une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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| This is where I'm from (Cameal #9) | |
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| Sujet: This is where I'm from (Cameal #9) (#) Mer 21 Juin - 17:53 | |
| Après l’altercation avec Iris les probabilités que je perde mon boulot étaient grandes, tout comme pour Cameron qui a bien failli voir sa carrière s’arrêter aussi vite qu’elle n’avait démarré. Et pourtant il n’en est rien, Vogue NZ a vu arriver une nouvelle rédactrice en chef après le départ précipité du dragon. Trop craintive quant à un éventuel scandale qui l’éclabousserait plus qu’elle ne pouvait le tolérer, elle est partie sans trop de bruit si ce n’est celui de ses talons. L’insupportable égérie tient sa place et je suis toujours là pour assurer sa sécurité. En revanche le climat entre nous est plus que froid, pour ne pas dire glacial. La plupart du temps on s’ignore, parfois quelques piques fusent, notamment quand elle joue à la diva comme elle en a la fâcheuse tendance. Mais étrangement je crois que je suis le plus distant de nous deux. J’ai laissé de côté toute trace de complicité, je m’en tiens à mon rôle… ce que j’aurais dû faire tout de suite en faisant preuve de plus de maturité que ça n’a été le cas quand j’ai commencé ce boulot. Même si j’en suis en bonne partie l’instigateur cette situation ne me convient pour autant pas. J’avais commencé à apprécier la compagnie de Cameron d’une certaine manière, et pas seulement lorsque nous dérapions, mais j’ai été trop blessé pour lui laisser l’opportunité de recommencer. Ce n’est pas le plus agréable, mais c’est le mieux à faire, j’ai fini par m’en convaincre. De toute façon je n’ai pas envie de me prendre la tête, surtout pas en ce moment alors que je rentre à Londres durant une petite semaine afin de célébrer les fiançailles de ma sœur et voir ma famille. La nouvelle patronne de Vogue est beaucoup plus humaine que le dragon, ce qui n’est pas difficile, et elle m’a accordé sans problème ces quelques jours de congés. De toute façon j’ai pris mes billets depuis plusieurs semaines, dès que ma sœur m’a annoncé la nouvelle. Même si j’ai fuit ma vie là-bas, je ressens parfois un certain manque surtout de ne plus pouvoir la voir alors que nous étions si proches. Trois jours que mon billet et mon passeport ainsi que ma valise sont prêts pour le départ. C’est le jour J et je quitte mon appartement assez tôt, sans bruit pour ne pas réveiller Cameron, j’ai au moins cette décence là à défaut de l’avoir mise au courant de mon congé. C’est probablement une connerie, je sais.
Plusieurs longues heures de vol plus tard me voilà de retour sur le sol Britannique. Si le départ ainsi que le voyage se sont passés sans encombre, l’arrivée est entachée d’un petit soucis avec les bagages… un classique. Ayant prévenu ma sœur de mon heure d’arrivée, je sais qu’elle doit probablement m’attendre. Après quelques minutes à essayer de savoir quand le problème sera réglé je décide d’aller dans le hall des arrivées pour la voir et la prévenir que je vais être un peu retardé. Je n’ai même pas besoin de la chercher, c’est elle qui me trouve et me saute littéralement dessus pour me serrer dans ses bras. Qu’est-ce que je suis content de la voir ! Elle m’a tellement manqué, surtout ces derniers temps. « Je suis trop contente que tu sois là ! » je la serre un peu plus fort dans mes bras « Moi aussi. ». Nous restons comme ça un moment, nous n’avons pas besoin de parler, juste de sentir la présence de l’autre. Elle fini par reculer et je fais de même « Alors tu as fait bon voyage ? Ça va aller le décalage horaire ? » je souris et hoche la tête « Je serai frais et dispo pour ton repas de fiançailles c’est promis. » elle rit « Tu as fait plus de muscu non ? Ou t’as juste grossi ? » je lève les yeux « Je m’entraine plus que quand j’étais ici ouais. » elle gonfle ses biceps en riant « Super Neal ! ». Sa bonne humeur est communicative malgré la fatigue du voyage, néanmoins j’ai encore le soucis de ma valise à régler « Il y a eu un problème avec les bagages, on m’a dit que ça serait sans doute pas très long, mais je dois retourner voir. Tu m’attends là ? » elle hoche la tête « Je me disais aussi que tu avais voyagé très léger. Je vais aller chercher la voiture je suis garée un peu loin, tu me dis quand c’est bon. » Un dernier hochement de tête et un sourire plus tard je repars pour tenter de récupérer ma valise, apparemment le soucis a l’air réglé. |
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| Sujet: Re: This is where I'm from (Cameal #9) (#) Ven 23 Juin - 19:20 | |
| Je dors mieux depuis quelques jours, depuis que j’ai appris que je ne perdais pas ma place d’égérie au sein de Vogue, et surtout que cette connasse de dragon se cassait enfin. Mais quelle bénédiction. Je ne regrette pas ce que j’ai vécu avec elle, je me dis simplement que j’ai appris à ses côtés, que j’ai grandit aussi, et que même heurtée à un mur plus haut et plus fort que moi, j’avais réussi, quelques fois, à en voir une autre dimension. Je sais qu’elle était sincère, quelques fois, mais la noirceur en elle est trop importante, je ne peux pas vouer ma vie à en chercher la lumière. Alors j’ai compris, j’ai baissé les bras, et je crois que c’était la meilleure chose à faire. Toujours est-il que je me sens bien mieux, que je revis à nouveau. Pour autant, je dois me concentrer un maximum sur mon boulot pour faire bonne impression à la nouvelle rédac chef. De toute manière, je n’ai plus aucune distraction depuis que Neal me fait la gueule, et pour tout état de cause, il a toutes les raisons de le faire. Vu comme je lui en ai mis plein la gueule la dernière fois, je crois que j’aurai fait la même chose que lui si j’avais été à sa place. Je n’y ai pas été de main morte, et même si je regrette, je ne sais pas comment le lui dire, alors je préfère ne pas envenimer les choses. Au final, ce n’est sans doute pas plus mal que nous gardions des relations purement professionnelles. On a été trop loin et il faut que je me résolve à me dire que les choses doivent rester comme elles sont. C’est mieux pour tout le monde. Je m’efforce surtout de ne pas penser à tous ces moments partagés, je m’efforce de ne pas regarder la photo de son corps nu étendu sous mes draps au lever du jour. Je sursaute en entendant la porte de son appartement se fermer. C’est un bruit que je reconnaîtrait entre mille, même si je sais qu’il fait attention le plus souvent pour ne pas me réveiller. Il est tôt, ce n’est pas normal. J’attends quelques minutes et me penche à la fenêtre donnant sur la rue pour le voir sortir de l’immeuble et s’engouffrer dans un taxi, avec une valise. UNE VALISE ? Mon coeur s’emballe d’un seul coup et je ne perds pas de temps, j’appelle l’assistante de notre nouvelle rédac chef pour en savoir plus. « Helen, je viens de voir partir mon garde du corps là c’est normal ? Il a une valise. » Elle ricane un peu je l’entends au bout du fil. « Oui, vu que tu as une semaine calme, il part en Angleterre voir sa famille. » Je bouillonne. « Prends-moi un billet pour le même vol que lui, sans poser de questions, et envoie-le moi sur mon portable avec le flashcode. Merci Helen. » Je raccroche et me dépêche de m’habiller, foutre quelques affaires dans un sac, trois fois rien, je peux toujours m’acheter des trucs sur place. Passeport, visa, porte feuille, portable, chargeur, clés, et j’appelle un taxi en bas de la rue direction l’aéroport.
Une fois sur place, j’essaie de chercher Neal du regard mais il y a beaucoup trop de monde. Je m’engouffre dans l’avion et essaie de faire passer les heures en dormant. Lorsque je descends, j’essaie toujours de le chercher et quand ma cible s’arrête sur lui, je sens mon coeur s’emballer. De loin, je reste à l’observer, attendre sa valise, regarder son téléphone, puis sortir. Mais qu’est-ce qu’il fout ? Je n’ai qu’un sac et aucune valise à attendre, je le suis, toujours à une distance raisonnable, et le vois sauter dans les bras d’une jeune femme. Immédiatement mon coeur se serre et je sens comme une vague nauséeuse m’envahir. Je refuse de donner un nom à cet état mais je me sens vraiment mal, et la colère s’invite déjà jusqu’à faire rougir mes oreilles et blanchir les articulations de mes doigts, poings serrés et mes ongles s’enfonçant dans mes paumes de mains. Ils ont l’air si proche que je dois même m’efforcer de détourner les yeux pour ne pas les voir s’embrasser. J’ai envie de repartir autant que j’ai envie de vomir. Mais avant ça, je dois lui demander des explications. J’hésite entre taper un esclandre devant sa meuf pour le démonter, ou attendre qu’il soit seul. Mais je n’ai pas le temps d’y réfléchir plus longtemps qu’il est déjà là, de retour pour venir chercher sa valise. Je me planque un peu pour respirer avant de m’avancer vers lui, dans son dos, pour me poster près de lui. « Tu t’es bien foutu de ma gueule. » Il se retourne et sursaute presque de me voir là. « Ça va ? T’as pas trop de remords à avoir trompé ta meuf avec moi, sans scrupules quoi. Et tu comptais me le dire quand ? T’es vraiment un bel enfoiré putain, j’aurai dû m’en douter ! » Je deviens folle, à moins que je ne le sois déjà. Je vais péter un câble avec lui, c’est pas possible autrement. |
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| Sujet: Re: This is where I'm from (Cameal #9) (#) Mar 27 Juin - 11:31 | |
| Voir ma sœur même quelques petites minutes m’a redonné le sourire. Même si j’ai quitté Londres parce que je ne m’y sentais plus à ma place dans une vie trop étriquée à mon goût, j’ai plaisir à revenir ici. Sans doute parce que je sais que je vais repartir, que ce n’est que temporaire. Et puis voir ma petite sœur, savoir qu’elle vient de se fiancer et donc se mariera bientôt, je ne peux qu’être content pour elle et d’être là pour que l’on partage cela. Cet incident concernant les bagages est juste un petit bémol, le problème est à priori déjà réglé et je m’en réjouis. J’aurais été très contrarié de devoir attendre ma valise pendant des heures, mais finalement quand on y pense c’est assez mineur comme problème étant donné que je ne suis pas en terre inconnue. Je retourne à la réception des bagages, attendant de repérer ma valise sur le tapis, au milieu des autres. Je ne suis pas un grand voyageur mais j’ai eu la présence d’esprit de mettre quelques signes distinctifs à ma valise, histoire qu’elle ne se fonde pas dans la masse et que quelqu’un reparte avec à ma place. Je songe déjà à la suite de mon congé, voir mes parents et rendre visite à quelques amis. Je suis sorti de mes pensées par une voix que je qualifie de familière, mais qui n’a absolument rien à faire là. J’ai envie de croire que c’est une hallucination, ou juste une jeune femme qui aurait la même voix que Cameronzilla. Putain elle me hante ou quoi ? Dans le doute je me retourne et esquisse un léger mouvement de recul en me retrouvant nez à nez avec la mannequin. Ok, j’ai de la fièvre non ? L’Angleterre n’est pourtant pas exactement ce que l’on pourrait qualifier de pays exotique. Elle me balance un flot de paroles dont je ne comprends pas tout, encore sous le choc de la surprise. Non sérieusement, ça ne peut pas être elle. On est à Londres, à des milliers de kilomètres d’Island Bay et elle n’était pas au courant de mon congé. Je la fixe, toujours silencieux face à son agression… si c’est un mirage il est sacrément réel. Je tends le bras vers elle « Pinces moi. » mais finalement ça n’est même pas nécessaire, les éclairs que me balance son regard suffisent à rendre sa présence bien réelle. Je me ravise, elle serait capable de m’arracher le bras. « Putain mais qu’est-ce que tu fous ici ? » dis-je en écarquillant les yeux « Tu m’as suivi ? » franchement je n’en reviens pas. C’est le moment où je suis censé avoir peur ou un truc comme ça, non ? Iris et son coup du paparazzi c’était tordu, mais alors là on a quand même atteint un autre niveau. Je fronce les sourcils « Et puis de quoi tu parles ? T’es venue jusque là pour me taper une crise ? » dont je ne comprends même pas la raison puisque je ne l’ai pas vraiment écouté. « Pourquoi je me serais foutu de ta gueule ? Parce que je t’ai pas dit que je partais en congé ? » je soupire « Tu pouvais râler par texto ou par mail, c’était pas la peine de te déplacer. » je croise les bras « Sérieusement Cameron, qu’est-ce que tu fais là ? ». Finalement je secoue la tête « Laisse tomber. J’ai ma valise à récupérer, on m’attend. » je me retourne face au tapis et récupère mon bagage. Miss Monde est toujours là, furax et je crains le pire… comme toujours venant d’elle. |
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| Sujet: Re: This is where I'm from (Cameal #9) (#) Mer 28 Juin - 17:50 | |
| Je suis hors de moi, j’ai envie de hurler mais je me retient par peur que quelqu’un me reconnaisse et me prenne pour une folle, ce que je ne suis définitivement pas. Enfin, sauf avec lui parce que putain il me rend dingue. C’est pas pour rien que je suis là, que j’ai fait je sais pas combien d’heures d’avion, juste pour savoir ce qu’il trafiquait. Tu parles, j’aurai mieux fait de pas bouger de chez moi, je me serai évitée une déception supplémentaire le concernant. « Pinces moi. » Je fronce les sourcils, ils se fout de ma gueule ou quoi ? Que je le pince ? Il croit vraiment que je suis un mirage ? « Putain mais qu’est-ce que tu fous ici ? Tu m’as suivi ? » Je fronce les sourcils et croise les bras, sérieusement outrée. « Ce que tu fous ici ? Ouais c’est justement la question ! Pourquoi tu m’as pas dit que tu te cassais hein ? » Je vois son regard presque vitreux, comme s’il comprenait rien à ce qui est en train de se passer. « Et puis de quoi tu parles ? T’es venue jusque là pour me taper une crise ? » Je serre les mâchoires, j’ai envie de lui en retourner une putain, il me met hors de moi en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Je vais le tuer. « Pourquoi je me serais foutu de ta gueule ? Parce que je t’ai pas dit que je partais en congé ? » « Ça aurait été un minimum respectueux ouais. » Je le regarde soupirer et j’ai encore plus envie de lui hurler dessus putain, il me fait sortir de mes gonds. « Tu pouvais râler par texto ou par mail, c’était pas la peine de te déplacer. Sérieusement Cameron, qu’est-ce que tu fais là ? » Je dois me contenir pour ne pas hurler devant tout le monde, ne pas le rabaisser comme je pourrai très bien le faire si je ne me retenais pas. « Laisse tomber. J’ai ma valise à récupérer, on m’attend. » Je ris, je ris jaune de manière à attirer son attention à nouveau. « On t’attend ouais, mais comment tu peux te regarder dans une glace putain ? » Il me regarde, choqué, et je continue. « Elle le sait ta meuf que tu m’as sautée, que ton ‘boulot’ c’est pas seulement me surveiller ? » Je secoue la tête, la rage dans les les yeux. « Je peux aller lui dire moi-même si tu veux, je suis sûre qu’elle sera ravie de rencontrer la meuf avec qui tu lui as fait cocu. Putain mais si j’avais su, mais jamais je me serai ouverte à toi, JAMAIS ! » J’ai presque envie de pleurer tellement je suis blessée, parce que je me sens abusée, qu’il s’est foutu de ma gueule et que m’en rendre compte est vraiment très douloureux. Je passe mes mains dans mes cheveux en soupirant. « Tu sais quoi va te faire foutre. Récupère ta valise, ta meuf, mais surtout reste ici, reviens pas en Nouvelle Zélande j’ai plus envie de te voir. Jamais. » |
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| Sujet: Re: This is where I'm from (Cameal #9) (#) Jeu 29 Juin - 13:16 | |
| Un problème de réglé mais un autre qui me tombe sur la gueule. Je crois qu’à choisir j’aurais préféré que ma valise soit carrément perdue plutôt que de me retrouver face à Cameron. Furieuse qui plus est. Je pense d’abord à une hallucination, un mirage et un peu hagard je ne prête que peu d’attention à son flot de parole dont je devine pourtant l’amertume. Malheureusement pour moi je me suis déjà confronté plusieurs fois à la colère de la jeune femme, et quand elle est mêlée à la déception c’est un cocktail explosif très instable. J’avoue qu’en plus de cela je ne suis pas très enclin à me faire pourrir la vie par Miss Monde. Pas aujourd’hui, pas ici, pas alors que je suis en congé. Mais ai-je le choix ? Non, parce qu’elle est d’une ténacité à toute épreuve, surtout dans ce genre de situation. La surprise passée j’essaye de comprendre le pourquoi de sa présence, toutes ces heures d’avion pour juste venir me parler du manque de respect de ma démarche ? C’est quand même un peu abusé comme réaction, non ? « Ok c’était pas malin de ma part de partir sans rien dire, je l’admets. » je lui dois au moins ça, j’ai été con une fois de plus et surtout je n’avais pas franchement envie de lui parler. J’ajoute que pour ce genre de reproche l’utilisation d’internet aurait été tout à fait suffisante, je soupçonne alors qu’il ne s’agisse pas seulement d’un problème de respect et d’égo. A peine ai-je à nouveau demander à la mannequin ce qu’elle fait là je me ravise. En fait je ne crois pas avoir envie de savoir, ni de l’écouter me balancer des paroles acerbes la dernière salve m’a fait mon quota pour un bon bout de temps. De toute façon on m’attend et j’ai déjà trop trainer à mon goût, je récupère donc ma valise et me détourne de la jeune femme sous son ricanement que je sais forcé. Puis sa question m’interpelle. Pourquoi aurais-je du mal à me regarder dans une glace ? Je la regarde à nouveau, totalement surpris par cette remarque. Il ne lui faut pas plus à Cameron que mon attention pour qu’elle poursuive sur sa lancée, je l’écoute, j’analyse ses mots. Comment ça ma meuf que j’ai trompé ? C’est une crise de jalousie ça, non ? A moins que je me fasse des idées. Je fronce les sourcils, l’observe qui gesticule en tentant au maximum de gérer ses émotions. Je le sais qu’elle voudrait hurler, peut-être même me frapper. A nouveau je l’ai blessé, mais là c’est encore moins volontaire que la première fois et surtout elle se fait du mal toute seule. Je me passe une main sur le visage et soupire en comprenant pourquoi elle me parle de tromperie « Putain mais c’est ma sœur ! Alors arrêtes ton sketch ! » lâché-je après qu’elle m’ai affirmé ne plus vouloir jamais me revoir. « La jeune femme dans le hall c’est ma sœur June. » ajouté-je plus calmement en posant mon regard sur Cameron. Je secoue la tête « J’ai trompé personne. Et mon boulot c’est seulement de te surveiller. Le reste on sait toi et moi que c’était un dérapage qu’on aurait dû éviter. » mais nous avons lamentablement échoué. « Parce que de toute façon tu regrettes, non ? » j’arque un sourcil avant de poursuivre avec un ton sérieux « J’ai bien compris que tu me considère comme le pire des connards, tes arguments étaient on ne peut plus clairs la dernière fois. Je pense que y’avait pas besoin d’en rajouter… surtout que là, bah ça tient pas debout du coup. ». Je montre la direction du hall « Maintenant si tu veux bien j’vais aller la rejoindre. Libre à toi de venir taper un scandale… mais tu t’épuiseras pour rien. ». Je fais quelques pas, je ne dois pas me retourner elle ne veut plus me voir. C’est pourtant ce que je fais, mes mâchoires se serrent. Quel con. « Tu vas faire quoi maintenant que t’es là ? » je l’observe, je sais qu’elle doit être encore blessée, perdue… je le sens et ça me tue. Un peu malgré moi je m’en soucis « T’es déjà venue à Londres ? Je suis un con, mais je connais assez bien la ville, je peux au moins te déposer à l’hôtel. ». Je hausse les épaules « C’est toi qui vois. » je ne peux pas faire d’avantage, Cameron est assez grande pour prendre ses propres décisions… quoi que des fois sa jeunesse la rattrape et elle semble beaucoup moins sûre d’elle. |
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| Sujet: Re: This is where I'm from (Cameal #9) (#) Lun 3 Juil - 14:21 | |
| J’ai l’impression que ce mec me fait vriller le cerveau. J’étais déjà pas bien équilibrée mais depuis qu’il est là, c’est pire. Je fais n’importe quoi et je m’emporte encore plus, pour rien. Comme si mes nerfs étaient sans cesse à vif, à deux doigts de lâcher, d’exploser. Et cette fois encore, je fais des conclusions hâtives, j’explose avant même d’avoir pris le temps d’être sûre de ce que j’avance. « Putain mais c’est ma sœur ! Alors arrêtes ton sketch ! » Je me fige instantanément, choquée par ce qu’il est en train d’avancer. Il se fout de ma gueule c’est pas possible. Les yeux rivés dans les siens, je ne bouge plus, et il se sent obligé de répéter pour que j’assimile. « La jeune femme dans le hall c’est ma sœur June. » Je serre les mâchoires. A cet instant j’ai envie de me cacher dans un trou de souris, je me sens affreusement idiote et j’ai envie de me mettre des claques. Clairement, je dois fuir, loin, et supplier ma nouvelle patronne de me trouver un autre garde du corps. Comment je pourrai à nouveau le regarder dans les yeux alors que je viens de lui faire une crise de jalousie pour rien, et qu’en fait il s’agissait de sa soeur. Je me donnerai des claques si ça ne renforçait pas l’idée qu’il a de moi, cette fille folle et immature, en plus de son caractère de merde. « J’ai trompé personne. Et mon boulot c’est seulement de te surveiller. Le reste on sait toi et moi que c’était un dérapage qu’on aurait dû éviter. Parce que de toute façon tu regrettes, non ? » Je fronce les sourcils et comme une gamine blessée, je viens croiser mes bras sur ma poitrine et marmonne un « Bien sûr. » pour sauver le reste d’honneur qu’il me reste. Tu parles. « J’ai bien compris que tu me considère comme le pire des connards, tes arguments étaient on ne peut plus clairs la dernière fois. Je pense que y’avait pas besoin d’en rajouter… surtout que là, bah ça tient pas debout du coup. » C’est ça vas-y rajoutes-en une couche, comme si je me sentais pas assez conne putain. Mais quel connard ! « Maintenant si tu veux bien j’vais aller la rejoindre. Libre à toi de venir taper un scandale… mais tu t’épuiseras pour rien. » Je me contente de hocher la tête, de toute manière, je serai bien incapable d’ouvrir la bouche, parce que putain j’ai mal. Je me sens mal d’avoir réagi de cette manière, connement, comme d’habitude, mais là j’ai honte en plus de tout, et je me sens blessée, par moi-même et par son attitude. Et maintenant je fais quoi hein ? Bah je le regarde récupérer sa valise, incapable de bouger. Mais contre toute attente il se retourne et je décroise mes bras, les yeux humides, surprise qu’il revienne vers moi. « Tu vas faire quoi maintenant que t’es là ? » Je tente un maximum de ne pas me laisser envahir par le flot d’émotions et la fatigue qui ne cherchent qu’à me submerger. Je hausse les épaules d’un air faussement détaché. « J’en sais rien. Prendre un avion et rentrer j’imagine. » Arriver à contenir ma voix pour qu’elle ne tremble pas trop est plus difficile que je ne l’aurai imaginé. « T’es déjà venue à Londres ? Je suis un con, mais je connais assez bien la ville, je peux au moins te déposer à l’hôtel. C’est toi qui vois. » Je secoue la tête, foutue fierté. « C’est bon, je vais me débrouiller toute seule, j’ai pas 5 ans. » Ouais bah des fois on dirait. Je suis têtue comme une mule et un jour, ça me tuera. Sans attendre une seconde de plus, je me retourne et quitte le hall, passant près de la soeur de Neal avant de quitter également le bâtiment, me retrouvant dehors. Voilà que les larmes finissent par inonder mes joues, mais putain ce que je suis conne ma parole. |
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| Sujet: Re: This is where I'm from (Cameal #9) (#) Mar 4 Juil - 16:06 | |
| Pour une fois cette crise est assez facile à gérer, j’ai juste eu a dire à Cameron qu’elle se plante sur toute la ligne. La suite ? Elle se démerde avec, et j’ai comme l’impression que Miss Monde se sent vraiment merdeuse sur ce coup là. Sa mine se décompose, son malaise est palpable et je crois que si elle pouvait elle partirait en courant reprendre un avion sur le champ pour disparaître. J’en rajoute une couche, petite vengeance personnelle pour lui faire payer l’impact de ses mots lors de sa dernière crise. C’est peut-être un coup bas mais je m’en fous, je n’ai plus rien à perdre puisque notre complicité a tout l’air de n’être plus rien qu’un souvenir. Je récupère ma valise, j’ai l’opportunité de gagné définitivement cette bataille avec la froide d’un vainqueur sans émotion, il me suffit de partir sans me retourner. J’en suis incapable, mon instinct protecteur à l’égard de la jeune femme est toujours présent, malgré moi, et je l’interroge sur ce qu’elle compte faire désormais. Rentrer, quand elle le pourra c’est sa réponse. Je n’ose pas lui dire que le prochain vol n’est pas avant demain, je la sens en détresse et ça m’emmerde mais je ne peux pas rester insensible à cela. Je lui propose implicitement mon aide, à minima de la déposer devant un hôtel. Mais Cameron refuse, trop fière pour accepter et je le comprends, je suis comme elle. Ça n’en est pas moins stupide mais c’est son choix et je le respecte. C’est vrai qu’elle n’a plus cinq ans, pourtant elle reste parfois si jeune et vulnérable malgré ses efforts pour faire croire le contraire que je m’inquiète tout de même un peu. « Comme tu veux. » dis-je dans un haussement d’épaules, et c’est elle qui rejoint le hall la première passant à côté de ma sœur que je rejoins. « T’as l’air soucieux ? T’as pas tout tes bagages ? » je secoue la tête « Si c’est bon j’ai tout. » pas tout à fait, mais je ne peux pas gérer tous les imprévus, et surtout pas Cameron. Nous rejoignons sa voiture, c’est plus fort que moi mais je regarde les environs à la recherche de la silhouette de la grue, je la repère plus loin, elle marche et je sais que c’est sans but. Je sors mon portable et lui envoie l’adresse d’un hôtel via Whatsapp, elle en fera ce qu’elle en veut. Comme toujours…
Ça ne devrait pas mais savoir que Cameron est ici à Londres occupe mon esprit. Si j’ai réussi à mettre de côté mes inquiétudes à son égard pendant quelques heures alors que je retrouvais ma famille, à présent je ne peux me retirer de la tête qu’elle n’avait pas franchement de plan autre que d’attendre de pouvoir prendre un autre avion en direction de la Nouvelle-Zélande. Je ne doute pas qu’elle puisse se débrouiller seule, elle a de la ressource, mais je sais aussi que notre discussion l’a perturbé. A vrai dire je me sens mal que les choses se soient passées ainsi, ce qui est con parce qu’elle est la principale responsable de cette situation. Sauf que je suis le plus âgé, le plus responsable, enfin je suis censé l’être et jusque là je n’ai pas fait preuve d’une grande maturité la concernant. Elle va finir par me rendre fou, si ce n’est pas déjà fait ! En théorie je suis en congé et tout se profilait à la perfection, mais il a fallu qu’elle débarque. Putain elle a fait des milliers de kilomètres pour venir jusqu’ici me pourrir la vie ! Je prétexte un tour en ville et quitte le domicile familiale, ça ne surprend personne que j’ai envie de prendre un peu l’air du pays. J’ignore si je vais la trouver là-bas mais je me rends à l’adresse de l’hôtel que je lui ai transmise lorsqu’elle quittait l’aéroport. Je doute que la jeune femme me réponde si je la sollicite par message, elle est beaucoup trop têtue pour ça. Un taxi me dépose devant l’hôtel en question, il est d’un assez bon standing sans être non plus outrageusement luxueux, c’est un bon compromis je trouve. J’entre dans le bâtiment, m’avance dans le hall et prévoie d’aller à la réception pour me renseigner sur la présence ou non de Cameron. Finalement je n’ai même pas besoin de le faire, je l’aperçois assise dans le salon du bar de l’hôtel. Je m’avance dans sa direction, je crois qu’elle n’a pas remarqué ma présence, je m’installe dans le fauteuil juste à côté du sien « C’est plutôt l’heure du thé par ici, pas de l’apéro. » son regard se tourne vers moi, je lève les mains en signe de bonne foi « Je suis là en paix. Mais j’ai oublié mon drapeau blanc. » en fait maintenant que je l’ai vu je pourrais même repartir, ça serait peut-être même mieux. |
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| Sujet: Re: This is where I'm from (Cameal #9) (#) Mer 5 Juil - 20:40 | |
| Je dois me calmer, il n’est pas question que je me laisse aller, je suis plus forte que ça. Arrête de te comporter comme une gamine McKenzie ! Un soupir et j’essuie mes larmes d’un revers de manche avant de me diriger vers les guichets pour demander un vol en direction de Wellington. Mais bien sûr ça aurait été trop beau, et le prochain ne part que demain dans la soirée. Génial. Un soupir et je paie le billet en question que j’enfourne dans mon sac. En sortant de l’aéroport, je cherche sur mon téléphone un hôtel convenable dans les environs et reçois un message de Neal qui m’en donne un. Il m’espionne ou quoi ? Je relève les yeux quand même pour regarder s’il n’est pas dans les parages mais rien. Je commande un chauffeur privé via mon application et me rends à l’adresse que m’a donné Neal. Il n’est pas obligé de savoir que je suis allée là bas après tout. De toute manière, je ne compte pas le recontacter, on se reverra quand il rentrera, pour le boulot, et puis c’est tout. Je me demande quand même si je ne devrais pas demander à changer de garde du corps, il a qu’à s’occuper de quelqu’un d’autre. Je me sens tellement mal d’avoir fait une crise de jalousie pour rien, quelle conne c’est pas possible. Comment se rendre ridicule en une leçon ? contactez Cameron McKenzie, c’est la pro pour ce genre de truc. En arrivant à l’hôtel, je commence par prendre un bain, je ne me change pas, de toute manière je n’ai pris aucun change. Demain j’irai sans doute faire un peu de shopping, je sais pas où mais je trouverai bien. En attendant, faut que je me trouve un remontant. Et ce remontant, c’est l’alcool, j’ai pas le choix. Faut que je pense un peu à autre chose plutôt que de me focaliser sur lui et cette scène abracadabrante. Sa soeur putain. Nouveau soupir et je m’installe dans le salon de l’hôtel, commandant une ligne de shooters téquila. Le serveur me regarde avec un air perplexe. « Oui, je suis majeure ! » C’était peut-être pas ce qu’il voulait savoir, mais vu mon air aimable, il n’a pas cherché à me parler, et c’est exactement ce dont j’avais besoin. Je m’enfile quatre shots de tequila et commence à sentir ma tête tourner. Je glisse mes écouteurs dans mes oreilles et chercher à tout prix à m’évader d’ici. C’est quasiment une heure après mon arrivée ici et beaucoup trop d’alcool dans le sang que je sens une présence à côté de moi. « C’est plutôt l’heure du thé par ici, pas de l’apéro. » Je tourne la tête, reconnaissant la voix de Neal sans aucun problème, même si j’aurai sans doute préféré que ce ne soit pas le cas. Immédiatement il lève les yeux au ciel d’un air innocent. J’ai envie de lui dire ‘haut les mains peau de lapin la maitresse en maillot de bain’ mais je me retiens, sauf que ça me fait sourire comme une abrutie. Je suis pas fraîche, clairement. « Je suis là en paix. Mais j’ai oublié mon drapeau blanc. » Je lâche un ‘pff’ en levant les yeux au ciel et finis par lâcher un rire idiot, le rire d’une fille bourrée qui n’a pas l’habitude de boire autant d’alcool fort en si peu de temps. « En paix mon cul. Qu’est-ce que tu viens faire là hein ? Vérifier que je suis pas morte ? Bah regarde-moi bien, je suis vivante ! Maintenant tu peux rentrer voir ta gentille soeur d’amour. » Je lève mon verre face à lui et l’engloutis d’un seul coup en grimaçant. « Oh et merci pour l’adresse de l’hôtel. Ils ont au moins le mérite d’avoir de la bonne téquila. Je pense que j’aurai pas de mal à me trouver un gars pour tester le lit avec moi. » J’ai envie de me donner des claques. |
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| Sujet: Re: This is where I'm from (Cameal #9) (#) Jeu 6 Juil - 15:19 | |
| Difficile de dire si c’est une bonne ou une mauvaise idée de me pointer là. Non en fait je suis presque sûr que s’en est une mauvaise mais je tente de ne pas y penser. De toute façon je ne m’imaginais pas me prendre la tête des heures durant à me soucier du sort de Cameron. Je suis soulagé de voir qu’elle a utilisé l’adresse que je lui ai fourni, en revanche à peine ouvre t’elle la bouche que je suis soudain perplexe quant à son état. Mon regard se pose sur les verres vides devant elle, dans un premier temps je n’avais pas fait attention à leur quantité. Ok. Elle a bu, ça n’annonce rien de bon. « Ouais je suis venu voir si tu t’étais pas perdue. » dis-je pour répondre à sa question, ignorant son sarcasme mais grimaçant en la voyant boire un nouveau shouter de tequila. Mes sourcils se froncent légèrement, elle tient vraiment à finir encore plus ivre qu’elle ne l’est déjà et draguer le premier mec venu ? Je sais qu’elle a toujours eu une façon bien personnelle de gérer sa colère et sa frustration mais là clairement elle fonce droit dans un mur. De mon côté faudrait vraiment que j’apprenne à m’en foutre, à la laisser gérer ses crises comme elle l’entend, mais j’ai beau essayer c’est plus fort que moi je m’en mêle toujours à un moment ou un autre. « Nul doute que t’auras pas de mal à trouver en effet. » affirmé-je un peu entre mes dents, contrarié. Une fille comme elle trouvera toujours un type pour faire un détour entre ses draps, je suis bien placé pour le savoir. Sauf que ça m’emmerde de l’imaginer. Je n’ai qu’à faire comme si je n’avais rien entendu, mais c’est trop tard et je sens un léger agacement me gagner. Je soupire en la voyant prendre le dernier shouter, je le lui prends des mains « C’est pas bien de pas partager. » dis-je avant de le boire. Ce n’était absolument pas au programme mais je dois l’empêcher de s’alcooliser d’avantage. Je l’observe, je ne l’ai jamais vu dans cet état et une partie de moi s’en veut parce que je sais que j’ai ma part de responsabilité. Elle lève le bras comme pour commander à nouveau à boire et je le lève pour l’en empêcher « Hum je crois que t’as eu ta dose. » dis-je en me confrontant à sa mine boudeuse, elle est têtue… enfin si elle n’était que ça, ce serait un moindre mal « Ouais bah me regarde pas comme ça, tu sais que j’ai raison. » je lui souris « Arrêtes j’te dis. ». Sale gosse ! Pourquoi faut-il qu’elle soit si chiante et à la fois si attachante ? Jamais je n’aurais dû accepter ce boulot, j’aurais évité bien des emmerdes. « On devrait sortir prendre l’air. » quoi que vu son état c’est peut-être pas l’idée du siècle. J’attends de voir quand elle se sera levée si c’est faisable ou non. « Pourquoi tu fais ça ? » soufflé-je, finalement un peu dépassé par cette situation et je ne parle pas seulement du fait que Cameron ai trop bu.
Dernière édition par Neal Lohnsbury le Mer 12 Juil - 1:06, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: This is where I'm from (Cameal #9) (#) Lun 10 Juil - 15:06 | |
| « Nul doute que t’auras pas de mal à trouver en effet. » Je ricane un peu, son ton me plait moyennement, mais à vrai dire j’en ai bien rien à foutre. Pour être honnête, j’ai plutôt envie qu’il se casse de là, je pense que je suis assez honteuse de par la situation pour qu’il en rajoute une couche, et faire un effort me coûterai beaucoup trop cher. J’attrape de mes doigts fin le dernier shot se trouvant sur la table devant moi mais Neal l’intercepte pour le vider dans sa bouche en un quart de seconde. Je le regarde en fronçant les sourcils. « C’est pas bien de pas partager. » Je soupire pour lui faire comprendre que son comportement ne me fait pas rire, et je lève la main pour appeler le serveur et recommander la même chose, à savoir trois nouveaux shots de tequila. Mais encore une fois Neal m’en empêche en baissant mon bras et je soupire à nouveau. « Hum je crois que t’as eu ta dose. » « J’ai pas besoin d’une baby sitter. Je crois que t’es en vacances non ? Alors profites-en et laisse-moi tranquille ! » Je n’ai pas envie de lui faciliter la tâche, ce n’est pas dans mes cordes, il doit bien le savoir depuis le début. « Ouais bah me regarde pas comme ça, tu sais que j’ai raison. » Oui, c’est sans doute ça qui me saoule le plus, plus encore que cette téquila de laquelle je ne sens même plus le goût. Joueuse, je tente de lever le bras pour appeler le serveur mais Neal ne me lâche pas des yeux.« Arrêtes j’te dis. » Nouveau soupir de gamine chiante - et bourrée. Je n’ai pas l’alcool mauvais, en général je suis plutôt euphorique, mais là je suis surtout énervée, contre lui et aussi et surtout contre moi et ma propre connerie. « On devrait sortir prendre l’air. » Je lâche un « Pfff » avant de coller mon dos contre le fauteuil. « J’ai pas envie de sortir, en plus je… » Je vais pas tenir debout. « J’ai pas envie c’est tout. » Je croise mes bras sur ma poitrine comme une gamine boudeuse et ne regarde pas Neal au risque de fondre comme j’en ai eu trop de fois l’habitude. « Pourquoi tu fais ça ? » Je me pince les lèvres et regarde fixement les verres vides sur la table. « Tu sais quoi ? Tu m’emmerdes ! » Je prends appui sur la table et me lève mais ma tête tourne et je me retrouve déséquilibrée, pour finalement me rasseoir. « On est bien là non ? » Je ris, me foutant de ma propre gueule, je crois que c’est nerveux. Je finis par me calmer en soufflant un peu. « Heureusement que c’est pas ta meuf. » Il me regarde, dubitatif. « Ta soeur, heureusement que c’est que ta soeur, elle aurait été beaucoup trop belle pour toi. Et d’ailleurs, c’est franchement elle qui a tout pris, on se demande si vous avez les même parents ! » Comme à mon habitude, j’aime le titiller et le faire chier, mais j’ai peur que ce soit pire encore ce soir. « Bon je vais bien, tu peux rentrer voir ta famille, j’ai pas besoin d’un baby-sitter je t'ai dit ! » Aussi sexy soit-il. Merde, je divague. |
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| Sujet: Re: This is where I'm from (Cameal #9) (#) Mer 12 Juil - 15:07 | |
| Pas besoin d’un baby-sitter ? Ça reste à prouver vu son état ! Cependant Cameron a raison sur un point je suis en vacance, donc en toute logique elle ne devrait pas faire partie de l’équation, sauf qu’avec son petit voyage improvisé la grue sème la zizanie. Comme d’hab quoi ! Elle veut de la tranquillité ? On est deux. Le problème étant que pour ma part je suis incapable, et ça m’emmerde vraiment, de ne pas m’inquiéter pour elle. Je devrais la laisser se démerder toute seule, gérer sa crise et se mettre la tête à l’envers si c’est ce qu’elle veut pour ensuite s’envoyer avec le premier crétin venu. Mais je n’y arrive pas et ça m’énerve autant que son attitude puérile. De toute façon nous ne sommes plus à un accrochage près, alors tant pis si Miss Monde n’apprécie pas que je joue les chaperons, je n’ai pas envie qu’elle fasse de scandale. Elle a déjà bien failli perdre sa place une fois, il serait con de réitérer tout de suite avec les conneries. Pourtant Cameron semble déterminée à agir en ce sens, et le fait que je tente de l’en empêcher la conforte dans cette idée. Mais quelle tête de mule ! Je crois qu’elle est pire encore sous l’effet de l’alcool, ça n’annonce rien de positif. Je propose que nous allions prendre l’air mais la jeune femme n’est pas franchement emballée par l’idée, elle refuse, je lève les yeux. Je n’ai pas envie d’un conflit ouvert, juste limiter les dégâts afin de pouvoir repartir l’esprit tranquille, ou presque, et passer du temps avec ma famille. J’ai dû mal à comprendre ce qui pousse Cameron à se comporter ainsi. Sa venue ici, sa crise de jalousie à l’aéroport et maintenant sa volonté de se mettre dans un sale état. Je sais que je n’y suis pas pour rien, mais je voudrais une explication alors je lui demande tout simplement pourquoi elle fait tout ça. Comme rien n’est jamais simple avec elle, je ne suis pas surpris qu’elle m’envoie balader. Je l’emmerde, en soi rien de bien nouveau « Ouais ça je suis au courant, depuis le premier jour. » je soupire, elle essaye de se lever mais c’est un échec. Au moins ça a le mérite de l’amuser, faut dire qu’avec la quantité d’alcool qui doit circuler dans son sang elle rit pour rien. J’évite de me foutre de sa gueule, pas la peine de titiller sa susceptibilité. Et puis sans aucune logique, si ce n’est celle propre aux gens bourrés, Cameron revient sur sa méprise à propos de ma sœur déclarant que de toute façon si elle avait été ma copine elle aurait été trop bien pour moi. Je me mets à rire bien qu’elle soit clairement en train de me descendre. « Je suis assez d’accord avec toi. » dis-je avec un haussement d’épaules, ma sœur est une jeune femme magnifique avec beaucoup de qualités et mon beau-frère sait combien il est chanceux, en tout cas j’espère pour lui sinon je me ferai un plaisir de le lui rappeler si jamais il l’oubli. A nouveau Cameron proteste contre ma présence ici, elle s’en sort très bien toute seule. Je la regarde avec un air dubitatif « T’es sûre ? » un sourire en coin étire mes lèvres « Parce que je crois que t’as un peu du mal à te lever, et puis t’as pas essayer de marcher. » j’arque un sourcil « Tu crois quand même pas que je vais m’en aller et rater l’occasion de te voir tituber jusqu’à l’ascenseur ? ». Ok c’est pas cool de ma part d’avoir envie de me foutre de sa gueule, mais elle le mérite un peu, non ? Je la fixe avec mon petit air de défi « Je bougerais pas de là tant que je saurais pas pourquoi t’es venue à Londres. » je secoue la tête « Et ne me dis pas que c’est parce que je suis parti sans rien dire. » parce qu’à mes yeux ce n’est pas un argument suffisant. Je veux savoir si son but était de me pourrir mes vacances… |
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| Sujet: Re: This is where I'm from (Cameal #9) (#) Jeu 13 Juil - 23:12 | |
| Je lui dis clairement qu’il me fait chier et qu’il ferait mieux de rentrer chez lui. Moi aussi j’en rêve tiens, de rentrer chez moi. Et pourtant je suis coincée ici, jusqu’à au moins demain soir. La poisse. J’essaie de m’échapper mais j’en suis bien incapable, ma tête tourne trop. Je devrais boire encore, et m’effondrer pour tout oublier. Ce qu’il se passera ne sera qu’un souvenir noir, une nuit noire. Cette journée ne mérite que de se finir de manière aussi pourrie qu’elle n’a commencé. Alors au lieu de me lever ou de commander un autre verre puisque môssieur ne compte pas me lâcher la grappe, je décide de le faire chier, comme d’habitude, avec l’espoir que je finisse pas le fatiguer et qu’il se casse d’ici. Je n’ai pas besoin de chaperon, je suis assez grande pour faire ce que j’ai envie, et si j’ai envie de me mettre minable, il n’est pas obligé de voir ça. « T’es sûre ? Parce que je crois que t’as un peu du mal à te lever, et puis t’as pas essayer de marcher. » Je plisse les yeux en le regardant, son sourire malicieux me donne autant envie de lui bouffer la bouche que de lui mettre une claque bénie des dieux. « Tu crois quand même pas que je vais m’en aller et rater l’occasion de te voir tituber jusqu’à l’ascenseur ? » Les sourcils froncés, je comprends bien qu’il se fout royalement de ma gueule. Connard. « Mais j’ai rien demandé moi ! Casse-toi ! Allez ! » Je lui fais signe de déguerpir mais ce serait mal le connaître que de croire que ça lui suffirait pour prendre la poudre d’escampette. Non. Neal est bien plus têtu que ça, presque même autant que moi. C’est dire. « Je bougerais pas de là tant que je saurais pas pourquoi t’es venue à Londres. Et ne me dis pas que c’est parce que je suis parti sans rien dire. » Je soupire fortement et croise mes bras sur ma poitrine en le fusillant du regard. « Pourtant c’est le cas. » Il secoue la tête et je comprends que je vais devoir trouver une stratégie pour qu’il dégage. Au lieu de ça j’entre plus ou moins dans son jeu. « Tu veux savoir ? Ok, mais je vais avoir besoin d’un verre. » Je lève la main pour demander au serveur de me resservir, et j’aime la façon dont il dégomme Neal du regard, comme si cet abruti était là pour me vouloir du mal. Allez, battez vous qu’on rigole. J’ai un tiquet avec le serveur, je vais peut-être même repartir avec lui tiens. Il m’apporte deux nouveaux shots de tequila que je descends avant que Neal ne m’en empêche, m’en foutant un peu partout. L’alcool dégouline sur mon menton et je l’essuie d’un geste nullement délicat. « J’ai juste. » Envie de vomir. Je m’arrête en fermant les yeux pour me reprendre avant de finir ma phrase. « Comme tu m’as pas prévenu, j’ai cru que t’allais rejoindre ta meuf. Du coup j’ai eu juste envie de détruire tes plans de petit con arrogant et infidèle. » Je ricane, pour moi même, parce que je suis en train d’avouer que je suis une putain de psychopathe. « Tu devrais rester ici. A Londres j’veux dire. Je crois qu’après ce que je viens de dire, je vais plus jamais pouvoir te regarder en face. » Je décrète ça comme mes derniers voeux et je me lève, les mains sur la table le temps de me stabiliser, yeux clos, cherchant à trouver un repère invisible, ou la force nécessaire pour faire quelques pas sans me casser la gueule. Je souffle un peu et me redresse en me raclant la gorge. « Adieu. » Mais quelle abrutie. Je marche doucement, titubant légèrement. Pourquoi tout tourne à ce point dans ce putain d’immeuble. Je dois me tenir aux murs pour être sûre de ne pas me casser la gueule, et je prie pour que Neal se casse vraiment cette fois. je vais rentrer, seule, dégueuler mes tripes et dormir jusqu’à l’heure de mon avion. Demain est un autre jour. |
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| Sujet: Re: This is where I'm from (Cameal #9) (#) Dim 16 Juil - 11:43 | |
| Une tequila de trop est si vite arrivée, preuve en est l’état d’ébriété de Cameron. Son équilibre lui joue des tours et bientôt elle n’aura plus aucune classe peu importe son don particulier pour les faux semblants. Nous n’avons que rarement de la pitié l’un pour l’autre alors je ne me gêne pas pour rire de la situation et surtout de son incapacité à se lever. Je ne risque pas de déguerpir alors que le spectacle va tout juste commencer à être intéressant, non ? Ce n’est plus un secret que j’aime bien l’emmerder moi aussi, et encore d’avantage quand c’est elle qui lance les hostilités. Clairement sa venue ici n’est pas innocente, c’est impossible et le hasard n’a pas sa place dans l’équation. Alors tant pis si elle n’a rien demander et rêve de me voir quitter cet hôtel afin de boire jusqu’à être minable pour ensuite finir la soirée avec n’importe quel mec qui passera, je ne bougerai pas sans avoir eu de réponse. Même si dans le fond il n’y a pas que ça. Je veux savoir pourquoi elle est là, mais surtout je n’ai pas envie qu’il arrive un soucis. Je suis en congé, mais Cameron dans le coin ça reste mon rôle de la protéger, y compris d’elle-même et de son foutu caractère de merde. Bien installé sur mon siège j’attends qu’elle daigne expliquer sa présence sans me servir à nouveau l’argument de mon départ dissimulé. Je me doute que c’est une des raisons, mais c’est un peu léger pour m’avoir suivi jusqu’à Londres. La garce se sert des circonstances pour réclamer un nouveau verre et cette fois je n’ai pas le temps de m’interposer. Mon regard noir croise celui du serveur, lequel me toise avec un air suspicieux. Il espère quoi ? Se taper Miss Monde ? Je la laisse s’alcooliser encore un peu plus sans pouvoir me retenir de soupirer. Est-ce qu’elle se rend compte d’être pathétique ? Peu importe, la réponse à ma question tombe et j’avais vu juste, elle voulait juste me pourrir la vie. Cependant je suis un peu déçu par l’image qu’elle a de moi, celle d’un mec infidèle comme si il ne pouvait pas en être autrement. Je hoche la tête, je crois que ça ne mérite pas de réponse, je n’ai a me justifier de rien puisque c’est moi qui ai fait foirer son plan. Ça m’emmerde mais cette histoire me laisse un goût amer, comme si elle marquait définitivement la fin de toute complicité. Cameron achève de confirmer cette idée en me soumettant de rester à Londres, elle n’aura plus la force de me regarder en face après s’être ridiculisée de la sorte. Je lève les yeux « Depuis quand tu te soucis de ce que les gens peuvent penser, hum ? » dis-je avec ironie « Faudra bien que je retourne en Nouvelle-Zélande chercher mes affaires de toute façon. » et puis je n’ai nullement envie de revenir vivre à Londres, je suis très bien à Island Bay. Je la regarde se lever, non sans peine, et arque un sourcil en l’entendant me dire adieu. C’est plus fort que moi, un sourire étire mes lèvres et je me retiens de ne pas éclater de rire « Si tu le dis. » je fais un petit signe de la main avant qu’elle ne s’en aille en titubant dans le hall. Elle est ridicule, il faut que je l’empêche de se donner d’avantage en spectacle. Manquerait plus que quelqu’un la reconnaisse et qu’une photo volée se retrouve dans la presse et sur le web, cette fois on perdrait sans doute tous les deux notre boulot pour de bon. Certes la nouvelle patronne est plus conciliante que la précédente, mais il ne faut pas trop tirer sur la corde. Je ne quitte pas Cameron du regard et appréhende le délicat passage du tapis, c’est quasi sûr qu’elle va se prendre les pieds dedans et s’étaler dans le hall. Clairement elle mérite que je la laisse se casser la gueule. Cependant j’ai décidé d’agir en adulte, d’arrêter mes conneries surtout quand il s’agit d’elle. Je me lève et continue d’hésiter, je vais l’aider ou pas ? Je soupire et regarde le nombre de shooter sur la table, mon regard s’arrête alors sur une carte, ce n’est pas une carte de crédit mais un pass d’accès pour une chambre. Ok… là j’ai plus le choix. Je prends la carte puis rejoins la jeune femme sans difficulté, je passe son bras autour du sien afin de l’aider à se tenir un peu plus en équilibre « Cries pas au scandal parce que sinon je te laisse toi et le peu de dignité qu’il te reste s’étaler sur le tapis, compris ? ». Je sais qu’à cet instant elle me déteste mais tant pis ce n’est pas la première fois, en revanche c’est peut-être la dernière. Je l’accompagne jusqu’à l’ascenseur et lui montre la carte « La prochaine fois soigne mieux ta sortie. ». |
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| Sujet: Re: This is where I'm from (Cameal #9) (#) Mar 18 Juil - 19:08 | |
| « Depuis quand tu te soucis de ce que les gens peuvent penser, hum ? Faudra bien que je retourne en Nouvelle-Zélande chercher mes affaires de toute façon. » Je suis ridicule, et même pas sûre d’en être vraiment consciente. J’ai avoué à Neal que ma venue ici n’est autre que pour une question de jalousie mal placée. Alors maintenant, je pense qu’il vaut mieux que j’aille me terrer dans un trou de souris, et n’en sortir que dans 10 ans, quand il sera marié avec des gosses et qu’il y aura prescription. Cette simple pensée, cette simple vision de lui avec une femme et des gamins me donne un haut le coeur et je dois me tenir au mur pour être sûre de ne pas me laisser flancher. Je suis si près du précipice que j’en ai le vertige et je ferme une seconde les yeux pour me donner un semblant de force. Mais avant d’avoir atteint le coin du couloir et l’ascenseur, je sens une main se glisser à ma taille, retenant mon souffle et accélérant mon coeur, sans compter la ligne de frissons qui me parcourt. Ce n’est pas n’importe quelle main. C’est SA main. Il me soutient pour ne pas que je me casse la gueule, mais je n’ai pas besoin de lui, en tout cas, mon égo n’a pas besoin de lui. Mais à peine ai-je ouvert la bouche pour dire quelque chose qu’il me prend de court. Pas difficile vu mon état. « Cries pas au scandal parce que sinon je te laisse toi et le peu de dignité qu’il te reste s’étaler sur le tapis, compris ? » Je ferme directement ma gueule et grogne entre mes lèvres pour lui faire comprendre non verbalement mon mécontentement. Il m’aide à aller jusqu’à l’ascenseur et une fois à l’intérieur, il reste dans l’alignement de la porte pour ne pas qu’elle se referme, mais il n’a pas l’intention de m’aider à aller jusqu’à ma chambre. La vision du long couloir me donne le tournis. « La prochaine fois soigne mieux ta sortie. » dit-il en me tendant la carte de ma chambre. Tenant fermement la barre à l’intérieur de l’ascenseur, je lui prends la carte des mains, les sourcils froncés. « Mêle-toi de… » Pas le temps de finir qu’un vertige me saisit, ma tête tourne si fort que je ne me sens pas partir. Et c’est le malaise. Un trou noir, ni plus ni moins.
Lorsque j’ouvre les yeux avec difficulté, je les sens affreusement lourds. Ma bouche est sèche et ma langue me donne l’impression de faire dix fois sa taille. Ma tête tourne encore et je porte ma main à mon front, jurant comme je peux avant d’arriver à voir quelque chose. Je suis dans ma chambre d’hôtel. Mon premier réflexe est de regarder si je suis à poil, mais non, je suis encore habillée, et je tourne avec difficulté la tête pour finalement découvrir la silhouette de mon garde du corps, assis là à quelques mètres du lit. Dos courbés, avant bras en appui sur ses cuisses et mains jointes, il se redresse finalement, comme s’il attendait que je me réveille pour partir. « Attends, tu t’en vas ? » Je soupire un peu et grimace. « T’as pas peur que je fasse un coma ou un truc comme ça ? » Le sous-titre est évident pour quelqu’un qui me connaît. J’ai juste envie qu’il reste avec moi. Finalement. |
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| Sujet: Re: This is where I'm from (Cameal #9) (#) Mer 19 Juil - 17:22 | |
| Si ce n’est pas déjà le cas, je pense que côtoyer Cameron va finir par me rendre fou. Je passe d’un état à un autre, c’est une sorte de montagne russe d’émotions. La colère, l’inquiétude, la compassion, la joie, l’amertume… et bien d’autres qui tourbillonnent jusqu’à m’en donner le vertige. Mais ce qui ressort de tout ça c’est qu’elle a une incroyable faculté à me taper sur le système, sans que je ne puisse rester totalement indifférent à ses faits et gestes. Ok, je pense que je suis déjà fou. Comment peut-il en être autrement à son contact ? Je voulais partir et elle oublie sa carte, je devrais la laisser se démerder seule et pourtant je la rejoins, la soutenant pour lui éviter de tomber. Ce n’est pas être gentleman, seulement con à ce stade. J’anticipe toute protestation de la part de Miss Monde, ça lui déplait mais elle se contente de grogner comme un petit animal contrarié. Tant mieux. Quitte à être là je l’aide à entrer dans l’ascenseur, je n’ai pas l’intention de monter jusqu’à sa chambre, j’en ai déjà trop fait. Je lui tends sa carte d’accès qu’elle avait oublié sur la table ne manquant pas d’accompagner mon geste d’une petite pique, la dernière avant que Cameron disparaisse de ma vue. Et une nouvelle fois mon plan foire. A cause de qui ? Je vous le donne en mille : Miss McKenzie. Elle s’effondre comme un château de cartes et j’ai juste le temps de m’engouffrer dans l’ascenseur pour la rattraper avant qu’elle ne heurte le sol. « Cameron ? » pas de réaction, je lui tapote la joue « Ouvres les yeux merde. » je soupire, elle est inconsciente et moi j'ai le coeur qui bat à dix mille. Lorsque l’ascenseur arrive au bon étage je la porte jusqu’à sa chambre. Pas évident de glisser la carte dans le décodeur pour déverrouiller la porte quand on tient quelqu’un dans ses bras. Je la dépose sur son lit, prenant soin de la mettre sur le côté au cas où et de surélever légèrement sa tête. Je lui retire ses chaussures et l’observe un instant, inquiet. Je regarde ma montre, si elle met trop de temps à revenir à elle j’appelle un médecin. En attendant je m’installe dans un fauteuil que je rapproche un peu du lit. Le temps me semble vraiment long, j’envoie un message à ma sœur pour lui dire de ne pas s’inquiéter que je suis en ville et que je ne sais pas quand je rentrerai. J’aimerais pouvoir lui parler de tout ça, je le ferai sûrement mais pour l’instant j’ai un autre soucis à gérer, le principal depuis plusieurs mois. Après un moment qui m’a paru être des heures Cameron s’agite et rouvre les yeux, elle n’a pas l’air au top de sa forme mais au moins elle est consciente. Elle se tourne dans ma direction, je me lève du fauteuil et elle m’assaille aussitôt de question sur mon départ imminent. J’ai appris au fil du temps à la décoder, même s’il me reste beaucoup à apprendre ce dont je n’aurai peut-être pas l’occasion. Je sens de la détresse dans sa voix. Il y a une heure de ça elle voulait que je parte à tout prix et maintenant elle veux que je reste « Un coma, hein ? ». Je secoue la tête et prend un verre, je le remplie d’eau et me rapproche du lit pour le lui donner. J’aurais peut-être dû lui en balancer un à la tête quand elle était inconsciente, pour voir si ça marche pour faire revenir quelqu’un à lui. « Va falloir diluer toute la tequila que t’as bu. » je la regarde avec attention, je pose ma main sur son bras sans même vraiment y prêter attention « Tu te sens comment ? » mine de rien elle m’a fait flipper à tomber comme ça d’un coup. « T’as pas mangé depuis combien de temps ? » demandé-je en soupçonnant qu’elle ai un peu trop forcé sur l’alcool en ayant le ventre vide. |
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| Sujet: Re: This is where I'm from (Cameal #9) (#) | |
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