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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


depuis un an il essaye de la séduire, mais en vain !
Quand finira-t-elle par craquer et le laisser entrer dans sa vie ?

vous recherchez une famille ? les wilson attendent encore le reste de leurs membres
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 Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill

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MessageSujet: Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill (#)   Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill EmptyLun 24 Avr - 22:22

❝ Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together ❞
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Le nez plongé dans un livre pourtant assez dramatique, je ne pouvais pas retirer le grand sourire de mon visage. Pendant quelques secondes ce matin, j’avais hésité à me mettre un coup de fouet pour rendre la maison parfaite avant de supprimer cette pensée d’un haussement d’épaule. Il n’y avait aucune raison que je fasse semblant d’être la pro du ménage juste pour un après-midi alors qu’elle avait déjà vu ma chambre d’internat dans un désordre complet. Surtout que c’était toujours plus ou moins propre, il y avait juste assez de fouillis pour montrer que la propriété était habitée par une famille vivante, pour mettre une touche personnelle et accueillante dès les premiers pas. Alors, j’avais commencé mon après-midi comme je l’aimais bien, en m’écroulant confortablement sur une quantité monstre de coussins posés dans le canapé, un livre à la main. Seulement, je n’appréciais pas tant que ça l’intrigue en pleine ascension émotionnelle, j’avais trop la tête à l’arrivée prochaine de Kenlee. Je refermai avec détermination mon bouquin et m’extirpai de mon trône de luxe. Je le laissai traîner sur la table basse avec le maigre espoir de pouvoir le reprendre en attendant la fin de la leçon. Mais avant ça, je jetai un coup d’œil à l’horloge et montai les escaliers pour voir si ma fille n’avait pas eu le malheur de se lancer un nouvel épisode de série au mauvais moment. Sauf que la vision de la salle de musique dans le faible entrebâillement de la porte faillit me faire une crise cardiaque et je me dépêchai d’y entrer pour remettre en ordre la pièce. Et, forcément, ce fut à cet exact moment que j’entendis la sonnerie retentir au rez-de-chaussé. « Lina, va ouvrir s’te plaît, je dois ranger ça si on veut l’amener ici. » Si je n’étais pas trop stricte avec le ménage, il y avait deux règles que j’avais tout de même mis en place : le sol devait toujours être visible et le studio devait être comme on l’avait trouvé lorsqu’on y était entré, dans d’autres mots, parfait. J’attrapai les partitions posées un peu partout sur le sol et les rangeai avec minutie dans le classeur qui leur était destinées. Je me relevai ensuite pour replacer le tabouret du piano à sa place et pousser la guitare contre le mur. Lorsque je traversai la pièce pour les rejoindre en bas, je ne pus m’empêcher de passer la main sur le dessus du piano afin de m’assurer qu’aucune poussière ne s’y était accrochée. Et finalement, le moment était venu de retrouver ma famille. Je descendis rapidement les escaliers et ralentis seulement en traversant le salon, les voix féminines ne semblant pas bouger du couloir d’entrée. Je vins me caler contre l’encadrement le séparant du salon et regardai ma fille discuter avec Kenlee en souriant. Je savais que je ne devais pas m’habituer à cette vision, c’était beaucoup trop fragile pour devenir une réalité, mais la raison avait depuis longtemps perdu ce combat. En sentant le regard de la professeur de musique se poser sur moi, je lui fis un sourire et m’approchai d’elles. Je posai mon bras autour des épaules d’Ailina. « Bonjour ! Bienvenue chez nous. Tu as trouvé facilement j’espère ? Reste pas là, entre. » J’avais supprimé le vouvoiement, je ne voyais plus l’intérêt de le garder alors que Lina savait très bien qu’on avait passé un petit moment ensemble la dernière fois.
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MessageSujet: Re: Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill (#)   Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill EmptyVen 28 Avr - 0:40



Je versais les dernières larmes de joie alors que le générique de fin s’affichait. Je suis une vraie madeleine devant les films, ça m’est même arrivé de pleurer devant un film d’horreur parce qu’un acteur a été tué. Mais les fins heureuses, malgré les petites larmes, font toujours mon petit bonheur.

Une fois la télévision éteinte, je regardais l’heure et sursautais systématiquement du lit, Mme. Prescott n’allait pas tarder à arriver. Je jetais un rapide coup d’œil au miroir et fût sidérée par la tête gonflée que j’avais. Je m’y suis prise un peu en retard car au moment d’arranger un tant soit peu ma coiffure j’entendis ma mère crier pour que j’aille ouvrir. D’ailleurs pourquoi elle ne le fait pas ? Depuis tout à l’heure elle avait la tête dans son livre. Tss.

Si ce n’était pas mon professeur je n’aurai clairement pas bougé le petit doigt. Mais je ne pouvais faire attendre Mme. Prescott, c’est une femme tellement… attentionnée, généreuse et aimante. Je la considère un peu comme ma deuxième maman, souvent, je retrouvais refuge durant ses séances de cours pendant que ma mère, comme à son habitude, désertait l’appartement. Ça doit sûrement être juste un minable sentiment, peut-être que c’est dû au fait qu’elle soit ma professeur de musique. Dois-je rappeler ce que la musique me fait ressentir ?
N’empêche, depuis quelques mois déjà, j’ai l’impression que Mme. Prescott est plus présente dans ma vie que ma mère. D’ailleurs, je sais que c’est malsain, mais je crois que derrière les airs d’épouse parfaite, Mme. Prescott a des tendances lesbiennes. Sinon je ne vois pas comment ma mère puisse l’appeler avec son prénom. Un détail qui ne m’a pas échappé lorsque nous étions au supermarché, d’autant plus que je les ai quittés pour mieux les observer. Une parente peut-elle être aussi proche du professeur  de sa fille? Ça doit sûrement être une fidèle du centre LGBT elle aussi même si je ne l’ai jamais vu jusque-là. Tient-elle à ce que ça reste quelque chose de strictement secret ?

Je chasse encore une fois ces questions qui me plombaient l’esprit depuis les retrouvailles, et je me dirigeais vers la porte d’entrée en essayant de remettre en place mes cheveux en pagaille. Avoir une tête potable c’est important aussi hein.

J’ouvris la porte, et comme, presque, à chaque fois que je la rencontre elle est pétillante. Mais aujourd'hui elle était différente. Plus joyeuse peut-être ? Excitée à l’idée de faire un cours particulier ?
« Mme. Prescott ! Vous allez bien ? »

J’hésitais à lui faire la bise. J’avais pris l’habitude d’embrasser les gens qui venaient chez nous, mais Mme. Prescott est… Mme. Prescott. J’étais quelque peu embarrassée et je priais intérieurement pour que ma mère vienne me sauver. Je ne suis pas habituée et encore moins douée pour ce genre de protocole.
« Bonjour ! Bienvenue chez nous. Tu as trouvé facilement j’espère ? Reste pas là, entre. »
Le langage informel que ma mère avait utilisé me déstabilisait. Je regardais les deux femmes se saluaient et je fus presque honteuse de ma tête devant celle soignée –comme toujours- de Mme. Prescott.
« Excusez-moi, je reviens dans une minute ! »
Sans attendre l’approbation de ma mère (ou sa désapprobation), je me dirigeais vers ma chambre aux pas de courses. Kenlee a toujours été un modèle pour moi. Sur le plan physique que professionnel.
J’attachais mes cheveux en une queue de cheval haute et arrangeais le mascara qui s’était échoué sur mes joues.

De nouveau au salon, je remarquais que les deux femmes discutaient autour d’une tasse de thé. Mes suppositions se confirmaient petit à petit. D’ailleurs ce soir je vais avoir une petite discussion avec ma mère !
« Mme. Prescott ! » M’incrustai-je. « J’ai  essayé de travailler  dessus ce matin. Et devinez, j’ai réussi ! » Dis-je avec un peu trop d’enthousiasme. Le temps qu’elle réplique j’enchainais tel un petit enfant. « Mais dès que j’ai voulu refaire, ça ne remarchait plus. Je veux dire, c’est vrai je ne devrai pas me réjouir, mais j’ai pu y arriver une fois, donc je pourrai une deuxième fois, n’est-ce pas ? J’ai hâte qu’on commence, pour mettre en place les astuces dont vous m’avez parlé la fois passée. »
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MessageSujet: Re: Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill (#)   Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill EmptyDim 30 Avr - 19:42

❝ Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together ❞
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Avoir croisé Niamh et Ailina dimanche au marché m’a totalement perturbée. Sans compter le reste de la journée partagée avec celle qui a été pendant longtemps considérée par mon coeur comme étant mon âme soeur. Je ne sais plus réellement comment me positionner, il est clair que son retour dans ma vie me perturbe plus que je ne montre, mais il n’y a pas que ça. Apprendre qu’elle avait une fille, cet enfant que nous avons voulu toutes les deux il y a quasiment dix-neuf ans. Presque vingt ans, j’ai du mal à croire à quel point les sentiments peuvent remonter à une vitesse aussi folle. Je n’ai jamais été amoureuse de Lewis. Il est mon mari, et je l’aime d’une certaine manière, mais pas de la manière dont j’ai pu aimer Niamh, malgré tout ce qu’on peut en penser. Elle était véritablement mon âme soeur, et j’ai bien peur de pouvoir affirmer aujourd’hui encore qu’elle l’est encore et toujours. Je ne sais pas exactement pourquoi j’ai proposé à sa fille de venir lui donner une leçon de piano directement chez elle. C’est dangereux, j’en suis consciente, parce que je suis morte de trouille à l’idée que la petite blonde découvre le pot-aux-roses. Je ne suis pas sa mère, je ne me considère pas comme tel à partir du moment où je ne l’ai pas élevée, je n’ai aucune légitimité à avoir une quelconque influence sur la vie de la jeune fille. Mais j’avais envie de passer du temps avec Niamh, et j’imagine que c’était une bonne excuse. Un jean slim serré, une paire de talons hauts, une chemise en soie prune et mes cheveux lâchés tombant en cascade sur mes épaules, je me rassure d’un long soupir avant d’appuyer sur la sonnerie de la maison de O’Neill. C’est sur le visage enfantin d’Alina que la porte s’ouvre, étirant mes lèvres en un sourire agréable. « Mme. Prescott ! Vous allez bien ? » Je hoche vivement la tête. « Très bien et toi ? Tu as les yeux rougis, tout va bien ? » Je tends ma main vers sa joue que je viens caresser tendrement du bout de mon pouce, avant que Niamh se fasse son apparition. « Bonjour ! Bienvenue chez nous. Tu as trouvé facilement j’espère ? Reste pas là, entre. » Mon regard posé sur la femme de ma vie, je hoche presque timidement la tête. « Oui, c’était pas si compliqué. Merci. » J’entre donc et la laisse refermer la porte derrière moi, mains jointes alors que mon regard se pose un peu partout sur la maison qu’elles habitent toutes les deux. « Excusez-moi, je reviens dans une minute ! » Je suis du regard la petite blonde jusqu’à ce qu’elle ait disparu de mon champs de vision, en haut des escaliers, et je repose mes yeux sur Niamh, plus belle que jamais. « Ça me fait plaisir de te voir. » Nous sachant seules, je tends la main pour me saisir de la sienne et m’approche pour déposer un baiser sur sa joue, sans doute un peu trop près de ses lèvres. Déliant nos mains, je me dirige vers le salon où elle m’invite à m’asseoir, me proposant un thé que je ne refuserai pour rien au monde. Mon regard continue de parcourir l’intérieur de cette adorable maison, avant qu’elle ne me rejoigne me tendant la tasse de thé fumante. Je croise mes jambes et joue de quelques sourires et quelques regards avec la blonde, entrant dans un pseudo jeu de séduction grisant. Mais voilà que la jeune pianiste en herbe fait son grand retour, repomponnée. « Mme. Prescott ! » J’adresse un large sourire à la petite blonde qui semble en mal d’attention. « J’ai  essayé de travailler  dessus ce matin. Et devinez, j’ai réussi ! » Surprise, je fais les yeux ronds, souriant de plus belle. « Vraiment ? » « Mais dès que j’ai voulu refaire, ça ne remarchait plus. Je veux dire, c’est vrai je ne devrai pas me réjouir, mais j’ai pu y arriver une fois, donc je pourrai une deuxième fois, n’est-ce pas ? J’ai hâte qu’on commence, pour mettre en place les astuces dont vous m’avez parlé la fois passée. » Je hoche vivement la tête. « Bien sûr que tu y arriveras à nouveau, ce n’est qu’une question de temps et de travail. Si tu me montrais ? » Je la laisse m’emmener avec elle et je profite du dos tourné de la jeune fille pour frôler le genou de sa mère avec une main délibérément tactile. Une fois dans la salle de musique, je laisse échapper un souffle de bien-être, glissant mes doigts sur le bois vernis du piano trônant au milieu de la pièce. « Alors, fais voir où ça bloque ! »
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MessageSujet: Re: Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill (#)   Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill EmptyMer 10 Mai - 22:15

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Enfin, elle était arrivée à la maison. Je l’invitai rapidement à entrer dans le couloir avant qu’elle ne se pétrifie sur place. « Oui, c’était pas si compliqué. Merci. » « Tant mieux. » Je lui fis un sourire et lâchai ma fille pour aller fermer la porte derrière Kenlee. Je n’osai pas venir lui faire la bise, je n’étais pas sûre de pouvoir rester soft et elle ne voudrait sans doute pas que mes gestes la trahissent devant Ailina. « Excusez-moi, je reviens dans une minute ! » En parlant d’elle, je la vis faire un demi-tour soudain pour se précipiter vers les escaliers. Je ne pus que faire une moue d’incompréhension pour expliquer son comportement. Aux dernières nouvelles, elle était plutôt excitée par ce cours, elle m’avait même détruit les tympans à force d’en parler pendant le repas de la veille. Mais j’eus tôt fait d’oublier ce petit détail lorsque je vis la brune s’approcher de moi. « Ça me fait plaisir de te voir. » Sa main attrapa la mienne et je sentis ses lèvres se poser tout près des miennes. Le regard brillant, je la laissai s’éloigner de moi avec un sourire. « Et moi donc… » Je la rattrapai rapidement alors qu’elle disparaissait dans le salon et lui indiquait le canapé pour qu’elle s’installer confortablement en attendant ma girouette de fille. Connaissant ses habitudes anglaises, je ne tardai pas pour lui proposer un thé qu’elle accepta aussitôt. Heureusement pour elle, elle m’avait contaminé avec sa routine sacrée et j’avais toujours du stock dans les placards quand l’envie me reprenait sans prévenir. Je me dépêchai de mettre la bouilloire en marche et préparai  deux belles tasses et leurs cuillères à thé. De retour à ses côtés, je me contentai de banalités en surveillant régulièrement les marches derrière elle. J’aurais tellement voulu passer outre cette comédie, mais Lina pouvait revenir à tout instant. Et voilà que Kenlee se mettait à me faire des petits sourires et des regards en coin. Petit à petit, je me laissai prendre au jeu, ne voyant plus qu’elle. Je me penchai en avant pour attraper ma tasse posée sur la table basse et en profitai pour décaler ma jambe de façon à frôler son pied. « Mme. Prescott ! » Je plongeai soudain ma tête au-dessus du liquide fumant pour souffler dessus. Et merde ! Je n’osai plus bouger mon pied de peur de détourner l’attention de ma fille sur notre position pas si anodine que cela. La conversation semblait naturelle entre elles deux, mais je ne ressentais que ce contact fourbe qui pouvait nous trahir à tout instant. « Si tu me montrais ? » Surtout, ne vous précipitez pas, ce n’était pas comme si je retenais mon souffle depuis beaucoup trop longtemps. Mon ancienne compagne finit par décroiser ses jambes pour se relever et, à l’instant où je pensais pouvoir enfin respirer, sa main vint effleurer doucement mon genou. Je relevai la tête pour la voir monter les premières marches et mordis ma lèvre inférieure à la vue de son fessier bien moulé dans son jeans. L’après-midi allait être longue. Je me laissai retomber en arrière et soufflai un bon coup en fermant les yeux. Lorsque mon cœur eut cessé de battre comme un fou, je trempai mes lèvres dans mon thé légèrement refroidi et appréciai la douceur de sa saveur. Et je repris mon livre pour chasser toutes les pensées grisantes qui me faisaient sourire avec trop d’entrain. Je parvins à rester un minimum concentrer pendant une demi-heure avant de craquer et de retourner dans la cuisine pour me trouver une excuse. En soi, elle n’était pas très compliquée à fabriquer, mais je ne pouvais pas les déranger au bout de cinq minutes alors j’avais pris mon mal en patience. Mais là, c’était trop. Je repris sa tasse, la vidai et la nettoyai pour mieux la remplir. Puis je montai à l’étage et vins me faufiler dans le studio de musique. Je pensais avoir été assez discrète pour ne pas les déranger, mais j’eus bientôt le droit à un double regard sur moi alors je fis un sourire d’excuse. « Pardon, je sais que tu travailles mieux avec ton thé l’après-midi. Enfin, c’est ce que tu m’as dit la dernière fois je crois. » Je montrai la tasse comme preuve de mon affirmation et allai la poser sur le bord du piano après avoir glisser un sous-verre sur la surface noire. « Tu veux quelque chose Lina ? » J’aurais peut-être dû partir tout de suite après, mais la tentation de rester un peu plus longtemps dans la pièce avait fini par me vaincre. Je subirai les conséquences plus tard, tant pis pour moi.
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MessageSujet: Re: Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill (#)   Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill EmptyVen 19 Mai - 11:34



Comme à son habitude, Mme. Prescott me répondit avec un ton encourageant. « Bien sûr que tu y arriveras à nouveau. » c’est vrai que je ne suis pas du genre à lâcher l’affaire aussi facilement mais sa réponse eut l’effet d’évaporer les doutes qui s’emparaient de moi.

Je me permets de lui tendre la main pour l’emmener vers la salle de musique. Je crains tout de même son départ ce soir, je suis sûre que ma mère me fera la morale pour mon manque de tact. Tant pis, pour l’instant je me concentre sur ma musique. J’ai déjà le statut de musicienne en herbe dans mon école et je jurerai presque que je suis la préférée de Mme. Prescott. Ceci dit, ce n’est pas une raison pour ne pas l’impressionner mais plutôt le contraire.

Une fois dans la pièce, Mme. Prescott glissait ses doigts sur le bois du piano comme si elle était soulagée de le retrouver.
« Alors, fais voir où ça bloque. » Sans plus attendre, je me mis droite sur mon siège, pris une grande inspiration et commençait à jouer, cependant, au bout de quelques notes je m’interrompis et me tournait vers mon professeur.

« Mme. Prescott… Je vous sens tendue et ça me stresse en quelque sorte, faites comme chez vous. » lui dis-je en souriant.
A ce moment, ma mère surgit dans la chambre, ce qui me fait pousser un soupir d’exaspération.
« Pardon, je sais que tu travailles mieux avec ton thé l’après-midi. Enfin, c’est ce que tu m’as dit la dernière fois. » Dit-elle tranquillement.

C’est une blague ? Cette situation m’énerve encore une fois, j’ai l’impression d’avoir loupé des épisodes et je ne supporte pas cela. « Tu veux quelque chose Lina ? »
Comme si ça ne suffisait pas, elle trouvait toujours le moyen de m’énerver un peu plus. J’ignore pourquoi, mais à ce moment précis, sa voix m’irritait au plus haut point. Je déteste qu’on me cache des choses à la base, mais si vous voulez me cacher des choses, faites le correctement ! C’est vrai que, vu d’un autre angle, je m’emporte probablement pour rien, mais c’est plus fort que moi. « Non. » répondis-je froidement en me retournant vers mon chouchou. Sans attendre, je repris ma partition et réessayais avec l’impression d’être seule dans la pièce. Je me maudis d’agir comme ça devant ma professeur mais encore une fois, c’est plus fort que moi. Je suis quelqu’un de très expressive et je n’y peux rien pour l’instant.

Malheureusement, mon état ne me permettait pas de gérer la partition. Je grognais une dernière fois et appuyais un peu plus fort sur l’une des touches du piano.
« Bon, je n’y arrive pas. » Lançai-je en quittant l’endroit en furie tout d’un coup devenu trop étroit pour moi, en me dirigeant vers la cuisine pour prendre un verre d’eau froide et rafraichissante.

Ça sera ma fête ce soir, j’en suis certaine. Mais c’est le temps pareil de toute façon. Merde.
Je suis sortie au pas de la porte pour prendre l’air, je m’en veux de ne pas contrôler mes émotions, je m’en veux d’être aussi gamine.
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MessageSujet: Re: Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill (#)   Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill EmptyLun 22 Mai - 23:20

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Ailina et moi montons dans la salle de musique et je me prends à imaginer la femme que j’aime derrière ce piano, le frôlant du bout de mes doigts fins. Pourtant, c’est sa fille qui prend place sur le petit banc et je lui demande de commencer à jouer, ce qu’elle ne tarde pas à faire. Une main posée sur le bois vernis, je garde mes yeux rivés sur les touches de l’instrument, attentive à chaque note qui se doit d’être particulièrement précise dans ce morceau. Mais la voilà qui s’interrompt après une série de notes, sans pourtant avoir fait un seul faux pas. « Mme. Prescott… Je vous sens tendue et ça me stresse en quelque sorte, faites comme chez vous. » Son sourire appelle le mien et je vais pour ouvrir la bouche pour lui répondre que je ne suis pas tendue, mais c’est ce moment que choisit Niamh pour entrer dans la pièce. « Pardon, je sais que tu travailles mieux avec ton thé l’après-midi. Enfin, c’est ce que tu m’as dit la dernière fois. » Nos regards se croisent et mon coeur s’emballe un peu, premièrement à cause de son attention, de son regard perçant, mais aussi de la peur que de tous ces gestes, la jeune adolescente près de nous finisse par comprendre ce qui se trame entre nous. « Oh, merci je… merci. » Je lui adresse un sourire avant de regarder la tasse qu’elle pose sur un sous verre, avant de demander à sa fille si elle veut quelque chose. La réponse de la jeune femme est sans appel. Quelque chose ne va pas, et immédiatement mon regard se tourne vers elle, surprise de la manière qu’elle a de répondre aussi sèchement à sa mère. Je savais que leurs relations étaient tendues, mais c’est la première fois que j’en suis témoin. Ne laissant à personne le temps de dire quoi que ce soit, la petite blonde se remet à sa partition, mais vu l’état dans lequel elle semble se trouver, il est évident que ça va coincer. Et voilà qu’un bruit guttural s’échappe d’entre ses lèvres, avant qu’elle ne s’énerve sur une série de touches du piano, me faisant sursauter au passage. « Bon, je n’y arrive pas. » déclare-t-elle visiblement excédée par quelque chose qui me dépasse. « Ailina att… » pas le temps de finir ma phrase qu’elle est déjà partie je ne sais où. Je me tourne alors vers Niamh qui semble dépassée par les évènements. Je grimace légèrement et m’approche d’elle, cherchant sa main tendrement avant de lui adresser une parole réconfortante. « Ta fille n’est pas idiote Nya, elle a bien dû voir comment tu agissais avec moi. » Je me pince un peu les lèvres et viens glisser ma main dans son cou avant de déposer un baiser au coin de ses lèvres. « Je vais essayer d’aller lui parler. T’inquiètes pas d’accord ? » Je lui offre un sourire et m’éclipse de la salle de musique, descendant guidée par les sons que je peux entendre, et trouve finalement la jeune femme dans la cuisine. « Dis-donc, je t’ai connue plus combattante ! » Je lui offre un petit sourire et m’approche d’elle, passant tendrement ma main sur son bras pour la réconforter. « Tu ne devrais pas être aussi dure avec elle, elle ne veut que ton bien j’en suis sûre. Mais si tu n’arrive pas à te concentrer parce qu’elle est dans la pièce, on va simplement lui demander de nous laisser seules. D’accord ? » Je la sens totalement perdue. « Allez viens. » Je lui fais signe de me suivre et nous remontons dans la salle de musique. « Ça te dérange si on travaille que toutes les deux pour le moment ? On t’appelle quand elle aura intégré le morceau, pour que tu puisses entendre ça. D’accord ? » Ma voix est calme, douce et posée, je ne veux surtout pas de conflit, avec personne, et je tente de satisfaire tout le monde.
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MessageSujet: Re: Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill (#)   Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill EmptyMer 31 Mai - 21:55

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« Non. » La voix sèche d’Ailina vint supprimer tout sourire de mon visage. Alors que j’avais senti comme une approbation de la part de Kenlee, elle avait réussi à casser l’espoir qu’on puisse former une famille en un seul mot. Et je ne sus quoi répondre, je ne sus quoi faire. J’avais normalement l’habitude de ses réactions à chaud, mais le rêve dans lequel je vivais depuis mon réveil me les fait oubliées et me faisait maintenant atterrir dans une chute terrible. Qu’avais-je fait de mal cette fois-ci ? Je ne comprenais pas ce qui la dérangeait tant que cela dans ma proposition de lui apporter quelque chose. Je faisais attention à elle et à notre invité, j’étais une hôte exemplaire, mais j’avais de nouveau l’impression de ne pas agir de la bonne façon. L’éclat brusque des notes de piano accentuées me fit sursauter sans que je ne comprenne la suite des événements. Je vis ma fille partir telle une furie, à la limite de claquer la porte du studio, et tournai un regard ahuri vers Kenlee. Celle-ci vint doucement vers moi et je sentis sa main presser la mienne sans que je ne parvienne à sortir un son. « Ta fille n’est pas idiote Nya, elle a bien dû voir comment tu agissais avec moi. » Je baissai la tête avec les joues rougissant à toute vitesse sous la honte. Bien sûr que j’avais été trop flagrante. J’aurais dû faire plus attention, j’aurais dû rester à ma place et attendre qu’elles viennent me chercher sans me mêler de leurs affaires. Mais comment pouvais-je résister quand les deux femmes de ma vie se trouvaient dans une pièce juste à l’étage ? J’avais besoin de les voir, d’être avec elles. Je me tournai légèrement sur le côté en sentant le contact de ses doigts sur mon cou, ses lèvres se poser près des miennes. « Je vais essayer d’aller lui parler. T’inquiètes pas d’accord ? » Je hochai lentement la tête devant son sourire, mais mon cœur se serra tout de même. Si ma fille ne pouvait plus m’accepter dans la même pièce qu’elle, je… « Et merde ! » Je frappai le vide avec fureur tout en empêchant les larmes de couler sur mes joues. Je tentai de respirer calmement, mais la panique commença à prendre le dessus. Des bruits de pas ne tardèrent pas à m’indiquer le retour des deux femmes. Je me décalai rapidement sur le côté, les bras croisés et la tête baissée pour ne pas montrer les émotions qui menaçaient d’éclater. « Ça te dérange si on travaille que toutes les deux pour le moment ? On t’appelle quand elle aura intégré le morceau, pour que tu puisses entendre ça. D’accord ? » Je ne pus relever la tête pour lui répondre à voix haute alors je hochai la tête et sortis presque aussitôt. Je traversai le couloir sans regarder en arrière et m’enfermai dans ma chambre avant de m’écrouler sur mon lit. J’attrapai la télécommande posée sur ma table basse pour allumer ma chaîne-hi-fi et laissai la musique m’entourer. Il ne servait à rien de pleurer, ni même de ressasser. La vie ne voulait pas nous laisser vivre notre histoire, je ne pouvais rien y faire. Je pris une grande inspiration, puis fermai les yeux pour laisser la mélodie celtique m’emporter au loin. Au moins, si tout se mettait sur notre chemin, ma famille était tout de même réunie malgré les secrets qui me pesaient sur les épaules. Kenle pouvait même réussir là où j’échouais depuis quelques temps, elle parviendrait peut-être à comprendre sa fille et à la soutenir comme je n’y parvenais pas. Mon souffle se calma progressivement et je sentis la pression redescendre.
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MessageSujet: Re: Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill (#)   Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill EmptyJeu 1 Juin - 17:17



Quelques secondes après, je suis retournée en cuisine pour remettre le verre d’eau que j’avais à la main, et par la même occasion, chercher quelque chose de sucré à grignoter. Pendant que j’avais la tête engouffrée dans les placards, j’entends la voix de Mme. Prescott, « dis-donc, je t’ai connue plus combattante ! » je fus presque énervée par sa phrase. D’où elle sait déjà que je suis combattante ? Et puis elle ignore comment je vis, elle ne sait pas ce qui se passe dans ma vie. Passer presque dix-huit ans dans les cachoteries ce n’est pas évident, vraiment pas. Je ne connais rien de moi, ma mère qui est supposée être ma confidente et ma meilleure amie me cache ouvertement des choses, et quelles choses !  Suis-je si indigne de confiance ? Comment veulent-elles déjà que j’ai confiance en moi en ce qui concerne la musique si ma propre maman ne me fait pas confiance pour me révéler qui est la personne dont elle est éperdument amoureuse ? N’ai-je donc pas le droit de savoir ?
J’inspire un grand coup avant de tourner vers mon professeur, Mme. Prescott n’a rien à voir dans l’histoire, il est inutile de lui en vouloir, et puis déjà je me sens ridicule. Elle m’offrit un de ses sourires chaleureux qui eut l’effet de me calmer plus ou moins.
« Je suis désolée pour mon comportement Madame, vraiment… » Réussis-je à dire. Ce que j’aime chez Mme. Prescott, c’est qu’elle a ce côté maternelle, elle est douce avec tout le monde et très compréhensive, elle trouve toujours les bons mots pour nous rassurer ou nous encourager. « Si tu n’arrives pas à te concentrer parce qu’elle est dans la pièce, on va simplement lui demander de nous laisser seules. D’accord ? » J’acquiesce en lui rendant un semblant de sourire. « Aller viens. » ajouta-t-elle, ce qui me donna le courage de faire un pas vers l’avant et reprendre mes capacités de marcher sur deux pieds. J’ai l’impression que cet incident m’a ôté toute source de glucose dans le corps !
Une fois à l’étage, l’état de la tête de maman me perturbe. Je crois que c’est la première fois que je vois ma mère aussi dévastée, pourtant ce n’était qu’une petite scène de ma part, pas de claquement de portes, pas d’insulte. Est-ce que je lui fais autant mal ? J’aimerai m’excuser, lui dire que toutes mes réactions ne sont pas vraiment contrôlées, mais je voudrai aussi qu’elle me comprenne pour une fois, qu’elle comprenne ma douleur. Mais prise par mon égo, j’affiche un air dur et je passe devant elle tête haute, cœur saignant.
Je me remets devant mon piano, et je me rends compte que Mme. Prescott a fait tout ce chemin pour moi, rien que pour moi, rien que pour m’aider avec cette fichue partition. Il faut que je la gère cette fois !
Dès les premières touches, toutes les émotions négatives que je ressentais s’évaporaient, et comme si une force suprême me possédait, je réussis la partition du premier coup.
« Attendez Madame, je la refais, je suis sûre que ce n’était que la chance du débutant ! »
Mais c’était ainsi, en écoutant les remarques de mon professeur, j’ai pu m’approprier la partition, la jouer chaque fois un peu plus aisée. Au bout de quelques essais réussis, et euphorique comme je l’étais, je sortis de la salle en trombe, me dirigeant vers le salon pour trimbaler ma mère avec moi dans la pièce de musique sans prévenir. Ma pauvre petite maman n'a dû rien comprendre à ce qui se passait, elle a d’ailleurs failli se tordre un pied dans les marches mais elle est arrivée finalement en haut en un seul morceau.
« Maman j’ai réussi ! Écoute ! »
A la fin de ma démonstration, j’éprouvais un sentiment de bonheur et de satisfaction absolue.
« Alors, comment le trouves-tu ? »
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MessageSujet: Re: Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill (#)   Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill EmptyLun 5 Juin - 19:13

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Je me sens l’obligation d’aller remettre un peu d’ordre dans ce petit bout de chaos. Ailina est partie et Niamh semble dévastée. Après un léger soupir, je décide d’aller chercher la jeune femme pour apaiser un peu les tensions et lui demander calmement de revenir en salle de musique pour travailler le morceau en question. Je sens bien qu’elle ne fait pas ça pour faire mal à sa mère, elle est juste visiblement mal dans sa peau, et la crise d’adolescence est difficile à passer. « Je suis désolée pour mon comportement Madame, vraiment… » Je lui adresse un nouveau sourire pour lui faire comprendre qu’elle n’a pas à s’excuser, elle ne m’a rien fait. Je me retiens pourtant de lui dire qu’elle devrait sans doute s’excuser auprès de sa mère. Je reste rassurante et douce comme à mon habitude avec elle, et lui explique que si elle préfère travailler sans que sa mère soit là, je peux le concevoir. Je la mets à l’aise, et nous revenons enfin dans la salle de musique. Voir Niamh comme ça me fend le coeur mais je ne peux pas vraiment faire quoi que ce soit, pas dans l’immédiat en tout cas. Alors tendrement je demande à la mère de cette jeune fille de quitter la pièce nous servant de salle de répétition, et me retrouve alors seule avec Ailina qui semble étonnement plus à l’aise. Je reste au dessus d’elle, debout, les yeux rivés sur ses doigts, et reste attentive à chacun de ses mouvements. Elle réussit le morceau avec brio et un large sourire étire mes lèvres. « Bravo !! » Une main sur son épaule, je la gratifie d’un geste tendre et l’encourage à poursuivre son travail. « Attendez Madame, je la refais, je suis sûre que ce n’était que la chance du débutant ! » Je ris légèrement et hoche vivement la tête pour l’inciter à reprendre le morceau. Elle réussit haut la main et je suis heureuse, mais je savais qu’elle y parviendrait. Comme une furie, la jeune fille va chercher sa mère pour la traîner jusque dans la salle de musique. « Maman j’ai réussi ! Écoute ! » Je trouve malgré tout leur relation tout à fait adorable et regarder Niamh porter à sa fille une immense fierté me fascine. Je trouve ça adorable. « Alors, comment le trouves-tu ? » J’attends le retour de Niamh et je souris en levant les mains au ciel. « J’ai rien fait, j’ai même pas eu besoin de lui donner des conseils, elle a réussi toute seule ! » Je ris un peu et laisse Niamh féliciter sa fille. « Tu veux qu’on joue à ta mère le morceau qu’on a travaillé en classe ? » C’est la première fois que je propose à la jeune femme de jouer un morceau avec elle, à deux mains. C’était notre rituel avec Niamh, mais elle ne le sait pas. Je m’installe près d’elle sur le banc de piano et lui adresse un regard pour qu’elle démarre la partition qu’elle connaît par coeur. Mes doigts glissent alors sur les touches, de mon côté, alors que la mélodie se joue d’une autre tonalité de son côté. Je sens le regard de Niamh sur nous, et il me réchauffe, me fait un bien fou. Il y a bien longtemps que je ne m’étais pas sentie aussi bien.
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MessageSujet: Re: Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill (#)   Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill EmptySam 10 Juin - 16:50

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Les airs celtiques ne mirent pas longtemps à me détendre totalement et mes soucis ne devinrent que des constats que je me devais d’accepter. C’était étrange comment mes racines irlandaises me hantaient autant en bien qu’en mal. Elles me faisaient souvent penser à tous les obstacles que j’avais dû franchir avant de pouvoir arriver ici et être heureuse avec ma fille. Mais, aujourd’hui, plutôt que de voir ça d’un mauvais œil, cela me confortait simplement dans l’idée que je parviendrais à aller au-dessus de mes envies pour faire ce qui était le mieux pour elle. J’inspirai doucement et expirai tout l’air que contenait mes poumons. Puis, enfin apaisée, j’arrêtai la lecture du CD et sortis de ma chambre discrètement pour retourner dans le salon. Et à mon troisième essai de lecture, je me plongeai dans l’intrigue avec une facilité inouïe. C’était sans doute une façon détournée de mon esprit pour ne pas formuler des mots sur mes indécisions. Les questions ne servaient plus à rien, elles ne me feraient pas avancer. Mais suivre ce personnage mystérieux faire son enquête, essayer de suivre ses réflexions, le devancer pour résoudre les énigmes avant lui, ça me refaisait sourire. C’était stupide de me fixer seulement sur des lignes inscrites sur une page, mais c’était la seule chose sur laquelle j’avais encore un certain contrôle et c’était rassurant dans un sens. Je sentis alors mon livre m’échapper des mains alors qu’Ailina venait de débarquer brusquement dans le salon. Je levai un regard surpris vers elle, mais n’eus pas le temps de comprendre ce qu’elle voulait qu’elle me tira derrière elle. Je la suivis aussitôt, mais fis le choix de rester silencieuse avant de prononcer des paroles que je pourrais regretter. Je grimaçai à la sensation de mon pied se tordant à la dernière marche. « Maman j’ai réussi ! Écoute ! » J’allais jeter un regard interrogateur à Kenlee tout en tournant ma cheville pour la soulager quand ma fille attira mon attention vers elle. Mes yeux restèrent fixés sur elle alors qu’elle commençait à me jouer magnifiquement ce morceau. J’avais toujours su qu’elle y parviendrait un jour, mais peut-être pas aussi rapidement vu comment il m’avait demandé des heures et des heures de travail, et ce fut un sourire de grande fierté qui se figea sur mon visage. « Alors, comment le trouves-tu ? » J’ouvris la bouche, mais ne sus quoi répondre sans ressentir la peur de mal m’exprimer. « J’ai rien fait, j’ai même pas eu besoin de lui donner des conseils, elle a réussi toute seule ! » J’eus un petit rire en voyant Kenlee faire des gestes innocents dans le dos d’Ailina. Elle eut un petit mouvement de tête dans ma direction pour me pousser à réagir, elle avait dû deviner les tourments qui se jouaient en moi. « C’était magnifique Lina ! J’ai hâte de t’entendre à la présentation de fin d’année, de t’écouter jouer sur scène. » Je vins la prendre dans mes bras doucement avant de m’éloigner de nouveau. J’aimais l’écouter à tout moment, mais je savais que c’était important pour elle. C’était important pour tout musicien qui montait sur une première scène, surtout après une année de cours en conservatoire. « Tu veux qu’on joue à ta mère le morceau qu’on a travaillé en classe ? » Mes yeux se mirent à briller aussitôt et j’attendis impatiemment la réponse de ma fille. Son excitation avait dû la détendre et elle ne tarda pas à accepter. Je vis alors mère et fille s’installer côte à côte devant le piano. Je me décalai de quelques pas sur le côté pour mieux les voir, un sourire radieux s’étendit sur mes lèvres. Je ne connaissais pas le morceau qu’elles interprétèrent, mais il réussit à faire battre mon cœur un peu plus fort dès les premières notes. Quand elles eurent fini, j’applaudis vivement. « Wow, c’était magnifique ! Vous avez d’autres morceaux pour moi ? » La question était sortie sans que je puisse contrôler mes mots et je grimaçai en me rendant compte que j’abusais peut-être un peu trop de la situation. « Enfin, je ne veux pas déranger. Je peux vous laisser si vous avez encore des exercices à faire. »
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MessageSujet: Re: Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill (#)   Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill EmptyVen 30 Juin - 18:21



J’attends la réponse de ma mère comme on attendrait un résultat d’un examen. Je ne sais pas pourquoi j’ai toujours envie de l’épater. J’ai un besoin de la rendre fière de moi, de lui faire plaisir en ce qui concerne mes compétences personnelles. J’ai surtout cette envie quand ça tourne autour de la musique. J’ai pu l’entendre jouer quand j’étais plus jeune, et j’ai vu aussi pas mal de cassettes vidéo de ses performances. On peut donc dire, qu’en plus de Mme. Prescott, ma mère est tout aussi un modèle pour moi dans le monde de la musique.
« C’était magnifique Lina ! » dit-elle enfin. Aussitôt soulagée, aussitôt stressée quand elle parla de la présentation de fin d’année. Je ne doute pas de mes capacités, mais ça reste une présentation, le fait de jouer devant une tonne de gens, le moindre faux-pas serait humiliant et blessant pour mon amour-propre. Jusqu’à maintenant, je n’ai jamais fait face à un grand échec en plein public, et je redoute ce moment à chaque fois. Je suis persuadée que ça arrivera, un jour ou l’autre. Comme on dit, celui qui n’a pas goûté à l’échec ne gouttera jamais à la vraie victoire. Je pris juste que quand le moment arrivera, je serai assez mature pour l’accepter et aller de l’avant au lieu de déprimer et tout abandonner.

Mme. Prescott me tire de mes pensées en me proposant de jouer un certain morceau qu’on a travaillé en classe. Excitée comme une puce, je me décale pour pouvoir lui laisser de la place à côté de moi. C’était toujours un moment unique de pouvoir jouer avec mon professeur. Ni une ni deux, on se met à chatouiller les touches du piano de nos doigts agiles, les sons graves de ma part, et aigus de mon professeur, nous avions une parfaite harmonie qui, comme d’habitude, me fait planer sur un nuage. Je ne voyais plus ma mère dans la pièce, je n’étais même pas sûr de la présence de Mme. Prescott à côté de moi, nous ne faisions qu’un à vrai dire. Une fois terminée, je remarque que les yeux de ma mère briller, je me demandais le temps d’un instant si elle ne pleurait pas. J’étais rassurée quand elle commença à applaudir vivement. Ma pauvre maman, ne sais-tu pas à quel point ça me rend heureuse de te voir ainsi ? J’en ai aussi marre de nos disputes, ne voudrais-tu vraiment pas répondre à mes questions ?
Une nostalgie et une soudaine tristesse s’empara de moi. J’ai aussi le droit de pouvoir être heureuse, sans me soucier de mes origines, n’est-ce pas ?
« Wow, c’était magnifique ! Vous avez d’autres morceaux pour moi ? » en entendant sa question, je regardais Mme. Prescott et éclatait de rire.
« Je suis désolée Madame, je crois que ma mère n’aura jamais assez de nos talents ! »
Cependant, je crois que cette remarque la blessa, « enfin, je ne veux pas déranger. Je peux vous laisser si vous avez encore des exercices à faire. »
« Moi, ça ne me dérangerait pas de jouer un nouveau morceau. Mais pour les exercices je ne suis pas sûre, j’ai l’impression que ma tête va exploser ! Il reste encore un peu de thé maman ? Je vais en chercher. »

Ainsi, je quittais la pièce sans attendre une quelconque réponse. Je vois bien qu’il y a un certain jeu entre ces deux femmes, et c’est peut-être moi qui dérange.
En descendant les escaliers, je suis persuadée que ma mère a eu le béguin pour Mme. Prescott, il est temps pour moi de laisser ma mère vivre et s’occuper un peu d’elle-même au lieu de s’occuper de moi.
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MessageSujet: Re: Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill (#)   Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill EmptyLun 3 Juil - 14:23

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Partager un morceau de piano avec la jeune femme est un réel plaisir, elle a la fibre musicale, l’oreille et le talent. Je ne sais pas si elle en fera son métier mais elle a la capacité pour le faire. En attendant, c’est pour elle un plaisir et je ferai en sorte que ça le reste. Nos doigts courent sur les touches monochrome et le sourire qui se pose sur nos lèvres est significatif. Je ne regarde pas encore Niamh mais j’imagine à quel point elle peut être heureuse à cet instant précis. Je ne me considère pas comme étant la mère d’Ailina mais je sais que c’est ce que ressent Niamh et je ne peux pas lui enlever cette idée. A peine fini, la mère de mon élève se met à applaudir et je sens l’émotion dans son regard, c’est touchant. « Wow, c’était magnifique ! Vous avez d’autres morceaux pour moi ? » Je me mets à rire en même temps qu’Ailina, parce que c’est trop adorable. « Je suis désolée Madame, je crois que ma mère n’aura jamais assez de nos talents ! » Je hausse les épaules en souriant avant que Niamh ne se ravise légèrement en ayant peur de trop en demander. « Moi, ça ne me dérangerait pas de jouer un nouveau morceau. Mais pour les exercices je ne suis pas sûre, j’ai l’impression que ma tête va exploser ! Il reste encore un peu de thé maman ? Je vais en chercher. » « Va pour un morceau pour le plaisir quand tu auras ramené du thé alors ! » Je lui souris et la regarde quitter la pièce avant de me lever presque à la hâte pour avoir assez de temps avec Niamh. « Eh ça va ? » Je la rejoins et glisse une main à sa taille et l’autre sur sa joue, glissant mon pouce sur cette dernière. Je lui souris et viens déposer un léger baiser sur ses lèvres, tendrement. « Beaucoup d’émotions hein ? » Je l’approche de moi et viens me blottir contre elle quelques secondes avant d’entendre sa fille remonter, ce qui me pousse à prendre du recul, m’appuyant sur le piano histoire de ne pas sembler trop proche de Niamh lorsqu’Ailina remonte avec le thé. « Ah, notre petite serveuse est de retour ! » Je ris un peu et m’avance vers elle pour l’aider à récupérer le thé qu’elle nous a apporté. Mais mon téléphone se met à vibrer dans ma poche et je m’excuse en décrochant. Je soupire un peu et finis par raccrocher. « Je suis désolée je dois vous abandonner. Mon mari à fermé la porte et laissé ses clés à l’intérieur. » Je lève les yeux au ciel d’un air dépité. « Lina je compte sur toi pour me refaire le morceau de tout à l’heure sans aucune faute la semaine prochaine en cours, tu vas épater tous les autres élèves ! » Je lui souris avant de tourner le regard vers Niamh. « Merci pour le thé, et à bientôt. » Un sourire et me voilà déjà partie, à contre coeur bien sûr, mais je sais qu’elles ne quitteront pas ma vie.
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MessageSujet: Re: Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill (#)   Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill EmptyLun 17 Juil - 23:08

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« Je suis désolée Madame, je crois que ma mère n’aura jamais assez de nos talents ! » Leurs rires s’étaient mêlés après ma demande et j’eus le sentiment qu’Ailina ne faisait que me taquiner comme elle en avait l’habitude, mais je me sentis également de trop. Elle me l’avait bien fait comprendre un peu plus tôt, elle voulait faire son cours tranquillement sans avoir sa maman collante dans les pattes.   Je me repris alors rapidement pour nuancer ma proposition et leur laisser une belle porte de sortie. « Moi, ça ne me dérangerait pas de jouer un nouveau morceau. Mais pour les exercices je ne suis pas sûre, j’ai l’impression que ma tête va exploser ! Il reste encore un peu de thé maman ? Je vais en chercher. » « Va pour un morceau pour le plaisir quand tu auras ramené du thé alors ! » Je n’eus pas le temps de dire ouf que ma fille avait disparu dans l’escalier et Kenlee s’était rapprochée rapidement de moi. « Eh ça va ? » Je la regardai avec des étincelles dans les yeux, un sourire ému sur le visage. « Je… Je crois. » La brune vint poser une main sur ma taille et élimina toute distance entre nous pour venir m’embrasser tendrement. Il n’y avait plus aucun doute à présent, ça allait parfaitement bien. « Beaucoup d’émotions hein ? » J’eus un petit rire. « Un peu trop… » Pas que les dernières n’étaient pas agréables, mais je me passerais bien des montagnes russes dans lesquelles cette journée m’avait lancée. Si elles pouvaient se calmer pour me laisser rependre mon souffle, je ne refuserais pas. Je posai ma tête contre le cou de mon ancienne compagne et profitai durant le bref instant de liberté que nous offrait l’absence d’Ailina. Bien trop bref ! La brune se décala vivement vers le piano en entendant les pas contre les marches et je soufflai doucement pour essayer de me remettre de tous ces changements brusques. « Ah, notre petite serveuse est de retour ! » Je souris à la vue des deux femmes s’entraidant pour poser le plateau sur le piano sans renverser le thé. Je savais que je pourrais m’habituer facilement à cette vision, mais je ne devais pas le faire, pas si je voulais éviter les chutes fatales. Comme celle qui se présenta à la seconde même où j’y pensais. Kenlee s’isola poliment alors qu’elle répondit à un appel et elle finit par revenir vers nous avec une expression bien moins heureuse. « Je suis désolée je dois vous abandonner. Mon mari à fermé la porte et laissé ses clés à l’intérieur. » Une légère boule vint se loger dans ma gorge à la pensée de son départ. Je restai silencieuse alors que la musicienne donnait des instructions à sa fille, me contentant de la regarder tant que je le pouvais encore. « Merci pour le thé, et à bientôt. » « Tu reviens quand tu veux. » Je lui souris et la raccompagnai à la porte avec ma fille. Je n’eus aucune possibilité pour lui dire au revoir comme je l’aurais souhaité, mais je gardais bien en mémoire tous les gestes tendres qu’elle avait eu avec moi. Je refermai derrière elle avant d’aller me poser sur le canapé. Je posai mon regard sur Ailina, la curiosité me piqua immédiatement. « Tu as apprécié cette séance avec Mme Prescott ? C’était comme tu l’avais imaginé ? » Je tapai sur la place à côté de moi pour l’inciter à s’installer avec moi. Tant que la bonne ambiance était encore là, je comptais bien en profiter. « En tout cas, je suis fière de toi ma puce, c’était vraiment très beau ce que tu as joué tout à l’heure. » Sans lui laisser le temps de me repousser, je vins la prendre dans mes bras et vins l’embrasser sur la joue.
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MessageSujet: Re: Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill (#)   Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill EmptyMer 30 Aoû - 14:19



Mme. Prescott ne semblait pas dérangé par la demande de maman. Elle acceptait volontiers de jouer un nouveau morceau à mon retour. Plus on passe du temps ensemble et plus la barrière du professeur s’évapore. Je la sens vraiment comme un membre de ma famille. En fait, j’ai toujours eu l’éducation de ne pas mélanger vie privée et professionnel. D’ailleurs je n’ai jamais eu ce sentiment vis-à-vis de l’un de mes profs, que ça soit au lycée ou au conservatoire. Mais avec Mme. Prescott c’est différent. J’ai l’impression que tout est différent dans ma famille. Franchement, est-ce que c’est normal qu’un prof accepte de passer donner des cours particuliers, gratuitement ? Je n’en suis pas si sûre. Et pourtant, je vois bien que Mme. Prescott le fait de son plein grès, je suis même sûre que ça lui fait vraiment plaisir. Je crains le pire. Ou dois-je dire le meilleur. Mais je ne veux pas avoir de faux espoirs.

Cependant, ma curiosité m’a eu. En sortant de la chambre, et en laissant la porte entre-ouverte exprès, je faisais mine de descendre les escaliers et je suis remontée en douce pour voir ce qui s’y passe. Ce que je vis me laissa sidérée. Madame Prescott posa sa main sur la taille de ma mère. Ma conscience me frappa, m’indignant d’avoir osé les guetter ainsi. Toutefois, je ne voulais pas voir d’avantage de leur rapprochement. Ce moment privé leur appartenait, et je n’avais pas le droit de voir.

Je redescendis donc une deuxième fois, accélérant mes gestes, je ne voulais pas non plus leur faire croire que mon absence était faite exprès pour elles. En remontant, je faisais en sorte de faire du bruit dans les escaliers. J’avais peur de les surprendre à faire je ne sais quoi. Je n’ai pas envie de les prendre en flagrant délit. Ma mère a sûrement une raison de tout me cacher et je veux qu’elle m’en parle quand elle sera enfin prête. Et heureusement pour moi, en entrant, Kenlee était loin de ma mère. Elles faisaient toutes les deux mines de rien. Je souris tout de même, comprenant leur petit jeu. Cependant, je ne suis plus une gamine, et heureusement d’ailleurs.

« Ah, notre petite serveuse est de retour ! » Elle vient vers moi, m’aidant à déposer le plateau, ça m’amusait vraiment de connaitre leur jeu. Je ne vois plus Madame Prescott du même œil. Je ne porte aucun jugement toutefois, on voit bien qu’elle est tout sauf épanouie dans son mariage. Et d’ailleurs, quand on parle du loup on voit sa queue. Après son appel téléphonique, elle nous explique qu’elle doit partir, son mari ayant oublié ses clefs. Quelle dupe. Je ne le connaissais pas, mais maintenant que je sais que Mme. Prescott a des sentiments pour maman alors je ne l’aime plus. Il n’a pas su rendre heureuse une merveilleuse femme comme elle donc tant pis !

Ma mère et moi l’accompagnons à la porte. Après les au-revoir, nous nous installons sur un canapé. Ce moment entre moi et ma mère me faisait encore plus réfléchir. Je ne suis pas de nature patiente, j’ai peur de craquer. Je suis aussi parfois vraiment bipolaire. Y a un moment je disais que je ne vais rien dire à ma mère, que je vais attendre qu’elle soit prête. Et voilà que maintenant j’ai une envie irrésistible de lui dire : je vous ai vu. Après tout, ce n’est pas comme si Kenlee était ma deuxième maman. Ma mère m’a bien fait comprendre qu’elle ne reviendra sûrement pas, qu’elle a refait sa vie et qu’elle doit la protéger. Donc elle ne peut même pas me parler d’une nouvelle rencontre ? Elle ne peut pas me dire qu’après toutes ces années, elle a enfin pu tourner la page et tomber amoureuse de quelqu’un ? Je lui en veux pour mon passé mais aussi pour mon présent. On avait l’habitude de tout nous raconter, pourquoi ça doit changer soudainement ?

Elle me parle sur le moment passé au piano. Je réponds vaguement, avec des hmm. J’avais les yeux rivés au sol. C’était une bataille intense à l’intérieur de ma tête, pour m’empêcher de faire un chaos une nouvelle fois.
Ma langue fut plus rapide à mon grand regret. « Maman, est-ce que tu es amoureuse de Mme. Prescott ? » La balle était sortie, et toutes les autres ont suivi. « C’est ton amante ? »,« ça date de quand ? », « n’ose pas nier, j’ai vu vos regards. »

Le regret me rangea. Les larmes me montaient aux yeux. Ce n’est pas ce que je voulais. Je ne voulais pas l’obliger. Sans attendre ses réponses, je me levais soudainement et courait vers ma chambre, comme je le faisais depuis des années maintenant. Ça devient de plus en plus difficile de rester dans la même pièce seule avec ma mère.

Je claquais la porte de ma chambre, routine. Et mis la musique à fond, sous les airs de Twenty One Pilots. Il fallait absolument que je me calme. Et d’ailleurs, je crois que je devrai aller passer quelques nuits chez une amie. Ça nous permettra de nous donner du temps. Peut-être de calmer les tensions entre nous. Ça lui permettra aussi peut-être de réfléchir.
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MessageSujet: Re: Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill (#)   Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together - O'Neill EmptyMer 27 Sep - 21:53

❝ Piano lesson or family reunification, it doesn't matter as long as we are together ❞
AILINA & KENLEE & NIAMH

« Maman, est-ce que tu es amoureuse de Mme. Prescott ? » « Pardon ? » Ma voix n’était qu’un murmure alors que je m’éloignais de ma fille pour rencontrer ses yeux. Mon cœur se mit à battre plus vite en comprenant qu’on n’avait pas été assez subtile, que ma fille était en train de découvrir la vérité. Je déglutis difficilement en sentant ma gorge se nouer. Elle ne pouvait pas savoir, pas maintenant que Kenlee parvenait à se détendre près de moi. Elle devait se taire, oublier tout ça et ne jamais en reparler. Il était trop tôt pour qu’elle découvre la vérité. Je refermai mes lèvres qui s’étaient ouvertes sous le choc et décidai de ne pas comprendre ce qu’elle essayait de me faire avouer. « C’est ton amante ? » Amante ? Je regardai ma fille avec un froncement de sourcils. Était-ce seulement ce qu’elle me demandait, si j’avais une aventure avec sa prof ? Un frisson de soulagement me traversa toute entière en comprenant qu’Ailina n’avait pas réalisé son propre lien avec Kenlee. J’aurais dû m’en douter d’ailleurs, elle n’aurait jamais pu attendre aussi longtemps si elle avait fait une connexion. Elle n’était pas assez patiente pour être subtile sur ce genre de sujet. Je ne pouvais même pas compter le nombre de fois où elle avait tenté de retrouver sa deuxième mère parmi toutes les femmes qu’on croisait. A cette époque, elle se plaçait devant la femme de son choix et me demandait de but en blanc si c’était elle. Je devais ensuite me fendre en excuse devant la victime, m’expliquant du mieux que je le pouvais. « ça date de quand ? n’ose pas nier, j’ai vu vos regards. » Mes mains moites se crispèrent contre mes cuisses. Bien que soulagée de ne pas avoir été découverte, la colère reprit le dessus face à l’impertinence de ma fille. Combien de fois lui avais-je dit de ne pas s’occuper de mes affaires, encore moins de mes relations ? Encore, si elle avait été plus rusée en faisant sa curieuse, je n’aurais rien dit, j’aurais peut-être même répondu avec précaution. Mais je ne pouvais pas tolérer cet interrogatoire insolent, ce n’était pas une façon de me parler. Seulement, avant que je ne puisse préparer ma remontrance, Lina décida de se lever et de monter furieusement dans sa chambre, prenant un malin plaisir à claquer sa porte au passage. Je soufflai d’exaspération, ces changements d’humeur commençaient à me chauffer dangereusement. La musique à s’en rendre sourd qui me parvint de sa chambre fut la goutte de trop. Je montai à sa suite et ouvris sa porte s’en prendre la peine de frapper. Sans attendre qu’elle proteste, je traversai la pièce et tournai le volume de ses hauts-parleurs au minimum. Puis, me tournant vers elle, les bras croisés contre ma poitrine, je la regardai avec un air sévère. « Je veux bien croire que cette année est compliquée pour toi et que la puberté n’aide pas. Je veux bien accepter tes sautes d’humeur de temps en temps, mais là, ça suffit ! C’est la dernière fois que je t’entends me parler sur ce ton ! Si je veux te parler de ma vie sentimentale, je le ferai en temps et en heure. Parce que ton avis m’importe et que je ne t’imposerai personne que tu n’aimes pas. Mais plus jamais je ne subirai un interrogatoire, c’est compris ? » J’attendis quelque temps en silence, les yeux fixés sur ma fille pour bien faire passer le message. « Maintenant, tu vas me ranger cette chambre. Et si tu veux mettre de la musique, tu connais la règle, je ne veux pas l’entendre en bas. Le repas sera prêt dans une heure, alors profites-en pour changer d’humeur, je ne mangerai pas avec le nain grognon. » Sur ce, je sortis de sa chambre, fermai calmement sa porte et redescendis me poser sur le canapé. Ma colère était plus ou moins passée, mais je me sentais tout de même crispée. J’allais moi aussi devoir faire un effort pour retrouver un semblant de bonne humeur. A cette pensée, je n’eus qu’une hâte : aller me coucher. Cette journée avait été trop émotive pour moi et j’avais la sensation que ça ne s’améliorerait pas dans les semaines à venir. Surtout sachant que j'avais simplement éviter de répondre à toutes les questions de ma fille et qu'elle ne resterait jamais sur un silence.
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