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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker]

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MessageSujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#)   Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] - Page 2 EmptyMer 28 Juin - 17:42

❝ Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre ❞
Parker & Lukas

« Alors qu’est-ce-que tu fous encore sur ton canapé si y a que toi qui peut la sauver ta boite ? » Je hausse les épaules de manière nonchalante. Je n’ai pas envie de sauver ma boîte, ce n’est pas ma boîte, je suis juste gérante. Le jour où je veux reprendre le boulot, j’aurai pas de mal à trouver un poste de ce genre. J’ai plus envie de bosser de toute manière. « Alors arrête tout si tu n’y trouves plus ton compte, mais végéter dans ce putain de canapé, c’est la solution pour toi ? Pour le restant de tes jours ? Putain d’ambitions… Fut un temps tes dents rayaient le parquet ! » Je la regarde me gueuler dessus, je me sens comme un gamin qui se fait réprimander par ses parents à cause d’un bulletin foireux. Foutaises. J’ai pas besoin que quelqu’un me sermonne, j’ai passé l’âge. Mais je continue de me rebiffer et je sens que je vais trop loin au moment où elle m’envoie une télécommande dans la gueule, enfin c’est pas passé loin. « Putain mais va prendre ton Xanax là ! T’es dangereuse ! » Je la fusille du regard et récupère à côté de moi un coussin pour me protéger si lui viendrait l’idée de me renvoyer un truc à travers la figure. Et on dit que c’est moi qui suis folle. « Pourquoi tu parles d’elle, elle a toujours pas dégagé ? Tu veux quoi ? Lui laisser ta place ? Lui proposer une promotion parce qu’elle t’a baisée comme il faut ? Et puis merde, va te faire foutre. » Je fronce les sourcils et la regarde fuir avec son fils, sauf qu’elle ne quitte pas la maison, mais elle va simplement s’installer sur la terrasse, et au fond, c’est un soulagement, parce que je ne sais pas comment j’aurai pu faire pour la retenir cette fois. Je soupire et passe mes mains dans mes cheveux en essayant de retrouver mon calme, mais rapidement je ressens ce poids sur mon corps, sur mon coeur, qui me compresse la poitrine et m’empêche de respirer comme je le voudrais. Très vite les larmes inondent mes joues, quelques minutes passent avant que je ne me décide à bouger enfin, essuyant mes joues d’un revers de main. Doucement je me traîne jusqu’à la terrasse où Lukas est en train de fumer un paquet de clopes entier, et je m’assieds près d’elle, lui piquant une cigarette avant de l’allumer. Mes yeux rougis me trahissent et j’ai même du mal à prendre la parole tellement la boule dans ma gorge a pris toute la place. Alors je souffle, dans une voix non assurée. « J’y arrive plus. » Je tremble et cherche à calmer ces foutues larmes qui reprennent leur chemin sur mes joues creusées. « Depuis que t’es partie j’arrive à rien, je suis capable de rien, les enfants m’en veulent et j’ai l’impression que ma vie est foutue. Je sais que c’est de ma faute, et c’est pour ça que je me laisse abattre, j’ai pas envie de me battre si c’est pour vivre ma vie sans toi… »
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MessageSujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#)   Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] - Page 2 EmptyJeu 29 Juin - 19:40

❝ Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre ❞
Parker & Lukas


Je ne sais pas trop à quoi je pense, quand je tire sur ma clope comme si c’était la dernière réserve d’oxygène sur terre et qu’il n’y avait plus que ça pour me sauver. Je ne sais rien, tout simplement. Alors je m’entête à croire que j’ai encore ma place ici mais c’est faux, pour le moment je n’ai de place nulle part, ni au boulot, ni chez moi, ni ailleurs. Pour le moment je ne suis qu’une moitié de tout et un entier de rien. Alors je prends sur moi, je donne le change pour mon fils, parce que lui n’a rien demandé et encore moins une mère dépressive. Je parle de moi, pas de Parker, je la sais malade et je ne le lui ai jamais reproché, son infidélité n’est pas dû à sa maladie, il faut arrêter de me prendre pour une conne ! Je me suis assez renseignée sur la bipolarité pour savoir que certaines fautes lui incombent quand d’autre non.
Elle me rejoint, contre toute attente. Elle a pleuré, et je crois que j’aimerais avoir la liberté d’en faire autant, et le lâché prise pour le faire. Elle me tape une clope et je ne relève pas. Je ne suis pas capable de lui dire non, la preuve, j’aurais pu me casser avec mon fils et tourner la page, je ne suis plus toute seule maintenant, c’est comme ça qu’elle doit le voir, sauf que sa présence, personne ne peut la remplacer. « J’y arrive plus. » « Tu crois que c’est facile pour moi ? » Elle n’a sans doute pas voulu me reprocher quoi que ce soit mais je suis sur les nerfs, j’enchaine le sport et le reste, pour pouvoir trouver une solution à mes pensées qui tournent, j’ai fait des conneries, pas mal, et je m’en veux, mais ça fait partie de ma façon de fonctionner. « Depuis que t’es partie j’arrive à rien, je suis capable de rien, les enfants m’en veulent et j’ai l’impression que ma vie est foutue. Je sais que c’est de ma faute, et c’est pour ça que je me laisse abattre, j’ai pas envie de me battre si c’est pour vivre ma vie sans toi… » « Sauf que moi j’ai pas envie ni besoin de quelqu’un qui se laisse abattre, j’ai envie de quelqu’un qui a envie de prouver des choses… Je veux pas que tu te battes pour moi Parker, mais pour lui. » Je sais que je lui en demande beaucoup, ce n’est pas son fils, elle a signé des papiers mais en a-t-elle encore envie ? Vu tout ce que je lui fais subir… Mais la situation est inversée maintenant, elle m’a trahie. « Ma vie je la veux avec toi Parker, mais pas toi comme ça. Pas toi qui flanche ou se laisse aller. Je suis plus toute seule maintenant, me détruire par amour j’en n’ai plus le droit. Prouve-moi que t’es aussi capable de me rassurer, d’être solide, et on pourra en reparler. Les cartes sont entre tes mains maintenant, et uniquement entre les tiennes… » Et il va falloir changer quelques trucs aussi, et je vais devoir être un peu égoïste, je le sais, c’est mal hein ? « Et je veux plus que tu bosses avec Heaven. Tu la fous où tu veux, au chômage, dans un autre service, à un autre étage, je m’en fous, mais je veux plus qu’elle soit H24 dans ton bureau. » Je suis exigeante, mais aujourd’hui je le peux, enfin je crois. De toute façon qui ne tente rien n’a rien…
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MessageSujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#)   Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] - Page 2 EmptyLun 3 Juil - 14:19

❝ Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre ❞
Parker & Lukas

« Tu crois que c’est facile pour moi ? » Non, bien sûr, je n’imagine pas que ce soit facile pour elle. Je ne sais pas où elle vit depuis quelques semaines. Je ne pense pas qu’elle soit retournée chez son ex même si c’est ce que j’ai laissé pensé tout à l’heure. Chez son frère sans doute, j’imagine que c’est la seule personne de confiance qu’elle a vraiment. Sans comprendre comment, je me livre à elle, un peu, sur l’état dans lequel je suis en ce moment, et cette envie de me laisser sombrer juste parce qu’elle n’est pas là. « Sauf que moi j’ai pas envie ni besoin de quelqu’un qui se laisse abattre, j’ai envie de quelqu’un qui a envie de prouver des choses… Je veux pas que tu te battes pour moi Parker, mais pour lui. » me dit-elle en faisant un signe de tête en direction de son fils, de notre fils. Depuis qu’elle est partie, j’ai l’impression qu’elle m’a retiré mon droit de maternité, parce que si je n’ai pas mis cet enfant au monde, j’ai assumé mes droits vis à vis de lui, je suis sa mère, presque autant que Lukas l’est. Je ne pensais pas qu’elle voudrait me laisser ce droit après ce que je suis en train de traverser. Je suis dangereuse pour tout le monde, mais surtout pour moi. « Ma vie je la veux avec toi Parker, mais pas toi comme ça. Pas toi qui flanche ou se laisse aller. Je suis plus toute seule maintenant, me détruire par amour j’en n’ai plus le droit. Prouve-moi que t’es aussi capable de me rassurer, d’être solide, et on pourra en reparler. Les cartes sont entre tes mains maintenant, et uniquement entre les tiennes… » Mon coeur se serre en entendant ça. Lui prouver. Lui prouver que je suis capable de tenir debout, j’ai l’impression de ne plus savoir comment faire, de ne plus avoir assez d’énergie pour ça. Rien que tenir debout me coûte énormément. Je n’arrive pas à la regarder, mes yeux sont rivés sur cette clope qui se consume entre mes doigts tremblants. « Et je veux plus que tu bosses avec Heaven. Tu la fous où tu veux, au chômage, dans un autre service, à un autre étage, je m’en fous, mais je veux plus qu’elle soit H24 dans ton bureau. » Je hoche cette fois la tête pour lui faire comprendre que j’ai bien compris le message. « De toute manière je peux plus la voir, elle me sort par les yeux. » Je ne mens pas en disant ça. Si pendant une semaine après mon adultère j’ai continué de coucher avec Heaven, je me suis vite rendu compte que tout ça était beaucoup trop malsain et que ça ne ferait que me détruire encore plus. Depuis, il n’est pas question que je la vois, que je l’entende, que je lise un de ses sms, c’est bien pour cette raison que j’ai laissé mon téléphone de boulot se décharger, et le perso aussi d’ailleurs. Je ne suis joignable que physiquement, et encore. « J’ai l’impression que quoi que je fasse ça ne suffira pas, que tu m’en voudras toujours, que je m’en voudrais toujours. » Je pose la cigarette dans le cendrier et passe mes mains sur mon visage en soupirant. Je ne sais pas comment arriver à me défaire de ces idées noires et de cette envie de rester profondément ancrée dans mon lit.
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MessageSujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#)   Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] - Page 2 EmptyMar 4 Juil - 20:11

❝ Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre ❞
Parker & Lukas


Je me sens presque en tords de lui demander à ce qu’elle ne travaille plus avec Heaven. Je sais que ça n’est pas une chose à faire dans un couple, interdire les choses. Seulement je pense que c’est un cas de force majeure et il est hors de question que je ne continue à trembler pour elle. A trembler à chaque fois qu’elle ira au bureau, parce qu’elle y retournera, je ne crois pas à sa crise, au fait qu’elle ne veuille plus diriger, Parker est le genre de femme qui a besoin de le faire, parce que Parker est une femme de tête, pas quelqu’un qui suit, plutôt incapable de rentrer dans quelque schéma que ce soit. Je l’aime comme ça, en dehors des sentiers battus mais pour le moment je me demande surtout ce qui va se passer, même si je ne peux pas lui avouer ma faiblesse. Elle doit le sentir, à moins que son radar de toujours soit en berne. « De toute manière je peux plus la voir, elle me sort par les yeux. » « Si ça avait pu être le cas avant… » Je suis vraiment une teigne, je le conçois, je n’ai jamais prétendu être la plus mature de nous deux, au contraire, je suis la partie ado qui a du mal à grandir, en règle générale. Seulement ça n’est pas moi qui me suis tapée ma secrétaire. Déjà je n’en n’ai pas, et que ce soit son assistante, secrétaire ou n’importe quel bordel qui lui tourne autour, c’est déjà une ennemie potentielle. Même hétéro. On ne le reste jamais longtemps au contact de ma femme, alors pour moi, ça n’est absolument pas un argument valable. Que ce soit dit ! « J’ai l’impression que quoi que je fasse ça ne suffira pas, que tu m’en voudras toujours, que je m’en voudrais toujours. » « Tu sais pas à quel point je t’en veux Parker… Mais je t’aime, c’est malgré moi. Alors on va devoir bosser toutes les deux sur ce qu’on fait de mal. Et je crois qu’on a du boulot. Mais je pourrais te pardonner si t’essaye pas… » Et je m’en veux aussi mais hors de question que je ne baisse les armes la première, la fierté à l’italienne, foutue plaie !
Je me baisse à sa hauteur, accroupie face à elle en posant une main sur ses genoux, pour relever son visage et la regarder dans les yeux. « Mais fait pas de conneries que tu regretteras Parker. Parce que je te pardonnerais pas ta lâcheté. Je crois pas que tu aies besoin qu’on aille dans ton sens. Je crois que t’as besoin de te confronter, et de te battre, alors fait le, pour n’importe quoi, mais fais-le. Laisse pas tes fils subir tout ce que toi tu subis. T’es maman, maintenant on sait toutes les deux ce que ça représente. » Je me relève et rallume une clope, je ne fais que ça depuis que je l’ai quitté, comme une béquille. « Je me suis battue pour toi et je me bats encore. Sinon je lui aurais laissée la place à l’autre pute. Mais je peux pas faire ça… » Me résoudre à lui laisser le champ libre ? J’aime trop Parker pour ça. Je l’aime de tout mon cœur, mon corps, et tout le reste à la fois, je donnerais tellement pour elle. Je suis en train de lui donner ma fierté, mon pardon… jamais je n’ai eu à faire ça. Depuis que je l’ai rencontré, soit depuis mes 16 ans, je lui ai donné bien plus que je ne donnerais à n’importe qui réunis en toute une vie.
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MessageSujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#)   Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] - Page 2 EmptyMer 5 Juil - 20:39

❝ Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre ❞
Parker & Lukas

Lukas ne se fait pas prier pour faire une belle réflexion cinglante. Logiquement, c’est moi qui fait ça, mais là elle a l’air de s’en donner à coeur joie. Je prends le parti de ne pas relever, je n’en ai pas la force. Et avec le peu de courage qu’il me reste, j’ouvre mon coeur à la femme que j’aime, lui avouant ma peur la plus grande, celle qu’elle ne me pardonne jamais. « Tu sais pas à quel point je t’en veux Parker… » Oh si, si je sais, mais sans doute pas autant que je peux m’en vouloir moi-même. « Mais je t’aime, c’est malgré moi. Alors on va devoir bosser toutes les deux sur ce qu’on fait de mal. Et je crois qu’on a du boulot. Mais je pourrais pas te pardonner si t’essaye pas… » Je déglutis avec difficulté, tout se chamboule dans ma tête. Elle m’aime toujours mais elle risque de m’en demander beaucoup, et suis-je réellement capable de lui donner ce qu’elle attend de moi ? Je me déçois tellement alors comment la rendre fière maintenant que j’ai tout fait foirer ? Elle vient, s’approche et relève mon visage sur lesquelles les larmes ruissèlent depuis plusieurs minutes, l’impression même qu’elles coulent depuis trois semaines. « Mais fait pas de conneries que tu regretteras Parker. Parce que je te pardonnerais pas ta lâcheté. Je crois pas que tu aies besoin qu’on aille dans ton sens. Je crois que t’as besoin de te confronter, et de te battre, alors fait le, pour n’importe quoi, mais fais-le. Laisse pas tes fils subir tout ce que toi tu subis. T’es maman, maintenant on sait toutes les deux ce que ça représente. » Je suis incapable de la regarder dans les yeux, j’ai sans doute trop honte, trop peur aussi. Mon menton tremble et je la remercie presque de lâcher mon regard pour se rasseoir et s’allumer une clope. « Je me suis battue pour toi et je me bats encore. Sinon je lui aurais laissée la place à l’autre pute. Mais je peux pas faire ça… » Je déglutis encore avec difficulté et toujours silencieuse, j’essaie d’assimiler tout ce qu’elle me dit, la déclaration détournée et le coup de pied au cul qu’elle est en train de me mettre. Elle a raison mais c’est tellement difficile. Je déteste cette maladie de merde, je me déteste. J’ai l’impression de ne pas être moi-même, à aucun moment. Ne pas me connaître vraiment, savoir qui je suis et ce que je veux. Tout est brouillé et je ne parviens pas à faire la part des choses entre le bon et le mauvais. Disparaître serait encore la meilleure chose pour moi mais ce serait beaucoup trop égoïste pour les gens que j’aime et qui m’entourent. Alors je m’efforce de ne pas penser au pire, mais je ne suis pas la femme forte qu’ils imaginent tous, je m’efforce de le laisser sembler, mais je suis sûrement la plus faible d’entre tous. Le téléphone de Lukas se met à vibrer et je la regarde se lever pour décrocher, marchant dans le jardin comme elle en a l’habitude. Lenny se réveille et comment à pleurnicher. Hésitante, je finis par prendre la place de Lukas près du transat mais les bercements et les caresses sur son front ne suffisent pas, me forçant à le détacher pour venir le prendre contre moi. J’ai peu de forces et je ne voudrais pas faire une connerie mais une fois près de moi, je le sens se calmer et j’ai encore envie de pleurer. Je ne fais que ça de toute manière. Lukas revient et je relève les yeux vers elle en essuyant mon visage d’un revers de main. « Il commençait à pleurer, mais tiens, reprends-le. » Je ne suis même pas sûre d’être capable de le porter pour le remettre dans son transat. Je ne me sens tellement plus légitime vis-à vis de cet enfant qui pourtant est légalement le mien.
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MessageSujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#)   Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] - Page 2 EmptyVen 7 Juil - 9:02

❝ Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre ❞
Parker & Lukas


Je ne voulais pas me dévoiler, pas avouer mes faiblesses mais je suis bien obligée de lui dire que je refuse totalement de laisser la place à une autre, au cas où il lui viendrait l’envie de se laisser consoler une fois qu’elle retournera travailler. Parce qu’il ne peut en être autrement, son boulot, c’est tout comme moi, c’est une partie d’elle-même, c’est une partie de son équilibre. L’amour est aussi important, mais je ne peux pas concevoir de n’être que femme au foyer, il me manquerait une partie de moi-même, un besoin d’utilité et surtout de voir ce que je peux accomplir. De me rendre compte que je ne suis pas utile qu’à ma famille mais que je peux tenter de changer une partie du monde. Celle de cette ville dans un premier temps, le tenter du moins vu toutes les affaires qui nous tombent dessus. Nous ne sommes pas toujours efficaces mais nous avons pour nous la rage de réussir.
Mon téléphone se met à sonner, ce n’est pas le boulot, c’est mon frère. Il veut savoir ce qui me ferait plaisir pour ce soir, il veut surtout savoir comment je vais et s’assurer que je n’ai pas fait une connerie que je pourrais regretter, du genre course poursuite en voiture parce qu’un mec m’aurait fait un doigt au volant ou une connerie comme ça. Il sait à quel point je peux être impulsive et bornée quand je suis dans cet état. Il est presque plus papa poule qu’une mère juive le serait ! J’entends Lenny pleurer d’une oreille et jette un œil au cosy par réflexe, et je me rends compte que Parker a les choses en main, et il est hors de questions qu’elle n’ait à subir de réflexions de ma part, c’est aussi sa mère après tout. Si je suis angoissée de tout, je n’ai jamais eu le moindre doute quant à elle, quand elle voulait s’en occuper. Elle s’en est éloignée toute seule au final, sans doute aussi par ma faute, je le reconnais mais je ne sais pas quoi faire, où est la solution ?
Je fini par raccrocher en rassurant mon frère et le remerciant. Je me sens tellement redevable, en plus il a sa femme avec lui, je ne me sens pas le droit d’occuper les lieux trop longtemps. Tout seul avec ses maîtresses, je m’en foutrais un peu plus de le déranger, mais Joe semble être la bonne pour lui, quoi qu’il en dise. Je fini par retourner à ce que j’étais et surtout à ma situation bancale. « Il commençait à pleurer, mais tiens, reprends-le. » Je la regarde une seconde. « Pourquoi tu te sens coupable de le prendre ? » Elle a l’air d’avoir fait une connerie. Comme une petite fille qui rend les gâteaux qu’elle vient de piquer dans la cuisine avant le repas. C’est son fils, à elle aussi, et je pourrais lui dire plus gentiment mais je ne sais pas le faire en ce moment. Il tend la main pour attraper son collier, celui qui brille, il est déjà très attiré par le bling bling ce gamin. Il n’est pas en retard question motricité, je dirais même qu’il est plutôt en avance, mais que son développement physique, son poids et sa taille sont encore un gros problème. Je fini par la délivrer et récupérer Lenny dans mes bras, le serrant contre moi en le dévorant de bisous pour le faire rire, au moins un sur les trois. « Tu crois que j’ai pas vu que tu ne te sens même plus capable d’être sa mère ? Pourtant Parker, c’est le tient. On s’en fout de qui l’a porté ou pas. Je te l’ai déjà dis, quoi qu’il se passe entre nous, il a besoin de deux parents ce bébé. » Elle se bouge et elle assume ses responsabilités surtout ! « Je voudrais que tu manges quelque-chose. C’est la condition pour me revoir. Pour nous revoir. » Je marche au chantage maintenant, putain, je deviens comme mon père, je suis horrible !
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MessageSujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#)   Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] - Page 2 EmptyLun 10 Juil - 15:03

Je ne sais pas pourquoi Lukas est venue, pourquoi elle tente de me faire comprendre qu’elle pourrait être en mesure de me pardonner si je faisais bon nombre d’efforts. Mais est-ce vraiment vrai ? Et est-ce que j’arriverai moi-même à me pardonner de lui avoir fait une chose pareille ? Tout tourne dans ma tête et je sais pourtant que je ne suis pas dans mon état normal. Je suis malade et je refuse d’être suivie, je m’enfonce encore plus dans les méandres de cette maladie difficile. Je suis un monstre et je blesse tous les gens que j’aime. Mais je dois me reprendre, je n’ai pas d’autre choix si je veux pouvoir avoir un semblant de vie heureuse et équilibrée. J’aime cette femme plus encore que je n’ai jamais aimé, et l’idée de la perdre définitivement me détruit au plus profond de moi même. Je la regarde partir pour répondre au téléphone et me laisse aller dans mes pensées encore beaucoup trop sombres, avant que Lenny ne me sorte de mes idées noires en se mettant à pleurer. Je le prends contre moi et contre toute attente, le petit garçon se calme immédiatement. Lorsque Lukas revient, je ne me sens pas tout à fait légitime et je lui propose de récupérer son fils. « Pourquoi tu te sens coupable de le prendre ? » me demande-t-elle. Je préfère ne pas répondre mais la réponse est oui. Parce que je n’ai pas les forces suffisantes pour m’en occuper convenablement. Lenny ne semble pourtant pas dérangé de se trouver dans mes bras mais heureusement, Lukas finit par me délivrer en quelque sorte, récupérant son fils dans ses bras, le faisant rire. Pour la première fois depuis beaucoup trop longtemps, un sourire apparait sur mes lèvres, parce que le rire d’un enfant est sûrement le plus bénéfique de tous. « Tu crois que j’ai pas vu que tu ne te sens même plus capable d’être sa mère ? Pourtant Parker, c’est le tient. On s’en fout de qui l’a porté ou pas. Je te l’ai déjà dis, quoi qu’il se passe entre nous, il a besoin de deux parents ce bébé. » Je déglutis difficilement, depuis qu’elle est arrivée je me sens comme une gamine qui se fait engueuler sans aucune trêve. Quoi répondre à cela au juste ? Je reste silencieuse. « Je voudrais que tu manges quelque-chose. C’est la condition pour me revoir. Pour nous revoir. » « J’ai pas envie de… » Elle me fusille du regard pour me faire comprendre que je n’ai pas le choix et je soupire, capitulant. Au pire des cas, je peux toujours allez vomir une fois qu’elle sera partie, parce que je ne me fais pas d’idée, elle ne va pas rester. « Très bien. » Je me lève avec difficulté et me traîne jusque dans le salon pour récupérer quelques trucs, je pourrai pas avaler grand chose de toute manière. Le frigo est plein, Kenzo a dû faire les courses, et il a même préparé des tupperware avec des plats cuisinés. Ce gamin est un ange tombé du ciel. Je retourne sur la terrasse et mange en silence, petite bouchée par petite bouchée. « Tu en veux ? C’est Kenzo qui a préparé. » Je lui tends ma fourchette, signant un essai de micro réconciliation, sans doute. Mine de rien, sa présence et celle de Lenny me sont bénéfiques, je le sens, au plus profond de mon âme.
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MessageSujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#)   Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] - Page 2 EmptyLun 10 Juil - 18:49

❝ Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre ❞
Parker & Lukas


Mon but n’est pas de la jeter comme une enfant, au contraire, je voudrais la booster et lui donner le courage de se battre pour retrouver notre équilibre. Je sais au moins aujourd’hui que je ne peux pas vivre sans elle, mais je ne peux pas reprendre la Parker qui doute d’elle, qui doute de nous au point de se laisser aller dans les bras d’une pute. Pardonnez-moi ce terme, mais il est hors de question que je ne lui trouve un autre surnom, ça risque d’être pire ! Mais je connais assez ma femme pour savoir que ce n’est pas un manque d’amour, ni un manque de tendresse envers moi, juste une faiblesse, Parker est le genre de femme qui se bat comme une tarée pour les combattre, ces foutus démons, mais qui se trouve être aussi faible, parfois. Elle a tellement peu confiance en elle qu’elle ne se pense pas capable de s’en sortir. Moi je sais que si, pas toute seule, mais je suis là.
Je lui demande de manger quelque-chose pour obtenir le droit de nous revoir, Lenny et moi. C’est prétentieux, je sais, mais elle a tout simplement besoin d’un foutu coup de pied au cul ! « J’ai pas envie de… » Je la fusille du regard, elle se fout de ma gueule ? Elle a déjà oublié que cette fois-ci elle n’était pas en position de négocier ? Je ne me suis jamais montrée si cruelle en amour. J’appelle amour les relations où il a été question de tomber amoureuse, réciproquement, pas quand un plan cul s’attache un peu trop. Je n’ai été amoureuse que deux fois, Parker, et Shay. Shay, je l’ai aimée d’un amour tendre, respectueux, plein d’admiration, un amour qui construit. Parker, c’est une passion dévorante, qui me consume à chaque fois que je pose les yeux sur elle, une passion qui abime, une passion qui me détruit, mais dont j’ai besoin, pire qu’une drogue, elle est ma came et mon dealer à la fois, carrément indissociable. « Très bien. » Elle plie, et rentre chercher un tupperware alors que je m’installe autour de la table, mon fils sur les genoux, au creux de mon coude. Lenny est devenu une extension de mon bras, je le lâche rarement, et j’aime ça. Il me rassure autant que je le rassure, surtout maintenant que je suis toute seule avec lui à la maison. Enfin la maison… une partie de l’immense suite de mon frère. Nous sommes un peu bancales en ce moment mais je vais rebondir, je le sais. Il faut juste que Parker s’en donne la peine, parce qu’au fond de moi, je sais que je ne pourrais pas réussir sans elle. Ma vie ? Pas sans elle, malheureusement pour moi, elle m’a attrapée dans ses filets, et je ne peux plus imaginer la suite sans elle à mes côtés. Alors pour le moment ma fierté fait que je vis loin d’elle, mais ça ne pourra pas durer, j’en ai marre de passer mes nuits à pleurer dans un lit froid… « Tu en veux ? C’est Kenzo qui a préparé. » Elle signe une trêve, et moi aussi, en lui prenant la fourchette pour goûter le plat de mon beau fils. « Mm… C’est lui qui fait ça ? » Ce gosse à tous les talents, c’est frustrant ! J’en redemande, et je reprends une fourchette de plus, avant de me prendre compte que je viens de manger la moitié de son assiette. La bouffe me perdra ! « Je vais faire réchauffer le reste. » J’esquisse un léger sourire et une moue qui veut dire que je suis désolée et emporte le reste jusqu’au micro-ondes. Mon fils sur le bras. Je ne fais même pas attention à ce que je fais, c’est tout naturel de ne former qu’un tout lui et moi et je ne m’en rends pas vraiment compte encore. Je me rassieds juste face à Parker cette fois, et tente de lui lancer un regard, pendant que je me jette sur mon assiette. « Ton fils, faudrait lui interdire de quitter cette maison, je te ferais jamais à manger comme ça ! » Je lui fais passer le message, je suis une catastrophe en cuisine, une vraie plaie. J’adore manger, et je mange mieux que personne, on ne peut pas avoir tous les talents que je sache ! Lenny se met à gazouiller, à chanter, en faisant des petits bruits. Parker fronce un sourcil, d’un air de me faire comprendre qu’il ne faisait pas ça il y a encore quelques semaines. « Il se berce. C’est fun après le biberon de 4 h du mat’… » Ironique, et dépitée !
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MessageSujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#)   Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] - Page 2 EmptyJeu 13 Juil - 23:29

Je comprends bien vite que je ne peux pas négocier, son ton est sans appel et je capitule, allant chercher de quoi manger, au moins un peu, pour lui faire plaisir plus que par réelle envie. Mais si je veux arriver à la reconquérir, à ce qu’elle revienne à la maison, je dois faire des efforts, et j’en prends doucement conscience. Je reviens finalement avec de quoi manger et même si j’ai peur que ça passe pas trop, je fais mine que tout va rentrer dans mon estomac. On verra pour la suite. Je la regarde de temps en temps pendant que je mange, elle agit avec son fils comme s’il était un prolongement d’elle même. Leur relation est mignonne mais il ne faudrait pas qu’elle en devienne toxique pour l’un comme pour l’autre. J’attends quelques minutes avant de lui proposer de goûte le plat de mon fils. Il est tellement attentionné avec moi que je me demande ce que j’ai fait pour le mériter. « Mm… C’est lui qui fait ça ? » Je souris et hoche doucement la tête en la regardant en prendre une nouvelle bouchée. C’est bien, ça en fait moins pour moi. « Je vais faire réchauffer le reste. » Je la regarde partir avec Lenny dans ses bras. Elle aurait pu le laisser là mais non, il est toujours collé à elle. Une vague d’inquiétude me gagne. Elle me demande de changer mais une des choses qui m’ont fait flancher n’est pas prête de se résoudre, et je me demande si je devrais lui en parler. En tout cas, je sais que ce n’est pas le jour pour ça. Elle revient et s’installe près de moi pour manger, je la regarde faire sans rien dire, juste mes yeux sur elle et sur Lenny, parce que ça fait du bien de les voir ici mine de rien. « Ton fils, faudrait lui interdire de quitter cette maison, je te ferais jamais à manger comme ça ! » Je souris un peu, parce que sa phrase insinue qu’elle reviendra peut-être vivre ici. « Je crois qu’il n’a pas encore l’intention de partir. Ça m’arrange. » Je ne la lâche pas des yeux et fronce un peu les sourcils en voyant notre fils faire des bruits étranges avec sa bouche, chose qu’il ne faisait pas il y a trois semaines. Ça grandit trop vite à cet âge. « Il se berce. C’est fun après le biberon de 4 h du mat’… » Cette fois je ris, un peu, le premier rire depuis qu’elle est arrivée. « Vous dormez où tu coup ? » Je ne me risque pas à la tacler à nouveau sur son ex, je crois que je ne suis pas bien placée pour continuer mon petit manège. Lukas m’a bien fait comprendre que j’ai intérêt de me tenir à carreaux, et je compte bien essayer de m’y tenir. Kenzo m’aidera, il est toujours là pour moi. Noa est encore en vadrouille, je ne sais même pas si elle compte rentrer, elle rêve tellement d’indépendance, on dirait vraiment moi à son âge, hormis le fait que j’étais déjà mère. La vision de ma fille étant mère me rend folle et je préfère de loin arrêter d’y penser. Un soupire s’extirpe de mes lèvres alors que Lenny commence à gigoter un peu trop pour que Lukas termine son assiette. Je me lève, la nourriture m’aidant à tenir un peu mieux debout que tout à l’heure. « Donne-moi le, finis de manger je m’en occupe. » Je souris en voyant que le bébé me tend les bras en secouant ses petits pieds et je le récupère dans mes bras. Je vais marche un peu avec lui, déposant quelques baisers sur sa tête et ses cheveux incroyablement doux. Je reviens vers Lukas quand je vois qu’elle a terminé de manger, mais garde Lenny dans mes bras, mes yeux sur le petit garçon, j’avoue d’une voix basse « Vous me manquez. »
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MessageSujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#)   Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] - Page 2 EmptyDim 16 Juil - 0:36

❝ Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre ❞
Parker & Lukas


« Je crois qu’il n’a pas encore l’intention de partir. Ça m’arrange. » Parker a des enfants en or. Je sais que Kenzo ne laissera jamais sa mère toute seule, et malheureuse. Noa non plus au final, même si elle est plus indépendante et a besoin de s’isoler pour analyser la situation. Ce n’est pas du je m’en foutisme, c’est de la protection. Je comprends ça mieux que personne. J’aime sincèrement ses deux enfants et si elle et moi ça ne venait pas à se refaire, je sais qu’ils resteront dans ma vie. Ils font partie de celle de Lenny à présent. Parker restera toujours la maman de Lenny, autant que moi. Mais elle n’aura le droit d’user de ses droits de parents que si elle prend soin d’elle. Je l’entends rire quand je lui parle des bruits de Lenny et ça me soulève le ventre, ça me fait tellement de bien d’entendre son rire… « Vous dormez où du coup ? » « Mon frère a une immense suite au Bellagio, en ville. C’est assez grand pour que nous ayons notre propre chambre. Il n’est pas là souvent. » Toujours en vadrouille, toujours sur une affaire, sur le qui-vive, et sa femme qui le suit, elle a un courage sans bornes Joe, vraiment. Je ne pourrais pas être la femme d’un courant d’air, et pourtant, je crois que c’est comme si j’avais igné avec Parker, qui aujourd’hui n’est plus tout ça, mais ça va revenir. Lenny s’agite alors que je tente de finir mon repas. Aucune pitié, jamais. Ce gosse aura ma peau ! « Donne-moi le, finis de manger je m’en occupe. » Je ne lui refuse pas, elle tient debout sans trop trembler, alors je lui laisse Lenny dans une infinie douceur et la laisse faire des tours de jardin. Je jette un œil, plus pour me rassurer qu’autre chose, et me retourne face à mon assiette. Elle a sans doute besoin de confiance et aussi incroyable que cela puisse paraître, si je ne le laisse à personne, quand il est dans les bras de Parker, je n’ai pas cette angoisse sourde qui me dit qu’il peut arriver n’importe quoi. Je sais qu’elle veille. Elle revient vers moi une fois l’assiette goulument avalée. Je n’ai aucune objectivité quand il s’agit de manger, j’ai tout le temps faim et mon beau-fils est un furieux de la cuisine ! « Vous me manquez. » Je m’éclaircis la gorge et ose à peine la regarder. « Ca va prendre du temps Parker. J’arrive pas à passer au-dessus d’elle… Je me suis jamais sentie à la hauteur, c'est comme si tu m'en avais donné la preuve. » Non, je la regarde, et m’imagine la retrouver et la seconde d’après, je me retrouve à l’imaginer dans les bras d’Heaven. « Tu vois quelqu’un en ce moment ? » Je lui demande, question légitime, je suis partie… Elle n’a pas l’air en forme mais elle peut tout aussi bien faire venir quelqu’un dans la pool house avec qui elle se serait mise KO. Combien de temps on a pu passer toutes les deux enfermées au début ?
Nous suffisant à nous même. « Je suis pas prête à revenir ici Parker. Ça change rien pour ton rôle auprès de lui. Mais moi… J’ai mal. » Je lui dis clairement les choses, j’aimerais passer au-dessus et goûter au bonheur qu’elle veut m’offrir, mais c’est difficile, un véritable enfer.
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MessageSujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#)   Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] - Page 2 EmptyLun 17 Juil - 14:51

« Mon frère a une immense suite au Bellagio, en ville. C’est assez grand pour que nous ayons notre propre chambre. Il n’est pas là souvent. » Je hoche simplement la tête. Elle pourrait me lire le bottin téléphonique ou un bouquin de philo barbant que je serai absorbée, simplement par le son de sa voix. Parce qu’elle me manque, parce que le seul son de sa respiration me manque. Je prends le relais avec Lenny le temps de laisser Lukas finir de manger, je pense qu’elle a besoin de souffler elle aussi, mais si je ne suis pas là, qui prendra le relais. Je la connais, je sais à quel point elle est protectrice avec son fils et je doute même qu’elle le confie à son propre frère pendant plus de quelques minutes. Je reviens finalement et avoue d’une petite voix que ma petite amie et mon fils adoptif me manquent, tous les deux, enfin surtout Lukas mais le bébé gazouillant dans mes bras me fait craquer, ce serait mentir que de dire l’inverse. « Ca va prendre du temps Parker. J’arrive pas à passer au-dessus d’elle… Je me suis jamais sentie à la hauteur, c'est comme si tu m'en avais donné la preuve. » Je serre les mâchoires et baisse mes yeux brillants sur notre fils avant de m’asseoir à ma place initiale. « C’est moi le problème Lukas. Ni elle ni toi. Surtout pas toi. » Oui, bien sûr certaines choses dans son comportement m’ont déplue, mais jamais je n’aurai dû me laisser aller dans les bras d’Hevean, ni d’elle ni de n’importe qui d’ailleurs. Mais je n’ai jamais su rester droite, fidèle. Seul l’amour persiste en moi, je pensais que ce serait suffisant mais ma maladie et mon putain de caractère de merde ont pris le pas sur le reste. « Tu vois quelqu’un en ce moment ? » Je relève vivement les yeux vers elle, surprise par la question « Qu… non ! » Je secoue la tête vivement. « Je vois pas comment je pourrais. » Pour tout un tas de raison, la première c’est que la femme de ma vie se trouve en face de moi et que si elle n’arrive pas à me supporter, qui le pourrait. Je serai bien incapable de vivre avec quelqu’un, quelqu’un d’autre que Lukas. Et les autres raisons concernent mon état dépressif depuis quelques semaines. « Je suis pas prête à revenir ici Parker. Ça change rien pour ton rôle auprès de lui. Mais moi… J’ai mal. » Je me pince cette fois les lèvres, n’osant pas la regarder, mes yeux rivés sur le petit garçon qui serre mon doigt et le secoue vivement. « Je sais. » Je déglutis avec difficulté avant de relever les yeux vers elle. « Qu’est-ce que je peux faire pour que tu reviennes Lukas ? Sans toi j’y arrive pas, j’ai pas envie de e lever le matin, pas envie d’aller bosser, rien ni personne me donne la force que tu m’as donnée… » Je secoue la tête et laisse à nouveau des larmes rouler sur mes joues. « J’ai tout foutu en l’air. Si tu savais comme je m’en veux… »
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MessageSujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#)   Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] - Page 2 EmptyLun 17 Juil - 22:27

❝ Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre ❞
Parker & Lukas


Je sens les regards qu’elle pose sur moi dans mon dos. Je sens parfaitement le manque poindre dans sa façon de me regarder. Et puis il faut dire que si nous ne sommes visiblement pas foutues d’être heureuses ensemble, séparées, nous ne sommes pas mieux non plus. Je ne sais pas vivre sans elle, et puis mon fils, qui me la rappelle chaque jour un peu plus. Elle n’est peut-être pas sa mère biologique, mais elle est pourtant sa mère, à jamais mon fils me liera à elle. Quoi que je décide par la suite, et je ne sais foutrement pas quoi faire.
Je me dévoile, lui avouant par la même que je ne sais pas si je suis capable de prendre assez confiance en moi pour passer au-dessus de son histoire. Mais ça n’est pas si simple et je me rends compte que j’ai trop peur de ne pas être à la hauteur, ses mots ont beau être, ce que je ressens ne va pas dans le même sens. « C’est moi le problème Lukas. Ni elle ni toi. Surtout pas toi. » « Arrête Parker, y a pas de fumée sans feu. Que tu me trompes pour ce que je suis devenue… je peux le comprendre. Ou essayer. Ce que je comprends pas, c’est pourquoi elle. Des tas de femmes te tournent autour à longueur de temps. » Je sais qu’elle n’aime pas les hommes et que je ne risque rien de ce côté-là mais les femmes qui rêvent d’elle, il y en a à la pelle ! Et j’ai beau tenté de marquer mon territoire, ça ne suffit jamais. « Qu… non ! » J’aime entendre cette indignation dans sa voix, ça veut bien dire que jamais elle n’y a pensé et qu’elle trouve même l’idée totalement indécente. « Je vois pas comment je pourrais. » « T’es libre Parker, je suis partie. J’aurais pas le droit de t’en vouloir cette fois. » C’est moche de mentir quand on sait que je serais prête à pleurer toutes les larmes de mon corps et aller botter les fesses de la pute qui aura pris ma place. Mais la mauvaise foi fait partie intégrante de ce que je suis ! « Qu’est-ce que je peux faire pour que tu reviennes Lukas ? Sans toi j’y arrive pas, j’ai pas envie de e lever le matin, pas envie d’aller bosser, rien ni personne me donne la force que tu m’as donnée… » « Parker, regarde-moi. » Je prends sa main par-dessus la table et la regarde droit dans les yeux. « Je suis plus là physiquement, dans cette maison, mais je suis encore là malgré tout. Pour l’instant j’ai peur de ce que notre couple pourrait devenir mais… je veux que tu t’en sortes, d’accord ? Et pour ça je serais là. Je te quitte pas vraiment, je quitte la moitié de toi qui veut pas s’en sortir, et je cherche la femme que j’ai retrouvé. La femme qui me faisait rêver, la femme forte qui m’a promis que je m’en sortirais avec mon fils, celle qui m’a fait tourner la tête au point que je trompe ma femme. T’as fait tout ça toi-même Parker, j’étais la nana la plus difficile à corrompre, jamais personne n’a eu la moindre influence sur moi de la même façon que toi. Retrouve tout ça. Retrouve nous… » C’est une déclaration. Je suis douce, mais à la fois ferme sur mes positions, je la veux elle, comme je l’ai retrouvée, pas la femme torturée qu’elle me sert en ce moment. « J’ai tout foutu en l’air. Si tu savais comme je m’en veux… » « Je veux une seule réponse. Pourquoi ? Pourquoi t’as craqué ? Qu’est-ce-que j’ai loupé ? Je te plais plus ? Je sais que je suis plus la même, que je fais attention à rien et surtout pas à moi mais… Je peux le changer ça aussi. » Je suis prête à faire des efforts et à changer moi aussi mais je reste persuadée que c’est un problème d’ordre physique. Que j’ai grossi, que je ne fais plus attention à moi, que je n’en fais pas assez dans la chambre, les femmes ont le don pour se torturer.
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MessageSujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#)   Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] - Page 2 EmptyMar 18 Juil - 18:53

« Arrête Parker, y a pas de fumée sans feu. Que tu me trompes pour ce que je suis devenue… je peux le comprendre. Ou essayer. Ce que je comprends pas, c’est pourquoi elle. Des tas de femmes te tournent autour à longueur de temps. » J’ai du mal à comprendre pourquoi elle se sent mal que ce se soit passé avec Heaven, ça aurait changé quoi que ce soit avec une autre ? Je soupire un peu et lâche finalement une révélation clé que Lukas ignorait. « Parce qu’on est sorties ensemble y’a 2 ans, pendant quelques mois, et que j’ai pas réfléchi à aller chercher plus loin. » Je serre un peu les mâchoires, je me sens mal de lui dire ça de cette manière, j’aurai préféré que les choses se passent autrement, mais pour bien d’autres choses d’ailleurs. Je m’efforce de répondre à ses questions du mieux que je peux et m’étonne qu’elle me demande si je vois quelqu’un. « T’es libre Parker, je suis partie. J’aurais pas le droit de t’en vouloir cette fois. » Je secoue la tête à la négative, avec une légère amertume de son petit pic. Le pire, c’est que maintenant que j’ai le droit, je n’en ai aucune envie. Je sus vraiment une plaie. Je finis par lui avouer à quel point je ne peux vivre sans elle, ce genre de déclaration que je n’ai jamais su faire que maladroitement. « Parker, regarde-moi. » Je sens sa main venir chercher la mienne et je relève les yeux difficilement pour la laisser me dire ce qu’elle a à me dire. « […] Pour l’instant j’ai peur de ce que notre couple pourrait devenir mais… je veux que tu t’en sortes, d’accord ? Et pour ça je serais là. Je te quitte pas vraiment, je quitte la moitié de toi qui veut pas s’en sortir, et je cherche la femme que j’ai retrouvé. […] » J’ai du mal à comprendre tout ce qu’elle dit, mais ce que j’en retiens c’est l’espoir qu’elle me laisse malgré tout, l’espoir qu’elle finisse par revenir, à la condition que j’arrive à m’en sortir par moi même. «[…] jamais personne n’a eu la moindre influence sur moi de la même façon que toi. Retrouve tout ça. Retrouve nous… » De nouvelles larmes roulent sur ma joue mais ma main dans la sienne et l’autre soutenant notre fils, je ne peux pas les essuyer. J’avoue finalement ma culpabilité, parce que j’ai besoin de lui dire à quel point je l’aime, à quel point elle me manque, à quel point j’ai tout foiré. « Je veux une seule réponse. Pourquoi ? Pourquoi t’as craqué ? Qu’est-ce-que j’ai loupé ? Je te plais plus ? Je sais que je suis plus la même, que je fais attention à rien et surtout pas à moi mais… Je peux le changer ça aussi. » Je ferme les yeux en soupirant avant de glisser mes doigts entre les siens et les serrer. « Ça n’a rien à voir avec toi, le problème vient de moi. Je me suis pris la tête toute seule à chercher comment trouver ma place entre vous. » Je regarde finalement le petit garçon. « J’ai jamais appris à vivre en couple, j’ai élevé mes enfants je sais même pas comment, et créer une famille avec quelqu’un, j’ai jamais su faire. Alors te voir si proche de lui, j’ai juste eu l’impression que jamais je n’arriverai à être à la hauteur, à continuer à me battre pour notre amour alors que le vôtre était indestructible. C’est complètement con je sais, mais c’était plus fort que moi. Et comme d’habitude j’ai fait en sorte que tout se casse la gueule. Je suis mon propre vent sur mon propre chateau de cartes. Comment tu peux aimer quelqu’un comme moi ? »
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MessageSujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#)   Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] - Page 2 EmptyMar 18 Juil - 22:30

❝ Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre ❞
Parker & Lukas


. « Parce qu’on est sorties ensemble y’a 2 ans, pendant quelques mois, et que j’ai pas réfléchi à aller chercher plus loin. » Sérieusement ? Elle s’est tapée Heaven il y a deux ans et elle me le dit que maintenant ? Tu m’étonnes que je ne la sentais pas cette garce ! Je suis de ce genre, à sentir les emmerdes venir parce que je les attire comme des mouches et il faut dire que je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin, parce que je persiste en restant autour de Parker. Je pourrais choisir une vie tranquille, sans histoires, sans drames, et estimer que j’en ai assez vécu, mais au final, je préfère me faire chier. Je crois que la vie que j’avais avec Shay était bonne pour quelques années, le temps de me reconstruire après le départ de Parker, et puis une fois que je me suis sentie suffisamment épanouie, la vie m’a remise à l’épreuve, et fini par me dire que je ne suis bonne qu’à ça, me détruire et recommencer, le pire c’est que j’y prends goût ! « La nana te tourne autour depuis deux ans, tu me dis rien, tu résistes pendant des mois en sachant tout ce qu’on a traversé et maintenant qu’on se sortait d’affaires, tu replonges ? T’as un souci ? » Je suis méchante et plutôt agressive, mais déçue aussi ! Comprenez que je me sens un peu flouée. Je considère que Parker, c’est MON premier amour. MON histoire de malade. Mais pas la passion d’une autre ! Je ne partage pas, je suis jalouse et je l’assume.

J’ose lui demander comment on a pu en arriver là, comment elle a pu se mettre à douter au point de me tromper, parce que je sais que si c’était son cas avant, je me dis que maintenant, elle aurait pu faire face, elle en a la force, nous en avons la force. Si j’ai celle de passer au-dessus, un jour, elle aura celle de résister. « Ça n’a rien à voir avec toi, le problème vient de moi. Je me suis pris la tête toute seule à chercher comment trouver ma place entre vous. » « Ta place entre nous ? Mais Parker, y a qu’en toi que j’ai confiance le concernant, tu l’as pas vu ça ? Y a que quand t’es à côté que j’arrive à fermer l’œil, que j’arrête de flipper qu’il arrête de respirer. » Elle n’a sans doute rien voulu voir, mais c’est un fait, je lui confierais plus que ma vie, je lui confierais mon fils… Je crois que je n’ai jamais aimé de cette façon, ni un enfant, ni une femme. Whyatt, si, mais je dois en faire le deuil pour arrêter de souffrir, même si tout ça est loin d’être évident, je suis encore en plein processus. « J’ai jamais appris à vivre en couple, j’ai élevé mes enfants je sais même pas comment, et créer une famille avec quelqu’un, j’ai jamais su faire. Alors te voir si proche de lui, j’ai juste eu l’impression que jamais je n’arriverai à être à la hauteur, à continuer à me battre pour notre amour alors que le vôtre était indestructible. C’est complètement con je sais, mais c’était plus fort que moi. Et comme d’habitude j’ai fait en sorte que tout se casse la gueule. Je suis mon propre vent sur mon propre chateau de cartes. Comment tu peux aimer quelqu’un comme moi ? » « Ben ça j’ai pas vraiment choisi, sinon c’est de Sharon Stone dont je serais tombée amoureuse. » Elle se fout de moi ? Comment elle peut croire que je ne la compte pas dans l’équation ? Tout ça c’est pas sans elle, parce que sans elle je n’aurais jamais eu mon fils. J’use d’une pointe d’ironie dans ma réponse, et une once de provocation. On ne choisit pas de qui on tombe raide dingue, et je ne l’ai pas choisie non plus à l’époque. Elle m’est tombée dessus et le truc c’est que je ne peux m’en défaire c’est juste une drogue, voilà tout ! « Je veux pas que tu te battes contre qui que ce soit Parker, je veux que tu te battes pour… Pour retrouver ce qu’on avait. Tout simplement. Mais ton fils n’est pas plus l’ennemi que qui que ce soit l’est, y en n’a pas, suffit d’y croire. C’est toi que je veux, personne d’autre, mais si j’étais seule, me détruire avec toi je m’en foutrais, ce serait la seule chose dont je serais capable. » Je lui dis honnêtement ce que je pense, mais ça ne suffira pas à lui faire comprendre en une journée. « Mais il est là, et lui je crois que c’est le seul petit truc au monde à pouvoir faire de nous des adultes. » Posant un regard sur mon fils qui commence à s’agiter. « Je crois qu’on devrait y aller, il est crevé… »

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MessageSujet: Re: Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] (#)   Cette partie de moi qui ne peut te laisser à terre [Luker] - Page 2 EmptyMer 19 Juil - 14:26

« La nana te tourne autour depuis deux ans, tu me dis rien, tu résistes pendant des mois en sachant tout ce qu’on a traversé et maintenant qu’on se sortait d’affaires, tu replonges ? T’as un souci ? » Je vais pour ouvrir la bouche et me ravise au dernier moment. Oui, je dois sûrement avoir un souci. Je préfère encore ne pas envenimer les choses, je crois que j’en ai assez fait. J’essaie cependant de calmer le jeu, lui dire combien elle me manque, combien je l’aime aussi, même si c’est encore sous-entendu. Je finis par me confier, lui dire pourquoi j’ai fauté, que ma place au sein de la famille qu’on était en train de se construire était pour moi compromise. « Ta place entre nous ? Mais Parker, y a qu’en toi que j’ai confiance le concernant, tu l’as pas vu ça ? Y a que quand t’es à côté que j’arrive à fermer l’œil, que j’arrête de flipper qu’il arrête de respirer. » Je ne me rends pas compte de tout ça, je ne pense qu’à moi, je suis vraiment un monstre. Je n’arrive pas à la regarder dans les yeux, je crois que j’ai trop honte. Il faut que ça sorte, que je lui dise à quel point je ne me sens pas légitime. Je finis alors par lui demande comment elle fait pour m’aimer. « Ben ça j’ai pas vraiment choisi, sinon c’est de Sharon Stone dont je serais tombée amoureuse. » Je grimace un peu à sa réponse, bien qu’elle lui ressemble en tout point. Le cynisme a toujours été de mise, autant de son côté que du mien. « Je veux pas que tu te battes contre qui que ce soit Parker, je veux que tu te battes pour… Pour retrouver ce qu’on avait. Tout simplement. Mais ton fils n’est pas plus l’ennemi que qui que ce soit l’est, y en n’a pas, suffit d’y croire. C’est toi que je veux, personne d’autre, mais si j’étais seule, me détruire avec toi je m’en foutrais, ce serait la seule chose dont je serais capable. Mais il est là, et lui je crois que c’est le seul petit truc au monde à pouvoir faire de nous des adultes. » Elle n’a pas tord, je le sais, elle est la plus lucide de nous deux, les rôles sont inversées. Quand je l’ai retrouvée, j’ai foutu sa vie de couple en l’air en me l’appropriant comme si elle m’avait toujours appartenu. Et elle a sombré, comme n’importe qui l’aurait fait. J’ai été là pour elle, je l’ai soutenue dans cette épreuve, j’ai accepté qu’elle soit enceinte et l’ai aidée à remonter la pente, à croire en sa maternité. Et aujourd’hui c’est à elle de m’aider à m’en sortir. La différence, c’est que c’est encore moi qui ai tout foiré. « Je crois qu’on devrait y aller, il est crevé… » Lenny gigote dans mes bras et commence à chouiner. « Oui mon ange, je te rends à maman. » Je le prends contre moi et dépose un baiser sur ses cheveux d’une douceur infinie, avant de me lever pour le rendre à Lukas. Je ne cherche pas à les retenir, elle en a déjà fait beaucoup. Je suis debout, et rien que ça c’était inespéré. « Merci d’être venue me voir. Je crois que quelques jours de plus et… » Non, je préfère ne pas y penser. Je me pince un peu les lèvres et passe une main dans mes cheveux. « Prenez soin de vous, et je vais tâcher d’en faire autant. » J’aimerai la prendre dans mes bras mais je n’ose pas. Au lieu de ça je la raccompagne jusqu’à la porte et esquisse un sourire un peu triste avant de la laisser partir et refermer la porte derrière elle. Le plus dur est à venir j’ai l’impression.
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