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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


vous n'avez pas envie d'être seul(e) ? La famille atkins-gallagher recherche les enfants de la fratrie

une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
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 At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe]

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MessageSujet: At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe] (#)   At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe]  EmptyLun 20 Mar - 9:48

❝ At least I got you in my head ❞
Loïs, Tawny & Phoebe

Un ciel dégagé, et son regard traînant sur le goudron frais. Bercée par le ronronnement des pneus glissant le long de la route qui serpentait entre les bâtiments d'un quartier ordonné. Malgré sa manie à fréquenter l'inconnu, Center Bay n'était pas à considérer comme l'un des lieux que la jolie blonde avait pris l'habitude de visiter. Pour tout dire, elle aurait par le passé peiné à trouver une raison de s'y égarer. Ce jour-ci, pourtant, lorsqu'elle releva sa visière teintée, ce fut pour laisser ses yeux chercher un point précis où s'attarder. Numéro 914. L'endroit où vivait celle à laquelle elle s'était interdit de repenser pendant les jours qui avaient suivi la dernière confrontation de leurs âmes tourmentées par l'obsession. Evidente impossibilité d'oublier le visage qui avait pourtant momentanément cessé de la hanter pour quelques jours au moins. Il avait suffit de lire un message d'elle la veille –celui où elle l'invitait– pour passer la nuit à tordre son corps en pensant au sien, lutter entre les draps défaits pour retrouver la fraîcheur et la sérénité. Et les muscles bandés, essoufflée, écœurée, échouer à ne plus y penser.

Ce n'était pourtant pas faute d'avoir essayé. Son corps s'était encore heurté à d'autres, espérant en ressortir changé, tâché de quelque chose de suffisamment violent pour qu'il cesse de réclamer un contact qui ne lui serait jamais pleinement autorisé. Rien n'y faisait. Les caresses avaient perdu leur douceur, toutes les lèvres se ressemblaient, et le souffle des autres ne se mêlait pas au sien avec autant de facilité que celui de Tawny. Une overdose de fadeur dans des gestes superflus. Plusieurs fois, elle s'était même demandé si elle était condamnée à ne retrouver la sensation d'un équilibre qu'auprès des lèvres qui lui étaient prohibées. Malgré tout cela elle avait tenu, car jusqu'ici, il avait été incroyablement facile d'ignorer son envie de la rejoindre en repensant aux derniers mots qu'elles avaient échangé. Aux différents refus qu'elle avait dû essuyer. Elle n'attendait que son appel, et l'avait reçu. La facilité à l'ignorer avait été brusquement chassée par son invitation à la retrouver, comme si elle n'attendait plus que son signal pour s'autoriser à en être exaltée.  

Dents et poings serrés, une furieuse envie de tuer la tension dans un nuage de nicotine lorsqu'elle posa enfin le pied devant la porte qu'elle recherchait. L'imprudence de Loïs avait eu beau la blesser à de nombreuses reprises, elle n'était pas habituée à rencontrer la souffrance par le biais d'une autre. Elle voulait vivre détachée mais ne faire face qu'à une douleur volontairement provoquée. Ici, ce n'était évidemment plus le cas. Dans son absence comme sa présence, sa sœur l'avait et la dominerait toujours par l'impact de sa prestance. Elle portait en elle le fruit défendu, d'où naissait l'envie oppressante de vouloir y tremper ses lèvres. L'impulsivité l'avait isolée, mais il lui suffisait de penser à elle pour ne plus exister seule. Le casque ôté du crâne qu'elle craignait de sentir exploser, elle frappa à la porte de celle qui l'avait réclamé. A cet instant, elle n'avait encore aucune idée de ce que lui réserveraient ses pensées lorsqu'elle croiserait à nouveau son regard, encore chargée de l'espoir d'y être devenue immunisée. Elle allait la voir, enfin agir en sœur, et tout allait bien se passer. Quoi qu'il arriverait, elle devait repartir d'ici avec un moyen de lui résister.
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Kiana Davis
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At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe]  Tumblr_pp5iap43p81svh4goo6_400
○ âge : 34 ans (29.10.89)
○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
○ métier : gynécologue obstétricienne à l'hôpital de Wellington
○ orientation sexuelle : puisque peu de personne sont au courant de sa relation avec une jeune femme à l'aube de ses vingt ans, le reste du monde la pense hétéro. elle, elle ne met pas de mot sur sa sexualité.
○ posts : 3978
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○ pseudo : Loudsilence. (Vicky)
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MessageSujet: Re: At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe] (#)   At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe]  EmptyLun 20 Mar - 10:56

❝ At least I got you in my head ❞
loïs, tawny & phoebe

Plusieurs jours se sont écoulés, plusieurs jours durant lesquels j’aurai dû penser à mon quotidien, mes obligations, mes envies, mes passions, mes boulots, le temps qui passe et qui me donne envie de croquer la vie à pleine dents. Au lieu de ça, j’ai l’impression de n’avoir pensé qu’à elle. Il faut dire que notre dernier contact a été plus charnel encore qu’il n’aurait dû. Je ne sais même pas comment j’ai réussi à mettre un terme au brasier qu’était mon corps, à l’explosion qui sévissait dans ma tête, et à l’envie puissante de partager avec ma soeur ce qu’on devrait ne même pas songer une seule fraction de seconde. Phoebe a été plus forte, plus forte que mon envie de posséder le corps de Loïs. Ses paroles ont tambouriné dans mon cerveau, je l’entendais me dire qu’il ne fallait jamais que ça se reproduise au risque d’attendre le point de non retour, les regrets et tout ce qui s’y apparente. Alors j’ai arrêté notre moment avec justement une putain de grosse dose de regrets. C’était la meilleure chose à faire, c’est ce que je me dis pour me rassurer. Loïs est ma soeur biologique, et je dois agir avec elle comme tel, comme une grande soeur.

Les jours ont passé et j’ai essayé du mieux que j’ai pu de chasser ces sentiments de mon esprit, chasser le souvenir de ses lèvres épousant les miennes avec plus de perfection qu’il n’aurait fallu, de la chaleur de son corps, la douceur de sa peau, et ces battements de coeur entêtants, à l’unisson, comme si nous avions été crées pour ne pas arriver à nous résister. Mais la morale veut que je sois la plus mature de nous deux, la plus adulte, la plus réfléchie. La morale veut que je nous empêche de faire des conneries, même si la passion gronde en moi, même si l’envie me brûle les entrailles. Mais les nuits sont difficiles, l’arrivée de Loïs a balayé toutes les amantes que j’ai pu avoir jusqu’à elle, elle a expulsé le souvenir et le souvenir du goût des lèvres de Kaylian, de mon envie fulgurante de la voir jour et nuit pour vivre avec elle la plus puissante réunion de corps que l’on puisse imaginer. Kaylian est une amante comme je n’ai jamais connu, j’ai vécu avec elle des parties de jambes en l’air comme personne ne m’a jamais fait connaître, mais le désir du corps de Loïs semble être plus fort encore, au point que ce n’est plus des rêves de Kaylian qui me réveillent en sueur, mais plutôt l’idée d’avoir réussi à goûter le corps de ma propre soeur, celle qui porte en elle les mêmes gênes, celle qui est sortie du même ventre que moi. Ce n’est pas sain, j’en ai bien conscience, mais c’est plus fort que moi. Pourtant, je ne peux pas me résoudre à laisser entre elle et moi cette distance désagréable. Maintenant qu’elle fait partie de ma vie, qu’elle y est entrée, je n’ai aucune envie de la voir en sortir. Et si je dois être forte pour deux, la repousser chaque fois qu’elle voudra que nos corps se trouvent et se retrouvent, alors je ferai en sorte de l’être.

Aujourd’hui, je voudrais que nous soyons des soeurs, que nous ayons cette complicité évidente qui fait de deux soeurs un seul et même tout. Je suis consciente que ma relation avec Loïs ne sera jamais semblable à celle que je vis avec Phoebe depuis que nous sommes gamines. Si Phoebe n’est pas ma soeur biologique, elle est ma soeur de coeur, celle qui m’a toujours suivie, aidée, écoutée, soutenue, celle avec qui j’ai tout vécu, et clairement, les 23 années de vie de Loïs sans avoir aucun lien n’aident pas à faire de nous les soeurs les plus proches qui existent. Pourtant, je ressens le besoin de tisser quelque chose de plus sain avec elle. C’est donc après une bonne nuit de sommeil que j’ai décidé d’envoyer un sms à Loïs pour lui proposer de venir à la maison, pour discuter, jouer de la batterie, essayer de faire de nous de réelles soeurs, en dehors de la biologie. Lorsque la sonnerie retentit, je sens mon coeur s’accélérer. Je prends une grande inspiration, tire un peu sur ma chemise à carreaux que j’ai enfilée pourtant à la va-vite, sans sous-vêtement, comme j’en ai l’habitude. Mon jean slim arrivant à mes chevilles dénudées, mes pieds nus foulant le carrelage du rez-de-chaussée. Greezly arrive en battant de la queue, ravi à l’idée de rencontrer une nouvelle personne. En ouvrant la porte, je retiens le golden retriever de faire des folies en sautant sur mon invitée. J’adresse un large sourire à ma jeune soeur et m’approche finalement d’elle pour la prendre dans mes bras. « Je suis contente que tu sois venue. Viens entre. N’aies pas peur de lui, il est gros mais c’est un vrai nounours ! » Je la laisse entrer et referme la porte derrière elle. « Je te sers un truc à boire ? »
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MessageSujet: Re: At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe] (#)   At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe]  EmptyLun 20 Mar - 14:37

❝ At least I got you in my head ❞
Loïs, Tawny & Phoebe

Une profonde inspiration avant de voir la porte s'ouvrir sur un chien dont les aboiements avaient précédé l'apparition. Heureusement, sa maîtresse l'attrapa par le collier pour l'empêcher de venir baver d'affection sur les jambes de leur invitée. Il avait beau être "un vrai nounours" comme elle l'affirmait, elle se contenterait bien d'une tape sur son museau touffu en guise de salut. Après tout, elle n'était pas vraiment là pour lui. Un sourire aux lèvres quand la jolie brune vint la serrer contre elle, Loïs comprit qu'elle était accueillie ici comme la sœur qu'elle n'avait jamais eu la chance d'être pleinement. Cet élan amical lui fit d'ailleurs un drôle d'effet, lorsqu'elle s'était jusque là habituée à ne rencontrer son corps que dans l'espoir de le posséder. Tirant doucement sur la fermeture éclair de son fidèle gilet aux couleurs foncées, elle entreprit de cacher la peau dévoilée par sa tenue (un haut coupé au niveau de sa taille laissait apparente la fine ligne d'abdos qui creusait son ventre) et croisa les bras en quittant l'étreinte de ceux de son aînée. Elle ne pouvait nier avoir pensé à elle lorsqu'elle s'appliquait plus tôt à peindre ses yeux d'un maquillage prononcé, mais sa moue boudeuse à la voir si peu réceptive cachait tout de même l'ambition d'un véritable effort à améliorer leur relation. Jamais elle ne l'aurait compris seule, mais Tawny était l'une des premières personnes pour lesquelles elle aurait accepté de changer. « Je te sers un truc à boire ? » Sourires courtois et tenue correcte, Loïs adoptait déjà une position drastiquement différente de celles qu'elle lui avait laissé percevoir lors de leurs premières rencontres. La tension était encore là, grondant au plus profond de sa poitrine, mais tant qu'elle pouvait prétendre de ne pas l'entendre, tout irait bien. « T'as du whisky ? Avec deux glaçons. » Chaque mauvaise habitude se réglerait en son temps. Se priver de son corps était une chose, imposer l'arrêt d'alcool au sien en était une autre. Et puis cette fois-ci, elle ferait attention. Cette fois-ci, ce serait différent.

En la voyant filer dans la cuisine, et pour empêcher ses yeux de ne traîner trop longtemps aux alentours de sa silhouette, elle se mit à observer les lieux, faisant quelques pas entre les éléments du mobilier. De temps à autre, elle ramassait un objet pour l'examiner. La notion de propriété privée ou de possession personnelle avait fréquemment tendance à échapper à Loïs. Si quelque chose l'intriguait, il fallait aussitôt qu'elle cherche à assouvir son intérêt. Peu importe à qui il appartenait, ou de quoi il s'agissait. Après tout, si elles voulaient être sœurs, il fallait qu'elles apprennent à se connaître autrement que par des gestes. En l'occurrence, à laisser courir son regard sur les différentes affaires éparpillées dans leur salon, elle eut une question, et haussa le ton pour se faire entendre de la pièce voisine : « Tu vis ici toute seule ? Ça me paraît un peu grand pour une seule personne. ». Grand, certes. Mais elle avait surtout remarqué des vêtements qui ne ressemblaient certainement pas à ceux qu'elle aurait eu l'habitude de porter, et surtout un parfum féminin qu'elle ne se souvenait pas avoir perçu sur sa peau. Repoussant le chien qui était revenu à la charge pour réclamer le contact de sa main, elle se surprit à râler plus qu'elle ne le devrait. Tawny vivait peut-être avec une autre fille, et alors ? Peut-être bien qu'elles étaient ensemble, même. Qu'est-ce que ça pouvait faire ? Ce n'était pas comme si elle avait un quelconque droit sur elle. Ce n'était pas comme si elle était jalouse. « Remarque, à moins que tes concerts t'aient vraiment beaucoup rapporté, j'vois mal quelqu'un pouvoir se payer un loyer tout seul dans ce quartier. »

En la voyant revenir, elle attrapa le verre qu'elle lui tendait et y trempa aussitôt ses lèvres, ne la remerciant qu'après avoir laissé l'alcool courir dans sa gorge sèche, noyé son envie de lui dire qu'elle la trouvait encore tellement belle. Puis elle se laissa tomber sur le canapé, un bras accoudé au dossier. Au moment où elle crut voir s'ouvrir les lèvres de la barmaid, elle voulut à tout prix la devancer. Peut-être prise de peur qu'elle ne lui demande à expliquer des choses auxquelles elle s'empêchait avec la plus grosse des peines de repenser. Si elle mentionnait une seule fois leur baiser, elle savait qu'elle ne pourrait pas se contenter du souvenir qu'elle en gardait. « Qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? C'est le moment où tu me montres des photos de toi bébé, des modes débiles que t'as suivi étant ado, et qu'on rit du fait que j'ai raté un tas d'anecdotes embarrassantes ? » Son ton restait joueur, ses gestes étaient légers. Jamais la canadienne n'avait vraiment eu de mal à se montrer extrovertie, surtout en compagnie de quelqu'un qu'elle appréciait, mais une brève observation aurait tout de même laissé comprendre à sa sœur son léger malaise à s'adapter. Loïs ne cherchait pas tant à être discrète, elle fuyait volontairement des regards trop longs, n'offrait que des sourires brefs et nerveux, et tordait ses lèvres en une série d'expressions cryptiques. Malgré tous les efforts qu'elle aurait pu lui donner, elle savait de toute façon à quel point elles étaient liées. Si elle lui mentait, elle le verrait aussitôt. « Bon. Tu disais que tu avais une batterie ? Parce que j'ai repris des cours, depuis. »


Dernière édition par Loïs Burton le Lun 20 Mar - 16:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe] (#)   At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe]  EmptyLun 20 Mar - 15:40

❝ At least I got you in my head ❞
loïs, tawny & phoebe

La voir ici me fait plaisir, je ne peux ni le nier ni le cacher, et le sourire sur mes lèvres en est la traduction. Après lui avoir offert une étreinte fraternelle, je la laisse se mettre à l’aise et lui demande si elle veut boire quelque chose. Mes yeux glissent au même titre que la fermeture de son blouson de moto et je sens presque une goutte de sueur perler sur ma tempe à la vue de son croc-top dévoilant une partie de son ventre musclé qu’il a été donné de voir il y a quelques jours. Je me souviens même encore de la sensation sous le bout de mes doigts. Reprend-toi ma fille ! « T'as du whisky ? Avec deux glaçons. » Je reviens sur Terre en entendant sa voix, et repose alors mon regard sur son visage angélique. « Euh, ouais, enfin j’vais regarder. » Un sourire plus tard et me voilà partir en direction de la cuisine ouverte, cherchant dans le placard à alcool si je peux y trouver du whisky, faut dire que c’est pas ce que j’ai l’habitude de boire, et Bee non plus. Je farfouille sous un bruit de bouteilles qui s’entrechoquent, sans arrêter de la regarder faire, posant ses doigts un peu partout sur ce qui lui passe sous la main, semblant s’approprier les lieux. « Tu vis ici toute seule ? Ça me paraît un peu grand pour une seule personne. Remarque, à moins que tes concerts t'aient vraiment beaucoup rapporté, j'vois mal quelqu'un pouvoir se payer un loyer tout seul dans ce quartier. » Un nouveau sourire naît sur mes lèvres, pour sa remarque et aussi pour avoir trouvé une bouteille de whisky. « Bonne déduction Sherlock ! » Je ris légèrement, servant un fond d’alcool dans un verre approprié et plaçant ce dernier dans un renfoncement du frigo américain pour y faire tomber quelques glaçons. « Je vis avec ma meilleure amie. C’est sa maison, et quand elle s’est séparée de son mec je suis venue habiter là pour pas qu’elle soit seule, et ça m’arrangeait bien vu l’appart merdique dans lequel je vivais. » Je me décapsule une bière et reviens vers elle avec nos deux boissons. Elle attrape son verre, en bois une gorgée et me remercie finalement. Un sourire et un hochement de tête en guise de réponse, et nous allons nous installer dans le canapé. Je me tourne vers elle, un bras contre le dossier, l’autre tenant ma bière. Un silence s’installe, je n’irai pas jusqu’à dire qu’il est désagréable, mais l’inverse n’est pas juste non plus. Heureusement, Loïs reprend la parole. « Qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? C'est le moment où tu me montres des photos de toi bébé, des modes débiles que t'as suivi étant ado, et qu'on rit du fait que j'ai raté un tas d'anecdotes embarrassantes ? » Je sens une appréhension étrange dans sa voix, c’est comme si elle ne savait pas comment d’y prendre, il n’est pas question de rattraper une vingtaine d’année de vie séparées, simplement d’apprendre à se connaître un peu mieux pour arriver à une sorte de complicité qui rappelerait celle de deux soeurs. Je hausse les épaules. « J’en sais rien. J’ai encore jamais retrouvé une soeur de 23 ans alors… » Je me pince les lèvres dans une grimace un peu désolée. « Et je t’épargne les photos de moi gamine, je suis à poil sur les trois quart ! » Je plaisante, bien sûr, mais j’avais juste envie d’entendre son rire, et ce dernier me ravit au plus haut point, illuminant mon visage d’un large sourire et mes yeux d’un pétillement sans pareille. « Je plaisante, mais de toute manière, tout ça c’est chez mes pères. Et puis on s’en fout, le passé c’est le passé, l’important c’est maintenant, et l’avenir aussi. » Je lui souris à nouveau, laissant entendre que je ne vais pas la faire chier à nous raconter ce par quoi on est passées toutes les deux jusqu’à aujourd’hui, ça viendra bien assez tôt. « Bon. Tu disais que tu avais une batterie ? Parce que j'ai repris des cours, depuis. » Je penche la tête sur le côté, un sourire intéressé sur le coin des lèvres. « Sérieux ? Tu prends des cours avec qui ? J’le connais p’tetre, les musiciens à Island Bay y’en a pas des masses. Viens. » Je me lève et lui fais signe de me suivre. Nous montons à l’étage et à mon passage dans le couloir je pousse les portes vaguement pour lui montrer où se trouve chaque pièce, les énumérant au passage. D’abord la chambre de Phoebe, la salle de bain, puis ma chambre, et la chambre d’amis qui est devenue ma salle de musique, le bureau de Bee se trouvant au rez-de-chaussée. « Tadam ! » Dans la grande pièce, un canapé-lit, une batterie et plusieurs autres instruments sur pieds comme trois de mes guitares - les autres se trouvant chez mes pères - et un synthé. « Alors, tu me montres ce que tu sais faire ? » Je la laisse poser son verre sur le guéridon près du canapé et y pose également ma bière. Je pose mes fesses sur le divan et garde mes yeux posés sur ma soeur qui s’installe derrière la batterie, récupérant les baguettes qui se trouvaient sur la caisse claire. Je crois que mon regard se veut fasciné. Un peu trop sans doute.
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MessageSujet: Re: At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe] (#)   At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe]  EmptyLun 20 Mar - 18:10

❝ At least I got you in my head ❞
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« Et puis on s’en fout, le passé c’est le passé, l’important c’est maintenant, et l’avenir aussi. » Des mots qui auraient sans doute été plus rassurants si la jeune blonde les avait interprété de la même façon que celle qui les avait prononcés. Presque blessée, elle avait cru comprendre par cette remarque que la guitariste pour laquelle elle éprouvait toujours un profond intérêt s'était quant à elle froidement détachée de leurs premiers échanges, déterminée à les occulter. Un morceau de glaçon logé entre ses dents, elle avala avec un peu plus de difficulté la prochaine gorgée. Désireuse de changer le sujet avant que l'incommodité ne s'installe, elle mentionna les cours de batterie. « Sérieux ? Tu prends des cours avec qui ? J’le connais p’tetre, les musiciens à Island Bay y’en a pas des masses. Viens. » Tout en se levant pour la suivre, elle prit le temps de penser à sa réponse, se souvenant brusquement d'une des dernières fois où elle avait vu le concerné, et de l'issue de la soirée dans laquelle ils s'étaient finalement retrouvés. Un frisson, un peu d'embarras. L'eau avait coulé sous les ponts, emportant dans son flot la maladresse de cet échange inconsidéré. Ils avaient même pris le temps d'en rire, depuis, mais elle n'en parlerait surtout pas à Tawny. « Ash. Enfin Ashton. Il s'appelle Ashton Walker. Un p'tit blond avec des bandanas ? » Tout en attendant de voir si le visage de sa sœur réagissait aux informations qui lui étaient évoquées, elle mima d'un geste de sa main libre la façon qu'avait le garçon de nouer ces tissus colorés sur le haut de son front. « Bref. Je l'ai vu au Foxglove un soir, et on s'entend super bien. » En lui expliquant, elle suivait attentivement les gestes lui signifiant l'usage de différentes pièces. Elle fut un peu surprise de ne pas encore croiser sa fameuse amie au détour d'un couloir, mais elle haussa les épaules et décida de ne pas s'attarder sur son absence. A avoir une maison pareille, elle devait sans doute beaucoup travailler.

Et enfin, elles y étaient. Une immense salle de musique, sans doute bien plus grande que la chambre de son ridicule appartement. Les yeux brillants, elle courrait déjà en direction de chaque instrument, un immense sourire adoucissant son visage qui était resté jusqu'ici un peu contrarié. Tout cet espace qui lui était prêté ; elle croyait rêver. Les guitares de sa sœur, en particulier, la fascinaient. Il lui suffisait d'en effleurer le bois pour se replonger dans l'ambiance du fameux concert auquel elle l'avait invitée. La revoir en sueur, dans l'effort, les mains agrippées à l'instrument dont elle pinçait énergiquement les cordes sur un rythme endiablé. Elles ne s'étaient vues que deux fois, mais Loïs pensait honnêtement ne jamais être capable de la désirer davantage qu'en la voyant jouer. « Alors, tu me montres ce que tu sais faire ? » Se retournant pour lui montrer l'ampleur de son intérêt pour l'aménagement du lieu dans lequel elle l'avait amenée, elle hocha la tête avec l'impatience d'une enfant, avant de poser son verre et se glisser derrière la batterie neuve installée dans un coin de la pièce dont elle espérait que les murs étaient insonorisés. Baguettes en mains, elle retrouva son aisance en les faisant tourner entre ses doigts, et veilla à installer ses pieds sur les pédales, ne résistant pas à l'envie de faire tinter les cymbales qu'elle voyait scintiller. Tellement ravie d'avoir l'occasion de jouer sur un instrument d'aussi bonne qualité, il y eut bien quelques secondes où elle osait tout juste y toucher, n'y déposant qu'un rythme léger, celui qu'elle s'amusait à faire raisonner dans les rares moments où elle rencontrait l'ennui. S'arrêter pour croiser le regard de celle qui l'écoutait, prendre le temps de jeter sur un côté le gilet qui allait l'encombrer, et enfin, elle finit par s'abandonner. S'abandonner au rythme au point de lui offrir chaque geste de son corps, synchroniser ses réflexes aux réponses de l'instrument qui recueillait ses coups. Paradoxalement à son habitude instable et vagabonde, Loïs se retrouvait dotée d'une incroyable capacité à maîtriser le moindre des gestes de son corps. Ses yeux ne se posaient plus un seul instant sur Tawny, obnubilés par les caisses qu'elle s'appliquait à faire résonner. Dans le rebond des baguettes elle trouvait une liberté et un maintien complet d'un sentiment qu'elle croyait lui avoir échappé. Enfin, elle avait trouvé un moyen de se détacher de tout ce qui la freinait. Quand elle offrit une pause à ses muscles tendus, le regard changé et les doigts tremblant, passant une main dans ses cheveux défaits, ce ne fut que le temps de montrer d'un geste du menton adressé à celle qui la regardait les guitares qu'elle avait un peu plus tôt admirées. « Tu m'fais l'honneur de m'accompagner, ou t'as peur de pas réussir à suivre ? » Un sourcil relevé, plongée dans son élément, elle la défiait tout autant qu'elle mourrait d'envie de la savoir jouer pour elle. Cette fois-ci, ni l'une ni l'autre ne pourrait se cacher derrière les corps d'une foule agitée.
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Kiana Davis
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MessageSujet: Re: At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe] (#)   At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe]  EmptyLun 20 Mar - 23:09

❝ At least I got you in my head ❞
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Loïs est sur la défensive, je ne la connais pas encore sur le bout des doigts mais je sais décrypter ses regards, ses soupirs, ses mimiques et les grimaces qu’elle fait sans même s’en rendre compte. Et puis le ton de sa voix ne trompe pas, cette fille est entière, elle ne sait pas mentir j’ai l’impression, et faire semblant n’a pas l’air d’être son meilleur atout. Tant mieux, je déteste les mensonges, mais clairement là, je sens qu’elle n’est pas la plus à l’aise, pourtant, j’essaie de faire en sorte qu’elle se sente bien. Heureusement, Loïs propose de parler musique et forcément, là ça va mieux. On se retrouve au moins sur ce terrain. Elle me parle d’un mec et je plisse les yeux. « Hum, ouais, j’l’ai déjà vu, son groupe joue au Fox aussi de temps en temps. » Je finis par lui sourire. « C’est cool en tout cas ! » Je l’incite à me suivre et nous arrivons rapidement dans la salle que j’ai installée pour devenir ma salle de musique. Phoebe n’en joue pas, mais je sais qu’elle adore venir ici m’écouter quand je joue. Le regard de Loïs change d’un seul coup lorsqu’elle pose ses yeux sur les instruments qui emplissent la pièce. Un sourire illumine mon visage et je la laisse faire, m’installant sur le divan en lui demandant de jouer, de me montrer ses talents de batteuse. La jolie blonde s’installe sur le tabouret moelleux et place ses pieds sur les pédales, prenant mes baguettes entre ses doigts fins. Doucement, elle prend ses marques, teste le matériel sans oser visiblement y donner d’amples coups de baguettes. Elle s’arrête soudainement pour se débarrasser de son gilet, puis elle reprend, et mon interêt s’accroit quand je vois à quel point elle est douée. Tinté d’une forme d’étonnement, mon regard ne la quitte pas, sourire aux lèvres. Je la sens exorciser tout ce qu’elle a besoin, s’amuser véritablement, et elle s’arrête finalement après un break, me laissant sur ma faim. Je lui adresse un sourire, pensant qu’elle aurait décidé de s’arrêter, mais ce n’est pas le cas. « Tu m'fais l'honneur de m'accompagner, ou t'as peur de pas réussir à suivre ? » J’arque un sourcil, amusée par sa demande. « C’est un défi ? » Je me lève de la banquette pour aller chercher une de mes guitares, ma préférée, une vieille Fender Stratocaster offerte par mon père pour mes vingt ans. Je vais chercher un câble jack pour le brancher à l’ampli préalablement réglé, j’accorde rapidement la guitare, à l’oreille, et gratte toutes les cordes pour voir ce que donne le volume. « Impro ? » Je lui adresse un signe de tête et après avoir tapé le rythme baguette contre baguette, elle frappe à nouveau avec force sur les futs, alors que je l’accompagne, la suis, reste concentrée sur ses gestes, croisant parfois son regard et lui adressant un regard. Je laisse glisser les doigts sur le manche de ma guitare avec dextérité, me calant le mieux que je peux à son rythme, et ce pendant près de dix minutes, avec un plaisir indescriptible. Une fois le morceau improvisé terminé, j’ai l’impression d’avoir vécu avec elle un truc absolument fou, une cohésion impressionnante, la musique est vraiment une arme magnifique pour accrocher les âmes les unes aux autres. Je pose finalement ma guitare, passant une main dans les cheveux. « Tu te débrouilles vraiment vraiment bien ! Si mon batteur était pas un de mes meilleurs amis, je t’aurai proposé de nous rejoindre ! » Je lui adresse un large sourire avant d’enchaîner. « Je peux juste te donner un conseil ? » Elle semble être encline à m’écouter et je m’approche d’elle, me glissant derrière elle et la fais se lever juste une seconde pour déplacer le tabouret de quelques centimètres. « Si tu es trop près des futs, tes coups auront moins de force. C’est le bout de la baguette qui fait la différence. » Je la laisse se rasseoir et je glisse mes mains dans le bas de son dos. « Et tiens-toi plus droite, parce que si tu restes voûtée, tu pourras pas jouer pendant une heure que tu vas te niquer le dos. A moins que tu aies une masseuse à ta disposition ? » Notre nouvelle proximité me réchauffe immédiatement, et même si je sais que ce n’est pas une bonne idée, c’est quand même plus fort que moi, et je me sens incapable de m’éloigner.
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MessageSujet: Re: At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe] (#)   At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe]  EmptyMar 21 Mar - 0:29

❝ At least I got you in my head ❞
Loïs, Tawny & Phoebe

Sans même qu'elles n'aient choisi de l'initier, les notes qu'elles s'échangeaient avaient trouvé à elles seules un moyen de se coupler à la portée d'une étrange sensualité. En plein contrôle du rythme sur lequel elle faisait danser ses baguettes en accompagnant ses coups d'un mouvement de tête, son regard quittait de plus en plus régulièrement la peau tendue des toms pour rejoindre celui de son aînée. Il se faisait pesant, perçant, soutenu par le bruit lourd de la grosse caisse près de laquelle elle tapait du pied. La voir partager l'effort auquel elle soumettait son propre corps lui donnait presque la sensation illusoire de pouvoir le provoquer. Par moments, elle accélérait même le rythme, rendant ses gestes plus durs et marqués, simplement pour la voir s'y adapter. Elle trouvait un plaisir malsain à la savoir responsable au gonflement de sa poitrine quand elle synchronisait son souffle fatigué au sien. La musique liait leur corps comme elles n'avaient pas pu le faire. Les notes remplaçaient les cris, les accords servaient de gestes. Un échange débordant d'intensité, la touchant au plus profond de sa sensibilité. Malgré leur volonté mutuelle à ne pas vouloir alimenter la tension qui leur avait accordé un léger répit, Loïs aurait pu jurer que Tawny était dans le même état. Et quand bien même ce n'était pas le cas, elle aurait tout fait pour qu'elle le soit. Lorsqu'elles durent d'ailleurs s'arrêter, elle pensait voir l'arrivée du dernier coup marquer la fin de leur brûlante proximité, et pourtant, même le silence était un brasier. Ses épaules irrégulièrement haussées par la respiration qu'elle s'affairait à calmer, elle fut soulagée de l'entendre prendre la parole, dominer la situation avant qu'elle ne les domine. « Tu te débrouilles vraiment vraiment bien ! Si mon batteur était pas un de mes meilleurs amis, je t’aurai proposé de nous rejoindre ! » Ses compliments la firent sourire. Rougir, peut-être aussi. Elle n'aurait pu savoir, mais sentait la chaleur qui grimpait dans ses joues. Sur le coup, elle fut tentée de lui demander d'aller le répéter au fameux professeur dont elle se souvenait des remarques taquines sur sa façon de jouer. Lui la complimentait rarement, mais elle savait qu'il le faisait surtout pour l'embêter. Et puis il y avait quelque chose de différent à l'entendre de ses lèvres à elle.

« Je peux juste te donner un conseil ? » Elle déposa ses baguettes sur la caisse claire, le temps d'essuyer ses mains moites sur le jean couvrant ses cuisses. « C'est toi la pro'. » Les yeux plissés en la voyant approcher, une main glissée sur sa nuque, elle était déjà curieuse des remarques qu'elle lui réservait. En la sentant se glisser dans son dos pour la pousser à se lever, elle fut d'abord un peu étonnée de retrouver son contact pour quelque chose qu'elle aurait simplement pu lui demander. Il n'y avait rien de déplaisant à la chaleur de ses mains, mais c'était justement une des raisons pour lesquelles elle pensait ne plus avoir à la retrouver. « Si tu es trop près des futs, tes coups auront moins de force. C’est le bout de la baguette qui fait la différence. » Elle laissa lui échapper un souffle en retombant sur le tabouret préalablement éloigné par les doigts qui l'avaient touchée, et s'apprêta à répondre mais referma ses lèvres en retrouvant leur pression sur sa peau nue, juste sous la limite de son haut découpé. Avant même que Tawny ne lui fasse remarquer la position endommageant son dos, ce simple mouvement l'avait déjà poussée à se redresser. Tout le mélange de tension un peu plus tôt formé par leur dialogue musical semblait s'être accumulé au bout des doigts fins qu'elle pressait au bas de son dos. Si on lui avait dit que le seul contact d'une personne aurait pu la rendre entièrement dépendante au reste de ses gestes, elle n'y aurait sans doute jamais cru. Et voilà qu'elle fondait pourtant sous de si légères manifestations tactiles. « A moins que tu aies une masseuse à ta disposition ? » Muette et figée, plus trop sûre de vouloir plaisanter. Craignant que le moindre geste de trop l'aurait poussée à s'éloigner, elle voulut baigner son corps du silence dans cet instant privilégié par la ridicule probabilité selon laquelle il aurait pu durer. Puis presqu'en un murmure, pour ne pas trop l'abîmer.  « C'est une invitation ? »

Sans se retourner, laissant simplement ses mains rejoindre les siennes, elle les fit glisser jusqu'à laisser ses doigts effleurer le creux de ses reins, la laissant sentir sa peau réagir à son passage. « Maintenant que tu le dis, j'ai souvent mal ici. »  Puis les relâchant doucement, elle étira son cou avant d'étendre ses bras au dessus de sa tête, l'occasion pour le tissu de son haut échancré de dénuder un peu plus la courbe de son dos maintenant redressé. L'étirement lui arracha un gémissement si doux qu'il aurait pu se confondre en un soupir, et elle relaissa tomber ses bras pour détendre les muscles de ses épaules contractées. Elle savait déjà où tout cela les mènerait, mais pour une fois, elle ne voulait pas lui laisser l'occasion de lui reprocher. « Après tout, c'est toi qui l'a proposé. » Comme si elle aurait été capable de lui refuser.
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Kiana Davis
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At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe]  Tumblr_pp5iap43p81svh4goo6_400
○ âge : 34 ans (29.10.89)
○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
○ métier : gynécologue obstétricienne à l'hôpital de Wellington
○ orientation sexuelle : puisque peu de personne sont au courant de sa relation avec une jeune femme à l'aube de ses vingt ans, le reste du monde la pense hétéro. elle, elle ne met pas de mot sur sa sexualité.
○ posts : 3978
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MessageSujet: Re: At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe] (#)   At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe]  EmptyMar 21 Mar - 17:53

❝ At least I got you in my head ❞
loïs, tawny & phoebe

Ce moment de partage musical est follement excitant. Nos regards se lient, nos corps se tordent de se bandent d’une force aguicheuse, nos lèvres se pincent, se font mordre, et nos souffles se perdent sur les mélodies endiablées et le rythme de plus en plus effréné. La note finale sonne comme l’apogée d’une cohésion charnelle, la jouissance à la fin d’un échange sexuel. J’ai chaud, et je vois que c’est la même pour elle. Nos regards brûlants tentent en vain de se décharger de cette énergie fascinante. Je souffle un peu, remets mes cheveux en place d’une main dans ces derniers et m’approche de ma petite soeur, prétextant lui donner quelques conseils, alors que c’est simplement l’attirance incontrôlée de nos coeurs qui me fait agir. Mes mains glissent dans son dos, comme un aimant retrouvant son semblable, peau contre peau. Je lui demande mine de rien si elle a une masseuse à disposition, sans doute dans un coin de ma tête a-t-elle quelqu’un dans sa vie, une fille qui en rentrant pourrait lui faire ce genre de massage bénéfique pour détendre l’entièreté de ses muscles raidis par l’effort. « C'est une invitation ? » Mon corps se met à battre un peu plus fort, mon souffle frôlant sa nuque. J’avale ma salive, comme prenant conscience de notre proximité et de l’électricité entre nous, comme si elle était revenue à la charge sans que je ne m’en rende compte, comme si rien ne pouvait de toute manière nous tenir éloignées l’une de l’autre. « Maintenant que tu le dis, j'ai souvent mal ici. » me dit-elle en venant chercher mes mains pour les placer dans le bas de son dos, plus précisément dans le creux de ses reins. Je serre les mâchoires, tentant de faire la part des choses, mais lorsque le frisson qui la parcourt parviens jusqu’au bout de mes doigts, je sens les barrières de mes bonnes résolutions commencer à dégringoler. Elle étire ses bras relevant par la même son t-shirt le long de son dos et mon coeur s’emballe un peu plus alors que je ne sais par quel miracle j’arrive à garder le cap, retirant mes mains de son contact. « Après tout, c'est toi qui l'a proposé. » Ce n’est pas tout à fait vrai si on y réfléchit bien, je n’ai pas vraiment proposé de la masser, mais maintenant que mes mains ont touché son corps, les souvenirs de notre moment dans les loges me revient, et c’est à nouveau le court-circuit dans mon cerveau. Elle se retourne pour me regarder et je perds tout sens de la raison, esquissant un sourire. « Viens, on est pas super bien placés là. » Je lui fais signe de me suivre et m’assieds sur le canapé, l’incitant à faire de même. Elle se repositionne dos à moi et je m’approche, frottant mes mains l’une contre l’autre avant de les poser sur son dos à nouveau, dans le creux de ses reins mes pouces s’enfonçant dans sa peau pour libérer les tensions. De seconde en seconde elle se détend et je souris avant de prendre la parole, d’une voix posée. « Quand j’ai demandé si tu avais une masseuse à disposition, c’était pas forcément parce que je te proposais mes services. C’était une manière détournée de te demander si tu avais une copine, ou un truc qui s’en rapprocherait… » C’est peut-être déplacé de poser cette question, mais en vérité j’en ai bien rien à foutre que ce soit déplacé ou non. Avec ce qu’on a déjà vécu, y’a rien qui puisse être plus déplacé. Mes mains remontent le long de sa colonne vertébrale, s’immisçant sous son t-shirt court et je me sens frémir lorsque j’arrive à ses épaules sans l’ombre d’un obstacle sur mon chemin. Pas de sous-vêtement. Mon souffle se bloque un peu en imaginant déjà mes mains glisser de l’autre côté de son corps pour prendre à nouveau possession de sa poitrine, cette fois nue. J’en tremblerai presque. Je me racle un peu la gorge et m’affaire à faire de ce massage quelque chose de pas trop érotique, même si ça semble de plus en plus difficile. Le bout de mes doigts frôle plus ou moins volontairement la naissance de ses seins, sur les côtés, avant de redescendre jusqu’à ses reins. « C’est vrai que t’es pas mal tendue. Il te faudrait quelqu’un pour te faire des massages plus souvent. » Si je me forçais pas à avoir cette barrière morale qui m’interdit de la draguer encore, j’aurais pu lui proposer d’être cette personne. Mais c’est ma soeur putain. « Ça fait du bien ? »
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MessageSujet: Re: At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe] (#)   At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe]  EmptyMar 21 Mar - 19:30

❝ At least I got you in my head ❞
Loïs, Tawny & Phoebe

Vrai contact. La sentir enfin. La sentir sans la voir, mais l'avoir. La récompense à l'effort d'une terrible errance. L'image des soirs encore remplis de l'espoir de la perdre de sa mémoire se retrouvait chassée par son simple toucher. Les nuits où elle avait marché avec pour seul refuge à sa conscience exténuée la lourdeur d'une fatigue forcée. Seule, sale. Egarée, embrumée. Elle avait pensé à elle. Et parmi les cris, elle n'avait entendu rien d'autre que des paroles orphelines de chansons partagées. Par des murmures envoûtants, son souvenir lui arrivant en ricochets, cognant les murs froids lorsque tout était chaud, trop. Les souffles, les mots, les corps qui se bousculaient, épuisés. Cette femme s'était immiscée si profondément dans ses sentiments qu'elle se retrouvait manifestement dans la capacité de la faire souffrir tout autant qu'elle saurait lui donner du plaisir. Amoureuse des extrêmes, Loïs succomberait. « Quand j’ai demandé si tu avais une masseuse à disposition, c’était pas forcément parce que je te proposais mes services. C’était une manière détournée de te demander si tu avais une copine, ou un truc qui s’en rapprocherait… » Ses mots semblèrent encore de trop entre les corps qui retrouvaient rapidement l'alchimie les rapprochant. Elle se savait incapable de réprimer les réactions de sa peau lorsque la sienne l'embrassait. Concentrée sur leur contact, elle ne saisit même pas l'occasion de la taquiner, bien qu'elle avait remarqué son intérêt. « Pas vraiment. J'ai rencontré personne qui en valait l'occasion. » Surprise par les doigts qui s'étaient glissés sous le tissu de son haut pour poursuivre le massage de son dos, elle dut précipiter la fin de sa phrase pour contenir l'expression involontaire du plaisir qu'elle tirait de ses gestes appliqués en se mordant maladroitement le bord de la lèvre. En se demandant si elle l'avait remarqué, elle réalisa que la contraction irrégulière des muscles faisant danser sa peau la trahissait déjà bien assez. Et le supplice ne fit que s'aggraver quand elle crut sentir les doigts de la jeune femme s'aventurer sur les bords de la poitrine qui subissait déjà quelques effets de la sensualité entretenue par cet échange rapproché.

A l'instant précis où elle n'aurait su retenir le prochain gémissement qui forcerait ses lèvres, les mains effleurant son buste retombèrent sur ses reins. « C’est vrai que t’es pas mal tendue. Il te faudrait quelqu’un pour te faire des massages plus souvent. » Non. Elle ne comptait certainement pas la laisser s'en sortir aussi facilement. Pas encore une fois. Pas après l'avoir laissé goûter à une si petite partie de ce qu'elle aurait pu lui offrir. « Ça fait du bien ? » Provocation volontaire à l'état de transe dans laquelle elle l'avait presque délaissée ? D'abord cette liaison musicale qui les avait rapproché, puis maintenant ses caresses, suspendues à quelques gestes de l'acte défendu. « Vraiment beaucoup... » Une référence non innocente à une situation similaire, dont elle espérait qu'elle se souvienne autant qu'elle, avant qu'elle n'attrape délicatement ses mains pour se remettre à les guider. Frôler ses flancs et creuser ses hanches, pianoter sur ses côtes, retrouver la limite à laquelle elle s'était tout à l'heure confrontée, puis l'abandonner là. Dans un quasi-silence, ne lui offrant que son souffle prononcé, elle attrapa le bord du tissu sous lequel Tawny s'était glissée et le fit lentement remonter, jouant de ses pouces pressés contre la couture. Dans le prolongement de son geste, elle laissa l'étoffe flirter avec le seuil de son intimité, et la laissa finalement retomber sur la ligne de son sternum. Pour être honnête avec le cœur qu'elle entendait tambouriner lorsqu'elle lia ses doigts aux siens pour les entraîner avec douceur jusqu'à ses seins, elle ne savait pas encore ce qui la retenait de se retourner pour l'embrasser, la toucher à son tour. Sur sa peau inaccessible, tracer, une myriade de constellations à explorer, à renommer. Chasser dans la douceur et l'effort les traces de ce qu'il y avait de si fort en elle, ce qui lui permettait de briller à travers la lourde brume du quotidien dans lequel elle s'enfermait à chaque fois qu'il lui fallait la quitter. Et puis d'ailleurs, elle ne résista pas bien longtemps à l'envie de s'y lancer.
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MessageSujet: Re: At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe] (#)   At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe]  EmptyMer 22 Mar - 10:33

❝ At least I got you in my head ❞
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Les mots qui sortent de ma bouche ressemblent à s’y méprendre à une manière détournée de faire baisser la tension. C’est comme ça depuis le premier jour où nous nous sommes retrouvées seules. Le silence nous rapproche, nous incite à nous offrir l’une à l’autre, alors que les mots eux semblent couper un peu de cette alchimie si évidente. J’en profite, tant que mes lèvres sont encore capable de débiter des conneries sans importance, tant qu’elles ne sont pas confrontées à la douceur des siennes, si similaires, si douces. L’électricité est de nouveau plus que palpable, depuis le moment où nous avons joué l’une avec l’autre, l’une pour l’autre, forçant l’appel des corps à jouer l’un contre l’autre. Et nous voilà déjà sur le canapé, mes mains s’emparant de sa peau, mes oreilles s’imprégnant des souffles qui quittent ses lèvres traduisant aisément le plaisir qu’elle prend sous mes mains. Je me refuse à penser plus loin, à imaginer des gémissements franchir la barrière de sa bouche, et la mienne aspirer chacun de ses soupirs dans un moment d’abandon total à la réalité. Déconnexion totale. Je m’interdis pourtant de me laisser aller dans le tumulte de mes pensées, me raccrochant à la réalité dans un débit de parole m’empêchant de me laisser tomber dans l’abîme de mes sensations et de mon désir beaucoup trop puissant pour être réel. « Pas vraiment. J'ai rencontré personne qui en valait l’occasion. » L’espace d’un instant, je sens une certaine satisfaction à l’entente de sa réponse. Je pense que j’aurai été fortement jalouse et que ce simple sentiment m’aurait fait partir au quart de tour. Parce que oui, je suis jalouse. Jalouse et possessive, bizarrement, alors que j’ai ce besoin perpétuel de liberté, de me sentir appartenir à rien ni personne. Sa réponse à ma question me donne visiblement des ailes puisque mes mains remontent déjà sous son t-shirt, frôlant le bord de ses côtes et de sa poitrine en redescendant. Une fois encore je préfère couper court à ce moment de tension en ouvrant la bouche, comme si ce simple fait pouvait réduire mon envie folle de m’emparer de ses formes de manière beaucoup plus sulfureuse. Je lui demande quand même si ça fait du bien, comme pour me rassurer, même si franchement, les frissons sur sa peau sont le témoin de plaisir qu’elle peut prendre avec ce simple massage, et ne parlons même pas des souffles qu’elle laisse de temps en temps échapper. J’ai pris le parti de ne pas me concentrer dessus pour éviter de sombrer. « Vraiment beaucoup… » me répond-elle avec la même intensité que le soir de mon concert dans la loge. Ce soir, elle est dos à moi, mais je revois son regard comme si elle se trouvait aujourd’hui encore juste en face de moi. Mes mains s’arrêtent un instant, le temps de digérer le sentiment puissant et à la fois étrange qui vient de me submerger. Je soupire, le plus discrètement possible avant de déglutir, mais je crois que je n’ai pas été assez discrète dans les preuves de mon excitation, que Loïs vient déjà chercher mes mains pour me guider, ça en devient presque une habitude. Comme si j’étais novice, comme si je ne savais pas faire, et pourtant elle doit bien imaginer que ce n’est pas le cas, mais la barrière morale que je m’inflige a jusqu’à présent été assez tenace. Pourtant, comme une falaise subissant les passages à répétition d’une multitude de vagues plus ou moins puissantes, l’érosion finit par ronger la pierre, tout comme nos moments passés ensemble sont en train de faire céder cette barrière morale que je m’efforce de tenir à bout de bras entre nous. Mon souffle se saccade alors que mes doigts sentent les nouveaux frissons et je la laisse faire, me guider pendant que mes yeux se ferment comme pour ressentir ce moment avec encore plus d’intensité. Mauvaise idée. Déjà mon corps se rapproche du sien, frôlant son dos, l’épousant finalement, alors que ses mains m’amènent finalement jusqu’à se seins. Première rencontre et déjà c’est une explosion de sensation puissantes qui me font frémir. Ses seins parfaits qui épousent à merveille la paume de mes mains, comme s’ils avaient été créés dans ce but, comme si mes mains trouvaient enfin leur place après avoir cherché des années la poitrine parfaite pour les laisser reposer. La pression se fait un peu plus forte, l’envie plus puissante, mon souffle s’écrase finalement dans son cou et je lâche un « Putain… » dans un souffle, me rendant compte que je suis en train de laisser tomber toutes les barrières au profit de cette attirance que je me suis toujours efforcée de trouver malsaine. Mais malsaine pour qui au juste. « Loïs… » Encore un souffle, un murmure, un appel, un supplice. Elle a à peine le temps de tourner la tête que je m’empare de ses lèvres avec avidité, comme si ma vie en dépendait. Ma main gauche initialement sur son sein gauche vient chercher le droit pendant que son opposée vient glisser sur son ventre tendu. Je la serre un peu plus fermement contre moi, restant dos à elle, pressée contre son corps. Cette fois, c’en est fini de toutes ces barrières morales, je cède pour le bien de mon corps, de son corps, et de nos cerveaux qui se torturent depuis trop longtemps. C’est sans tarder que je laisse glisser ma main dans son pantalon avec une envie non dissimulée. La barrière de son sous-vêtement n’est plus qu’un détail et déjà mes doigts frôlent sa féminité. Je ne réfléchis plus, je ne suis plus qu’un corps empli d’une électricité puissante et d’une envie de possession qui atteint les sommets. Elle est trempée, et le grognement que je laisse échapper contre ses lèvres traduit de l’état dans lequel cette constatation me met.
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MessageSujet: Re: At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe] (#)   At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe]  EmptyMer 22 Mar - 14:27

❝ At least I got you in my head ❞
Loïs, Tawny & Phoebe

Son nom. Echappé aux lèvres convoitées ; baptisée par un murmure. Comme si sa simple prononciation venait d'inventer pour lui une nouvelle signification. Envahie par la satisfaction à l'entendre la supplier de ne répondre qu'à elle, de ne s'offrir qu'à elle, n'exister que pour elle, jamais la mention de son unique nom n'avait eu autant de sens auparavant. Un nouveau baiser, et elle put pratiquement entendre son cœur éclater. Inconfortablement installée sur le canapé accueillant leurs corps égarés, elle se tordait sous ses mains pour les réclamer, ne surtout pas leur laisser le temps de s'échapper. Enfin, elle la touchait. L'aboutissement d'une attente qui les avait tant torturé. Et par son simple contact, elle pouvait la sentir laver sa peau des blessures qui s'y étaient ancrées. Bien assez tôt, les corps qui s'étaient privés l'un à l'autre se retrouvèrent en une étreinte forcée, pressés. Les yeux clos, elle imaginait, bercée par le récit que lui offrait ses sens exaltés, la poitrine pressée contre son dos, le souffle chaud logé au creux de sa nuque crispée, et les mains qui parcouraient avidement sa peau, comme si elle étaient les premières à s'y aventurer. Bon sang ce qu'elle aurait voulu qu'elles soient les dernières à la toucher. Avant qu'elle ne puisse envisager de réfléchir à ce qui suivrait, son bas-ventre se contractait déjà en réaction aux doigts se glissant sous le tissu de son jean. Laissant son dos reposer contre son aînée, la tête basculée en arrière et les cuisses affaiblies par les incessantes vagues de frissons qui les dévoraient, elle dut se résoudre à n'être que spectatrice du corps qui s'abandonnait à ses gestes appliqués. Sous ses caresses, quelques spasmes de ses hanches dénonçaient son impatience à laisser la pulpe de ses doigts stimuler son intimité. Quand elle les sentit presser la dentelle humide qui les en séparait, elle cracha avec difficulté un soupir tremblant de désir, attrapant son avant-bras pendant que son autre main vint se loger avec fermeté sur celle qui était restée sur son sein. Elle avait tellement attendu cet instant que ses réactions en semblaient décuplées. Les mouvements de Tawny s'accéléraient au rythme de son souffle éreinté, bientôt mêlé à l'esquisse de cris qu'elle n'avait même plus la volonté de retenir. A la moindre pression exercée contre un point un peu trop sensible de son anatomie exaltée, c'est son être entier qui en était affecté. Comme le mécanisme déchaîné d'une machine qui déraillerait, ses organes fonctionnaient égoïstement en dépit des autres, réclamant chacun une particulière attention. Assaillie par le plaisir, Loïs ne comprenait plus son propre corps.

Dans un élan de désir à goûter elle-même à l'exclusivité de lui offrir du plaisir, il lui fallut soudainement écarter ses mains du corps qu'elles avaient fait vibrer. Les yeux qu'elle posa sur elle après avoir enfin trouvé la force de s'en séparer était si chargés d'envie qu'ils en devenait inquiétants. Sans même le toucher, elle dévorait son corps d'un regard empreint d'une possessivité bestiale. Ses gestes rattrapèrent bien vite la portée de son ambition à la posséder lorsqu'elle la fit basculer sur le canapé pour s'asseoir sur son bassin, et se débarrasser avec une rapidité étonnante du haut qui avait un peu plus tôt emprisonné leurs mains. Un instant de répit accordé à celle qu'elle s'affairait à admirer, le temps de se pencher sur elle pour laisser sa poitrine dénudée s'appuyer sur la sienne à travers le tissu de la chemise dont elle jouait déjà avec les boutons. Jubilant à l'idée de la voir à nouveau l'implorer, ses gestes se faisaient volontairement plus lents que son envie. A mesure qu'elle dévoilait un peu plus le buste sur lequel elle était couchée, elle s'appliquait à déposer la caresse d'un baiser sur chaque zone qu'elle découvrait, comme elle marquerait l'étendue de sa propriété. Le dos cambré, les fesses relevées, traçant du bout des lèvres la ligne marquée sur son ventre contracté, elle ne cessait pas un seul instant d'attacher son regard au sien. Attentive à la moindre réaction, au moindre souffle, au moindre geste qui la trahirait, Loïs prenait presque autant de plaisir à décrypter les fragments bruts de son comportement qu'à imaginer ses mains regagner l'endroit qu'elle les avait poussé à quitter. Elle voulait apprendre à faire vivre son corps. Ce n'est d'ailleurs qu'après être parvenue à voler aux lèvres de Tawny la manifestation de son intérêt qu'elle se redressa pour l'écouter en lui adressant un sourire satisfait. « Si tu savais l'effet que tu m'fais... » Ses mains glissaient sous le tissu de la chemise enfin détachée, frôlant les traits de sa silhouette délicate, rejoignant ses hanches, puis la limite du pantalon sur lequel elle tira doucement avant d'en défaire la fermeture d'un geste assuré. Tout en faufilant sa main gauche dans l'ouverture du tissu, elle plongea vers ses lèvres dans l'espoir d'y recueillir de nouveaux fragments de passion.
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○ âge : 34 ans (29.10.89)
○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
○ métier : gynécologue obstétricienne à l'hôpital de Wellington
○ orientation sexuelle : puisque peu de personne sont au courant de sa relation avec une jeune femme à l'aube de ses vingt ans, le reste du monde la pense hétéro. elle, elle ne met pas de mot sur sa sexualité.
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MessageSujet: Re: At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe] (#)   At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe]  EmptyMer 22 Mar - 16:47

❝ At least I got you in my head ❞
loïs, tawny & phoebe

Ma main dans son pantalon, je sens son corps se courber, se cambrer légèrement, aiguisé par la démangeaison de l’envie qui la possède. Mon cerveau n’est plus capable ni de réfléchir ni de penser, et je décide dorénavant de tout faire à l’instinct, et de ne me laisser guider que par mes désirs les plus primitifs. J’ai rêvé de ce moment tellement de jours, tellement de nuits, à en crisper mes doigts contre mes draps, à en soupirer sous ma douche, mes propre mains cherchant à reproduire la sensation imaginaire que celles de Loïs auraient pu me procurer. Combien de jours à me reconnecter à la réalité alors que j’étais parties dans le tumulte de mon imaginaire avec elle. Combien de nuits à me réveiller en sursaut à cause d’un rêve, pour la plupart érotiques, nous mettant en scène toutes les deux dans des endroits plus excitants les uns des autres. Je me demande encore comment j’ai pu réussir à attendre jusqu’à aujourd’hui pour me laisser aller totalement à elle, lui laisse le plein droit sur mon corps, mon esprit, mon âme et mon coeur. Elle est arrivée et a complètement bouleversé mon équilibre, et je n’ai pas encore assez de recul pour savoir si c’est une bonne chose ou si ça ne l’est pas. Pour le moment, tout mon être n’est focalisé que sur un seul et unique objectif, ne faire qu’un avec elle. Mes doigts trouvant la dentelle humide de son sous-vêtement, je la sens s’agripper à moi comme dans l’espoir de ne pas sombrer, et ma prise se fait plus présente, plus précise, mes doigts s’immisçant d’avantage pour appuyer certains endroits plus sensibles de son anatomie, cherchant à la rendre folle, sans doute. Si ça n’était pas déjà fait. Le corps de la blonde se contracte, ondule à la recherche d’un peu plus, mais je voudrais tellement que ce moment dure une éternité que je n’ai pas envie de me presser, malgré le désir qui inonde mon être tout entier. L’excitation est à son comble et je n’en mêne pas large, me sentant frémir sous les premiers gémissements de la belle. Mais saisie par un élan de conviction, ma jeune soeur se retourne pour me faire face et ce que je lis dans son regard me fait tomber raide, comme si la connexion présente pouvait me faire faire absolument tout ce qui était en mon pouvoir pour la satisfaire. Son simple regard et elle me rend captive, soumise à son bon vouloir, et à cette envie pressante de la sentir contre moi, peau contre peau. Son regard me déshabille et la féline qui dormait en elle semble avoir pris le dessus. Elle me rend dingue, je ne sais toujours pas pourquoi je suis là, ni même ce que je m’apprête à faire, mais si sa volonté est simplement de me faire sienne alors elle a déjà réussi.

Sans attendre une seconde de plus, Loïs m’allonge sur le canapé et prend place sur moi, à califourchon, mes mains trouvant vite leur place sur ses cuisses, puis son ventre et mes yeux ne quittent pas sa peau se dénudant peu à peu sous mon regard gourmand. Ma lèvre inférieure se retrouve vite emprisonnée entre mes dents et mes paumes de mains retrouvent avec un plaisir non dissimulé la douceur de ses seins qui s’offrent enfin à mon regard. Orgasme visuel. Ma soeur se penche finalement sur moi, mes mains trouvant refuge dans son dos et je cherche à posséder ses lèvres pendant qu’elle s’affaire à déboutonner ma chemise. Ses fesses pulpeuses au creux de mes paumes, je ne résiste pas à l’envie de faire à nouveau glisser mes mains sous le tissus qui l’habille, cette fois m’imprégnant de la courbe de ses fesses délicieuses. Désormais dénudée de ma chemise, ma cadette dépose sur la ligne de mon buste une salve de baiser ardents, me faisant à mon tour me cambrer sous la sensation divine, et sous mon corps qui s’embrase à son toucher, à ses baisers. Je ne suis plus moi-même, à moins que ce ne soit ce moment que j’attendais, celui de la révélation ultime, le sentiment d’être entière, ou de ne pas tarder à l’être en tout cas. La lenteur de son toucher me fait divaguer et je laisse échapper un léger rire, traduisant la tension en mon for intérieur. La pression de mes dents contre mes lèvres se fait si puissante que je suis à deux doigts de sentir le goût métallique du sang frôler mes papilles. Heureusement, Loïs me délivre de cette emprise pour venir presser ses lèvres sucrées contre les miennes. « Si tu savais l'effet que tu m’fais… » Son sourire appelle le mien et mon regard lourd d’une intensité rare accroche celui de ma soeur sans tarir. « Je suis sûre que c’est rien à côté de celui que tu me fais… » Et sans attendre, la jeune femme faufile sa main dans mon pantalon pour en avoir le coeur net. Un poil amusé, j’accroche son regard à l’instant où elle frôle pour la première fois mon intimité brûlante d’un désir inassouvi. Le simple frôlement de ses doigts me fait frémir et mon souffle s’accélère de manière considérable et je ne retiens pas les gémissements qui cherchent à s’extirper de mes lèvres. Mais très vite, un bruit familier me fait redescendre sur Terre, et c’est en entendant mon prénom de la voix de Phoebe que je me reconnecte avec la réalité. « Bordel… ». Je me redresse d’un bond, forçant Loïs à retirer sa main de mon pantalon et me dépêche de reboutonner quelques boutons de ma chemise dans la précipitation et les mains tremblante. « Rhabille-toi, c’est ma meilleure amie. » Les pas se rapprochent et je n’ai pas le temps de passer ma main dans les cheveux que la porte s’ouvre déjà sur Phoebe, son regard inquisiteur se posant sur moi. Elle me connaît par coeur, elle connaît ma tête quand je suis prise sur le fait, et d’autant plus quand je suis à moitié débraillée. Mon corps cache encore celui de Loïs comme dans un instinct de protection. Phoebe sait à quoi elle ressemble, la bombe à retardement est lancée. « Hey ! Comment ça se fait que tu rentres si tôt ? Tout va bien ? » Je m’avance vers ma meilleure amie et viens déposer un baiser sur sa joue, comme si ça pouvait l’empêcher de voir que Loïs est là, que nos souffles sont encore saccadés et nos tenues fortement décousues. Ça pue.
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MessageSujet: Re: At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe] (#)   At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe]  EmptyMer 22 Mar - 17:28

❝ At least I got you in my head ❞
loïs, tawny & phoebe

Mon savoir faire avec les enfants en détresse est apprécié, tout comme la chaleur de mes bras pendant ces moments là. Mes supérieurs n’ont jamais vraiment compris pourquoi les enfants se lient autant à moi pendant ces affaires, surtout quand je leur sauve la vie. Je me contente simplement de leur répondre que c’est l’instinct, et ils se contentent de cette solution. Même moi, je ne suis pas certaine de savoir pourquoi les enfants s’accrochent autant à moi, mais ça ne me déplait pas vraiment. C’est difficile quand j’apprends que l’enfant que j’ai serré contre moi en attendant les urgences est finalement décédé, et c’est encore pire quand l’enfant pousse son dernier souffle contre ma poitrine. Ce soir, je suis censée terminer à dix-neuf heures, mais malheureusement, un simple coup de fil change immédiatement mes plans, et je décide d’envoyer un sms à ma meilleure amie pour la prévenir que je ne rentrerais pas avant au moins deux heures du matin, au pire que je serais là à son réveil. Je n’attends pas sa réponse, et pars immédiatement sur le terrain avec mes partenaires. Nous arrivons rapidement sur les endroits du drame, et je respire un grand coup, pendant que mon coéquipier défonce la porte, cachant derrière elle trois enfants, dans un sale état, et je tourne un peu le regard avant de m’approcher d’eux, laissant mes collègues fouiller l’appartement. J’appelle rapidement les secours, qui sont déjà en route, et m’accroupis à côté des trois enfants, sans pour autant les toucher. La soirée s’annonce joyeuse, et encore difficile une nouvelle fois. J’adore mon travail, je me sens tellement utile dans ce genre de situation, mais parfois, j’aimerais ne jamais avoir à voir ce que j’ai actuellement sous les yeux. Finalement, les choses se font très vite, personne n’est dans l’appartement, et je décide de partir avec les enfants direction les urgences pédiatriques, sous conseil de mes coéquipiers qui voient très bien à ma tête que je ne suis pas apte à courir partout dans Wellington, surtout que ça fait un moment que j’ai embauché déjà. Je soupire un peu, et monte dans l’une des ambulances.

La soirée, sans surprise, est éprouvante, et ma supérieure me rejoint à l’hôpital, et me signale qu’elle va prendre le relai. Il est tard, peut être vingt-et-une heure, ou vingt-deux heures, et je repars un peu crevée en direction d’Island Bay, en espérant que Tawny soit heureuse que je rentre plus tôt ce soir. Enfin plus tôt, plus tard que prévu à la base, mais plus tôt que d’après mon sms. Avant de rentrer à la maison, je passe par un restaurant de service rapide pour m’acheter un baguel, que je mange dans ma voiture, ne pouvant plus attendre. J’ai la dalle, et j’imagine que Tawny n’a pas fait à manger, qu’elle est encore occupée avec sa musique comme souvent en ce moment. Je repars en direction de ma maison, et me gare dans l’allée avant de sortir doucement, et j’ouvre la porte de la maison, qui est fermée à clé. Je fronce un peu les sourcils, et Greezly arrive vers moi, une culotte dans la gueule. Je lève un peu les yeux au ciel, et m’avance vers le salon pensant y retrouver Tawny, en vain. Je ramasse sur mon passage la culotte que le chien tenait il y a quelques minutes, tombe sur un boxer –celui à gros élastiques-, et sur un tshirt. Je ris seule, et fronce les sourcils quand j’entends des bruits à l’étage. « Tawny ?! » Je me dépêche de monter à l’étage, ses vêtements sur le bras et ses culottes sur l’épaule, et n’hésite pas un instant à ouvrir la porte de sa salle de musique. Et à cet instant, c’est le choc, l’étonnement, et je ne sais pas quoi. Je laisse tomber mes bras, et les vêtements glissent au sol, alors que ses culottes sont toujours sur mon épaule. Vu sa tête, elle était encore en train de s’envoyer en l’air, et visiblement, j’arrive encore au mauvais moment. Je penche un peu la tête pour voir la partenaire de ma sœur de cœur, et écarquille les yeux, reconnaissant le visage entre mille. Les cheveux blonds, les yeux clairs, les traits fins de son visage, et sa légère ressemblance avec la brune, non, je n’ai aucun doute sur l’identité de cette personne. Je déglutis, et ma meilleure amie s’approche de moi. Mon visage est neutre, et je ne suis absolument pas dans l’ironie comme la dernière fois où j’ai surpris  Tawny en train de s’envoyer en l’air, non, là, je n’ai pas envie de rire. « Hey ! Comment ça se fait que tu rentres si tôt ? Tout va bien ? » Elle dépose un baiser sur ma joue, et je me décale un peu d’elle, la repoussant presque. J’attrape les culottes sur mon épaule, et les pose sur le synthé à côté de moi, et relève la tête vers Tawny. « Peu importe. » Mon ton est froid, presque glacial, ce qui n’est pas dans mes habitudes. Je penche un peu la tête vers la demi-sœur de Tawny, et ravale à nouveau ma salive en grimaçant. « Ça va, je dérange pas trop ? » Je souffle un peu, et croise les bras sur ma poitrine, en regardant ma sœur, et l’autre fille derrière. « Elle est bonne ma sœur ? Enfin notre sœur, si j’ai bien compris. » Je tourne un peu la tête en respirant profondément pour me ressaisir, et recule à nouveau vers la porte, adressant à ma sœur de cœur un regard rempli de déception, mais aussi de jugement. Je penche à nouveau la tête vers la jeune blonde, et attrape un tshirt de Tawny pour lui lancer, ne supportant pas la vue de sa poitrine une minute de plus. C’est pas possible, je rêve.
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MessageSujet: Re: At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe] (#)   At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe]  EmptyMer 22 Mar - 18:58

❝ At least I got you in my head ❞
Loïs, Tawny & Phoebe

Sa meilleure amie. Celle dont elle lui avait parlé juste après son arrivée. Encore sous le choc d'avoir été interrompue à l'instant précis où elle avait pu sentir sa sœur s'abandonner à elle, la jeune femme piétinait, une main sur la nuque, la bouche bée, se retrouvant incapable de réagir correctement à l'information qui lui avait été si brutalement annoncée. « Sérieusement ? Chaque putain de fois ! » La regardant recouvrir en vitesse le corps qu'elle avait enfin eu l'occasion de déshabiller, elle avoua être terriblement tentée de se glisser dans son dos et profiter une dernière fois de la chaleur de sa peau. L'étreindre avec douceur, embrasser son cou et caresser les hanches qu'elle voyait encore de distinguer derrière le rideau de tissu qu'elle s'affairait à dresser. En fait, la précipitation ne lui laissa ni le temps de retrouver son propre haut, ni de lui faire remarquer le décalage dans l'alignement des boutons qu'elle venait de l'observer refermer. Passer une main dans ses cheveux ébouriffés, essuyer du coin de sa bouche le rouge à lèvre qui avait sans doute tâché celles qu'elle avait été forcé de délaisser, puis finalement l'inévitable : une petite tête brune se glissa dans l'entrée de la pièce où elles s'étaient isolées. C'était donc elle, la fameuse amie qui partageait la vie de sa protégée. A première vue, la canadienne eut bien du mal à comprendre ce qui les rapprochait, peinant déjà à les imaginer pouvoir s'amuser. Grotesquement cachée derrière l'élan de la barmaid qui s'était précipitée pour saluer sa colocataire, la plus jeune des deux sœurs habilla pour l'instant sa poitrine exposée de ses bras croisés avant de se relancer dans la recherche d'un accoutrement plus acceptable. En temps normal, elle se serait bien moquée qu'une inconnue puisse apercevoir un bout de ses seins nus, mais la présence de Tawny rendait encore une fois la chose un peu plus compliquée. Un sourire nerveux au coin des lèvres, elle les écouta échanger, se retenant pour l'instant de s'immiscer dans la discussion. Au mieux, elle trouverait le moyen de filer avant d'être affectée. Mais malgré son retrait, en voyant la réaction glaciale de la petite brune à l'air coincé, elle ne tarda pas à comprendre qu'elle avait décidément fini de s'amuser. Suite à leur échange, une grimace adressée à son égard, à laquelle elle répondit tout naturellement par un parodique salut militaire, deux doigts glissés sur son front. « Ça va, je dérange pas trop ? » Avant de considérer sérieusement sa question, elle lâcha un rire, et un regard complice à sa sœur encore toute débraillée. « Si, en fait. Mais j'pense que t'avais compris. » lui céda-t-elle finalement, en lui montrant d'un geste vaguement précis leurs tenues respectives. Elle la vit souffler comme un buffle, croiser les bras, et fixer Tawny comme si elle s'apprêtait à l'entraîner dans la cuisine pour lui faire la morale, avec ses petits airs de maman agacée. La voir progressivement s'énerver lui donnait presque envie d'aller voir jusqu'à quel point elle parviendrait à se contenir derrière cette posture encore affreusement sérieuse. « Elle est bonne ma sœur ? Enfin notre sœur, si j’ai bien compris. » Sa répartie ne lui laissa pas une seule seconde de répit. Pourtant, elle aurait juré avoir essayer de garder son sérieux. Mais là, elle l'avait cherché. « Ta sœur ? T'as quel âge, 12 ans ? » Pour être honnête, elle ne plaisantait qu'à moitié. N'étant pas du genre à juger ceux qu'elle venait tout juste de rencontrer, elle ne se serait pas permis de l'attaquer sur un si petit laps de temps, mais la façon dont elle regardait sa demi-sœur la forçait à réagir aussi vivement qu'elle le pouvait. Après avoir enfilé le t-shirt qui venait de lui être lancé, elle n'hésita d'ailleurs pas une seconde de plus à lui faire part du fond de ses pensées. « Remarque, un adulte se mettrait certainement pas à engueuler son amie pour, quoi déjà ? Ah oui, faire ce qu'elle a envie. Enorme crime. » Son attention ne s'accordait même plus en faveur de celle qui avait eu tant d'aisance à la capturer. Quand elle vit le regard de la nouvelle venue se perdre une nouvelle fois en sa direction, elle se sentit bouillonner. « Si ta routine de merde te fait péter un plomb, défoule-toi au moins sur quelqu'un qui le mérite. »
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MessageSujet: Re: At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe] (#)   At least I got you in my head [Loïs/Tawny/Phoebe]  EmptyMer 22 Mar - 22:45

❝ At least I got you in my head ❞
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J’en ai marre, j’en ai marre que la vie nous mette des bâtons dans les roues depuis le début. Si ce n’est pas moi qui le décide, c’est la vie qui nous inflige une barrière. Je refuse de croire que c’est un signe pour nous imposer une distance. Impossible. « Sérieusement ? Chaque putain de fois ! » Je grimace, sûrement aussi déçue qu’elle. « Hey c'est pas de ma faute cette fois !  » Putain. Putain de merde !! J’aime Phoebe mais sérieux des fois je me dis que je serai mieux à vivre toute seule. Je regrette cette pensée à l’instant même où elle franchit la limite de mes pensées. Phoebe fait son apparition et je sis dos à Loïs, espérant du plus profond de moi qu’elle ait trouvé de quoi s’habiller. Mal à l’aise, après un léger raclement de gorge j’esquisse un sourire en adressant la parole à ma soeur de coeur. Ça s’annonce mal. « Peu importe. » Au vue du ton qu’elle emploie, je comprends que je vais passer un sale quart d’heure. C’est bien ma veine. Elle esquive presque mon baiser et je sens une vague d’amertume me saisir la gorge. Ok c’est bon, je sais que Phoebe n’était pas pour l’idée que je me laisse aller avec Loïs, mais de là à me foutre un vent, merci bien ! « Ça va, je dérange pas trop ? » dit-elle en croisant ses bras avec son air de jugement, son air renfrogné qui n’annonce rien de bon et qui me fait penser que je vais me faire engueuler comme une enfant une fois seule avec elle. Parfois j’ai l’impression d’avoir douze ans avec elle. « Si, en fait. Mais j'pense que t'avais compris. » Je me tourne vers Loïs, à la fois surprise par son ton entre la taquinerie et la provocation. Si elle ne fait pas d’effort, on va pas s’en sortir. « Elle est bonne ma sœur ? Enfin notre sœur, si j’ai bien compris. » Non putain Bee… pas ça… Je soupire d’avance en sachant que ça ne va pas plaire à Loïs. Je ne la connais pas, pas encore assez pour devancer ses paroles et ses actes comme je peux le faire avec Phoebe, mais je sais quand même que ça va pas être une partie de rigolade. « Ta sœur ? T'as quel âge, 12 ans ? » Je soupire et passe ma main dans mes cheveux, essayant de rassembler mes idée pour arriver à prendre la parole de manière correcte sans en blesser aucune. Mais alors que je vois Phoebe envoyer un de mes t-shirt vers Loïs, je sens que la difficulté semble quasi insurmontable, sans compter le regard qu’elle m’adresse, empli de déception, et bon dieu que ça fait mal. « Remarque, un adulte se mettrait certainement pas à engueuler son amie pour, quoi déjà ? Ah oui, faire ce qu'elle a envie. Enorme crime. » Provocatrice, Loïs en rajoute une couche. Pour ça, on est pas soeurs pour rien. Mais Phoebe a déjà du mal à supporter mes provocations alors qu’on se connaît depuis 25 ans, alors forcément elle ne va pas accepter celles de Loïs du jour au lendemain. Je prends une inspiration pour prendre la parole et tenter d’apaiser un peu les tensions mais c’est sans compter ma cadette qui décide d’ouvrir à nouveau la bouche, me coupant dans mon élan. « Si ta routine de merde te fait péter un plomb, défoule-toi au moins sur quelqu'un qui le mérite. » Cette fois, je craque et lâche un rire nerveux, passant cette fois mes deux mains dans mes cheveux. « Oooook on va se calmer hein ! On est pas sur un ring les filles, on souffle un coup et on se calme ! » Je prends le temps de soupirer largement et m’adresse pour le moment à ma soeur de coeur. « Ecoute Bee, je sais que tu m’avais dit que c’était pas une bonne idée, et je sais que tu comprends pas, que ça t’échappe plus encore qu’à moi, et je ne te demande pas de comprendre. Mais s’il te plait me regarde pas comme ça… » Je secoue la tête, mon regard trahissant la peine que je ressens à la voir me regarder de cette manière. Finalement, je me tourne vers Loïs qui n’est plus du tout dans le même état d’esprit qu’un peu plus tôt, et c’est normal en même temps. « J’ai grandit avec Phoebe, elle est plus que ma meilleure amie elle est la soeur que j’ai jamais eu. Je sais que ça fait beaucoup d’un coup mais s’il te plait, je te demande juste de ne pas l’envoyer chier. » Mon regard vers ma demi-soeur est puissant, ancré en elle comme si j’essayais de lui faire sentir présentement le fond de ma pensée et de mes sentiments aussi étranges que véritables pour elle. Je tends à peine la main pour venir frôler la sienne et la supplie de mon simple regard de ne pas en rajouter. « Ok bon euhm… » De retour face à Phoebe, je tente un dernier coup de Poker. « Et si on allait se boire un truc en bas, genre calmement sans avoir envie de tuer personne hein ? » L’espoir fait vivre.
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