(abby) a wise woman once said "fuck this shit" and she lived happily ever after

Abigail "Abby" Eira Llewellyn

a wise woman once said "fuck this shit"
and she lived happily ever after

les informations en vrac

la partie anecdotes ○Abby a un sacré caractère. Elle est chiante, rancunière, parle trop, n’en fait qu’à sa tête. C’est une tête de mule et quand elle a une idée en tête, elle ne l’a pas ailleurs. Elle prend de la place, fait du bruit, et n’hésite pas à dire haut et fort ce qu’elle pense sans se soucier d’y mettre les formes. Tête brûlée, elle n’a peur de rien ni personne. Ouais, ça fait un sacré paquet de défauts. Heureusement qu’elle a quelques qualités pour compenser tout ça, n’est-ce pas ? Car Abby, elle est aussi naturelle, spontanée. Souriante et pleine de vie, elle aime l’aventure et s’amuser. Elle n’a pas froid aux yeux et aime faire les choses comme ça lui plait, quand ça lui plait. Mais surtout, Abby n’aime pas se prendre la tête. Alors ce que les gens pensent, elle n’en a rien à faire. Elle fait sa vie, ceux à qui sa plaît, tant mieux pour eux et si ça ne plait pas, ce n’est pas son problème. (+) Abby possède un accent gallois très prononcé. Impossible de passer à côté du fait qu'elle n'est pas néo-zélandaise - à moins d'être sourd comme un pot. (+) Abby est un véritable garçon manqué. Le shopping, elle trouve ça ennuyeux comme la pluie. Les talons ça fait mal aux pieds et puis franchement, y a plus pratique comme chaussures, non ? Ses fringues, elle les aime pratiques et confortables. (+) Abby a grandit entourée d’hommes. Un père militaire dans l’armée britannique, quatre frères, sa mère a cru qu’elle pourrait enfin avoir une petite princesse, acheter des petites robes, du rose, des paillettes, l’inscrire à des cours de danse… Quand elle apprit qu’elle allait avoir une fille, elle était aux anges. Elle a vite déchanté. La petite fille qu’elle était préférait en effet grimper aux arbres, se battre avec ses frères et galoper à travers le jardin à la poursuite du chien de la famille jusqu’à rentrer couverte de boue et avec une nouvelle égratignure à ajouter à sa collection. (+) Pour Abby, le sport ça a commencé par la gymnastique. Les justaucorps c’était pas vraiment son truc – et elle refusa catégoriquement de porter la tenue rose achetée par sa mère – mais faire des cabrioles au sol ou sur la poutre, ou faire le singe sur les barres, ça lui plaisait. Un temps, elle a pratiqué parallèlement la gymnastique et l’escalade, mais l’escalade a fini par l’emporter. Malgré tout la gym lui a été bien utile et lui a fait gagner en souplesse, en agilité et en force, des qualités qui lui ont bien servi dans sa carrière. (+) Abby est aussi sportive qu’elle est feignasse. Une fois l’entraînement terminé… Elle a la flemme. Canapé, console, plumard... Flemme. (+) Abby tient à son indépendance. L’amour, ça n’a jamais été sa priorité dans la vie. Elle a un mec, c’est bien. Elle n’en a pas, c’est bien aussi. Pour une nuit ? C'est bien aussi, paraît qu'il n'y a pas de mal à se faire du bien. Elle n’a jamais eu besoin d’être en couple pour se sentir bien dans sa peau, et n’est pas non plus une grande romantique dans l’âme. Des peines de cœur, elle n’en a donc pas connue beaucoup. Elle n’en a connue qu’une pour ainsi dire, puisqu’elle n’est tombée amoureuse qu’une seule fois, se faisant prendre au piège de leur petit jeu. C’est fini, et c’est sa faute, mais elle ne perd pas espoir et compte bien pour une fois, mettre sa fierté de côté assez longtemps pour réparer ses bêtises et le reconquérir. (+) Jusqu’à il y a quelques années, Abby n’avait jamais suivi de cours de sport de combat, quel qu’il soit. Pourtant, elle était déjà capable de botter le train de n’importe quel mec qui osait l’importuner un peu trop. Grandir avec quatre frères et un père militaire, ça aide. Avoir un sale caractère aussi. Elle a toujours préféré se défendre toute seule comme une grande plutôt que de se cacher derrière ses frères. De toute façon, eux aussi elle était capable de les battre à la lutte alors elle n’avait pas besoin d’eux. Et puis au besoin, elle n’a aucun scrupule à jouer les mauvaises et à accumuler les coups bas. (+) Au cours de sa carrière, elle a gagné quelques titres prestigieux, en individuel comme en équipe, au niveau national comme à l’internationale. Passée à deux doigts du titre mondial en catégorie Espoir, elle a obtenu sa revanche quelques années plus tard une fois passée chez les seniors. Elle est bien déterminée à ajouter quelques nouveaux titres à sa collection. (+) Si les grimpeurs ne connaissent pas une grande renommée en dehors de leur sport, ses titres ont permis à Abby d’être repérée par quelques marques. Si au début elle était réticente, elle a fini par accepter de poser pour quelques campagnes publicitaires. Ainsi, les sponsors sont contents, elle se fait de l'argent et obtient même des trucs gratuits. (+) Abby est étonnamment douée avec les enfants. C’est pour ça que, même si elle pourrait profiter de son temps libre pour entraîner des adultes, elle préfère s’occuper des plus jeunes. Peut être parce qu’elle est restée une grande gamine. (+) Elle porte constamment autour du cou les plaques militaires de son frère, décédé au combat il y a trois ans. Elle a également ses initiales tatouées au creux du poignet. (+) Elle a récemment adopté un chien. Un spitz nain, une espèce de truc miniature, roux et plein de poils qu’elle a appelé Fluffy – mais elle le surnomme Floof, parce que c’est plus drôle. (+) Depuis qu’elle a quitté Cade, elle vit chez sa meilleure amie Avery… Au grand dam de ses parents, qui n’attendent que le jour où mettra les voiles et ne comprennent pas comment leur petite fille adorée peut s’entendre avec… Ca. (+) Ne lancez jamais un défi à Abby. Elle le relèvera, peu importe de quoi il s'agit, par principe, par fierté, par connerie, parce qu'Abby n'a peur de rien. (+) C'est une féministe. Elle l'assume. Elle est convaincue que les femmes sont les égales des hommes et sont capables de faire tout ce que font les hommes, au moins aussi bien. Et elle se chargera bien vite de faire redescendre de quelques étages quiconque essaiera de la faire passer pour inférieure juste parce qu'elle n'est pas née avec un pénis et des poils d'ours sur le torse. (+) C'est un ventre sur pattes. On dirait pas quand on la voit, mais elle a tout le temps faim, et pas forcément de trucs équilibrés. (+) Abby n'est pas pudique. Sans être du genre à s'exhiber à tout va, elle se moque royalement qu'on la voit en petite tenue. Il en faudrait plus que ça pour la mettre mal à l'aise.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ Margot Robbie</pris> abby llewellyn

l'histoire de ma vie

well behaved women rarely make history

Abby, qu’est-ce que tu fous, encore ? On t’attend !

Affalée sur le lit défait de sa chambre d’hôtel, Abby regardait le plafond, le téléphone pendu à l’oreille. A l’envers, les fesses sur les oreillers et les jambes tendues contre le mur, elle était, comme souvent, installée n’importe comment. Elle n’avait jamais su se tenir assise dans une position normale bien longtemps. A l’autre bout de la ligne, l’une de ses coéquipières de l’équipe nationale d’escalade du Royaume Uni. Elle devait être déjà à l’aéroport, vu le raffut que la blonde pouvait entendre derrière elle. L’aéroport où Abby était, elle aussi, censée se trouver. C’était l’heure de rentrer au bercail, de quitter la Nouvelle Zélande pour retrouver l’archipel britannique et son Pays de Galles natal. De retrouver sa famille. D’entendre son père dire avec fierté que son fils était mort pour son pays. Abby, pour le coup, elle s’en foutait pas mal de son pays. Ca lui donnait surtout envie d’envoyer son poing dans un mur, ou autre chose. De hurler depuis le plus haut sommet de son Pays de Galles. De courir jusqu’à ne plus tenir sur ses jambes. Alors non, elle n’avait pas envie de rentrer. Pas l’envie. Pas la force de retourner là-bas, de revoir sa fratrie à jamais incomplète. Sa saison était terminée et si, bien sûr, l’entraînement ne s’arrêtait jamais, elle ne voulait pas rentrer. Elle n’avait même pas fait sa valise, ses affaires traînant sur le sol de sa chambre, sur son lit, dans la salle de bain. Partout. Le rangement, ce n’était pas son truc. Un véritable bordel organisé, comme dans sa tête.

J’crois que je vais rester ici encore un peu. Ca me fera des vacances. Après tout, elle pouvait s’entraîner n’importe où. Tant qu’il y avait l’équipement nécessaire, la Nouvelle-Zélande ou ailleurs, quelle différence ça faisait ? Pensive, elle fit tourner entre ses mains les plaques militaires qui portaient le nom de son frère. Celui qui était rentré entre quatre planches, mort au combat. Dis au coach que j’ai besoin d’un break. Il comprendra pourquoi. Son entraîneur savait, évidemment. Elle n’en avait pas vraiment parlé à qui que ce soit, mais lui savait. Malgré tout l’équipement destiné à assurer la sécurité des grimpeurs, l’escalade pouvait être un sport risqué alors si elle était susceptible d’avoir la tête ailleurs, il avait le droit d’en être averti, et de savoir pourquoi.

La vie continuait. Abby était une optimiste, pas du genre à se laisser abattre, ou à se départir de sa joie de vivre. Elle lui collait à la peau au moins autant que sa flemme légendaire. Elle était aussi instinctive, Abby, et cette fois, son instinct lui dictait de rester ici, à Wellington. Rentrer dans sa famille rongée par le deuil ne l’aiderait en rien. Et puis, agir sur un coup de tête, c’était son truc alors c’est ce qu’elle fit. Elle trouva un petit studio dans une ville en banlieue, Island Bay, creusa son nid et puis comme elle s’y trouvait bien, elle y resta.  Pas plus compliqué que ça. Nouvelle ville, nouvel appart’, nouvelles rencontres, elle reprit les entraînements sans tarder et commença même à donner des cours à des gosses. Elle trouva une salle de sport où se passer les nerfs quand elle n’avait pas le derrière dans un baudrier et elle reprit sa vie. Non, définitivement, Abby n’allait pas se laisser abattre. Si elle l’avait fait, il aurait été capable de revenir d’entre les morts juste pour lui mettre un bon coup de pied au derrière, de toute façon – ou plutôt essayer, c’est évident qu’elle aurait fini par gagner.

D’ailleurs, en parlant de mettre une raclée à un mec.

Cade Braxton. Médecin légiste, boxeur, empêcheur de tourner en rond et casse-pieds légendaire. Pas du tout désagréable à regarder, ce qui est un plus non négligeable. Evidemment, il a fallu qu’elle aille le provoquer. Il n’avait pas assez de défaite sur son tableau, c’est le genre de truc qui est très mauvais pour l’égo des hommes. Il enfle, il enfle, leur tête gonfle avec, et puis à force de trop gonfler, ça explose. Elle voulait juste lui rendre service. Et accessoirement, lui botter les fesses, parce que botter les fesses des mecs c’était sa spécialité, et ils le voyaient rarement venir. Bon, ça ne marchait pas à tous les coups mais Abby était assez je-m’en-foutiste pour que son égo n’en souffre pas. C’est donc avec cette noble mission en tête qu’elle avait provoqué le grand blond, lui réservant son air le plus innocent, son regard le plus angélique… Et puis Cade avait fini les quatre fers en l’air. Elle au dessus. Pas très traditionnel, me direz-vous, mais Abby n’avait de toute façon pas grand-chose de traditionnel, et la relation qui se tissa peu à peu entre Cade et elle ne l’était pas non plus.

L’amour, ce n’était pourtant pas son truc, à Abby. Elle tenait bien trop à son indépendance pour s’enchaîner à qui que ce soit. Le romantisme, les grandes effusions et les déclarations d’amour, ça la faisait plus rire qu’autre chose. Mais ça n’a jamais été comme ça avec Cade, parce que dans le fond, ils étaient pareils. Et finalement, ils se sont fait prendre au piège de leurs petits jeux. Meilleurs amis, partenaires de sport, de connerie, de beuverie, adversaires redoutables à la console. Deux potes, le sexe en plus ? Eh non. Car elle en tomba amoureuse, de cet idiot. Pas qu’elle soit du genre à lui dire, mais Cade… Eh bien, c’était Cade. Son crétin. Leur relation n’avait pas grand-chose de conventionnel mais elle leur convenait parfaitement et l’un comme l’autre se moquaient bien de ce que pouvaient penser les autres en les voyant s’envoyer des vacheries comme deux grands gamins, avant d’aller se réconcilier sous la couette. Pas de prise de tête, c’est comme ça qu’ils aimaient les choses. Un an. Deux ans. Et puis l’emménagement, Abby lâche son studio pour s’installer chez Cade, ramenant avec elle sa console et tout un tas de bordel. Rien ne changeait, si ce n’est qu’ils pouvaient se casser les pieds mutuellement encore plus qu’avant. Pas de grande question existentielle, les choses s’étaient faites naturellement. En fait, tout s’était toujours fait naturellement entre eux. Pourquoi forcer les choses, après tout ?  

Puis vint l’accident. Tout changea ce jour-là, même Abby, dans tout son je-m’en-foutisme, ne pouvait l’ignorer. Elle n’avait jamais autant eu la trouille que ce soir où on l’appela pour lui annoncer que Cade avait eu un accident de voiture. Pas depuis l’appel qui lui avait annoncé la mort de son frère trois années plus tôt, à quelques semaines près. Elle tenta de l’aider. D’être là pour lui. Elle essaya, bien sûr qu’elle essaya. Mais tous les mots, toutes les plaisanteries du monde ne suffisaient pas à tirer Cade de la dépression qui l’avait envahi.  Alors un beau matin, elle remballa ses affaires et pris la porte, parce qu’elle ne savait plus quoi faire, et se réfugia chez Avery. Encore une décision prise sur un coup de tête. Pas la bonne, cette fois. Elle le regrette. Elle l’a regretté dès l’instant où elle a pris deux secondes pour réfléchir à ce qu’elle a fait, mais c’était déjà trop tard. Le mal était fait. Alors même si la vie continue, même si Abby continue le sport, ses cours, ces fichus shoots pour ses sponsors, même si elle continue de rire, de faire n’importe quoi et de raconter des âneries dès que l’occasion se présente, il lui manque quelque chose. Quelqu’un. Pourra-t-elle réparer les choses ? Elle n’en sait rien. Elle espère. Faut savoir rester optimiste, après tout.