contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Re: and you learn to live without it. ( joshyan ) (#) Mer 30 Aoû - 22:31
And you learn to live without it
Et c’est qui le roi des cons ? Ne cherchez pas, il est là, sous vos yeux. Le pire dans tout cela c’était que je savais que c’était une mauvaise idée. Je n’aurai jamais dû lui proposer cela, seulement… seulement c’est ce que j’avais cru comprendre quand il m’avait posé cette question. J’ai cru comme un idiot que c’était ce qu’il voulait, alors qu’honnêtement moi-même je ne le voulais pas. Non pas que je ne le désirais pas, mais c’était simplement que pour être passé par là, je savais pertinemment que le sexe n’était pas la solution. On n’en a jamais envie dans ces moments-là. Mais il m’avait posé une étrange question une fois. Deux fois. Et moi, comme un idiot, je m’étais pris un panneau en pleine face en interprétant mal ses propos. Et voilà, Josh, toi qui n’a jamais pensé à tout cela, voilà que la seule fois où tu proposes quelque chose qui va même contre ton fonctionnement et tes pensées, tu te prends un carton en plein visage. Alors je me faisais une bonne résolution : plus jamais je ne parlerai de sexe, c’était décidé. Qu’il le veuille ou pas, j’attendrai d’être sûr avant d’évoquer ne serait-ce que vaguement même le sujet. Punaise, vraiment… Qu’est-ce qu’il devait penser de moi, maintenant ? La réponse était simple : rien. Non pas qu’il ne pensait plus à rien, mais il ne pensait plus à moi. Il m’avait posé là, à côté de lui, et en même temps si loin. Et il me tournait le dos. Il avait besoin d’être seul. Alors je n’allais plus le toucher. J’allais me contenter d’être là pour lui et de faire ce qu’il voudrait bien que je fasse. Ni plus, ni moins. Enfin plus, si, certainement, mais pour le moment je ne voyais pas quoi. Ah oui, et éviter les tentatives d’humour à trois dollars six sous. C’était inutile, et ça tombait toujours à l’eau. Je lâchai un soupir, non pas contre lui mais contre ma stupidité. Et on disait de moi que j’étais surdoué ? Allons bon, je n’étais pas plus intelligent qu’une caisse à savon.
« Je vais me laver. Si tu veux que je te fasse couler un bain bien chaud et moussant avant cela, dis-le-moi et je vais te le préparer. Ça pourra te permettre de te détendre, qu’est-ce que tu en penses ? » Lui proposais-je d’une voix éteinte car profondément honteuse de moi-même et surtout totalement largué.
J’étais passé par là avant lui, et pourtant je ne savais pas comment réagir. La réalité dans tout cela, c’est que l’on est inconsolable. Il ne me répondit rien, perdu dans ses pensées.
« OK… » Dis-je en me levant dans un murmure, avant de me diriger vers la porte.
« Tu sais où me trouver. Si tu as besoin de quoi que ce soit, frappe à la porte. »
Mais rien. Toujours rien. Je sortis de ma chambre, la refermai derrière moi et pénétrai dans la salle de bain plongée dans le noir. J’allumai les petites bougies à LED pour me détendre, et me fis couler un bain. Je me déshabillai en attendant, avant d’arrêter l’eau lorsque le niveau fut assez haut. Je pénétrai dans l’eau mousseuse au parfum de monoï, et fermai les paupières, sentant des larmes glisser sur ma joue. Des larmes et des sanglots que je ne pouvais plus retenir, alors qu’un millier de mots se bousculaient dans ma tête. Cependant, un régnait en maître : pourquoi ? Je plongeai sous l’eau après avoir pris ma respiration, et restai ainsi, n’entendant plus aucun son alentour ceux-ci étouffés par le milieu aqueux, et demeurai là jusqu’à n’avoir plus souffle. L’air manquait dans mes poumons, et pourtant je restai là, jouant avec ma vie comme autrefois. Pourquoi fallait-il que lorsque ma vie devenait un calvaire, je choisisse toujours l’option de la noyade ? Parce que oui, à cet instant j’avais égoïstement l’envie de disparaître moi aussi. De partir avec Maman et Papa. Et David, aussi. Les plaques militaires de mon père accrochées à mon cou flottaient à la surface, et j’eus tout à coup la vision du visage de Doryan qui hurlait mon nom qui me tira de l’eau. Je repris ma respiration, anarchique, toussotant, n’ayant plus d’air dans les poumons. Qu’est-ce que je venais de tenter de faire, là ?
Chut… C’était un secret…
Je sortis du bain, passant mes mains sur mon visage devenu soudain bien pâle. Je retirai le bouchon qui empêchait l’eau de s’échapper de la baignoire, et m’emmitouflai dans mon peignoir, avant de glisser le long du mur, laissant les larmes s’échapper de mes yeux, mon corps parcourut de sanglots.
« Pourquoi vous êtes partis, Maman ? Papa ? J’ai besoin de vous… Pitié, j’ai besoin de vous… »
Mes personnes n’entendraient jamais mes prières. Elles s’évanouiraient dans le vide.