une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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| Big freeze [Anna & Brendon] | |
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| Sujet: Re: Big freeze [Anna & Brendon] (#) Lun 2 Oct - 18:33 | |
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| Sujet: Re: Big freeze [Anna & Brendon] (#) Mar 3 Oct - 3:53 | |
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| Sujet: Re: Big freeze [Anna & Brendon] (#) Mer 4 Oct - 17:48 | |
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| Sujet: Re: Big freeze [Anna & Brendon] (#) Jeu 5 Oct - 3:07 | |
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| Sujet: Re: Big freeze [Anna & Brendon] (#) Sam 7 Oct - 0:46 | |
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| Sujet: Re: Big freeze [Anna & Brendon] (#) Sam 7 Oct - 2:21 | |
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| Sujet: Re: Big freeze [Anna & Brendon] (#) Sam 7 Oct - 3:01 | |
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| Sujet: Re: Big freeze [Anna & Brendon] (#) Sam 7 Oct - 3:49 | |
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| Sujet: Re: Big freeze [Anna & Brendon] (#) Sam 7 Oct - 4:34 | |
| Il ne faut pas beaucoup de temps à Brendon pour me rejoindre dans ce paradis que nous avons trop longtemps perdu. Je l’entends à son grognement significatif. Je le ressens à son corps de détendant soudainement. J’en suis heureuse. Tellement, que j’ai un sourire extasié au visage alors que ma main caresse l’arrière de son crâne pour l’aider à ce remettre de l’effort fournit. J’ai conscience que suite à sa crise émotionnelle, faire l’amour n’était peut-être pas une décision avisée mais, pour rien au monde je n’aurais su m’en soustraire. De plus, j’estime qu’il était vital à notre couple de passer cette sorte de test. Un test concluant, d’ailleurs, qui a le mérite de m’avoir fait retrouvée pleinement l’homme que j’aime, tandis qu’il retrouve également la femme qu’il aime. Tendrement, j’embrasse ses cheveux. Cela favorise considérablement le retour de notre calme. Au bout de quelques minutes, nos respirations reviennent un rythme régulier, nos cœurs retrouvent une cadence normale, tandis que nos esprits se complaisent dans cette béatitude que l’orgasme a provoquée. Se retirant, Brendon me confie avec humour qu’il est trop vieux pour ça. Riant à l’unisson avec lui, je lui suggère, taquine. « Trop vieux ou trop rouillé. Il va falloir envisager de reprendre un rythme régulier à ce sport. » Une proposition ? Peut-être bien. Maintenant que je sais que je l’aime, que je le désire, je ne vois aucun inconvénient à ce qu’on continue cette abstinence que j’imposais. Me demandant s’il est mal qu’il ait envie qu’on aille se blottir dans le lit quelques-heures, je lui réponds charmante. « Absolument pas. D’ailleurs, après la nuit que nous venons de passés chacun de notre côté, je ne bouderais pas le plaisir de retrouver le confort du lit en plus de celui de tes bras. » De nous deux, je suis sans doute celle qui a fournit le moins d’effort au cours de nos ébats mais, définitivement le canapé n’est confortable que pour regarder la télé, ou encore lire un bon roman. Le laissant quitter la baignoire en premier, j’en sors à mon tour pour m’enrouler dans mon peignoir de coton blanc pendant que l’eau s’évacue. Tendrement, je viens me blottir dans ses bras pour lui voler un baiser, puis de mes mains l’aident à se sécher brièvement. « Hum. Tu sens bon la vanille. » Lui dis-je doucement. L’odeur recouvre également ma peau mais, allez savoir, je la préfère sur la sienne. tu n’es pas objective. Et alors ? Lui souriant de nouveau, je lui déclare. « Je me charge de rincer la baignoire. Va te mettre au lit, je t’y rejoins dans une petite minute. » Je vais faire vite. Il me tarde de retrouver la douceur de sa peau contre la mienne. Le laissant filer, je m’atèle à ce que je lui ai annoncé, chasser la mousse de la baignoire, avant de quitter la salle de bain à mon tour. Lorsque j’arrive dans la chambre, il est déjà allongé sous les draps. Immédiatement, j’ôte mon peignoir que je dépose sur le tabouret de ma coiffeuse, avant de l’y rejoindre. De nouveau, je me colle contre lui pour déposer ma tête contre son torse. La chaleur de son corps, de la couverture, m’enveloppe agréablement. Je me sens bien. Lui caressant du bout des doigts la peau de son torse, je ferme les yeux pour savourer ce repos bien mérité, ainsi que nos retrouvailles. « Je ne me rappelle plus a quand remonte la dernière fois où nous étions aussi bien. » Lui confis-je doucement. « Il me semble que c’était une éternité. »
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| Sujet: Re: Big freeze [Anna & Brendon] (#) Sam 7 Oct - 5:40 | |
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Rouillé, oui ça c’est certain. Je préfère cela à me considérer trop vieux pour être capable de tels ébats amoureux. Je la regarde donc avec malice alors qu’elle propose de reprendre un rythme régulier. Elle ne dirait pas ça à la légère. Anna pense vraiment que nous devons nous retrouver plus souvent. Cette idée me rassure et me donne la force de ne pas replonger dans l’inquiétude quant à notre couple. J’ai si peur que nous ayons rendu les choses irréparables à force de disputes et de négligences que j’accueille ses mots comme s’ils avaient été la lueur d’espoir nécessaire pour débuter la reconstruction de notre relation. Je suis d’autant plus convaincu de cela lorsqu’elle adhère à ma proposition d’un peu de repos dans notre lit. Surtout qu’elle apporte un excellent argument. Elle m’a manqué terriblement. Je ne veux pas gâcher une seule seconde à ne plus la sentir près de moi lorsque je m’endors et me réveille. Je lui souris donc très grand, ne parvenant pas malgré tout à chasser la fatigue qui s’incruste sur mes traits. Je me lève et me saisis d’une serviette pour ne pas mettre de l’eau partout. Anna fait de même et lorsque je la sens revenir vers moi, je ricane de bonheur. Elle m’embrasse brièvement, pas assez longtemps à mon goût avant de me complimenter sur l’odeur de bain mousse qui me colle à présent à la peau. Oui, la vanille, c’est exactement le genre d’odeur qui lui plait. Et je dois dire que cela ne m’est pas désagréable non plus. Elle m’aide à me sécher, la regardant à l’œuvre avec un regard doux. Je lui caresse ensuite la joue, hochant la tête lorsqu’elle me demande de prendre la direction du lit en premier. Je ne proteste pas, étant presque sur le point de m’écrouler par terre. Je remets la serviette sur son support afin de la faire sécher et je marche tranquillement en direction de la chambre. Être nu comme un vers ne me fait absolument rien, la chaleur qui circule encore dans mon corps m’évitant de geler ainsi exposé et ce malgré l’humidité qui est encore présente dans mes cheveux et dans mon dos. Je frissonne à peine. Je m’écroule sur le matelas, grognant d’abord en sentant mes muscles criés enfin leur fatigue. Je demeure immobile une minute, avant de finalement m’enrouler dans les draps et de me retourner pour faire face au plafond. J’expire longuement, me sentant particulièrement relaxe. Des petits pas discrets m’alertent de l’approche de ma compagne. J’écarte un bras, afin qu’elle vienne se laisser enrober par lui. Son corps s’approche et rejoins le mien, l’emprisonnant effectivement contre mon torse. Je viens coller mon menton sur ses cheveux mouillés. Cela ne me dérange pas du tout. Elle caresse ma peau, provoquant un nouveau soupire de bien-être. Je suis tellement bien en ce moment, je ne pensais plus retrouver cet état et pourtant comment je m’y laisse entièrement emporté. Le contact d’Anna est si doux, si apaisant. Et voilà que sa voix résonne, me gardant réveillé alors que je me sentais sur le point de partir. Je ne réponds pas tout de suite, réfléchissant à ce qu’elle vient de soulever. « Tu as raison, je ne m’en souviens pas non plus. » Cela me fait froncer des sourcils. Ça fait donc si longtemps que ça… C’est préoccupant. Mon cerveau se remet soudainement à réfléchir et mon état parfaitement calme me pousse à ne rien vouloir retenir. Ma voix est douce, plus lente que la normale. J’ai l’impression de ne pas être entièrement présent physiquement, il y a forcément une partie de mon esprit qui s’est endormie. Si ça se trouve, je suis en train de rêver cette conversation. Sauf que son contact est trop réel pour être un songe. Les mots ne sont donc plus coincés dans ma gorge, se libérant dans un presque murmure, comme pour ne pas déranger le moment. « J’ai eu peur, Anna. Je pensais que tu voulais m’abandonner en réalisant que tu avais toujours des sentiments pour Sasha. Je sais que j’ai probablement sauté aux conclusions sauf que c’était plus fort que moi. Tu étais si loin de moi ces derniers temps que je pensais que plus rien ne te retenais ici. Ça m’a donné un choc de le réaliser, je pense. Je vois bien que je t’ai encore plus blessé en agissant de la sorte. Sauf que j’avais besoin de temps pour digérer l’information. Je croyais, j’étais certain que… J’ai connu Sasha par hasard, à cause du travail. C’est son prénom qui m’a mis la puce à l’oreille alors je lui ai demandé s’il avait quelque chose à voir avec toi. J’ai été surpris de constater qu’il était « le Sasha » mais je n’ai pas réagis sans plus. Pourquoi j’aurais du être jaloux alors qu’il n’avait même pas tressaillis lorsque j’ai évoqué ton nom. Tout me portait à croire que vous deux… que c’était derrière vous. Maintenant je comprends pourquoi l’idée de te remarier te déplait autant. Si seulement j’avais fait le lien plus tôt, on ne serait pas dans cette situation. Je ne nous aurais pas couverts de ridicule devant ton ex-mari. » Je soupire, mais à peine aussi fort que ma respiration actuelle. Ma voix est toujours un murmure, elle n’a jamais cessé de l’être. « Je ne t’en veux pas de l’aimer toujours. Je suis seulement content de compter encore pour toi. Que nous ayons été capables de reconnecter. Si tu savais comment ça m’a fait du bien. Comment tu m’as manqué, mon amour. Je pensais ne plus être aussi dépendant de toi qu’au début, mais il faut croire que j’ai toujours autant besoin de toi. » Je la serre de mon bras qui l’enrobe. Voilà des mots que je ne pensais pas lui dire à cet instant, alors que nous quittons un récent ébat. Si ça se trouve ce que je viens de faire était vraiment déplacé et elle va chercher à quitter la chaleur de notre étreinte. « Il faut que ça reste comme maintenant. » Je dis si faiblement que je suis certain d’être le seul à l’avoir attendu. Pourtant, me voilà à présent à la serrer de nouveau avec ce qui me reste de vigueur. Je ne veux surtout pas que nous retombions dans notre climat d’hostilité. Je pense que si ça devais arriver je ne pourrais plus y faire face sans craquer.
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| Sujet: Re: Big freeze [Anna & Brendon] (#) Sam 7 Oct - 18:24 | |
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Il serait tentant de me laisser aller dans les bras de Morphée. Maintenant que je me sens totalement détendu, en sécurité, je suis certaine qu’il ne suffirait que de quelques minutes pour qu’elle m’emporte dans un profond sommeil réparateur. Pourquoi ne le fais-tu pas, alors ? Parce qu’une partie de moi ne peut s’empêcher de craindre l’après. Le réveil. Et si tout ceci n’était qu’une trêve ? Si dans quelques heures, après nous être reposés, nos anciens nous reprenaient leur droit ? Vos anciens vous ? Mais vous êtes déjà une version antérieure de votre couple, Anna. Oui. Celui des premiers jours, de la première année, mais je faisais plutôt référence à ceux de l’année qui vient de s’écouler. Qui nous dit qu’ils ne nous ont pas accordé un moment de répit pour, demain, mieux nous entredéchirer comme ils savent si bien le faire ? Personne, c’est vrai. Toutefois, tu ne peux pas non plus ne plus jamais dormir par peur de retrouver votre animosité mutuelle. Très juste. Disons alors que je nous accorde un peu plus de temps. Que je retarde l’échéance si – par malheur, échéance il y a. J’ignore complètement d’où te vient cette idée saugrenue mais… Je devrais la chasser ? Oui Non. Je ne le peux pas parce que j’ai conscience de mon instabilité mentale. J’ai conscience que quelques heures de sommeil peuvent suffire à me faire revenir sur mes paroles, sur mes pensées, et j’ai envie de profiter de l’instant en prévoyance. Je sais que Brendon a besoin de sommeil, tout autant que moi, mais je ne désire pas rester seule. Cela serait pire que tout. Alors, lui caressant avec tendresse son torse, où j’écoute les battements réguliers de son cœur, je lui confie que j’ignore totalement à quand remonte une étreinte aussi parfaite. J’imagine une éternité mais, concrètement, cela ne doit remonter qu’à plus d’une année. Fronçant les sourcils à l’absence de réaction de mon homme, je me fais la remarque qu’il a dut s’endormir quand soudainement, sa voix résonne mélodieusement à mes oreilles soulagées de l’entendre.
_ Tu as raison, je ne m’en souviens pas non plus.
C’est catastrophique. Nous sommes encore un jeune couple, lui et moi. Comment pouvons-nous déjà avoir oubliés à quand remonte nos meilleurs moments ? Ne généralise pas. Tu te souviens parfaitement d’autres instants, Anna. Oui mais moi celui qui m’importe c’est la dernière fois où nous avons était si proches ! Pourquoi fais-tu à ce point une fixette là-dessus ? Tu vas trouver ça totalement débile. Au même titre que toi. Ne suis-je pas ta conscience, après tout ? Si. Alors dis-nous. Qu’est-ce qui t’encourage à autant te focaliser sur votre dernière étreinte similaire ? La peur. […] Oui je sais je te décourage mais, cette fois-ci elle va m’être utile cette peur. Elle va me permettre d’éviter de reproduire les mêmes erreurs, faires les mêmes conclusions erronés. Elle va nous aider à surmonter de façon définitive cette crise que nous avons traversés, afin que nous puissions de nouveau nous ouvrir à des projets futurs. Le seul véritable projet futur c’est le... mariage, oui. Or, il n’y a pas que cela. Il y a également les enfants. Nous en avons très peu parlés jusqu’à maintenant, à cause de mon refus catégorique de l’épouser, toutefois cela n’en retire rien au fait que je ne peux pas nier que j’en désire. Je ne pourrais pas passer toute ma vie à m’occuper de ceux des autres, en compensation de couver les miens. Enfin. Je vais bien trop vite là, je sais. L’important est que nous parvenions à guérir définitivement de ce mal qui nous a ronger, blesser, pour ressortir définitivement plus fort autant que soudé.
_ J’ai eu peur, Anna. Je relève doucement ma tête à ces mots pour le regarder, étonnée. _ Je pensais que tu voulais m’abandonner en réalisant que tu avais toujours des sentiments pour Sasha. L’idée m’a bien traversée l’esprit par le passé, je le reconnais. Et je n’en suis pas fière mais, en aucun cas elle n’est venue lorsque j’ai vu Sasha à la concession. La réalité n’a rien de comparable aux rêves. _ Je sais que j’ai probablement sauté aux conclusions sauf que c’était plus fort que moi. Tu étais si loin de moi ces derniers temps que je pensais que plus rien ne te retenais ici. Je l’y ai aidé. Et pas qu’un peu. Quant au reste, c’était partiellement vrai. En dehors de sentiments que j’assimilais à une profonde tendresse, rien ne m’empêchait véritablement de le quitter. _ Ça m’a donné un choc de le réaliser, je pense. C’est normal. En aucune façon je ne le blâmerais pour sa réaction. _ Je vois bien que je t’ai encore plus blessé en agissant de la sorte. Sauf que j’avais besoin de temps pour digérer l’information. Je comprends. Je lui fais d’ailleurs savoir en remontant ma main à sa joue pour la caresser avec douceur. _ Je croyais, j’étais certain que… _ Que quoi ? Je me mords la lèvre inférieure, confuse. Je n’ai pas pu m’empêcher de poser cette question immédiatement. _ J’ai connu Sasha par hasard, à cause du travail. _ Il y a longtemps ? Arrête, à la fin ! Laisse le parler tranquillement ! C’est plus fort que moi ! _ C’est son prénom qui m’a mis la puce à l’oreille alors je lui ai demandé s’il avait quelque chose à voir avec toi. Et ? _ J’ai été surpris de constater qu’il était « le Sasha » mais je n’ai pas réagis sans plus. Pourquoi j’aurais du être jaloux alors qu’il n’avait même pas tressaillis lorsque j’ai évoqué ton nom. Effectivement. Vu l’absence de réaction de mon ex-mari, il n’avait aucune raison d’être jaloux de lui. Il n’en a toujours pas, d’ailleurs. _ Tout me portait à croire que vous deux… que c’était derrière vous. Je redépose ma tête contre son torse à la constatation qu’il avait raison : ‘Nous’ deux, c’est terminé. Un fin sourire amer vient naitre sur mes lèvres. J’ai pratiquement foutu en l’air notre couple pour des mensonges dans lesquels je me berçais. Je suis autant pitoyable qu’effroyablement égoïste. _ Maintenant je comprends pourquoi l’idée de te remarier te déplait autant. Je fronce les sourcils, passablement inquiète. Qu’est ce qu’il pense avoir compris ? Dois-je en déduire qu’il ne me demandera plus jamais ma main maintenant qu’il sait l’ignoble vérité sur moi et mes sentiments stupides pour Sasha ? _ Si seulement j’avais fait le lien plus tôt, on ne serait pas dans cette situation. Je ne nous aurais pas couverts de ridicule devant ton ex-mari. _Hey. Ne dis pas ça mon cœur. Dis-je avec douceur en me redressant pour ancrer mes prunelles aux siennes. _ C’est moi qui aurais dû être plus honnête avec toi. Si je t’avais informé de mes sentiments pour lui, jamais tu ne nous aurais emmené à sa concession. Tout est entièrement de ma faute.
Je le pense sincèrement. Si j’avais été franche avec lui, comme je l’ai été à nos débuts, comme je m’étais promis de l’être avec l’homme qui prendrait une place aussi importante dans ma vie, nous n’en serions pas là. Mais j’ai eu peur. J’ai eu tellement peur de le perdre s’il savait. Fermant les paupières brièvement, bouleversées, je laisse une larme rouler sur ma joue alors que je prends une position assise. Je m’en veux terriblement d’avoir à ce point foutu le bordel dans notre couple.
_ Je ne t’en veux pas de l’aimer toujours. _ Moi si. Je m’en veux. Je soupire en amenant mes jambes à mon buste pour les enrouler de mes bras. _ Je suis seulement content de compter encore pour toi. Que nous ayons été capables de reconnecter. Si tu savais comment ça m’a fait du bien. Et moi dont. _ Comment tu m’as manqué, mon amour. Je pensais ne plus être aussi dépendant de toi qu’au début, mais il faut croire que j’ai toujours autant besoin de toi.
Surprise de cet aveu, je me tourne aussitôt vers lui pour lui avouer, émue.
_ Moi aussi mon ange. Je l’ai oublié pendant trop longtemps mais désormais je m’en souviens. Je t’aime et j’ai besoin de toi.
Pour tout, y comprit m’aider à guérir de ces problèmes qui me font agir différemment au reste des communs des mortels. Venant m’allonger contre lui à nouveau, pour trouver du réconfort dans ses bras, je me blottie plus que possible à son corps. Son bras qui m’enroule toujours plus fortement me fait pleurer de bonheur, doucement. Il y a tellement longtemps que j’attendais son amour à sa haine. Je ne veux plus revenir en arrière.
_ Il faut que ça reste comme maintenant.
Cette parole fait écho à mes pensées.
_ Je suis d’accord. Dis-je dans un murmure. _ Seulement, j’ai peur que seuls nous n’y arrivons pas. Je… J’hésite à lui faire part du vrai nœud du problème, avant de me convaincre de redevenir la femme honnête du restaurant quatre étoiles. _ Il y a des choses que tu ignores sur moi, Brendon. Notamment une très importante. Je redresse mon visage pour le regarder droit dans les yeux. _ Je n’ai jamais su me pardonner mon adultère. C’est ça et uniquement ça qui a nourrie mes sentiments pour mon ex-mari durant toutes ces années. Je l’ai positionné en rôle de victime alors que, de toute évidence, les torts sont partagés. Je ne veux plus faire la tête d’autruche, ni laisser mes remords prendre le contrôle de nos vies en me mentant. Je marque une pause, soudainement timide par l’idée qui me traverse l’esprit. _ J’aimerais qu’on consulte un thérapeute de couple. Je suis certaine qu’il pourra nous aider autant que m’aider à tourner la page définitivement.
C’est mon ultime espoir. S’il n’y parvient pas, nous sommes fichus.
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| Sujet: Re: Big freeze [Anna & Brendon] (#) Sam 7 Oct - 19:44 | |
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Le calme nous enrobe. Nous rends confortables, bercés par notre chaleur mutuelle. Mon corps se nourrit de nos contacts, de sa pression sur mon torse, de ses caresses apaisantes, afin de panser mes blessures. Je ne parle pas ici de mes muscles courbaturés par une nuit infernale. Je fais référence à la sensation de manque qui m’a accablé durant les derniers mois. J’ai vraiment cru que ce n’était pas grave, que l’important n’était pas là. Je réalise bien aujourd’hui que le cœur même du problème vient du fait que nous avons été déconnectés l’un de l’autre trop longtemps. Nous n’arrivions plus à nous comprendre et par conséquence à nous accorder ce que nous avions véritablement besoin. Aujourd’hui nous en avons pris le temps et cela nous rend tellement bien. Pourquoi Diable nous nous en sommes privés tout ce temps sans le réaliser ? Je me sens stupide d’avoir laissé le fossé entre nous se creuser sans avoir ce déclic plus tôt. La retrouver est du coup un tel bonheur que mon corps entier se libère du poids et du stress des derniers mois. Je suis totalement détendu, à peine capable de me mouvoir désormais. Si ma conscience n’était pas maintenue éveillée par autant de pensées pêle-mêle il est évident que je serais assoupie. Du coup, je laisse aller mes réflexions au grand jour. J’ose l’aveu, sentant qu’Anna mérite de connaître le fond de ma pensée. Mes paroles sont des murmures réguliers, amenant ma voix dans un registre plus grave qu’à l’ordinaire. Les vibrations de ma voix traversent ma cage thoracique pour s’emparer de ma compagne. Elle me regarde d’abord, attirée par mes mots. Puis sa main vient caresser ma joue. J’en frissonne même si le contact était doux. Je garde les yeux fixés au plafond, inspirant afin de poursuivre. Elle cherche à savoir depuis combien de temps je connais Sasha et son interruption me fait perdre légèrement le fil de mes pensées. Je fronce les sourcils. « Trois ou quatre mois, je ne sais plus. » Je dis, confus. Je me sens obligé de poursuivre, elle doit tout connaître. Elle vient reposer sa tête sur mon torse, toujours prête à m’écouter. Cela m’encourage à poursuivre jusqu’à déglutir durement en me sentant gêné pour le drame que j’ai causé à la concession. Anna se redresse alors, capturant mon regard jusque là immobile. Elle prend le blâme sur elle, ce qui me pousse à vouloir protester. Sauf que je vois dans son regard des remords jusque là jamais encore révélés à mon existence. J’en suis choqué, battant des paupières face à l’impuissance que cela me provoque. Une larme coule alors sur sa joue, ne m’aidant pas à revenir à moi. Je sens son corps se redresser encore plus, assise désormais dans le lit. Je me sens immédiatement perdu par la séparation de nos corps. Je ne souhaitais pas l’éloigner de moi. Je devrais me taire. Mais si je ne dis rien, elle va rester loin. Je dois faire quelque chose pour la ramener. Je lui pardonne donc pour ses sentiments envers Sasha. Mais cela ne change pas la distance qui s’est créée, elle m’affirme plutôt que de son côté elle s’en veut. La suite de mon discours reste bloquée dans ma gorge alors que je l’implore du regard de revenir à moi. J’entre-ouvre la bouche. Je dois lui avouer comment je me sens. Comment elle m’a fait sentir aujourd’hui. Les mots sortent avec une grande vulnérabilité. Lui avouer mon besoin toujours présent d’elle est assez effrayant. Si elle ne ressent pas le même attachement, il est évident que cela ne va pas la toucher comme je le souhaiterais. Je veux juste qu’elle réalise comment importante elle est pour moi. Sa réponse arrive enfin, ayant pour effet d’illuminer mon visage en un sourire. Je parviens à lui écarter à nouveau le bras et je suis rassuré qu’elle revienne prendre place contre moi. Je la serre avec amour, parfaitement conscient à présent que si je ne fais pas attention qu’elle peut s’éloigner à tout moment. Je laisse échapper un murmure si faible, une prière presque. Je veux que nous soyons toujours ainsi, que plus jamais nous nous laissons aller à la haine et aux injures. Je ne veux plus lui faire de mal. Anna semble avoir entendu mon souhait car voilà qu’elle y répond. Elle est d’accord. Elle veut nous accorder une chance. À cela, je relâche un soupire de soulagement, me mettant à caresser la peau douce de son ventre. Elle souligne alors que seuls nous n’y arriverions peut-être pas. À cela, je dois m’arrêter un instant. Est-ce que cela signifie qu’elle veut que nous introduisions quelqu’un dans l’intimité de notre couple ? Une personne neutre, j’imagine. Mais alors qui ? Je ne saisis pas ce qui peut lui faire croire que nous avons besoin de ce genre d’aide. Ce sont ses aveux suivants qui viennent me donner une partie de la réponse. Elle s’en veut d’avoir été autrefois infidèle. Tellement fort qu’elle a laissé cela diriger sa ligne de conduite avec moi. Je ne peux pas affirmer que je comprends pourquoi elle m’a éloigné de la sorte sans m’expliquer ce qui la tracassait véritablement, mais j’inspire afin de ne pas me laisser distraire par ma confusion. Ses yeux sont dans les miens, je ne peux pas lui cacher ma surprise d’ainsi entendre que la personne externe qu’elle semble vouloir faire appel est un thérapeute de couple. Je demeure silencieux un court instant, perdant son regard afin de réfléchir sérieusement à la question. Il serait si simple de s’emporter, de rejeter l’idée car elle peut sonner comme dérangeante après nos ébats. Se faire dire qu’il faut aller en thérapie, comme si au fond on était incapable de régler tous nos problèmes par nous même ce qui est… vrai. Je dois l’admettre. Nous semblons perdus, peut-être que ce thérapeute sera le seul à pouvoir nous ramener dans la bonne direction. « Ok. » Je réponds d’abord, retrouvant ses prunelles. « Donnons une chance à ce thérapeute. Je ferais n’importe quoi pour sauver ce qu’on a. » J’ajoute ensuite calmement en la poussant doucement de mon bras pour qu’elle retrouve sa place contre mon torse. Mon menton revient se poser sur le sommet de sa tête. Le silence retombe un instant, avant que je fronce les sourcils, me rejouant dans mon esprit le dernier aveu de ma compagne. Je ferme les yeux, ma voix de murmures toujours présente « Je ne suis pas innocent dans cette histoire, Anna. Nous sommes deux dans ce couple. J’ai des torts aussi. Je dois faire face à mes démons au même titre que toi, mon amour. Sauf que cette fois, nous allons être deux. Une équipe. Je vais t’aider à y faire face, je te le promets. »
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| Sujet: Re: Big freeze [Anna & Brendon] (#) Sam 7 Oct - 21:17 | |
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N’importe qui dirait que parler aussi vite après nos ébats de ce qui nous préoccupe tant est une mauvaise idée mais, je pense au contraire que c’est le meilleur moment pour le faire. Il y avait si longtemps que Brendon et moi on ne savait plus s’écouter, sans tout ramener à nous, que je suis contente qu’il fasse le pas de me confier ces craintes sur l’oreiller. Cela me permet d’y voir plus clair sur ses sentiments à notre sujet. Ses peurs, également. Je prends conscience que si je n’avais pas fait ma tête d’autruche, comme au cours de mon mariage, la situation aurait put être moins grave qu’elle ne l’est devenue. Je l’ai jeté dans les bras de l’incertitude quant à notre avenir, en me taisant sur mes troubles, et cela l’a conduit à avoir peur de me perdre. Que dis-je ? De m’avoir déjà perdu, même. Or, les retrouvailles avec Sasha m’ont fait réaliser qu’il a tort de penser cela. Ce qu’il me dit de lui, qu’il n’a pas tressaillit en entendant mon nom, le confirme. Je me suis fourvoyé sur toute la ligne. A aucun moment je n’aurais du accepté si facilement de me bercer de douces illusions mensongères. A aucun moment je n’aurais dû céder face aux remords que je ressentais d’être heureuse sans Sasha. Oui je l’ai trompé. Oui je ne me le suis pas pardonné. Mais non cela n’excuse pas ce que j’ai fais subir à Brendon. Seul moi devais payer le prix de mes erreurs passés. Je m’en veux donc déjà terriblement lorsqu’il aborde le sujet Sasha. Je suis curieuse de savoir depuis combien de temps ils se connaissent, tout les deux.
_ Trois ou quatre mois, je ne sais plus.
Si peu ? Je m’attendais à bien plus, je dois l’avouer. Pourquoi ? Je ne sais pas. Je pense que c’est comme pour tout. Que j’ai tendance à exagérer. Enfin qu’importe. Ce n’est pas le plus important. Ce qui l’est c’est cette confirmation que m’apporte inconsciemment mon compagnon. Mon histoire avec Sasha est définitivement terminée. Je me suis totalement trompée de direction en le rejetant. Mon avenir, c’est lui. Je crains seulement de m’en rendre compte bien trop tard. Mieux vaut tard que jamais comme dit le dicton. C’est juste. Je tiens d’ailleurs à être la seule à blâmer pour la situation que nous avons traversé. Je refuse que Brendon se sente responsable de sa réaction à la concession – sommes toute normale, ainsi que l’inquiétude qu’il a provoqué chez moi. Tout ceci n’est que le résultat de mes secrets. Cela me fait mal de l’admettre mais n’est-ce pas ce qu’il faut pour avancer ? Reconnaître ces torts pour ne plus reproduire les mêmes erreurs ? Si. Alors je suis sur la bonne voie. Non. NOUS sommes sur la bonne voie. Brendon ne m’en veut pas d’aimer encore mon ex, contrairement à moi, et l’amour qu’il me porte – infaillible face à la situation, va nous permettre de renaître de nos cendres à long terme. Bientôt, notre câlin deviendra l’un parmi tant d’autres, et notre harmonie passée viendra à nouveau rythmé nos journées. Je retrouve ma place au creux de ces bras pour souligner mes aveux fait avec émotions. J’ai besoin de lui. Je l’aime. Brendon le comprend parfaitement en me serrant contre lui. Plus jamais nous ne désirons nous éloigner de l’autre et je suis d’accord. Seulement, je doute véritablement que nous y parvenions seuls. Notre couple a besoin d’un regard extérieur pour pointer du doigt les fautes susceptibles de nous faire échouer, et j’ai besoin d’un spécialiste pour m’aider à guérir de mes blessures. Je ne peux plus vivre dans le remord. Je dois impérativement apprendre à me pardonner. Je propose donc à Brendon que l’on consulte un thérapeute. Quelques instants, il reste silencieux. Il semble vouloir y réfléchir avant d’accepter ou décliner, et je le respecte totalement. Je lui laisse le temps de peser les pours comme les contres, en espérant toutefois qu’il voit tout comme moi la nécessité d’en passer par là.
_ Ok. Dit t’il enfin, provoquant chez moi un sourire ravie. _ Donnons une chance à ce thérapeute. Je ferais n’importe quoi pour sauver ce qu’on a. _ Merci mon amour. Je lui murmure aussitôt, apaisée, avant de lui offrir un baiser amoureux.
Désormais, je peux dormir tranquillement. Je sais que nous ne serons plus totalement seul face à nos problèmes. Mes problèmes. Je redépose donc ma tête contre son torse où je ferme les yeux, un sourire heureux aux lèvres. Je pourrais véritablement m’endormir à présent. Je ne crains plus de ce qui se produira au réveil puisque – quoiqu’il arrive, j’ai conscience que nous sommes à nouveau sur la même longueur d’onde. Nous désirons tout les deux nous sauver.
_ Je ne suis pas innocent dans cette histoire, Anna. Nous sommes deux dans ce couple. J’ai des torts aussi. Je dois faire face à mes démons au même titre que toi, mon amour. Sauf que cette fois, nous allons être deux. Une équipe. Je vais t’aider à y faire face, je te le promets.
J’entends à peine ces mots qu’il me murmure. Je ne retiens que l’essentiel. Que nous serons deux. Une équipe. Et qu’il m’aidera à faire face à mes démons. Cela suffit amplement à me convaincre de laisser Morphée m’emporter. Je m’assoupie aussitôt, dans un sommeil profond.
FIN @Brendon Elder |
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