Jensen > I guess this is the part where I say something witty

Jensen Whitaker

I guess this is the part where I say something witty

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ 01. Fils unique, tu as été chouchouté, cajolé nan en fait t'as été surprotégé de tout. Si bien qu'en grandissant, t'as plutôt été du genre à rester dans ta bulle, dans ton coin avec tes bouquins pour n'ennuyer personne. Enfin ça c'était quand Reid n'était pas dans les parages. 02. Reid c'est le petit frère que t'as jamais eu, tu le compares souvent à une moule accrochée à son rocher, reste à définir qui de vous deux est la moule. Vous ne faites rien l'un sans l'autre, vous avancez tous les deux. Si tu t'appliques à calmer son côté volatil, lui essaie de te faire sortir de ta zone de confort, de t’ouvrir davantage au monde, ce qu’il semble parvenir à faire. 03. gamin ton père passait des heures à te raconter des histoires, des mythes et légendes en tout genre. T’as toujours été fasciné par ses récits si bien que tu as décidé de t’orienter dans cette branche, l’archéologie. L’étude des vestiges de l’histoire. Tu passes ton temps le nez dans les bouquins ou les reliques au musée d’Island Bay, mais ça te convient. C’est aussi une manière de rendre hommage à ton père et à l’une de ses passions au quotidien. 04.Oui parce que t’as perdu tes parents il y a de cela quatre ans. Ça a été dur et t’as mis du temps à t’en remettre. Aujourd’hui, tu sais qu’ils préféreraient te voir heureux et épanoui alors c’est ce que tu t’efforces de faire.  05. Lorsque tu as été en âge de conduire, tes parents t’ont offert une moto. Atypique n’est-ce pas ? C’est ainsi qu’ils se sont rencontrés, à une espèce de rassemblement de bikers. Du coup, t’as hérité du gène en quelque sorte, pourtant lorsqu’on te regarde, t’as pas la tête de l’emploi mais t’adore ça. 06. Bien que d’une nature timide, tu n’hésites pas à dire ce que tu penses, principalement avec Reid d’ailleurs. Vous n’avez jamais eu aucune barrière, aucune limite, aucun tabou,  toujours franc l’un envers l’autre. C’est ainsi que s’est construit votre relation pendant des années. 07. T’es pas sportif pour un sous, vaut mieux pas te parler d’aller courir ou un truc dans le genre. A la limite, aller te balader ça t’es partant mais rien de trop extravagant non plus. T’es plutôt résigné sur le sujet, en même après plusieurs tentatives se soldant par une blessure ou un accident, tu t’es rendu à l’évidence, ce n’est pas fait pour toi. 08. T’as emménagé avec trois amis d’enfance dans une grande maison, celle du grand-père de Reid. Il a proposé et une fois que l’idée a fait son petit bonhomme de chemin dans ta tête, vous vous êtes lancés. Finalement, tout se passe plutôt bien.  Et puis faut dire que l’emménagement se faisant à la même période que le décès de tes parents, ça t’a aidé 09. Tu cuisines, c’est un peu étrange dis comme ça de but en blanc mais c’est vrai. Et puis ça arrange pas mal tes colocs d’ailleurs.  10. « t’es un virtuose, Jensen, t’as jamais pensé à en faire ton métier ? », ça tu l’as entendu pendant longtemps. Tes parents ne t’ont jamais poussé dans une voie plus que dans une autre, te laissant faire tes propres choix. Mais ta tante t’a toujours dit que c’est vers la musique que tu aurais dû te diriger, le piano plus précisément mais pour toi, c’est surtout une manière de décompresser plus qu’une vocation. Quand tu vois l’instrument il peut t’arriver d’en jouer mais ça restera un passe-temps. Enfin quand Isaac ne t’embarque pas avec lui. 11. Isaac c'est ton cousin, il est né en Irlande avant de rejoindre le reste de votre famille en Nouvelle-Zélande. Quand t'as perdu tes parents, lui a perdu son oncle et sa tante ainsi que sa mère. Et oui, ils étaient tous les trois dans la voiture ce soir-là. La vie comme on dit. A présent, il ne reste plus que vous deux et Eanna, sa demie-sœur. Et puis Reid aussi. 12. Il y a de cela huit mois, t’as fait un malaise en conduisant. Tu t’en es sorti indemne. Si ça s’arrêtait là, ce serait parfait sauf qu’à l’arrière, y’avait Reid, et lui il est resté trois mois dans le coma et s’en est suivi plusieurs semaines de convalescence. Au début, tu venais le voir chaque jour, espérant une amélioration de son état. Et puis finalement, t'as arrêté, t'y arrivais pas. T'y arrivais plus. Incapable de te regarder dans le miroir. T'étais la raison pour laquelle il était là. T'as merdé. Et au lieu de prendre sur toi, comme tu aurais du le faire, t'as lâché et tu l'as de nouveau abandonné. La culpabilité a commencé à te ronger et seul l’alcool t’a « aidé ». T’as lutté un moment, mais aujourd’hui ça va un peu mieux. Tu sais que tu bois plus que tu le devrais et t’es pas prêt d’en parler à tes proches même si ça se lit sur ton visage que tu caches un truc.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ grant gustin</pris> jensen whitaker

l'histoire de ma vie

You break me down, you build me up, believer, believer  

Tu regardes la pendule : 21h05. Tu devrais être au lit mais ton père ne t’a toujours pas raconté son histoire et t’es incapable de t’endormir tant que tu n’as pas eu ta dose de mythes et légendes. Alors tu croises les bras et restes assis en tailleur. Tu patientes parce que c’est votre rituel et tu sais qu’il finira par venir. Finalement au bout de dix minutes, une tête passe dans l’embrasure de la porte et tu souris. Il ne t’a pas oublié. Tu te couches et rabats les couvertures tandis que ton père vient se poster au bord du lit. Il éteint la lampe de chevet et tu fermes les yeux, ça te permet de te plonger pleinement dans le récit. « As-tu déjà entendu parler de la bête du Gévaudan ? » Tu secoues la tête. Les récits effrayants ne t’ont jamais posé de soucis, aussi tu n’appréhendes pas la suite, au contraire, tu l’attends. « Cette histoire se déroule en France, au 18e siècle. » Ces moments là, tu les chéris. L’écouter parler, te raconter, te transporter, tu sais que c’est un truc spécial entre vous deux. Aujourd’hui, c’est une légende mais la veille, c’était l’histoire les pharaons. Autant de pans entiers du passé qui te fascinent. Malgré ton jeune âge, tu sais déjà que tu veux en savoir plus et que c’est dans cette voie que tu souhaites évoluer. Et quelque part, ça te fait rire « pauvre Reid » penses-tu, il va te détester. Après tout,  c’est lui qui va subir toutes tes divagations et autres récits interminables. Mais bon, tu sais qu’au fond, il t’aime quand même.


Tu laisses tes doigts glisser sur les touches. Ce piano, personne n'y a touché depuis longtemps mais il était là, il t'attendait dans un coin du salon. C'est ton cousin, Isaac qui t'a rencardé avec une de ses potes pour que tu prennes des cours. Donnant donnant, tu files un coup de main à sa petite sœur pour ses cours. La gamine est loin d'être idiote et plutôt perspicace. A vrai dire, tu t'éclates, elle est bien plus mature qu'elle n'y paraît. Ca a un peu commencé par hasard, t'écoutais ton cousin jouer et t'as eu envie d'essayer. Mais la guitare, c'était pas fait pour toi alors t'as fait plusieurs essais avant de trouver ton instrument. T'as rapidement compris le truc et depuis dès que tu as besoin de décompresser, tu te mets à jouer. Isaac t'a transmis sa passion, à croire que t'es une véritable éponge. D'abord ton père, avec les mythes et légendes, te poussant vers tes études actuelles, et ensuite la musique. Tu ne peux t'empêcher de prier pour que Reid ne se trouve pas une passion à la hauteur de son décalage, sinon t'es dans la merde. Cette pensée te fait rire «  T'es un virtuose Jensen, t'as jamais pensé à en faire ton métier? » Tu sursautes. Ta tante se trouve dans l'embrasure de la porte. Tu hausses les épaules, personne ne t'a jamais entendu jouer. « Non pas vraiment. Ca m'détends en fait. Mais de là à en faire un métier, je ne suis pas sûr. C'est Isaac le musicien de la famille » Tu esquisses un sourire qu'elle te retourne avant de filer.


« Ce n’est pas de ta faute. » Tu regardes Isaac. Il se fout d’ta gueule, c’est obligé. Tu pointes ton meilleur ami du doigt, allongé dans son lit d’hôpital, plongé dans le coma « Isaac, c’est moi qui l’ai mis là, tu comprends ? Bien sûr que si c’est d’ma faute. Et on n’est même pas sûr qu’il se réveille un jour ! » Tu prends ta tête entre tes mains. T’arrives pas à comprendre comment toi tu peux aller aussi bien alors que lui … ton meilleur ami, le mec que tu considères comme ton frère, la moule accrochée à son rocher quoi  … Bordel mais qu’est-ce que t’as foutu ?! Tu sors de sa chambre, incapable de rester une minute de plus dans cette pièce, pas pour le moment. Tu te diriges vers la sortie, faut que tu t’éloignes, que tu prennes le temps de te remettre les idées en place. Isaac te suit, restant à bonne distance tout en étant là pour toi. Après votre accident, les secours ont contacté vos proches. Isaac s’est rué à l’hôpital pour te rejoindre et tu sais que dans peu de temps, Evie arrivera elle aussi. Et tu vas lui dire quoi au juste ? « Désolée Reid est dans le coma à cause de moi. Sinon toi ça va ? » Tu sens bien que tu perds pied justement parce que lui, tu ne peux pas le perdre. C’est Reid. Quand tu t’es cassé le poignet à sept ans, il était là, il t’a donné ses cours. Quand t’as rompu avec ton ex, il t’a acheté de la glace et quand t’as perdu tes parents, il t’a soutenu. Sans lui, tu ne sais pas trop où tu serais aujourd’hui. Tu peux pas rester là. T'es horrible tu l'sais mais tu peux pas. C'est au dessus de tes forces. Tu reviendras demain. Direction le parking, tu prends ta voiture, Isaac en co-pilote et cherche le bar le plus proche. Pour le moment, c'est de ça dont tu as besoin.


3 … 2 … 1 … BOOM ! « PUTAIN REID MAIS C’EST QUOI TON PROBLEME ?! » Tu grognes. Il sait très bien que tu détestes te faire réveiller de la sorte. Tu t’assois et finis par porter ton attention sur lui. Tu l’observes un instant avant de baisser les yeux. Tu connais déjà la réponse. «Mon problème, c’est toi, » La bombe est lâchée, tu sais ce qu’il a voulu dire par là. Mais quand même «Je suis désolé… » lui dis-tu du bout des lèvres, incapable de le regarder davantage. « Est-ce que tu sais pourquoi tu t’excuses même ? » Tu relèves la tête, les sourcils froncés. Il est sérieux là ?! «Tu t’fous de moi ? J’t’ai foutu dans l’coma… » Il secoue la tête, probablement exaspéré par tes propos  « C’était pas d’ta faute. T’as fait un malaise, tu pouvais pas le prévoir… c’est con, mais ça arrive. C’est après que t’as pas assuré. » Tu détournes le regard, honteux «Sérieusement, ça fait deux semaines et demi que j’suis sorti du coma, t’attendais quoi, l’déluge ? » Tu soupires. Tu sais que t’as merdé, depuis le début. A partir du moment où tu l’as foutu dans le coma en fait. Mais tu pouvais pas le voir là, allongé, totalement silencieux. Cette image, t’as du mal à te la sortir de la tête même en le voyant aujourd’hui devant toi « Tu pensais quoi ? Que j’allais t’en vouloir d’être tombé dans les vapes ? On a plus douze ans… » Tu te redresses sur les coudes. Il est peut-être temps de lui dire ce que tu ressens « J’pensais que si j’étais pas capable de m’pardonner, tu l’pourrais pas non plus… » Il t’attrape par le bras et te tire à lui. C’est pas habituel ce genre de démonstration d’affection entre vous deux, mais quelque part, ça te soulage. Tu te détends un peu avant de le repousser. Ce dernier finit par t’éclater la tête avec son traversin. Tu ne peux t’empêcher de sourire en entendant la suite « La prochaine fois qu’il m’arrive un truc, t’as intérêt à être à mon chevet et aux p’tits, sinon j’te jure que je débarquerai pas avec un coussin mais avec une béquille ! » Mais avec une tête pareille, t’es incapable de garder ton sérieux et tu exploses de rire. Tu sens bien qu’il est sérieux. T’es du genre à apprendre de tes erreurs et tu ne recommenceras pas de sitôt. Pour autant et même si Reid ne te tient pas pour responsable, toi si. Tu sais qu’à la seconde où il aura quitté ta chambre, tu rangeras ta valise dans un coin. Ca fait plusieurs semaines qu’elle est là, qu’elle t’attendait. Non que tu attendais le moment où Reid déciderait de te mettre à la porte. Visiblement ce n’est pas dans ses projets, et quelque part ça te rassure. Mais t’as tellement merdé que tu t’es dit que sa décision aurait été justifiée. Que de toute manière, tu l’aurais mérité.


Tu passes les portes du musée. Là t'es dans ton élément, entouré de vestiges du passé, à chercher, comprendre, découvrir. Ton père serait fier. Ça fait maintenant quatre ans que tes parents et ta tante ont péri dans un accident de voiture. En une soirée, tu as perdu presque tous les membres de ta famille. Isaac et toi êtes devenus encore plus proches qu'avant. Et Reid, fidèle à lui-même est resté près de toi. Alors quand t'as obtenu ton doctorat, avec un an d'avance, tu n'as pas pu t'empêcher de penser à eux. T'as postulé au musée et ils t'ont recruté presque immédiatement. Visiblement personne n'avait ta spécialisation et ça t'a permis d'avoir ton boulot. Aujourd'hui, tu t'y épanoui pleinement et tout pourrait être parfait. Presque parfait. Parce que la culpabilité est toujours présente dans ta tête, ton erreur, le truc qui a failli coûter la vie à ton meilleur ami. T'as commencé boire et même si aujourd'hui tu vas mieux, t'as conscience que tu bois plus que de raison, plus que tu ne devrais. Tu t'efforces de le cacher à tes proches, tant bien que mal. Enfin plutôt mal d'ailleurs.