do not cry anymore, I'm here. ( cosdi )

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do not cry anymore, I'm here.

cosdi

les yeux ouverts, tu gigotes dans le lit, encore et encore, étant incapable de dormir. ton téléphone qui s'allume, il est tard, ton coeur rate plusieurs battements quand tu sais d'avance le destinataire, mais tu veux pas faire attention à ça. tu veux pas comprendre pourquoi tu ressens des papillons dans le bide. et quand tu vois le message, ton visage se crispe, ton corps se tend, et tu te mords la lèvre inférieur. sans hésiter, tu te lèves, prenant le cosy pour le bébé. Alan dort, et il commence à se mettre à pleurer au moment alors tu te mords la lèvre. « Désolé mon coeur, désolé. » Que tu dis, alors que tu prends le sac pour le bébé, et tu te dépêches de mettre les choses essentielles pour ton fils avant de l'embarquer dans ta voiture. tu fais attention, pourtant, tu l'sens pas. tu sais pas ce qu'il le rend dans cet état, tu supportes pas de savoir qu'il est mal, sans trop comprendre la raison. Tu sais qu'il est responsable, ce garçon dont tu ne connais pas le prénom, mais tu comprends pas pourquoi il lui fait subir tout ça parce qu'il ne mérite pas tout ça. Tu aimerais chasser la douleur qu'il a, mais en même temps, toi aussi tu souffres. Toi aussi, tu as mal au bide parce que tu ne te remets pas du deuil de ta fiancé. Tu souffles un bon coup, tu es déjà dans la voiture, tu es déjà devant la maison d'Hedi. Tu te gares, entrant sans prendre la peine de frapper parce que tu ne sais pas dans quel état il est. Et tant pis, s'il est là, tant pis mais tu ressens le besoin de le protéger. Tu poses ton sac devant la porte, posant par la suite ton fils qui s'est endormi dans le salon avant de te mettre à sa recherche. tu pénètres dans l'ultime pièce, et hedi est là. dos à toi, mais il est là. « viens là... » tu murmures, avant de t'approcher de lui, avant de poser ta main sur ton épaule et de l’attirer contre toi.

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le noir. le silence. la maison, comme quasiment tous les soirs, elle est vide. vide et empreinte de joies anciennes, de rires anciens, d'un silence certain qui t'filerait la nausée, qui t'consume, qui t'bouffe, qui t'donne envie d'chialer. quoique pas besoin d'en avoir envie, parce qu'inconsciemment, tu le fais déjà. tu l'fais déjà parce que ça fait des heures que tu poireautes, qu'il est déjà minuit passé, qu'il fait nuit noire et qu'il est toujours pas là. il t'avait promis, non ? il avait promis que ce soir, c'était votre soir pour vous, pour vous retrouver juste vous deux, parc'que ça fait longtemps, trop longtemps. putain, c'est votre date, votre soir, et il est pas là. le seul moment où tu l'as vu, c'est ce matin quand tu partais au boulot et qu'lui était arrivé depuis pas bien longtemps, malgré c'qu'il t'a soutenu. comme trop de jours en ce moment, tu l'as juste croisé, parc'que quand t'es rentré, il était plus là. et ton cœur, il s'est serré, fort. parce qu'il t'avait promis d'être là, aujourd'hui, et qu'il l'est pas. et ça t'tourne dans la tête, ça tourne fort, sans cesse. ta conscience qui t'hurle que t'as été trop con de croire qu'il t'attendrait. parc'que le résultat, c'est que t'es dans la salle de bain, t'es assis, contre le mur, tête en arrière, les yeux rivés sur le plafond que tu vois pas, dans le noir. que tu distingues à peine. tu sens pas la douleur, encore, ce soir. la douleur physique, elle existe pas, ce soir, encore.
y'a que dans ta tête que t'as mal, t'as mal à l'âme, t'as mal au cœur. tes poignets qui crachent ta douleur, tu les sens pas. tu sens pas grand chose, si c'n'est quand tu finis par envoyer un message à cosmo et qu'une éternité passe, qu't'as littéralement l'impression que c'est toute l'année qui défile entre le temps où l'accusé de réception arrive et qu'il arrive. tu sais qu'il va venir, lui. il va être là, cosmo. et t'ignores pourquoi, mais t'as besoin d'lui. parce que cosmo il t'fait sourire comme pas grand monde sait le faire, il suffit d'un sms pour qu'il l'fasse, d'ailleurs. sauf que ce soir, ce soir t'es pas sûr qu'ça marche. t'es pas sûr que beaucoup d'choses fonctionnent parc'que rien qu'essayer d'esquisser un sourire ça t'fait repartir comme une adolescente de quatorze ans qui vit sa première peine de cœur. putain, t'es ridicule, tu t'sens ridicule. t'as presque envie de disparaitre dieu seul sait où tant tu t'sens ridicule.
pis tu sais pas c'qui t'prend, tu finis par essayer d'te reprendre, faire l'mec bien. pourquoi ? pour pas être jugé ? parce que t'en a quelque chose à foutre maintenant, du jugement ?
un trait, deux traits, trois traits. pas d'douleur, rien. rien, le néant. une porte qui s'ferme, t'as l'impression que le silence est si fort qu'elle raisonne. pourtant, t'es presque dans un état second. non, t'es pas malade, non, tout va bien, c'est juste que la tristesse te ronge à un point où t'en perds tes repères, que tu t'perds dans des trucs qui sont pas toi, des trucs que tu connais pas, plus. tu réalises pas vraiment qu'il est là, cosmo. t'es toujours assis, silencieux, l'seul bruit qui émane c'est ta respiration saccadée, celle qu'on a tous quand on a trop pleuré. le seul moment où tu réalises qu'il est là, c'est quand il t'prend dans ses bras et qu'sans réfléchir tu t'y blottis pour exploser à nouveau dans des sanglots, des murmures, incompréhensibles, des il est pas là, j'le déteste qui s'mélangent à des trucs que toi-même tu piges pas. tout c'que tu piges c'est que bordel, il doit être plus d'une heure du matin et cosmo, lui, il est là. et toi, t'es dans ses bras et malgré tout, putain c'que t'es bien.

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do not cry anymore, I'm here.

cosdi

tu le prends dans les bras, et il explose en sanglots. et ça, tu le supportes pas. tu t'installes sur le sol, pour être certain de ne pas le lâcher par faute d'équilibre. ta main qui se pose sur son dos, qui caresse sa peau avant qu'elle remonte le long de sa colonne vertébral, jusqu'à ses cheveux. tu essayes de le bercer, les sanglots qui te brisent le coeur alors que tu as une immense colère envers ce garçon qui le fait souffrir. la lumière est éteinte, tu vois pas grand chose et tu décides simplement de le coller contre ton corps. « calme toi hedi, j'supporte pas de te voir comme ça. » que tu murmures alors que ta voix se brise. tu déposes tes lèvres sur son front alors que tu finis par te lever, quelques secondes, simplement pour allumer la lumière. « oh, hedi... » que tu murmures, en posant tes yeux sur ses poignets. ton ventre qui se serre, alors que tu déposes tes mains sur sa peau. tu supportes pas ça, le sang, tu prends sur toi parce que tu supportes pas tout ça. hedi il mérite le bonheur, il mérite de sourire, de rire. il mérite pas de vivre dans tout ce malheur. tu te sens complètement impuissant parce que tu peux rien faire. tu peux pas lui prendre sa tristesse, tu peux pas refaire sa vie, lui empêchant de vivre des événements comme celui-là. « hedi ... » tu répètes, sans trop savoir quoi dire. tu as mal pour lui, c'est surtout ça le pire. tu poses ta main sur sa joue, caressant sa peau alors que tu l'attires contre toi, à nouveau. alors que ta main, libre, se pose sur son poignet que tu serres, ayant peur que le sang s'évacue. « tu mérites pas tout ça. j'suis là, j'te promets que je vais tout faire pour que tout rentre dans l'ordre. » il est beau hedi, alors non, il mérite tellement pas ça.

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ses bras autour de toi, t'as l'impression qu'il te protège de toute l'horreur du monde qui vous entoure, t'as l'impression que t'es en sécurité, là. sa main dans ton dos, sa main qui effectue des gestes qu'on t'a pas offert depuis trop de temps, dont tu te souviens même plus, finalement. il t'amène contre lui et tu bronches pas, t'es pas en état de résister à quoique ce soit parc'que ton corps est secoué par tes sanglots, il effectue des soubresauts à chacun d'entre eux, t'en viens à perdre ton souffle, à manquer d'air, à frôler une crise d'angoisse dont le murmure de cosmo t'rattrape de justesse avant qu'elle t'attrape entre ses griffes, cette saloperie. tes yeux dans le vide qui accrochent les siens, ses lèvres sur ton front qui t'ramènent à la réalité, pis la lumière qui apparaît comme un flash dans ta gueule, à laquelle tes yeux ont du mal à s'habituer, tu dois les plisser pour percevoir cosmo, cosmo qui a découvert l'état déplorable dans lequel tu t'es mis, qui découvre tes bras. il est déçu, tu le sais. tu le sens. t'es né pour errer en solitaire telle une défaite. t'es né pour décevoir ceux qui t'entourent, c'est comme ça, c'est pas toi. pis comme le faible que t'es, tu te sens repartir, tu t'recroquevilles sur toi-même. j'suis un minable, pardon, j'suis trop nul, tu voulais pas l'décevoir, cosmo. tu veux pas le décevoir. il est probablement la seule personne qui t'attribue un semblant d'importance, tu veux pas le perdre. pis il revient à côté de toi, alors qu'tu relèves à peine l'visage, y'a sa main sur ta joue qui s'empourpre un peu, il t'attire à lui à nouveau, y'a sa main libre qui se pose sur ton poignet, qui le serre. ça lance comme des décharges, ça brûle, ça fait mal. t'essaies de te défaire sauf que ça te brûle un peu plus alors t'arrêtes d'résister, malgré la douleur physique qui finit par s'pointer. toujours à la bourre, celle-ci. il est pas venu.. y'a tes prunelles rougies qui se lèvent pour attraper les siennes. il m'avait promis.. c'était notre anniversaire et il est pas venu.. tu baisses l'regard, t'es probablement le seul con sur terre à avoir des réactions aussi excessives pour si peu. tu devrais consulter, hedi. pardon.. c'est stupide..

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cosdi

tu ne supportes pas d'entendre les mots d'hedi, des mots difficiles, des mots qui ne le représentent absolument pas. tu viens de voir ses poignets, et même si tu oses croire que c'est la première fois qu'il fait ça, tu sais très bien que tu te trompes. tu comprends pas, lui qui soigne les plus petits, se fait du mal. alors ça va aussi mal que ça ? tu le savais, mais tu pensais pas à aussi gros. parce que même si vos messages sont devenu plus intime, même si vous êtes en train d'apprendre à vous découvrir, tu pensais pas qu'il était du genre à s'auto-mutilé. tu veux pas savoir pourquoi il fait ça, parce qu'il doit avoir ses raisons, et que tu ne vas pas le juger pour ça. tu ne vas pas le juger tout court, surtout. « t'es pas un minable. t'es quelqu'un de formidable. » que tu dis en le serrant dans tes bras. tu déposes à nouveau tes lèvres sur son front, alors que ta main continue de faire pression sur ses blessures. tu préfères arrêter le sang que le laisser se vider. puis il t'explique ce qu'il se passe. il t'explique ce qui le rend dans cet état, et tout ça empire, la colère est là, alors que ton unique but est simplement de le protéger. tu es prêt à te battre contre le reste du monde s'il le faut. « c'est pas stupide non plus. il te mérite pas, tu es tellement gentil, tu es beau, tu as le coeur sur la main. et tu mériterais mieux. » tu passes ta main dans son dos, collant sa tête dans ton épaule. ça te brise le coeur de savoir qu'il se donne corps et âme pour cette relation qui ne résume plus à rien. « t'es un homme tellement brave. tu es même fort, et c'est pas parce que tu te fais mal que ça fait de toi un lâche. c'est parce que tu as trop mal et que tu sais pas comment faire pour sortir toute cette haine. » tu déposes à nouveau ta main sur sa joue, croisant ses yeux pour être certain qu'il ne va pas se défiler. « je suis là, j'te promets que je ne vais pas te lâcher. »

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pourquoi ils te représenteraient pas, ces mots-là ? ces mots forts, ces mots peut-être justes te concernant. tu comprendrais qu'il te fasse un interrogatoire, qu'il te pose des tonnes de questions pour savoir l'pourquoi du comment. t'es pas sûr de lui dire, tu lui mentiras sûrement et il devinera qu'c'est pas vrai, il te demandera d'savoir la vérité, mais tu seras pas capable de la lui dire. parce qu'il ferait quoi, conrad, après ? conrad, il t'fait un peu peur des fois. les fois où il se met en colère, les fois où vous vous disputez et que tu crois qu'il va te taper dessus. il t'fait carrément trembler, ouais. parce que rien que d'y penser, tu t'y remets, à trembler comme un enfant qui a trop regardé de films d'horreur la veille et qui assume pas. mais cosmo, il dit rien. il est gentil, il t'oblige pas. il te rassure, il te dit qu't'es pas un minable, qu't'es un type bien mais t'as du mal à le croire, ses mots un peu trop gentils. ses mots qu'on t'a pas dit depuis longtemps. il te serre dans ses bras, il embrasse à nouveau ton front. j'suis pas formidable.. j'ai rien de formidable.. sa main lâche pas ton poignet, tu dis plus rien, tu cherches plus à résister. mais je l'aime, cosmo, je l'aime.. ta voix qui se brise, tes yeux qui se ferment tandis que tu poses ta tête contre son épaule, que sa main est dans ton dos, que ça te rassure et que t'as presque honte de te sentir si bien dans ses bras. j'suis pas en colère, j'suis pas en colère, je veux juste que ça s'arrête, je veux juste que ce soit comme avant, je comprends pas.. tu te berces de belles illusions dérisoires qui se réaliseront jamais. j'sais même pas pourquoi j'ai fait ça. tu désignes tes poignets, il pose une nouvelle fois sa main sur ta joue, contact qui t'fait du bien malgré tout, qui t'aurait fait sourire comme un gosse dans d'autres circonstances. ses yeux dans les tiens, sa promesse, promesse qui résonne fort, qui te donne envie d'y croire. c'est vrai..? y'a tes yeux qui s'illuminent, devant une promesse si belle, une promesse qui t'égaie un peu le palpitant, tes yeux qui le quittent pas. il est beau, cosmo. il est gentil aussi alors qu'il a vécu tant de malheurs. cosmo, tu serais prêt à lui offrir une constellation à son nom tant il est formidable.

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cosdi

c'est difficile de voir hedi comme ça. il se bat pour son couple, alors que se battre pour deux, quand l'autre a jeté l'éponge depuis un beau moment. tu supportes pas de voir les larmes sur son visage, alors tu le gardes contre toi, tu veux pas le lâcher. tu sens tes mains qui sont humides, tu sais qu'au moment où tu vas les enlever, elles seront rouges de sang, tu le sais mais tu vas t'y préparer sérieusement. « je sais... » tu sais très bien les sentiments qu'il ressent pour lui, et tu le serres fort contre toi quand sa tête se pose dans ton cou. il sait plus ce qu'il se passe, ça te brise la tête, bordel il mérite d'être heureux hedi, il mérite de faire sa vie comme bon lui semble. alors tu lâches un de ses poignets, posant ta main sur sa joue, caressant sa peau, tu fais pas attention au sang qui tâche sa peau, tu t'en fiches un peu pour tout dire parce que le plus important c'est qu'il aille mieux. « c'est vrai. j'te le promets. je suis là, je reste là. alan est là aussi, il dort dans le salon, mais à cet instant précis hedi, y'a qu'nous. » tu parles avec le coeur, tu caresses sa joue, tes yeux qui sont dans les siens sans que tu comprennes quoi qu'ce soit. tu aimerais que son copain revienne, s'excuse, lui montre qu'il l'aime. lui montre qu'il est présent. parce que c'est pas à toi d'être là, de le rassurer. c'est même pas normal que tu ressentes un quelque chose que tu ne comprends pas ; sûrement que tu fais semblent, t'sais pas, tu veux pas savoir, tu veux plus savoir. « chasse moi tes larmes, d'accord ? » tu demandes avec un faible sourire, alors que tu te redresses simplement pour chercher des bandages dans ses placards ; chose que tu trouves rapidement. tu te retrouves sur le sol, à nouveau, tu l'soignes. désinfecte les plaies, puis tu les bandes parce que tu veux plus les voir, parce que tu veux plus qu'il le refasse.

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c'est l'vrai toi, pourtant, là. si faible, si fragile mais parfois si fort à la fois. hedi, t'es un mélange qu'on a du mal à cerner, on t'colle une étiquette de fragile et on s'attarde pas plus ton cas. t'es pas important aux yeux des autres, mais y'a cosmo et il te donne l'impression d'l'être un minimum au moins aux siens et ça réchauffe un peu ton cœur qui supporte mal les coups durs répétitifs de ton fiancé. pourquoi j'suis amoureux de lui, moi, hein..? tu dis des mots que tu penses pas, des mots qui sortent malgré tout pour tenter d'extérioriser ta peine autrement qu'en te transformant en rivière humaine. les sanglots se sont apaisés, ta tête est toujours là, sur son épaule, t'es concentré sur sa respiration qui t'apaise. il t'met du baûme au cœur, cosmo. il te serre fort contre lui et ça te fait du bien, bordel, tes mains s'accrochent inconsciemment à son t-shirt. t'es si bien, là, contre lui mais tu sais que t'as pas le droit de t'y sentir aussi bien, dans ses bras. c'est mal, interdit. sa main caresse ta joue, t'en a rien à foutre qu'elle soit pleine de ton propre sang parce que ce genre de contact te rassure un peu plus, te ramène un peu plus à la vie. merci.. merci d'être là, d'être venu au milieu de la nuit.. vraiment, merci.. conrad l'aurait pas été, lui. jamais. pis merde, on s'en fout d'lui parce que tout de suite y'a que cosmo et toi, cosmo qui a ses yeux dans les tiens, sa main sur ta joue et qui fait s'accélérer ton cœur. conrad sera pas là cette nuit, tu t'rends à l'évidence. mais cosmo est là et ça fait toute la différence. il t'fait même sourire un peu, il déclenche des choses que tu te connais pas, plus. il te demade de sécher tes larmes et tu le fais, gentiment alors qu'il vient saigner les plaies béantes sur tes bras, il désinfecte et tu t'retiens de crier, ça fait mal, ça pique. ça brûle. tu laisses échapper des plaintes, sans réellement le vouloir mais merde, ça fait mal ! pis il les fait disparaître, les traits, cosmo, il est pas magicien, mais un tour de bande et c'est joué. pardon pour ça.. tes prunelles azurées qui se plantent à nouveau dans les siennes, sincères, regard parfois déstabilisant que le tien mais au diable tout ça.

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cosdi

il te pose une question qui te brise le coeur. parce que tu sais pas quoi répondre face à ça, parce que tu sais pas quoi répondre face à un garçon qui a tellement mal dans le coeur. tu aimerais chasser la douleur, forcément, mais t'es pas magicien, hormis des mots sincères, tu sais pas faire grand chose. il te remercie aussi, et tu te contentes de lui sourire, parce que c'est normal d'être là. c'est normal d'être là pour essayer de lui apporter quelque chose que ce pauvre type, qui est pourtant son fiancé, est incapable de lui apporter. tu supporterais pas ça, toi. tu supporterais pas qu'on te traite d'une telle façon. bordel, il mérite tellement mieux. alors tu le soignes là. « pardon. » tu murmures, quand tu l'entends qui s'retient de gémir tellement il supporte pas la douleur. mais tu veux juste que tout s'arrange. il s'excuse, t'es en train de finir de bander ses blessures et il s'excuse. bordel, ça te brise le coeur. tu secoues la tête, relevant ton regard après avoir terminer cette torture, caressant ses bras, espérant chasser la douleur, sentant ton coeur qui s'emballe. parce que vos yeux se croisent à nouveau. tu sais pas trop c'que tu ressens, mais c'est agréable, tu l'sais, tu l'ressentais avec elle. tu finis par te lever, l'attirant contre toi avant de l'emmener jusqu'à sa chambre. tu l'allonges sur le lit, t'allongeant avec lui sans forcément réfléchir. tu le gardes contre toi, tu veux pas perdre la distance, tu t'sens bien quand il est là contre toi, quand tu sais qu'il va bien tout simplement parce que tu le rassures comme il se doit. c'est pas ton rôle normalement, mais tu es là, et cette place te va très bien. ta main dans ses cheveux, tu l'quittes plus.

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il répond pas à ta question, ta question qu'en était pas vraiment une. tu l'comprends, qu'il réponde pas. t'as l'air d'un dépressif prêt à s'jeter du premier balcon qui passe pour mettre fin à ses jours, tu t'attendais vraiment à c'qu'il te dise "il t'aime pas parc'que t'es pas assez bien ?" ou "il en a marre de toi", tu croyais quoi sincèrement, hedi ? il t'sourit, cosmo, quand tu l'remercies et bordel, son sourire il te déstabilise. tu comprends plus rien à c'qui se passe, t'es vraiment trop perdu, t'es trop loin, trop.. à l'ouest, c'est l'cas d'le dire. parc'qu'après la tristesse, t'as la colère, pas contre cosmo, non, pas contre lui. au contraire, tu lui seras probablement éternellement reconnaissant pour ce soir où lui est là quand personne d'autre est capable de l'être. tu peux pas être en colère contre lui, ça serait déplacé, pas quand il s'déplace pour venir à ton secours, comme dans les films. pas quand il est la seule main tendue ce soir. non, hedi, ce soir, pour une fois, la première, t'es pas seulement en colère contre toi-même. t'es en colère contre lui, contre conrad, contre lui qui t'rend dingue, qui t'rend malade, qui t'brise un peu plus chaque jour sans donner d'explications, sans chercher à se justifier. t'es en colère, tu vas lui en mettre plein la gueule s'il daigne rentrer, tu vas lui dire c'que t'as sur le cœur, qu'tu l'détestes s'il faut, tu lui balanceras des mots que tu penseras pas, des mots trop forts mais c'est pas grave, ça. merde, à un moment, faut qu'il sache, qu't'as trop mal. qu'il va finir par t'perdre parc'que la douleur devient trop forte à supporter, trop puissante. la douleur qui t'déchire, qui t'consume, qui t'brise de trop. t'es perdu, là, t'entends presque pas cosmo qui s'excuse, ça met trop longtemps à monter à ton cerveau trop embrouillé, t'es perdu, tu la sens plus la douleur de tes bras quand il panse tes blessures, quand il les recouvre. il secoue la tête quand tu t'excuses, il caresse tes bras et ça t'fait plus mal du tout, c'est l'inverse encore une fois. tu sais pas comment il fait, il débarque comme ça et il t'ramène un océan d'bonheur alors qu'il est censé être au plus mal, d'son côté. tu l'sais, t'es pas idiot, tu sais pas comment il fait, c'est dingue. ton cœur bat trop fort pour que ce soit normal, tu t'laisses entrainer, il s'lève, il t'attire à lui, il t'emmène dans ta chambre. tu t'laisses tomber sur l'lit, t'es pas forcément en état d'réfléchir ce soir, alors quand il vient s'allonger à tes côtés, t'hésites pas à retourner contre lui, là, dans ses bras. là où t'es l'mieux actuellement. il est là, il t'rassure, sa main elle est dans tes cheveux, tes bras qui l'enlacent. tu cherches plus à comprendre, plus à réfléchir.

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cosdi

plus de parole, plus rien. la seule chose qui brise le silence, c'est le son de vos respirations mais ça s'arrête là. tu l'aides à l'allonger dans son lit, et en temps normal, tu devrais t'en aller après t'être assurer qu'il est en sécurité. mais c'est pas ça qu'il se passe, tu te laisses t'allonger à ses côtés et si tu t'endors, demain risque d'être mouvementé s'il se décide à rentrer. il y a ses mains qui se renferment sur ton corps, il t'enlace, et tu es certain que ça fait trop longtemps qu'on ne t'a enlacé comme ça. il y a sa tête dans ton cou, et tu peux pas t'empêcher de lâcher un soupir de bien-être. tu lâches plus son corps, ta main continue ses mouvements dans sa nuque, dans ses cheveux. peut-être qu'il va s'endormir comme ça, et tu prendras soin de lui pour le restant de la nuit. peut-être, t'sais plus trop réfléchir à partir du moment où tu as vu l'état de ses poignets. tu sais même pas comment tu as réussi à garder ton calme, pour tout dire. mais tu veilles sur lui, tu es son ange gardien vivant. ta main descend le long de son dos, sans trop réfléchir, passe la barrière du tee-shirt pour toucher la peau de son dos alors qu'un frisson parcourt ton corps. il a la peau douce, hedi, qu'tu peux constater. mais tu dis rien de plus, tu peux pas. tu te contentes de caresser le bas de son dos, du bout des doigts, fermant les yeux, appréciant le toucher.

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vos respirations qui s'rythment l'une à l'autre, y'a tes yeux qui décrochent pas d'ceux d'cosmo comme si c'était l'une des plus belles merveilles du monde, y'a tes yeux qui répondent plus, qui restent sur lui. il t'aide à t'installer dans l'lit, mais t'as pas envie qu'il parte, toi, tu veux pas qu'il s'en aille, tu veux pas te retrouver seul dans cette maison bien trop vide pour toi. tu veux pas, parce que tu sais que tu vas repartir dans tous les sens, qu'tu vas paniquer à nouveau, refaire des bêtises. parce que t'as trop besoin d'une présence humaine, une vraie présence, là, ce soir, avec toi. tu dis rien, mais y'a tes yeux qui lui hurlent d'rester, tes yeux qui lui hurlent un "t'en vas pas, j'ai besoin d'toi". c'est sûrement égoïste, mais c'est comme ça, t'y peux pas grand chose. tu contrôles plus rien, c'soir, pas même tes bras qui contribuent à l'garder auprès de toi, t'en a rien à foutre qu'conrad arrive, t'en a rien à foutre qu'il gueule, qu'il dise qu't'es qu'un connard parce que c'est pas vrai, toi, tu te bats pour vous depuis trop longtemps sans qu'il réagisse, c'est lui, l'connard ! toi, tu saisis juste l'moment de douceur qu'on t'offre, t'en es à c'point, t'as l'air d'un con en manque d'affection à c'point. tu t'dégoutes l'espace d'un instant, mais bordel, hedi, arrête de t'rejeter la faute. arrête un peu, parce que bordel, c'est pas ta faute à toi, l'monde entier l'voit et toi t'es pas foutu de l'voir.
alors merde, ce soir, si t'as envie ou qu't'es mieux dans les bras d'un autre, il pourra s'en prendre qu'à lui-même. et s'il le voit, c'est tant pis pour lui aussi. pis merde, on s'en fou d'lui, t'es bien, là, c'tout c'qui importe, t'es bien, tu t'sens léger. tu sais pas quel sort il t'a jeté, pourtant cosmo il est pas magicien, ni sorcier, c'est pas un super héros non plus alors... qu'est-c'qu'il fait ? pis d'un coup, y'a sa main sur ta peau, sa main dans ton dos, un long frisson qui t'parcourt, ses yeux qui s'ferment au jeune homme face à toi, alors qu'tu l'regardes simplement, d'tes jolies mirettes. y'a sa main sur ta peau, et ça t'perturbe plus que ça l'devrait. c'est mal, c'est pas bien.

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do not cry anymore, I'm here.

cosdi

tu caresses son dos, sans plus le lâcher. tu sais pas pourquoi tu fais ça, tu sais pas pourquoi ton coeur s'emballe. tu ouvres les yeux quelques secondes, croisant son regard, un frisson qui parcourt ton corps alors que tu déposes tes lèvres sur les siennes, quelques secondes, sans trop comprendre pourquoi tu le fais. et tu veux pas non plus trop réfléchir, t'avais envie de le faire, c'est tout, ça s'arrête là. « je vais chercher alan, je reviens. » que tu dis. parce que tu peux pas laisser ton fils tout seul, dans le salon, et que s'il pleure, tu préfères qu'il soit à tes côtés. tu te lèves, alors, à contre coeur ceci dit, et tu retournes dans le salon, récupérant le cosy sans trop secoue ton petit ange qui dort. il dormira dedans cette nuit, ça fera l'affaire, t'as pas un lit dans la voiture parce que tu n'y as pas non plus pensé, mais ça fera l'affaire. tu le déposes contre toi, il est beau ton fils, tellement beau que tu souris comme un con face à sa bouille endormie. tu cherches une couverture dans le sac que tu as pris par la même occasion, le déposant au pied du lit, que tu déposes sur son corps. et après tout ça, tu retires tes chaussures et tu retournes t'allonger dans le lit. tu ajustes la couette sur vos corps, récupérant hedi dans tes bras, ta main qui retrouve le chemin de son dos, tu l'attires à nouveau contre toi, déposant un baiser sur son front, cette fois-ci. « allez, repose-toi maintenant, je suis là. » et tu fais de même, tu fermes les yeux, te laissant bercer par le souffle d'hedi qui chatouille ta peau. et pour une fois, tu ne te réveilles pas dans la nuit. pour une fois, tu dors bien.

et pourtant, t'étais pas préparé à la tornade du lendemain.

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ça s'enchaîne vite, ça se bouscule, ce soir. parce que les yeux de cosmo recroisent les tiens, ils se rouvrent et dans le moment qui suit, une fraction de secondes plus tard, ses lèvres sont sur les tiennes. elles y restent pas longtemps, mais ton cœur s'emballer, c'est l'espace de quelques secondes car après ça, il s'éloigne de toi en déclarant qu'il va recuperer alan, son fils, au salon pour le ramener avec vous dans la chambre, ainsi en cas d'éventuel problème il serait là et ça te rassure. il disparaît à la suite, cosmo, tu bronches pas. pis tu le vois reapparaitre quelques longues minutes apres, cosy en main. il l'installe dans la chambre, il revient contre toi, te voilà encore une fois contre lui, dans les bras. cosmo et ses mots gentils, qui te rassure, te dit qu'il rst là. aussi tu fermes les yeux pour te laisser emporter par un sommeil réparateur, parce que tu dors pas tres bien en ce moment mais que t'espères dormir paisiblement sans cauchemar. c'est ce qu'il se passe, tu fermes les yeux et morphée te cueille peu à peu pour que devienne total.
et au réveil, ce matin, conrad est là, il rentre, il débarque dans la chambre, finit par voir cosmo et tu te mets à trembler alors qu'il écarquille les yeux, fonce sur cosmo pour le choper par le col. t'es qui toi ? qu'il s'écrit, en l'secouant, en râlant. conrad, laisse le s'il ge plait.. pourtant ça part en cacahuète et il lève la main sur lui, et ça te plait pas du tout, tout hausse le ton. non, t'es pas d'accord pour voir tout ça, pour qu'il le frappe.

ONGLET 1 ONGLET 2

do not cry anymore, I'm here.

cosdi

t'es bien dans ses bras, t'es bien là, à dormir, à retrouver une chaleur que tu appréciais tellement quand c'était elle dans tes bras. tu as cette sensation qu'il ne va rien vous arriver, la sensation que vous êtes dans une bulle, vous êtes protégé contre le reste du monde. et pourtant, le réveil, t'aurais aimé qu'il s'passe autrement. tu l'sens pas hedi qui s'réveille, qui tremble, par contre tu te réveilles en sursaut quand on te choppe par le col. tu sais qui s'est, parce que faut pas être con pour mettre un prénom sur sa tête. et pourtant, quand il te choppe, y'a alan qui pleure. parce que ce con a foutu un coup d'pied dans le cosy sans faire attention, et tu paniques. mais t'as pas l'temps de réfléchir que tu sens le coup sur ton visage. pas quelque chose de faible, un truc qui te donne l'impression de voir les étoiles. tu es complètement sonné, tremblant comme un dingue parce que tu supportes pas la violence en temps normal, et que t'as rien demandé non plus. tu le pousses, y'a ton fils qui pleure, y'a ton fils qui a b'soin de toi. tu es tellement désorienté que tu t'appuies contre un meuble, mettant le cosy sur pied, détachant ton fils pour le prendre directement dans les bras en vérifiant qu'il n'a rien eu. et pourtant, il t'regarde, il est là, et l'second coup, il est difficile à encaisser.

parce que t'as l'petit dans les bras.
parce que tu l'protèges en plaquant tes mains sur son visage.
parce que l'second coup te fait manquer l'équilibre et que tes fesses rencontrent le sol. mais pas alan. alan, tu l'as protégé comme tu l'as pu.

mais t'oses plus regarder hedi, tu trembles comme une feuille parce que tu veux pas qu'on touche à ton fils, parce que c'est la seule chose qu'il te reste d'elle et que c'est ton précieux, tu réalises plus trop c'qu'il se passe alors que les larmes glissent toutes seules, que tu souffres, que t'oses plus le regarder parce que tu voulais pas subir tout ça, t'as rien d'mandé, tu touches pas à une mouche en temps normal. « papa est là. » qu'tu souffles difficilement dans l'oreille de ton fils. tu sais pas par quelle manière t'arrives à te relever, tu vois les étoiles, ta tête te lance, tu es même certain qu'tu saignes de l'arcade. « j'ai rien fait, pardon. » qu'tu dis en t'éloignant, récupérant le sac, t'es mort de peur. il t'a frappé alors que t'avais ton fils dans les bras. putain. tu n'arrives pas à te calmer, tu fais plus attention à hedi, tu t'protèges avant tout, serrant alan qui n'arrête pas de pleurer dans les bras. « pardon... » qu'tu répètes à nouveau, préférant fuir, préférant retourner dans ta voiture avant d'exploser en sanglots. mais tu l'attaches pas dans le cosy alan, tu t'installes toi devant le volant, gardant ton fils dans les bras, t'es pas non plus en état de conduire. « j'suis là, j'suis là. » tu dis difficilement, tu pleures en silence, tu le berces, tu le serres contre toi, complètement choqué par c'qu'il vient de se passer.

tu trembles, ça s'calme pas.
il pleure, il s'calme pas.
y'a plus rien qui va.

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