La minute masculine. | Sasha & Augustus.

Depuis quelques jours maintenant, Sasha restait chez lui suite à sa visite pas vraiment prévue à l'hôpital. Il avait été rendre visite à Nina pour voir son nouvel appartement, tout s'était bien passé jusqu'à.. ce qu'il fasse un malaise à cause de ses maux de tête. Ni une ni deux, la rouquine avait appelé les secours et Sasha s'était réveillé à l'hôpital, complètement à bout de forces. Le docteur Russel l'avait alors sermonné suite à tout ses rendez-vous auxquels il ne venait jamais.

Désormais seul chez lui, Sasha était au plus bas, il n'avait clairement pas le moral et il se laissait petit à petit glisser sur cette pente qu'il savait dangereuse, mais il refusait toute aide. La solitude le faisait parfois totalement délirer, tout comme les médicaments qu'il devait prendre, mais qu'il ne prenait qu'en cas de crise. Alors pour passer ces journées, l'italien c'était mis à boire, bien plus qu'en temps normal. Il lui arrivait parfois de s'endormir à même le sol devant le canapé par exemple. Il était vraiment dans un piteux état.

Quand Augustus lui proposa une journée avec lui, vous pensez bien qu'il était ravi, mais entre sa consommation d'alcool qui commençait à déteindre sur son visage et sa fatigue à cause de sa "maladie", il n'avait pas vraiment la force de se déplacer. Pour éviter de décevoir son ami, il était tout de même prêt à prendre ce risque, de toute manière, ses jours étaient comptés alors qu'il meurt chez lui ou dans un festival, il n'y voyait vraiment pas de différence, mais un peu de compagnie lui ferait sans doute le plus grand bien, en plus de celle de son chaton bien évidemment.

Le jour J était arrivé et Sasha n'avait pas changé ses habitudes, la bouteille d'alcool posée sur la table basse, les cheveux en pagaille et la sonnette qui venait de retentir. Il se hissa jusqu'à la porte puis l'ouvrit tout en accordant un large sourire à son ami.

" - Hey salut toi !"

Sasha n'était pas en état, mais plutôt que de demander de l'aide et d'aller se plaindre auprès de Nina ou même une autre personne, il avait préféré se renfermer sur lui-même. Ça n'avait pas forcément été la meilleure solution qu'il avait prise ces derniers temps, en effet, pour oublier sa douleur, pour essayer de remonter la pente, il avait sombrer dans l'alcool, lui qui en temps normal ne buvait qu'un verre ou deux juste pour se relaxer.

La situation était différente cette fois-ci, il glissait petit à petit jusqu'à ce qu'il finisse par atterrir au fond du trou, à partir de ce moment, il ne pourra que remonter, mais est-ce qu'il sera encore en vie à ce moment précis ? Il n'en savait trop rien et au fond, il s'en fichait pas mal. Il avait totalement dérapé et n'avait plus sa vie en main. Sasha avait perdu tout contrôle, sa vie ne tenait pourtant qu'à un fil, il risquait de basculer à tout moment, restait plus qu'à savoir quand. Heureusement pour lui, Nina ne l'avait pas vu dans cet état là, sinon elle aurait sans doute fait la morale pendant des heures à l'italien. Mais elle lui aurait sans doute dit quelque chose qui était véridique, il est égoïste. C'est pas faux, à l'instant présent, seul son bien-être importait.

" - Ah ouais non, juste que j'ai pas eu le temps de me coiffer. Enfin bon en même temps je me coiffe rarement pour aller courir." répliqua-t-il en se mettant à rire.

Sasha n'était plus lui-même, l'alcool qu'il avait ingurgité le faisait délirer. Contrairement certains, l'italien n'avait pas l'alcool violent ou même dépressif, c'était plus joyeux qu'autre chose. En revanche pour ce qui est du contre coup, c'est autre chose.

" - Ouais on va sortir, ça me fera du bien. On va aller s'amuser puis on ira boire un coup après si tu veux."

Et oui, malgré tout ce qu'il avait déjà bu, il pensait encore à boire. D'ailleurs, en s'éloignant de la porte pour laisser entrer son ami, Sasha se retourna pour aller jusqu'au canapé. Une fois à la hauteur de ce dernier, il s'appuya sur ce dernier pour retrouver son équilibre et surtout, pour reprendre ses esprits. Sa tête lui faisait mal, alors il resta quelques secondes ainsi avant de se retourner et de voir les retrouvailles entre Augustus et Tigrou.

" - Je vois qu'il ne t'a pas oublié !"

Après tout, un chat n'oublie jamais les personnes qui se sont occupées de lui. Désormais assit dans le canapé, l'italien mit ses coudes sur ses genoux et prit sa tête entre ses mains avant de se ressaisir et de prendre la bouteille d'alcool présente devant lui, et d'enfoncer le goulot directement entre ses lèvres pour en avaler plusieurs gorgées.

" - T'en veux un peu ?" dit-il avec un sourire idiot sur son visage.

Jusqu'a présent, Sasha n'avait jamais vraiment été ivre, peut-être une fois il avait été un peu émêché mais c'est tout. Il n'avait pas pour habitude de noyer ses problèmes dans l'alcool, mais depuis son dernier malaise où il avait failli y passer, il avait totalement perdu le contrôle de lui-même et de sa vie d'ailleurs. Il se mettait à ressasser le passé avec son ex-femme de qui il était toujours amoureux au fond de lui, même s'il ne l'avouera jamais. Tout ça combiné ensemble faisait que Sasha n'avait plus envie de vivre tout simplement, et de toute manière, même s'il avait l'envie, les fragments de balle dans sa tête en avaient décidé autrement.

" - Je me retourne rarement sur une femme pendant que je cours."

Et c'était vrai, déjà parce que les femmes ne l'intéressaient pas tant que ça puisque le souvenir de sa femme est encore trop vivace, mais surtout parce que lorsqu'il courrait, il n'était pas du genre à se retourner sur une femme, peu importe qu'elle soit blonde, brune ou rousse.

Suite à tout ça, l'italien lui proposa de sortir comme ce qui était prévu à l'initial, mais Augustus semblait ne pas être aussi enthousiaste qu'il avait pu l'être lors de leur échange de messages. Bien que Sasha soit un peu alcoolisé - bon d'accord très alcoolisé même - il avait envie de se changer les idées et sortir était une bonne option. Ce n'était pas l'avis du jeune homme qui était venu chez lui.

" - J'ai bu un verre ou deux, je suis pas saoul non plus faut pas déconner !"

Si déjà en temps normal, Sasha était du genre à être franc tout en prenant des pincettes avec certaines personnes, mais il faut croire que l'alcool accentuait cette partie de son caractère. Peut-être même un peu trop, puisque sa voix s'était fait plus forte, plus menaçante qu'à l'habitude.

" - Et puis de toute façon, ça pourra pas être pire que la fois où j'ai vomi à un dîner tellement j'étais ivre. Ça m'a évité de manger un truc dégueulasse au moins." fit-il en rigolant comme un imbécile.

Une fois oui. Ça était arrivé exceptionnellement, peu de temps après sa rupture d'ailleurs. Mais depuis, jamais il ne s'était perdu ainsi dans le vice des boissons alcoolisées. Un petit verre de temps en temps sans pour autant dépasser ses limites.

" - Ce qui se passe ? Qu'est-ce que se passe ? De quoi tu veux parler ?"

C'est vrai après tout, de quoi il souhaitait parler ? Sasha était simplement en train de descendre la bouteille de vodka se trouvant devant lui, comme s'il s'agissait d'une bouteille d'eau ou bien de soda. Est-ce qu'il était prêt à lui dire qu'il allait mourir ? Que sa vie n'était que souffrance depuis les dernières semaines ? Non, il se plaignait jamais, et même s'il avait mal, il gardait le sourire, enfin c'est ce qu'il avait toujours fait avant aujourd'hui. Mais cette fois-ci, Augustus avait trouvé le vrai visage de Sasha, celui de l'homme complètement abattu qui se trouve sous le sourire qu'il a habituellement collé aux lèvres.

Sasha avait toujours été quelqu'un de droit, de fidèle et loyal, alors forcément, le voir ainsi, au plus bas ne devait pas être très plaisant à voir surtout pour l'image qu'en avait Augustus. Mais c'était au-dessus des forces de l'italien de continuer à faire semblant, de sourire, de faire comme si tout allait bien, il avait aussi besoin de décompresser, de relâcher la pression trop forte qui s'exerçait sur lui, et il avait fini par se noyer dans l'alcool jusqu'au petit orteil. Cela faisait trois jours qu'il buvait quasiment sans s'arrêter, mais il n'avait même plus conscience du monde qui l'entourait. Trois jours qu'il avait passé enfermé chez lui, à osciller entre le canapé du salon et son lit.

Sur le coup, il sursauta en entendant la voix de son ami. Ce dernier venait presque de lui crier dessus, en même temps, c'était un prêté pour un rendu vu le ton qu'il avait employé avec lui. Mais ses mots faisaient écho dans le cerveau du sportif. Il avait raison, il était en train de déconner et pas qu'un peu. Il descendait les bouteilles une par une sans se poser plus de questions. Son seul objectif du moment, c'était de se sentir bien, de planer pour oublier tout le reste.

" - Et alors ? Je passerai ma journée à l'hôpital comme je le fais déjà alors ça ne changera pas grand chose."

Augustus essayait de se montrer convainquant, de faire comprendre à Sasha que ce n'était pas un mode de vie et qu'il devait rapidement se reprendre en main. Au lieu de ça, l'italien le prit presque comme un affront, son ami s'opposait à lui, comme s'il ne cherchait pas à l'aider, mais plutôt à l'enfoncer encore plus qu'il ne l'était déjà. En tout cas, c'est de cette manière qu'il percevait la chose.

Le discours d'Augustus fit réfléchir Sasha. Effectivement ils étaient proches, mais le jeune homme avait préféré se renfermer dans son malaise plutôt que de demander de l'aide. En fait, il avait toujours agit ainsi, il était solitaire et il n'était pas du genre à tirer le signal d'alarme même quand ça n'allait pas, la preuve en voyant le déchet qu'il était en train de devenir. Et ce sera encore pire s'il continue à descendre les bouteilles à cette vitesse.

" - Quitte à crever après avoir bu de l'alcool ou crever parce que c'est le verdict des médecins, dans tous les cas, je vais crever alors que ce soit maintenant ou plus tard, ça ne changera pas grand chose."

Contrairement à ce que pouvait dire Augustus, Sasha n'avait pas de mal de tête, au contraire, ça lui enlevait ses douleurs. Bon bien sûr, ce bien-être n'était qu'éphémère et il le savait, mais il n'avait plus goût à rien de toute manière.

" - Oui t'as bien entendu je vais clamser. Les médecins savent pas quand, mais d'ici quelques jours ou semaines, y'aura plus de Sasha. J'ai des putain d'éclats de balle dans le cerveau qui bougent, qui me provoquent des migraines atroces et qui risquent à tout moment de toucher le cerveau. Y'a quelques jours, j'étais chez une amie et j'ai fais un malaise, j'ai failli y rester alors bon, tu comprendras qu'au point où j'en suis, ma vie n'a plus grand prix à mes yeux."

Au moins c'était clair, s'il pouvait en finir, il l'aurait même probablement déjà fait. Ce n'est pas l'envie qui lui manque de prendre une arme et la retourner contre lui, mais il n'a jamais réussi à passer à l'acte.

La vérité c'est que le jeune homme restait toujours renfermé sur lui-même, jamais il n'acceptait l'aide extérieure qu'on pouvait lui proposer. Il avait toujours été ainsi et c'est dur pour lui de faire de nouveau confiance. Sasha a toujours eu cette impression qu'il doit affronter les obstacles de sa vie seul, comme il avait dû le faire au moment de son divorce. Au final, rien n'avait véritablement changé si ce n'était que son état s'était dégradé et qu'il n'avait plus le courage de se lancer dans une relation, ni même à faire son travail correctement certains jours.

Augustus avait raison, il pouvait mourir à chaque instant, comme n'importe qui, mais Sasha aurait préféré que ça se passe comme ça, qu'on ne lui dise pas qu'il était condamné sans pour autant pouvoir lui donner une espérance de vie.

" - Est-ce que tu sais ce que ça fait que de vivre chaque jour en te demandant si tu verras demain ? En te demandant si c'est la dernière fois que tu vois le soleil, ou bien si c'est le dernier film que tu regarderas ? C'est pas une vie Augustus.."

Sasha était généralement quelqu'un de positif, toujours le sourire aux lèvres, mais l'homme qu'Augustus avait en face de lui, c'était l'homme qui souffrait de son divorce, qui souffrait dans la vie de tous les jours lorsqu'il retirait son masque.

" - Non j'ai vu personne."

Le problème c'est que l'italien ne disait pas toute la vérité. Au début on avait refusé de l'opérer parce que les risques étaient trop élevés, et puis, il y avait eu ce docteur qui avait repris son dossier après le départ du sien. Docteur Russel. Et lui avait opté pour une opération bien qu'il avait informé Sasha que le risque zéro n'existait pas. Ce que redoutait le plus le sportif c'était qu'un nerf ou autre soit touché pendant l'opération et qu'il devienne handicapé. Voilà pourquoi il la refusait depuis plusieurs mois maintenant. Mais il devait se rendre à l'évidence, il allait de plus en plus mal, cette opération était probablement sa dernière chance de survivre.

" - Un SPA ? Ouais pourquoi pas après tout.."

Sasha n'était pas le plus enthousiaste qu'il soit à cette idée, parce qu'il serait bien resté chez lui à siroter la fin de la bouteille, mais sortir de chez lui, se changer les idées était probablement la solution la plus adaptée pour son moral.

" - Je suis désolé que tu ai dû assister à ça.. Normalement, je le fais que quand je suis seul, t'aurais pas me voir comme ça.." fit-Il d'une voix brisée.

D'un côté, il s'en voulait que son ami ai pu le voir aussi mal en point, ce n'était clairement pas l'image qu'il voulait donné de lui a qui que ce soit.

Sasha était dans un état assez critique, personne ne l'avait vu comme ça, pas même Nina. Et pour cause, l'italien essayait tout simplement de garder la tête hors de l'eau lorsqu'il était accompagné, mais lorsqu'il était seul, ses pensées noires et morbides reprenaient le dessus, l'emmenant à ce genre de choses dont il n'était pas fier. Mais jusqu'à présent, c'est encore la seule chose qu'il avait trouvé pour se sentir vivant ne serait-ce qu'un minimum.

" - J'y arrive plus, c'est devenu trop compliqué pour moi de vivre comme ça."

L'italien devenait de plus en plus mal et ses crises de plus en plus régulières tout en étant intenses et violentes à la fois. En quelques mois, il avait tout de même été deux fois aux urgences pour cette raison.

" - Je peux toujours te raccompagner si ça te permet de ne pas y penser."

C'est vrai après tout, il avait tout de même fait la démarche de venir jusqu'à chez lui, il pourrait toujours lui rendre la pareille en le raccompagnant en voiture jusqu'à son domicile.

En entendant les propos de son ami, Sasha se mit à soupirer, non pas qu'il s'ennuyait, mais parce qu'Augustus n'avait pas toute la vérité.

" - C'est plus compliqué.. Depuis que j'ai appris tout ça, je suis suivi à l'hôpital. Le médecin qui jusqu'alors s'occupait de moi est parti, mais il refusait l'opération, il refusait de prendre un tel risque. Puis son remplaçant est arrivé et tout a changé. Lui est pour l'opération, il y croit, il veut la faire, c'est moi qui ne veut pas. Ça fait plusieurs mois qu'il essaye de me convaincre mais.. Cette décision changera radicalement le cours de ma vie. S'il se loupe et que je finis paraplégique, je ne tiendrai pas le choc je le sais et je ferai tout pour me foutre, bien que j'ai jamais eu le courage d'appuyer sur la détente jusqu'à présent. Voilà de quoi j'ai réellement peur, de finir handicapé. Alors quitte à choisir, je préfère mourir que devenir dépendant de quelqu'un vingt quatre heures sur vingt quatre.."

Il se doutait que le jeune homme ne comprendrait probablement pas sa manière de voir les choses, mais c'était une décision difficile à prendre et jusqu'à présent, rien ne l'avait vraiment aidé à pencher d'un côté ou de l'autre de la balance.

" - Y'a rien à comprendre mec, je suis foutu." fit-il avec un petit rire avant de se lever.

Sa tête tournait, il dû mettre quelques secondes avant de retrouver un équilibre solide, mais il était prêt à faire cette sortie dont parlait le soigneur, peut-être que ça lui remettrait les idées en place et qu'il pourrait penser à autre chose l'instant de quelques heures. Il prit sa veste et il était prêt à aller dans ce fameux SPA qu'avait évoqué le brun.

Sasha était totalement perdu, il ne savait même plus distinguer ce qui était bien de ce qui ne l'était pas. Il s'était confié à Augustus parce qu'il savait qu'il était son ami, qu'il n'allait pas émettre un quelconque jugement sur son histoire. Et pourtant, il avait l'impression de s'être trompé, le soigneur ne le suivait pas, il n'arrivait pas à comprendre la manière dont l'italien pouvait raisonner pour en arriver là où il en est aujourd'hui. De l'extérieur, tout cela devait sans doute sembler être un gros bordel, et ça l'était, mais la vérité était bien plus complexe à comprendre.

" - Pendant des années on m'a laissé croire que rien n'était possible, que je n'étais qu'une cause perdue. Et depuis quelques mois, on me dit que je pourrais peut être espérer vivre si je tente cette opération. Mais elle n'ai pas sans risque, comme n'importe quelle opération après tout, sauf que là, il s'agit de retirer des morceaux de balle dans mon cerveau, si jamais il y a des complications ou même un faux mouvement, je peux finir ma vie complètement paralysé peu importe de quelle manière. Moi, grand sportif, tu m'imagines finir mes jours comme un légume, sans plus reconnaître personne ou même devoir dépendre de quelqu'un quotidiennement ? C'est une idée à laquelle je ne me ferai jamais. Les risques sont trop élevés pour que je puisse essayer de tenter quoique ce soit.. En tout cas, dans l'état actuel des choses.."

La vérité, c'est que sous ses airs de costaud, Sasha avait besoin d'être rassuré. L'opération avait des risques comme n'importe laquelle, mais il craignait pour la suite de sa vie si jamais l'opération venait à échouer. Quitte à avoir tout ces potentiels handicaps, il préférait encore partir maintenant, pendant qu'il était encore bien.

Désormais, ils étaient en route dans la voiture d'Augustus, le silence régnait jusqu'à ce qu'il décide de le briser en abordant un sujet qui tenait à coeur à l'italien.

" - T'as sans doute raison ouais, ça sera probablement le seul truc bien que j'aurai fais dans toute mon existence.. Mais j'arrive déjà pas à me concentrer sur mon boulot à la concession, ça fait plusieurs jours que j'ai pas sorti un pied de chez moi.."

Cette confession n'allait certainement pas arranger l'avis du soigneur face au sportif.

" - J'ai l'impression que tout s'écroule autour de moi Gus.."

Ça c'était la réaction normale de dépression après avoir ingurgité autant d'alcool comme il l'avait fait. Sur l'instant, il lui prodigue une joie telle qu'il se sent incroyablement bien, mais quand il ne boit plus, la réalité le rattrape et il sombre dans les pensées  sombres.