contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#) Mer 7 Juin - 23:14
❝ Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre ❞ Parker & Lukas
Cosy à bout de bras, je passe dans le Starbuck le plus proche pour y récupérer mon café. Je sors le plus souvent possible, pas que ça me plaise mais je ne peux pas squatter chez mon frère à longueur de temps alors qu’il partage un moment avec sa femme. Je ne sais pas trop ce qui se passe entre eux, si c’est sincère ou non, mais Théo est très correct, généreux, et ça, je ne peux que l’encourager. Hors de question qu’il ne soit le même homme que notre père et même s’il le déteste, ça ne l’empêche pas de risquer de devenir le même, il faut se méfier de l’inconscient. Je fais la queue, encore une fois, bienvenue en ville ! Et entend une conversation à la dérobée. « T’as entendu parler du rachat possible de BMW ? La PDG part en vrille totale, des jours qu’elle est pas venue bosser. Ils parlent de privatiser le groupe, je pense à racheter. En même temps, foutre une nana à ce poste, ça aurait forcément fini par partir en vrille. » Son ton est ridicule, il joue les gros bras face à son pote et je récupère mon café, passe à côté d’eux, et renverse le sien d’un coup de coude en faisant passer ça pour de la maladresse avec l’imposant cosy que je tiens dans les mains. Et sans même me retourner, je quitte le café. Au volant de ma voiture, et après avoir déposé Lenny sur la banquette arrière et solidement attaché, je soupire, je ne sais pas si j’ai encore envie de mon café mais je me ronge clairement de l’intérieur. Parker est mal, ça, je m’en serais doutée, mais à ce point…
Je prends le volant pour rentrer, mais au dernier moment, je bifurque pour prendre la direction de mon ancien chez moi. De chez Parker, je ne sais pas si ça a vraiment été chez moi au fond. Je n’ai jamais été capable de vivre seule, ça m’angoissait. Rien ne m’angoisse plus que de rester seule. Garée devant, je dois m’y reprendre à deux fois pour savoir quoi faire. Je dois y aller ou pas ? Juste question de m’enquérir de sa santé, de si ce qu’ils disent est vrai. Ça fait trois semaines maintenant que nous sommes séparées et il était jusqu’à présent hors de question pour moi de faire le premier pas. Même si elle me manque à un point juste inimaginable. Je prends finalement mon courage à deux mains et prends mes clés et détache mon fils. Je ne peux pas le laisser dans la voiture, je ne le quitte déjà pas des yeux plus de 10 minutes. Je sonne, j’essaye de prendre sur moi et de ne pas fondre en larmes mais ça me paraît difficile. Je dois rester digne, me rappeler que je lui en veux, et Dieu sait si je suis blessée. Pas de réponse, j’attends quelques secondes, je sonne une seconde fois, puis une troisième, et insiste. Je fini par entrer, je connais encore les habitudes de la maison. Je pose le cosy de mon fils sur le canapé, il dort, et il en a sûrement pour un moment. L’odeur de ces murs me fait mal au cœur tellement il nous rappelle notre bonheur passé. Je m’aventure à l’étage, ne trouvant personne en bas, ni sur la terrasse. Personne non plus. Alors il ne me reste qu’une option, la pool house. Je pousse la porte, et la retrouve dans le lit, à moitié nue, des médicaments partout, sauf les siens, de l’alcool et un peu de poudre sur la table de nuit. Je la déteste. Autant que je l’aime. « C’est comme ça que tu gères une entreprise ? » Mon ton est froid, et glaçant. Je cherche à la faire réagir mais elle ne comprendra sans doute que ce qu’elle veut.
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Sujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#) Ven 9 Juin - 11:11
❝ Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre ❞ Parker & Lukas
Bien sûr que je n’ai pas pris le temps de renouveler mon traitement, pour la simple et bonne raison que j’ai totalement arrêté de le prendre le jour où Lukas est partie de la maison, avec son fils, notre fils. Je suis sa mère juridiquement, mais de toute évidence, mon ex petite amie n’en voit pas réellement le sens. Pendant deux semaines j’ai tenu bon, je suis allée au boulot, les effets de mon traitement se dissipant, j’ai connue une réelle phase euphorique. Besoin que de quelques minuscules heures de sommeil, je passais ma vie au boulot, occultais complètement le mal profond qui me rongeait. J’ai même continué de coucher avec Heaven, en m’efforçant de ne jamais fermer les yeux pour ne pas imaginer Lukas. Elle est là, elle me suit, à chacun de mes pas. Je l’entends murmurer à mon oreille, je sens l’odeur de sa peau lorsque j’ai le malheur de fermer les paupières. Son image est partout, ancrée en ma peau comme un tatouage à jamais indélébile. Deux semaines à tenter de donner le change, pour que personne ne se rende compte de rien. Jusqu’à ce matin où j’ai été totalement incapable de me lever. Incapable de quoi que ce soit d’ailleurs, si ce n’est que de me siffler une bouteille de vin alors qu’il n’était pas encore midi, affalée dans ce canapé, dans cette maison qui ne me rappelle que les instants passés avec la femme de ma vie. Je me laisse sombrer de jour en jour, Noa est partie en voyage avec des amis et ne reste que Kenzo, à qui j’ai demandé expressément de ne pas me déranger si jamais je décidais d’élire domicile dans la pool house. Ce que j’ai fini par faire. Voilà déjà dix jours que je ne mange quasiment rien outre des conneries, j’évite de prendre des bains par peur de vouloir me noyer dedans, et je ne vois la douche qu’en horreur depuis que j’ai fait un malaise à l’intérieur de cette dernière pas plus tard qu’il y a trois jours. Je me laisse sombrer, seule dans cette petite maison. Je ne prends plus la peine de m’habiller et mon téléphone est tombé en rade de batterie depuis plusieurs jours, mais j’en ai bien rien à foutre. Ils ont qu’à se démerder sans moi, de toute manière je ne sers plus à rien pour personne. Ma vie se résume désormais à dormir, boire, fumer et me droguer pour essayer de faire taire mon cerveau. Belle connerie. J’enchaîne les somnifères pour m’aider à ne faire aucun cauchemar et ce qu’il reste de moi n’est pas bien beau à voir. Je me détruis puisque c’est la seule chose que je peux faire, et je dois absolument faire taire mon cerveau, jusqu’à ce que mon coeur finisse par ne plus tenir la cadence et lâche comme je suis en train de lâcher. Je n’entends qu’à moitié la porte s’ouvrir, je suis dans les vapes totalement. Je pense d’abord à Kenzo, parce qu’il vient de temps en temps m’apporter à manger en espérant que je remonte la pente. Pauvre gosse. Je suis vraiment une mère immonde et un être humain de bas étage. « C’est comme ça que tu gères une entreprise ? » Je suis dos à la porte, mais la voix de Lukas me donne immédiatement la nausée. Ça cogne dans ma tête et je ne peux m’empêcher de rire. Un rire nerveux, presque diabolique. « Bonjour inconnue. » Je me redresse avec difficulté et me tourne vers elle, peinant à ouvrir correctement les yeux, les paupières lourdes et les cernes marquées. Mon teint est blafard et mes joues creusées. Je pense être en mesure de jouer dans un épisode de Walking Dead sans avoir besoin de maquillage supplémentaire. « Si tu es venue pour me faire des reproches, retourne d’où tu viens. L’enfer n’a pas besoin de toi. »
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Sujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#) Ven 9 Juin - 22:52
❝ Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre ❞ Parker & Lukas
Je n’ose croire à ce que je vois, je suis complètement abasourdie, ça n’est pas elle, ça n’est pas son genre… Enfin je croyais. Je croyais qu’elle était un autre genre de femmes, mais visiblement, elle est en train de renouer avec ses vieux démons. Je ne saurais dire si je suis entièrement fautive de tout ça, j’en viens à me demander si son état ne m’incombe pas en totalité après l’avoir jetée pour une erreur de la sorte. Elle m’a trompée, et j’en ai encore mal. Dieu sait si elle me manque, mais je ne peux me laisser aller à mes envies les plus profondes, c’est ma femme, que la bague s’en mêle ou pas, c’est tout de même la mère de mon fils, légalement parlant, pour autant, qui confierait un enfant à une femme dans cet état ? Je ne reviens pas de ce que je vois, je suis… Choquée. Tout simplement. Comment ce pourrait-être Parker ? « Bonjour inconnue. » La question est de savoir si elle est encore défoncée ou si elle est en pleine redescente. Je crois qu’à voir son visage, même lui se pose encore des questions à ce propos. Quoi lui dire ? Comment lui faire comprendre que ça n’est pas comme ça que c’est supposé se passer ? Aucune idée, vraiment. Toujours est-il que je ne comprends pas non plus comment j’ai pu tout ignorer ? Parce qu’elle n’a aucun ami pour venir me dire qu’elle plonge, qu’elle sombre, et tenter de me faire ouvrir les yeux ou plaider sa cause. « Si tu es venue pour me faire des reproches, retourne d’où tu viens. L’enfer n’a pas besoin de toi. » Elle fait de l’humour, on avance. Elle est cynique, on commence à reprendre du poil de la bête. « C’est bon, t’as fini ton petit numéro ? Lève-toi. » Je lui demande plutôt ça comme un test. Elle en est incapable, de se lever pour répondre à ma demande. Alors je soupire, appuyée contre le montant de la porte, et m’approche d’elle, levant le drap pour le lui retirer. « Lève-toi Parker, t’as besoin d’une douche. Depuis combien de temps t’es là ? » Elle ne veut pas que je me mêle de ce qu’elle vit, et pourtant, je suis là maintenant et je ne la laisserais pas sombrer. Indépendamment de notre couple, je ne peux me résoudre à tourner la page entièrement. « Mais merde Parker, mets-y un peu du tient ! » Elle peut se débattre, elle ne me fait pas peur, je n’ai plus peur de rien, si ce n’est de ne pas être une bonne mère. « C’est l’image que tu veux donner à tes fils ? »
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Sujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#) Dim 11 Juin - 13:21
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Je déteste le regard qu’elle pose sur moi. Je ne suis pas dans mon état normal, mais ça, je le vois. Je sens le dégoût dans ses yeux, plus encore que la peur, et j’ai juste envie d’avaler cette putain de boîte de somnifères pour en finir une fois pour toutes. Si je tiens bon encore, c’est uniquement pour Kenzo, parce que c’est le seul qui est encore là et qui s’inquiète pour moi. Les autres ont qu’a aller se faire foutre. Après avoir envoyé à Lukas ma phrase qui se voulait cinglante, je me retourne, je ne veux pas la voir, je n’ai même aucune conscience de mon coeur qui s’est accéléré à l’instant même où j’ai entendu sa voix. Bien sûr qu’au fond j’aime qu’elle soit là, mais je ne suis ni en l’état de me l’avouer, et encore moins en l’état de lui faire comprendre. « C’est bon, t’as fini ton petit numéro ? Lève-toi. » « Laisse-moi. » De toute manière, c’est ce qu’elle a fait. Bien sûr j’ai mes tords, j’aurai jamais dû aller voir ailleurs, mais elle n’aurai jamais dû me laisser seule, elle me connaît, elle sait qui je suis et pas où je suis passée. C’était inévitable. « Lève-toi Parker, t’as besoin d’une douche. Depuis combien de temps t’es là ? » « J’ai pas envie de prendre une douche. Et puis qu’est-ce que ça peut bien te foutre hein ? Qu’est-ce que tu fais là ? » Elle s’approche pour tenter de m’aider à me lever mais je ne fais aucun effort pour la simple et bonne raison que je n’ai pas envie d’en faire. Et puis je suis trop faible. Tout ça pour quoi ? Me déshabiller devant elle, lui montrer ce corps qui ne ressemble plus à rien tellement les kilos ont fui aussi vite qu’elle ? J’ai certainement des bleus partout à force de me cogner, et pas plus tard qu’hier je me suis brûlé la cuisse avec la cendre ma cigarette. Je ne ressemble à rien, et je n’ai aucune envie de ressembler à quelque chose. Pour qui ? Pour quoi ? « Mais merde Parker, mets-y un peu du tient ! » « Laisse-moi tranquille j’te dis ! » J’essaie de me défaire de l’emprise de ses mains sur mon corps squelettique. « C’est l’image que tu veux donner à tes fils ? » J’arrête immédiatement de me débattre et plonge dans le sien mon regard noir, mes sourcils froncés donnant à mon visage un air plus dur. « Qu’est-ce que j’en ai a foutre. Y’en a un qui a déjà honte de moi et l’autre… » Je lâche un rire dépité. « L’autre je le verrai sûrement pas grandir. De toute manière, si c’est pour qu’il ait la même opinion que sa mère, tu me diras à quoi ça sert ! » Rassemblant toutes mes forces et dans un geste sec, je me défais de l’étreinte de ses mains, profitant de la surprise provoquée par mes paroles. « Alors dis-moi. Ta chère et tendre ex-femme devait être ravie de te voir revenir en rampant la queue entre les cuisses non ? » Je me glisse difficilement jusqu’à l’autre bout du lit pour attraper une clope que j’allume, encore dos à elle pour ne pas la voir ni même qu’elle me voit. Pourtant, je ne suis vêtue que d’un pauvre soutien-gorge et d’un short en coton, dévoilant mon corps décharné et cette colonne vertébrale sans doute beaucoup trop apparente.
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Sujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#) Mer 14 Juin - 18:50
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« J’ai pas envie de prendre une douche. Et puis qu’est-ce que ça peut bien te foutre hein ? Qu’est-ce que tu fais là ? » C’est la question, qu’est-ce-que je fous ici ? Je me fais chier, si vous voulez tout savoir ! Parce que je dois aimer ça m’emmerder la vie, en y rajoutant Parker et ses états d’âme ? Parce que je ne suis pas foutue de foutre derrière moi une histoire aussi bancale, parce que je l’aime putain ! Autant qu’elle me fait chier et se pourri elle-même la vie, c’est vous dire le niveau. Je tente de la faire avancer, de la faire se lever déjà, ce serait une bonne chose. Une douche et un peu de décence, ce serait le début, mais elle n’a pas l’air décidée. Alors je ne sais pas quoi lui dire, ni comment la persuader de continuer. « Laisse-moi tranquille j’te dis ! » Elle se débat quand je l’approche, Parker est de ces femmes on ne peut plus autodestructrices qui ont besoin de faire les choses comme ça leur vient, de tomber, de toucher le fond, de s’enfoncer encore un peu pour remonter à la surface. Alors je dois la laisser faire ? Mais si un jour elle ne remonte pas ? J’ai surtout peur de ça, la goutte de trop, le petit truc qui fait qu’elle y passera, qu’elle y laissera sa vie, parce que soyons honnête, quand elle est comme ça, elle s’en fout. « Qu’est-ce que j’en ai a foutre. Y’en a un qui a déjà honte de moi et l’autre… » « Quoi l’autre ? » Qu’est-ce qu’elle a encore à dire sur ma façon de m’occuper de Lenny ? « L’autre je le verrai sûrement pas grandir. De toute manière, si c’est pour qu’il ait la même opinion que sa mère, tu me diras à quoi ça sert ! » Elle se fout de moi là ? Elle veut retourner la situation, encore ? Je ne sais pas comment elle fait pour être si douée, mais il faut avouer qu’elle fait très fort. Je ne comprends pas ce besoin elle-même de tout foutre en l’air sans prévenir comme ça. Elle est malade, d’accord, mais elle a tout pour aller bien, et quand elle va mal, je veux être là, avec elle, mais je veux qu’elle me parle putain ! « Alors dis-moi. Ta chère et tendre ex-femme devait être ravie de te voir revenir en rampant la queue entre les cuisses non ? » Je la gifle, ça n’était pas prévu mais il faut dire que je ne m’attendais pas non plus à ce genre de réflexion. « Ca dépend, tu te l’es tapée combien de fois l’autre pute ? T’as juste à commander, elle t’obéit et elle s’allonge, c’est ça ? » J’ai mal qu’elle puisse penser que je la remplace par Shay, jamais, même si elle le mériterait. C’est surtout Shay qui ne mériterait pas ça et j’ose vraiment penser qu’elle est assez heureuse pour me jeter si jamais je venais à la retrouver pour ça. « T’as besoin d’une douche. » Je la pousse dans la salle de bain et lui arrache ses fringues pour la foutre dessous, l’eau froide, radicale, elle peut gueuler pour ce que ça peut me foutre ! « Putain Parker, tu sais même plus ce qui est bon pour toi ou pas ! »
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Sujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#) Jeu 15 Juin - 22:51
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Je ne suis pas d’humeur et je refuse que Lukas continue de me considérer comme une enfant. J’ai passé l’âge, je n’ai pas besoin de ça, pas besoin d’elle présentement. Du moins, c’est ce que je tente de me persuader. Les médecins doivent déjà être à ma recherche, je les soupçonne d’être déjà passés à la maison pour m’enfermer je ne sais où. Pourquoi croyez-vous que j’ai élu domicile dans la pool house ? Un jour, mon fils finira par me vendre lui aussi, et je croupirai en hôpital psy comme quand j’étais gamine, je ne mérite que ça. Parce que je suis folle, sans doute, sans doute ont-il raison. Je ne sais pas m’occuper de moi, comment pourrais-je m’occuper de mes propres enfants ? Finalement, Lukas a bien fait de se casser avec le petit dernier, c’est mieux pour tout le monde. Et moi, je ferai bien de me foutre en l’air avant que les médecins n’arrivent à me retrouver. Ma vie est foutue, je ne sers à rien et personne ne pourrait présentement me faire changer d’avis. Je suis même odieuse avec la personne la plus importante à mes yeux, c’est pour dire. Je m’enfonce dans un sujet sur lequel je n’aurai pas dû aller, et la gifle que Lukas m’assène est comme une douce caresse. Je ris. Si elle croit que ça changera quelque chose. Mon égo n’est plus suffisamment alimenté pour avoir à lui en vouloir de me foutre une baffe. Elle pourrait me foutre au bûcher que je ne lui en voudrai pas d’avantage. « Ca dépend, tu te l’es tapée combien de fois l’autre pute ? T’as juste à commander, elle t’obéit et elle s’allonge, c’est ça ? » Je tire sur ma clope et secoue la tête. Je ne comprends pas comment Lukas a pu tout ce temps avoir peur d’Heaven, toutes ces sauteries n’ont jamais rien signifié pour moi. J’en ai rien à foutre d’Heaven, comme j’en ai rien à foutre du reste. Il n’y a toujours eu que Lukas. Uniquement Lukas. Mais ça, si elle ne s’en est pas rendu compte, je ne vois pas comment lui expliquer. Volontairement je ne réponds pas à sa réponse à ma provocation. Quoi répondre après tout ? Enfoncer le clou et lui dire que ouais, on a eu une flopée de nuits torrides Heaven et moi les quinze jours qui ont suivi le départ de Lukas ? Je crois que ce serait mal venu, et pour la première fois j’en ai conscience. Je préfère encore m’enfermer dans mon mutisme pendant quelques minutes. « T’as besoin d’une douche. » Lukas me force à me lever et cette fois je me laisse faire. « Tu me fais chier. » J’ai démissionné, depuis un moment déjà. Je n’ai plus que la parole pour me défendre. Pourtant, je la laisse me déshabiller, ce qu’elle fait sans une once de douceur. Elle me pousse dans la douche et allume l’eau froide. « Mais merde t’es tarée ! » Ah bah ça réveille, je peux vous le dire ! « Putain Parker, tu sais même plus ce qui est bon pour toi ou pas ! » Je la fusille du regard à travers la paroi de la douche et me sens obligée de me tenir au mur pour ne pas vaciller. Je passe le robinet de l’eau glacée à brûlante, me brûlant au passage avant de replacer le robinet vers le milieu pour une douche tiède. Je ne tiens plus sur mes jambes et me laisse glisser contre la paroi de la douche pour m’asseoir sur le marbre au sol, prenant ma tête entre mes mains. Je suis fatiguée, fatiguée de me battre chaque jour dans le vent. Je voudrais ne plus avoir à vivre tout ça.
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Sujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#) Ven 16 Juin - 23:30
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Je suis dans une rage intérieure que je n’ai presque jamais atteinte. J’ai mal, sincèrement j’ai mal, trop mal pour la laisser gagner cette fois. Laisser gagner le manque, la peine et le regret. J’ai sans doute une grande fierté, une fierté d’italienne, mais ça n’était pas anodin. Parmi toutes les femmes qu’elle aurait pu avoir dans son lit, elle a choisi celle que je redoutais le plus ! Ca ressemble à un peu de foutage de gueule, je veux bien l’avouer ! De plus, elle se laisse périr, et je n’ose imaginer l’état des enfants. Kenzo et Noa en ont sans doute marre de subir tout ça. Parker est malade, mais ça ne devrait pas être leur souci, mais le mien. Je devrais assumer tout ça, sa maladie, je suis sa moitié depuis plusieurs années maintenant, mais je n’aurais jamais pensé avoir à endurer tout ça. Endurer… C’est un bien grand mot, je me dois de la soutenir et je me suis toujours dis que pour elle j’en serais capable, que je ne flancherais pas. Et la vérité, c’est que la seule personne à qui incombe de la soutenir, c’est moi. Malgré tout le reste. Elle ne se laisse pas faire, mais je n’en n’attendais pas moins d’elle, elle n’est pas tout à fait achevée, il reste encore un peu de Parker, au fond d’elle-même, et en plus elle se permet de me jeter ! Elle a honte de rien, c’est ce qui me plaisait fut un temps, et c’est maintenant ce qui me fait chier ! Je lui fais savoir qu’elle a vraiment besoin d’une douche. Elle qui a toujours été tirée à quatre épingles. Pas que son côté un peu destroy ne me plaise pas, mais ça ne lui ressemble pas. « Tu me fais chier. » « Oui, toi aussi. Allez roule. » Je ne fais pas fi de tout ça, de son caractère de merde, ça fait tellement longtemps que je la pratique ! De toute façon elle n’entend que ce qu’elle veut. Alors je la pousse jusque dans la douche. Quand elle est comme ça, ça ne marche que comme ça avec elle quand elle est dans cet état de toute façon. « Mais merde t’es tarée ! » « Et toi t’es infidèle. » Oh que c’est méchant ! Mais Oh que c’est mérité ! Je lui en veux, ça se sent ? Je l’enferme dans la cabine de douche, ça ne lui fera pas de mal de reprendre un peu ses esprits, et de se rafraîchir aussi. J’ose espérer qu’elle n’a pas encore tout foutu en l’air pour sa place de PDG, même si on va sérieusement devoir reparler de ses assistantes. Et vient ce que j’attends, elle baisse les armes, et il est temps de faire ce qu’il faut. J’entre alors dans la cabine, toute habillée, notez que j’ai laissé mon téléphone depuis plus de 10 minutes sans trembler, quel exploit ! Je me baisse à sa hauteur, accroupie près d’elle et dégage son visage de ses cheveux. « Qu’est-ce-que tu fais Parker ? Pourquoi tu continues à tout foutre en l’air ?... » D’une voix douce, très calme par rapport au denier ton employé avant mon départ, je ne sais plus comment m’y prendre avec elle.
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Sujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#) Mar 20 Juin - 19:19
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Lukas me pousse dans mes retranchements, je ne sais même pas pourquoi elle est là, pourtant elle revient me voir après tant de temps. J’aurai pu avoir passé l’arme à gauche depuis bien longtemps. Et puis d’ailleurs, je ne sais même pas pourquoi je ne l’ai pas fait. Ça aurait évité bien des déboires à tout le monde. Mais non, je suis encore là, à faire chier le monde. Les médecins doivent me chercher, je m’étonne même qu’ils ne soient pas encore venus ici pour m’enfermer dans une camisole. Je deviens folle, je deviens celle que j’ai toujours voulu éviter d’être. J’essaie de dissuader Lukas de rester, qu’elle s’en aille comme elle l’a déjà fait. Je ne mérite que ça. Pourquoi essaie-t-elle de me faire me lever ? Un baffe dans ma gueule, grand bien me fasse. Pourtant je campe sur mes positions et lui adresse mon plus beau regard noir. Mais toujours pas dissuadée, elle me force à me lever et me déshabille sans une once de douceur pour me flanquer sous une douche glacée. Je l’engueule, je ne vais pas non plus la remercier la bouche en coeur. « Et toi t’es infidèle. » Prend toi ça dans la gueule Lane. Je n’ai rien à répondre, et au lieu de ça, je me tourne dos à elle, avant de finir par me laisser glisser contre la paroi. Je n’attends rien d’elle, je ne mérite rien surtout. Et pourtant la voilà qui me rejoint sous la douche, habillée. « Qu’est-ce-que tu fais Parker ? Pourquoi tu continues à tout foutre en l’air ?.. » Je me sens comme une merde, une pauvre merde et je n’arrive même pas à ouvrir la bouche tant les sanglots sont puissants. Je suis en train de me détruire, comme m’infliger une punition de l’avoir trompée. Me pourrir la vie pour avoir pourri la sienne. Je ne la mérite pas. Ses mains sur mon visage sont comme une douce brûlure et je viens les attraper du reste de force qu’il me reste. « Je suis pas faite pour tout ça, je mérite pas d’avoir une vie normale et rangée. Je suis bonne qu’à tout foutre en l’air… » J’imagine que je ne suis pas seule sur terre à ressentir les choses de cette manière. Les larmes roulent sur mes joues se mêlant à l’eau qui me glace déjà les os. Je tremble, j’ai mal, j’ai peur, j’ai froid. « Je voulais pas… je voulais pas tout détruire. » Pourquoi est-elle encore là, sous cette douche avec moi alors que je suis sûrement la personne qui lui a fait le plus de mal, ex aequo avec son père. Je finis par secouer la tête et la repousser un peu. « Tu devrais pas être là. Va t’occuper de ton fils. » Ma voix n’est plus si agressive, j’essaie seulement de me conforter dans mon malheur comme je sais si bien le faire. J’ai toujours été seule, et je le serai encore un peu plus à chaque nouveau jour, quand mes enfants auront conscience, comme le reste du monde, que je ne suis qu’une bonne à rien.
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Sujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#) Mar 20 Juin - 19:57
❝ Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre ❞ Parker & Lukas
Parker est capable de me faire autant de mal que ce qu’elle peut m’élever, je ne comprends pas ce genre de personnes, comment elles sont capables d’avoir autant de pouvoir sur une autre. Est-ce un souci de conscience, trop faible ou simplement faites uniquement pour des esprits comme le sien, ou bien est-ce-que c’est parce qu’elle est mon âme sœur ? De ça, j’en suis convaincue, et c’est bien là le problème. Si je me rends compte que nous ne sommes capables que de nous faire du mal, je vais devoir m’en éloigner, ou sombrer. Seulement sombrer n’est plus une option, je ne suis pas seule, j’ai mon petit garçon. Lenny n’a rien demandé de tout ça, encore moins à avoir deux mères et encore moins du moins d’avoir deux tarées ! Mais elle va devoir faire avec, et lui aussi. Parce que c’est tout ce que nous avons en stock. Je ne suis pas quelqu’un d’équilibré et encore moins quelqu’un à qui on confierait ses gosses j’imagine, encore que… je suis sans doute plus capable de m’occuper d’une tripotée de marmots, que de mon propre amour. Je me retrouve à foutre Parker de force sous la douche, sans autre témoin que ma propre peine de faire ce genre de choses à l’insu de sa personne, parce qu’elle n’est plus le moins du monde capable de savoir ce qui est bon pour elle ou pas. Même une douche, elle ne sait plus ce que c’est ! Je n’ai pourtant jamais eu le moindre souci de ce côté-là, au contraire, nous en abusions, souvent ensemble. « Je suis pas faite pour tout ça, je mérite pas d’avoir une vie normale et rangée. Je suis bonne qu’à tout foutre en l’air… » « Non Parker, ça, c’est tout ce dont tu te persuades. Change d’idées, le reste suivra. » Elle est très empreinte de la fatalité, même si je tente de lui faire voir les choses autrement depuis mes 17 ans. Je ne pensais pas pouvoir être la partie ensoleillée d’un couple. Face à Shay, je ne faisais de poids qu’avec ma maladresse et mon côté noir, le sien étant tellement… resplendissant ! De bien être, de bienveillance. Moi à côté… je suis un peu le côté positif de notre relation, mais ce sont deux pôles, le positif et le négatif, qui ne peuvent exister l’un sans l’autre. Et si nous étions comme ça ? Destinées à nous tourner autour sans jamais trouver d’équilibre l’une à côté de l’autre ? A n’être en harmonie qu’en étant l’une et l’autre à une distance infinie ? « Je voulais pas… je voulais pas tout détruire. » Je radouci mon regard moi aussi, et mes gestes, même si je lui en veux d’une manière démesurée, elle ne peut pas savoir comment ! Cette rage bouillonne encore en moi, mais la voir comme ça… Je ne suis pas insensible, au contraire, je suis amoureuse, trop amoureuse, pour en sortir indemne. « Ouais, je sais. » Comme à une enfant ou presque, je me montre rassurante, je vais la bousculer, mais plus tard, elle n’est pas en mesure de le supporter tout de suite. « Tu devrais pas être là. Va t’occuper de ton fils. » « C’est aussi le tient. T’as signé. » Je lui lance un petit regard avec un haussement de sourcil légèrement ironique. Je tente de lui faire voir les choses autrement puisque gueuler ne sert à rien ! « Et il est tout seul, dans le salon, alors avant qu’il se réveille et se met à pleurer, tu prends une bonne douche, et tu te donnes une allure Parker. Parce que lui n’a connu que ça de toi. Et je veux pas qu’il sache autre chose. Il y a encore une personne pour qui tu es parfaite et sans défauts, c’est lui. » Je l’aide à se relever, lui prenant la main, et la déshabille, chastement. Je jette ses fringues hors de la douche et la savonne, doucement. Découvrant ce corps couvert de bleus, qu’elle a dû se faire elle-même, ses cotes, ce corps meurtri, par la pensée, par la peine, par la rage…
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Sujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#) Mar 20 Juin - 23:32
❝ Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre ❞ Parker & Lukas
Je lâche prise, encore. Je ne sais plus faire que ça de toute manière. Je me laisse sombrer dans le tumulte de mes sentiments, de mes peurs, de mes angoisses les plus profondes. Voilà que mon corps est en train de lâcher et les tremblements me secouent si fort que je me croirais en plein tremblement de terre. Les pleurs, encore, mais pour la première fois face à quelqu’un. Jusqu’à présent je n’avais hurlé et pleuré que face à moi-même, mais personne n’avais été témoin de ma descente aux enfers. J’ai même été obligée d’interdire Kenzo de venir ici par peur que son regard ne change sur moi. « Non Parker, ça, c’est tout ce dont tu te persuades. Change d’idées, le reste suivra. » Je n’en suis pas capable. Pas encore, il est sans doute trop tôt, ou peut-être bien trop tard. Changer d’idée sur ce qu’elle peut bien penser de moi. Foutaises. Elle peut bien dire ce quelle voudra, je lui ai fait mal et plus rien ne sera jamais comme avant. Je n’ai que ce que je mérite. Les larmes roulent le long de mes joues et les sanglots s’invitent déjà, frappant contre les parois de la douche dans des échos désagréables. Je n’ai plus de force, je ne suis plus capable de rien, je ne suis que le fantôme de moi-même. Je peine à reprendre mon souffle et je m’étonne de sentir Lukas plus tendre et douce avec moi. Je ne le mérite pas. Et je lui dis même de rejoindre Lenny, je ne sais même pas ce qu’elle en a fait. « C’est aussi le tient. T’as signé. » Je hoche à peine la tête. Je ne suis pourtant pas certaine que ça ait une quelconque valeur avec tout ça. Qui voudrait de moi comme deuxième mère de son enfant, je ne suis bonne qu’à tout détruire sur mon passage. « Et il est tout seul, dans le salon, alors avant qu’il se réveille et se mette à pleurer, tu prends une bonne douche, et tu te donnes une allure Parker. Parce que lui n’a connu que ça de toi. Et je veux pas qu’il sache autre chose. Il y a encore une personne pour qui tu es parfaite et sans défauts, c’est lui. » J’ai du mal à y croire. Il déchantera tellement vite, pourquoi tenter de lui faire croire encore aujourd’hui que je suis parfaite alors que je ne l’ai jamais été ? Elle m’aide à me relever et finis de me déshabiller, mon corps meurtri sous son regard. Je ne peux plus me cacher, j’ai honte, j’ai peur. Pourquoi n’est-elle pas partie ? Une fois lavée, je sors de la douche et m’enroule dans une serviette. Lukas est trempée, mais je n’ai pas besoin de lui dire de se sécher, elle le fait d’elle-même. « Tu peux prendre des affaires à Noa pour te changer. Elle t’en voudra pas. » Non parce que c’est à moi qu’elle en veut. Je le sais. Elle m’en veut d’avoir tout fait foirer avec Lukas, elle m’en veut peut-être presque autant que je peux m’en vouloir. « Tu as vraiment laissé Lenny tout seul dans le salon ? » Ses paroles font écho dans mon cerveau, et je m’étonne de ce qu’elle vient de m’avouer un peu plus tôt. Elle qui a toujours été rivée sur son téléphone pour vérifier que tout allait bien. Sans doute que Kenzo doit être avec son petit frère, du moins j’imagine.
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Sujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#) Mer 21 Juin - 17:59
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J’ai sincèrement besoin que Parker se raccroche à l’idée qu’elle a toujours un fils. Je ne parle pas de notre couple qui pour le moment est pour moi la dernière des priorités, je ne suis pas prête à retenter tout ça, je crois que j’ai besoin de solitude et de réfléchir, et de digérer tout ça toute seule, dans mon coin, quitte à souffrir le martyr pour prendre la bonne décision. Mais je dois redevenir claire et objectif. Encore qu’il faille que l’amour puisse supporter l’idée de l’objectivité. Mais elle a été d’accord pour signer les papiers pour adopter Lenny, elle a voulu que je le garde et que je devienne mère à nouveau, elle m’a plus que soutenue dans tout ça, et pourtant… Je ne veux pas que mon fils se demande qui est la personne sur les papiers, qui elle représente pour moi. Je veux que même séparées, on puisse l’élever toutes les deux. Dans l’état où elle est, c’est moi qui gère son éducation, mais un jour elle remontera la pente, je le sais, c’est comme ça que ça doit se passer. Sa crise passée, en tout cas sa crise sonore, elle s’enroule dans une serviette et j’en fais de même, trempée. Putain ! Si j’avais su… je n’aurais pas mis de chemise en jean qui colle à la peau. J’ai toujours les meilleures idées qui soient aussi. « Tu peux prendre des affaires à Noa pour te changer. Elle t’en voudra pas. » « Et tu devrais peut-être lui rendre sa chambre, tu crois pas ? » Une façon subtile de lui faire comprendre qu’elle est encore maman, que sa fille a besoin d’elle et qu’elle est encore une enfant. Que chacun doit reprendre sa place, elle a eu le droit de plonger, mais elle doit retrouver la surface maintenant. « Tu as vraiment laissé Lenny tout seul dans le salon ? » « Il ne dormait pas. » Alors j’ai pu le laisser, j’ai simplement peur qu’il oublie de respirer en dormant. Je sais qu’éveillé, les risques sont moindres. C’est un truc de dingue de ne vivre que quand il est réveillé. Mais j’ai dû apprendre à calquer ma vie sur la mienne, il va grandir, je vais devoir passer le cap des 5 mois pour être tranquille, je sais que le pire est encore à venir. « Tu t’habilles, tu me rejoins dans le salon ? » Je retire mes fringues, et choppe ce que je peux dans le tiroir, j’ai perdu beaucoup de poids moi aussi. Rien de tel qu’un chagrin d’amour. J’enfile le tout sous son regard…
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Sujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#) Ven 23 Juin - 19:18
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Je peine à trouver la force nécessaire pour me sortir de là. Pour moi, sans Lukas la vie ne valait pas la peine d’être vécue. J’ai essayé quelques semaines jusqu’à ce que son absence me rattrape, le manque ne se fasse sentir, trop pressant, trop douloureux. Et je me suis laissée aller dans les tumultes de ma maladie, sans chercher à remonter la pente ou à garder un cap, pour moi même ou pour mes enfants. Plus rien n’avait assez d’importance pour que j’ai envie de me lever le matin, pour que j’ai envie de laisser mon cerveau penser pour moi. J’ai préféré sombrer, sombrer pour oublier. Mais aujourd’hui elle est là, j’ai bien essayé de la faire repartir comme elle est arrivée mais elle est là, encore, elle m’a foutu une baffe et m’a foutue sous l’eau glacée comme pour me réveiller. Je dois faire un effort. Pour elle. « Et tu devrais peut-être lui rendre sa chambre, tu crois pas ? » Je hausse machinalement les épaules. « Elle est partie en voyage. Quand elle rentrera je migrerai je sais pas où. Mais si je suis à la maison je vais me faire emmerder par les médecins et j’ai pas envie. » Tu parles. Je suis en train de vendre mon âme au diable. Et face à Lukas qui est censée représenter ma ‘bonne conscience’, je n’en mène pas large. Finalement je laisse un instant de latence avant de tenter une question qui me trotte depuis tout à l’heure. A-t-elle réellement laissé notre fils seul dans le salon ? « Il ne dormait pas. » Tout s’explique. Elle ne l’aurait jamais laissé s’il était endormi, et je ne serai pas étonnée qu’elle ait trouvé un système d’alarme ou je sais pas quoi pour être prévenue si le petit pique une tête. C’est une réelle obsession. Mais je ne dis rien, c’est entre autre cette obsession qui a coûté notre couple, et j’ai fini par l’achever à cause de mes conneries. Je suis sans doute plus coupable qu’elle mais je refuse de penser qu’elle n’y est pour rien dans cette histoire. « Tu t’habilles, tu me rejoins dans le salon ? » Je ne suis pas certaine d’en avoir envie. Mais pour l’heure, mon regard est attiré par le corps désormais dénudé de Lukas. Elle a perdu du poids, ça ne lui va pas mal mais je la préférais avec ses formes harmonieusement réparties. Je me laisse aller dans la contemplation de cette vision avant qu’elle ne disparaisse de ma vue. Je la regarde partir, quitter la poolhouse et j’hésite. J’hésite à rester là, m’enfermer pour être à nouveau seule, ou m’habiller comme elle vient de me le demander. Je suis à bout de force, je ne sais même pas comment je vais réussir à marcher jusque là bas. Un soupir et j’enfile un vulgaire t-shirt. Propre je crois, et un pantalon en coton qui me moulait encore il y a quelques semaines. J’ai dû perdre plus de poids que je ne l’aurai imaginé. Doucement, je fais les quelques dizaines de mètres qui me séparent de la baie vitrée donnant sur le salon. Le chemin a été difficile tant je suis à bout de forces. Une fois arrivée je m’effondre dans le canapé, passant mes mains dans mes cheveux en soupirant.
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Sujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#) Dim 25 Juin - 22:30
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« Elle est partie en voyage. Quand elle rentrera je migrerai je sais pas où. Mais si je suis à la maison je vais me faire emmerder par les médecins et j’ai pas envie. » « C’est vrai qu’à 200 mètres de ta porte d’entrée, les médecins risquent pas de te trouver… » Je suis ironique, pardonnez-moi. Parker est la reine des excuses sans fondement. Elle a justement besoin d’un peu d’aide pour percuter que tout ça n’est pas la fin du monde, il lui faut pour autant faire un gros pas en avant, parce que je ne pourrais pas le faire pour elle et pour le moment nous sommes séparées, en tout cas… nous prenons un peu de distance. Ou JE prends un peu de distance ? Je ne sais pas, en tout cas c’est le cas. Peu certaine qu’elle comprenne où je veux en venir, en tout cas tout de suite, elle peine déjà trop à émerger de son coma de quelques jours entre cachets et alcool, à en juger par l’état de la chambre. Je lui demande de nous rejoindre dans le salon, après lui avoir avoué que mon fils ne dormait pas. Notre fils. Elle sait à quel point il m’est difficile de le lâcher quand il dort, j’ai trop peur qu’il ne se réveille pas, et ne peux décemment pas l’empêcher de dormir ! Ce serait cruel, mais tentant… je m’égare. J’ai encore un gros travail à faire sur moi-même mais il faut garder en tête que je ne suis pas non plus la femme parfaite, et encore moins une femme faite pour gérer ce genre de choses, ça se voit, rien qu’à ma façon de tout rendre aussi bancal !
Je suis la première à retrouver le salon et le petit bonhomme qui s’y trouve, il ne babille pas vraiment, il se contente de taper des pieds contre son cosy. Déjà aussi agité que moi ! Je ne comprends pas comment il aurait pu en être autrement de toute façon. Je me souviens avoir entendu dire à maintes reprises par mon père que déjà dans le berceau il m’arrivait de leur faire vivre un enfer. Je m’assure que Lenny ne manque de rien et desserre un peu un peu les ceintures de son cosy. Je sais que je suis complètement parano avec cette histoire de sécurité, mais je suis comme ça depuis qu’il en est au stade d’embryon ! Parker nous rejoint, mais ça n’est que pour mieux se laisser tomber sur le canapé. Je crois qu’elle se fout de ma gueule ! « Tu vas passer du lit au canapé pour le restant de tes jours ou tu comptes remettre ton tailleurs et reprendre les rennes ? T’es en train de te faire piquer ta place, et de foutre en l’air toute ta crédibilité, Parker. » Je ne la ménage pas, mais je ne suis pas là pour ça. « J’ai entendu deux mecs discuter tout à l’heure. Ils parient déjà sur ton remplaçant. » Je veux la faire réagir, et lui faire mal si nécessaire, la douleur physique, elle n’en n’a rien à foutre, c’est Parker, c’est un rock.
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Sujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#) Lun 26 Juin - 22:20
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Je n’ai pas récupéré toutes mes capacités intellectuelles, il faut dire que j’ai plutôt mis mon cerveau en veille ces derniers temps, et je ne m’en portais pas plus mal. Mais Lukas est revenue pour me mettre un coup de pied au cul. Je ne sais pas encore si ça va m’être bénéfique, pour le moment je ne comprends juste pas exactement ce qu’elle fait là. Maintenant qu’elle est partie, qu’elle m’a laissée seule, je ne vois pas comment remonter la pente, et j’espère qu’elle n’est juste pas en train de me faire le genre de faux espoir qui me ferait plonger d’avantage. Une fois à peu près habillée, je me traîne jusque dans le salon et me laisse tomber dans le fauteuil, n’ayant pas la force de faire bien autre chose. Le trajet entre la pool house et la maison a déjà été bien assez éprouvant. « Tu vas passer du lit au canapé pour le restant de tes jours ou tu comptes remettre ton tailleurs et reprendre les rennes ? T’es en train de te faire piquer ta place, et de foutre en l’air toute ta crédibilité, Parker. » Je pose mon regard sur elle, mauvais, parce que plus que tout je déteste quand elle me parle comme si j’étais une moins que rien. « J’ai entendu deux mecs discuter tout à l’heure. Ils parient déjà sur ton remplaçant. » Je ris, un rire jaune, mais presque machiavélique comme j’en ai l’habitude. « Et ben qu’ils essaient tiens, on verra combien de temps ils arriveront à tenir la cadence ! » Ce n’est pas pour me jeter des fleurs, mais ce poste n’est pas pour n ‘importe qui et je le sais très bien. Malgré tout, je n’ai encore aucune envie de retourner bosser. « Et puis y retourner pour quoi hein ? Pour me bouffer la vie au boulot ? J’ai plus la force, et j’ai bien assez de fric pour vivre jusqu’à crever ici toute seule. » Je m’allonge sur le sofa, les pieds sur l’assise et mes mains sur mon visage pour cacher la lumière qui me flingue les yeux. « De toute manière t’as vu ma gueule ? Je tiens à peine debout, comment tu veux que j’aille bosser, je vais me décrédibiliser plus qu’autre chose. Et puis arrête de vouloir me refoutre dans les bras de l’autre là ! » Je prends un risque en reparlant d’Heaven, je n’en ai pas réellement conscience, mais ça risque de me retomber encore sur le coin de la gueule, ça me pend au nez, et je l’aurai bien mérité. Je suis incapable de faire les choses bien, je devrais vraiment mettre un terme à tout ça poru éviter de tout foutre encore plus en l’air. Au moins tout le monde serait débarrassé de moi, et moi en première. Je ne me supporte plus, je voudrais dormir et ne jamais me réveiller.
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Sujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#) Lun 26 Juin - 23:10
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Elle se pointe dans le salon pour se vautrer sur le canapé ? Non, ça elle aurait pu le faire en restant dans la pool house, je veux juste qu’elle prenne conscience de ce qu’elle fait. Elle abandonne, je ne suis pas toute sa vie, je ne peux pas, je n’y crois pas. Elle a des enfants, un boulot, et moi… J’ai mon fils. Notre fils. Enfin pour le moment si elle veut le partager, elle a intérêt à faire des efforts de dingues ! Je sais qu’elle le sait mais il est clair qu’elle n’a pas d’autre choix que de comprendre le pied que je viens de lui mettre au cul. Mais le temps que ça fasse effet… « Et ben qu’ils essaient tiens, on verra combien de temps ils arriveront à tenir la cadence ! » « Alors qu’est-ce-que tu fous encore sur ton canapé si y a que toi qui peut la sauver ta boite ? » Je peux parler, je ne suis toujours pas retournée au boulot ! Je pense que je pourrais être utile au bureau, mais pas sans Lenny. Pas qu’un cosy dérange dans un bureau mais je sais mon boss très protecteur, surtout avec les enfants, et jamais il n’accepterait, ou pas tout de suite, qu’un bébé de cet âge-là ne soit mêlé à tous ces meurtres et ces mots, de façon inconsciente, il pourrait en être touché. « Et puis y retourner pour quoi hein ? Pour me bouffer la vie au boulot ? J’ai plus la force, et j’ai bien assez de fric pour vivre jusqu’à crever ici toute seule. » « Alors arrête tout si tu n’y trouves plus ton compte, mais végéter dans ce putain de canapé, c’est la solution pour toi ? Pour le restant de tes jours ? Putain d’ambitions… Fut un temps tes dents rayaient le parquet ! » J’aimais cette femme ambitieuse, une workwoman assumée, un peu masculine, prédatrice, divine. Tout ce que j’aimais chez elle, c’était cette assurance, enfin tout… Ca faisait partie de son charme, de ce qui me dépassait autant que ce qui me fascinait chez elle. « De toute manière t’as vu ma gueule ? Je tiens à peine debout, comment tu veux que j’aille bosser, je vais me décrédibiliser plus qu’autre chose. Et puis arrête de vouloir me refoutre dans les bras de l’autre là ! » La télécommande traverse la pièce, frôlant sa tête. Je sais viser, si je ne l’ai pas touchée, c’est volontaire, mais à la moindre réflexion de plus sur l’autre pute, c’est le home cinéma qu’elle prend en travers de la figure, que ce soit clair ! « Pourquoi tu parles d’elle, elle a toujours pas dégagé ? Tu veux quoi ? Lui laisser ta place ? Lui proposer une promotion parce qu’elle t’a baisée comme il faut ? Et puis merde, va te faire foutre. » Je saisi le cosy de mon fils pour l’emmener avec moi sur la terrasse. C’est comme une extension de mon propre bras, il n’est jamais loin de moi, même dans les moments de colère. Je sors mon paquet de clope et en allume une pour tirer dessus comme une tarée, Lenny s’est mis à pleurer et je suis obligée de l’éteindre pour m’occuper de mon fils que je sors délicatement de sa prison de plastique pour le prendre contre moi. « C’est rien mon cœur, chut… C’est rien. On va s’en sortir, comme à chaque fois… » Je sais que rien n’est simple mais putain, elle ne fait rien pour non plus ! Une fois endormi, parce qu’il a pris la fâcheuse habitude de ne s’endormir presque que dans mes bras, je le remets le plus délicatement du monde dans son cosy et rallume une clope. Je fais finir par allumer le paquet !
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Sujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#)
Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker]