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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha]

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MessageSujet: Re: Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] (#)   Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] - Page 2 EmptyVen 23 Juin - 0:23

Ce n'était pas la première personne à qui Sasha proposait de l'aider financièrement, en revanche, c'était le premier enfant qu'il côtoyait, alors niveau économie, il n'était pas sûr qu'il soit en mesure de négocier quoique ce soit. Et puis, si c'était la seule façon pour que Joshua puisse garder ses souvenirs, il n'y avait aucun doute sur le fait que l'italien était prêt à dépenser cette somme sans hésiter. Il avait toujours eu le coeur sur la main, il avait donné à des associations qui lui tenait à cœur et dont il était bénévole, il avait aidé financièrement plusieurs personnes dans le besoin, et même si pour cela, il devait se négliger lui-même alors il n'y avait aucun soucis, il le ferait. Il n'était pas du genre à se faire passer avant les autres, bien au contraire.

Une fois que Joshua avait ouvert les yeux, Sasha lui tendit la main pour l'aider à descendre de la voiture. Non pas parce qu'il possédait un 4x4, simplement parce qu'il venait tout juste de se réveiller et qu'il devait encore avoir les pensées un peu embrumées, ce qu'il comprenait parfaitement. Lorsqu'il fut descendu, ce fut au tour de l'animal de le rejoindre. Il semblait content lui aussi d'être enfin libre, de pouvoir se dégourdir les pattes.

Après s'être assuré qu'il n'avait rien oublié dans la voiture, il la ferma et invita ses deux invités à le suivre jusqu'à l'intérieur, il n'allait tout de même pas les laisser dehors, d'autant plus avec la vue qu'offrait sa villa sur la mer. C'est notamment une des raisons pour laquelle il avait craqué pour cette demeure. Elle était relativement éloigné des autres, la vue était magnifique et l'environnement était idyllique pour permettre à l'italien de respirer et de profiter de ce calme et cette nature aux alentours.

" - Ma femme ? fit-il en lâchant un rire nerveux avant de poursuivre " - J'aimerai bien mais elle m'a quitté il y a sept ans. Donc tu n'as pas à t'en faire, je suis seul dans cette villa."

Tout en déposant ses clés dans le récipient prévu à cet effet sur le meuble d'entrée, le jeune homme proposa à Chiffon de le suivre jusqu'à la cuisine, d'un geste sur sa cuisse, laissant ainsi le garçon seul quelques minutes. Il fouilla dans ses placards et dénicha un paquet de croquettes pour chiens, il sortit une gamelle puis en versa dedans. Chiffon sembla apprécier l'attention de Sasha, ce qui permit au jeune homme de retourner retrouver Joshua dans le salon.

" - Il avait l'air d'avoir faim. Tu voudrais manger quoi toi ? Un vrai repas ou bien piocher dans des paquets de gâteaux te conviendrait ?"

Bien évidemment, Sasha savait cuisiner et il était plutôt pas mauvais dans ce domaine. Il avait bien fallu qu'il apprenne puisqu'à l'armée, ce n'est pas maman ou papa qui nous fait à manger, et puis au fond, la cuisine l'avait toujours intéressé. Petit, il confectionnait déjà des gâteaux et autres pâtisseries avec sa mère. Avant que.. Avant qu'elle ne perde la vie. Du coup, si Joshua avait envie d'un vrai bon repas, ce n'était pas un soucis pour Sasha, il serait même ravi de cuisiner pour ce petit homme.

" - Je peux te faire du gratiné de choux fleur si tu veux, ça te dirait ?"

Et puis tout en attendant sa réponse, il se dit qu'il pourrait aller préparer la chambre du garçon, et le débarrasser de son sac à dos.

" - Tu viens, je vais te montrer ta chambre et te faire visiter."

Il le précéda en lui désignant chacune des pièces par laquelle ils passaient avant de monter à l'étage, là où était trois chambres, ainsi que la salle de musculation de Sasha et la pièce dans laquelle il aimait s'enfermer parfois pendant des heures, pour lire, pour jouer de la musique, pour s'évader tout simplement. C'était son petit jardin secret à lui, bien évidemment, il disposait d'un extérieur plutôt agréable lorsqu'il faisait beau temps.

" - Et voilà ta chambre. Tu peux déposer ton sac là, on va manger et je te préparerai ton lit après."

Sasha avait tenu à ce que chacune des chambres soient avec vue sur la mer, et celle qu'il proposait à Joshua n'échappait pas à cette règle. C'était toujours agréable de se réveiller avec une telle vue, sans compter le coucher de soleil sur l'eau, c'est une vision dont l'italien ne pourrait jamais se passer.

" - Et si t'as besoin d'un truc, n'hésite pas à me demander, t'es ici chez toi."

C'est sur ces mots qu'il attendait que le jeune garçon s'installe et le rejoigne ensuite en bas pour dîner.
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MessageSujet: Re: Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] (#)   Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] - Page 2 EmptyVen 23 Juin - 10:39

Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found




Je me sentais profondément stupide. Bien sûr, je n’aurai jamais pu deviner que sa femme était partie, mais j’aurai pu être plus délicat. J’aurai pu tâter le terrain avant de dire cela, ou bien… je ne sais pas. La seule chose qui était certaine, c’était que je culpabilisai de ma gaffe.

« Excuse-moi. » Lui répondis-je en baissant la tête, les yeux rivés sur mes doigts que je triturai avec gêne.

« C’est juste que tu es tellement beau et gentil que c’était évident pour moi… »

Putain Josh, on ne t’a jamais appris à fermer ta bouche ? Et bien non, parce que d’ordinaire je ne parlai jamais. Alors cela m’évitait bien des gaffes, seulement en quelques secondes à peine d’intervalle, j’en avais déjà cumulé deux : vis-à-vis de sa femme, et du fait que je le trouvais beau. J’avais eu l’envie soudaine de préciser que je n’étais pas gay, depuis le temps que cette angoisse me torturait l’esprit, mais à quoi cela aurait-il servi ? Et puis il n’y a pas de moyen plus flagrant de se faire passer pour tel qu’en mettant le doigt dessus précipitamment pour prouver l’inverse. Non, maintenant j’allais me taire et ne plus délier les lèvres.
Je restai là, planté au milieu de lu salon sans savoir quoi faire, embarrassé par mes bourdes et par ma présence. Chiffon, lui, semblait heureux comme un pape, et aboya de joie lorsque Sasha lui servit une gamelle de croquettes en courant dans tous les sens avant de se précipiter vers la gamelle. Mes yeux curieux se baladaient sur l’élégante et vaste pièce décorée avec goût et modernisme. Les mains jointes, je plissai légèrement les yeux pour voir au-dehors à travers l’immense baie-vitrée. Dans le jardin, des petites lumières formaient un chemin qui menait vers la piscine, celle-ci donnant sur… la mer. Waouw. C’était magnifique. J’eus un léger sursaut lorsque Sasha me tira de ma contemplation pour me demander à mon tour ce que je voulais manger. J’avais la cruelle impression de devenir un poids, une bouche à nourrir en plus de la présence de mon chien que je lui imposais. Je hochai alors timidement les épaules, d’un air de dire que je ne savais pas mais que je voulais me faire le plus petit possible. Sasha me demanda alors si un gratiné de chou-fleur me convenait, et je lui répondis en hochant la tête, sentant mon ventre gargouiller légèrement, lui qui n’avait rien avalé à part une pomme au petit-déjeuner ce matin. Je suivis l’ancien Marine lorsqu’il me proposa de me montrer ce qui allait être ma chambre pour cette nuit déjà bien avancée, et me faire visiter le reste de la vaste villa. Je découvrais les lieux avec stupeur. Décidément, il avait très bon goût. Je ne voyais que des qualités chez cet homme, alors je ne comprenais vraiment pas pourquoi sa femme était partie. En tout cas ça n’était pas parce qu’elle était vénale, vu la voiture qu’il s’était permis d’offrir, la maison qu’il possédait et toute cette aide financière qu’il proposait à un moins que rien comme moi, stupide et insignifiant. La salle de musculation était magnifique, et je comprenais beaucoup mieux comment il avait pu conserver cette musculature depuis ses années armée et police. Puis il me montra ma grande chambre. La bouche légèrement entrouverte depuis le début de la visite tant j’étais impressionné et intimidé par la beauté des lieux, je pénétrai à l’intérieur et déposai à son ordre mon sac au pied du lit, avant qu’il ne prépare le dîner. Puis je tournai la tête vers la grande fenêtre et m’approchai de celle-ci afin d’observer avec stupeur la beauté du paysage nocturne. Je répondis d’un simple hochement de tête pour lui faire signe que j’étais d’accord et que j’allais le rejoindre dans quelques minutes. Avant de s’éclipser pour redescendre au rez-de-chaussée pour préparer à manger, il ajouta que si j’avais besoin de quoi que ce soit, je n’avais qu’à le lui demander car j’étais « ici chez moi ».

« Merci. » Lui répondis-je poliment, d’une petite voix tant j’étais absorbé par le paysage lunaire.

Je m’assis contre le rebord de la fenêtre, et me laissai aller à ma rêverie. La lune était grande et pleine, inondant le paysage de ses rayons mystérieux. D’ici, je pouvais aisément voir la mer et sa houle qui s’éclatait contre les rocher en un ressac majestueux. Si je tendais bien l’oreille, je pouvais presque l’entendre d’ici, même si le double vitrage empêchait mon ouïe pourtant aiguisée de bien la percevoir. Indéniablement, je repensais à Maman et toutes ces fois où nous nous étions promenés de nuit autour du lac qui longeait la forêt à la maison. Nous prenions toujours des gros plaids pour nous envelopper à l’intérieur et passer une bonne partie de la nuit à observer les étoiles. Alors je levai les yeux vers le ciel et découvris avec émerveillement la nuée de constellation qui le peuplait. A nouveau, je sentis une larme couler le long de ma joue pour terminer sa chute sur le rebord large de la fenêtre sur lequel j’étais assis. Tout à coup, la voix de Sasha me sortit de ma rêverie, et je frottai aussitôt mes yeux pour cacher mes pleurs silencieux. Je toussotai légèrement et me redressai avant de prendre plusieurs inspirations pour retrouver toute ma contenance. Je descendis les marches du grand escalier, et le rejoins dans la cuisine où Chiffon s’était roulé en boule pour pouvoir s’endormir dans un coin près de sa gamelle vide à présent. Mon assiette était posée sur la table, et je pris place à sa demande. L’odeur qui provenait du gratin était alléchante et éveillait mes papilles, pourtant je ne pus me résoudre à prendre la fourchette pour en prendre une bouchée. Non, avant cela quelque chose me torturait beaucoup trop l’esprit depuis que j’eus repensé à Maman. Je sentis ma gorge se nouer et, sans quitter de mes yeux le plat, je dis à l’ancien flic d’une voix brisée :

« Tu sais Sasha, je ne suis pas quelqu’un de bien. Au contraire même, alors tu ne devrais pas m’aider. J’ai fait quelque chose d’horrible que je ne pourrai jamais me pardonner… Je te demande pardon pour ne pas t’en avoir parlé plus tôt mais je veux que tu saches avant de me mettre dehors que… si Maman et David, mon beau-père, sont morts, c’est… c’est à cause de moi… » Lui dis-je en sentant mes yeux me brûler.

J’avais beau avoir l’air innocent… je n’étais rien de plus qu’un meurtrier à mes yeux, même si tous ceux qui m’avaient pris en charge avaient prétendu le contraire. Alors oui, c’était un accident. Mais accident qui n’aurait jamais eu lieu si je n’avais pas fugué en leur balançant avant cela des mots si horribles en plein visage.


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Dernière édition par Joshua Landers le Dim 2 Juil - 20:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] (#)   Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] - Page 2 EmptyVen 23 Juin - 13:42

Sasha n'avait pas mal pris la question du garçon, au contraire, ça l'avait fait rire plutôt qu'autre chose, bien qu'au fond, il souffrait encore beaucoup de ce divorce qui remontait à sept ans plus tôt.

" - Tu n'as pas à t'excuser, c'est ce qu'on appelle la vie, le bonheur va et vient. Mais merci pour tout ces compliments qui va me faire rougir !"

Et ce n'était pas totalement faux, malgré son apparence sereine, sûre de lui, Sasha n'était pas vraiment comme ça. Depuis son divorce, il était devenu quelqu'un de fragile qui manquait cruellement de confiance en lui. Il n'était pas habitué à ce que quelqu'un lui fasse de telles remarques, et il avait pris l'habitude de se dénigrer lui-même. La culpabilité de cette rupture le rongeait un peu plus chaque jour, et il ne cessait de s'en vouloir d'avoir laissé partir cette femme avec son meilleur ami de l'époque. Depuis, il n'avait plus eu de nouvelles.

L'italien alla ensuite donner à manger à l'animal de Joshua avant de revenir et visiblement de le tirer de sa rêverie. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres. Lui aussi passait ses soirées à regarder dehors, ce magnifique paysage qu'offrait sa villa, il ne se passait pas un jour où il regrettait de l'avoir acheté, jamais. Elle était tout simplement sublime, et ce n'était pas tant une question de bien matériel, c'est simplement que tous les éléments avaient été réunis pour faire de cette villa, le coup de coeur de cet homme. Ce silence qui permettait d'écouter le bruit des vagues se heurter aux rochers, le chant des oiseaux le matin au lever du soleil, en fin de journée le spectacle qu'offrait le coucher du soleil sur l'étendue aquatique. Que pouvait-il trouver de mieux ? C'était son petit paradis chez lui, loin de toute l'agitation du centre ville avec ces gens toujours pressés. Ici, le temps s'arrêtait et vivait au rythme de la nature.

Pensant que Joshua voudrait sans doute se débarrasser de son sac, il décida de l'emmener visiter les différentes pièces de la maison. D'abord en commençant par le rez-de-chaussée pour ensuite poursuivre à l'étage avec la chambre où il pourrait se reposer pendant la nuit. Une fois qu'ils avaient fait le tour, Sasha laissa alors le garçon découvrir sa chambre pendant que lui allait préparer le dîner. Il lui avait proposé un gratin de choux fleur, ce qui avait semblé lui convenir.

Alors une fois redescendu, il s'installa aux fourneaux, revêtu son tableau pour ne pas se tâcher puis, il s'attaqua à la préparation de son plat. Soit dit en passant, son plat favori, ou du moins, un de ses plats favoris. Les plats de ses origines italiennes restaient tout de même ceux qui obtenaient la première place. Lorsqu'il eut fini, il inséra le tout au four pour griller un peu. Il suffisait d'une dizaine de minutes avant que le plat ne soit prêt, et lorsque ce fut le cas, il appela le garçon afin qu'il vienne se restaurer. Entre temps, il avait mis le couvert et il avait également sorti une bouteille de soda pensant que ça plairait sans doute à Joshua. En vérité, il ne savait pas vraiment ce qu'aimait les enfants, alors il faisait de son mieux pour satisfaire l'appétit du garçonnet.

Mais au moment où il s'installa, Sasha perçu comme quelque chose qui n'allait pas. Il avait toujours eu un sixième sens qui lui permettait de déceler quand les gens allaient mal, il aurait bien voulu lui demander des précisions, mais il jugea ça trop indiscret pour le peu de temps depuis lequel il se connaissait. Mais c'était sans penser que Joshua allait se livrer lui-même à Sasha sans qu'il n'ai eu besoin de lui demander. Et la révélation qu'il venait de lui faire, lui rappelait grandement son passé à lui.

" - Pourquoi tu dis ça ? Tu sais parfois on pense que c'est de notre faute, on s'en rend malade alors qu'au fond, ce n'était qu'un simple concours de circonstances. La culpabilité est un sentiment qui fait très mal et qui empêche de faire beaucoup de choses après. Et à ton âge, tu n'as pas à porter un tel poids sur tes épaules. Si tu veux m'en parler, je t'écoute mais sache que je ne t'oblige à rien."

Il ignorait la raison pour laquelle Joshua semblait se sentir aussi coupable de la mort de ses parents, mais si c'était ce sentiment qui le rendait aujourd'hui si méfiant, alors il devait faire en sorte qu'il puisse oublier tout cela et passer à autre chose. Peut-être que consulter des spécialites lui ferait du bien. Enfin, il se revoyait lui lorsqu'on l'avait contraint à consulter, il passait ses séances à dessiner des choses assez sombres, tout en rapport avec la mort ou la violence. Ça ne l'avait pas aidé des tonnes d'aller voir un spécialiste, alors c'était peut-être pareil pour lui.
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MessageSujet: Re: Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] (#)   Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] - Page 2 EmptyVen 23 Juin - 18:15

Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found



Je regardais la mer s’agiter sous l’effet de la pleine lune. Il est vrai que cette dernière avait toujours son ascendance sur les océans et les marais, et cette nuit ne faisait pas obstacle à la règle. La houle se défoulait pour venir s’écraser sur les rochers. On y voyait presque comme en plein jour et durant un instant je me sentis presque me détendre, me relaxer. Enfin ça ne fut que pour un cours moment, car très vite le visage de ma mère, de David et de Papa vinrent embrumer mon esprit déjà si tourmenté. Je n’arrivais pas à penser à eux de façon sereine, leur perte étant trop proche ou incertaine concernant mon père. Je lâchais un profond soupir, avant d’entendre Sasha m’appeler. Je me rendis compte que j’avais gardé nos deux vestes sur moi, sans pour autant avoir trop chaud. Tellement d’évènements s’étaient passés cette nuit que mon corps ne savait plus lui-même où il en était. Je retirai donc sa veste puis la mienne, posai cette dernière sur mon lit avant de sortir de la chambre qu’il m’avait passé, et de me diriger vers la sienne pour poser sa propre veste, soigneusement pliée au bord du lit. Puis je descendis les marches des escaliers pour me rendre dans la cuisine où Chiffon s’était bien sagement endormi dans un angle de la pièce, près de la gamelle.
Sasha me fit signe de m’assoir et je m’exécutai, pouvant sentir alors la délicieuse de ce plat aux choux-fleur gratiné. Seulement mon estomac s’était noué par des pensées morbides et angoissantes desquelles je ne parvenais pas à me détacher. Pris d’un nouvel et terrible élan de remords qui ne me quittait jamais et me pourrissait la vie depuis des mois, plus exactement depuis la mort de Maman et de David, je ne parvenais tout bonnement plus à garder ce lourd secret pour moi. Il m’étranglait, m’asphyxiait, et me tuait lentement mais sûrement. Allais-je à nouveau attenter à ma vie à cause de cela ? Honnêtement oui, il y avait de très grands risques. Leur mort sur ma conscience s’ajoutait à des années de malheur dues aux multiples harcèlements physiques et moraux auxquels je devais faire face sans broncher. Oui, mais accuser le coup et serrer les dents pour se taire avait un prix, et celui-ci devenait chaque jour plus lourd à payer. Alors, tout à coup, je dis à Sasha qu’il ne devait pas me venir en aide car je ne le méritais pas. J’étais un monstre abject empreint d’égoïsme, et ça, je ne m’en remettrai jamais.
Ne comprenant pas le pourquoi de telles paroles, Sasha me fit un beau discours sur le fait que des fois l’on pouvait s’accuser des pires choses sans pourtant être coupable de celles-ci. Mais je n’y croyais pas. Une chose était certaine en revanche : j’étais d’accord avec lui sur le fait que porter un tel point sur mes épaules était invivable, cependant à n’importe quel âge que cela puisse être. A nouveau, des larmes perlèrent au creux de mes yeux, et je m’efforçai de les contenir. Moi qui ne pleurait jamais devant personne et quand bien même il m’eut dit qu’il n’y avait aucune honte à pleurer, cela faisait la seconde fois cette soirée que cela m’arrivait. Même devant Maman je ne pleurais jamais, mais ça c’était pour ne pas l’inquiéter.
Je pris une profonde inspiration et fixai mon plat sans y prêter attention. Mon regard était vitreux, tant j’étais perdu dans mes pensées et semblais toujours à cet instant être dépossédé de mon corps au profil d’un refuge dans mon esprit malheureux et torturé. Je déglutis avec peine, pris le verre de soda en face de moi et en bus une légère gorgée pour tenter de reprendre possession au moins de ma voix. Mais celle-ci se mit à trembler lorsque je lui avouais enfin ce qui me faisait tant souffrir.

« Quand Papa a disparu il y a cinq ans, Maman a décidé de refaire sa vie avec David. Je ne l’ai jamais accepté car j’ai été trop égoïste pour pouvoir accepter le fait qu’elle ait pu refaire sa vie. Ma vie au collège était un enfer, et quand j’ai eu treize ans j’ai… j’ai essayé de me suicider. Et David m’a sauvé en me promettant que cela resterait entre lui et moi pour la préserver. Seulement bah j’ai continué à le haïr. Déjà parce qu’il m’avait sauvé et que je ne le voulais pas, et parce que… il y a un mois et demi, presque deux maintenant, il a demandé Maman en mariage. Je n’ai jamais été aussi furieux de toute ma vie… J’ai crié contre eux alors que je n’avais jamais fait cela de toute ma vie. Et puis je suis parti en courant de la maison. Je n’ai rien pris, pas même Chiffon. J’ai courus et me suis enfoncé dans la forêt. Je les entendais crier mon nom, mais je ne me retournai pas. Ça a duré toute la nuit, avant qu’enfin, le lendemain matin, je ne décide de rentrer. »

A cet instant, ma voix se brisa et je fondis en larmes.

« Il y avait plein de voitures devant chez nous quand je suis arrivé. Il y avait la police et plein d’autres personnes qui inspectaient les lieux et qui attendaient mon retard. Et lorsque je suis arrivé, ils m’ont dit que… Ils m’ont dit que David et Maman avaient eu un accident de voiture. En reconsidérant les faits, ils en ont déduit que, pris de panique, ils sont parti en voiture à ma recherche, et, affolés, ils ont pris le virage trop rapidement. C’est de ma faute s’ils sont morts, Sasha ! C’est de ma faute !!! »

M’écriais-je alors que je sentais le malaise me gagnait. La tête me tournait et j’eus brusquement l’envie de vomir. Le reste, je ne m’en souviens pas. Tout ce dont je me rappelle, c’est de la voix de Sasha qui prononçait mon nom. Alors j’ouvris les yeux, lentement, ayant brusquement très mal à la tête. Dans mon malaise, j’avais dû me cogner la tête en tombant, tant la pression éprouvée lorsque j’eus raconté mon récit était forte.


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MessageSujet: Re: Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] (#)   Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] - Page 2 EmptyDim 25 Juin - 14:45

Sasha n'invitait quasiment jamais personne chez lui, non pas qu'il était égoïste, simplement, il n'avait pas spécialement beaucoup d'amis pour pouvoir faire une bonne bouffe entre potes chez lui. Du coup, en dehors d'une ou deux personnes, il y avait personne qui avait franchi le seuil de sa villa, pas même une femme. Et si jamais une femme franchissait la porte de chez lui, alors c'est très certainement qu'il était prêt à aller plus loin avec cette même femme.

Cependant, il savait que beaucoup de personnes aimeraient cette vue dont il bénéficiait et c'est pour ça qu'il était fier de l'avoir acheté. Parfois il faisait comme Joshua, il pouvait se perdre pendant des heures devant les dessins que faisaient la mer. Il allait parfois faire quelques longueurs dans sa piscine avant de s'installer au bord de celle-ci et de regarder la mer et d'écouter ce son apaisant qu'elle émettait. C'est aussi pour cette raison que Sasha avait laissé le garçon seul, pour qu'il puisse profiter de cette vue, et qu'il puisse se détendre et penser à autre chose, mais c'était sans se doute de la suite de la soirée.

Une fois le repas prêt, il appela le jeune garçon pour qu'il puisse manger à sa faim pour ensuite aller se reposer. Mais c'est à ce même moment que Joshua se décida pour lui révéler qu'il était responsable de la mort de ses parents. Au début, il se dit qu'il avait pris ce poids sur ses épaules alors qu'il ne lui appartenait pas. Mais alors qu'il essaya une nouvelle fois de le rassurer, c'est presque si le garçon cria sur lui. Cependant, il l'écouta avec grande attention. Et son histoire le toucha, qui pouvait y rester insensible ? Hormis pour une personne sans coeur évidemment.

" - Ce n'est pas de ta faute, c'est un simple concours de circonstances. Certes ils sont partis te chercher, mais on ne sait jamais quand est-ce que la mort vienne nous chercher. On peut mourir du jour au lendemain Joshua, ne te sens pas responsable de ce qui s'est passé."

Il voulait se montrer rassurant et pourtant, il avait l'impression que ça avait échoué. Il s'apprêtait à renchérir lorsque soudain le petit garçon se cogna la tête contre la table et tomba inconscient sur le sol. Inquiet pour Joshua, Sasha ne mit pas plus longtemps à le soulever afin d'aller l'allonger sur le lit de la chambre qui lui avait donné. Bien évidemment qu'il était un peu terrifié de la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux et il n'avait pas vraiment le manuel d'utilisation du père qui doit s'occuper de son fils, alors il faisait du mieux qu'il pouvait.

Il le laissa quelques secondes avant de revenir dans la chambre avec un gant imprégné d'eau fraîche qui lui passa sur le visage. Il s'assura ensuite que la blessure de sa tête ne serait qu'une vilaine bosse et que ce n'était pas une plaie ouverte. À son plus soulagement, il n'avait rien. Parce que même s'il était prêt à tout pour ce garçon, il se voyait mal l'emmener à l'hôpital et se présenter comme son père pour espérer avoir une chance de pouvoir rester auprès de lui. Il remplit un verre d'eau qu'il posa sur la table de nuit avant de finalement descendre rapidement pour mettre les assiettes, pleines, dans le four. Le repas était clairement le dernier de ses soucis actuellement, seul lui importait l'état de Joshua.

Puis soudain, il ouvrit les yeux, Sasha à ses côtés était resté auprès de lui.

" - Je pense que tu ferais mieux de dormir Josh, cette soirée a été éprouvante et tu as besoin de repos, surtout après ta chute."

Ce que ne lui dit pas l'italien c'est qu'il ne comptait pas aller dormir bien sagement dans sa chambre, il allait rester là pour le surveiller, s'assurer que tout irait bien, et s'il avait besoin de quelque chose, alors il serait là pour le lui donner.
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MessageSujet: Re: Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] (#)   Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] - Page 2 EmptyDim 25 Juin - 22:57

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Les paroles de Sasha me provenaient de plus en plus comme dans un écho. J’eus tout juste le temps de hocher la tête lorsqu’il me dit que l’on pouvait mourir à tout moment et que je n’étais pas responsable du choix de la grande Faucheuse de venir les chercher si tôt. J’avais mal à la tête et sentait mon estomac se retourner. Au début, je crus que j’allais vomir, mais très vite de nouvelles sensations m’assaillirent. Ma tête devint de plus en plus lourde, comme si elle était faite de pierres. Je ne sentais en revanche plus mon corps, engourdis, et m’effondrai tout à coup. Ma tête heurta l’angle de la table, mais je ne sentis rien, aucune douleur. Profondément évanoui, je ne réalisai pas que l’Italien m’avait à nouveau pris dans ses bras pour me porter jusqu’à la chambre qu’il m’avait passée pour cette nuit. Allongé sur le lit, j’ignorais combien de temps je demeurais dans les pommes. Ce fut petit à petit la sensation de quelque chose de frais que l’on tamponnait sur mon visage qui me réveilla. Confus, je demandai d’une voix faible, les yeux encore fermés :

« Qu… qu’est-ce qu’il s’est passé ? »

J’ouvris peu à peu les yeux et mon regard bleu ciel se posa sur Sasha qui avait un gant à la main. Aussitôt je posai ma main sur mon front, plissant les yeux à la vive douleur que je ressentais, témoin de la blessure que je m’étais faite en me cognant avant de tomber de ma chaise pour m’écrouler au sol. Je hochai péniblement la tête lorsqu’il me répondit qu’il fallait que je dorme tant la soirée avait été éprouvante. Et c’est vrai qu’elle l’avait été. D’abord, il y eu cette rencontre inattendue qui m’avait effrayé tant j’avais cru que cet homme allait ou bien me kidnapper, ou bien me tuer, voir d’autres sentences inimaginables que l’on avait pourtant l’habitude de voir dans les journaux.
Je fermai à nouveau les yeux et lâchai un soupir. Je sentis quelque chose sauter sur le lit et se blottir contre moi. Les paupières closes, je posais ma main sur mon chien qui était venu me réconforter, et pris de l’autre main celle de Sasha. Tournant inconsciemment la tête vers lui, je m’endormis en un temps record, des images inondant mon cerveau à la manière d’une cascade inépuisable. Très vite, je me revis chez moi, dans ma première maison à New York. Une voiture venait de se garer dehors, devant elle, et je restai chaudement dans mon lit, profitant de cette matinée pour bien me reposer. Un homme entra dans le salon et aussitôt ma mère couru vers lui et l’embrassa, avant que l’homme en uniforme militaire ne la quitte, un immense sourire aux lèvres, pour monter l’escalier et se rendre dans ma chambre. Là, il me pris doucement la main, et murmura à mon oreille :

« Josh ? Il est l’heure de se lever. »

Aussitôt entendis-je le son de sa voix que mes yeux s’ouvrirent en grand et que je sautai au cou de mon père qui avait le visage…. De Sasha ? Car la vérité ce soir c’était que si mon cerveau avait confondu les deux hommes, c’était parce que l’ancien flic c’était occupé de moi comme jamais personne ne l’avait fait avant. Oh, David avait bien essayé, lui, mais je ne lui avais jamais laissé l’opportunité de « prendre sa place », entre guillemets. Sasha, lui n’avait pas eu à le faire. Il avait agi ce soir comme Papa l’aurait fait : en prenant en compte ce que je ressentais, en sachant appréhender et concilier avec mes peurs et mes angoisses et en parvenant à me rassurer. J’espérais du plus profondément de mon être que Sasha ne disparaitrait pas du jour au lendemain de ma vie. Oui, je priais pour cela dans mes rêves les plus fous, espérant qu’il ne se détacherait pas bien vite de moi, une fois qu’il m’aurait « largué » chez les Berenson, demain à la première heure. Après tout, c’était bien le risque, non ? Pourquoi s’attacherait-il à un adolescent comme moi, parfaitement inintéressant et risible ? Personne ne m’attachait d’importance, j’étais un moins que rien et n’avais aucune capacité, malgré ce qu’il ait pu dire… et malgré que j’avais besoin de le croire. Je voulais qu’il me prouve que, de nous quatre avec mes parents et David, ça n’était pas moi qui aurait dû mourir à leur place.
La nuit passa ainsi et je me levai aux aurores, alors que les premiers rayons du soleil levant caressaient mes paupières closes, dessinant derrière elles des ombres dorées. J’ouvris péniblement les yeux, et tournai la tête vers Sasha qui semblait m’avoir veillé toute la nuit. Cette délicate attention m’allant droit au cœur, je bougeai doucement pour ne pas le réveiller, lui qui s’était endormi dans le fauteuil à côté de moi, sa main toujours dans la mienne. J’avais envie de le remercier, mais à ma manière. Me redressant silencieusement, je passai ma main sur la bosse que je m’étais faite en tombant cette nuit dans les vapes, et qui me faisait encore bien mal. J’enfilai mes converses noires et blanches, et sortis de la chambre pour descendre dans la cuisine. Je passai une main dans mes cheveux bruns, embarrassé. Etait-ce une bonne idée… ? Je pensais que oui, mais j’avais peur qu’il prenne mal l’idée que je fouille dans son frigo. D’un autre côté… Bon, allez. J’essayais. Je sortis des œufs, du lait, de la farine et d’autres ingrédients, et me lançai dans la préparation de pancakes, exactement comme Maman m’avait appris à les faire. Je ne savais pas s’ils avaient l’habitude d’en manger en Nouvelle-Zélande, mais chez moi en tout cas, aux Etats-Unis, c’était le rituel du matin. J’allumai une plaque électrique, pris une poêle dans son placard et commençait à les faire chauffer. L’odeur réveilla Chiffon que j’entendis aboyer et descendre à tout va les escaliers pour me rejoindre. Quelques secondes à peine, ce fut Sasha qui arriva, la mine encore un peu ensuquée, et je lui dis dans un sourire gêné :

« Excuse-moi, je ne voulais pas fouiller mais… je me suis dit que tu aurais peut-être faim, et puis… c’était pour te remercier de tout ce que tu as fait pour moi. Voilà… » Lui dis-je, ayant peur de l’avoir importuné dans ce qui m’avait semblé être pourtant, au départ, une bonne idée.

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MessageSujet: Re: Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] (#)   Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] - Page 2 EmptyMar 27 Juin - 0:28

Sur le coup, bien évidemment que le jeune homme avait paniqué en voyant Joshua ainsi. C'était toujours impressionnant de voir une personne tombée devant soi et être impuissant. Il avait fait du mieux qu'il avait pu en portant le garçon pour le déposer délicatement sur son lit. Ensuite, il avait placé un gant imbibé d'eau fraîche en espérant que ça le fasse réagir et ce fut chose faite. Doucement, le garçon ouvrit les yeux en demandant à Sasha ce qui venait de se passer.

" - Tu me parlais de tes parents, que c'était de ta faute s'ils étaient décédés et ensuite, tu t'es un peu énervé et tu es tombé dans les pommes. Tu t'es cogné la tête en tombant mais rien de grave, ce n'est pas ouvert, tu auras juste un bon mal de tête et une bosse d'ici demain. En attendant dors."

Une fois qu'il lui avait expliqué ce qui s'était passé, le petit garçon sembla se détendre. Quelques instants plus tard, son chien vient s'installer en boule à ses côtés. Sasha de son côté, retira le gant pour le rincer puis il retourna s'asseoir dans le fauteuil auprès de Joshua pour s'assurer que tout allait bien. Sa main dans la sienne, il regarda le garçon s'endormir et plonger dans un sommeil qui semblait profond.

De son côté, il commençait progressivement à sentir le sommeil le gagner, mais il lutta pour rester éveillé et le surveiller si jamais ça n'allait pas durant la nuit. Du moins, c'est ce qu'il fit durant une ou deux heures, avant de s'endormir lamentablement dans le fauteuil auprès de Joshua. Il lui semblait pourtant n'avoir dormi que quelques minutes, mais en ouvrant les yeux, il se rendit compte que non seulement, le jour était levé et qu'il avait dormi plusieurs heures. Son regard se posa alors immédiatement sur le lit vide devant lui. Pris de panique, il commença à chercher Joshua, peut-être qu'il avait profité du fait que Sasha s'était endormi pour quitter la villa en douce et partir à l'aéroport comme il le voulait la veille. Puis il entendit des bruits au rez-de-chaussée. Des casseroles, des bruits de couverts.

Il se frotta les yeux essayant tant bien que mal d'émerger, puis il descendit, sa chemise à moitié ouverte, laissant apparaître le haut de son torse, quant à ses cheveux, ils étaient en pagaille. C'est là qu'il vit le garçon en train de s'activer aux fourneaux. Un sourire se dessina sur ses lèvres avant que Joshua n'essaye de se justifier.

" - Personne n'a jamais cuisiner pour moi alors tu sais, ça me fait plaisir. Et puis, merci aussi d'être resté, parce que tu aurais pu t'enfuir mais tu es resté ici."

En réalité, il ne s'y attendait pas à ce qu'il reste chez lui, ça n'avait pas été trop dur de le convaincre de rester coucher chez lui et d'aviser après une bonne nuit de sommeil.

" - Tu n'as pas trop mal à la tête ?"

Après le coup qu'il s'était pris la veille, ça ne serait pas étonnant. Sasha pourrait toujours lui fournir un médicament pour calmer la douleur ou même de la pommade, mais dans les cheveux, c'est toujours moins pratique. Regardant le garçon faire, il finit par se décider à mettre la table pour leur permettre de manger correctement. Deux assiettes, des couverts ainsi que deux verres.

" - T'es plutôt jus d'orange ou jus de pomme le matin ?"

Peut-être même qu'il ne buvait rien le matin. Sasha lui, n'était pas un habitué du petit déjeuner. S'il avait le temps il lui arrivait de manger un vrai petit déjeuner, sinon un simple fruit faisait l'affaire !

En repensant à son intention, bien évidemment que Sasha aurait pu ne pas apprécier qu'on est fouillé dans ses placards, dans sa maison, chez lui. Mais il n'avait rien à cacher, sauf peut-être dans sa chambre où il gardait une photo de son ex-femme et lui à l'époque où ils étaient encore heureux. Il n'avait pas pour habitude de la laisser aux yeux de tout le monde, alors il l'avait déposé dans sa chambre, histoire de ne pas oublier cet amour qu'il a connu et qu'il avait tant espéré reconquérir fut un temps.
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MessageSujet: Re: Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] (#)   Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] - Page 2 EmptyMer 28 Juin - 22:33

Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found



Lorsque Sasha arriva dans la cuisine, il me remercia pour deux choses : que quelqu’un lui ait préparé pour la première fois son petit-déjeuner, et pour ne pas m’être enfui. Je haussai les épaules, et lui répondis tout simplement en me reconcentrant sur les pancakes que je disposai dans une assiette :

« C’est normal, après tout ce que tu as fait pour moi je n’allais pas partir comme un voleur. » Lui dis-je.

Une fois que toute la pâte fut passée et les pancakes cuits, je posai l’assiette sur la table et lui dis :

« Et voilà. J’espère que ça te plaira. C’est Maman qui m’a appris à les faire. Enfin, avait appris… » Me corrigeai-je.

Nous nous assîmes à table, et Sasha me demanda si je n’avais pas trop mal à la tête.

« Honnêtement j’ai connu mieux, je l’admets. J’ai l’impression d’avoir un casque lourd à la place du crâne. » Lui dis-je en passant ma main sur ma bosse, grimaçant lorsque je l’effleurai.

Sasha prit deux assiettes, deux verres et les couverts qui allaient avec pour les disposer sur la table, ce que je n’avais pas osé faire. Après tout c’était bien normal, je n’étais pas chez moi. J’avais déjà osé faire ces pancakes ce qui, a posteriori, m’avait énormément gêné, alors je n’allais pas en plus me permettre de fouiller dans ces placards, même pour lui faire davantage plaisir. Je ne savais pas comment il réagirait, et puis je n’étais pas comme cela, de toute manière. Et honnêtement, je n’aurais pas spécialement aimé qu’on le fasse chez moi.
Je servis l’ancien Marine, et celui-ci me demanda quel jus je préférai.

« Je prendrai le même que toi. Pas la peine d’entamer une bouteille pour moi. » Lui répondis-je poliment.

Dès qu’il fut tourné de profil, je ne pus m’empêcher de le regarder, lui et sa chemise ouverte et ses cheveux en bataille. C’est vrai qu’il est vraiment très beau, songeai-je, non sans rougir légèrement. Aussitôt je détournai le regard vers mon assiette, préférant étouffer dans l’œuf ce genre de pensées. Comment peut-on être hétéro et penser à ce genre de choses, franchement ? Je ne voyais pas. Depuis l’âge de dix ans, je me posai de plus en plus la question, là où je pensais qu’avant, éprouver ce genre de sentiments était normal. Mais à vrai dire, ce fut les dires de ma mère qui, un jour, me mire la puce à l’oreille. Papa était arrivé de mission depuis deux ou trois jours, je ne m’en souviens pas bien, et Maman et lui me racontaient quelques anecdotes sur ma petite vie alors que nous fêtions mon dixième anniversaire. Attablés tous les trois autour d’un gâteau décoré en pâte à sucre façon masque de Spider Man par Maman, elle me servit une part alors que nous rigolions tous les bêtises que j’avais pu dire et faire lorsque j’étais tout jeune. C’est là qu’elle prononça ces paroles qui aujourd’hui me troublent encore, là où eux trouvaient cela tout-à-fait innocent.

« Oh, et tu te souviens chéri ? Il avait cinq ans je crois, et Josh tu avais une maîtresse très belle dont tous les petits garçons de ton école étaient amoureux. Elle était vraiment très gentille, Vanessa s’appelait-elle, je crois. Bref. Et elle t’a-do-rait ! Elle disait que c’était toi son petit garçon préféré lorsque les autres avaient le dos tourné, parce que tu étais le plus sage et que tu avais les plus beaux yeux qu’elle n’ait jamais vue. Tu lui as alors demandé si tu devais te marier avec elle, et elle a demandé si tu aimerais que ça soit le cas. Là, tu lui as répondu non parce que tu préférais le jeune monsieur de la cantine ! » M’avait-elle expliquée alors que tous deux éclatés de rire.

Depuis ce jour, je me suis posé des questions sur mon orientation sexuelle. Etait-ce normal que même si jeune, à l’âge où seule la raison parle, je puisse trouver les garçons plus attirants que les filles ? Je n’avais jamais eu de petites copines, ni de petits copains bien entendu, mais jamais plus depuis je ne pus trouver le sommeil lorsque cette question me revenait en mémoire.
Alors pour penser sitôt à autre chose, je demandai à Sasha qui s’était installé en face de moi et qui mangeait avec bon appétit :

« Ce… ça va ? Tu trouves ça bon ? Je ne les ai pas trop ratés ? Vous en mangez ici, en Nouvelle-Zélande ? Je ne sais pas trop si ça se fait ou pas. » Lui dis-je, embarrassé, évitant de croiser son regard ou bien ne serait-ce même que de poser les yeux sur lui, ce qui pourrait m’embarrasser.


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MessageSujet: Re: Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] (#)   Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] - Page 2 EmptyJeu 29 Juin - 12:40

Il est vrai qu'à ses yeux c'était normal que le garçon ne soit pas parti, mais il n'était pas dans son esprit, et par conséquent, il lui était reconnaissant d'être resté, et d'avoir en plus préparé le petit déjeuner pour deux personnes.

En apparence Joshua paraît être un garçon tout à fait banal, mais à l'intérieur, Sasha sait parfaitement qu'il cache des qualités extraordinaires, seulement il faudrait qu'il en ai conscience, et il s'en empêche tout seul. Comme s'il avait besoin de se dénigrer, de se rabaisser et de se prouver qu'il n'était rien, qu'il n'était pas à la hauteur, alors que c'est totalement le contraire. Il a besoin d'être soutenu pour avancer, et il se portait volontaire pour que ce garçon puisse enfin être heureux en étant lui-même tout simplement.

Après avoir mis le couvert, le jeune homme attendait patiemment que Josh est terminé sa cuisine et qu'ils puissent manger ensemble. Lorsque ce fut le cas, il prit place et commença à déguster le petit déjeuner préparé avec soin par le jeune garçon qu'il avait hébergé pour la nuit. Il avait ensuite demandé à Joshua ce qu'il prenait au petit déjeuner comme jus de fruit, peut-être même qu'il n'en prenait pas, alors lorsqu'il lui dit qu'il prendrait la même chose, il se contenta de lui servir un verre de jus d'orange. C'était son jus préféré, il pourrait se nourrir uniquement de ça tellement il aimait en boire.

Pendant ce temps, un silence se fit entendre, l'un comme l'autre était plongé dans son petit déjeuner, et peut-être même dans ses pensées. En tout cas, c'est ce qu'avait l'impression Sasha lorsqu'il posa son regard sur Joshua. Il semblait perdu dans un quelconque labyrinthe de pensées, et l'italien n'eut pas le courage de l'en sortir. Ainsi, lorsque leurs regards se croisa, Sasha jugea bon de lui adresser un sourire, comme pour le rassurer de quelque chose qui semblait le préoccuper, mais il ignorait quoi.

Ce fut Joshua qui brisa ce silence installé pour demander à Sasha s'il aimait ce qu'il avait préparé. Avec un large sourire, l'italien s'empressa de lui répondre.

" - Ils sont délicieux, tu veux même que je te dise quelque chose ? C'est la première fois que j'en mange. Quant à ta question, je serai bien incapable de te répondre, je suis ici depuis sept ans, mais je ne suis pas vraiment un gars du pays. Je viens d'Italie et là-bas, les pancakes ça n'existe pas vraiment. Je suis habitué à mes petites habitudes de mon pays natal pour ce qui est des repas, même si je ne suis jamais contre découvrir des spécialités locales !"

Sasha était fier de ses origines, il aimait cuisiner des repas italiens et il ne s'en lasserai jamais, ce sont ses origines, ses racines. Après, il n'est pas pour autant réticent, il s'intègre dans la communauté en ville, mais chez lui, il reprend rapidement ses petites habitudes.

" - Sinon tu as bien dormi cette nuit ? Tu sais qu'il faudrait qu'on discute des Berenson ce matin.. Il faut que je les appelle pour les prévenir que tu es en sécurité au moins."

Sasha avait conscience qu'aborder ce sujet n'apporterai sans doute rien de bon, à part peut-être braquer Joshua et qu'il ne lui adresse plus la parole, ou bien qu'il parte en courant de chez lui. C'était des possibilités, mais il espérait fortement qu'aucune de ces deux ne seront la bonne, que Joshua allait se comporter comme un adulte et faire face au sujet sérieux qu'était sa famille d'accueil.
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MessageSujet: Re: Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] (#)   Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] - Page 2 EmptyVen 30 Juin - 17:25

Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found



Je n’arrêtais pas de penser, de réfléchir quant à mon identité, ce que j’étais réellement sexuellement parlant. C’était l’une de ces éternelles préoccupations dont je ne parvenais jamais à me détourner, et qui m’obsédait à un point tel qu’elle me rendait malade. Le problème, c’est que je ne trouverai jamais de réponses si je n’étais pas confronté. Temps que je n’aurai pas trouvé de personne qui me plaira réellement, au-delà de la sphère physique mais réellement sentimentale, je ne saurai pas. Temps que je ne tomberai pas amoureux plus que de me dire « tiens, il/elle est mignon(ne) », j’ignorerai si je suis hétéro ou si je suis gay. Ou bien bisexuel, ce qui est tout-à-fait possible aussi, mais honnêtement jusqu’à présent, je n’ai jamais été attiré par aucune fille, même à la télévision. Elles me laissent toutes indifférentes. Ou bien n’ai-je pas trouvé la bonne, ou bien je viens enfin à l’instant de lever le rideau sur le mystère qui m’assiège. Mais pour le moment, je refusais de penser outre mesure à cela. Il fallait que je m’arrête de cogiter, et que je passe à l’action. Il y avait encore tant de choses à faire pour aujourd’hui.
Je relevai le menton vers Sasha pour briser ce silence assourdissant, moi qui avais pourtant toujours préféré demeurer muet. A cet instant, je ne le pouvais pas. Il fallait que je me vide la tête et que je pense à autre chose qu’à cette éternelle préoccupation de savoir ce que j’étais. Je lui demandai alors comment il trouvait mes pancakes, s’ils étaient ou non à son goût, et si c’était un petit-déjeuner récurant en Nouvelle-Zélande. A ma plus grande surprise, il m’annonça que c’était la toute première fois qu’il en mangeait, ce qui me fit hausser les sourcils de surprise. Il m’expliqua que s’il les trouvait délicieux, ça n’était pourtant pas la spécialité qui faisait monnaie courante dans son pays qu’était l’Italie. Il n’était arrivé ici que depuis sept ans.

« Ah c’est ça, ton accent… » Lui dis-je dans l’ombre d’un sourire, moi qui n’avait plus le cœur à la fête. Si tant est que je l’ai déjà eu.

« Chez moi, c’est bacon grillé, œufs brouillés et pancakes. Pas vraiment diététique, je suppose, mais je ne suis pas encore devenu obèse c’est alors que ça doit aller. » Plaisantais-je en souriant légèrement plus.

Ça, pour ne pas être obèse, je ne l’étais pas. Très loin de là même. Puis Sasha me demanda si j’avais bien dormi cette nuit, avant d’aborder le sujet des Berenson. Il me dit qu’il fallait au moins qu’il leur téléphone pour les avertir que j’étais sain et sauf et non pas chez un demeuré mental. Quoique temps qu’ils ne me verraient pas véritablement, je me doutais qu’ils s’inquièteraient sérieusement. Enfin… d’un autre côté pourquoi s’inquièteraient-ils ? Ils ne me connaissent pas encore et je n’étais pas quelqu’un d’attachant, à mes yeux du moins. Je reposai ma fourchette en lâchant un léger soupir, m’adossant nonchalamment au dossier de ma chaise. Je réfléchis quelques instants, puis haussai les épaules.

« Ouais, je… je suppose qu’on n’a pas le choix de toute façon. Et puis si je reste ici, ce que je n’avais pas l’intention de faire rassure-toi, ils vont avoir des soucis avec les services sociaux, et toi aussi surtout. Même si avant tu étais dans la police. Et puis… prendre l’avion pour rentrer serait débile. Tu m’as malheureusement convaincu de cela hier soir. Même si je m’en doutais, j’étais tellement aveuglé par ma tristesse que je me fichais de ce qui pourrait bien m’arriver… » Lui expliquai-je.

« En fait, c’est juste que j’ai tellement peur de ma nouvelle vie ici, de fonder mes espoirs sur un nouveau départ qui s’avèrerait être décevant. Je pense au lycée en parlant de cela. Les Berenson, eux, sont vraiment très gentils, mais je n’ai pas osé parler aux autres résidants chez eux, et j’ai peur que l’on ne me maltraite encore quand je serai aux études. C’est même une certitude en fait, c’est partout pareil de toute façon… »

La fuite était la seule alternative que j’avais trouvée au suicide en fait. Mais ça, je n’osais pas le lui dire, bien entendu. J’ignore si son instinct de flic le pressentirait, mais j’avais peur d’essuyer de nouvelles maltraitances, sans ne plus avoir le soutien au moins de ma mère pour me réchauffer le cœur. Non, à présent je logeai chez des inconnus, et la seule trace de familiarité que j’avais c’était mon chien. Il n’y avait qu’à lui que je pourrai parler, mais honnêtement ça ne serait pas suffisant. Comme toujours mon cerveau serait mon seul véritable foyer, mais qui sait combien celui-ci est le plus tortionnaire de tous…

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MessageSujet: Re: Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] (#)   Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] - Page 2 EmptySam 1 Juil - 15:32

Sasha était réellement reconnaissant envers le garçon de lui avoir préparé son petit déjeuner. Ça faisait toujours plaisir de se lever le matin, avec une odeur alléchante et puis, de se mettre les pieds sous la table parce que tout est déjà prêt non ? En tout cas, ce n'était pas tous les jours que quelqu'un se préoccupait de lui, alors ça faisait toujours plaisir, d'autant plus qu'il s'attendait vraiment à ce que Joshua soit parti lorsqu'il ouvrirait les yeux. C'était donc une double surprise que de le voir encore ici.

" - Et oui, c'est ça mon accent, maintenant tu sais d'où il vient. Ça fait pourtant pas mal d'années que j'ai quitté mon pays, mais l'accent lui reste."

Sasha n'était pas stupide, il savait ce qu'était des pancakes, il en avait déjà entendu parler, mais l'occasion ne s'était jamais présenté pour lui afin qu'il puisse goûter. Aujourd'hui, ça avait été l'occasion, et il ne regrettait pas d'en avoir mangé. C'était bon, certes il n'en mangerai sans doute pas tous les jours, mais de temps à autre ça pourrait lui faire du bien.

" - Tu viens d'où toi ? Et pour le côté obèse, tu as encore le temps ! Puis si jamais un jour tu prends trop de kilos, tu viendras me voir, on ira faire du sport ensemble !" fit-il en rigolant.

Est-ce qu'après tout ça Joshua aura encore envie de passer du temps avec lui ? Peut-être pas. Une fois qu'il sera retourné dans sa famille d'accueil, il oubliera peut-être aussi vite les promesses de Sasha, qu'il compte tenir bien évidemment. L'italien préférait ne pas y penser, en tout cas pas maintenant, il avait le garçon avec lui alors autant en profiter.

Il fut le temps où Sasha dû aborder le sujet qui fachait tant la veille, sa famille d'accueil. Il écouta alors le jeune garçon s'expliquer, lui dire ce qu'il ressentait au fond de lui, et il se sentait profondément touché par ce qu'il était en train de lui dire. Parce que la maltraitance, il connaît lui aussi, et pas qu'un peu, alors imaginer que quelqu'un puisse faire du mal à Joshua comme on a pu le faire souffrir lui étant enfant, c'était inconsiderable à ses yeux. Il devait agir. Oui mais comment ?

" - Avoir des soucis avec les services sociaux est la dernière chose qui me pose problème, ce qui m'importe c'est que tu sois bien là où tu es. Le reste tu n'as pas à t'en occuper, c'est des problèmes d'adultes."

Qu'est-ce que les services sociaux pourront lui reprocher ? Il a recueilli Joshua chez lui avant de le ramener chez sa famille d'accueil, il ne l'a pas kidnappé pour lui faire subir quelconque violence.

" - Est-ce que tu leur a déjà parlé de tout ça aux Berenson ? Je sais ce que c'est la maltraitance, sur ce sujet là je te comprends parfaitement.. Je l'ai aussi été, pas trop par les camarades de classe, mais par mon oncle.."

Pourquoi Sasha lui racontait une telle chose ? Peut-être parce qu'il voulait lui prouver que malgré ce qu'il avait pu subir étant plus jeune, aujourd'hui c'est devenu un homme qui a su faire son bout de chemin, et utiliser ses souffrances comme des forces pour avancer dans la vie.
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MessageSujet: Re: Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] (#)   Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] - Page 2 EmptySam 1 Juil - 17:43

Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found



Nous abordâmes le sujet de l’accent de Sasha. Il m’avoua être italien, et de ce fait je comprenais tout.

« C’est donc ça. »
Lui dis-je dans un petit sourire.

« Heureusement qu’il est resté, c’est super joli. On dirait que tu chantes quand tu parles. Il y a du rythme et les variations sont vraiment marquées, j’aime beaucoup. Ça doit être génial pour séduire les filles. » Plaisantais-je en riant légèrement.

Et pas que les filles… J’espérais qu’il le garderait au fil du temps, car c’était vraiment ravissant. Puis ce fut le tour des réciprocités. Après ma question, ce fut à son tour de me demander d’où je venais. Car même si je venais d’un pays anglophone, mon accent à moi était aussi présent. Moindre que l’accent italien, certes, mais présent tout de même.

« Etats-Unis. New York, plus précisément. » Lui répondis-je.

Et il goûtait l’une de nos meilleures spécialités, du moins à mon goût. J’avais toujours adoré les pancakes, soit au sirop d’érable, soit au Nutella. Il m’était des fois arrivé d’en prendre au beurre de cacahuète, mais ça n’était pas la majorité du temps, ce produit m’écœurant vite. Mais étant un inconditionnel du chocolat, c’était là la seule chose que j’aimais vraiment, même si je n’en abusais pas non plus. Si je détestais mon apparence chétive, je tenais néanmoins à ne pas être un jour en surcharge pondérale. Cependant Sasha me confirma que j’étais très loin de l’être, et me proposa de toute manière que, si je le devenais, je n’aurais qu’à venir faire du sport avec lui. Après tout, vu la salle de sport qu’il possédait et m’avait montré hier, je voulais bien croire que l’éliminerait vite les kilos superflus !

« Pourquoi pas ! Et puis même sans ça, ça ne me ferait pas mal de me muscler. Un peu pour devenir comme Arnold Schwarzenegger tu vois. Quand il était jeune il se faisait moquer et maltraiter, puis il a fait du sport comme un fou et maintenant on voit le résultat. Bon, moi je ne veux pas devenir bodybuilder, mais si je pouvais paraître moins chétif ça ne me ferait pas de mal. »

Mais reconsidérant ma requête, je me repris aussitôt :

« Enfin, si tu veux bien de moi ! Je ne veux pas être un boulet pour toi. Tu as déjà été tellement gentil avec moi, j’ai carrément l’impression d’abuser, là… » Lui dis-je en rougissant, fixant mon assiette d’un air gêné.

Et puis enfin, il aborda le sujet jusqu’alors tabou : mon retour chez les Berenson. Mais je ne pouvait que lui dire qu’il fallait que je rentre chez eux. Ma fugue n’avait été faite que par des motivations, au fond, stupides. Enfin, non. Stupides n’est pas le mot, car qu’y a-t-il de d’idiot à vouloir fuir les coups et les injures ? Qu’y a-t-il de mal à espérer vivre seul une vie plus douce, même si mon cerveau était peut-être le plus grand tortionnaire qu’il m’est était donné de connaître. Et lui, je le trainerais toute ma vie, à moins de trouver un véritable thérapeute qui pourrait m’aider. Mais depuis l’âge de quatre ans où j’ai été suivi, je n’en ai pas trouvé. Je ne dis pas qu’ils n’étaient pas bons, mais aucun ne m’a jamais véritablement aidé. La preuve… Sans être un thérapeute, la seule personne qui, pour le moment, m’était vraiment venue en aide c’était Sasha. Et je lui en serai éternellement reconnaissant. Alors je me confiais à lui, avec timidité, mais je le faisais. D’abord, je lui dis que je n’avais pas l’intention de lui causer d’ennuis, surtout auprès de ces rapaces de services sociaux. Mais là, en chevalier qu’il était, il me dit que ça n’était pas mon problème mais le sien, et que tout ce qu’il désirait c’était que je sois heureux et en sécurité là où je vivrai. Je relevai lentement mon regard vers lui, et le fixai intensément. Il était temps que je lui parle de la maltraitance que j’avais toujours subie et qui me hantait. J’avais tellement peur que les schémas habituels se reproduisent… Il me demanda si j’en avais déjà parlé aux Berenson, et se confia à son tour, à ma plus grande surprise. Surpris par le fait qu’il m’ait dit avoir subi des violences par son oncle, je ne sus quoi dire sur le moment. Un silence s’installa entre nous, que je rompis enfin au bout de quelques instants.

« Tu es tellement gentil… Comment a-t-on pu te faire du mal ? Ça ne devrait pas être permis… Et… tes parents n’ont rien faits ? Ou alors… tu les as perdus, comme moi ? » Lui demandais-je, avant de me reprendre aussitôt.

« Je te demande pardon, tout cela ne me regarde pas. Ne te sens pas obligé de me répondre, j’ai été impoli et je m’en excuse. » Lui dis-je, plus qu’embarrassé et cruellement honteux.

« Si je peux juste te poser une question, à laquelle je précise que tu n’es pas obligé de répondre… comment as-tu fait pour te défendre ? »


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Dernière édition par Joshua Landers le Dim 2 Juil - 20:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] (#)   Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] - Page 2 EmptyDim 2 Juil - 13:45

Sasha ne put s'empêcher de sourire aux paroles du garçon. Il est vrai que les hommes italiens sont réputés pour être de vrais dragueurs, machos et qui aiment beaucoup les femmes. Lui n'était pas comme ça. Certes il aimait les femmes, mais seulement pour les protéger, jamais pour les utiliser comme de simples objets pour un nuit.

" - Je suppose oui, j'ai jamais essayé à vrai dire.."

Malgré l'alliance qu'il portait encore à son doigt, Sasha était désormais seul, et il n'avait pas vraiment l'envie de retrouver une femme pour une histoire qui ne serait pas sérieuse. Et puis, malgré la trahison qu'il avait subi, il n'avait pas envie de simplement virevolter de droite à gauche, il avait quarante ans passé, il attendait plus de la vie que de simples histoires sexuelles de passage.

Puis, c'était au tour de Joshua de lui dire d'où il venait. Pour Sasha qui venait d'Italie, tous les accents des pays anglophones se ressemblaient et il aurait été dans l'incapacité de distinguer l'un plutôt que l'autre si le garçon ne lui avait pas dit.

Dans sa vie, l'ancien marine avait toujours trouvé refuge dans le sport, lorsque quelque chose n'allait pas, c'était dans le sport qu'il mettait toutes ses pensées les plus sombres. Comme après son divorce par exemple. Alors s'il pouvait transmettre cette capacité à Joshua, il est persuadé que ça pourra lui servir à l'avenir. Ses paroles le firent sourire. Moi ressembler à Arnold, il allait devoir être patient et travailler dur pendant une bonne dizaine d'années. Et puis, aux yeux de Sasha il n'y avait rien de glamour à être musclé autant que pouvait l'être les bodybuilder, après ça devait être une sorte de fierté personnelle, et il l'a respectait, mais il n'irait jamais jusqu'à là pour son propre corps. Garder la ligne c'est tout ce qui l'intéresse, ainsi que se muscler légèrement.

" - Si je te le propose, c'est parce que ça me fait plaisir. Si tu étais un boulet, je t'aurai ramené dans les Berenson sans même chercher à savoir quoique ce soit. Il faut que tu te mettes dans la tête que certaines personnes t'apprécient, que tout le monde n'est pas à mettre dans le même sac. Dans toute ta vie, tu rencontrera des gens uniquement là pour te blesser, pour te faire souffrir. Relève la tête et prouve leur qu'ils ont tord de s'en prendre à toi, c'est comme ça que tu les vaincras. La violence ne résoudra rien."

À l'entendre parler, pendant quelques secondes on aurait pu croire que Sasha faisait un discours à son fils, et il l'aurait probablement fait si Joshua l'avait été. Mais ce garçon ne méritait pas ce qui lui arrivait, l'italien voulait lui montrer qu'il était là, qu'il le soutenait et qu'il le pousserait pour aller de l'avant, grandir et vaincre toutes ces personnes qui n'ont jamais cru en lui. Puis, il évoqua alors son propre vécu, la maltraitance dont il avait été victime lui aussi.

" - Beaucoup de choses ne devraient pas être permises et pourtant.. J'ai perdu mes parents à l'âge de cinq ans. Le jour de mon anniversaire, sacré cadeau.. Ça devait être une sortie en famille, ça s'est terminé au cimetière pour eux.."

Sasha n'était pas du genre à montrer ses sentiments, mais c'est le genre de souvenirs douloureux dont il a toujours du mal à parler. Son visage se ferme et sa voix devient plus grave, plus tremblante, plus fragile.

" - J'ai été confié à mon oncle, c'était ma seule famille. Il était alcoolique et drogué, tous les soirs il ramenait une femme différente, je te passe les détails. Pendant cinq ans, il s'est déroulé sur moi.."

Il défit les boutons de sa chemise de sorte à ce que l'entièreté de son torse soit dévoilée, chose qu'il n'avait jamais faite avant aujourd'hui.

" - Ces traces ne s'en iront jamais, chaque jour elle me rappelle ce que j'ai enduré sans broncher pendant cinq ans.. Je ne les ai jamais montré à qui que ce soit tellement j'en ai honte."

Et c'était vrai, il n'allait jamais à la mer ou à la piscine, ou alors que très rarement, et à des heures où les lieux étaient déserts.

" - Tu n'as pas à t'excuser.. Mais je ne suis pas sûr que te dire comment je m'en suis sorti soit une bonne idée, mais je te dois bien ça.."

Il prit son courage à deux mains et évoqua ce souvenir douloureux dont les images ne cessaient de le hanter jour et nuit.

" - Mon oncle était seul avec moi ce soir là, il m'a encore frappé et brûlé. J'ai pris la première chose que j'ai eu sous la main, à savoir un couteau de cuisine et sans réfléchir, je l'ai planté plusieurs fois dans le corps de mon oncle. Je suis resté plusieurs heures, assit sur le sol, son sang sur les mains, jusqu'à ce que sa compagne de l'époque de débarque et appelle la police. J'étais trop jeune pour que soit retenu quelconque charge contre moi, j'avais des circonstances atténuantes, alors j'ai été placé en famille d'accueil, et là, ça a été le début du bonheur pour moi. J'avais dix ans. J'ai pu m'épanouir et devenir l'homme que je suis aujourd'hui."

Il n'attendait pas spécialement de réaction de la part du jeune homme, il espérait simplement que son histoire ne lui ai pas donné des idées quelconques pour en finir avec toute la maltraitance dont il était victime.
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MessageSujet: Re: Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] (#)   Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] - Page 2 EmptyLun 3 Juil - 17:58

Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found



Allez leur expliquer, à eux, que la souffrance ne résout rien… En ce qui me concernait, je n’aurai pas fini de me faire torturer si tel était le cas. Quand bien même j’en avais furieusement l’envie quand on me provoquait et que l’on me faisait du mal, j’étais bien incapable de porter un coup sur quelqu’un. C’était ça qui me valait sûrement le surnom de « pédé », « pédale », « tapette » et j’en passe. Ça, et certainement le fait aussi que, d’une manière que j’ignorais, les gens avaient peut-être ressentis ma présupposée homosexualité, si je l’étais bel et bien. Je l’ignore, je pense davantage que ce sont les préjugés qui ont court sur cette catégorie de personne, et à laquelle je corresponds : un corps peu musclé, une taille réduite, une attitude craintive et un sentiment d’infériorité comme si j’avais quelque chose à me reprocher, tout du moins dont j’avais honte. Et le fait que je sois tout sauf violent, que je fuis toute forme d’animosité, certainement. Là, on « pouvait dire » d’une personne qu’elle était homosexuelle, ce qui était tout sauf le cas la plupart du temps. Il n’y avait qu’à regarder Freddy Mercury. Il avait eu une femme, des enfants, et puis il était aussi affirmé que développé physiquement. Ça ne l’avait pas empêché de faire son coming out quelques temps plus tard, de quitter sa famille pour partir avec un homme et, malheureusement, décéder du SIDA plusieurs temps plus tard. Et puis moi, je ne savais pas si je l’étais. J’y pensais très souvent, c’était tout. Et je me gardais bien de partager ma réflexion.
Alors nus abordâmes le sujet du sport avec Sasha, et je devais bien avouer que l’idée qu’il devienne mon coach sportif me plaisait bien. J’avais envie de me développer, sans que ça soit à outrance pour autant, mais au moins pour avoir de quoi me défendre si l’on me cherchait des ennuis. Cependant j’avais peur d’être un poids pour lui, à présent que d’une manière ou d’une autre j’étais entré dans sa vie, si on pouvait le dire. En fait, j’avais simplement peur d’être un boulet pour lui, mais sitôt il me rassura. Il me dit qu’il me le proposait avec plaisir, et que si j’étais réellement un poids, il n’aurait même pas cherché le pourquoi du comment et m’aurait ramené chez ma famille d’accueil. Mais ce qui me toucha le plus, ce fut lorsqu’il me dit que je pouvais être une personne appréciable, et que je devais me montrer fier et que c’était cette assurance même qui me permettrait de lutter contre ceux qui me cherchaient des noises. Il fallait, dit-il, que je leur « prouve qu’ils ont tort de s’en prendre à moi ». Je l’avais écouté avec grande attention, avalant chacun de ses mots comme si c’était du petit lait.

« Mais… comment l’assurance pourra-t-elle me permettre de lutter contre eux ? Pardon, c’est sûrement une question bête, mais… j’ai peur qu’au contraire ça leur donne encore plus l’envie de me frapper. Si je leur tiens tête, tu ne crois pas qu’ils prendront cela pour du défi ? De l’arrogance ? »

Moi, en tout cas, je n’arrivais pas à comprendre qu’il ait pu être sujet à des violences à mon âge. Ou peut-être bien avant, je l’ignorais. Une chose était certaine, il s’en était tiré et pour moi cela restait encore un mystère. Comme je le lui avais dit, il était tellement gentil que je ne comprenais pas que quelqu’un ou plusieurs personnes aient pu le faire souffrir. Et pourtant… Ce qu’il me raconta me fit froid dans le dos. Il avait perdu ses parents à l’âge de cinq ans seulement, et pire encore : le jour de son anniversaire. Mes yeux s’ouvrirent en grand sous l’effet de la stupeur. Je pensais souvent à cette phrase, mais plus que jamais à cet instant je me demandais comment la vie pouvait être si cruelle. A cet instant, je ne le reconnus plus. Sasha qui était un homme si solaire, ou presque, devint noir comme les ténèbres. Sa voix devint plus ferme, plus… inquiétante, mais je n’avais pas peur. Je voyais qu’il souffrait tout simplement, mais je n’avais pas le courage de l’interrompre. S’il voulait se confier à moi, j’allais le laisser faire. C’était son choix, et s’il le faisait c’était bien pour une raison. Pour que je comprenne le message qu’il voulait me transmettre pour me faire comprendre que même dans mon malheur, je n’étais pas seul au monde. Oh bien sûr, je n’avais jamais prétendu le contraire, mais le savoir, ne plus me sentir seul était aussi douloureux que rassurant. Cela me faisait comprendre que je n’étais pas un être méprisable, et que même les gens biens pouvaient connaître leur lot de douleur. Et en parlant de douleur… L’italien m’expliqua qu’il fut confié à un membre de sa famille. Son oncle, plus précisément, et que cet homme fut odieux. Drogué et alcoolisé, il avait des rapports sexuels avec autant de femmes qu’il y avait de jours dans une année. Et pendant cinq longues années, il passa ses nerfs sur Sasha… Pour appuyer ses propos, il ouvrit sa chemise, laissant apparaître sa nette musculature, mais surtout… une quantité indénombrable de cicatrices qui barraient sa peau. J’ouvris très légèrement la bouche, stupéfait, mais n’eus pas l’impolitesse de laisser mon regard le détailler plus longtemps. Cela ne se faisait pas, il n’était pas une bête de foire, et le message était passé. Et j’eus bien fait, pensais-je, car il me fit part de sa honte d’avoir à les supporter chaque jour. J’avais besoin de savoir comment il s’en était sorti, ce qu’il avait bien pu faire à son bourreau. Etait-il parti, comme moi j’avais tenté de le faire une seconde fois ce soir ? Non, il avait fait bien pire, et ce qu’il me dit me glaça le sang. Je sentais combien cet aveux était difficile à prononcer pour lui, mais pourtant il eut beaucoup de courage pour me témoigner ce qu’il avait dû faire. Un soir où son oncle le maltraitait une nouvelle fois, il tenta de se défendre en prenant le premier objet qui lui vint sous la main, à savoir… un couteau de cuisine. Et là, il frappa tant et plus, jusqu’à s’arrêter une fois que l’homme gisait sur le sol, inerte, et que sa compagne du moment ne découvre son petit ami sans vie, et un gamin rester à ses côtés, l’arme du crime à la main. Heureusement, toutes les charges retenues contre lui furent balayées, et Sasha n’écopa d’aucune punition du fait de son jeune âge. Dix ans, avait-il dit ? Heureusement pour lui, la roue tourna et il put grandir avec le souvenir plus que tragique de ces cinq dernières années, mais dans la perspectives d’un avenir plus radieux.

« Eh ben… » Parvins-je à dire quelques instants plus tard, la surprise d’une telle révélation me laissant tout sauf de marbre, bien au contraire même.

« Je ne pensais pas que tu avais pu vivre tout cela, merci de me l’avoir raconté et… désolé que tu ais eu à le faire, en même temps. » Lui dis-je en baissant les yeux, fixant mes doigts avec lesquels je jouais, embarrassé.

« En tout cas, je… Je voulais te dire que tu n’as pas à avoir honte de tes cicatrices. Elles ne te rendent pas moches, je crois que c’est plus l’histoire que tu associes avec qui te fait souffrir, plus qu’elles. Vraiment, tu… tu n’es pas moche du tout… » Lui dis-je avec honnêteté, espérant que ces paroles ne le gêneraient pas.

Lorsque je prononçais ces mots, j’entendais les voix de mes bourreaux hurler dans ma tête que j’étais une tapette. Non, j’étais juste un garçon qui ravalait sa fierté et qui était honnête quant à ce qu’il voyait, ressentais ou éprouvait. Tout ce que j’espérais, c’était qu’il n’ait pas non plus ce genre de préjugés en tête, qu’il ne pense pas comme trois quart des hommes qu’un garçon puisse en trouver un autre beau sans être gay. Mais je commençais, je crois, à connaître Sasha, et je ne pensais pas qu’il ait ce genre de pensées dans sa boîte crânienne.


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MessageSujet: Re: Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] (#)   Stop leaving, and you will arrive. Stop running away and you will be found [Sasha] - Page 2 EmptyMer 5 Juil - 13:46

Sasha était contre la violence, il avait certes des fois été obligé d'y recourir mais pas par plaisir. Il préférait régler les choses avec des mots et non des coups. Mais il était bien conscient que peu de personnes pensaient comme lui, notamment quand on est enfants, on pense que seuls la violence résout les problèmes, et encore plus à l'âge de Joshua, les enfants sont méchants entre eux gratuitement. Leur but est juste de trouver une place auprès des personnes les plus populaires de l'établissement, et pour cela ils sont souvent prêt à tout. Notamment à maltraiter un de leur camarade. Le problème dans ce genre de pratique c'est qu'ils ne sont pas conscient du mal qur leurs gestes, leurs mots peuvent causés, parfois allant jusqu'au suicide de l'enfant maltraité.

Histoire de gagner en assurance et puis, pour lui-même aussi, Sasha s'était proposé pour devenir son coach sportif, ça sera son deuxième client, sauf que les deux clients qu'il avait jusqu'à présent ne les versaient aucune contrepartie, et il le refuserai mais s'il venait à devenir professionnel, il serait obligé de faire payer ses séances, bien évidemment, il ne demandera jamais rien à Joshua, sauf peut-être passer le voir de temps en temps, parce que mine de rien il l'aimait cet enfant.

" - Les enfants à cet âge sont bêtes, ils ne sont pas aussi évolués que toi. Ils comprendront rapidement que tu n'es plus la cible idéale puisque tu ne subis plus leurs bêtises, si tu leur montre que ça ne t'atteint pas, alors ils te laisseront tranquille. Leur but est uniquement de s'amuser, de voir qu'ils ont un certain impact sur la vie de leurs camarades, qu'ils peuvent les manipuler comme de vulgaires marionnettes, si tu leur montre que tu es plus fort que leurs coups, ils iront chercher une autre victime pour passer leur temps."

Joshua ne semblait pas encore bien conscient de ce qu'impliquait vivre dans le monde des grands. Il n'y avait que rarement des explications aux comportements stupides des autres, et tout le monde pouvait être la cible de violences que ce soit à l'école, au travail, à la maison. Aucun endroit n'était réellement sûr. C'était ce qu'on appelait communément la vie, tout n'y était pas rose, loin de là.

Comme pour appuyé ses dires et surtout, répondre aux questions que lui avait posé le garçon, Sasha prit son courage à deux mains et commença le récit de son enfance. Ce n'était pas une période qu'il appréciait raconté ni même se remémorer et pourtant.. C'est elle qui avait fait de lui l'homme qu'il était aujourd'hui. Sans tout cela, il ne serait peut-être pas devenu comme ça. Se faisant violence pour ne pas s'énerver, pour ne rien montrer de ce qu'il pouvait ressentir au plus profond de son être, il continua son récit avec une voix relativement sombre, celle qui renfermait tout ses démons contre lesquels il se battait au quotidien. L'italien avait même été jusqu'à montrer les cicatrices qu'il portait alors que personne, en dehors de son ex-femme ne les avaient vu. Il ne cherchait pas la pitié du jeune garçon, il voulait simplement lui montrer les preuves de son récit, mais rapidement il referma sa chemise pour les mettre à l'abri comme il savait bien le faire. Il en vient ensuite à se confier sur la façon dont il avait fait pour s'en sortir. Il savait que Joshua pourrait prendre peur en entendant sa révélation, mais il n'avait jamais été violent avec qui que ce soit, ce jour là il avait simplement agit en légitime défense, même si ça aurait pu lui coûter très cher s'il avait eu quelques années de plus.

Une fois qu'il eut terminé, il ne s'attendait pas vraiment à une quelconque remarque de son invité, il ne l'avait pas fait pour ça ou pour qu'il s'excuse de ce qu'il avait vécu, il refusait la pitié qu'on pourrait lui adresser. Aujourd'hui il est devenu un autre homme et tout cela est loin derrière lui, enfin qu'il dit, au fond, il y pense chaque jour, il ne pouvait s'empêcher de se demander ce que ça aurait été s'il n'avait pas agit, ou si au contraire il avait eu quelques années de plus. Sa vie n'aurait sans doute pas été la même que celle qu'il vit aujourd'hui. C'est à ce moment là que Joshua prit la parole bien que secoué d'une telle révélation. C'est vrai qu'en voyant Sasha, on aurait jamais pu lui deviner un passif comme celui-ci, et c'est ce qu'il voulait, que les gens ne le prennent pas en pitié.

" - Je.. Merci Joshua.." fit-il en retrouvant son apparence plus claire, plus souriante.

C'était comme si tout au long de ce récit c'était un autre lui qui avait pris la parole. Un Sasha sombre venant tout droit des ténèbres, et désormais, il était de nouveau enfermé au plus profond de lui, pour faire place à l'homme souriant et plein de vie. Les paroles de Joshua le touchèrent réellement, parce que ses cicatrices étaient vraiment quelque chose dont il avait honte, tout comme une femme qui complexe par rapport à son visage ou autre, lui c'était des cicatrices qui l'empêchait de vivre comme il l'entendait.

Mais bien évidemment, ce n'est pas parce que le garçon lui avait dit qu'il était beau qu'il pensait à quoique ce soit. Encore des clichés, si un homme dit à un autre qu'il est beau, c'est qu'il est gay. L'italien avait horreur de ce genre de clichés puériles et il s'en fichait complètement que ce soit un homme ou une femme qui le complimente sur son physique. Après tout, il avait tout de même eu une, très courte certes, relation avec un homme dans le temps, donc il accordait que très peu d'importance à ce genre de bêtises.
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