It's your day, enjoy it. (Cameal#7)

Il y a fort à parier que si Iris voit des photos volées de Cameron nue dans un magazine, je vais en prendre pour mon grade. Mais est-ce vraiment ça qui me décide à aller chercher son maillot de bain ? Même pas. A vrai dire je me fous pas mal de la réaction du dragon, en revanche je sens malgré tout ce besoin de protéger l’image de la mannequin, ou alors de garder cette image pour moi. Alors c’est vrai je cède à son petit ultimatum mais ce n’est pas pour autant que je lui rends son maillot, elle ne va pas s’en tirer comme ça. Et moi non plus d’ailleurs… parce que je sais bien que je joue un jeu dangereux. Non en fait c’est pire, j’ai envie d’y plonger tête baissée et ce n’est pas Cameron qui va m’en empêcher, elle aime trop la provocation pour ça. Cependant c’est la première fois que je suis à l’initiative d’un de nos rapprochements, signe que j’ai baissé la garde, probablement plus qu’il ne le faudrait mais tant pis, c’est trop tard je n’ai plus envie de reculer. Parce qu’elle a raison, j’ai de la chance et je la mesure pleinement à cet instant où elle pose ses mains sur mon torse. Mon corps contre le sien, ce n’est pas sans conséquence, Cameron ne tarde pas à s’en rendre compte et sans gêne aucune me fait remarquer combien je suis sensible à sa proximité « Anglais certes, mais je reste un homme… et tu es une bien trop habile tentatrice. » répondis-je sur un ton aussi léger que le sien, me mordant la lèvre quand sa main vient frôler mon entrejambe, instinctivement je me rapproche un peu plus cherchant plus franchement son contact. Je souris contre ses lèvres, sa petite mise en garde m’amuse d’autant plus que je sais qu’elle est aussi excitée que moi par ce rapprochement interdit « Oui évidemment, quoi d’autre ? » alors que son maillot de bain est dans la main que j’ai pour le moment toujours dans son dos.
Brisant le dernier rempart entre nous ses lèvres se joignent aux miennes, je me fais peu à peu à l’idée qu’elles sont faites pour s’entendre, se goûter, s’apprivoiser. Sa langue vient rapidement provoquer la mienne, je réplique sans hésitation et ce délicieux ballet me transporte un peu plus loin dans les méandres du désir. Ses doigts se faufilant dans ma nuque ne m’aident absolument pas à garder un semblant de lucidité. Cameron me rend dingue, et le problème c’est qu’elle le sait. Sentiment réciproque si j’en crois la tension de tout son corps contre le mien. Ma main longe sa hanche, descend sur sa cuisse que je caresse en remontant par moment vers son intimité. L’effet de chacun de mes gestes se retransmet dans notre baiser, à la manière qu’à la jeune femme de presque s’y soustraire par moment, comme incapable de supporter toutes ces sensations à la fois. Sans vraiment m’en rendre compte je nous ai fait prendre un peu plus le large, l’eau nous immergeant d’avantage, ce qui renforce cet effet de bulle dans laquelle j’ai l’impression de m’être enfermé avec Cameron. Je cesse de la faire attendre plus longtemps, ma main caressant audacieusement son intimité, son souffle se saccade. J’aime ses soupirs, son souffle contre mes lèvres et son envie grandissante m’électrise encore un peu plus. Nos lèvres se séparent les miennes glissant vers son oreille que je mordille légèrement « J’ai tellement envie de toi. » murmuré-je dans un souffle. Bien sûr mon corps l’a déjà fait avant moi, mais je lui offre cet aveu, peut-être parce que cette journée est un peu hors du temps, à part. Quand bien même ce n’est pas le bonus qu’elle a réclamé plus tôt, je m’applique à lui donner du plaisir, j’aime sans doute beaucoup trop quand elle s’abandonne à moi, ça nous met sur un pied d’égalité, en quelque sorte.

J’ai toujours adoré taquiner Neal, c’est la base même de notre relation. Si au départ j’étais beaucoup plus réticente et dure avec lui, désormais les choses sont différentes, elles sont ce qu’elles sont, et je dois bien me rendre à l’évidence. Sa présence m’est agréable, presque même nécessaire. Je le taquine à nouveau sur ses origines quand je sens son excitation se faire plus présente. « Anglais certes, mais je reste un homme… et tu es une bien trop habile tentatrice. » Mon sourire s’élargit à l’entendre me dire ça, parce que pour moi, c’est un vrai compliment. Je fais semblant de le prendre pour un idiot quand je lui dis vouloir chercher son maillot de main mais il le sait aussi bien que moi, ce n’est absolument pas ce que je cherche. Alors comme pour le lui faire comprendre de manière plus précise encore, je viens chercher ses lèvres dans un baiser sensuel, et je sens l’envie et le désir grimper en moi comme une fusée briserait une épaisse couche de nuages. Mon corps emporté par les pas de Neal, je le laisse faire, sentant l’eau remonter légèrement et bientôt nous atteindront les rochers un peu plus loin. Mais déjà les caresses du jeune homme trouvent refuge entre mes jambes, ce qui a le don de m’électriser, rompant notre baiser une seconde le temps de lâcher un soupir traduisant le plaisir qu’il immisce en moi. L’envie de mordre sa lèvre inférieure s’est faite puissante, avant que je n’y passe ma langue comme pour panser la blessure de ma morsure. Prenant appui de mes mains autour de son cou, je m’en remets à lui pour les questions d’équilibre, de toute manière, s’il continue de reculer je vais bientôt ne plus avoir pieds. Je remonte alors une jambe pour venir la glisser à sa hanche et lui laisser ainsi plus de place pour continuer ses caresses intimes, ponctuée de mes gémissements et de mes soupirs plus appuyés. « J’ai tellement envie de toi. » me dit-il dans un souffle à mon oreille. Je grogne à l’entente de ses mots et je ne réponds plus de moi. Mes mains agrippent déjà son short de bain dans une envie furieuse de faire de nos corps une seule et unique entité. Je détache mon regard d’une sien une seconde pour tourner la tête et remarquer qu’une baise de rochers se dresse assez près. Je lui souris, récupère mon maillot de bain dans sa main et son short qui flotte désormais à la surface de l’eau. Sans plus tarder je nage en direction des rochers, et une fois près de ces derniers, je viens poser nos vêtements de plage à un endroit où je sais les vagues ne les emporteront pas. A cet endroit, j’ai encore pied, c’est absolument parfait. Sans attendre je me retourne pour planter mon regard gourmand sur Neal et je le laisse approcher en souriant. « Il y a quelque chose que tu as dit qui est resté dans mon oreille, je suis pas sûre d’en avoir bien saisi le sens… » Mes mains retrouvent vite le chemin de son torse immergé, alors que je m’approche, sentant le contact agréable de sa virilité désireuse contre ma peau. « Dis-le encore. » Je ne me lasserai jamais de l’entendre me dire qu’il a envie de moi, et ces quelques mots me font l’effet d’une bombe. Mes deux mains à ses épaules je prends impulsion pour sauter et me caler contre lui. Sans plus attendre, nos corps s’imbriquent, se retrouvent et déjà mes jambes se serrent autour de lui comme pour avoir l’impression qu’il ne partira pas. La sensation de l’eau nous fait nous sentir plus légers, nos mouvements plus amples et fatalement moins rapidement, nous offrant une sorte de frustration grisante. Son prénom fuite entre mes lèvres, glissé en un soupir entre deux gémissements. J’ai comme l’étrange sensation que nos corps sont simplement faits pour s’épouser, de la plus torride des manières.

Cameron mord ma lèvre sans ménagement, la douleur alimente d’avantage mon envie. J’aime son impulsivité, cette manière qu’elle a de me traduire son désir et son plaisir même si c’est brutal, au contraire c’est peut-être mieux. Prenant cela comme la preuve que mes gestes sont à la hauteur de ses espérances j’apporte un peu plus d’intensité à mes caresses, me fait plus entreprenant très largement encouragé par ses soupirs. Mon envie devient presque douloureuse en sentant toute cette tension qui émane de son corps. Me reviennent les souvenirs des sensations de nos précédents écarts, je m’inflige une douce torture en y repensant et emporté par le moment je lui murmure combien j’ai envie d’elle. Un aveu qui provoque un regain d’excitation de la part de Cameron, laquelle me débarrasse de mon short de bain avec une déconcertante rapidité. Je la suis du regard alors qu’elle récupère nos affaires pour les poser sur un rocher nous assurant ainsi qu’elles ne prendront pas le large. Amusé par sa lucidité en cet instant où j’en manque cruellement, je la rejoins sourire aux lèvres, je sais pourquoi elle a fait ça et je brûle d’envie de la laisser mettre ses intentions à exécution. Elle abat une dernière carte qui termine de me faire totalement craquer, elle veut avoir la main me mettant à l’épreuve de répéter mon aveu. Pense t’elle m’emmerder en faisant cela ? Pas maintenant, je ne crois pas et quand bien même pour une fois elle se tromperait parce que c’est sans hésitation que je répète « J’ai envie de toi. ». A quoi bon taire cette vérité déjà très largement trahie par mes gestes à son égard et l’expression concrète de mon désir qui n’a rien de très subtil. A peine ai-je prononcé ces quelques mots Cameron rétablie notre proximité qui bientôt se fait totale. Mes mains posées aux creux de ses reins tandis que ses jambes entourent mon bassin ondulant contre le sien.
Le contexte inédit rend le moment très différent de nos précédents dérapages. Le rythme de nos deux corps se mêle à celui des vagues, moins bestial, plus sensuel, nous forçant à une certaine patience à laquelle nous ne sommes pas tellement habitués. Mon souffle chaud s’échoue dans le cou de Cameron qui souffle mon prénom, me donnant ainsi un regain de vigueur. Pas que mon égo ai besoin de ce genre de chose, mais venant d’elle c’est différent, et l’effet est décuplé. J’augmente la pression de mes mains, je veux la sentir encore plus proche de moi, renforcer cette sensation d’osmose qui semble s’emparer de nous. Je sens ses ongles sur ma peau, ses muscles se tendre d’avantage et sa respiration se faire plus irrégulière, j’embrasse sa peau salée remontant le long de l’arrête de sa mâchoire pour venir retrouver ses lèvres entre deux soupirs. Je m’abandonne au plaisir ultime, incapable de résister à l’intensité de son assaut, me mordant la lèvre en retenant un grognement. Le souffle court, mon front contre celui de Cameron je ne relâche pas tout de suite mon étreinte autour de son corps comme un peu sonné. Reprenant mes esprits je desserre mes bras laissant l’opportunité à la jeune femme de s’éloigner. J’appréhende presque un peu ce retour à la réalité, parce que jusque là nous avons toujours au moins eu la fin de la nuit avant de reprendre le cours d’une nouvelle journée à faire comme si de rien était, mais pas là. Cependant nous sommes deux adultes capables d’agir en tant que tels, non ? Ok pas toujours c’est vrai. Je récupère nos maillots de bain sur le rocher et tends le sien à Cameron avec un petit sourire en coin « Va bien falloir que tu le remettes si tu veux aller bronzer sur la plage. » dis-je avant de remettre mon short de bain. Reprenant la direction du bord je passe à côté d’elle, glissant ma main dans son dos « Et je te dois toujours un massage semble t’il. » à ces mots je me mets à nager vers la plage disparaissant sous l’eau.

Neal répète les cinq petits mots qui me mettent en transe et je ne tiens plus en place. J’ai envie et besoin de le sentir à nouveau contre moi, en moi. Il ne nous faut pas longtemps pour que nos corps ne se retrouvent, ne faisant plus qu’un pour mon plus grand plaisir. C’est la première fois que j’ai le plaisir de faire ça en pleine mer, et j’apprécie autant que ce que j’aurai imaginé. Le rythme lent que donne la pression de l’eau est saisissante et nos corps dansent l’un contre l’autre, nos baisers mettant plus de langueur à notre échange charnel. Je n’ai jamais pris autant de plaisir qu’à faire l’amour avec lui, et je préfère ne pas penser à ce que ça pourrait bien vouloir dire. Ma respiration se fait plus rapide, mes baisers moins précis, et déjà mes ongles s’enfoncent dans sa peau, son dos, ses épaules que je serre pour me retenir de lâcher prise. Je veux profiter encore un peu de cet instant, mais je me laisse surprendre par la rapidité du plaisir qui me saisit, au même moment que Neal s’avoue vaincu. Un orgasme partagé, un réel échange, et je crois que je n’apprécierai jamais rien de la même manière que j’aime les échanges de ce type avec cet homme. Un long frisson me parcourt, en même temps que j’étouffe mon dernier gémissement dans son cou, le mordant au passage. Ma tête tourne et je reste là contre lui un moment, comme protégée par la pression de ses bras autour de mon corps, et nos fronts l’un contre l’autre, paupières closes. Je me laisse quelques secondes pour reprendre mon souffle avant de desserrer mon étreinte et séparer nos corps. Une sensation de vide s’insinue en moi et je fais mine de rien, mais ça me trouble plus que je ne voudrais le laisser sembler. « Va bien falloir que tu le remettes si tu veux aller bronzer sur la plage. » me dit-il en me tendant mon maillot, sourire aux lèvres. Je lui rends ce sourire et enfile mon maillot de bain pendant qu’il en fait de même. Je sens sa main me frôler, semblant signer la fin de cette partie de plaisir et de tendresse. « Et je te dois toujours un massage semble t’il. » Je le laisse repartir et le regarde en souriant légèrement. Finalement, je prends le même chemin que lui pour retrouver la terre ferme, mon corps encore légèrement étourdi par notre échange. Je me laisse tomber sur la serviette en soupirant de bien-être et me laisse sécher un peu, sans un mot, regardant de temps en temps Neal qui reste aux aguets derrière ses lunettes de soleil. Il est tellement beau que j’ai du mal à m’en remettre. Une fois sèche, il me fait le massage promis et je dois retenir mes pulsions le concernant. Je ne comprends pas pourquoi j’ai cet appétit sexuel le concernant, je n’ai jamais été vraiment comme ça. Surtout qu’il en profite un peu, il se joue de moi, je le sens bien, mais je me dois de garder un certain recul, ne pas sombrer à chaque fois, ne pas lui laisser le ‘pouvoir’. Le massage touche à sa fin et je soupire largement avant de me redresser. « Tu es doué de tes mains. Enfin, j’avais déjà eu quelques avants goûts, mais je ne t’imaginais pas bon masseur… » Je lui offre un sourire avant de me relever pour me rhabiller maintenant que je suis sèche. Je garde mon maillot sous mon short et mon haut. « Bon, c’est quoi ma surprise ? Je veux savoir maintenant ! » On dirait une gamine pourrie gâtée, j’en suis consciente, et je ne fais rien pour démentir. Mais mes yeux de biche sont là pour le faire flancher.

Cette journée est atypique, un répit, mais un abandon aussi, apportant avec lui une étrange impression de changement. C’est subtil, peut-être juste le fait du contexte particulier dans lequel nous nous trouvons, quoi qu’il en soit je préfère ne pas m’y attarder. Plonger dans l’eau claire et nager jusqu’à la plage me permet de reconnecter avec la réalité de reprendre le contrôle, il le faut même si ça me semble de plus en plus difficile. Je m’installe sur ma serviette soigneusement dépliée sur le sable fin de cette plage où je m’étonne encore que nous ayons la chance d’être presque seuls. L’eau est fraiche c’est vrai, quoi que elle me semblait presque brûlante il y a quelques minutes de cela. Je ne vais pas me plaindre de cette tranquillité, bien au contraire. Je remets mes lunettes de soleil et reste en appui sur mes coudes, attentif à ce qui se passe autour. Cameron s’est installée elle aussi sur sa serviette, elle n’a rien dit, pas un mot et demeure étrangement silencieuse. Peut-être est-ce sa manière de remettre de la distance entre nous, à moins que comme moi ce moment de partage l’ai un peu déconnecté. Je ne dis rien non plus, respectant ce silence qui finalement n’a rien de gênant. Parce que je suis un homme de parole je m’en tiens à mon engagement de lui faire un massage. Et c’est plus fort que moi, dès que mes mains se posent sur Cameron j’ai cet influx qui me pousse à jouer avec elle, l’air de rien. Je masse, frôle, caresse jouant sur l’intensité et les nuances dans mes gestes, laisse trainer le bout de mes doigts un peu trop loin au niveau de sa poitrine ou de ses hanches. J’observe ses frissons, son léger sourire parfois et ça suffit à me soutirer un rictus en retour. Un ultime soupir de satisfaction s’échappe d’entre ses lèvres et la jeune femme se redresse tout en me félicitant pour mes compétences en matière de massage. La remarque me fait sourire malicieusement « Je te l’ai dit, James Bond est anglais. Moi aussi je peux être plein de surprises. » je crois qu’aujourd’hui en est un exemple parfait. J’observe Cameron alors qu’elle se rhabille, je n’ai aucune idée de l’heure qu’il peut bien être, tout ce que je sais c’est que j’ai faim. Me levant à mon tour je me rhabille également puis range nos serviettes dans mon sac à dos. Miss Patience est de retour sur le devant de la scène, exigeant de savoir ce qu’est la surprise que je lui réserve. Je la regarde avec amusement et hausse les épaules « Ça n’en sera plus une si je te dis ce que c’est. Mais t’en fais pas, tu vas en prendre pleins les yeux. » c’est difficile de faire abstraction de ce foutu regard qu’elle m’inflige pour arriver à ses fins, cependant je n’ai rien envie de lâcher « Arrêtes de me regarder comme ça, j’en dirais pas plus. » concluais-je.

Finalement je crois que mon petit mensonge du matin valait le coup. Une fois que Cameron eu digéré ce sentiment d’avoir été dupée la journée à suivie son cours sans accrochage. Elle a pris des tournures inattendues parfois, imprévisibles, à l’image de la jeune femme. Je ne regrette pas d’avoir eu cette idée, de m’être lancé là dedans en ignorant que Cameron n’est pas vraiment une fan des célébrations de son anniversaire. En fait le sujet n’est même jamais revenu sur le tapis durant toute la journée, elle avait seulement le contrôle du déroulement de celle-ci et je dois dire que j’ai, pour une fois, apprécié m’en remettre totalement, ou presque, à elle. Néanmoins c’est le moment pour moi de reprendre les rênes juste pour cette fin de soirée. L’estomac plein, ce soir j’avais bien meilleur appétit, après avoir bien profité de l’ambiance de cette petite ville, j’entraine Cameron vers un endroit que nous n’avons pas encore exploré, une sorte de butte qui surplombe la ville. Ça donne l’impression que je connais les lieux alors qu’il n’en est rien, disons que j’ai juste bien fait mes devoirs pour préparer rapidement cette surprise improvisée. Bon j’ai eu un sacré coup de chance que cette ville clôt sa fête annuelle pile ce jour-là, mais au moins j’ai de quoi finir la journée en beauté, j’espère en tout cas. arrivés à destination nous ne sommes pas seuls mais ça reste raisonnable et j’installe une serviette de plage par terre pour que l’on puisse s’asseoir. J’ai dû lutter encore durant la fin de journée pour contrer les assauts de Cameron, qui est définitivement insupportable quand elle sait qu’une surprise l’attend. J’ai tenu bon lui offrant seulement quelques indices, qui, combinés à la nuit tombée ainsi que les gens autour, doivent l’avoir mise sur la voie. « Maintenant on s’assoit et on attend. » dis-je en lui désignant la serviette au sol, je m’installe à côté d’elle et finalement la minute d’après une première fusée explose dans le ciel sombre pour retomber en pétales lumineux, signe que le reste devrait suivre dans quelques minutes. « J’vais t’avouer un truc… les dauphins tout ça, j’ai su qu’après. Si je t’ai amené là à la base c’est parce que pile ce soir y’a ce feu d’artifice. » et comme j’ai cru comprendre qu’elle aime plutôt ça, l’idée était toute trouvée. Et parce que maintenant est peut-être le seul bon moment je lui glisse à l’oreille « Joyeux anniversaire Cameron. ».

« Je te l’ai dit, James Bond est anglais. Moi aussi je peux être plein de surprises. » Je souris d’avantage, parce qu’il a raison, il me l’a prouvé aujourd’hui. Neal est plein se surprises et j’avoue adorer ça. Enfin, je me l’avoue à moi. Lui avouer à lui, c’est encore une autre histoire. De mes yeux de biche je lui demande de m’en dire plus sur ma surprise, puisqu’il a décidé qu’il reprenait les rennes de la soirée. Mais il n’a pas l’air enclin à me donner ce que je lui demande. Pas cette fois. « Ça n’en sera plus une si je te dis ce que c’est. Mais t’en fais pas, tu vas en prendre pleins les yeux. » Je lève les yeux au ciel en soupirant comme une enfant, comprenant bien que je n’en tirerai rien. J’ai bien vu qu’il était têtu, sans doute autant que moi, et je n’ai ni l’envie ni la force de me battre avec lui aujourd’hui. « Arrêtes de me regarder comme ça, j’en dirais pas plus. » Je ris un peu et hoche la tête. « D’accord. Tu es sûr ? » Une fois encore je lu fais mes yeux de biche mais il détourne rapidement le regard, ce qui me fait rire d’avantage. « Tu es faible. » Je hausse les épaules et nous quittons la plage pour la surprise qu’il me réserve. J’espère que ça ne tardera pas trop. C’est à la tombée de la nuit que Neal me guide vers un endroit un peu plus reculé, il y a pas mal de monde et je trouve ça étonnant qu’il veuille qu’on se mêle à la foule. Mais je ne dis rien, me laisse guider, m’accrochant parfois à son bras pour être sûre de ne pas me faire aspirer par les gens. Il est là pour me protéger, et si j’en ai eu des doutes au départ, j’ai compris qu’il faisait son travail sans doute même mieux qu’il le devrait. Une fois sur une butte, nos pieds foulent le gazon et lorsque le jeune homme semble avoir trouvé l’endroit idéal, il installe une serviette pour que nous puissions nous y asseoir. Je crois avoir compris ce qu’il me réservait, les indices ont eu raison de la surprise, mais je ne dirai rien pour le moment. Je trouve l’instant beaucoup trop adorable pour avoir envie de le briser, ce qui est étonnant devant de moi d’ailleurs. « Maintenant on s’assoit et on attend. » « On attend. Tu m’as bien regardée ? » Je ris un peu en le taquinant, parce qu’il sait mieux que personne que je ne suis pas du genre à attendre sans rien dire ni rien faire. Mais heureusement, le spectacle ne tarde pas à arriver. Une première fusée qui éclate en plein ciel en face de nous, et mon regard s’illumine comme une enfant. « J’vais t’avouer un truc… les dauphins tout ça, j’ai su qu’après. Si je t’ai amené là à la base c’est parce que pile ce soir y’a ce feu d’artifice. » Je tourne la tête pour le regarder et le reflet de la lune dans ses yeux, combiné à la lumière des retombées de la première fusée rendent la chose absolument magnifique. C’est là que je me rends compte de la particularité de notre lien. Mon coeur s’emballe un peu et je ne dis rien, me contente juste de le regarder, et de sourire, à peine. Une nouvelle fusée éclate dans le ciel ce qui me fait détourner les yeux du regard de Neal. Mais lorsqu’il s’approche, je frissonne déjà, et ce n’est rien comparé à la phrase qu’il prononce. « Joyeux anniversaire Cameron. » Une boule de chaleur vient se nicher dans mon ventre et je ferme les yeux une seconde en souriant. C’est la première fois que quelqu’un fait ça pour moi, le jour de mon anniversaire, et pour cette simple raison, Neal aura toujours une place particulière. Sans réfléchir, je viens glisser ma main sous son bras pour entourer ce dernier et je pose ma tête sur son épaule, blottie contre lui. Un geste affectueux que je n’ai pas l’habitude d’offrir, mais qui me semblait être le juste retour des choses pour le remercier de cette journée absolument parfaite. Le retour à la réalité risque d’être difficile.