contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent,mais le coeur n'oublie jamais. - Sarah (#) Mar 12 Juil - 11:04
Sarah & Ulysse
Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent, mais le coeur n'oublie jamais.
Les vagues se jetant sur le sable : premier cliché. Le soleil qui disparait à l’horizon : deuxième cliché. Les touristes venus visiter la région : troisième cliché. Deux ados s’embrassant vigoureusement : quatrième cliché. Cette dernière photo me fit penser à ma fille. Elle aussi allait-elle en cachette embrasser un homme ? Etant proche d’elle, j’espérai qu’elle viendrait me voir si c’était le cas. Mais on sait tous qu’ados, on ne dit malheureusement pas grand-chose à ses parents. J’étais assis sur la dune. De là, une vue imprenable sur l’océan. C’était magnifique. Habitant à côté, je venais souvent voir le spectacle qu’offrait la nature. J’aimais bien. Il était 22h45. Il n’y avait pas grand monde sur la plage. Quelques personnes marchant les pieds dans l’eau, des gens qui prennent leur bain de minuit, et même un chien. Je rêvais souvent ici de ma vie : qu’aurait-elle été si je n’avais pas eu ma fille ? Que serais-je devenu si je n’avais pas connu la douleur ? Il me manquait un élément important dans ma vie d’aujourd’hui : une femme. Astéria avait grandit sans mère et ô combien je m’en voulais. Seulement je ne l’avais pas choisi. J’ai bien eu des conquêtes, mais rien de sérieux, rien qui ne valait de présenter ma fille à ces femmes. A 36 ans, je cherchais la stabilité. Je ne rêvais pas de refonder une famille, ma fille étant déjà ce que j’ai de plus précieux. Mais je cherchais quelqu’un avec qui finir ma vie. Je repris mon appareil photo pour fixer l’horizon. Une femme blonde errant sur le sable humide : cinquième cliché. Je regardais la photo. Cette femme était ravissante, un très bon modèle photo. Il m’arrivait de temps en temps de prendre des portraits pour les gens qui le demandent, et je devais avouer que je n’avais pas encore prit de créature aussi ravissante que celle que je venais de prendre. Je regardais au loin cette femme, puis la photo. Un air de déjà vu, mais j’étais incapable de savoir si c’était parce que je l’avais déjà croisé, ou bien parce qu’elle me rappelait fortement quelqu’un.
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Sujet: Re: Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent,mais le coeur n'oublie jamais. - Sarah (#) Mar 12 Juil - 15:47
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❝ Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent, mais le coeur n'oublie jamais. ❞
C'était un soir sombre de plus dans ma nouvelle vie à Island Bay. Du moins, la reprise de mon ancienne vie. J'étais dans ma maison, à ne rien faire, du moins à penser. Je m'ennuyais à mourir, le soleil commençait à se coucher et je n'avais qu'une seule envie : prendre l'air. J'avais l'impression d'étouffer en repensant au passé, à ce passé qui me faisait tant souffrir. Je me posais tout un tas de question, sur Ulysse, sur ma fille qui devait être déjà une jeune femme, mais également sur mon ancienne vie. Je repensais à la mort de mes parents, à ce mariage raté. Toutes ces questions qui me donnaient l'impression que je m'éteignais à petit feu... J'avais enfilé un jean avec un débardeur simple et une paire de sandales, ainsi qu'un petit gilet. En bord de mer, le vent se levait le soir, et l'air était frais. Je pris la décision de marcher. J'allais pouvoir me vider l'esprit... En arrivant à la plage, il n'y avait plus grand monde. Plutôt normal étant donné l'heure qui commençait à être tardive. L'horizon était sublime, le soleil qui se couchait, les légères vagues qui frappaient la côte. C'était un paysage parfait. Je marchais le long de l'eau sans vraiment faire attention à ce qu'il se passait autour de moi. Je regardais le sable, je regardais l'ocean, et je pensais. A tout, à rien, mais surtout à ma fille, et Ulysse. Je regrettais d'être parti il y a toutes ces années, je regrettais de les avoir abandonner. Si j'étais restée, peut-être serions-nous une vraie famille ? Serais-je mariée à Ulysse ? Aurions-nous eu d'autres enfants ? Trop de si, de mais, et pourtant il était impossible de revenir en arrière. J'espérais seulement pouvoir les retrouver, pouvoir leur expliquer ma décision, leur dire que je suis désolée, que je m'en veux, et peut-être tout faire pour pouvoir les avoir de nouveau dans ma vie. Au fond de moi, je savais que je n'avais jamais oublié Ulysse et que mes sentiments étaient inchangés. Mais je savais aussi que cet homme avait déjà dû refaire sa vie... Alors que je marchais, je tournais enfin la tête. Au loins, sur la dune, un homme qui avait l'air de photographier l'horizon, peut-être même qu'il me photographiait moi. Plus je regardais cet homme, plus je savais que je le connaissais. Et en le fixant, même au loin, je ne pus m'empêcher de savoir que c'était lui. Je l'avais reconnu à des mètres car il n'avait pas changé. Ulysse...
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Sujet: Re: Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent,mais le coeur n'oublie jamais. - Sarah (#) Mar 12 Juil - 16:29
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Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent, mais le coeur n'oublie jamais.
La jeune femme venait de tourner la tête vers moi. Je plissais légèrement les yeux. Bon sang mais je la connaissais j’en étais sûr ! Je repris l’appareil photo et fit un zoom sur son visage. Vous vous êtes déjà prit un coup de courant en touchant la portière de votre voiture ? Vous avez déjà eu le souffle coupé par une personne qui vous tape trop fort dans le dos ? Vous avez déjà hurlé de douleur suite à une mauvaise chute ? C’est exactement ce que j’ai ressenti à la seconde où j’ai mis un prénom sur cette tête blonde. Mais c’était impossible ! Je devais me tromper … la fille que je venais de prendre en photo ne pouvait pas être Sarah. Un frisson parcourut mon bras rien qu’en pensant à elle. Jamais je n’avais aimé une femme aussi fort, jamais je n’avais voulu autant donner pour une femme. Et en retour j’avais quoi ? Un lâche abandon parce que soit disant sa famille n’accepterait jamais la situation. Est-ce que la mienne avait eu le choix ? Non, et eux, ils avaient été là. Tous les souvenirs commençaient à remonter à la surface, et la colère avec. J’en avais toujours voulu à Sarah. Une chose que le temps n’a pas réussi à faire partir c’est cette colère qui arrive dès que je pense à ce qui se passait. Comment ne pas lui en vouloir ? J’aurai dû oublier, mais jamais je n’y étais arrivé. J’avais même été voir une psy pendant un certain temps pour essayer d’oublier et refaire ma vie. Mais rien n’y a fait. Je me levais d’un coup comme un piquet. J’ignorai pourquoi. Aller voir, vérifier au risque d’être ridicule et au pire on ferait connaissance à presque 23h, pourquoi pas après tout. Je voulais prendre le risque. Je me trompais, forcément. Sarah devait vivre en Italie avec un mari, des enfants peut-être, elle devait être une grande femme d’affaire et voilà. Et puis pourquoi revenir à Island Bay ? Pourquoi revenir en Nouvelle-Zélande ? Ce n’était pas elle. Je mis l’appareil photo dans mon sac et descendis la dune. Elle s’était arrêtée, comme si elle m’attendait. Comme si finalement, elle m’avait reconnu elle aussi. Comme si c’était inévitable. J’aurai pu partir, j’aurai peut-être dû. J’arrivais doucement vers elle, jusqu’à arriver à une distance raisonnable. Je n’allais pas non plus me jeter dans ses bras. Une chose que ma mère m’avait apprise, c’était qu’en dépit de la colère qu’on pouvait porter envers quelqu’un, on se doit d’être respectueux et encore plus envers une femme. Je faisais face à Sarah et ma colère était partie. Des yeux bleus/verts ne s’oublient pas facilement. Elle avait le même visage qu’à 16 ans. Elle avait toujours ce regard de femme tueuse, mais si doux à la fois. C’était d’ailleurs ce qui m’avait fait chavirer chez elle, ce côté mystérieux. Mon sac tomba sur le sol. Je la regardais dans les yeux, impossible de regarder ailleurs. « Toi …ici …. » C’est tout ce qui est sorti. Je sais, c’est cliché et ça fait scène de film romantique où les deux amours se retrouvent. Mon regard se détacha enfin de ses yeux, comme si je venais de reprendre mes esprits, réalisant que Sarah, la mère de ma fille était en face de moi après 20 ans sans nouvelles. « Tu es revenue pour quoi …ou pour qui ? »
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Dernière édition par Ulysse Walter le Mar 12 Juil - 16:51, édité 1 fois
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Sujet: Re: Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent,mais le coeur n'oublie jamais. - Sarah (#) Mar 12 Juil - 16:43
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❝ Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent, mais le coeur n'oublie jamais. ❞
Je n'arrivais pas à y croire. Après toutes ces questions, toutes ces hésitations et après ces quelques jours, es quelques semaines à me demander comment j'allais pouvoir le retrouver, lui parler, Ulysse était en haut de cette dune, à me prendre en photo. Je m'étais arrêtée de bouger, j'étais pétrifiée, et je me demandais surtout si lui aussi m'avait reconnu. Et j'avais peur. Je me demandais comment réagirait-il, si il allait fuir ou venir vers moi, si il m'insulterait, ou s'il me prendrait dans ses bras. D'ailleurs, j'y pensais chaque jour. A vrai dire, je rêvais de retrouvailles douces, sincères, je rêvais qu'en me voyant, Ulysse me prenne dans ses bras, qu'il m'embrasse comme au premier jour et qu'il me pardonne, qu'il m'accepte de nouveau dans sa vie et qu'il ne m'abandonne plus jamais. Je rêvais qu'Astéria, notre fille, m'accepte elle aussi, qu'elle me pardonne d'être parti et que l'on forme une vraie famille, et pourquoi pas faire de nouveaux des enfants. Mais tout cela n'était qu'un rêve. Jamais Ulysse ne me pardonnerait, je le connaissais par cœur, peut-être même mieux que personne.... En le voyant là-haut, un tas de souvenirs remontaient à la surface et mon cœur battait à la chamade. Je me rendais compte que mon amour était inchangé. Je repensais à notre rencontre au lycée, je repensais à notre premier rendez-vous, notre premier baiser, notre première fois... Ulysse avait été mon premier amour et il serait le dernier. Je repensais aussi au jour où je lui ai annoncé ma grossesse, à ses 9 mois passés avec lui, aux premiers mois de notre fille... Les jours étaient difficiles à cette époque, mais notre amour était plus fort que toi, et notre bébé était le fruit de tout cela. Lorsque je le vis s'approchait, je pris peur. Il m'avait donc reconnu. Puis il s'approchait, plus je voyais son magnifique visage qui n'avait pas changé. Il était toujours aussi beau, même magnifique. Je restais là, sans bouger, attendant qu'il vienne à moi. Je ne savais pas comment réagir, je ne savais pas si je devais avancer vers lui ou tout simplement attendre. Lorsqu'il fut en face de moi et que ses yeux se plongeaint dans les miens, le temps s'était arrêté autour de moi. Je ressentais tout l'amour que je pouvais lui porter, comme au premier jour. Je n'avais qu'une seule envie, me jeter dans ses bras... Et pourtant, c'était impossible. Quelques mots étaient sortis de sa bouche, sûrement avec le choc de me voir après toutes ces années. Il se demandait ce que je faisais ici... Assez normal étant donné la situation... Je ne savais pas quoi répondre, du moins, je ne savais même pas par où commencer. « Je … je suis revenue pour toi.. Et pour... notre fille. » Ces paroles risqueraient d'être brutal pour lui. Son regard m'avait fuit, je pris le risque de m'approcher dangereusement de lui, il allait sûrement me repousser, mais j'avais besoin de ce contact, besoin d'être proche de lui. Je posa ma main sur sa joue, puis le guida jusqu'à ce que son regard croise le mien. Les larmes montaient mais je ne voulais pas craquer. Pas maintenant...
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Sujet: Re: Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent,mais le coeur n'oublie jamais. - Sarah (#) Mar 12 Juil - 17:45
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Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent, mais le coeur n'oublie jamais.
Voir Sarah à Island Bay était bien la dernière chose à laquelle je m’attendais. Au-delà de la voir, je me sentais très mal par rapport à Astéria. Ma fille croit sa mère morte. D’accord je lui avais menti mais je ne voulais pas qu’elle pense que sa mère était un monstre. Sarah nous avait blessé tous les deux, mais un enfant n’a pas à s’imaginer des horreurs sur sa mère. J’avais menti pour la protéger et je sentais bien que cette affaire allait rapidement me retomber dessus. Est-ce que j’allais perdre la confiance de ma fille ? Une chose est sûre, je n’allais pas laisser Sarah tout foutre en l’air. Ses paroles ne m’étonnèrent pas. Pour quelles autres raisons serait-elle revenue ? Pour moi ? Elle ne m’avait pas donc pas oublié. Moi non plus à vrai dire, mais pardonner ne serait pas facile. Je ne savais pas si j’avais envie que Sarah fasse partie de ma vie à nouveau. Je sentis Sarah se rapprocher jusqu’à ce qu’elle pose sa main sur ma joue. Je tournais la tête vers elle, et je vis ses yeux se remplir d’eau. J’avais longtemps connue Sarah comme une jeune ado un peu rebelle, prête à tout, rêvant de l’impossible. Aujourd’hui, devenue femme, je la voyais plus fragile. C’était peut-être uniquement la situation dans laquelle nous étions tous les deux. Je pris sa main pour l’enlever de ma joue. Je n’avais pas envie de ça. Rien de brutal, mais je voulais lui faire comprendre que son geste n’était pas approprié, que je n’en voulais pas. En revanche, ce que je m’apprêtais à lui dire risquait d’être plus blessant. « Tu veux dire ma fille ? ». Oui je faisais comprendre à Sarah qu’elle ne l’avait pas élevé et que donc, elle ne pouvait pas prétendre au titre de mère de l’année. Certes, biologiquement il n’y a rien à dire. Astéria ressemble énormément à sa mère d’ailleurs. Mais dans l’éducation, Sarah n’y avait pas été. « Tu espères quoi au juste ? Que je te présente à ma fille ? Que tu peux débarquer dans sa vie et tout chambouler ? Tu penses que je vais oublier et faire comme si de rien était ? » Mon ton était calme mais ferme. Sarah était en droit de sa fille, seulement moi, je ne voulais pas. Elle n’avait que 20 ans, et dans ce genre de situation, tout peut aller très vite. Je regardais de nouveau l’océan, avant de me frotter la tête. J’étais en plein rêve, je ne voyais pas d’autres explications. Je me tournais de nouveau vers la belle blonde. « Pas une nouvelle, pas une seule en 20 ans. C’est comme si je n’avais jamais exister. Une lettre d’adieu et c’est tout. Je pense avoir mérité mieux que ça. Pas un appel et dieu sait que j’ai attendu, pendant des années. Je me suis fait une raison. J’ai essayé de t’oublier Sarah, j’ai essayé putain mais rien n’y fait. Je ne pourrai jamais oublier, ni toi, ni ce que tu as fait. Et aujourd’hui tu veux revenir ? Alors quoi, tu regrettes c’est ça ? C’était avant qu’il fallait y penser. Tu es morte pour elle …et tu es morte pour moi. » Les mots dépassaient complètement ma pensée. Sarah ne méritait pas des mots aussi cruels, mais tant pis. J’avais gardé tellement de choses en moi pendant des années, j’avais enfin l’occasion de m’expliquer pleinement à la personne concernée que je n’allais pas laisser prier.
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Sujet: Re: Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent,mais le coeur n'oublie jamais. - Sarah (#) Mar 12 Juil - 18:09
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❝ Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent, mais le coeur n'oublie jamais. ❞
A ce moment précis, je regrettais plus que jamais d'être parti il y a 20 ans maintenant. En partant, je n'aurais jamais pensé avoir la vie la vie que j'avais mené durant toutes ces années. Je m'étais mariée par dépit pour faire plaisir à mon père, j'avais mené une vie horrible sous les coups d'un homme que je n'aimais même pas. Si seulement j'étais restée, j'aurais pu être heureuse. Mais j'aurais perdu mes parents, ma vie, mon sang. Aujourd'hui, j'aurais eu besoin d'eux, de leur soutien, mais malheureusement, ils ne font plus parti de ce monde. Lorsque mes parents ont appris ma grossesse, ils n'ont vraiment pas bien réagi. C'était assez honteux pour eux d'apprendre que leur jeune fille qui n'était qu'une adolescente allait avoir un bébé... Tout avait été si vite pour moi et Ulysse. Au fond de mon cœur, avoir ce bébé signifiait que je serais à jamais liée à l'homme dont je suis tombée folle amoureuse, cela signifiait qu'il resterait pour toujours dans ma vie. Et pourtant, je suis partie. J'ai abandonné ma fille, et l'homme que j'aimais... La réaction d'Ulysse ne m'étonnait pas. Il m'avait repoussé et à vrai dire, c'était normal, il est évident que j'aurais réagi de la même façon. Les larmes aux yeux, j'écoutais les paroles crues et horribles à entendre qui sortaient de sa bouche. Et pourtant, je ne le détestais pas et je ne lui en voulais pas. Il avait une colère énorme envers moi et c'était totalement compréhensible. A l'époque, je ne m'imagineais pas un seul instant la douleur qu'il a pu ressentir en lisant cette simple lettre d'Adieu, sans autre grande explications. J'ai honte de moi... En entendant Ulysse, les larmes ne pouvaient pas s'empêcher de couler. Ces mots m'arrivaient droit au cœur, et me faisaient terriblement mal. J'étais la mère biologique d'Astéria, mais je ne l'avais pas élevé... Et pourtant, je l'aimais tout comme … Pour Ulysse, je n'étais pas la mère de la jeune femme. J'étais seulement celle qui l'avait mise au monde. Et il avait raison. Je ne méritais pas de la voir, de la connaître, je méritais pas même son pardon... J'étais devenue si fragile en peu de temps. Après la tristesse, les coups reçus, toute cette haine et cette colère, j'étais devenue comme du verre. Le moindre choc, et tout pouvait se briser. « Je sais que tu m'en veux Ulysse je le sais. Mais je n'avais pas le choix. Tu connaissais mes relations avec mon père, mes parents, ma famille, je ne pouvais pas rester même si je l'aurais voulu ! Crois moi depuis ces 20 ans qui ont passé, je n'ai pas cessé une seule seconde de penser à vous, il n'y a pas une minute sans que je ne regrette d'être parti et tu n'as pas idée de ce que j'ai pu traverser durant toutes ces années ! Je suis désolée Ulysse, je m'en veux, je sais que c'est impardonable mais je t'en supplie essaie de comprendre. Je ne t'ai jamais oublié, jamais, depuis tout ce temps, je n'ai jamais cessé de t'aimer, et tu peux me croire, j'aime aussi Astéria... » Les larmes coulaient à flot. Je le regardais, sans savoir quoi faire puis je baissais la tête, regardant le sable. Je ne savais pas si je devais partir ou rester, rester pour essayer de le convaincre que je ne mens pas, que je suis sincère et que j'ai réellement envie de le retrouver, et de retrouver Astéria. Mais de toute évidence, il allait me repouser. Seulement, maintenant j'étais face aux problèmes, je ne devais pas renoncer et je devais me battre, j'étais revenue pour ça, maintenant qu'Ulysse était en face de moi, je devais rester. Je devais lui montrer à quel point mon amour était toujours le même.
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Sujet: Re: Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent,mais le coeur n'oublie jamais. - Sarah (#) Mar 12 Juil - 20:01
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« Battements de cœur rapides Des couleurs et des promesses Comment être courageux ? Comment puis-je aimer quand j'ai peur de tomber ? Mais en te regardant seul debout Tous mes doutes soudainement s'en vont en quelque sorte Un pas plus près »
Cette chanson, nous l’avions tellement écouté elle et moi. Je trouvais que les paroles se prêtaient assez bien à la situation. Cette chanson de Christina Perri allait tout aussi bien pour Sarah que pour moi. Ses paroles me touchaient bien évidemment, elle disait qu’elle m’aimait, qu’elle n’avait cessé de penser à nous. Je voulais la croire, je ne demandais que cela mais les seuls sentiments qui venaient à moi étaient la tristesse, la colère, le doute. Je savais au plus profond de moi que Sarah avait dû partir en partie à cause de sa famille. Elle n’a jamais trouvé le soutien qu’elle voulait, et son père était une ordure de première (à mon sens). Elle pleurait. Je m’en voulais de lui avoir dit tout cela mais que dire d’autres ? Tu as raison Sarah, pardonne moi, allez viens on recommence tout. Evidemment que non.
Le temps s'arrête La beauté dans tout ce qu'elle est Je vais être courageux Je ne laisserai rien s'emporter Ce qui se tient en face de moi Chaque souffle Chaque heure nous a mené là Un pas plus près Et tout ce temps je savais que je te trouverais Le temps m'a apporté ton cœur Je t'ai aimé depuis un millier d'années Je t'aime pour un millier de plus
J’essayais de refaire ma vie aujourd’hui, avec une autre femme à laquelle je suis beaucoup attaché mais revoir Sarah me perturbe beaucoup, et tout se mélange dans ma tête. Au fond, je tenais à elle, j’ai toujours tenu à elle, la preuve en est que je n’ai jamais pu l’oublier. « On a toujours le choix Sarah … »dis-je après de longues minutes silencieuses, avec seulement le bruit des vagues en guide de fond sonore. « Je lui ai dit que tu étais morte … tu ne peux pas revenir Sarah, c’est pas …. Elle serait choquée. Pourquoi revenir maintenant ? Pourquoi pas avant ? » C’est vrai ça. La crise de la quarantaine qui arrive ? Une prise de conscience ? Il était forcément arrivé quelque chose pour qu’elle vienne. Est-ce que j’avais vraiment envie de le savoir ? Le froid commençait à se faire sentir. Le soleil avait disparu, seuls les lampadaires en haut de la dune éclairaient la plage qui se vidait de plus en plus.
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Sujet: Re: Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent,mais le coeur n'oublie jamais. - Sarah (#) Mar 12 Juil - 20:26
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Pendant une poignée de seconde, je me demandais si la décision de revenir avait été la bonne. J'aurais du me douter que j'allais être rejeter, qu'Ulysse me détesterait et j'aurais du me douter qu'il me ferait passer pour morte plutôt que pour disparu. La tâche s'annonçait plus difficile que prévu, je ne savais pas comment faire pour pouvoir les retrouver, et à ce moment précis, face à Ulysse, j'étais perdue. J'avais seulement envie de fuir, loin, oublier que j'étais revenue. Du moins, c'est ce qu'une partie de moi pensait. L'autre partie me disait que je devais me battre, être forte, et prouver à Ulysse que j'étais revenue pour lui, pour Astéria et qu'avec le temps, nous pourrions être de nouveau ensemble, former de nouveau une famille. Voilà mon but, le vrai. Reconquérir Ulysse, faire connaissance avec ma première fille et construire une vraie relation avec elle, mais aussi refaire un enfant, me marier avec lui... Tout cela n'était qu'un rêve. Mais rêve que je ferais tout pour réaliser. Le silence était net, le soleil s'était couché. Aucun de nous deux ne parlaient, nous étions tous les deux sous le choc de ses retrouvailles qui n'étaient absolument pas prévues. Et pourtant, malgré les larmes qui coulaient le long de mes joues, j'étais heureuse. Ulysse était en face de moi, et il avait l'air d'aller bien. C'était tout ce que je voulais, que l'homme que j'ai toujours aimé aille bien. Ses paroles, si dûr soient-elles, arrivaient droit dans mon cœur. Elles étaient véridiques. Je n'étais pas pardonnable, mes actes non plus. Mais je savais qu'Ulysse finirait par comprendre la raison de mon choix. Astéria me croyait morte. Morte. Ce mot, si fort, si difficile à entendre... Comment allait-elle réagir si elle venait à me rencontrer ? Je ne voulais pas détruire la relation qu'elle avait avec son père. Ils avaient l'air d'être si proches, de ce que j'ai pu comprendre. Je ne voulais pas non plus qu'elle soit choquée ou même totalement anéantie par cette nouvelle. Est-ce que tout cela valait vraiment le coup ? Bien évidemment ! Je voulais faire comprendre à ma fille, que je ne suis pas partie parce que je ne l'aimais pas, mais parce que je ne pouvais pas rester...
« Je suis revenue maintenant Ulysse, parce que j'étais prisonnière d'un homme. Il y a bien longtemps que je voulais revenir, mais j'ai dû me marier par dépit, je me suis pris des coups et des coups, j'ai souffert, j'ai dû cacher mon ancienne vie parce que l'homme avec qui je vivais et que je n'aimais même pas aurait pu me tuer en apprenant tout ça, et c'est d'ailleurs ce qui a failli se passer. Aujourd'hui, je suis divorcée, libre, mes parents sont décédés et depuis ce temps, j'ai enfin pu revenir, parce que je veux vous retrouver. Je suis désolée Ulysse, je t'en supplie pardonne-moi, essaie de me comprendre... Je n'ai jamais voulu faire de mal à mes parents, et j'ai du faire un choix, c'était le mauvais et il n'y a pas un jour sans que je me dise que j'aurais dû rester, près de toi, près de notre fille... »
Tout cela était sincère, bien plus que sincère. Des flash me revenaient, de toutes ces fois où mon ex-mari rentrait fatigué, parfois même saoul, et qu'il me frappait. Mais surtout de cette fois, où il avait appris ma vie ancienne, où il avait appris que j'étais maman alors que je refusais de lui donner des enfants... J'ai failli y laisser ma vie, alors que j'aurais pu être heureuse avec l'homme que j'aimais réellement et une magnifique petite fille. Mes esprits se remirent en place, je levais la tête vers Ulysse, et me mis face à lui. Je devais lui dire tout ce que j'avais sur le cœur, avant qu'il ne prenne la décision de quitter la plage.
« Ulysse, quand je suis partie, j'ai été brisée. J'ai pleuré, durant des jours, des semaines, des mois, je me suis noyée dans le travail pour oublier cette souffrance mais je ne pouvais pas faire ça à ma famille. Je me suis mariée pour me faire plaisir à mon père, je ne voulais pas donner d'enfants à cet homme, et il a appris que j'avais eu une petite fille ici. Il est devenu fou et m'a envoyé à l'hôpital, j'ai pris la décision de divorcer, et tu sais quoi ? Je n'ai jamais cessé de t'aimer. Même avec lui, je pensais à toi, à nos moments tous les deux, à tout nos souvenirs, du début de notre relation, notre premier baiser, je pensais chaque jour à mon accouchement, aux premiers mois de vie d'Astéria. Quand je suis partie, durant tout ce temps, toutes ces années, je m'imagineais mariée avec toi, faire d'autres enfants et fonder une vraie famille. J'ai rêvé de nos retrouvailles et pourtant je savais que tu ne pourrais pas me pardonner. Je sais que je t'ai fait du mal, mais crois-moi, j'ai souffert aussi, bien plus que tu ne pourrais t'imaginer. J'ai perdu l'amour de ma vie, ma fille, aujourd'hui j'ai aussi perdu mes parents. Je veux seulement que tu saches que je suis prête à tout. Je ne te demande pas de me pardonner... mais je t'en prie comprends-moi... »
Et je pleurais, encore et encore. Je n'arrivais pas à m'arrêter. Toute cette peine, cette pression que je trainais depuis des mois et des mois se relâchaient enfin. J'avais seulement envie qu'il me prenne dans ses bras, qu'il m'embrasse, comme il le faisait lorsque j'allais mal. Et pourtant, je resterais seule, sans ses bras, ni son réconfort...
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Sujet: Re: Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent,mais le coeur n'oublie jamais. - Sarah (#) Mer 13 Juil - 10:27
Sarah & Ulysse
Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent, mais le coeur n'oublie jamais.
J’écoutais le récit de Sarah. Deux choses que je retenais à son discours, un : ses parents étaient morts. Ce n’était pas une grande perte de mon côté. Je n’avais jamais apprécié son père. En revanche pour sa mère, c’était différent. Je me souvenais de ma mère appelant à de nombreuses reprises la sienne à la naissance d’Astéria. Ma mère souhaitait qu’on soit entourés, aidés et non jugés. Elle pensait qu’en parlant maternité avec la mère de Sarah, cela passerait mieux, cela lui ferait changer d’avis, car au fond, est-ce que la mère de Sarah n’était pas un peu prisonnière de son mari ? Mais rien n’avait fait. Madame Mancini n’avait pas eu apparemment de cœur. Deux : j’avais des envies de meurtres ! J’ai beau en vouloir à Sarah, ne plus vouloir la voir, une femme ne mérite pas de subir des coups. Le connard qui avait battu Sarah faisait bien d’être loin, très loin. Quand elle en parlait, j’avais baissé les yeux vers son corps, son cou, ses poignets, comme si je cherchais des marques de coups. J’avais fermé les yeux un instant, prenant un bonne bouffée d’air. J’imaginais la scène et l’idée de voir la femme que j’ai tant aimé se faire battre était une vision d’horreur. Je rouvris les yeux. Sarah pleurait. Elle regrettait et je le savais. Cela se sentait, se voyait, mais est-ce que c’était suffisant ? Franchement, je n’avais pas envie que Sarah revienne dans une vie construite d’un coup, c’était beaucoup plus compliqué que ça. Mais elle était là. Elle voulait que je la comprenne. Je crois que c’était trop tôt. Je n’avais jamais digéré ce qu’elle avait fait, pardonner et comprendre était déjà trop demandé. Néanmoins elle avait raison, elle avait eu trop de pression et à 17 ans, on craque vite ! Est-ce si Sarah était resté nous serions encore ensemble ? Rien n’était sûr, mais ma fille aurait grandit avec une mère. Je sentis de l’eau tomber sur mes épaules. Il ne manquait plus la pluie. Le ciel avait été clair toute la journée, et voilà qu’il commençait à pleuvoir. Je pris mon sac sur mes épaules, posa ma main dans le dos de Sarah. « Viens… ». Ma maison était trop loin pour y retourner avant que la pluie nous mouille. J’avais une autre idée en tête. Sarah me suivit le long de la plage. Un peu plus loin, il y avait des cabanes où les gens se changent. J’en connaissais une par cœur, à cause de Jackson. Il m’avait appelé une fois en urgence parce qu’il avait pété la porte de cette cabane. J’étais venu réparer la porte et tant qu’à faire j’avais mis un cadenas. On avait fait de ce petit espace notre domicile. A l’intérieur, nous avions installés une lampe et deux petits bancs. On en avait fait des soirées ici. J’ouvris la porte et invita Sarah à rentrer. Au moins on serait au sec. Je m’assis en face d’elle et alluma la lumière. Je la voyais enfin « de plein jour ». J’avais oublié ô combien elle était belle. Mes yeux dérivèrent vers sa bouche, bouche pulpeuse, je la vois tous les jours, Astéria a les mêmes lèvres. Je restais silencieux, Sarah avait cessé de pleurer, mais ses yeux étaient encore humides. Je pris mon portefeuille et tendis une photo à la jeune italienne. Dessus on voyait Astéria et son chien, devant la Tour Eiffel. « C’était en France il y a un an. » …je laissais Sarah regarder sa fille. « J’ai cédé pour le chien mais … je sais pas m’en occuper ». Comme tous les animaux que j’avais eus d’ailleurs. Le pire était le poisson rouge qui n’a duré que deux jours. J’avais dû l’acheter cancéreux, ou alors il n’a pas aimé le pain de mie que je lui donnais …quoi ? J’avais 10 ans ! Enfin bref. Harlow était le chien de ma famille, pas le mien. « Elle adore les smoothies, et elle me bassine au moins dix fois par semaine par la mtyhologie. On voyage beaucoup tous les deux, elle adore ça …. » Je ne sais pas pourquoi je lui racontais tout cela. Comme si une photo allait remplacer la vraie. « Sarah …c’est tout ce que je peux t’offrir d’elle …je ne veux pas que tu la rencontre ».
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Sujet: Re: Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent,mais le coeur n'oublie jamais. - Sarah (#) Mer 13 Juil - 14:07
Sarah & Ulysse
❝ Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent, mais le coeur n'oublie jamais. ❞
Je venais d'ouvrir mon cœur à Ulysse. Je venais de lui déballer quelques points, quelques traits de tout ce qui a pu se passer ces dernières années mais surtout, de tous mes regrets, de mes remords, et tout cela, à cœur ouvert. Je ne voulais rien lui cacher parce que je voulais qu'il comprenne. Qu'il comprenne la douleur que j'ai pu ressentir. J'ai toujours été la fille parfaite pour mes parents. La petite fille qui avait tout, mais qui était une petite fille modèle. J'ai toujours eu une relation très fusionnelle avec mon père, nous avons toujours été proches, ma mère aussi, mais disons que j'étais surtout la petite princesse à son papa. Lui, c'était un business man. Il ne pensait qu'à l'argent, à la famille, mais il ne vivait que pour ses entreprises, que pour ses biens. D'ailleurs, cela a bien failli nuir à notre famille plus d'une fois. Lorsque mon père a appris ma grossesse, il était en colère, triste mais il avait honte. Honte que sa jeune fille adolescente tombe enceinte d'un garçon que lui ne voulait pas. Et pourtant, je lui ai fait fasse, j'ai gardé mon bébé, j'ai commencé à l'élever, mais lorsqu'il m'a annoncé qu'il quittait la ville pour New-York et que je devais le suivre, je devais y aller, je ne pouvais pas refuser, je ne voulais pas perdre mon père, ma famille, et je ne voulais pas lui faire d'avantage de peine. Alors je suis partie, laissant derrière moi ce que j'avais de plus cher au monde. J'aurais pu emmené Astéria avec moi, mais je ne pouvais pas abandonner Ulysse, ici tous seul, et je savais pertinemment qu'il s'occuperait mieux de notre petite fille que moi. Pourtant, Dieu sait que pendant les premiers mois de vie de notre princesse, je m'occupais d'elle comme si elle était la prunelle de mes yeux. Je sentais le regard d'Ulysse sur moi. J'avais honte, honte de m'être laisser battre par un homme et malgré tout, je savais que tout cela mettait en colère le seul homme que j'avais toujours réellement aimé. Je ne voulais pas de pitié, ni de lui, ni de personne mais j'avais besoin de me confier, j'avais besoin de tout lui dire, je voulais lui montrer qu'il n'était pas le seul à avoir souffert. La pluie commençait à tomber, digne d'un bon vieux film romantique et pourtant, il n'y avait absolument rien de romantique dans ses retrouvailles qui étaient plus douloureuses qu'autre chose. Son contact sur ma peau me fit frissonner, je le suivis sans broncher jusqu'à cette petite cabane. Un tas de question me venait en tête à ce moment précis, questions qui n'avaient absolument pas lieu d'être. Avait-il emmené des filles ici ? Ou était-ce un lieu de retrouvailles entre amis ? Une pointe de jalousie naviguait en moi et pourtant, je ne devrais pas. Il était naturel qu'Ulysse est refait sa vie... Lorsque la lumière s'alluma, je ne pouvais m'empêcher de l'observer, de le regarder. Il était vraiment beau, il était même magnifique, comme lorsqu'on était jeune. Les années ne l'avaient en rien changé... Ulysse me tendit une photo que je pris en souriant. J'écoutais son discours, j'écoutais ce qu'il me racontait sur elle, et je souris en caressant doucement cette photo, comme si il s'agissait vraiment d'elle en face de moi. Elle était si belle et je remarquais également qu'elle me ressemblait beaucoup. J'aurais tant aimé partager ces moments avec eux, ces moments de bonheur, j'aurais tant aimé voyager avec eux. Mais j'ai tout gâché … Lorsque Ulysse me dit que c'est seulement ce que j'aurais d'elle, mon sourire s'estompa rapidement et je baissais la tête. Je lui rendis la photo. J'avais seulement envie de m'enfuir loin, mais je ne devais pas.... Je ne pouvais m'enfuir encore une fois, je n'en avais pas le droit. Je lui rendis sa photo, et le regarda, m'approchant doucement de lui.
« Je t'en supplie Ulysse, laisse-moi du temps, et laisse-moi la voir. Je suis revenue, je suis prête à tout assumer, notre fille a 20 ans maintenant, elle saura comprendre et tu penses vraiment qu'elle ne sera pas heureuse de rencontrer enfin sa mère ? Je suis désolée de t'avoir fait du mal, je suis désolée d'avoir fait du mal à Astéria en l'abandonnant, mais je suis là, je ne peux pas rattraper le temps perdu, je ne peux pas revenir en arrière, mais je veux faire parti de vos vies, de ta vie, je veux retrouver la famille que j'ai perdu en quittant la ville... »
Je repris mon souffle en baissant la tête, je passais ma main délicatement sur sa joue sachant d'avance qu'il risquerait de me repousser. Je passais mon doigt sur ses lèvres, je mourais d'envie de l'embrasser mais je n'avais pas envie de le brusquer et encore moins de me prendre un rateau.
« Je t'aime toujours Ulysse, je n'ai jamais cessé de t'aimer. Et je sais que tu m'aimes aussi. Je regrette tellement, tout ça. Mais je suis revenue, pour toi, pour notre fille. Ne me repousse pas je t'en prie. Je suis prête à me battre pour vous, et crois-moi, je la rencontrerais tôt ou tard. »
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Sujet: Re: Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent,mais le coeur n'oublie jamais. - Sarah (#) Mer 13 Juil - 16:45
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Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent, mais le coeur n'oublie jamais.
J’étais sorti à la plage ce soir car Astéria dînait avec des amies. Etait-elle rentrée ? Je l’imaginais, rigolant dans un restaurant ou bien dansant dans l’une des boîtes de nuit. Et puis je l’imaginais aussi perdre son sourire. Disparaître sous la vérité qui éclaterait. J’avais toujours espérer pouvoir garder ce secret. Dans l’histoire, c’était moi qui avais merdé en racontant à ma fille que sa mère était morte. Pourquoi ne pas lui avoir dit la vérité ? La peur qu’elle veuille la chercher, la rencontrer ? La vision qu’elle aurait de Sarah après. Beaucoup de raisons m’ont poussé à mentir. Mais c’est Sarah qui avait raison. Depuis le début. Astéria était assez grande pour comprendre, pour connaître la vérité. Forcément, elle sera blessée par le mensonge, mais sans doute ravie d’avoir une mère. Je me souviens le nombre de nuit que j’ai passé à ses côtés parce qu’elle avait peur. Elle faisait des cauchemars, elle imaginait sa mère, mais dans ses rêves, sa mère n’avait pas de tête. J’avais demandé conseil à ma propre mère avant qu’elle ne décède. Cette histoire l’avait autant perturbé que moi. Et puis ils ont cessés et ma fille a arrêté de me poser des questions sur Sarah … Je repris la photo que Sarah me tendait pour la ranger. Quand je relevais la tête, sa main fit de nouveau poser sur ma joue et elle toucha mes lèvres. Mes yeux étaient plongés dans les siens, je la fixais. Sarah était une femme déterminée, avec beaucoup de conviction. Je savais pertinemment qu’elle ne lâcherait pas l’affaire. Mais moi je n’étais pas prêt. Si je l’aimais encore ? Je n’en savais rien. Je n’avais jamais voulu retomber amoureux d’une femme, je n’ai jamais voulu de relation sérieuse, de peur d’être encore une fois abandonné. Et puis j’ai rencontré quelqu’un, avec qui tout se passe bien. Nous ne sommes pas ensemble, mais je pense souvent à elle et je suis certain qu’il pourrait se passer quelque chose. Mais Sarah avait raison, une fois de plus. Je ne l’ai jamais oublié, et je suis persuadé que si je n’ai jamais voulu m’engager de nouveau, c’est que je suis éperdument amoureux d’elle. Construire sa vie avec une nouvelle femme qui peut nous apporter que du bien ? Ou risque de tout recommencer avec quelqu’un qui nous a brisé le cœur mais qu’on n’a jamais oublié ? Je n’avais pas enlevé sa main de ma joue, je la fixais toujours, trouvant les mots justes pour lui expliquer la situation. « Tu m’as manqué pendant des années. Je me suis fait une raison, je ne t’ai jamais oublié tu sais, mais …. ». Cette fois ci je pris sa main dans la mienne, regardant nos deux mains s’entrelacer. « Sarah j’ai rencontré quelqu’un …Astéria la connait, elles s’adorent …je … ». Je lâchai la main de la jeune blonde. Je me levais, dans cette cabane trop petite pour tenir entièrement debout. Comment nous avions fait il y a quelques semaines pour tenir à six dedans ? Je baissais les yeux vers Sarah, « je suis désolé ». dis-je avant de prendre mon sac et d’ouvrir la porte. De l’air ! Alors j’allais la quitter comme ça ? Quoi faire de plus ? Elle m’aimait, je l’aimais, mais je ne pouvais simplement pas recommencer quelque chose comme ça. Ma vie était stable, sans problèmes, et voilà que le passé ressurgit de nulle part. Je voulais voir Astéria, je voulais voir si elle était rentrée, si elle allait bien. En sortant de la cabane, une giboulée tomba. J’avais oublié qu’il pleuvait, fort, très fort. C’est à peine si on pouvait distinguer la route un peu plus haut. Si je ne connaissais pas les lieux par cœur, j’aurai pu me perdre. Je me retournais vers Sarah. Je n’allais pas la laisser rentrer seule avec ce temps. Je refis quelques pas en direction de la cabane. « Je te ramène ? »
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Sujet: Re: Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent,mais le coeur n'oublie jamais. - Sarah (#) Mer 13 Juil - 17:57
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❝ Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent, mais le coeur n'oublie jamais. ❞
Je me demandais ce qu'Astéria aimait dans la vie. Je me demandais si elle et moi avions des points en commun, si nous aimions les mêmes choses, si nous nous ressemblions mentalement en plus de se ressembler physiquement. Cette petite fille que j'ai laissé était devenue une jeune femme, et même sans la connaître, j'étais fière d'elle, fière de la beauté qu'elle était devenue. Je me demandais aussi comment réagirait-elle en apprenant que sa mère est... vivante ? En y repensant, Shawn a fait quelque chose d'horrible en disant à sa fille que je n'étais plus de ce monde. Il aurait dû se douter que je finirais par revenir, il aurait dû le sentir, même si dans cette lettre j'avais promis de ne plus jamais revenir dans leur vie. Cette lettre... Je la revois, chaque jour, à chaque instant.... « Ulysse, Aujourd'hui est un jour difficile pour moi. Je te demande pardon par avance, pardon pour ce que je vais faire et pardon pour tout le mal que je vais te causer. Je m'en vais, pour un long voyage. Je m'en vais pour toujours, non pas parce que je ne vous aimes pas toi et Astéria, mais parce que je n'ai pas le choix. Mon père m'a demandé de le suivre, et je ne peux pas repousser ma famille. J'aurais tellement aimé que les choses soient différentes, mais je suis si jeune, tu es jeune, nous avons gâché notre jeunesse et pourtant j'aime notre bébé plus que tout, autant que je t'aime toi. Si je te laisse aujourd'hui avec Astéria c'est parce que je sais que tu t'en occuperas mieux que moi. Je sais que tu pourras l'aimer pour 2. Merci pour tout ces moments de bonheur, pour tout l'amour que tu m'as apporté et pour cette magnifique petite fille que tu m'as donné... Je te fais la promesse de ne plus jamais revenir, de te laisser vivre en paix, je te demande seulement de ne jamais m'oublier et jamais oublier que je t'aimerais toujours, quoiqu'il arrive. Ulysse et Sarah, à jamais. Je t'aime. Ta Sarah. » A chaque fois que j'y repensais, les larmes ne pouvaient s'empêcher de couler. Une si petite lettre d'adieu, alors qu'il méritait tellement mieux... Ulysse avait raison de me haïr je ne méritais que ça. Lorsque je me rendis compte qu'il ne me repoussa pas, je fus soulagée. Seulement, les paroles qui suivaient me fit comme un électrochoc. Ce que je redoutais était en fait réel. Ulysse avait quelqu'un dans sa vie et en plus de cela, de ce que je comprenais, sur le coup de la colère, cette femme avait pris ma place de mère. J'ouvrais les yeux, et je laissais sa main se détachait de la mienne. La gorge nouée, les yeux qui se remplissaient de nouveau de larmes, je fus comme en colère, et pourtant, je n'avais pas le droit. Ulysse avait aussi le droit au bonheur et il ne méritait pas que je réagisse de cette façon. J'avais le cœur brisé, encore une fois et pourtant, c'est tout ce que je méritais. Aucun mot ne sortait de ma bouche tant j'étais triste, et surtout jalouse. Je ne supportais pas l'idée qu'une autre femme partage la vie de l'homme que j'ai toujours aimé. Il fallait que je me fasse une raison. La seule personne pour qui je devrais me battre, c'était sûrement Astéria. Ulysse était bien plus heureux sans moi, et c'était un fait. Lorsque je le vis s'éloignait de la cabane, je me relevais. J'étais comme perdue. J'entendais la pluis battre dehors. Puis il revint en me demandant si je voulais qu'il me raccompagne. J'étais en rogne. Je voulais qu'il reste, pas seulement qu'il me raccompagne. Alors je sortis en furie en le poussant, et en versant des larmes. Je me retournais sur la route, et j'hurlais.
« Pourquoi Ulysse ? Pourquoi ?! Pourquoi lui avoir dit que j'étais morte ? Pourquoi avoir fait de ta nouvelle copine une nouvelle mère pour MA fille ?! Je l'ai porté, je l'ai nourri pendant les premiers mois, je l'ai aimé de tout mon être, je me suis réveillée la nuit quand elle ne les faisait pas ?! Pourquoi est-ce que tu me fais subir ça ?! »
Voilà ce qui avait besoin de sortir. Toutes ces questions, ces interrogations. J'avais besoin de savoir pourquoi avait-il préféré me faire passer pour morte...
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Sujet: Re: Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent,mais le coeur n'oublie jamais. - Sarah (#) Mer 13 Juil - 18:41
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Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent, mais le coeur n'oublie jamais.
Si jusque là les retrouvailles avaient été « cordiales », le ton commençait à monter, et surtout du côté de Sarah. Quand j’avais revu Sarah sur la plage, je pensais simplement à lui hurler dessus, à lui faire comprendre à quel point elle devait se sentir coupable. Puis j’avais adouci mon ton, parce que finalement rien ne servait de crier et puis, ce n’était pas non plus mon tempérament. Maintenant cela s’inversait. Quand j’avais dis à Sarah que je fréquentais quelqu’un, les expressions de son visage avaient littéralement changées. J’avais proposé de la ramener, mais ce n’était pas comme cela qu’elle le voyait. Elle sorti en me poussant, les larmes sur son visage se mêlaient aux gouttes d’eau qui ruisselaient sur sa tête et ses vêtements. Elle criait, elle hurlait, il fallait que cela sorte. J’étais face à elle, mais qu’est-ce que je pouvais dire ? Oui, j’avais fait une erreur, et je m’en rendais compte maintenant. Quand à Cassandra, c’était plus compliqué que cela. On ne sortait pas ensemble ! On était amis, de très proches amis, avec sans doute quelques sentiments, ou du moins une très forte attirance, mais il ne s’était rien passé entre nous. Elle était venue plusieurs fois manger à la maison, elle connaissait Astéria. Le fait d’avoir 30 ans la rendait plus proche d’elle que moi, et elle m’aidait parfois à décoder les humeurs de l’adolescence, parce que s’il y a bien une période où je n’y comprends rien, c’est celle là. Et puis Astéria voulait sans doute parler de « trucs de fille » que « tu peux pas comprendre ». Sarah mélangeait tout. J’allais essayer de lui expliquer en gardant mon calme. « Que voulais tu que je dise à une enfant de 7 ans qui réclame sa mère depuis qu’elle sait parler ? Ecoute ma chérie, maman t’a abandonné parce qu’elle préférait suivre ses parents. A 7 ans ? Tu vois, moi aussi je n’ai pas eu le choix, j’ai préféré qu’elle se dise que tu étais morte mais que tu l’aimais, qu’elle ai une bonne image de sa mère. Tu imagines aussi ses copines à l’école ? Se moquer d’elle parce que sa mère l’a abandonné. J’ai voulu la protéger c’est tout, tu en aurais fait autant ! ». Nous aurions mieux fait de rester dans la cabane. Il était minuit passé, j’étais encore étonnée qu’Astéria ne m’ai pas appelé pour savoir où j’étais. Je poussais un soupir, avant de poursuivre. « Et ce n’est pas la nouvelle mère d’Astéria … elles s’entendent comme deux copines c’est tout. Et ce n’est pas non plus ma nouvelle petite amie, on ne sort pas ensemble ….on …tu sais quoi ? Laisse tomber ! » Je n’avais pas envie de m’expliquer sur cela avec elle, après tout, ça ne regardait pas Sarah. « Tu m’aimes Sarah ? Alors tu sais quoi ? Il fallait revenir avant, tu pensais bien que j’allais refaire ma vie non ? Et bien voilà, ça fait 6 mois que j’essaie de la refaire justement, et c’est pile à ce moment là que tu décides de débarquer. Tu croyais quoi ? Que j’allais t’accueillir les bras grands ouverts, et qu’on allait tout recommencer ? Et bien non, je tiens à cette fille, et je n’ai pas envie de laisser tomber sous prétexte que TU penses que j’ai encore des sentiments pour toi. » Voilà, je m’étais énervé aussi. Ca allait mal finir cette soirée, je ne voulais qu’une chose, une bonne douche, une bonne nuit de sommeil et oublier tout cela.
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Sujet: Re: Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent,mais le coeur n'oublie jamais. - Sarah (#) Mer 13 Juil - 19:17
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❝ Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent, mais le coeur n'oublie jamais. ❞
Devenir maman à 15 ans n'était réellement pas dans mes projets et pourtant je n'ai pas eu d'autres choix que d'accepter. J'ai perdu les ¾ de mes amis, ma famille était à 2 doigts de me tourner le dos, j'avais l'impression de me retrouver seule mais à chaque fois Ulysse me faisait rappeler qu'il était là, que je n'étais pas seule et qu'on s'en sortait tous les deux. J'avais peur, j'étais terrifée à l'idée de devenir maman, Ulysse et moi venions à peine de nous mettre ensemble mais notre histoire était si forte, dès les premiers instants, qu'au fil des mois, j'ai appris à avoir confiance et j'ai fini par me dire que nous serions heureux, que nous serions une vraie famille. Seulement, ma famille, même après mon accouchement n'a rien accepté. Alors j'ai été lâche. Durant 6 mois, j'ai elevé ma fille, j'étais épuisée, je l'ai nourri, j'ai été là lorsqu'elle pleurait la nuit. Les premiers mois de vie sont sans doute les plus importants et j'étais là, l'idée d'être remplacer, l'idée qu'elle puisse appeler quelqu'un d'autre maman me rendait folle. Visiblement je m'étais emballée sur la rencontre d'Ulysse. Elles étaient amies. Amies ? Et si cette amie finissait par prendre mon rôle ? Non, il en était hors de question. Je voulais et il était impératif que je retrouve ma fille, le trésor de ma vie. J'étais en colère, toute la rancoeur, les regrets, tout était en train de sortir, et finalement ce n'était peut-être pas plus mal. Peut-être qu'au fond moi aussi j'en voulais à Ulysse de ne pas m'avoir chercher, de ne pas avoir chercher à avoir de mes nouvelles. Mais je savais que la vraie coupable, c'était moi. J'aurais aimé être une mère, une amie et une confidente pour Astéria. J'aurais aimé être la personne à qui elle se confiait pour tout et n'importe quoi, j'aurais aimé être celle avec qui elle fait du shopping. J'aurais aimé être une mère tout simplement.
« J'aurais préféré que tu me fasses passer pour une égoïste et une horrible femme plutôt que pour morte Ulysse ! Elle va t'en vouloir, m'en vouloir, elle va être seule et perdue ! Je veux son bonheur tout autant que de toi, si je suis partie en te la laissant c'est parce que je savais qu'avec toi, elle ne manquerait de rien ! »
Il me disait que ce n'était pas sa petite amie. Je ne voulais pas en savoir plus, même le savoir proche de cette femme me rendait folle. Chaque matin, en me réveillant, je repensais à toutes ces nuits de folie avec Ulysse, mais aussi à nos moments tendre, à nos nuits passés dans les bras l'un de l'autre. Imaginer une autre femme à cette place me briser le cœur. Depuis 20 ans, je m'imagine tout cela, et depuis 20 ans, la souffrance ne s'est pas atténuée, bien au contraire, chaque jour, c'était de pire en pire. Le pire là-dedans, c'est qu'Ulysse avait l'air de douter de mes sentiments. Il ne comprenait pas pourquoi je n'étais pas revenue plus tôt. Moi j'avais la réponse ! Etre sous l'emprise d'un homme qui passait ses journées à me battre. Voilà la raison. J'avais peur. Je m'approchais d'Ulysse sous le coup de l'énervement, et je criais encore plus. Je voulais lui faire entendre ma douleur !
« Il fallait revenir plus tôt?! J'étais sous l'emprise d'un homme qui me menaçait de mort à chaque fois que je disais que j'allais partir ! A chaque fois je priais pour que tu me retrouves je me disais que tu finirais par avoir envie de me retrouver, je priais pour que tu viennes me sauver mais ce n'est pas de ta faute je le sais ! J'étais seule face à tout ça, je ne pouvais pas revenir, ça fait 10 ans maintenant que je veux revenir Ulysse ! Tu sais quoi reste avec elle, mais jamais tu ne m'empêcheras de retrouver ma fille, et je te jure que je te prouverais que le bon choix c'est moi ! »
Je le regardais droit dans les yeux, j'étais essouflée à force de crier, la pluie tombait à torrant et à ce moment précis, trempé, il était tellement sexy que je mourais d'envie de lui sauter dessus de l'embrasser et de ne plus jamais le laisser.
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Sujet: Re: Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent,mais le coeur n'oublie jamais. - Sarah (#) Mer 13 Juil - 20:26
Sarah & Ulysse
Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent, mais le coeur n'oublie jamais.
Est-ce que ma fille allait m’en vouloir ? Oui sans doute. Mais il suffisait de lui expliquer. Astéria était une jeune femme très intelligente et douce. Je doute qu’elle s’énerve. Qu’elle pleure oui, mais qu’elle s’énerve ? Après tout, c’était une ado comme une autre. Je lui avais du mal, involontairement, en pensant la protéger. J’écoutais Sarah, qui s’était rapprochée de moi, mais qui hurlait tout autant. Heureusement que nous étions sur une plage, en pleine nuit. Imaginez un peu si on s’était croisés dans un supermarché. Je secouai la tête à sa dernière phrase. Ce n’était pas une compétition. Elle voulait me récupérer ? Impossible. Je ne voulais plus de Sarah dans ma vie …ou pas d’ailleurs, en fait j’en savais rien. Mais pour le moment ce n’était pas la question. J’avais été un peu trop loin dans mes paroles. Evidemment que pour Sarah, revenir plus tôt n’était apparemment pas possible par rapport à ce qu’elle a subit. Je l’entendais dire qu’elle avait espéré que je la cherche. Mais avec une fille à élever ce n’était pas facile de voyager, et jamais je n’ai voulu la laisser à quelqu’un. Pour preuve, elle a eu le droit de dormir chez mes parents qu’à 15ans. Ma fille était tellement tout ce que j’avais, que je ne voulais pas la lâcher d’une semelle, au risque d’être trop protecteur. La pluie laissait apparaître son débardeur trempé. En dessous on pouvait distinguer son soutien-gorge. Encore en dessous …je n’avais pas envie d’imaginer, et pourtant, c’était la seule image qui me venait. Son corps a dû changer, il a changé ! Sarah était belle, avec les formes là où elles devaient être. Je n’avais plus envie de parler, j’avais envie de rentrer. J’avais envie que Sarah parte avant que je dérape. J’étais totalement perdu. Perdu dans un océan de sentiment. Partagé entre l’envie de l’embrasser, entre l’envie de retrouver une femme que je n’ai jamais pu oublier, un premier amour si intense, la mère de ma fille. Mais je voulais également lui dire de partir loin. En revenant, Sarah venait de lâcher une bombe. Je pris son visage entre mes mains et je m’approchais d’elle. Nos corps étaient presque collés. J’étais plus grand qu’elle, déjà ado j’étais plus grand. Je la regardai. Elle était belle. J’étais à deux doigts de l’embrasser. Pourquoi ? Je n’en savais rien, c’était la seule envie que j’avais. « Pars ….rentre chez toi avant je fasse une bêtise. » J’approchais mon visage encore un peu plus près du sien avant d’entendre mon téléphone sonner. La sonnerie me fit sortir de mes pensées un peu trop tendancieuses. Je fis un pas en arrière, lâchant le visage de Sarah. Je pris le téléphone, trempé lui aussi. Non ce n’était pas Astéria, ni Jackson, ni même Cassandre …c’était le patron ! Evidemment, à cette heure là. Je remis le téléphone dans ma poche sans même répondre puis, je relevais le regard de nouveau vers Sarah avant de m’approcher d’elle et de l’embrasser. Un baiser qui me ramener des années en arrière, 20 ans dans le passé. Ses lèvres n’avaient pas changés, toujours aussi douce. Mais il fut court. Court parce que je le voulais. Ce n’était pas dans mes principes de tromper une femme. Même si je n’étais pas avec Cassandra, je tenais à elle, et je voulais faire du chemin avec elle. En embrassant Sarah, je venais déjà plus ou moins de la tromper. Je me reculais légèrement, regardant celle que je venais d’embrasser. « Au revoir Sarah … » Je pris mon sac et partis. Je ne voulais pas me retourner, pas cette fois ci.
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Sujet: Re: Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent,mais le coeur n'oublie jamais. - Sarah (#)
Le temps passe, les sentiments changent, les gens nous quittent,mais le coeur n'oublie jamais. - Sarah