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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
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vous n'avez pas envie d'être seul(e) ? La famille atkins-gallagher recherche les enfants de la fratrie

une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
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 Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar

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MessageSujet: Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar (#)   Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar  EmptyMar 25 Avr - 19:44

Je t'avais bien dit qu'on se reverrait.


Un seul écouteur dans l'oreille droite, Dakota Ziegler avançait dans les rues achalandées de touristes en chantonnant. Le soleil plombait, comme d'habitude, pour réchauffer la station balnéaire et les visiteurs d'autres contrés s'en extasiait. La jeune fille, elle, y avait l'habitude pour avoir passer tout sa vie à Island bay. Elle ne s'en lassait pas pour autant. Dakota était de celles qui se plaisaient sous le soleil d'été. Encore heureux, vu l'endroit où elle habitait.

Prenant une gorgée de sa boisson glacée acheté chez un commerçant en chemin elle observait les bâtiments, les gens, l'agitation. Elle adorait regarder la population fourmilier alors qu'elle était comme dans un autre monde. Elle avait une destination bien précise en tête cet après-midi, mais elle n'était pas pressée de l'atteindre. Aussi prennait-elle son temps par mis les touristes pressés de tout faire et de tout voir.

Une semaine plus tôt, un événement choc avait secouer la région : un rock énorme s'était effondré sur un petit bar populaire à même la plage. Les prisonniers des décombres avaient pût être évacués sans trop de mal après plusieurs heures de dur labeur de la part des secouristes. C'était d'ailleurs grâce au succès de leur mission que Dakota pouvait se retrouver là à marcher paisiblement dans les rues. Sans eux, la rescapée aurait fini entre quatre planches. Elle le savait bien. Cependant, ils n'étaient pas les seuls responsables de son salut.

Il y avait quelqu'un d'autre.
Balthazar Williams. Un mécanicien d'un garage ; une entreprise locale. Une semaine avait été bien suffisante pour l'identifier et collecter de l'information pour le retrouver. En vrai, elle aurait pût en trouver bien plus, sans doutes, mais savoir où il habitait, elle trouvait ça un peu bizarre. Et elle avait autre chose à faire que de passer pour une obsédée

Elle arriva finalement devant l'enseigne qu'elle recherchait.

« Austin's Garage »

Elle sourit, puis, sans attendre, se dirigea vers les grandes portes pour véhicules remontées au plafond. À une température pareil, ils seraient fous de travailler enfermés. Elle avait prévu le coup ; il était presque 17h00. Avec un peu de chance, il aurait un horaire normal ce soir.

Elle entra de toute sa prestance en aspirant sa boisson froide par la paille qui y prenait place. Quand elle le trouva, il était sous un véhicule, bien concentré sur sa tâche. Elle l'observa un peu, un sourire en coin. Elle réfléchissait à son entrée en scène. Quelque chose de pas banal. Elle se mordit la lèvre. Bon et puis tant pis, elle se laissa aller à sa première idée :

« Pardonnez moi m'sieur, je cherche un type dans la fin vingtaine avec les cheveux pâles. M. Williams, ça vous dit quelque chose ?

Aussitôt, l'homme sortis de sous le fruit de son travail pour devisager Dakota. Elle lui offrait un large sourire conquérant.

— Me regarde pas comme ça. je t'avais bien dit qu'on se révérait. »

Le regard pétillant, elle l'observait en savourant son triomphe. Trouver quelqu'un dans cette ville lui était de plus en plus facile.


Dernière édition par Dakota Ziegler le Mar 25 Avr - 20:40, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar (#)   Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar  EmptyMar 25 Avr - 20:06

Une journée de travail comme les autres, Balthi avait passé sa journée sous des voitures, principalement, c'était son boulot, ce qu'il aimait faire, bien qu'il préférait largement bosser sur les motos. Ca, c'était vraiment son truc et d'ordinaire, c'était lui qui les prenait en charge au garage, mais aujourd'hui, on avait eu besoin de lui sur autre chose, il avait obéit. Ce n'était pas lui le patron. La musique était allumée, à fond, pour motiver les troupes comme Austin disait. Balthazar adorait ce garage, il se souvenait du premier jour, il s'était pointé, avec son baluchon sur le dos, pour trouver du travail et Austin lui avait laissé sa chance, lui avait permis de s'installer ici, en lui prêtant même un lit les premiers jours. Finalement, il avait vite trouvé sa colocation. Mais il aimait bosser ici, l'équipe était jeune, dynamique, ils avaient tous à peu près le même age, ce qui favorisait vraiment les relations de travail, qui étaient bien sympathiques. Néanmoins, Balthi avait du avoir quelques jours de congés, suite à l'éboulement dont il avait fait partie, la semaine dernière. En réalité, il avait eu une commotion, et il avait eu besoin de repos, il n'avait pris cependant qu'un jour, en plus de son week-end. Il n'était pas du genre fainéant, pas non plus du genre à louper le travail trop longtemps. Il était un dur à cuir, après tout, il venait d'Islande et là-bas, si tu n'es pas résistant, et bien tu ne fais pas long feu. Sous les coups de dix-sept heures, alors qu'il était sous une voiture depuis au moins une heure, il entendit une voix tenter de recouvrir la musique. Il se dit que ça devait être sa collègue, et ne sortit pas tout de suite de sous l'engin, mais rapidement, il se laissa glisser, s'aidant de ses bras, pour sortir la tete de là dessous. Et là, surprise. La gamine. Balthazar sourit de toutes ses dents, lachant un «  tiens ! » surprit. Qu'est-ce qu'elle foutait ici ? Il n'en savait rien, elle ajouta rapidement qu'elle lui avait dit qu'ils se reverraient. Il sourit, tout en s'appuyant de sa main pour se relever, attrapant son chiffon qui était dans sa poche, pour essuyer ses mains pleines de graisse et d'huile. Il passa son avant-bras sur son front, dégageant un peu ses cheveux de ses yeux et lança à l'adolescente « je te fais pas la bise, je suis dégueulasse » lança t-il en l'observant. Elle avait l'air d'aller mieux, sa cheville se portait bien en tous cas. Ca lui faisait plaisir de la voir, elle était souriante, elle avait l'air d'aller bien. « Tu vas bien ? Ta cheville, ça va ? » demanda t-il rapidement à l'adolescente. Finalement, il se demanda quand même ce qu'elle foutait ici. Balthazar jeta un coup d'oeil sur l'avant du garage, il n'y voyait pas son frère, elle était venue seule jusqu'ici ? Il jeta son chiffon dégueulasse sur l'établi de travail qui n'était pas loin, et en faisant quelques pas, il lui demanda « Tu es venue toute seule, tout va bien ? » elle avait peut-être besoin d'un coup de main avec son vélo qui avait déraillé ? Oui, Balthazar ne pensait pas à mal, il la voyait comme une enfant après tout et le vélo, c'était un truc d'enfant, du moins, à son époque. Il se demanda comment elle l'avait trouvé, après tout, il lui avait juste dit son prénom, sans aucune autre information, malgré leurs discussions sous les décombres et sur le camion des urgences. Peut-être qu'il lui avait dit où il bossait, il ne se souvenait plus vraiment, cette journée restait assez floue. Ou bien, tout simplement, était-ce le destin, peut-être qu'elle avait eu un problème avec son vélo, qu'elle avait vu un garage et qu'elle était tombée sur lui ? Ouais non, ça ne collait pas, étant donné qu'avant meme de voir son visage, elle l'avait trouvé, et qu'elle avait dit son prénom et son nom en entier. Peut-etre allait-elle lui expliquer tout ça ?
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MessageSujet: Re: Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar (#)   Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar  EmptyMar 25 Avr - 20:38

Je t'avais bien dit qu'on se reverrait.


Il avait vraiment paru surpris de la voir. Agréablement surpris, espérait-elle pour lui parce qu’elle n’était pas prête à s’en aller. Elle l’avait laisser se redresser tout en l’observant en silence.

« je te fais pas la bise, je suis dégueulasse » Dit-il en détaillant la jeune fille.

Elle combina un sourire et une grimace pour répondre :

- Ew. Je t’aurais pas laissé faire !

Il sourit. Il semblait apprécier son humour en tout cas.

- Et vas bien ? Ta cheville, ça va ? »

Elle hocha la tête avec conviction.

- Ouais, elle est encore un peu fragile, mais je n’avais rien de cassé. En revanche toi presque. Ta tête ça va ?

Il lui répondit que oui. Elle aurait surprise d’entendre l’inverse. Il ne semblait pas très enclin à partager sa douleur le bougre. Bientôt, il parut distrait. Elle le vit regarder rapidement l’avant du garage comme s’il cherchait quelque chose. Comme pour confirmer ses pensées il s’hasarda à demander :

- Tu es venue toute seule, tout va bien ?

Elle eut un petit sourire désabuser. Il lui demandait encore comment elle allait. Semblait-elle à ce point sans défense ?

- Oui, je suis venue seule, se contenta-t-elle de répondre, je n’ai pas besoin d’aide pour retrouver quelqu’un. Cette ville n’est pas assez grande pour ça.

Elle haussa les épaules et prit une gorgée pour terminer sa boisson. Elle secoua le goblet vide.

- Y’a un poubelle par ici ?

Il la lui désigna sans attendre et elle jeta son détritus avant de se retourner vers lui, de nouveau tout sourire.

- À quelle heure est-ce que tu finis ? J’crève la dalle. »
Son invitation n’en était pas vraiment une. Elle ne comptait pas se laisser mettre en plan. Elle n’avait rien à faire de sa soirée et, depuis l’éboulement, les amis lui semblaient devenus bien difficile à trouver. Peut-être qu’avoir accusé Sandy d’avoir attenter à sa vie sur un coup de tête n’avait pas été une si bonne idée. Surtout quand la pauvre adolescente, se sentant coupable, s’était enfuie en pleurant…

Elle sourit donc de plus belle.
Balthazar. Balthazar, lui, serait son ami.



Dernière édition par Dakota Ziegler le Mar 25 Avr - 22:26, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar (#)   Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar  EmptyMar 25 Avr - 20:57

Cette jeune fille avait décidément plein de ressources et de surprises. Quand elle lui dit qu'elle n'avait besoin de personne pour retrouver quelqu'un, il ne pu s'empêcher de sourire, gêné. Elle avait donc cherché à le revoir ? Pourquoi ? Néanmoins, elle la faisait rire, cette gamine. Austin passa au même moment dans le garage, regardant la fillette et se demandant ce qu'elle pouvait bien foutre ici, c'était pas vraiment le meilleur endroit pour une enfant. Baltazar répondit à sa question, avant même qu'il ne la pose -il avait quand même dit bonjour de loin, à la jeune fille- « C'est la fille avec qui j'étais coincé sous la roche » Austin leva les sourcils, souriant à l'adolescente tout en lui faisant un signe de la main. Rapidement, cette dernière lui demanda à quelle heure il terminait le travail. Balthazar était amusé, il rigola légèrement avant de lui murmurer en se rapprochant, mais pas trop « Pour ça, faut que tu vois avec le patron, Austin » plaisanta t-il. En réalité, sur son contrat, il avait effectivement des heures bien définies, mais dans le fond, il venait et partait quand il avait envie. Il pouvait facilement rester une heure ou deux en plus, parce qu'il aimait son travail, parce qu'il n'aimait pas, ne pas finir les choses qu'il avait commencé et parce que de toute manière, il n'aurait rien de mieux à faire. Bon si, en ce moment du coup, il bossait sur la fameuse moto qu'il était venu voir sur la plage, ce jour de l'éboulement précisément. Mais hormis ça, son temps libre, il le passait avec ses amis, ses colocs et à se bourrer la gueule les soirs où il ne bossait pas le lendemain, donc rien de très extravagant. Finalement, il répondit à la jeune femme qui prenait soin de l'environnement -bon point encore ne fois- tout en s'avançant vers l'évier pour se laver les mains, histoire de faire partir l'huile et la graisse qui s'infiltraient partout sous ses ongles et dans chaque plis de sa peau. « On peut dire que j'ai fini ma journée, gamine » rigola t-il. Balthazar n'aimait cependant pas trop l'idée de se retrouver avec une gamine sur les bras, elle était mineure, il n'avait pas de lien de parenté alors forcément, il n'aimait pas ça. Il ne tarda pas à demander « tu as dit à ton frère que tu venais me voir ? » sans en dire davantage. Il frottait ses mains, avec du savon hyper puissant, afin de faire partir le noir de ses mains. Ca ne partirait pas tout, tout de suite, mais ça serait déjà ça. En entendant la réponse de la gamine, il sourit. Elle lui avait dit lors de leur rencontre, qu'elle ne savait pas mentir, pouvait-il lui faire confiance ? Il l'espérait, vraiment. S'essuyant les mains sur un chiffon prévu pour ça -propre donc, il ne tarda pas à nettoyer son visage avec une lingette, avant de la jeter dans la poubelle qu'il ouvrit par son pied. « Bon. Je vais me changer, reste là » lança t-il en soupirant. La journée était fatigante, ça restait du travail après tout. Le jeune homme entra dans une pièce, où se trouvait les casiers, il retira son bleu de travail pour enfiler son jeans et son tee-shirt noir. Il prit sa veste en cuir, qu'il ne mit pas tout de suite, puis enfonça ses affaires dans ses poches, prenant ses clefs de moto dans la bouche ainsi que son casque. Il retourna dans le garage, où l'attendait Dakota. Il lui sourit, enfilant sa veste ses clefs toujours entre ses dents blanches. Attrapant son casque, il en désigna un, qui était posé sur l'établis dans l'entrée du garage. Il y avait plusieurs tailles, et pas trop de choix pour les tailles enfants, mais bon. Il s'en approcha, posant son casque et ses clefs sur le plan de travail et en prit un du mur, pour le mettre sur la tête de Dakota, sans lui préciser qu'il comptait effectivement l'emmener faire un tour de moto. Pour savoir s'il était à la bonne taille, il devait bouger la tête de l'adolescente dans tous les sens, il essaya d'être le moins brut possible. « Aller hop, en route, tu veux manger quoi ? » Pas moyen de protester, c'était soit la moto, soit rien en fait. Il était du genre prudent, il le serait encore plus avec une gamine presque inconnue derrière. Il sortit du garage en saluant son patron et ses collègues, puis grimpa sur sa moto. « Tu mets tes pieds là, tu peux t'accrocher derrière, ici ; ou bien tu t'accroches à moi, mais dans ce cas là, faut que tu me laisses de quoi bouger et respirer » sourit-il. Il enfonça son casque, mis ses clefs dans sa moto, tourna celles-ci. Il demanda « c'est bon pour toi ? » avant de finalement, faire démarrer sa moto et partir d'ici.
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MessageSujet: Re: Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar (#)   Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar  EmptyMar 25 Avr - 22:26

Je t'avais bien dit qu'on se reverrait.


Alors qu’elle discutait avec Balth’ elle fit la rencontre du fameux Austin de Austin’s Garage. Le big boss prit-elle de penser avec intérêt. Elle faillit bien se présenter comme la promise de Balthazar, histoire de le faire paniquer un peu, mais elle se retint. Préférant garder pour elle cette excellente blague. C’était son patron après tout. Et il devait avoir besoin de ce job. Non, une autre fois peut-être. Pour ce coup-ci, elle laissa son nouvel ami la présenter à sa façon. « La fille coincée sous la roche ». Original. Clairement ce n’était pas tout le monde qui pouvait être présenté comme ça. Austin prit le temps de dire bonjour –gentil garçon- et Dakota en profita pour faire un sourire mémorable surmonté d’un salut de la main ayant beaucoup trop d’entrain.

Ensuite, elle lui parla d’aller manger. Puis il s’approcha d’elle pour tenter de lui faire croire que c’était à l’autre de décider. Elle fit la moue, un peu insultée.

- Je suis jeune. Pas amish. Je sais très bien comment ça marche les horaires préétablis.

À la tête qu’il fit, Dakota se laissa imaginer qu’il avait compris le message. Tout le moins elle le lui souhaitait parce que des piques comme ça elle en avait des centaines. Et puis s’il fallait elle lui ferait un dessin. Il se lava les mains, signifia qu’il devait se changer et lâcha :

- On peut dire que j'ai fini ma journée, gamine.

Ah voilà. C’était dit. Fronçant les sourcils elle lui répondit du tac au tac :

- Pigé, vieillard.

Il y eut un silence. Presque malaisant.

- Tu as dit à ton frère que tu venais me voir ?

Bon d’accord. Il trouvait ça bizarre. Elle ne pouvait pas lui donner tort.

- Heum… Non. Pour être honnête avec toi je ne dis pas grand-chose à mon frère. C’est à peine si je le connais. J’en ai appris plus sur toi en une semaine que sur lui en six mois.

Elle haussa les épaules.

- Ce n’est pas plus mal. Contrairement à ce que tu sembles croire, à quatorze ans des humains ça peut être sacrément débrouillard.  

Il finit de laver les mains qu’il frottait avec ferveur. Il disait qu’il allait se changer.
- File, marmonna Dakota en prenant appui sur un véhicule pour attendre plus confortablement.

Quand il revint, quelques minutes plus tard, ce fût en mettant sa fameuse veste de cuir, tenant ses clés entre ses dents. Quoiqu’un peu ragoutant, ce ne fût pas ce qui surpris le plus l’adolescente. Non. C’était cet objet dans ses mains… un casque.

Non.
Non, non, non, non, non.

Elle aurait dû y penser !

- Heu… Tu sais y’a plein de restos pas loin… On peut y aller à pieds…

Il ne prit pas en considération ses mots et lui refila un casque.

- Je suis sérieuse ! Je ne montrai pas sur ton machin.
- Aller hop, en route, tu veux manger quoi ?

Il lui fit un large sourire. Il ne la prenait pas au sérieux ou quoi ?

- Balthazar ! Rugissait-elle, pas d’accord.

Elle sorti du garage à sa suite pour voir la bête. La motocyclette se tenait là bien fière alors qu’elle cachait le monstre endormit en elle.

- Tu mets tes pieds là, tu peux t'accrocher derrière, ici ; ou bien tu t'accroches à moi, mais dans ce cas-là, faut que tu me laisses de quoi bouger et respirer.

Il lui expliquait tout ça bien gentiment, mais Dakota n’était pas d’humeur à écouter sagement. Il embarqua et démarra le moteur.

- C'est bon pour toi ?
- Non ! Répondit la jeune fille, Je n’ai pas survécu à un éboulement pour crever sur une moto !

Il continuait de la regarder. Elle ne pouvait pas refuser longtemps. Elle avait trop de fierté pour ça. Alors, en grommelant, elle prit place. L’adrénaline faisait battre son cœur beaucoup trop vite. Elle avait la trouille. Et, bien qu’elle eut voulu la réprimée. Elle ne pût s’empêcher de lâcher un cri quand Balthazar actionna la machine pour s’élancer dans les rues. Les doigts de Dakota se refermèrent sur la veste de cuir de son chauffeur jusqu’à ce que ses jointures soient blanches et que ses doigts lui soient douloureux. Les yeux fermés, au moins elle ne criait plus.

Non, elle se contentait maintenant de prières silencieuses.
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MessageSujet: Re: Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar (#)   Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar  EmptyMar 25 Avr - 23:03

La gamine faisait moins la maligne. Elle avait voulu jouer à la grande personne, mais certainement pas avec Balthi. Non. C'était une gamine, point barre. Il se marrait dans son casque, quand elle se mit à hurler au démarrage. Il sentit ses petits doigts se serrer contre sa veste en cuir, heureusement qu'elle n'avait pas chopé la peau avec, ça aurait été un autre discours. Il roulait lentement, histoire qu'elle s'habitue et il n'était pas sadique non plus, si elle avait vraiment peur, il allait lui montrer qu'il n'y avait pas de danger. Il avait une moto depuis son âge à elle justement, ça faisait plus de quinze ans qu'il en conduisait, il n'avait pas eu beaucoup d'accident, et tous, n'étaient absolument pas de sa faute. Alors ça va. Tranquille Emile -Louis (pardon, c'est un pédophile français, je trouvais ça drôle, dans l'humour noir haha). La gamine restait silencieuse, serrant toujours ses mains. Pourtant, il roulait de moins en moins vite, enfin... il était à 40km/h quoi. Il ne la sentait absolument pas derrière lui, elle était tellement menue qu'il n'avait pas à gérer son poids sur sa caisse, ce qu'il trouvait amusant. Bon rapidement, à 40km/h, il se fit vite chier et il accéléra. Il ne poussa pas trop fort, trop vite, mais y aller progressivement. Il prit la route de la plage, la plage sur laquelle ils s'étaient retrouvés bloqués quelques jours auparavant, mais qui aujourd'hui, sonnait différemment. Le paysage était beau, le vent était doux, Balthi adorait faire de la moto avec ce temps là. Finalement, arrivé à un stop, il posa un pied au sol et tourna sa tete pour gueuler, afin qu'elle l'entende de derrière « Ca va ? » il sourit, même si elle ne pouvait pas le voir et reprit sa course. Il roulait toujours en pleine connaissance de cause quand même, ne poussant pas trop, ce qu'il trouvait dommage, parce qu'il aimait la moto pour ça, mais s'il lui faisait peur maintenant, elle refuserait de refaire de la moto et ça serait dommage, parce que la moto, pour lui, c'était presque toute sa vie. Finalement, ils arrivèrent en centre ville de Wellingthon. Le jeune homme traversa la ville, tout doux, histoire que la petite derrière profite un peu du paysage. Finalement, il gara sa moto, descendant de sa bécane et retirant son casque, secouant sa tête comme un chien. Il souriait malicieusement, avant d'inviter l'adolescente à descendre aussi. « Alors, c'était pas si terrible non ? » Il rigola, retirant la clef de la moto, après avoir bloqué le volant de celle-ci. Il se racla la gorge, avant de dire « Bon par contre, avant toute chose. Je sais que tu es une grande fille indépendante, mais j'veux que tu appelles ton frère pour lui dire que tu es avec moi, et lui dire ou tu es » et à sa voix, il lui faisait bien comprendre que ce n'était pas négociable. Il devait se protéger aussi, après tout, entre elle et lui, les flics préféreraient toujours croire une gamine. Meme si jamais de la vie il pourrait mal se comporter avec elle, ou n'importe quelle autre fille mineure, il préférait que les choses soient claires et puis même. Il avait été éduqué ainsi lui, il avait toujours dit à ses parents où il allait et avec qui, quand c'était nécessaire. Parce qu'en Islande, il est très facile d'avoir un accident, dans les montagnes, ou au bord de l'eau. La nature est imprévisible et ça, c'était une question de respect et de sécurité et ce n'était pas négociable. Et il ne voulait pas qu'elle aille faire ça loin, non. Il voulait pouvoir entendre la voix du frangin, pour être bien sûr. En plein durant son appel, Balthi lança, assez fort pour que son frère l'entende aussi « et je te ramènerai chez toi après. Et c'est pas négociable, gamine » Il prit les deux casques, qu'il accrocha à sa moto, pendant qu'elle terminait son appel. Finalement, il ouvrit sa veste en cuir, et retrouva son sourire. « Une glace ça te tente ? » après tout, il n'était pas l'heure de manger et puis, aller au restaurant avec elle, ça ferait trop bizarre, après tout, ils ne se connaissaient pas. Ils marchèrent cote à côte dans la rue, jusqu'à arriver devant un glacier. Balthi savait très bien quoi prendre : sorbet citron vert, comme d'habitude. Il paya pour les deux, puis ils reprirent leur balade, tout en dégustant leur gouter. Finalement, le jeune homme avait envie de poser une question, qui lui brûlait les lèvres depuis tout à l'heure « C'est quoi cette histoire avec ton frère, tu as dit tout à l'heure que tu le connaissais depuis seulement 6 mois si j'ai bien compris ? »
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MessageSujet: Re: Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar (#)   Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar  EmptyMar 25 Avr - 23:53

Je t'avais bien dit qu'on se reverrait.


Quand il s’arrêtèrent enfin, Dakota descendit en trombe et retira son casque, les yeux de braise.

« Alors, c’était pas si terrible non ? Dit-il en riant.

Le plaisir fût de bref durée cependant :

- Va te faire foutre ! Siffla Dakota, je t’ai entendu te moquer sur le chemin ! T'as fait exprès !

Elle était vraiment en colère. Il fallait dire que la peur qu’elle avait éprouvée n’aidait bas. Même l’éboulement ne l’avait pas autant secoué. Elle prit une grande inspiration, misant sur elle-même pour essayer de se calmer. Elle essayait de faire taire les tremblements dans ses doigts de tout son possible. Elle ne voulait pas rester aussi vulnérable. Elle se devait de reprendre le dessus. Ce n’était pas chose faite encore que Balthazar ajouta :

- Bon par contre, avant toute chose. Je sais que tu es une grande fille indépendante, mais j'veux que tu appelles ton frère pour lui dire que tu es avec moi, et lui dire ou tu es.

Elle rouvrit les paupières et fit volte-face pour le regarder dans les yeux. Crétin. Mais de quoi se mêlait-il celui-là ? Avec cette voix revendicatrice. Il se prenait pour son père ou quoi ? Il eut bien de la chance de ne pas être son frère. Elle ne se serait sans doute pas autant forcée pour garder son calme.

- Et en quoi ça te regarde ce que je dis à mon frère ou non ?

Il continuait de la toiser. Elle n’avait pas envie de l’écouter. Il l’avait bien trop emmerdé avec ses commentaires à la noix lui rappelant sans cesse qu’elle n’était rien d’autre qu’une gamine. Elle le savait. Elle connaissait sa place dans la société, mais, clairement, l’homme en doutait.

- Clairement, notre relation avait bien mieux commencé que de l’horrible façon dont elle se terminera.

Toujours furieuse, quoiqu’un peu plus calme, elle sorti le combiné et s’apprêta à s’éloigner. Le supplice de devoir appeler son frère était déjà bien assez grand pour qu’il y assiste. Malheureusement, il ne le voyait pas de la même façon.  Il voulait qu’elle parle à Laszlo là ; devant lui. Sous sa surveillance de père-fouettard.  

- Tu veux pas lui parler aussi ? Dit-elle le ton plein de sarcasme ; S’tu veux je te file son numéro.

Elle le signala d’ailleurs et se détourna pour, au moins, ne pas avoir à supporter son regard d’aîné surprotecteur. Ce fût une chance : il ne décrocha pas. Par chance elle était dos à lui, empêchant ainsi l’homme de voir son sourire de triomphe.

« Lasz’ c’est Dakota. Je suis en ville et mon nouvel ami lourdaud voulait que je t’appel pour te le dire. C’est le mec de l’éboulement. Voilà c’était seulement pour dire qu’on était supposé aller manger un truc…

- Et je te ramènerai chez toi après. Et c'est pas négociable, gamine !

Elle grimaça.

- Ouais, c’est ça cause toujours, marmonnait elle en raccrochant. Je ne remonte pas là-dessus. On se fout de moi une fois, mais pas deux.

Elle lui redonna le casque volontiers alors qu’il proposa une glace. Il était tenace. Fallait bien lui accorder. Avec son humeur massacrante, Dakota n’était pas des plus dociles. Encore un coup de chance pour lui : les délices glacés avaient tendance à lui rendre sa bonne humeur. Jusqu’à la crèmerie, le trajet fût plutôt silencieux. Il faillait dire qu’il n’était pas bien long.

« Un yaourt glacé fraise et framboises s’il vous plait » Commanda-t-elle à la dame au beau sourire.

Quand elle fût servie, elle prit place aux côtés de Balthazar pour se balader dans les rues de la ville, recouvrant petit à petit un sourire à son tour. C’était fichtrement bon. Quand il reprit la parole, cependant, il y eut comme un goût amer dans sa bouche :

- C'est quoi cette histoire avec ton frère, tu as dit tout à l'heure que tu le connaissais depuis seulement 6 mois si j'ai bien compris ?
- Oh, c’est vrai. J’ai dit ça. (Elle prit une inspiration, cherchant quelque chose à dire) C’est mon demi-frère en fait. Il est revenu vivre avec nous y’a six mois. Il remplace ma mère en quelque sorte…

Jusqu’à maintenant, elle avait dit la vérité. Elle avait simplement omis de partager la fatalité de sa famille. Disons que c’était le genre de trucs qui plombaient l’ambiance. Alors, désireuse de changer de sujet elle lança :

- Il est à quoi ton sorbet ? »

Elle aurait pu trouver plus ingénieux. Elle l’avait entendu commander. Mais, sur le coup, c’était tout ce qu’elle avait trouvé.

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MessageSujet: Re: Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar (#)   Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar  EmptyMer 26 Avr - 0:12

L'adolescente était furieuse, et elle ne semblait pas du tout apprécier ce qu'avait dit, ou fait le jeune homme. Tant pis, après tout, c'était elle qui était venu le retrouver, il n'avait rien demandé lui. Et pourtant, si une couille devait tomber, ça serait pour sa gueule, alors il fallait bien qu'il se protège et il ne tarda pas à l'expliquer à Dakota. « Ca me regarde que tu es mineure Dakota, et que ça te plaise ou non, j'ai pas envie de finir en taule, alors si tu ne veux pas que je te ramène tout de suite chez toi, tu fais ça. Ca sera la seule condition, c'est pas horrible ce que je te demande quand même ? » il prenait un ton ferme, comme un père engueulerait sa fille. Il n'était ni son père, ni rien du tout pour elle en fait. Il ne comprenait pas pourquoi elle était venue le trouver, il ne savait pas ce qu'elle attendait de lui, mais il ne pouvait pas prendre le risque de finir en taule pour une putain de crème glacée. Il aimerait la considérer comme une amie, mais aux yeux de la loi, c'était une enfant et lui, un adulte et son comportement mature n'y changerait rien. Elle ne comprenait pas ça, tant pis. Il serait intransigeant là dessus, c'était soit comme ça, soit rien, du tout. Même quand elle était énervée, elle faisait rire Balthazar, alors ok, c'était pas bien pour l'éducation, mais lui à la rigueur, il s'en foutait, c'était pas sa gamine. Il la trouvait drôle, il aimait ce côté rebelle, ce côté contre toute autorité, il aimait sa franchise et son humour, qui le plus souvent n'était pas voulu, mais il la trouvait fraiche et drôle et ça lui faisait du bien. Tout simplement. Quand elle lui demanda si il ne voulait pas parler à son frère, clairement, il hésita. Ca serait en effet une bonne chose que son frère sache avec qui elle était, et qu'il voit qu'elle était entre de bonnes mains et pas avec un détraqué, ou bien avec mec immature. Bon après, on pouvait clairement se demander ce que Balthi pouvait bien foutre avec une gosse de 14 ans, mais bon, elle était rigolote et bien plus mature que les filles de son age, même si elle restait une enfant à ses yeux. Finalement, alors qu'ils dégustaient leurs glaces, il évoqua le sujet de son frère, plus sérieusement. La jeune femme ne semblait pas emballée à l'idée de parler de ça, mais il avait envie de savoir et si c'était pas quelque chose dont elle voulait parler, elle n'avait qu'à le lui dire, rien de plus simple. Elle lui avoua qu'il était revenu dans leur famille depuis 6 mois, où était-il allé ? Et c'était quoi cette idée de remplacer une mère ? N'oublions pas que Balthi est un très gros maladroit. Alors bien sûr, il mit les pieds dans le plat « On peut pas remplacer une maman, malgré tous les efforts du monde » il n'avait pas comprit la subtilité de la phrase de Dakota, il pensait simplement qu'elle était débordée, ou bien partie un temps. Pas partie pour toujours, parce que ça, il l'ignorait. Il mangeait sa glace, alors qu'elle lui demanda ce qu'il avait prit déjà. Il la regarda en souriant, il avait très bien comprit où elle voulait en venir : elle voulait gouter. Il descendit sa glace afin qu'elle se serve, sans rien ajouter de plus et puis, il reprit une cuillère de son sorbet avant de poser une nouvelle question « Alors, tu as un demi-frère que tu connais presque pas, qui joue le rôle de ta mère, c'est pas trop compliqué sinon, ça va ? » rigola t-il, ne se rendant pas compte qu'il s'enfonçait dans sa connerie, mais en même temps, comment aurait-il pu savoir tout ça ? « Mais ça se passe bien quand même à la maison ? » elle n'avait pas parlé de son père, en avait-elle seulement un ? Enfin, on a tous un père, mais il voulait savoir s'il faisait partie de sa vie, réellement.
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MessageSujet: Re: Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar (#)   Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar  EmptyMer 26 Avr - 1:00

Je t'avais bien dit qu'on se reverrait.


Dakota avait été tellement énervé qu’elle ne s’était même pas aperçue que toute cette rage amusait Balthazar. Encore heureux pour les voisins.

« Ca me regarde que tu es mineure Dakota, et que ça te plaise ou non, j'ai pas envie de finir en taule, alors si tu ne veux pas que je te ramène tout de suite chez toi, tu fais ça. Ça sera la seule condition, c'est pas horrible ce que je te demande quand même ? »

Elle avait eu envie de lui mettre une baffe, mais elle ne l’avait pas fait. Self control rabâchait sa conscience.

- Super la confiance. Désoler de te l’annoncer, mais je le connais pas plus que ça mon frère. Si ça se trouve c’est lui qui appellera les flics pour kidnapping.

Malgré tout elle appela. Il y eut le message, puis la glace. Ensuite il y eut cette malencontreuse discussion sur son frère. Elle n’avait pas été maligne sur ce coup-là.

- Ont peut pas remplacer une maman, malgré tous les efforts du monde.

Outch.
Pauvre famille Ziegler. Le verdict venait de tomber. Comme ça : bang ! Et tout ça de la bouche d’un type qu’aucun d’entre eux –ou presque- ne connaissait. Ce n’était vraiment pas de chance. Dakota prit une nouvelle bouchée et marmonna :

- Bon ça va, c’est pas comme si elle s’était envolée pour toujours.

Ça c’était un mensonge. Et il fût terriblement douloureux pour Dako.
C’est à ce moment-là qu’elle tenta une échappée ; histoire de changer de sujet. Elle lui demanda la saveur de son sorbet, comme si elle ne le savait pas déjà – second mensonge. Contre toutes ses attentes, Balth y comprit qu’elle souhaitait goûter sa friandise [C’était pas voulu. Mais je la laisse. Putain je me marre depuis deux minutes. ] glacée. Ce n’était pas du tout ses intentions. Elle eut de la chance d’avoir sa propre cuillère pour goûter et ainsi sauver sa diversion : elle était un peu dédaigneuse sur les bords. C’était bon. Quoiqu’un peu surette.

« Mon truc c’est bien meilleur. Dit-elle, satisfaite de son choix.

Il lâcha un gloussement et, malheur, recommença à parler de ce foutu sujet après une bouchée de sorbet :

- Alors, tu as un demi-frère que tu connais presque pas, qui joue le rôle de ta mère, c'est pas trop compliqué sinon, ça va ?

Il rigolait. Ah. Ah. Ah. Avait envie de dire Dakota, mais n’ayant pas envie de faire sa victime, préféra lâcher un petit gloussement qui se voulait des plus naturels possible. Pour ça : elle utilisa sa nervosité. Elle ajouta même :

- Attend voir, c’est bien plus compliqué que ça. (Elle le regarda, sous des airs de confidence) On est huit.

Devant son air choqué, Dakota gloussa. Pour de vrai cette fois. C’était toujours marrant de voir la réaction des gens. C’était plutôt rare les familles modernes nombreuses.

- Mais ça se passe bien quand même à la maison ?

Elle sourit.

- C’est un zoo, ouais. Mes frères les plus vieux ont à peine quelques années de différence. Ils ont grandi ensemble. Je te laisse imaginer ce qui se passe quand y’a un minimum d’autorité qui s’essaie.

Cette fois, son sourire était sincère. Pauvre Laszlo. S’il savait à quel point elle le prenait en pitié parfois, il ne s’en remettrait pas.

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MessageSujet: Re: Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar (#)   Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar  EmptyMer 26 Avr - 1:19

La jeune fille lui avoua alors contre toute attente, qu'ils étaient huit dans sa famille. Balthazar s'étouffa presque avec sa glace qu'il avala de travers, il toussa dans sa main, s'arrêtant, pour retrouver son souffle, avalant son sorbet glacé d'une traite. Huit ? Mon dieu... Lui, il était fils unique, il avait grandit seul, dans un petit village de pecheur d'Islande, alors ok, ses amis et les voisins étaient en réalité, un peu les membres de sa famille (d'où sa sociabilité facile) mais il n'avait jamais eu de frère, ni de sœurs à proprement parlé. Il sourit en répondant « Huit, putain... ça doit être un sacré bordel » surtout s'il étaient tous comme elle, pensa t-il intérieurement. Mon dieu mais huit, c'était juste énorme quand même. Il pensait qu'il n'y avait que les mormons, ou les Catho extrémistes pour avoir autant d'enfants, néanmoins, il trouvait ça chouette, peut-être parce qu'il ne connaîtrait jamais ça, vu qu'il était fils unique ? La comparaison que Dakota fit avec un zoo amusa beaucoup le beau blond, parce qu'en effet, c'était exactement ce à quoi il pensait, à une vraie jungle. Bon, il n'avait pas tout comprit à l'histoire familiale de la jeune fille, mais si elle en avait envie, il était prêt à l'écouter, il n'allait pas être intrusif, déjà que ses questions précédentes étaient un peu cheloues dans le fond. Pourquoi est-ce que sa vie l'intéressait ? Peut-être tout simplement parce que cette fillette était attachante, parce qu'aussi, si elle était venue le retrouver, c'était qu'elle avait besoin de quelque chose qu'elle ne retrouvait pas là-bas ? Il n'en savait rien. Après avoir marché assez longuement, ils passèrent devant un petit parc. Ils en prirent la direction, pour flaner entre les allées verdoyantes, admirer le spectacle de l'été qui arrivait à grand pas. Les gens jouaient, courraient, s'allongeaient dans l'herbe, les animaux courraient, jouant avec leurs maîtres. Balthazar aimait tout ça. C'était inspirant, pour lui, célibataire à trente 30 et globe trotteur. Il n'avait pas vraiment d'attache, sa maison, c'était un peu partout, sa famille c'était, un peu tout le monde et personne à la fois. Il sourit. Le visage de ses parents arrivait dans son esprit, ils lui manquaient. Finalement, il s'arrêta en passant devant un banc libre, à l'ombre et s'y installa, proposant silencieusement à la jeune fille d'en faire autant. Rapidement, il termina sa glace, pour la jeter dans la poubelle juste à côté de leur banc. Il se frotta les mains, elles collaient par le sucre et elles étaient glacées par le pot qu'elles avaient tenues trop longtemps. Il posa ses coudes contre le dossier du banc, écartant un peu les jambes, se mettant à l'aise. Il faisait bon, il se sentait bien. Il arqua un sourcil, pour regarder la petite blonde terminer sa glace. Une question lui brûlait les lèvres, il ne tarda pas à la poser, détestant tourner autour du pot. « Dis moi, j'peux te demander un truc ? » demanda t-il gentilement, mais dans tous les cas, il poserait quand même sa question, parce qu'il avait besoin de savoir. Pourquoi avait-il besoin de savoir ? Peut-être pour se rassurer, ou bien tout simplement pour comprendre le sens de tout ça, s'il y en avait un. « Pourquoi tu voulais me revoir, pourquoi tu m'as cherché, pourquoi tu es venu au garage ? »
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MessageSujet: Re: Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar (#)   Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar  EmptyMer 26 Avr - 2:14

Je t'avais bien dit qu'on se reverrait.


Dakota avait pouffé de rire en voyant Balthazar s’étouffer avec son sorbet. Ouais, elle adorait ça prendre les gens par surprise avec une nouvelle pareille.

« Huit, putain... ça doit être un sacré bordel, s’égosilla-t-il, clairement sur le cul.
- Je te le fais pas dire, gloussait-elle, et toi ? T’as des frères et sœurs ?

Quand il lui répondit que non, elle essaya tant bien que mal de s’imaginer sa vie sans la fratrie. Sans Wyatt, sans Edwy, sans Leo… Ni même Murphy, Eliott et Rosa… Même Lasz’ qu’elle ne connaissait que très peu restait néanmoins une partie importante de sa vie. Surtout maintenant bien sûr. Elle avait souvent fait des cauchemars où elle était séparée d’eux. Chaque fois, elle se réveillait en pleurant comme une gamine et c’était Murphy qui devait la ramenée à la réalité. Depuis toutes petites c’était comme ça. C’était leur secret à elles deux. Et maintenant son père menaçait de récupérer sa garde. Son cauchemars semblait si près de se réaliser. Comment ferait-elle sans Murph ? Ou sans un seul autre membre de sa famille ? Elle se mordilla la lèvre. Sans même qu’elle ne s’en aperçoive, ils avaient atterrit dans un parc verdoyant. Il y avait un type qui jouait avec son chien. Dakota adorait les chiens. Presqu’autant que le ballet. Ou si non plus ? Elle savait que son frère les aimait encore d’avantage. À tout coup Eliott le caïd aurait eu le culot d’aller demander au type s’il pouvait jouer avec le chien lui aussi. Parfois elle enviait le courage de son frère cadet. L’innocence de ces sept ans…

Balthazar prit place sur un banc à l’ombre, sans doute lasse de marcher. Dakota prit place à ses côtés sans ciller. Il termina son sorbet qu’il avait mangé bien plus vite que Dakota qui n’avait pas terminé son yaourt. Il se débarrassa du contenant et se frotta les mains avant de s’installer confortablement.

« Dis moi, j'peux te demander un truc ? Demanda-t-il soudain.

Son ton laissa comprendre à Dakota qu’il y songeait depuis un petit moment déjà.

- Vas-y, répondit-elle en prennant une dernière bouchée, grattant bien le fond du récipient.
- Pourquoi tu voulais me revoir ? Pourquoi tu m'as cherché ? Pourquoi tu es venu au garage ?
- Ce n’est pas une question, mais bien trois, nota Dakota à voix haute tout en se débarrassant de son plat.
Elle ne le regardait pas. Elle ne trouvait pas sa question alarmante. Même que c’était plutôt légitime.

- Je suis allée au Garage d’Austin parce que je savais que je te trouverais là, avoua-t-elle. Y’a pas beaucoup de Balthazar en ville, tu sais ? Pour être honnête le seul que j’ai réussi c’est toi. Bon y’avait un touriste aussi, mais les touristes ça ne boit pas de la bière seul à une terrasse si loin de l’hôtel. Ça se balade en meute.

Elle sourit.

- Je me doute bien que c’est bizarre une ado de quatorze ans qui recherche un centenaire, mais, pour être franche, je n’y avais pas tellement réfléchis. Avec la fratrie j’ai l’habitude de fréquenter des adultes quotidiennement. Des adultes qui ne sont pas mes parents, je veux dire. Si je t’ai cherché, de prime abord, c’était parce que je me souviens très bien que tu m’as sauvé la mise ce jour-là. Et tu m’avais l’air sympathique. Je t’avouerais que ma vie sociale n’est pas très florissante ces temps-ci.

Elle grimaça.

« J’ai un peu eut le malheur d’accuser la fille qui m’avait fait trébucher sur la terrasse d’avoir failli me tuer. C’était la vérité ; je ne voulais pas être méchante… Si j’avais sus qu’elle le prendrait comme ça… Maintenant je suis un peu la fille qui a fait craquer la pauvre Sandy qui se sentait tellement coupable…

Elle prit une inspiration et regarda Bathazar :

« Ouais, j’ai déjà eu plus de tact. (Elle haussa les épaules) C’est pas plus grave. J’ai jamais vraiment sus quoi dire aux gens de mon âge. Alors je me suis dit que je pourrais te retrouver et qu’on pourrait être pote. C’était bizarre que je débarque, mais c’était toujours moins pire que d’aborder un parfait inconnu dans la rue en lui disant : « Hey, tu veux être mon ami ? »

Elle avait pris une petite voix idiote pour faire son imitation. Elle se trouvait elle-même plutôt drôle. À la fin de sa phrase, elle regarda Balthazar, ses yeux de nouveau pétillants de malice :

- Mais toi… à quoi est-ce que tu pensais ? Pour que cette question te semble si pesante c’est que devait t’être fait des films, j’ai pas raison ?

Elle lui sourit malicieusement :

- Allez, raconte ! »

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MessageSujet: Re: Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar (#)   Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar  EmptyMer 26 Avr - 13:10

En guise de réponse, la jeune fille se lança dans une longue explication, commençant par une réflexion quant au fait qu'il s'agissait d'une triple question. Ce à quoi Balthazar avait répondu par un silence, ainsi qu'un soupire. Elle lui avoua avoir cherché effectivement, à retrouver un Balthazar et qu'apparemment, il était le seul de la ville, au moins il aurait apprit quelque chose. Finalement, l'adolescente avoua elle-meme que c'était étrange, qu'une ado de 14 ans se mette en quête d'un -je cite- « centenaire » ce qui fit rire Balthazar d'un rire léger. Elle ne tarda pas à lui faire remarquer qu'il lui avait sauvé la vie, comme elle disait. Non, il ne lui avait pas sauvé la vie, il l'avait juste aidé à un moment donné. Il ne se voyait pas comme un sauveur, elle aurait très bien pu ne pas accepter son aide ce jour-là et réussir à s'enfuir derrière ses amies, elle était plus petite, plus menue, donc naturellement, elle se déplacerait plus vite qu'un gros centenaire comme Balthi, dans le fond, sa réaction n'avait-elle pas été égoïste à lui ? En la prenant avec lui sans réflechir, par instinct, il s'était acquis le fait de ne pas mourir seul -au cas où. Elle avoua aussi le fait de fréquenter des adultes assez souvent, ça se voyait, même si Balthi ne comprenait pas pourquoi elle ne trainait pas avec des enfants de son age. Balthazar gardait le silence, pour la laisser parler, vider son sac, il ne voulait pas l'interrompre. Finalement, le jeune homme l'écouta parler de « l'après » l'éboulement. Elle avait apparemment cherché des explications à la jeune fille qui l'avait fait tombé ce jour-là et tout le monde avait préféré s'en mêler, pour défendre cette « Sandy » qui se sentait déjà bien coupable. Balthazar réagit à ce moment, pour lui répondre enfin « La culpabilité est quelque chose de très lourd à porter c'est vrai, mais elle a prit de tes nouvelles après l'accident ? J'ai pas le souvenir d'avoir vu une gamine sur la plage quand on est sortit » lança t-il. Finalement, elle en arriva au cœur du sujet. Tout simplement, elle était venue le voir pour devenir ami. Parce qu'elle se sentait apparemment en confiance, qu'elle n'était pas méfiante car il avait l'air « sympathique » et que donc, elle voulait pouvoir se confier à quelqu'un. Balthi l'écoutait toujours en silence, lachant le dossier du banc pour venir poser ses coudes sur ses genoux écartés, regardant face à lui, ainsi que sur le côté, pour regarder l'adolescente, qui se cachait derrière ses cheveux. Il la trouvait adorable. Et elle le faisait rire, son imitation lui avait dessiné un grand sourire sur ses lèvres. Et puis rapidement, elle lui demanda pourquoi il avait posé cette question, insinuant qu'il s'était fait des films, et qu'en clair, il avait imaginé tout autre chose. Balthazar leva les mains en avant, devant lui, pour se défendre en répondant assez vite « Hé mais non, j'ai rien imaginé du tout, tu te calmes démon » rigola t-il. Finalement, il passa une main dans ses cheveux et répondit « J'imaginais rien, enfin... Je me disais que pour que tu viennes voir un inconnu sur son lieu de travail, c'était que tu en avais besoin. J'me suis dit qu'il te manquait sûrement quelque chose chez toi pour que tu ailles le chercher ailleurs et j'crois que j'ai vu juste. Si avec huit personnes, il te manque encore quelque chose... » sourit-il. « Après, ça me va. J'veux dire, je veux bien qu'on se parle, qu'on discute, qu'on fasse des choses ensemble aussi, mais... mais ton âge me fait peur » il marqua une pause en grimançant, puis reprit « Quand je te parle, j'en oublierai ton âge, mais aux yeux de la loi, c'est différent. Alors si tu veux qu'on devienne amis, qu'on continue de se voir, se parler et qu'on ne revienne plus sur ce sujet ; je vais poser deux conditions, ça te va ? » il attendit sa réponse, puis continua. Il se doutait bien que ça n'allait pas lui plaire, il avait bien comprit qu'elle n'aimait pas l'autorité, et qu'elle n'aimait pas qu'on la traite comme une enfant, mais c'était ce qu'elle était, il ne pouvait agir autrement. « Je veux rencontrer ton frère et avoir une discussion avec lui et... et on est amis, ok ? J'veux pas de situations embarrassantes qui m'emmèneront en taule directement, j'suis peut-être un « centenaire » mais j'veux construire quelque chose avec quelqu'un, et avoir une belle vie » sourit-il, utopiste. Ouais parce que c'était pas en traînant avec une gosse de 14 ans que le mec allait rencontrer la femme de sa vie et faire des gamins. Loin de là, mais bon.
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MessageSujet: Re: Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar (#)   Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar  EmptyMer 26 Avr - 16:05

Je t'avais bien dit qu'on se reverrait.


Balthazar l’avait laissé parler sans l’interrompre. À une exception près : il avait passé un commentaire sur les « gamines » qui l’avaient abandonnée sur la plage. Les sois disant amies de Dakota. Pour seule réponse, elle avait haussé les épaules par lassitude. Il avait raison bien sûr, mais les adolescents du lycée voyaient l’histoire d’une toute autre façon. Elle s’était donc contenté de poursuivre son monologue jusqu’à poser la fameuse question qui lui valut d’être traitée de Démon. Elle sourit. Démon c’était bien plus la classe que « gamine ». D’accord, il ne s’était pas fait de scénarios :

- Dommage, répondit-elle à voix haute.

Elle aurait bien aimé se payer sa tête. Quand il se passa une main dans les cheveux pour s’expliquer, elle comprit que ce n’était pas tout à fait vrai et qu’il avait bel et bien des appréhensions. Elle le regardait avec un sourire faible alors qu’il partageait ce qu’il croyait comprendre d’elle. Qu’il trouvait ça bizarre et qu’il devait lui manquer un truc pour courir après un vieux comme lui. C’était un raisonnement sympa. Dakota perdit bien vite son sourire malgré tout. Son âge. Son âge lui faisait peur. Son regard dévia vers le parc, comme dans la vague.

- Ah. Répondit-elle seulement.

C’était pas con. Elle aurait dû y penser. Elle eut un bref sourire quand il lui avoue oublier son âge en lui parlant, mais, encore ce ne fût que de brève durée. La loi, bien sûr. Mais elle ne demandait qu’à être son amie. Alors oui, clairement, il s’était fait des films pour tenir un discours pareil.

Il lui proposa bien vite un marché contre son amitié. Deux conditions.
Il voulait parler à son frère, d’abord. Déjà, c’était mal barré. Mais Dakota le laissa continuer en gardant son mutisme. Quand il continua ce fût presque pire. Des amis. Pourquoi se voyait-il obligé de le préciser ? C’était pourtant clairement ce qu’elle lui avait demandé, non ? Il s’attendait à quoi ? Qu’elle en tombe éperdument amoureuse ? Il était bien trop vieux. Mais, encore, elle ne dit rien, préférant le laisser conclure. Il voulait rencontrer quelqu’un, avoir la belle vie de famille. C’était assez utopiste. Quoiqu’elle ne pouvait pas le lui reprocher. C’était un rêve couvert de noblesse.

Non, ce qui la chicotait c’était cette façon qu’il avait de lui parler sans cesse comme à une enfant. La ramenant sans toujours à ce qu’elle était : une personne dotée d’une insignifiance sans nom. Voir même, un obstacle pour atteindre son but. C’était bien dommage. Si elle l’avait retrouvé, c’était de prime à bord pace que dans la cavité il lui avait semblé qu’il la regardait différemment. Qu’il n’avait pas regardé une gamine, mais une jeune femme forte et pleine de détermination. Son égale, voir, même. Clairement, elle s’était fourvoyer, elle s’en rendait bien compte.

Elle soupira. Tant pis, elle aurait essayé. Elle fouilla dans son sac à dos qu’elle avait l’habitude de traîner pour mettre la main sur un stylo et un petit bout de papier sur lequel elle griffonna le nom de son frère et son numéro de portable. Elle rangea le crayon et fila le papier à Balthazar en se redressant pour mettre son sac sur ses épaules.

« Tu fais ce qui te chante. Après tout, toi t’a la chance d’être un adulte.

Elle n’avait pas pût retenir son commentaire. Ça avait été plus fort qu’elle. Elle mot la main sur son téléphone portable et sorti ses écouteurs.

- Moi j’y vais. Salut.

Puis, elle tourna les talons, prête à rentrer chez elle comme une docile petite ado qui retournait à sa demeure dans des heures raisonnables. Qu’est-ce qu’elle avait de plus à faire si non ? Rester là à se faire rabâcher les oreilles ? Capter encore plus l’attention de Laszlo en rentrant tard ? Non, ce stupide message en avait fait bien assez pour aujourd’hui. Sans compter qu’elle avait filer son numéro à Balthazar.

Elle retint un soupire.
Elle en avait marre de devoir rendre des comptes à des inconnus.
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MessageSujet: Re: Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar (#)   Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar  EmptyMer 26 Avr - 16:55

L'adolescente ne faisait que soupirer, répondant sèchement au jeune homme et à ce qu'il disait. Il prit le papier qu'elle lui tendait, avec inscrit dessus le numéro de son frère. Elle n'essayait pas une seule seconde de le comprendre lui, ni même de se mettre à sa place. Seulement à tout moment, elle pouvait crier au loup, par rapport à lui, pouvant dire ce qu'elle voudrait -vrai ou faux- et aux yeux de tous, il paraitrait toujours pour un pervers, un détraqué et si elle ne comprenait pas qu'il voulait être prudent, et bien tant pis. Il ne voulait pas prendre le risque de passer le reste de sa vie en taule, était-ce si compliqué de le comprendre ? Rapidement, elle sortit son téléphone et ses écouteurs, le saluant froidement pour se lever du banc et prendre la route. Que pouvait-il faire ? Lui courir après ? Ce n'était pas son genre, et puis à quoi bon ? Il n'allait pas courir après une gamine pour qu'elle revienne. Il ne répondit que « si tu ne veux pas faire l'effort de comprendre alors ouais, t'es immature. Vas-y rentre toute seule comme une adulte, puisque tu penses en être une à seulement 14 ans, même moi à 30 ans j'en suis toujours pas un ». Sa réaction l'avait déçu. Il avait fini par se dire qu'elle était mature, qu'elle était plus grande que les fillettes de son âge -et c'était vrai- mais sa réaction lui rappelait que non, elle n'était qu'une enfant. Et lui, il n'était qu'une rencontre, faite dans un événement troublant et qu'il ne serait jamais rien de plus à ses yeux. Après tout, elle avait la vie devant elle et lui, il n'avait passé que quelques heures en sa compagnie, bientôt, elle retournerait à sa vie, d'adolescente, découvrirait un tas de choses, rencontrerait des gens de son âge supers et elle continuerait sa vie comme n'importe quelle  jeune de son âge. Le jeune homme soupira, regardant la fillette partir. L'idée qu'elle rentre chez elle -il ignorait où- toute seule ne lui plaisait pas. Bon ok, elle était venue au garage toute seule, elle était une grande fille, malgré ce qu'il pouvait penser, mais il savait pas, il ne comprenait pas où avait-il bien pu merder en fait. Il ne savait pas ce qu'il avait pu dire pour qu'elle réagisse aussi durement. Après tout, il n'avait fait qu'être honnête envers elle. Elle avait parlé d'une chance d'etre un adulte. Tu parles d'une chance, tu dois prendre des décisions responsables, parce que quand tu es un adulte, apparemment, tu n'as plus le droit à l'erreur. Mais ce n'était pas juste. Balthazar l'enviait, il l'enviait d'être encore une enfant, de pouvoir faire des choix immatures et irresponsables, de pouvoir avoir sa vie encore vierge, libre devant elle, où tout restait encore à écrire. Elle pouvait choisir son stylo, son encre, sa couleur, son papier alors que lui, lui, il avait passé sa vie à gribouiller sur des morceaux de papiers et au final, il n'avait rien d'autres que des brouillons. Et elle était arrivée comme ça, subitement devant lui : que devait-il faire ? Il n'avait jamais eu à faire à des adolescents. Il aimait les enfants, le fils de Lyra, il le considérait comme son neveu, il adorait jouer avec lui, le voir grandir, mais c'était un enfant. Dakota était une jeune fille, une femme en devenir et lui, il la traitait sans cesse comme une enfant. Ouais, il comprenait en se disant tout ça, qu'il l'avait peut-être un peu blessée et puis bon, une fille de son âge est en plein dans les hormones, dans les changements, il avait du être très maladroit. Rapidement alors, il se leva à son tour du banc pour essayer de rattraper l'adolescente, ce qui ne tarda pas vu la différence entre ses grandes enjambées et les siennes, bien plus petites. « Dakota » l'appela t-il. Mais elle avait ses écouteurs, alors il pressa le pas pour arriver à sa hauteur, posant sa main sur son bras, pour l'arrêter. Il croisa ses yeux, elle était triste, déçue. « Ecoutes... je suis désolé si j'ai été maladroit mais, mais j'ai pas l'habitude de parler à des ados, ok ? » il lui sourit, tendrement et puis reprit « je suis quelqu'un de maladroit de base et comme on dit... nous les vieux, on est des vieux cons, souvent » il sourit, espérant qu'elle sourirait à sa plaisanterie. « Je peux te payer le taxi, si tu ne veux pas que je te ramène ? » parce qu'il avait bien comprit qu'elle n'avait pas trop aimé monter sur sa moto. « tu sais, y'a quelque chose que je t'envie à toi, la jeune adulte en devenir » sourit-il. Il parlait doucement, marquant une pause avant d'ajouter « c'est que vous avez encore le droit à l'erreur » il sourit, espérant convaincre la jeune fille de passer l'éponge sur ce qu'il avait dit et qui l'avait apparemment blessée. Il lui tendit finalement la main, en souriant doucement et lui dit « alors... ami ? »
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MessageSujet: Re: Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar (#)   Je t'avais bien dit qu'on se révérait. Ft. Balthazar  EmptyMer 26 Avr - 21:08

Je t'avais bien dit qu'on se reverrait.


Dakota n’avait pas crût réagir aussi durement. Pas assez en tout cas pour obtenir une réponse aussi blessante. Elle ne s’était pas retourné, ce contenant de monter le volume de sa musique. Il avait été cruel de dire ça. Elle ne s’était pas attendue à autant de méchanceté de sa part. Elle avait pressé le pas, regrettant amèrement d’avoir détruit le si sympathique souvenir qu’elle avait de lui en l’ayant retrouvé. Balthazar Williams était plus charismatique et respectueux quand il se retrouvait face à la mort : c’était noté.

Elle essayait déjà de penser à autre chose, préférant ne pas rentrer avec cet air miné. C’est que les émotions étaient contagieuses dans une maison aussi remplie. Elle essaya de reporter ses iris bleus sur le somptueux paysage d’été, sur la foule, sur ce beau chien qui attrapait un frisbee… Rien à faire. Elle était tellement concentrée sur sa tâche qu’elle sursauta de plus belle quand une main se posa sur son épaule. Elle fit volteface et recula de trois pas, parée à contre attaquer l’ennemi.
… Assaillant qui n’était nul autre que Balthazar.

Ses muscles se relâchèrent, permettant à ses épaules de retomber. Elle se permit de respirer à nouveau alors qu’elle retirait ses écouteurs. Une fois remise du choc, elle détourna le regard. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il la rattrape. Alors, bien sûr, elle ne savait pas quoi dire, ni comment réagir. Sa dernière remarque avait eu tendance à rester coincée dans sa gorge, il fallait le dire.

- Quoi ? Finit-elle par demander.

Elle jeta un regard par-dessus l’épaule de l’homme, puis à ses mains ; à tout coup elle devait avoir oublié un truc. Ce ne devait être que ça. Contre toutes attentes, cependant, ce fût des excuses qui sortirent de sa bouche. Plein, plein d’excuses. Ça oui, il avait été maladroit. Et ses excuses l’étaient tout autant d’ailleurs. Il souriait, mais elle n’était pas certaine encore du bon moment pour lui rendre ses politesses. Son œil tiqua alors qu’il parlait de taxi. Qu’est-ce qu’il avait contre le bus ? À 18 heures ? Elle était loin d’être en danger… Il la sortit de ses pensées alors qu’elle n’avait même pas répondu pour lui dire qu’elle l’enviait d’être aussi jeune. Jeune, ok. Quatorze ans ? Ça craint ouais, pensa-t-elle. Fallait pas exagérer non plus. Les erreurs pouvaient être fatales à tout e monde.

Son sourire ne l’avait pas quitté. C’était presque désespérer son truc.

« Alors… amis ?

Elle regarda sa main tendue. C’est vrai qu’il était vieux.

- On ne sera amis que le jour où t’arrêteras d’avoir la trouille et que tu me feras confiance, Balthazar Williams.

Elle lui fit un petit sourire en coin et replia ses doigts pour joindre son point à sa main tendue, histoire de rajeunir un peu tout ça. Les poignées de mains c’était pour les vieux. Poings à poings, ça, ça avait la classe.

- Mais en attendant, je veux bien jouer le jeu et faire semblant, accepta-t-elle finalement d’un radieux sourire.

Elle le vit l’imiter. Et ouais, se dit-elle, la coolitude incarnée.

- Je vais quand même prendre le bus. À la prochaine le centenaire. »

Sur cette phrase, elle tourna les talons, faisant claquer sa chevelure brune contre le vent, parée à reprendre la route. Elle n’allait quand même pas le laisser remporter la partie.

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