Mieux vaut être belle et rebelle que moche et remoche • Tess

Tess (Theresa) Halliwell

Mieux vaut être belle et rebelle que moche et remoche

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ C’est Tess, pas Theresa, elle ne supporte pas qu’on l’appelle par son nom complet. Gare à vous si vous le faites. Pourquoi ça ? Parce qu'elle déteste qu'on puisse l'associer à cette figure biblique si connue. A-t-elle l'air d'une mère Theresa pour vous, franchement ? • Tess a une soeur jumelle, Mary. Elles deux étaient très proches étant enfants, l'une n'allait pas sans l'autre, mais ça a bien changé depuis. • Les deux jeunes filles sont atteintes de diabète de type un. Seulement, la maladie a été plus invasive pour Tess. Ses reins ont été touché si bien qu'elle a dû subir une greffe. Elle a passé ainsi une bonne partie de son enfance à l’hôpital. Ça l'a isolé de tous, y compris de sa soeur. • Le père de Tess, militaire haut gradé, lui a toujours dit se montrer forte, de garder la tête haute. Dans la famille, tout doit filer droit. Tess a souffert de l’absence de son père durant son enfance, elle aurait voulu qu'il la assure toutes ses nuits où elle pleurait, seule dans son lit d'hôpital. La froideur de sa mère, une politicienne notoire, n’a rien arrangé à cela. • Chez les Halliwell, il faut exceller quoiqu’il en coûte. Il n’y a pas d’échecs, pas de droit à l’erreur. Ses parents mènent une brillante carrière, sa soeur ramène des bonnes notes chaque jour et elle... Elle ne sait pas ce qu'elle apporte réellement à cette famille. • Petite, Tess dévorait des tonnes de films et autres séries en tous genres alors qu’elle était à l’hôpital. Son père l’a un jour emmené voir une pièce de théâtre qui l’a marqué à jamais. Elle s’en souvient comme la plus belle soirée de sa vie, bien que ça puisse paraître disproportionné. C’est ce qui lui a d'ailleurs donné envie de devenir comédienne. • Elle prend ainsi des cours de théâtre, choix que ses parents n’approuvent guère, ne trouvant aucune utilité à une telle activité. Quant à Tess, elle considère le jeu comme une véritable passion, elle y met ainsi tout son coeur. • La chaleur qui lui manque tant dans sa famille, l’amour parfois se dit-elle, elle le puise dans ses amis et notamment dans son meilleur ami Jullian. Elle n’imagine pas sa vie sans lui et passe autant de moments que possible en sa compagnie. Elle lui fait plus confiance qu'à quiconque. • Son voisin, son beau et grand voisin a toujours été, à ses yeux, l’homme parfait. Elle a beau avoir conscience que ce n’est qu’un fantasme, elle ne peut s’empêcher d’espérer, au plus profond d’elle-même, sans qu’elle en soit peut-être même consciente, qu’il se passe quelque chose entre eux un jour. C’est sans doute ce qui l’empêche d’éprouver de réels sentiments pour qui que ce soit. • Oppressée par son passé, sa famille et une récente découverte qui la chamboule au plus haut point, elle menace d’imploser. Elle entre alors dans une période de profonde rébellion. Elle a besoin de briser ses chaînes, c’en est presque vital pour elle. • Rien ne va plus à la maison. Ses parents sont en instance de divorce et ce n’est pas très joli, non pas parce qu’il y a des cris ou des larmes, ça, elle préférait. Ça lui laisse plutôt l’impression d’une guerre froide, tant que l’idée même de rentrer chez elle le soir la révulse. • Les relations qu’elle a jadis entretenues avec sa soeur se dégradent. Les jeunes femmes ne se comprennent plus. Mary ne tient qu’à rentrer dans le rang, ne pas faire de vagues alors que Tess veut tout le contraire. • Peu à peu, la jeune fille enchaîne les faux pas. Elle délaisse ses cours pour rester avec des personnes peu recommandables, elle sort plus que de raison et entre sans cesse en conflit avec ses parents. Elle a récemment sympathisé avec sa cousine Riley qu'elle ne connaissait que trop peu. Les deux femmes forment à elles deux un véritable duo infernal. • Elle ne tient qu’à tenter de nouvelles expériences. Peut-être même un peu trop. C'est ainsi qu'elle s'est laissé aller à faire sa première fois avec avec son meilleur ami Julian. C'était amusant, une sorte de nouvelle aventure, agréable mais platonique. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que sa pourrait s’avérer être plus profond que cela pour lui. • Elle s’est fait faire, il y a peu, un tatouage à l’insu de ses parents, un petit oiseau sur son omoplate, symbole de liberté. • Elle tient à pratiquer du sport, elle s'est donc inscrite à un club de danse. Ce n'est pas facile, sa maladie la contraint bien souvent à ne pas repousser ses limites. • Elle jure, elle répond, elle fait les quatre cents coups, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’est en rien la petite fille modèle que ses parents attendaient désespérément qu'elle soit. • Au lycée, elle est la peste qui fait la loi. Sa cour la suit partout où elle va, elles clament être ses meilleures amies mais ne savent en réalité que trop peu de choses sur elle. Elle n’a pas vraiment recherché à prendre cette place, c’est plus une conséquence de sa rébellion actuelle, de son besoin de prendre le contrôle de sa vie. • Elle s'est récemment faite pincer alors qu'elle piquait un rouge à lèvres dans un boutique de beauté. • Il n’y a que très peu de chose auquel elle tienne. Elles peuvent se compter sur les doigts d’une main. • Elle peut passer pour une vraie garce mais, en réalité, elle est simplement une jeune femme troublée qui ne sait pas où est sa place.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ amandla stenberg</pris> theresa halliwell

L'histoire de ma vie

Je nage dans un très grand délire

"Tu ne peux pas partir Theresa." Les yeux embués de larmes, j'attrape fermement la main de mon père. "Mais Papa... Mary rentre bien." Il s'agenouille devant moi. "Theresa, ne fais pas l'enfant." Ne pas faire l'enfant ? Mais que suis-je au juste si je ne suis pas une enfant ? "Tu sais très bien que tu es trop malade pour quitter l'hôpital. Ce n'est pas le cas de Mary." Oh ça je ne le sais que trop bien. Les médecins n'ont pas cessé de me l'expliquer. Nous sommes toutes deux, ma soeur et moi, atteintes du diabète de type 1. Il nous faut suivre un traitement et surveiller notre taux de glycémie régulièrement. Seulement, pour moi, tout n'est pas si simple. La maladie m'a touché plus durement, elle a créé un dysfonctionnement rénal qui m'oblige à attendre une greffe. Tant qu'un rein compatible n'est pas disponible, je dois rester à l'hôpital pour faire des dialyses régulièrement. On n'a pas cessé de me l'expliquer et pourtant je ne comprends pas. Pourquoi ça m'arrive à moi ? Pourquoi ma soeur n'est pas elle aussi touché alors que nous sommes en tout point identiques ? Pourquoi dois-je rester seule ici ? "Reste avec moi Papa... j'ai peur." Une larme coule sur ma joue alors que le visage de mon père se ferme complètement. "Je t'ai appris à être forte ma fille, la peur c'est pour les faibles alors, cesse. Rends ton père fier." Et sans un mot de plus, le militaire quitte la chambre d'hôpital qui m'abrite maintenant depuis plus d'un mois.

"Sophie, veux-tu me passer le sel ?" Le regard fixé sur mon assiette, je fais mine de ne pas entendre la hargne dans le ton de mon père. "Mais bien sûr." Il en va de même pour la condescendance de ma mère. Rien ne va plus à la maison et ça menace de me rendre folle. Mes parents ne s'entendent plus, ils ne peuvent pas rester dans la même pièce sans qu'un jeu de regard à s'en glacer le sang ne se mette en place. Je ne saurais dire quand les choses ont commencé à déraper, j'imagine que cela fait déjà un moment. Ce que je sais en revanche, c'est que ça devient insupportable. J'aimerais tant les entendre une fois seulement crier ou dire ce qu'ils pensent réellement l'un de l'autre. Mais non, ce serait trop leur demander. Plutôt que de faire ça, ils se contentent de mener une guerre froide qui ne cessent de s'intensifier. Et bien souvent, ma soeur et moi nous retrouvons mêlées à tout ça. Nous ne pouvons rien dire parce que c'est comme ça que ça se passe dans cette famille. Alors, comme la coutume le veut, nous nous taisons et nous faisons comme si tout allait bien. Seulement tout ne va pas bien. Cette mascarade me donne le sentiment d'étouffer. Je quitte ainsi la table sans un mot et regardant par la fenêtre, je me demande si ça se passe de la même manière ailleurs.

"On doit partir." Je ris légèrement. "On doit rien du tout, regarde on s'amuse !" Voilà plus de dix minutes que j'argumente avec ma soeur et je commence sérieusement à en rien marre. "Maman nous a dit de rentrer avant minuit." Je soupire. "Maman ci, maman là... Tu n'as pas d'autres mots à la bouche, hein ? Arrêtes un peu de penser à ce que maman veut !" Ça fait à peine trois petites heures que nous sommes à cette soirée et je n'ai aucune stricte envie de partir. Je m'amuse, vraiment. Je ne sais pas comment l'expliquer, j'ai l'impression de vivre enfin, d'être libre. En plus de ça, Riley nous a invitées. Ce serait mal-poli que de partir si tôt, non ? "Maman a dit qu'on devait rentrer, alors rentrons. En plus on a un test lundi." Un test ? Elle est sérieuse là ? "Quand est-ce que tu vas comprendre que je me fiche bien pas mal de maman ou des tests ? Si je veux rester ici, je reste ici. Point final." J'arbore maintenant une mine agacée. "Fais ce que tu veux. Moi je reste. Sur ce, bonne soirée." Il ne me faut pas longtemps pour me remettre à me dandiner avec mes amies et ma cousine sur le canapé. Ce soir, la nuit m'appartient, je fais ce que je veux.


Je peine à y croire. Assise sur mon banc fétiche au parc, je regarde fixement un point au loin. En fait, pas un point. Une personne. La personne. Newton. Il est revenu. Depuis quand au juste ? Est-ce qu'il est là pour de bon ? M'as-t-il vu ? Dois-je aller le voir ? Mon cerveau tourne à mille à l'heure alors que je me pose toutes ces questions. J'ai bien du mal à penser de façon rationnelle et ça me laisse quelque peu perplexe. Je n'aurais pas pensé que le revoir puisse me faire un tel effet. J'avais le béguin pour lui quand j'étais petite : je le trouvais beau et gentil. Je croyais tout ça logiquement dépassé à présent. Or là, je le revois et mon coeur s'accélère de façon incontrôlée. Sans parler du fait que je le regarde d'une toute autre manière. Avant, je le voyais comme une petite fille voit un grand garçon, maintenant, je le vois comme une femme voit un homme. C'est ridicule, j'en ai bien conscience mais, je ne peux m'empêcher de ressentir ce petit quelque chose.

Ses lèvres rencontrent les miennes d'une façon délicieuse. Je ne saurais pas dire comment nous en sommes arrivés là. Ce que je sais, c'est que ça m'amuse beaucoup. Julian et moi sommes amis depuis un bon moment maintenant, je crois pouvoir le dire : il est meilleur ami que j'ai en ce monde. Il n'y qu'avec lui que je me sens vraiment libre d'être qui je suis, qu'avec lui que je me sens réellement moi-même. C'est donc tout à fait logique que je tente des expériences en sa compagnie, non ? Je n'ai jamais cru au grand amour ou toutes ces conneries. Pour moi, tu peux aimer quelqu'un mais c'est tout. Par extension, je ne crois pas que faire l'amour soit la chose la plus romantique au monde. Il parait que c'est bon alors je veux essayer, voilà tout. C'est ce pourquoi je suis là, à ce moment précis, dans les bras de Julian. Je ne sais pas trop où cela va nous mener mais j'ai hâte de le découvrir. Ainsi donc j'intensifie le baiser encore et encore pour lui montrer ce dont j'ai envie.

"On se fait chier." Je soupire, lasse. "J'avoue." Attablée avec mes nouvelles amies, près de l'entrée du lycée, je m'amuse à dessiner à la craie sur la table sans grand intérêt. "Mademoiselle Halliwell ?" Je me retourne pour découvrir la prof d'anglais. Génial, cette pimbêche va encore me pourrir la vie. "Aurais-je l'honneur de pouvoir lire votre devoir bientôt ?" Mon devoir ? Il y avait quelque chose à faire  ? Hmm, tant pis, ce n'est pas comme si je l'aurais fait de toute manière. "Mon chien l'a mangé désolée." Alors que j'affiche un sourire qui doit en agacer plus d'un, mes amies gloussent au possible. Cette réplique est ridicule, je le sais, c'est bien pour ça que je l'utilise. "Faites attention mademoiselle Halliwell. Je veux votre papier d'ici vendredi, dernier délai. J'appellerai vos parents si je ne l'ai pas dans les mains à ce moment-là." Elle s'éloigne alors, toujours avec le même balaie dans le cul. Est-ce que je vous ai déjà dit ne pas pouvoir la blairer ? "Tu vas le faire ?" Mes amies me regardent avec intérêt. "Mary le fera." Et elles rigolent de plus belle.