une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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| Old friendship (Elliott) | |
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Invité Invité
| Sujet: Old friendship (Elliott) (#) Mer 12 Juil - 16:33 | |
| La semaine qui vient de passer a été la plus pourrie de mon existence entière. J’ai découvert que ma mère entretient une relation avec la fille au pair qui a vingt ans de moins qu’elle… La juge coincée, cette femme autoritaire et froide qui m’a éduqué en vu de me rendre parfaite, a grand renfort de principes et de valeurs largement puisés dans la religion, voilà qu’elle plonge tête la première dans le péché. Depuis cette découverte, et l’altercation qui en a découlé, j’ai soigneusement évité tout le monde chez moi, me concentrant uniquement sur les répétitions du concert de fin d’année du conservatoire. Au moins j’ai l’esprit occupé, je le sature de noires, de croches, de blanches, d’accords et je vis au rythme de la musique pour m’évader d’une réalité que j’ai dû mal à encaisser. Ce sont une bonne partie des fondements de mon éducation qui se sont effondrés, des certitudes qui s’évanouissent et un profond sentiment de trahison dont je n’arrive pas à me séparer. Je mets toute mon énergie à préparer ma prestation lors de ce concert sans même savoir qui viendra y assister, peut-être même que personne ne viendra… Ma mère est sans doute trop honteuse, sa blondasse je ne veux plus la voir, mon père trop occupé avec ses affaires et sa secrétaire, mon frère je ne sais où, ma sœur idem. Joli tableau de famille, vive la perfection Manning ! C’est bien la peine de m’avoir fait chier pendant vingt deux ans pour ce résultat là. Heureusement qu’il y a les amis, cette famille qu’on se choisit. J’ai parlé du concert à plusieurs d’entre eux, je verrai bien qui sera là, je sais que certains sont pas mal occupés de leur côté. J’ai un peu le trac avant d’entrer sur scène, mais c’est du bon stress et il se dissipe dès que mes doigts se mettent à courir sur le clavier avec souplesse. Je n’ai pas jeté un seul regard dans la salle, je me concentre uniquement sur les trois morceaux que j’interprète. Je sors de ma bulle qu’une fois la dernière note évanouie, je salue le public et y repère quelques visages connus. Je quitte la scène et passe par les coulisses pour rejoindre ensuite la salle pour me placer à mon tour dans le public. J’y rejoins une amie de longue date que j’ai trop eu vu ces derniers temps et donc la présence me ravie : Elliott. Je lui parle à voix basse pour ne pas déranger les gens autour « Ça me fait plaisir que tu sois venue. » je lui fais signe de me suivre, discrètement nous quittons la salle de concert pour aller dans une salle de répétition libre, on sera plus au calme pour discuter. Je referme la porte derrière nous et offre un large sourire à mon amie « Je ne savais pas si tu viendrais, mais je suis vraiment contente de te voir. » et pour prouver mes dires je lui donne une accolade chaleureuse. Avec le bordel qu’est ma vie en ce moment ça fait du bien de voir quelqu’un comme elle, de totalement extérieur à toute cette histoire. « Alors, ça t’as rappeler de vieux souvenir de venir ici ? » je m’avance en direction du piano présent dans la pièce « Comment tu vas ? ». |
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| Sujet: Re: Old friendship (Elliott) (#) Mer 12 Juil - 21:30 | |
| Depuis mon plus jeune âge, la musique fait partie de mon quotidien. Tantôt lors des livres audios que j’écoutais quand j’étais bambin, puis mes premières découvertes à l’éveil musical, et enfin, le conservatoire. J’ai toujours été ce qu’on appelle une oreille absolue, j’ai toujours eu ce don d’avoir des facilités assez impressionnante dans ce domaine, et aujourd’hui encore, je regrette de ne pas être allée plus loin. Le piano fait partie de ma vie, je dirais même que c’est la seconde partie de mon coeur, et pourtant, je l’ai abandonné il y a quasiment deux ans maintenant. Je ne suis bonne en rien, sauf en musique, et désormais, j’ai l’impression de n’être bonne qu’à coucher avec la meilleure amie de mon frère défunt. Triste réalité d’un monde qui a perdu toute sa musicalité aujourd’hui. Quand j’ai commencé à me droguer, j’ai perdu peu à peu cette relation que j’avais avec la musique, contrainte à arrêter mes études, et mes amis en même temps. Il n’y en a qu’une qui est restée, c’est Cassiopée. J’adore cette fille, elle est le calme quand je suis la tempête, et elle est une des seules avec qui je n’utilise pas mon fort caractère. Notre passion commune à savoir la musique nous rapproche, nous nous sommes rencontrées grâce à ça, nos principales discussions tournent à partir de ça, et je lui dois beaucoup. C’est grâce à elle que je m’autorise à pianoter encore un peu de temps en temps, parce qu’à part ça, je n’arrive plus à rentrer dans la pièce où il se trouve chez moi. Elle me rappelle tellement de souvenir, avec mon frère jumeau, que à peine ai-je posé le pied à l’intérieur que mon coeur saigne, et j’appelle bien souvent au secours avec mes sanglots. J’imagine qu’il va me falloir du temps, c’est ainsi. J’ai reçu il y a quelques semaines une proposition de la rousse pour assister à sa représentation de fin d’année à l’université, et c’est avec une légère hésitation que j’ai accepté, sans la prévenir. Je préfère lui faire la surprise, et c’est un peu avant sa venue sur scène que j’entre dans la salle, m’asseyant au fond afin de profiter uniquement des notes de musique que m’offre la jeune femme. Sa délicatesse et sa douceur se ressent à travers les notes, même si je peux percevoir une légère détresse dans la manière dont ses doigts appuient sur les touches. A la fin de la dernière note, elle se lève afin de nous saluer, et je lui souris de loin tandis que le public, moi y compris, l’applaudis. Elle ne tarde pas à venir me rejoindre dans la salle, et je lui adresse un tendre sourire. « Ça me fait plaisir que tu sois venue. » J’hoche un peu la tête, je la suis en dehors de la salle, et nous rejoignons une salle de répétition que je connaissais bien avant. « Je ne savais pas si tu viendrais, mais je suis vraiment contente de te voir. » Je lui souris, et m’avance un peu vers les instruments en passant mes doigts sur le côté du magnifique piano à queue. « Et je ne regrette pas, c’était vraiment magnifique, juste. Félicitations. » Je me tourne vers elle pour lui sourire. Quand j’ai connu Cassiopée, elle ne savait pas jouer et moi non plus d’ailleurs, alors quand on voit la progression, c’est extraordinaire. « Alors, ça t’as rappeler de vieux souvenir de venir ici ? » Je baisse un peu les yeux. « Ouais, des biens vieux même. Ça me fait vraiment bizarre. » Je laisse mes doigts posés sur le piano, ce contact est un peu étrange. « Comment tu vas ? » Je relève la tête vers la jeune rousse, et hausse les épaules. « On fait aller. Non, ça va plutôt bien ce moment. » Je lui souris légèrement. « Et toi ? Tu avais l’air contrariée tout à l’heure en jouant, je me trompe ? » Je baisse un peu les yeux, et m’assoie sur le tabouret du piano, en l’incitant à venir à mes côtés. Nous pouvons nous y asseoir à deux, autant en profiter. |
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| Sujet: Re: Old friendship (Elliott) (#) Ven 14 Juil - 15:46 | |
| La musique étant la seule chose qui fonctionne pour me faire penser à autre chose que ma vie de merde du moment, je m’y suis encore d’avantage dévouée corps et âme. Je crois que ça se ressent dans mon jeu, j’y mets une réelle émotion, un moyen d’évacuer ma peine, ma colère et ce sentiment d’être totalement perdue. Au moins les notes sur le piano c’est quelque chose qui reste intact dans mon existence et je m’y raccroche de toute mes forces, comme si c’était tout ce qu’il me restait. Avec une joie non dissimulée je rejoins Elliott, amie d’enfance aussi passionnée que moi pour la musique, sa présence me fait chaud au cœur. Nous nous isolons dans une salle de répétition, afin de ne déranger personne pendant que nous discutons. Elle passe sa main sur le piano qui trône dans la pièce et je souris à cette image, ça lui manque j’en suis sûre. Je l’interroge sur les souvenirs qui ont dû remonter en elle en revenant au conservatoire et en écoutant le concert. J’ai l’impression que c’était hier l’époque où , gamines, nous nous sommes connues ici. Mais le temps a passé et je sais qu’Elliott a traversé bons nombres d’épreuves difficiles qui l’ont d’ailleurs éloignées de la musique. Beaucoup de gens lui on tourné le dos mais pas moi, jamais et ce malgré les quelques réflexions de ma mère sur le côté peu fréquentable de la jeune femme. Elle n’essayait même pas de me protéger moi, mais juste sa réputation… et maintenant elle est en plein pétage de câble avec sa blondasse. Mieux vaut ne pas y penser. Je m’enquiers de l’état d’Elliott, je sais que son moral est parfois un peu en dents de scie, ce qui est compréhensible, elle a quand même perdu son frère jumeau. Je suis ravie d’entendre que ça va plutôt bien en ce moment et lui souris « Contente de l’entendre. ». Elle me retourne la question et je fais une légère moue quand elle évoque la contrariété perçu dans ma façon de jouer. Elliott a toujours été une musicienne de talent avec une oreille très aiguisée, impossible de la dupée elle me connaît bien, et surtout elle connaît mon jeu. Je m’installe à côté de mon amie devant le clavier du piano, ça me rappelle les quelques quatre mains que nous avons déjà joué ensemble. Tout était tellement plus simple à l’époque, nous étions insouciantes. « Ça s’entendait tant que ça ? » dis-je avec un léger sourire avant de hausser les épaules. Inutile de jouer les cachotières avec Elliott, j’ai toujours eu confiance en elle « Période très compliquée en ce moment chez moi. Enfin si on peut encore appeler ça comme ça. La famille vole implose… rien ne se voit à l’extérieur comme d’habitude, tu sais combien ma mère est attachée aux apparences. » je secoue la tête, dépitée par la situation et surtout ce tissu de mensonge dans lequel j’ai été élevé « C’est le chaos. Et je ne sais pas bien où je me situe au milieu de tout ça. ». Je pose mes doigts sur le clavier et joue quelques notes « Tu te souviens ces improvisations que nous faisais faire le prof ? C’était… en cinquième année je crois. J’adorais ça. » je la regarde, conservant un léger sourire « On était toujours les deux dernières à finir, ça durait… comme si notre inspiration était inépuisable. ». Je lui donne un léger coup de coude « Joues quelque chose, je suis sûre que tu en meurs d’envie ! » la musique c’est sa passion de la même manière que c’est la mienne, j’ignore avec quelle force elle arrive à s’en priver, comment elle a pu s’en éloigner. C’est tellement vitale pour moi. « Allez fais pas genre Eli, joue. » je l’encourage autant pour elle que pour mon plaisir personnel, parce que j’ai toujours adoré l’entendre jouer. |
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| Sujet: Re: Old friendship (Elliott) (#) Ven 14 Juil - 16:57 | |
| Après son concert, Cassiopée me rejoint dans le public, et nous ne tardons pas à nous échapper afin de rejoindre une salle de répétition. Nous discutons un peu, et je ne manque pas de la féliciter pour sa performance tout bonnement divine. Les notes étaient justes, la mélodie exquise, et je suis fière de voir la progression depuis la dernière fois que je l’ai entendu joué. Quand elle me demande si je vais bien, je la rassure, en ce moment ça va. Mon frère me manque toujours autant, et je commence à en avoir marre d’être obligée de partager ma chambre avec son ancienne meilleure amie, que je juge responsable de son décès mais je n’ai pas vraiment à me plaindre parce que mon moral est plutôt haut. « Contente de l’entendre. » Je lui souris, et je ne tarde pas à lui retourner la question. Elle n’a pas l’air bien, ou du moins, c’est ce que j’ai ressenti à travers sa performance musicale. Si les notes étaient justes et magnifiques, l’émotion qu’elle a offert n’était pas si positive que ça, je l’ai bien senti. Je sais que ce n’est pas facile pour Cassiopée avec sa mère en ce moment, ça n’a jamais été simple avec cette femme de toute façon. Elle est vraiment pénible, insupportable même et je suis bien contente de ne pas avoir une mère pareille. La perfection lui pend au nez, elle ne veut pas voir sa fille comme elle est, mais plutôt comme elle veut qu’elle soit et ça me dégoute à chaque fois. En plus, je sais bien qu’elle ne m’apprécie pas vraiment. Je m’installe au tabouret du piano, et la jeune rousse ne tarde pas à me rejoindre. « Ça s’entendait tant que ça ? » Je baisse un peu les yeux, et lui offre un léger sourire. « Période très compliquée en ce moment chez moi. Enfin si on peut encore appeler ça comme ça. La famille vole implose… rien ne se voit à l’extérieur comme d’habitude, tu sais combien ma mère est attachée aux apparences. » Je soupire un peu, et lève les yeux au ciel. « Oui, je vois. » Je reste inquiète, mais je la laisse poursuivre. « C’est le chaos. Et je ne sais pas bien où je me situe au milieu de tout ça. » Je soupire à nouveau, et écoute les quelques notes qu’elle joue sur le piano, avant de lever la tête vers elle. « Tu veux en parler ? Je veux dire, il se passe un truc en particulier ? Ou c’est toujours la même chose ? Il faudrait que tu en parles à ta mère, ou que tu quittes ta maison non ? Prendre ton envol, tout ça. » J’ai beau dire ça, mais je suis toujours chez mes parents moi. Enfin, j’ai pas vraiment le choix. « Tu te souviens ces improvisations que nous faisais faire le prof ? C’était… en cinquième année je crois. J’adorais ça. » J’hoche vivement la tête, j’ai l’impression que c’était hier alors que quand on y pense… ça commence à dater d’un moment. Peut-être même dix ans, et je me sens terriblement vieille maintenant. « On était toujours les deux dernières à finir, ça durait… comme si notre inspiration était inépuisable. » Je lui souris. « Ouais, c’était vraiment cool cette époque. Même si le prof était vraiment insupportable ! Tu te souviens de sa moustache ? Elle me faisait tellement peur ! » Je ris un peu, et mon amie me donne un coup de coude. « Joues quelque chose, je suis sûre que tu en meurs d’envie ! » Je baisse un peu les yeux, et me mords la lèvre inférieure. Elle a raison, j’en meurs d’envie, ça me manque à un point inimaginable mais je ressens tellement d’émotion quand je joue que je préfère éviter le plus possible maintenant. « Je sais pas, enfin, je suis surement devenue complètement nulle. » C’est une bêtise, digne de moi. « Allez fais pas genre Eli, joue. » Je lève un peu la tête vers elle et lui offre un léger sourire, et je finis par capituler. « Bon, d’accord. Mais ça va être nul, ça fait super longtemps que j’ai pas joué un morceau. » Je soupire un peu, et je me redresse afin de faire craquer mon dos, puis mes doigts, et je pose le bout sur le clavier en silence pendant quelques secondes.
Je prend ma respiration un grand coup, et finalement, la musique s’invite naturellement à travers mes doigts, et je pianote l’instrument d’abord lentement, puis plus rapidement. L’émotion que je ressens en ce moment même est extraordinaire, et les larmes ne tardent pas à venir embuer mes yeux. Pas forcément de tristesse, mais surtout de nostalgie, et de joie quant à ce moment. La musique coule dans mes veines, c’est une partie de moi, et ce genre de moment me manque beaucoup. Au bout de quelques minutes, peut-être deux ou trois, je termine mon morceau, et ouvre à nouveau les yeux en lâchant un léger soupire. « Mon dieu. » Il me faut quelques secondes avant de revenir à moi. Quand je joue, je suis comme en transe, c’est carrément dingue. J’essuie mes yeux, et me tourne vers la jeune musicienne. « C'est dans ces moments là où je regrette d’avoir arrêté mes études de musique. » Je soupire. « J’ai tout perdu j’ai l’impression, j’ai plus ma souplesse je crois, ça doit s’entendre. » En musique, je n’ai absolument pas confiance en moi. Ce besoin de perfection est ancré dans ce domaine depuis que je suis toute petite, et en même temps, être musicienne est ma plus grande fierté. |
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| Sujet: Re: Old friendship (Elliott) (#) Lun 17 Juil - 15:00 | |
| Est-ce que j’ai envie de parler de la situation ? De ce que j’ai découvert ? Pas vraiment, j’essaye plutôt de me sortir tout ça de la tête, même si parler pourrait peut-être me soulager d’un poids. Je soupire « Pas vraiment… enfin c’est délicat comme sujet. » je grimace un peu « Mais il est certain que le temps de me barrer de cette maison de fous est arrivé. Jusque là je restais parce que ma mère voulait garder le contrôle, prenant le prétexte qu’en étant toujours à la maison je pouvais me concentrer uniquement sur mes études. » je lève les yeux « Tu parles, elle avait juste peur de se retrouver toute seule avec ses envies de perfection à la con. M’enfin maintenant elle a changé de crédo, alors… » je laisse ma phrase en suspend et soupire « J’ai commencé mes recherches d’appart, j’en visite deux en début de semaine prochaine. » à vrai dire j’ai hâte, il faut que je tourne cette page, même si les choses sont plus complexes que de juste déménager. Je change de sujet, j’ai déjà trop parler de mes problèmes et j’ai l’impression que si je poursuis dans cette voie je ne vais pas tarder à avoir de nouveau le cafard. Ce qui nous lie Elliott et moi c’est surtout la musique, notre passion indéfectible pour cet art. j’évoque nos années communes au Conservatoire, les cours d’improvisation et elle fait remonter à son tour des souvenirs. « Mais grave ! Sa moustache faisait flipper. Par contre il jouait vraiment bien, on a beaucoup appris avec lui. » et pour l’avoir revu eu à nouveau en cours quelques années plus tard j’ai appris à le voir sous un autre jour. Je propose à Elliott de jouer, ça doit vraiment lui manquer et puisqu’on est là autant en profiter pour prendre sa dose de musique, non ? Elle hésite, je l’encourage un peu et elle cède, une nouvelle que j’accueille avec le sourire. « On s’en fout si t’es rouillée, c’est pour le plaisir et y’a que moi. » je pose sur elle un regard encourageant. Pendant un instant elle se prépare, c’est un rituel que j’ai moi aussi, j’ai besoin de faire le vide avant de me mettre à jouer afin de me dévouer complètement à la musique. Ses doigts retrouvent le clavier, je prends autant de plaisir que dans le passé à entendre mon amie jouer. Elle est douée, ses repères reviennent vite parce qu’elle a ça dans le sang et au fil des secondes son jeu se délie. Alors qu’elle conclue je m’amuse de sa réaction, on dirait qu’elle vient de manger un dessert succulent, je comprends cette sensation. Elliott regrette d’avoir arrêté ses études de musique et émet des réserves quant à la souplesse de son jeu, je secoue la tête « N’importe quoi. » je me mets à rire « C’est comme si t’étais née pour jouer du piano, en deux minutes t’avais retrouver ton touché. » je hausse les épaules « Je serais presque jalouse, je suis pas sûr que si j’arrête je pourrais jouer avec autant de fluidité comme ça sans avoir retravaillé en amont. ». De la main gauche je pose quelques accords pour un accompagnement « Voyons si tu n’as pas trop perdu de ton talent d’improvisation. » un sourire complice étire mes lèvres, ça me fait un bien fou de pouvoir partager un moment comme celui-ci avec Elliott. « Au fait elle vit toujours chez toi cette fille là… avec son prénom étrange ? » je sais qu’elle voit de qui je parle, c’était la meilleure amie de son frère ou un truc comme ça. Il me semble que l’entente n’était pas au beau fixe entre elles… |
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| Sujet: Re: Old friendship (Elliott) (#) Mar 18 Juil - 17:46 | |
| Je comprends rapidement que Cassiopée n’est pas dans le meilleur de sa forme, et une fois de plus, c’est à cause de sa famille. De sa mère plus particulièrement, et ça ne m’étonne même plus. Je lui propose de m’en parler, sans la forcer. « Pas vraiment… enfin c’est délicat comme sujet. » Je grimace. « Mais il est certain que le temps de me barrer de cette maison de fous est arrivé. Jusque là je restais parce que ma mère voulait garder le contrôle, prenant le prétexte qu’en étant toujours à la maison je pouvais me concentrer uniquement sur mes études. » Je fronce un peu les sourcils, je sais qu’elle prend une bonne décision, mais ça me surprend quand même. « Tu parles, elle avait juste peur de se retrouver toute seule avec ses envies de perfection à la con. M’enfin maintenant elle a changé de crédo, alors… » Je baisse les yeux. « Ouais ça doit être ça… » En fait, j’en sais rien. « J’ai commencé mes recherches d’appart, j’en visite deux en début de semaine prochaine. » J’écarquille les yeux, ah ouais quand même déjà ! « Ah. Tu me tiendras au courant alors ! » Je lui souris, et nous changeons rapidement de sujet, je ne veux pas la brusquer encore plus. La musique s’invite naturellement dans nos discussions, et plus particulièrement nos souvenirs ensembles, quand nous étions petites. Celle d’un professeur de cinquième année me fait particulièrement rire, et surtout sa moustache, qui me faisait horriblement peur à l’époque. « Mais grave ! Sa moustache faisait flipper. Par contre il jouait vraiment bien, on a beaucoup appris avec lui. » Je ris à nouveau, et hoche la tête. « Ouais, c’était un bon prof. » Je souris, et quand la rousse me propose de jouer un petit morceau, je baisse un peu les yeux, dans l’hésitation. Ça fait un moment que je n’ai pas touché à cet instrument, je suis incapable d’utiliser celui de la maison tant il évoque mon frère jumeau. Alors c’est l’occasion ou jamais, et je capitule rapidement, avec une once d’appréhension quand même. « On s’en fout si t’es rouillée, c’est pour le plaisir et y’a que moi. » Je souris un peu, et pose deux secondes ma main sur la sienne pour la remercier de m’encourager comme ça. J’adore Cassiopée, vraiment, et avec elle, je suis assez différente. Je ne suis plus la fille chiante et têtue, celle qui ronchonne tout le temps, qui se plaint, qui est insupportable. Peut-être que la douceur de la rousse m’atteint, en quelque sorte.
Je fais mon rituel, et quand mes doigts se posent sur l’instrument, j’entre dans une forme de moi-même que j’apprécie, et les notes de musiques s’enchaînent. Les premières secondes sont hésitantes, mais je retrouve très rapidement mon aisance sur le piano, je suis née pour ça. Les sentiments se bousculent dans mon for intérieur, et mes yeux s’humidifient tant la sensation est exquise, exceptionnelle. La musique, c’est toute ma vie, et je ne sais même pas pourquoi j’ai arrêté, ça me rend dingue et en même temps, j’ai peur de reprendre. Quand je m’arrête, je lâche un soupir de soulagement, pour évacuer toute la pression que j’ai pu ressentir. Je me tourne ensuite vers Cassiopée, en lui avouant que je regrette un peu d’avoir arrêté la musique. Je lui avoue aussi que j’ai l’impression d’avoir perdu mon talent, et que ça doit s’entendre. Zéro confiance. « N’importe quoi. » Je rougis un peu. « C’est comme si t’étais née pour jouer du piano, en deux minutes t’avais retrouver ton touché. » Je souris, ça me fait plaisir qu’elle me dise ça, et je sais qu’elle est objective. « Je serais presque jalouse, je suis pas sûr que si j’arrête je pourrais jouer avec autant de fluidité comme ça sans avoir retravaillé en amont. » Je secoue la tête. « Tu rigoles ! T’es super douée toi aussi. » Je lui offre un tendre sourire, et l’écoute faire quelques accords. « Voyons si tu n’as pas trop perdu de ton talent d’improvisation. » Je tourne un peu la tête vers elle, et pose à mon tour ma main droite sur le piano pour l’accompagner un peu. « Au fait elle vit toujours chez toi cette fille là… avec son prénom étrange ? » Je m’arrête brusquement, et baisse un peu les yeux. « Knox. » Je soupire, et je sens déjà la colère qui monte, mais la honte aussi. Inutile de préciser à Cassiopée que nous couchons ensembles, je sais que ça ne servirait à rien et ça ne la regarde pas. J’ai bien trop honte pour me l’avouer de toute façon. « Ouais, elle est toujours chez moi, et dans ma chambre en plus. On est obligée de partager le même lit… » Je souffle un grand coup. « C’est vraiment une belle saloperie cette fille, je te jure. » Je tourne un peu la tête vers elle. |
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| Sujet: Re: Old friendship (Elliott) (#) Mer 19 Juil - 16:45 | |
| Peut-être est-ce un peu hâtif comme décision que de vouloir me trouver si rapidement un appartement, mais la situation chez moi est telle que je ne m’imagine pas rester. Ma mère et la fille au pair entretienne une relation… j’ai encore du mal à réaliser. Je n’ai pas envie de passer mon temps à les esquiver chaque jour, la solution est donc que je m’en aille au plus vite. Je hoche la tête, bien sûr que je vais tenir Elliott au courant j’espère bien qu’elle passera me voir quand je serai installée. Parce que sa présence me permet de mettre mes soucis de côté, comme aujourd’hui et d’autant plus quand suite à mes encouragements Eliott se décide enfin à jouer un morceau. Je suis impressionnée par sa capacité à retrouver si vite ses repères, même si elle doute d’elle, comme c’était déjà le cas il y a des années en arrière. La jeune femme a toujours été une perfectionniste au point parfois d’avoir un jugement trop sévère de ses capacités et de ses performances. Je la rassure, comme je l’ai toujours fait finalement, et je souris lorsqu’elle affirme que je suis douée également « Peut-être, mais pas à ce point. ». Je ne dis pas ça pour lui faire plaisir, j’en suis convaincue. A voir le plaisir qu’elle a prit à jouer ce morceau j’ai envie de prolonger un peu ce moment qui fait remonter tant de souvenirs. Je joue quelques accords et lui propose une petite impro. Elliott s’arrête instantanément de jouer quand je l’interroge sur cette fille qui vit avec elle, Knox. Visiblement l’entente n’est toujours pas au beau fixe entre elles et pire que ça elles partagent la même chambre… et le même lit ? J’écarquille les yeux « Oh merde. ». Une belle saloperie ? « Plus belle ou plus saloperie ? » plaisanté-je pour détendre à nouveau l’atmosphère « Je blague. » précisé-je pour ne pas que ça la mette mal à l’aise. « Pourquoi tu ne te cherches pas un appart toi aussi ? » j’imagine que financièrement c’est sans doute plus compliqué pour elle que pour moi, mais elle pourra peut-être trouver quelque chose. Je balaye le sujet d’un geste de la main « Désolée j’aurais pas dû te parler de ça. On joue ? » je lui souris et reprends notre petite improvisation. Alors que les notes s’élèvent dans la salle de répétition je pense à ma vie qui ne sera plus jamais pareille, le tournant qu’elle va inévitablement prendre avec ce que j’ai découvert. A la fois je suis complètement perdue, tant de choses se sont écroulées, de certitudes envolées. C’est pour ça que je me raccroche aux souvenirs de nos années au Conservatoire à Elliott et moi, pour me rassurer, me convaincre que ça au moins c’est toujours bien réel. « Tu devrais reprendre. » dis-je en me tournant vers mon amie sans pour autant arrêter de jouer « Le piano, les études… » je souris « T’es faite pour ça. D’ailleurs tu fais quoi en ce moment ? Tu travailles ? » ça serait tellement dommage qu’elle passe à côté de ce pour quoi elle est faite, de sa vocation. |
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| Sujet: Re: Old friendship (Elliott) (#) Mer 19 Juil - 17:52 | |
| Cassiopée m’a toujours complimenté, au début, je pensais qu’elle disait ça pour me faire plaisir mais avec le temps, je commence à m’y faire et à croire ce qu’elle dit. Elle aussi elle est douée, et j’admire sa vocation et son ambition quant à la musique. Je la complimente à mon tour, en souriant. « Peut-être, mais pas à ce point. » J’hausse un peu les épaules, je ne sais pas vraiment quoi y répondre. Nous n’avons plus l’âge de nous contredire sans cesse, et finalement, nous commençons une improvisation à quatre mains. Me voilà à nouveau dans mon élément, et rien ne semble plus me perturber. C’est sans compter sur la rousse qui évoque celle qui habite chez moi, Knox, et j’arrête de jouer immédiatement avant de tourner la tête vers elle. Je lui précise qu’elle est toujours chez moi, dans ma chambre, qu’on partage le même lit. « Oh merde. » C’est une belle saloperie cette gonzesse, vraiment. On ne peut pas faire plus insupportable. « Plus belle ou plus saloperie ? » Je fronce un peu les sourcils, essayant de comprendre ce qu’elle me demande là. Elle est quand même pas en train d’insinuer qu’elle est intéressée ? « Je blague. » Je souris un peu, et lui tapote sur l’épaule. « Pourquoi ça t’intéresse ? C’est pas que j’peux pas te donner son numéro si tu veux mais bon, c’est pas une fille pour toi là. Pour une première, je veux dire. » Je lui souris, pour la mettre à l’aise. Nous discutons de temps en temps de ce sujet, parce que je sais qu’elle se pose des questions, des fois. Et c’est légitime, qui ne s’en pose pas ? Je sais que c’est pas facile avec sa mère, j’imagine pas sa tronche si Cassie lui annonçait qu’elle est avec une meuf ! La galère… « Pourquoi tu ne te cherches pas un appart toi aussi ? » Je soupire un peu, ce n’est pas si simple, j’ai pas trop le droit d’habiter toute seule. Enfin qu’on s’entende je suis majeure et vaccinée, sans doute capable d’être indépendante mais depuis la mort de Sony, je sais que mon père ne veut plus que je quitte la maison. Une histoire de confiance sans doute. « C’pas si simple. » Je souris un peu, et elle fait un geste de sa main pour me dire de laisser tomber. « Désolée j’aurais pas dû te parler de ça. On joue ? » J’hoche un peu la tête en souriant, et nous recommençons notre improvisation, en duo toutes les deux. Cassiopée et moi avons toujours été complémentaires dans cet exercice, c’est assez étrange d’ailleurs, mais j’imagine que nous devons en profiter. Ce n’est jamais simple de trouver un binôme, surtout pour une pianiste. C’est un instrument qui est à l’origine fait pour jouer seul, et je sais que j’avais beaucoup de mal au début. J’allais sans arrêt trop vite, et je n’arrivais pas à aller au rythme de mes camarades. Et puis il y a eu Cassiopée. « Tu devrais reprendre. » Je tourne la tête vers elle pour la regarder, sans m’arrêter de jouer. « Le piano, les études… T’es faite pour ça. D’ailleurs tu fais quoi en ce moment ? Tu travailles ? » J’hausse un peu les épaules, et je soupire. Ça fait déjà deux ans quasiment que j’ai arrêté mes études, et j’imagine que j’ai pris trop de retard pour être capable de reprendre. J’ai plus le rythme des choses, l’idéal pour moi serait de me faire embaucher directement pour une agence de pianiste mais ce n’est pas si simple. « Je fais rien du tout. » Je soupire, et reprend. « Pour les études je sais pas, tu vois, j’ai perdu le rythme, j’ai plus trop ça dans la tête. Je suis pas sûre d’être prête à me remettre le nez dans les bouquins tu vois ? » Je lui souris. « C’est un truc que j’admire chez toi d’ailleurs, ton ambition. J’suis sûre que t’arriveras à faire de grandes choses avec tes doigts. » Le sous-entendu est évident, malgré moi, et je précise. « Avec tes doigts de pianiste. Sur ton piano. C'est quoi ton objectif ? » Je lui souris. |
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| Sujet: Re: Old friendship (Elliott) (#) Jeu 20 Juil - 15:57 | |
| Elliott est la seule personne à qui j’ai parlé de mes doutes à l’époque où j’étais attirée par cette fille qui faisait partie de ma bande d’amies. Elle sait aussi combien mon éducation pèse lourd quant à ce sujet, et l’avis de ma mère sur la question… enfin a priori ça a changé depuis que Noemi et elles ont. Merde ! Il ne faut pas que je pense à ça. Quelle horreur. C’est pour ça que lorsque je plaisante sur son insupportable colocataire, elle me demande si ça m’intéresse. Je secoue la tête vivement et rougis un peu « Non ! Mais non… » je suis toujours un peu gênée par le sujet, même si maintenant je ne devrais plus me sentir coupable de quoi que ce soit vis à vis des valeurs inculquées par mes parents. Le vrai problème c’est que je ne sais pas où j’en suis, si cette partie de moi que j’ai enfouie à l’adolescence va refaire surface et surtout est-ce que je vais l’assumer si c’est le cas ? Après tout c’était peut-être juste une passade à l’époque… c’est ce dont j’essaye de me convaincre depuis des mois, et encore d’avantage depuis quelques semaines où pendant une soirée j’ai laissé une jeune femme m’embrasser. Je mentirais en disant que je n’ai pas apprécié, c’est même le contraire, mais je ne sais pas quoi faire de ça. Pour Elliott ce n’est pas simple d’envisager de prendre un appart, et de mon côté j’ai l’impression que c’est le bordel partout dans ma vie, sauf en ce qui concerne la musique. Je propose d’ailleurs que nous jouions, ça au moins c’est un bel échappatoire aux tracas de nos vies. J’ai toujours aimé jouer en compagnie d’Elliott, nous nous sommes bien trouvées et j’ai peine à me dire qu’elle ai tout arrêté. Je lui souffle l’idée de reprendre, de se lancer à nouveau, ça ne pourrait lui être que bénéfique selon moi. Mais quand elle m’explique sa situation actuelle, sa sensation de ne plus être capable de replonger dans les études je la comprends. « Je vois ce que tu veux dire, oui. » je lui souris « Mais si un jour l’envie est là, fonces. » je hausse les épaules « Bien que je ne doute pas que tu puisse t’en sortir sans études, après tout si tu reprends au moins le piano c’est déjà quelque chose d’important. » Elliott avoue m’admirer pour mon ambition, j’apprécie qu’elle reconnaisse le travail que je fais, le mal que je me donne et à la fois j’ai comme un petit sentiment d’imposture parce que tout ça c’est de ma mère que c’est venu et qu’à présent je ne sais plus si c’était réel, si je suis légitime à tenir ce rôle de la fille studieuse et ambitieuse. Malgré ma gorge qui se serre légèrement je ris quand mon amie se reprend concernant l’utilisation de mes doigts, elle a toujours eu cet humour et je l’apprécie aussi pour ça « Merci pour cette précision. » dis-je avec amusement « J’aimerais jouer dans un orchestre, je sais que l’orchestre national de Wellington va bientôt programmer des auditions… mais je ne sais pas si je serai à la hauteur. » mon niveau est bon, mais est-ce assez ? Je n’en sais rien. « J’ai peur que tout ce que j’ai dans la tête, tout ces problèmes qui me tombent dessus et ce bazar dans ma vie, ça m’empêche de réussir. » avoué-je avec sincérité « Je suis perdue Elliott. ». |
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| Sujet: Re: Old friendship (Elliott) (#) Ven 21 Juil - 17:05 | |
| Je ne loupe jamais une occasion pour parler de l’éventuelle attirance aux filles de Cassiopée. Alors quand elle me demande si Knox est belle, je n’hésite pas à lui demander si ça l’intéresse. « Non ! Mais non… » Je ris un peu, mais décide de ne pas m’aventurer dessus. Elle n’est jamais à l’aise avec ça, c’est normal, alors elle m’en parlera si elle le souhaite. Je suis une homosexuelle assumée, mais je ne vais pas pour autant essayer de la convertir, je ne peux pas décider à sa place. Nous changeons de sujet, et continuons nos accords. Quand elle me demande ma situation professionnelle ou étudiante actuelle, je soupire un peu et lui explique que je ne fais rien, mais que je ne me sens pas de reprendre des études. Les bouquins, c’est pas mon truc. Moi je suis une musicienne avec mes doigts, pas avec ma tête, et la musique ne s’apprend pas dans les livres. Enfin c’est mon point de vue. « Je vois ce que tu veux dire, oui. Mais si un jour l’envie est là, fonces. » Je souris. Je ne sais pas si ce jour arrivera, mais je sais que je ne louperais pas le coche. Enfin on y est pas, pas du tout même. Pour le moment, je profite de la vie enfin, si on veut. Disons que je réapprend à vivre sans mon frère et c’est déjà suffisamment difficile pour me rajouter des choses en plus. « Bien que je ne doute pas que tu puisse t’en sortir sans études, après tout si tu reprends au moins le piano c’est déjà quelque chose d’important. » J’hoche la tête, elle a raison. Si j’ai arrêté mes études, c’est une chose, mais arrêter le piano, j’aurais jamais dû. Il faudrait que je reprenne, je sais que le conservatoire m’accueillerait à bras ouvert, mes profs m’ont vu grandir, ils ont vu ce que j’ai traversé et j’imagine qu’ils comprennent ma décision. « Il faudrait mais… enfin le piano à la maison j’arrive plus à le toucher. Enfin bref. » Je soupire un peu, et rebondis une nouvelle fois sur la rousse, pour lui avouer mon admiration quant à son ambition. Je lui dit qu’elle est habile de ses doigts, et je m’oblige à préciser pour qu’elle ne pense pas que j’ai l’esprit déplacé. Quoi que, finalement, c’est en ressentant le besoin de préciser qu’elle doit me voir comme ça… Je n’ai jamais voulu coucher avec Cassiopée, mais si l’occasion se présente, je ne m’en empêcherais quand même pas. Enfin elle est déjà pas sûre d’aimer que les hommes, alors on y est pas ! « Merci pour cette précision. » Je souris un peu. « J’aimerais jouer dans un orchestre, je sais que l’orchestre national de Wellington va bientôt programmer des auditions… mais je ne sais pas si je serai à la hauteur. » Je secoue un peu la tête en levant les yeux au ciel. Je sais qu’elle sera à la hauteur, j’en suis même certaine, j’y mettrais ma main à couper. Je l’ai toujours dit, Cassie va faire de grandes choses. « Tu rigoles, tu es déjà à la hauteur. » Je lui souris pour la rassurer, mais je vois bien que quelque chose la chagrine. « J’ai peur que tout ce que j’ai dans la tête, tout ces problèmes qui me tombent dessus et ce bazar dans ma vie, ça m’empêche de réussir. » Je baisse un peu les yeux. Je comprends ce qu’elle veut dire, c’est bien à cause des problèmes que j’ai arrêté la musique. Mais elle ne doit pas faire comme moi. « Je suis perdue Elliott. » Mon coeur se serre, et je m’arrête de jouer pour la regarder dans les yeux. Elle n’est pas dans son assiette, et elle a besoin d’en parler, je le sens. « Cassiopée, si tu me disais ce qu’il se passe exactement ? T’es une excellente musicienne, tu bosses à fond, tu réussiras. Mais c’est quoi ce bazar ? » Je lui souris un peu, pour la rassurer. « Ce n’est que ta famille ? Ou tes doutes ? » Sur sa sexualité, je parle. « Ou tu es peut-être attirée par quelqu’un ? Amoureuse ? » C’est possible aussi. Je pose ma main sur la sienne, pour l’inciter à discuter. « Je ne t’oblige pas à m’en parler, mais j’suis là si tu veux te lâcher. » |
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| Sujet: Re: Old friendship (Elliott) (#) Mer 26 Juil - 15:33 | |
| Je sais ce qu’a traversé Elliott, les problèmes de drogues, le décès de son frère et sa cure de désintoxication. Durant cette période je lui ai toujours fait savoir que j’étais là et que je la soutenais, je ne savais pas vraiment quoi faire de plus que cela et je ne voulais pas me montrer trop intrusive en proposant mon aide à tout prix. Preuve en est aujourd’hui que mon attitude et mon soutien lui ont été suffisant pour que nous gardions contact. Je me doute que certaines personnes lui ont tourné le dos, même avant cela, parce qu’Elliott a cherché à s’isoler. Bien que j’avais de la peine de la voir agir ainsi j’ai toujours respecté la distance qu’elle imposait, restant juste là avec ma main tendue si jamais elle voulait la saisir. Je comprends que malgré sa passion pour la musique elle ai dû mal à se rassoir devant le piano qu’elle a chez elle, il est porteur de trop de souvenirs, d’une charge émotionnelle trop grande. Je hoche la tête et affiche un sourire de compassion « Tu pourrais venir jouer à la maison. » je hausse les épaules « Ma mère ne sera pas un soucis. » ça j’en fais mon affaire, je sais de toute façon qu’en l’état actuel des choses elle ne se permettrait nullement de juger la présence d’Elliott. Mon amie salue mon ambition et si je suis flatté par ca reconnaissance, cela fait naitre en moi une vague d’angoisse. Depuis plusieurs jours je me sens comme un bâtiment construit sur des fondations chancelantes, mon équilibre est plus précaire que jamais. Malgré cela je lui fais part de mes projets futurs, mon envie d’intégrer l’orchestre national si mon niveau me le permet, et elle s’empresse de me rassurer quant à mes capacités. Le problème c’est qu’avec tout ce qui envahi mon esprit j’ai peur de perdre pied, que ça se ressente dans mon jeu et que la musique ne me suffise plus à faire le vide, que ce soit pollué par mes problèmes. Forcément en ne parlant qu’à demi-mot Elliott ne peut pas m’aider, mais parler de ce qui se passe n’est pas si facile même avec elle. Pourtant il n’y a jamais eu aucuns tabous entre nous, la preuve elle connaît mes doutes sur ma sexualité et le fait qu’elle s’assume totalement m’a toujours impressionnée. Sauf que là il s’agit de moi bien sûr mais cela dépasse les simples doutes, ce sont les fondements de mon éducation qui ont été ébranlé et j’ignore comment gérer tout ça. Elle me sourit, m’encourage à me confier et tente même de deviner ce qui pourrait me mettre dans cet état. Je déglutis difficilement et prend une grande inspiration « C’est… un ensemble de choses. » commencé-je « J’ai découvert que… » allez Cassie balance tout ça tu te sentiras plus légère « La fille au pair et ma mère ont une aventure. Ma mère couche avec… une jeune femme de plus de vingt ans moins qu’elle. » je relève les yeux vers Elliott qui a tout l’air de ne pas en croire ses oreilles « La même mère quasi homophobe que je me traine depuis vingt deux ans avec ces grands discours et ses bon dieuseries à la con. » ça ne me mettrait pas si mal que ça vaudrait presque le coup d’en rire. Je sens que les larmes me montent aux yeux, je poursuis « Depuis ce jour où j’ai pensé être attiré par une autre fille je me suis répétée que c’était contre nature, que je n’avais pas le droit et que c’était sans doute juste une passade. J’ai enfouie toute une partie de moi… et là… » je secoue la tête et abandonne l’idée de retenir mes larmes « Je suis ridicule Elliott, je te jure je me sens nulle. J’ai l’impression que tout ce qu’on m’a toujours appris c’était que du mensonge, que je suis un foutu mensonge. » je prends mon visage entre mes mains, je craque littéralement mais il paraît qu’ensuite ça ira mieux « Je suis une imposture. ». |
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| Sujet: Re: Old friendship (Elliott) (#) Mer 26 Juil - 19:13 | |
| Avec Cassiopée, la musique s’invite naturellement dans nos conversations. Notre passion commune, notre talent commun, j’imagine que c’est la base de notre relation, même si c’est plus fort que ça maintenant. Plus qu’une simple camarade de conservatoire, Cassie est une véritable amie pour moi, celles qui se comptent sur les doigts d’une main. Quand je lui explique que je n’arrive plus à toucher le piano de la maison, c’est naturellement qu’elle me propose de venir chez elle, et je souris à sa proposition. Je sais qu’avec sa mère ça n’était pas simple jusqu’à maintenant, avec sa perfection à la con mais la rousse a l’air d’en décider autrement. Elle me parle de ses objectifs, mais aussi de ses craintes. Je sens bien que ça ne va pas, et je décide d’être cette fois-ci un peu plus directe, et lui demande ce qu’il se passe. « C’est… un ensemble de choses. J’ai découvert que… » Je fronce les sourcils, ouais, ça a l’air grave. « La fille au pair et ma mère ont une aventure. Ma mère couche avec… une jeune femme de plus de vingt ans moins qu’elle. » J’écarquille les yeux, et je m’oblige à répéter ce qu’elle vient de me dire dans ma tête pour être certaine d’avoir bien entendu. C’est une blague c’est ça ? « La même mère quasi homophobe que je me traine depuis vingt deux ans avec ces grands discours et ses bon dieuseries à la con. » Je glisse un peu ma main dans mes cheveux, je ne sais pas trop quoi lui dire, mais je sens que l’émotion s’invite dans son organisme et je me mord la lèvre. « Depuis ce jour où j’ai pensé être attiré par une autre fille je me suis répétée que c’était contre nature, que je n’avais pas le droit et que c’était sans doute juste une passade. J’ai enfouie toute une partie de moi… et là… » Et ça y est, elle pleure, et je me sens inutile. Tu m’étonnes qu’elle se sente mal, à cause de sa mère, elle ne peut pas être elle même et voilà que la vieille rousse s’envoie une fille super jeune ? C’est quoi son problème ? « Je suis ridicule Elliott, je te jure je me sens nulle. J’ai l’impression que tout ce qu’on m’a toujours appris c’était que du mensonge, que je suis un foutu mensonge. » Je secoue vivement la tête, mais ses sanglots deviennent plus violents, et je pose ma main sur la sienne pour la rassurer. « Je suis une imposture. » Je secoue à nouveau la tête, et décide cette fois-ci d’enrouler doucement mes deux bras autour de la jeune femme, et de lui caresser tendrement le dos pour calmer ses sanglots. J’aime pas les gestes physiques, mais dans un moment pareil, c’est complètement différent. « Lâche toi, t’en as besoin, ne te retiens plus je suis là. » Elle a besoin de se lâcher, elle est perdue, et elle a de quoi l’être quand même. Je sais même pas comment j’aurais réagi. Enfin, moi, mon père a trompé ma mère avec la mère de la meilleure amie de la meilleure amie de mon frère jumeau… Compliqué la chose, mais quand même, elle, c’est pire. Quand elle commence enfin à se calmer, je glisse mes doigts sur ses joues pour les essuyer, et lui embrasse le front. « T’es pas une imposture, t’es extra-ordinaire. Deviens celle que tu veux être, celle que tu es, assume-toi. T’en as plus rien à faire de son avis maintenant ok ? Et puis au pire, je serais là pour te défendre, j’suis douée pour ça. » Je lui souris tendrement, et une idée me vient en tête. Elle a besoin d’oublier là, ça urge. « Tu sais quoi, on va aller boire un coup, on va pas rester là ok ? Boire ça fait oublier, ça fait du bien. » Ouais, bon, c’est pas si simple mais j’ai pas tord au final. Faut juste faire gaffe qu’elle devienne pas alcolo avec ces conneries. |
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| Sujet: Re: Old friendship (Elliott) (#) Jeu 27 Juil - 11:40 | |
| Je voulais rester forte, garder la tête haute et ne pas céder à ce sentiment de vide qui m’envahi depuis plusieurs jours, mais c’est raté. Je craque complètement devant Elliott et je m’en veux de lui infliger ça. Elle a déjà son lot d’émotions à gérer, ses propres problèmes et voilà que je fonds en larmes sans pouvoir me retenir. En quelques jours il y a trop de chose que j’ai encaissé et il n’est plus possible pour moi de garder tout ça pour moi. La jeune femme m’encourage à me lâcher, à évacuer ce trop plein d’émotions tout en m’offrant son réconfort. Je sais qu’elle n’est pas du genre tactile, je ne le suis pas beaucoup non plus, encore une chose dont ma mère m’a fait me priver puisque je pense pouvoir compter sur les doigts d’une seule main les moments où elle m’a prise dans ses bras. Peu à peu j’arrive à calmer ce flot de larmes que jusque là incontrôlable, le soutien d’Elliott m’aidant a reprendre le dessus sur ce tourbillon de sentiments qui m’assaille. Notre lien a toujours construit autour de la musique, pourtant je n’ai jamais douté que la jeune femme serait là pour moi si j’en avais besoin un jour et l’inverse est réciproque, je l’espère. Ses mots résonnent dans ma tête, je sais qu’elle a raison mais j’ai juste besoin d’un peu de temps pour trouver la force de me défaire des chaînes de mon éducation qui m’entravent. Je lui souris en hochant la tête puis m’essuie les joues avec ma manche « Je sais que t’as raison. Mais c’est pas si facile. » je soupire et échappe un petit rire nerveux « Excuse moi d’avoir craqué comme ça, c’est pas dans mes habitudes. » et c’est peut-être un peu ça le problème, je garde beaucoup trop de choses enfouies. Je hoche vivement la tête à sa proposition d’aller boire un verre, j’en ai besoin, ça va me faire du bien de me changer les idées. « Ok. Mais je fais d’abord un détour par les toilettes, je dois ressembler à rien. » je me lève, nous quittons la salle de répétition et je passe faire un petit point sur ma mine affreuse de fille qui a pleurer. Cinq petites minutes plus tard nous sortons du Conservatoire pour nous rendre en centre ville. « Il y a quelques semaines j’ai joué dans un bar, pour une scène ouverte. » dis-je avec le sourire « C’était vraiment cool. » je me mords un peu l’intérieur de la joue « Et… après avoir joué j’ai bu un verre… une fille m’a abordé. » c’est la première fois que je raconte cette soirée à quelqu’un, Elliott est l’oreille parfaite pour recevoir ce récit. Je vois à son regard qu’elle attend la suite avec curiosité « On a passé une partie de la soirée ensemble en boite, c’était sympa. » je hausse les épaules « Tu vois… j’essaye. » d’être un peu plus moi-même sans me mettre de barrières. En revanche je n’ai pas parlé du fait que j’ai laissé cette fille m’embrasser, mais je sais que mon amie est plutôt curieuse et mon aveu ne lui suffit sans doute pas. Elle m’entraine dans un bar et je la suis sans broncher, elle connaît les bonnes adresses bien mieux que moi. « Merci d’être là Elliott. » lui glissé-je, réellement reconnaissante pour sa présence réconfortante. |
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| Sujet: Re: Old friendship (Elliott) (#) Sam 29 Juil - 12:15 | |
| La jeune rousse ne tarde pas à craquer littéralement, et je ne tarde pas à la prendre contre moi, pour l’encourager à se lâcher complètement. Elle en a besoin, je le sais, et je serais toujours là pour elle. Quand j’ai été au plus mal, avec la drogue, quand j’ai perdu mon frère, elle a toujours été là pour moi, contrairement à d’autres. J’essaie de la calmer, lui explique qu’elle n’est pas une imposture et qu’elle est merveilleuse, qu’elle doit absolument s’assumer. J’imagine que ce n’est pas simple d’apprendre que notre mère, soit disant catho et à moitié homophobe couche avec une gamine… fille au pair qui plus est. Je ne sais pas ce qu’il se passe dans la tête de la fille au pair, mais ça doit pas être très net là dedans. La jeune femme se calme peu à peu, ses sanglots s’éteignent, et je lui souris doucement pour qu’elle s’apaise. « Je sais que t’as raison. Mais c’est pas si facile. » Je souris, et hoche la tête. Je sais. Ce n’est jamais facile. « Excuse moi d’avoir craqué comme ça, c’est pas dans mes habitudes. » Je secoue vivement la tête. « Ne t’excuse pas, c’est normal. Je suis là si t’as besoin, tu le sais Cassie. » Je lui souris et lui laisse un baiser sur la joue, et lui propose d’aller boire un verre. Ça nous changera les idées, puis boire ça fait oublier, et elle en a besoin. Je vais pas la rendre alcoolique, loin de là, mais je veux juste lui montrer qu’elle a besoin de se détendre. « Ok. Mais je fais d’abord un détour par les toilettes, je dois ressembler à rien. » Je ris un peu, et la laisse partir aux toilettes tandis que je me recoiffe un peu avec mes doigts. Ma chevelure n’est pas trop pénible, j’ai pas une tête de fille qui n’a pas dormi, et c’est pas plus mal. Nous quittons ensuite le conservatoire, et je me dirige vers un bar que je connais bien. On va pas aller au foxglove, car dans mes souvenirs, la fille au pair travaille là bas et ça serait mal pour elle. « Il y a quelques semaines j’ai joué dans un bar, pour une scène ouverte. » Je tourne un peu la tête vers elle. « C’était vraiment cool. » Je lui souris, c’est bien qu’elle s’ouvre un peu. « Et… après avoir joué j’ai bu un verre… une fille m’a abordé. » Mes yeux s’illuminent, et je m’arrête de marcher pour me tourner vers elle avec un immense sourire, curieuse. « On a passé une partie de la soirée ensemble en boite, c’était sympa. » Je penche un peu la tête pour savoir si il s’est passé quelque chose de plus, mais visiblement, rien, ou alors elle ne veut pas trop en parler. On ne peut pas trop lui en demander quand même. « Tu vois… j’essaye. » Je lui adresse un immense sourire, et dépose un nouveau baiser sur sa joue. « Je suis fière de toi ! Elle était mignonne ? C’est quoi son prénom ? T’as son numéro ? » Ok je pose vraiment trop de questions, ça va la mettre mal à l’aise. « C’est bien que tu te lâche un peu. » Je souris, et je tire la porte du bar pour la laisser passer avant moi. « Merci d’être là Elliott. » Je lui souris, et lui prend la main pour l’entrainer à l’intérieur, et je me dirige illico presto vers la barmaid, que je connais assez bien. « Stacy, il nous faut un truc super fort. Enfin pas trop quand même. Tu vois de quoi je parle ? » Son cocktail secret, celui qu’elle fait spécialement pour moi d’habitude et que je suis prête à partager avec la rousse maintenant. La barmaid nous fait un clin d’oeil, et pars préparer les deux cocktails. « Je t’invite. Alors raconte moi tout, cette fille là. Il s’est rien passé de plus ? » Je tente un sourire réconfortant, pour la mettre en confiance. « Tu peux tout me dire, je ne te jugerais pas Cassie. Tu le sais, j’espère ! » Je ris un peu. |
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| Sujet: Re: Old friendship (Elliott) (#) Mar 1 Aoû - 14:55 | |
| Sortir va me faire du bien, j’ai besoin de me changer les idées et je sais que je suis en bonne compagnie pour cela. Elliott connaît des bars sympas, puis elle ne va pas me laisser me morfondre ce n’est pas son genre. Par contre me pousser à m’amuser, me lâcher et profiter de l’instant présent ça c’est tout elle. Je fais un détour par les toilettes pour remédier au mode panda que j’affiche, qu’est-ce qu’on peut être moche après avoir pleuré ! Je finis rapidement ma petite retouche make up pour avoir meilleure mine et rejoint mon amie. Sur le chemin menant au bar je me confie sur une soirée que j’ai passé il y a quelques semaines, durant laquelle je me suis laissé approcher par une jeune femme dont les intentions étaient plutôt claires. En y repensant je me dis que c’était une bonne chose d’avoir croisé sa route, ça m’a aidé un peu à lâcher du leste et de simplement m’amuser. Si je raconte cela à Elliott c’est pour lui faire comprendre que même si j’y vais pas à pas j’essaye de m’affranchir de ce que l’on m’a inculquer pour me rapprocher de qui je suis au fond. Car depuis que j’ai découvert que je pouvais aussi être attirée par d’autres filles, lorsque j’étais ado je n’ai eu de cesse d’enfouir cette partie de moi. Honteuse il n’y a qu’à la musicienne que j’en avais parlé à l’époque, et pour cause de son côté elle assumait totalement sa préférence pour la gente féminine. Pour autant sortir avec des hommes n’a jamais été un choix par défaut, ils m’attirent également. De quoi être perdue… surtout avec une mère comme la mienne. Je sais que mon amie veut plus de détails sur cette soirée, mais je vois surtout qu’elle est contente de moi et ça me fait du bien de voir une certaine fierté dans son regard, c’est si rare qu’on m’offre cela. Bien sûr elle ne peut s’empêcher de me poser des questions, elle est trop curieuse pour se contenter de mon bref récit. Je hoche la tête « Plutôt mignonne oui. Du genre très confiante, une fille qui doit draguer tous les soirs mais c’était bien comme ça, au moins j’avais juste à me laisser embarquer. » je réfléchis pour son prénom, mais sur le moment j’ai un trou de mémoire. Est-ce qu’elle me l’a dit ? Je ne sais plus « Je ne me souviens plus si elle me l’a dit ou non. Mais j’ai son numéro ouais… ». Vais-je m’en servir ? Aucune idée. Nous entrons et Elliott réclame un truc fort à la barmaid qu’elle a tout l’air de bien connaître. Nous nous installons au bar, en attendant nos cocktails et la musicienne m’indique que c’est elle qui invite « Je payerai la prochaine tournée dans ce cas. » je la vois qui s’apprête à dire un truc mais ne lui en laisse pas l’opportunité « C’est pas négociable. ». Elliott m’encourage à m’ouvrir d’avantage, à lui parler en m’affirmant qu’elle ne va pas me juger. Mais je le sais déjà tout ça, c’est juste que ce n’est pas si simple pour moi. Je hausse les épaules « On a dansé, et puis elle a dû partir. Elle m’a embrassé juste avant. » je vois déjà une lueur de malice dans les yeux de mon interlocutrice et je souris « Du calme, c’était pas grand chose. Et je sais pas quoi en penser… » je hausse les épaules « Ok ça m’a pas déplut, au contraire. Mais j’en sais rien. » je ris légèrement « Je vais devoir recommencer pour savoir si ça me plait vraiment ou pas. ». |
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| Sujet: Re: Old friendship (Elliott) (#) | |
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