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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 looking natural [cameal #12]

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MessageSujet: looking natural [cameal #12] (#)   looking natural [cameal #12] EmptyJeu 2 Nov - 17:05

Ce qui se passe à Londres reste à Londres. Nous n’avons pas eu besoin de passer un pacte avec Neal, notre dernière nuit à l’hôtel s’est suffit à elle-même. Le message qu’il a reçu et dont j’ai été spectatrice malgré moi me reste en travers de la gorge. Je ne sais rien de lui, je savais simplement que j’étais bien en sa présence, au creux de ses bras. Et tout s’est effondré en une fraction de seconde, comme à chaque fois qu’on s’octroie une trêve tous les deux. Mais la trêve est terminée, tout est terminé. C’est le coeur lourd que j’ai repris l’avion ce jour là pour retrouver le pays que j’habite. Je crois que mon pays natal me manque, je me demande encore ce que je fous ici. Mon boulot, ma notoriété, peut-être. En attendant, j’arrive à l’aéroport et Neal n’est pas là pour me protéger des cinglés, heureusement, je passe dans les mailles du filet et m’engouffre dans la voiture que j’ai commandée et qui me ramènera chez moi. J’ai besoin de souffler, de penser à autre chose, même si j’ai l’impression que rien ne me fera penser à autre chose qu’à lui, ça semble tellement impossible. Ces quelques jours à Londres avec lui étaient magiques, mais il a fallu que tout foire, comme d’hab.

Quelle n’est pas ma surprise quand en sortant de l’ascenseur, une fois arrivée à mon étage, je tombe nez à nez avec Austin, mon ex. Un des seuls avec qui j’avais réussi à tenir quelques mois. Je sais qu’il était fortement mordu, et moi, moi j’en sais rien. Je suis juste complètement paumée. « Austin ? » Je fronce les sourcils et m’avance vers lui alors qu’il était assis devant ma porte, vu sa tête, visiblement depuis un bail. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Il se lève et passe ses mains sur son visage. « Je voulais te voir. » « Tu pouvais pas juste appeler ? » Il hausse les épaules et tente un sourire mais je le sens fatigué. Il a pas l’air d’aller super bien. « T’étais en vadrouille ? » dit-il en regardant ma valise. « En Angleterre pour le boulot. » Je sors mes clés de mon sac et déverrouille la porte de mon appartement, laissant Austin entrer à ma suite. Il s’avère que le jeune homme est à la rue, complètement paumé. Il me raconte son histoire, m’explique qu’il n’a nulle part où aller, et j’ai plusieurs choix. Lui payer l’hôtel ou le laisser dormir chez moi quelques temps. J’opte pour la 2ème solution, c’est provisoire, on verra bien.

Voilà déjà trois jours que je suis rentrée de Londres, Neal est rentré hier, je me suis renseignée sur son billet retour, et je l’ai entendu faire du bruit chez lui. Ce serait mentir que de dire que je ne suis pas perturbée par sa présence, mais je tente de m’en débarrasser. Visiblement, la vie amoureuse de l’anglais semble compliquée, et je n’ai pas envie de me brûler les ailes, même si j’ai bien peur que ce soit déjà trop tard pour ça. J’ai beau refouler mes sentiments, je crois qu’ils sont bel et bien là. Alors j’en rajoute, je ris plus fort, je mets de la musique, je fais en sorte qu’il entende que je suis là, que je suis heureuse sans lui, mais surtout que je ne suis pas seule.

Ce n’est que le lendemain que Neal doit reprendre le boulot. Nous avons échangé quelques sms furtifs. Deux pour être exacts, pour nous retrouver à une heure dite dans le couloir histoire d’aller bosser. J’ai un shooting important et une apparition à faire dans les locaux d’une émission de télé, et je sais que je risque gros s’il n’est pas là. Je sors donc à l’heure qu’il faut, Neal est déjà là. « Bonjour. » Je reste courtoise, mais pas moins froide pour autant. « Merde attends j’ai oublié un truc. ». Je trottine jusqu’à la porte de chez moi et frappe quelques coups. « Austin ouvre c’est moi, j’ai oublié mon chargeur ! » J’attends deux secondes et la porte s’ouvre sur le jeune homme simplement vêtu d’un boxer, une mine pas très réveillée, mon chargeur au bout des doigts. « C’est ça que tu cherches ? » Je souris et récupère ledit chargeur, avant de venir embrasser le jeune homme tendrement, sans doute un peu trop même. « A ce soir. » Et je retourne vers l’ascenseur où Neal m’attend. J’espère qu’il a bien profité de cette petite scène.
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MessageSujet: Re: looking natural [cameal #12] (#)   looking natural [cameal #12] EmptyDim 5 Nov - 16:40

Malgré le malentendus avec Cameron j’ai réussi à profiter à peu près de la fin de mon séjour à Londres. J’ai d’abord refuser de voir Jane, puis ma sœur ainsi que ma mère m’ont convaincu que c’était la bonne chose à faire si je voulais pouvoir tourner la page définitivement. Outre le fait que je devais au moins ça à mon ex-fiancée que j’avais lâchement laissé en plan sans autre explication qu’une lettre laissé à ma cadette. Je n’en suis pas fier, pas du tout, et cette honte est probablement la raison pour laquelle je n’ai jamais parlé de ça avec Cameron. Enfin après tout pourquoi est-ce qu’on en parlerait ? Ce n’est pas ce que l’on fait elle et moi… on s’agace, on s’attire, on cède et puis le cycle repart. Ça n’a rien de sain, il serait sans doute mieux que ça s’arrête d’ailleurs mais j’ai l’impression d’avoir mis le doigt dans un engrenage sans fin. Ces moments passés avec elle à Londres je ne les oublierai pas, je suis juste déçu qu’une fois encore les choses se soient mal terminées. Je suis tout de même content de retrouver Island Bay, cet endroit que je considère comme étant chez moi bien qu’au final on ne peut pas dire que j’y ai beaucoup d’attaches. Mais ma vie est ici pour le moment et la réalité me rattrape bien vite. Dans mon appartement, voisin de celui de Cameron, j’ai tout le loisir d’entendre quelques bribes de ce qui se passe de l’autre côté du mur. La jeune femme n’est pas seule, l’ambiance à même l’air plutôt bonne chez elle. Tant mieux, je préfère l’entendre rire et mettre la musique un peu trop fort plutôt qu’un silence morne. En fait j’essaye de faire abstraction de sa “présence“,  et si c’est plus facile à dire qu’à faire pour le moment je sais que j’y parviendrai avec un peu d’entrainement.
Deuxième jour après mon retour et c’est déjà l’heure de retourner bosser. A l’heure prévue je suis dans le couloir, attendant Cameron qui ne tarde pas à faire son apparition. « Bonjour. » mon ton est tout aussi formel que le sien, je dois mettre de la distance entre nous, reprendre la place qui est la mienne même si ça va être un véritable challenge. J’ai bien réussi à partir de mon pays natal sur un coup de tête ou presque, alors ça je devrais y parvenir, non ? Nous marchons vers l’ascenseur mais la jeune femme a oublié quelque chose chez elle. Frappant à la porte de son propre appartement, la porte s’ouvre sur un jeune homme, sûrement celui qui lui tient compagnie et la fait tant rire. J’ignore tant bien que mal l’amertume que cela provoque en moi, c’est sa vie, ça ne me regarde pas si elle n’est pas en danger. Je note quand même dans un coin de ma tête le prénom de son invité : Austin. Mais en la voyant l’embrasser je détourne le regard et m’avance vers l’ascenseur dont je presse le bouton d’appel. Elle me rejoint, je la connais assez pour savoir que d’une certaine manière elle jubile. Surtout ne pas rentrer dans son jeu… je la laisse me précéder « Quel est le programme ? » ce n’est pas la vraie question que j’aimerai poser, mais l’autre m’est interdite. Ce qui se passe à Londres reste à Londres je ne dois bien me mettre ça en tête. « C’est chargé pour une reprise. » soufflé-je en songeant à cette courte nuit que j’ai passé, foutu décalage horaire. Mais je vais tenir le coup, surtout ne montrer aucune faiblesse, d’aucun genre que ce soit.


Dernière édition par Neal Lohnsbury le Jeu 9 Nov - 16:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: looking natural [cameal #12] (#)   looking natural [cameal #12] EmptyLun 6 Nov - 22:50

J’avais pas vraiment prévu d’oublier mon chargeur, mais faut dire que ça tombe bien. Neal est aussi froid que moi ce matin, il a l’air crevé aussi, le décalage horaire j’imagine. Je lui demande de m’attendre une seconde, et me joue du jeune homme qui a autrefois partagé quelques mois de ma vie, pour faire rager le mec qui me rend folle depuis des mois. Je sais que c’est puéril, je sais que je devrais pas, mais c’est plus fort que moi. Lorsque je reviens auprès de Neal, il me demande nonchalamment le planning du jour. Je sors mon téléphone de la poche de ma veste et lui énumère le planning, d’un ton froid et détaché, toujours. « Ce matin shooting aux studios, je crois que c’est pour la couv de Vanity fair, il me semble que c’est un duo mais j’en sais rien en fait. J’ai pas plus d’infos. Et cet aprem émission télé pour un reportage sur le mannequinnat et sur Vogue. » Je hausse un peu les épaules et garde les yeux sur mon téléphone, positionnée le plus loin possible du jeune homme, dans l’ascenseur. « C’est chargé pour une reprise. » Je lève à peine les yeux et lâche d’un coup. « On était pas censés être en vacances. » Outch. Ça va pas être de la tarte je crois bien. Les portes s’ouvre et nous sortons pour nous engouffrer dans la voiture de mon chauffeur, Neal à l’arrière avec ou comme d’habitude, même si franchement, je préfèrerai parfois qu’il monte devant ça me ferait des vacances. Je garde les yeux sur mon smartphone, orienté de manière à ce qu’il ne voit pas ce que je fais. Et je joue la comédie, riant en feignant recevoir des sms. J’y vais de mes petites réflexions comme si je me parlais à moi même et continue de pianoter. Je me mords parfois la lèvre inférieure, souris, sentant le regard parfois furtif de Neal sur moi, et je continue de jouer. Il m’a profondément blessée et je compte bien en faire de même. Ma réaction est peut-être vraiment enfantine, mais je m’en fous complètement. « Je suis invitée à dîner ce soir, t’as pas besoin de venir, je serai avec Austin, il est assez bien bâti pour me protéger s’il arrive quelque chose. » Je relève les yeux sur lui et croise son regard, vraiment cette fois, pas juste une fraction de seconde. Et bordel ça fait mal, ça ravive des trucs que je préfèrerai garder enfouis. Il a pas trop le choix que de dire oui de toute manière, surtout que clairement, il aimerait pas être là et assister à une soirée entre moi et mon ex. Bon, il sait pas qui est Austin pour moi, et je compte pas forcément à ce qu’il le sache. Au fond, j’ai juste envie qu’il comprenne à quel point ça fait mal. J’aurai jamais dû me laisser aller avec lui, jamais. LEs filles c’est quand même plus facile quand on y pense. Et puis, pourquoi il est aussi beau ? Je le déteste, je le déteste profondément.
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MessageSujet: Re: looking natural [cameal #12] (#)   looking natural [cameal #12] EmptyJeu 9 Nov - 16:56

A vrai dire j’appréhende un peu cette journée parce que je ne connais que trop bien la faculté inouïe de Cameron à agir de manière agaçante à mon égard. Ça commence d’ailleurs plutôt fort avec son oubli de chargeur et son petit numéro avec ce type qui semble vivre chez elle. Ma meilleure arme reste l’ignorance, surtout ne pas céder à la colère, l’amertume ou que sais-je encore qui ne ferait que lui donner ce qu’elle veut et me causerait du tort. Je me concentre sur ma fonction, sa protection et reste strictement professionnel en m’intéressant seulement au programme de la journée. Pourtant il est évident que j’ai envie de lui demander si ce type est un “ami“ à elle, mais surtout je ne dois pas me rabaisser à ça. Je souligne que le planning est chargé aujourd’hui, c’est une reprise sans ménagement. La réplique de Cameron claque dans l’air et je réponds à mon tour du tac-o-tac avec froideur « Moi si. » et c’est la pure vérité, ces congés je les avais demandé à l’instant même où ma sœur m’avait donné la date de son dîner de fiançailles. Mais au moins le ton est donné, Cameronzilla est de sortie et franchement je m’en serais bien passé ! Nous quittons l’ascenseur sans un mot de plus, je laisse son chauffeur ouvrir la portière à la jeune femme et me dirige directement vers l’autre côté de la voiture pour monter à bord. J’ai hésité à monter à l’avant mais le protocole de sécurité veut que je sois à l’arrière avec elle, peu importe ce qui nous divise je suis là pour faire mon boulot. Elle glousse en recevant des messages, je glisse de temps à autre un regard dans sa direction excédé par son numéro de dinde rieuse. Elle en fait des tonnes, espère t’elle que je ne me rende compte de rien ?
Le silence se brise à nouveau, pas par un gloussement ou une remarque marmonée cette fois, mais une vraie phrase avec un sujet, un verbe, un complément… il est de trop celui là d’ailleurs. Je pose sur Cameron un regard neutre « Bien Mademoiselle McKenzie » elle me met de côté, autant l’aider en mettant plus que jamais de la distance entre nous. Je ne l’ai jamais appelé comme ça pas même au tout début de ma prise de fonction. Ce n’est pas avec plaisir que je le fais, je déteste avoir à agir ainsi mais elle ne m’en laisse pas le choix. Du moment où elle a refuser d’entendre mes explications j’ai su que les choses deviendraient on ne peut plus difficiles et par extension douloureuses. Hors de question de lui laisser entrevoir que la savoir passant la soirée en compagnie d’Austin m’emmerde. De toute façon elle doit bien s’en douter, elle n’est pas stupide et nous avons partager assez pour qu’elle commence un peu à me connaître. Je regarde par la fenêtre ne voulant plus croiser son regard jusqu’à ce que j’en ai décidé du contraire. Arrivés à destination je descends de la voiture, et reste deux pas en retrait de Cameron alors qu’elle se dirige vers l’entrée des studios, tout en sachant pertinemment combien elle ne va pas apprécier mon attitude. La journée risque d’être longue, très longue. Une assistante vient l’accueillir et me salue au passage, je ne manque pas de lui offrir un franc sourire avant que mon visage ne redevienne impassible. Je suis un chien de garde, le toutou qui doit la suivre partout et grogner voire mordre quand nécessaire… retour aux fondamentaux.
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MessageSujet: Re: looking natural [cameal #12] (#)   looking natural [cameal #12] EmptyJeu 9 Nov - 20:04

Je suis remontée contre lui, j’ai pas besoin de le dire pour qu’il le sache, il me connaît suffisamment maintenant pour savoir en gros ce que je peux ressentir, d’apparence en tout cas. Vicieuse, je joue avec Austin exprès pour rendre jaloux Neal. Après tout, nous n’avons aucun accord mon ex et moi, on a couché ensemble cette nuit mais j’étais même pas là, c’est à Neal que je pensais, et c’est bien là le plus gros de mes soucis. Faut que j’arrête avec lui, ou je vais finir six pieds sous terre. Lorsque je lui fais une réflexion sur les ‘vacances’ qu’il s’est octroyé, il me remballe directement, et clairement, ça ne me donne pas envie de lui parler. Planning annoncé, nous entrons dans la voiture et je lui joue un de mes petits numéros histoire de le rendre encore plus jaloux, ou du moins, le sentir jaloux. Je crois que j’en ai besoin, comme si j’avais envie de sentir qu’il tient à moi, que ce truc entre nous n’est pas juste pour passer le temps. Mais je suis peut-être juste trop conne. Je lui annonce mes projets pour la soirée, lui disant qu’il n’a pas besoin de nous accompagner. Mais sa réponse m’énerve au plus haut point. « Bien Mademoiselle McKenzie » Il veut jouer à mettre de la distance ? Moi aussi je peux jouer. On verra qui de nous deux tiendra le plus longtemps. Je soupire un peu et nous arrivons enfin aux studios. Je descends de la voiture et ne prends pas le temps de vérifier que Neal est sorti aussi. Par contre, sur le chemin qui nous mène à l’entrée des studios, Neal choisit de rester quelques pas en arrière. Je me souviens pourtant lui avoir dit que je détestais ça, il veut vraiment que je perde patience. Je serre les mâchoires, m’efforçant de ne pas être désagréable avec les autres personnes, dont l’assistante qui nous accueille. Je lui offre un léger sourire en guise de réponse et sans un regard à Neal qui va sûrement vaquer à ses occupations, je file en loge pour me faire maquiller. Mais c’est sans compter la maquilleuse qui est en forme ce matin. Elle me parle de tout un tas de trucs avant de sortir la phrase qui tue tout. « Ça y est vous avez officialisé avec ton bodyguard ? » Je m’arrête net de taper mon message et relève le regard pour croiser celui de la demoiselle à travers le reflet du miroir. « Quoi ? » Elle ricane un peu avant de poursuivre sur sa lancée. « J’ai vu les photos à Londres, vous êtes vraiment trop mignons tous les deux. » « Les… les photos à Londres ? » Je secoue la tête, c’est pas possible. Rapidement je regarde sur mon portable en lui demandant sur quel foutu magazine elle a vu ça. Bordel, manquait plus que ça. Je trouve finalement quelques photos volées de Neal et moi, plus complices que jamais. Ces photos me font un haut le coeur et je coupe mon portable en soupirant. « Neal et moi on est pas ensemble. » « Pourtant, c’est ce que ces photos font bien croire. » « Bon ça y est là ? » La demoiselle semble sentir mon énervement et elle met les bouchées doubles, grâce au ciel. Une fois fait, j’enfile ma tenue et rejoins le plateau, sous les éclairages, attendant qu’on vienne me dire ce qu’il en est. « Cameron, on est désolés, mais le mannequin qui devait shooter avec toi ne viendra pas, on vient d’avoir son agent il vient d’apprendre le décès d’un proche. » Je lève les yeux au ciel. J’ai envie de dire que si c’est son job, problème perso ou pas, tu viens quoi ! Et moi je suis là en petite tenue pour une marque de sous-vêtements, tout va bien. Je vais attendre combien de temps comme ça ? Je vois la maquilleuse de tout à l’heure parler au photographe et faire des signes que je ne comprends pas bien en direction du couloir, j’ai du mal à saisir ce qu’il va m’arriver. « On peut pas shooter sans mec ? Franchement… je sais pas moi ramenez une autre mannequin ça doit bien se trouver non ? »
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MessageSujet: Re: looking natural [cameal #12] (#)   looking natural [cameal #12] EmptyMar 14 Nov - 10:45

Dès notre arrivée dans les studios une assistante accueille Cameron pour l’accompagner jusqu’à l’étape maquillage. La mannequin disparaît et je ressens comme un vrai soulagement. Mes nerfs vont être mis à rude épreuve aujourd’hui, je le sais. En théorie j’y suis habitué, les choses n’ont jamais été simple avec elle et ce dès mon tout premier jour à me charger de sa sécurité. J’oublie le thé pour ce matin, reniant un peu mes origines britannique pour m’octroyer un café afin de surmonter la seconde plus grosse épreuve de ma journée, le jetlag. Malgré tout je reste attentif aux allers et venus dans le studio et surtout à proximité de la loge dans laquelle se trouve Cameron. J’ai un boulot à faire, et peu importe à quel point le contexte rend les choses difficiles personne ne doit se rendre compte de quoi que ce soit. C’est beaucoup plus simple de ne pas être à ses côtés, à l’entendre glousser ou voir son petit sourire en coin. Chacun de ses gestes est comme une attaque à mon égard, une provocation… penser ça fait sans doute de moi un parano mais je commence à la connaître et je sais qu’il y a une part de vrai là dedans. Et puis sa présence me ramène inévitablement à ce séjour à Londres, ces moments passés en sa compagnie et notre dernière nuit. Clairement c’est un enfer parce qu’à chaque seconde où j’y repense je me rends un peu plus compte de ce que j’ai perdu. Je ne sais même pas ce que je m’imaginais, cette parenthèse loin de tout, hors du temps et de notre quotidien était de toute façon faite pour se terminer à notre retour en Nouvelle-Zélande. Il y a du mouvement, je comprends que le shooting va probablement débuter. Je n’ai pas franchement envie d’y assister et je reste dans le couloir menant au studio, capable d’intervenir si une personne non admise ici essaye de s’approcher… ouais je monte la garde.
Un regard vers ma montre, je trouve déjà le temps long alors que ça ne fait pas dix minutes que le shootig à commencé. En tout cas c’est ce que je crois, mais une certaine agitation se fait sentir. J’observe le mouvement et tente de comprendre, un truc cloche visiblement mais j’ignore quoi. Sans doute un truc aussi futile que ce milieu, je préfère m’occuper l’esprit en sortant mon portable. Quelques minutes passent et une jeune femme s’approche de moi « Hum… excusez moi. Neal ? » je relève le regard dans sa direction « Oui. Il y a un problème ? » elle a l’air un peu embarrassée, je n’aime pas ça. « Non… enfin oui… mais pas avec la sécurité. » je la regarde perplexe en l’invitant à être un peu plus clair « Je suis la maquilleuse qui s’est occupée de Cameron. » « Ok. Et son mascara l’a agressé ? Le… rouge à lèvre ? » dis-je avec mon humour anglais qui n’a pas l’air de la mettre plus à l’aise à en croire son rire un peu nerveux « Non, non, mais le… le… » l’assistante qui nous a accueilli en arrivant déboule derrière la maquilleuse visiblement agacée qu’elle tourne autour du pot « On a plus de mannequin, il viendra pas et on a pensé à vous pour le remplacer. » j’arque un sourcil « C’est une blague ? » je désigne le studio d’un geste de la tête « C’est elle qui vous a dit de me dire ça ? Parce que je ne sais pas ce qu’elle vous a offert en échange mais je double la m… » « Non elle n’a rien dit mais elle s’impatiente et on doit vraiment commencer ce shooting sinon on ne respectera pas les délais et c’est une catastrophe. » je soupire « Et c’est une catastrophe. Oui évidemment. » lâché-je avec un brin d’ironie. « Il va nous falloir au moins une heure et demi au mieux pour un remplaçant, du temps que nous n’avons pas. » je range mon portable et regarde tour à tour la maquilleuse et l’assistante pesant le pour et le contre. A vrai dire je ne vois que des points négatifs à faire ça, le seul positif c’est que ça évitera à tout le programme de la journée d’être totalement décalé et plus vite ce sera fini, plus vite je pourrai rentrer. « Ok je vais le faire. » soupiré-je en me levant, et à peine fait je me fais embarquer vers une loge pour qu’on m’explique rapidement le déroulement du shooting. Sans vraiment avoir le temps de comprendre je me retrouve dans le studio où Cameron est en sous-vêtements… et merde.
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MessageSujet: Re: looking natural [cameal #12] (#)   looking natural [cameal #12] EmptyMer 22 Nov - 18:24

J’ai l’impression que c’est une mauvaise blague. Quels sont ces mannequins non professionnels qui ne viennent pas à un shooting de cette envergure et donnent des excuses vraiment les plus bidon du monde. Non mais je rêve. Je m’impatiente, trépigne. Je porte ce kimono en soie par dessus mon ensemble de sous-vêtements, et heureusement. Pas que je sois pudique, mais quand on voit les regards pervers de certains hommes sur les plateaux parfois, autant se couvrir un minimum, le maximum du temps qu’on peut. Je fais les cent pas, cherche des solutions, fais des propositions. Je suis pas contre shooter avec une autre fille, ça peut être sympa aussi. Mais visiblement, ce n’est pas ce que le client veut, non bien sûr, il faut promouvoir aussi la collection homme. Je soupire et commence à serrer les mâchoires. Je suis à deux doigts de me barrer mais je vois Neal passer dans le couloir avec ma maquilleuse et l’assistante. Qu’est-ce qu’ils foutent exactement ? « Bon c’est quoi le plan ? » « Cameron calme-toi, on est en train de trouver une solution. » « Mais je peux au moins être mise au courant ? C’est la moindre des choses vous croyez pas ? » J’ai envie de hurler, mais je vois la patronne passer dans la couloir et me force à me calmer. Un. Deux. Trois. Quatre. Je sais pas pourquoi je compte, faut que j’occupe mon esprit. Mais avant que je n’ai eu le temps de me calmer, je vois Neal arriver dans le studio. Qu’est-ce qu’il fout ici celui là. « A défaut d’avoir un mannequin sous la main, on a ce charmant jeune homme. En plus, vous vous connaissez, on passera au dessus de la période des glaces. » Je t’en foutrai une de période des glaces moi ! Je le regarde et secoue la tête. « No Way, pas question que je pose avec lui, non vraiment c’est pas une bonne idée. Ecoutez, j’ai un ami qui est plutôt mignon, j’ai juste à l’appeler, il en a pour trente minute à venir au max et… » « Cameron ! » Je sursaute. « On a pas de temps à perdre, on en a déjà perdu suffisamment. La solution est trouvée, tu vas poser avec Neal. » Ils se foutent tous de ma gueule c’est pas possible. C’est au dessus de mes moyens, je veux pas, je peux pas poser avec lui, faire semblant que tout va bien, mais bordel il s’est passé quoi au juste dans ma vie pour que tout foire comme ça de jour en jour ? J’ai envie de hurler, chialer, tout envoyer bouler. J’avale ma salive avec difficulté. « On peut commencer ? » Je n’adresse pas un seul regard à Neal, pourquoi il a accepté lui aussi ? Il pouvait pas rester dans son coin tout simplement au lieu de venir me faire chier là ? Bordel mais il a pas de cerveau ou quoi ? L’assistante récupère mon kimono et le peignoir de Neal et nous voilà tous les deux en sous-vêtements. On a l’air fins tiens. Cette situation est ridicule. Je soupire et me mets en place. Professionnelle. Neal est près de moi et je frissonne déjà avant même qu’il m’ait touché. J’attends les indications du photographe, je crains déjà le pire. On nous demande de nous mettre face à face, dans les bras l’un de l’autre. Je n’arrive même pas à le regarder, et je me déteste de ne pas arriver à contenir mes frissons. « Y’a moyen de mettre un peu plus de chauffage ? Je me les gèle ! » Bonne idée de faire passer ça pour un frisson de froid, surtout que le sentir tout près de moi me donne plus une bouffée de chaleur qu’autre chose. Ok. On respire. On se calme. « Tu pouvais pas dire non ? C’est quand même pas compliqué merde ! » que je lui dis en murmurant pour que lui seul entende. On a pas fini, je vous le dis…
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MessageSujet: Re: looking natural [cameal #12] (#)   looking natural [cameal #12] EmptyJeu 23 Nov - 12:26

Accepter d’être la roue de secours de ce shooting est une terrible idée j’en ai conscience, mais c’est la seule qui va permettre au planning de la journée de suivre son cours convenablement et faire que le temps passé avec Cameron n’ira pas au delà de sept heures. Croyez moi c’est déjà bien assez, voire trop ! Je me sens déjà comme un con dans ce peignoir pendant que ça discute et surtout que la grue tape sa crise. Je ne m’attendais pas à des hourras de sa part mais elle pourrait au moins voir, comme moi, le seul côté positif de cette décision qui est que plus vite on prendra ces putains de photos plus vite ça sera fini. Mais au lieu de ça elle discute, cherche une alternative et finalement elle est sèchement remise à sa place par la responsable du shooting. Je bénie l’intervention de cette femme, j’en avais déjà ma claque d’entendre la diva jacasser. On ne s’est pas adressé un regard, je garde une mine impassible de toute façon les mannequins font toujours la gueule sur les photos donc je suis bien dans l’esprit du truc. Cameron quitte son kimono, je quitte mon peignoir et les premières directives nous sont données. Moi qui avait espéré que l’on nous fasse garder une certaine distance c’est raté. Mais je ne ferai pas marche arrière, stoïque je fais ce que l’on me demande, le meilleur moyen c’est encore pour moi de faire abstraction de tout ça, d’agir comme une machine même si ça tient de l’exploit alors que Cameron est entre mes bras. Elle a froid, réclame plus de chauffage et je reconnais bien là son côté diva agaçante, dans un sens c’est bien, ça m’aide à ne pas repenser que ce matin c’est dans les bras d’un autre qu’elle était.
J’ajuste ma position en fonction des indications reçues par le photographe, qu’est-ce que c’est chiant ce boulot… Ça fait pas dix minutes qu’on a commencé que déjà j’ai hâte que ça se termine, et pas seulement à cause de la grue. D’ailleurs comme elle est parfaitement incapable de la fermer pour rendre le moment moins désagréable il faut qu’elle me gratifie d’une petite remarque. C’est vrai j’aurais dû refuser, on aurait campé là des heures et la journée aurait été encore plus interminable. « Plains toi, ça t’éviteras de manquer ton dîner de ce soir. » lâché-je entre mes dents « Y’a un planning à respecter et j’ai pas envie de faire d’heures sup. » complété-je avant que l’on nous demande de changer de pose. « Rends nous service, évite les scandales, comportons nous comme des inconnus pour que ça finisse plus vite. » ça m’emmerde tout autant qu’elle, si ce n’est plus, de jouer les pantins. Je pense qu’à la fin de ce shooting j’aurai pris en grippe ce photographe, pas qu’il sont désagréable mais il change d’idée toute les trois secondes, c’est permis d’être si indécis ? Plus comme si, moins comme ça, face, profil, faire la gueule, sourire, pas trop, un peu plus… « Faites un petit effort pour être plus expressifs, vous avez bouffé un truc qui passe pas ou quoi ? » qu’il lâche en toute spontanéité. Et le regard noir que je lui lance il est assez expressif pour lui ou pas ? Ouais en fait ça aurait peut-être été mieux que Cameron appelle Asshole… Austin pardon.
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MessageSujet: Re: looking natural [cameal #12] (#)   looking natural [cameal #12] EmptyLun 27 Nov - 22:25

Quelle idée pourrie putain, ils auraient pas pu trouver pire. Je vous jure, pour une fois j’ai juste envie de jouer la vraie diva, pas juste faire genre, et me casser d’ici. Au moins, ils seraient dans la merde. Mais là, c’est moi qui paie les frais de l’absence de l’autre mannequin à deux balles. Le jour où je le croise celui là, je vais lui dire le reste. Mâchoire serrée, j’évite soigneusement de regarder Neal, parce que c’est beaucoup trop douloureux. Je nous revois tous les deux à Londres, ce week end génial, cette nuit géniale, et le texto de cette fille. Je regrette tellement de l’avoir empêché de me raconter, de me dire qui elle était et pourquoi ce sms. Rien que d’y repenser j’ai un haut le coeur. Pourquoi on est toujours obligés de tout gâcher. Parce que oui, je le mets dans le même panier que moi, je suis pas la seule fautive dans l’histoire, merde. Et voilà qu’ils me le foutent dans les pattes, quasiment à poil, alors que je suis presque nue moi aussi. C’est pas possible cette faculté que j’ai à me foutre dans des situations aussi pourries franchement. C’est un don hein à ce stade ! Nous sommes obligés de nous rapprocher, de nous toucher. Il me prend dans ses bras et je tente de donner le change en demandant du chauffage, alors que c’est absolument pas le froid qui me fait frissonner. Mais pas question qu’il comprenne que c’est simplement le contact de sa peau contre la mienne. L’air de rien, je m’adresse à mon bodyguard en l’agressant un peu, comme j’en ai l’habitude, et lui aussi j’imagine. « Plains toi, ça t’éviteras de manquer ton dîner de ce soir. » répond-il du tac au tac. Je serre les dents et il poursuit. « Y’a un planning à respecter et j’ai pas envie de faire d’heures sup. » Un soupir plus tard et mes yeux levés vers le ciel, je lui fais comprendre que ses raisons ne sont pas vraiment valables. C’est des excuses pourries tout ça. « Rends nous service, évite les scandales, comportons nous comme des inconnus pour que ça finisse plus vite. » Je plante mon regard dans le sien cette fois, et le fusille du regard malgré moi. « Des inconnus ouais. » Connard. Il me donne envie de vomir. Des inconnus qui ont couché ensemble ? Qui ont partagé bien plus qu’une simple relation de boulot ? Je me retiens de le giffler et de partir en courant. Pourquoi ça me touche autant ? Pourquoi j’ai envie de vomir autant que de pleurer ? « Faites un petit effort pour être plus expressifs, vous avez bouffé un truc qui passe pas ou quoi ? » Là c’en est trop. Je m’écarte de Neal et quitte le plateau. « J’ai besoin de souffler 5 minutes… » D’un pas décidé je rejoins ma loge et ferme la porte à clé. J’attrape le premier truc qui me passe par la main et le balance à travers la pièce, et choppe un coussin pour hurler dedans. Fallait que ça sorte. J’ai envie de pleurer mais je vais niquer tout mon maquillage et il faut surtout pas que quelqu’un se rende compte que ça me touche autant. Je souffle encore un peu, prends de grandes respirations et m’enfile une demi bouteille d’eau qui traînait par là. C’est le coeur battant que je reviens sur le plateau quelques minutes après l’avoir quitté. Je suis pas vraiment plus calme, mais au moins j’ai pu évacuer un peu de ma colère. Je rejoins Neal et suis les nouvelles directives du photographe. Cette fois, j’ai mis mon armure, plus rien ne m’atteint, je ne le vois plus, c’est comme si c’était quelqu’un d’autre, quelqu’un d’insignifiant. Mon regard sur lui n’a plus cette étincelle parce que je me barricade, parce que j’ai mal. « Rapprochez-vous, Neal prends là dans tes bras, je veux de la sensualité, faites un effort ! » Mon regard accroche finalement celui de Neal et ce que j’y lis me transperce le coeur. Je suis totalement perdue. Je m’immobilise une seconde, accrochée à ses yeux, ma respiration plus saccadée. Pourquoi lui putain ?
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MessageSujet: Re: looking natural [cameal #12] (#)   looking natural [cameal #12] EmptyMer 29 Nov - 12:00

Mon humeur n’était déjà pas très bonne mais ça ne va pas aller en s’arrangeant si la journée continue de se pourrir un peu plus à chaque minute qui passe. J’étais bien assis dans le couloir, tellement bien ! J’ai cru que mon aide allait faire avancer les choses rapidement, qu’en vingt minutes se serait plié mais je me suis complètement planté. J’admets, c’est con de ma part, si j’avais réfléchis cinq minutes j’aurais sollicité ma mémoire pour garder à l’esprit que Cameron passe rarement moins de deux heures à une séance photo. Bon je me figurais un peu que c’était son côté chieuse qui faisait perdre du temps, mais je dois bien me rendre à l’évidence que dans ce boulot ils sont tous des chieuses en puissance ! Et la grue n’y met pas du sien non plus, mais ça s’était prévisible. Nous ne sommes pas dans les meilleures termes qui soient elle et moi, enfin je crois que jusque là c’était surtout elle qui avait un problème, je n’ai fait que l’encaisser et me faire une raison quand elle a quitté Londres sur une mauvaise note. J’aurais sûrement dû insister au moment où elle a refusé que je lui explique qui était Jane. Elle râle, m’agresse en bonne et due forme voilà un domaine dans lequel elle excelle, être désagréable. Je réplique, hors de question que je me laisse faire et je lui soumets l’idée qu’elle fasse comme si je n’étais pas moi et qu’on ne se connaissait pas. L’idée semble lui déplaire, elle me fusille du regard et je tente de faire abstraction de ce que je peux lire dans ses yeux. C’est là que j’aimerais ne pas la connaître, ça m’éviterait de prendre en pleine gueule combien elle me déteste à cet instant. Et au photographe d’en rajouter une couche avec ses exigences à deux balles, il peut pas juste prendre ses putains de photos celui là ?!
Apparemment je ne suis pas le seul que ça agace, Cameron, dans son bon droit de diva, prend cinq minutes de pause. Je remets le peignoir et je m’assois dans un coin, il faut que je me calme, c’est juste un mauvais moment à passer. Je travaille sur ma respiration, c’est un peu comme avant un combat important, je dois me mettre dans ma bulle et me concentrer seulement sur la tache à accomplir en faisant abstraction du reste, de tout le reste. Cameron réapparait, nous allons reprendre le shooting, je quitte à nouveau le peignoir et la rejoint. Nous sommes tout aussi distants l’un et l’autre. Putain comment on en est arrivé là après la nuit qu’on a passé à Londres y’a une semaine de ça ? Tout ça pour des conneries de non-dits, trop de fierté et une incapacité chronique à tenir plus deux trois jours sans se prendre la tête. Et je me pense fort, capable de donner le change, faire comme si de rien était mais les minutes passent et cette mascarade me dégoute de plus en plus. Pourtant c’est pas mon genre… L’autre abruti avec son appareil s’y remet avec ses demandes. De la sensualité ? On est aussi glacial que l’Antarctique et lui il veut de la sensualité ? Jusque là j’ai soigneusement évité le regard de Cameron mais je fais la connerie de la regarder, comme pour avoir son avis, ce qui est ridicule soyons clairs. Mais je me sens mal face à elle, je voulais être de marbre mais j’en suis incapable, je sens qu’elle est à bout et même si je sais qu’elle veut me faire souffrir je peux pas me résoudre à ignorer ce que je perçois. Elle le voit sans doute, je ne suis pas le seul qui ai appris à la déchiffrer simplement en la regardant dans les yeux. Je recule et secoue la tête « Bon ça suffit, c’est pas mon métier. Je suis désolé, je pensais que ça pouvait s’improviser, mais ça là, faire le clown devant un objectif c’est pas mon boulot. » toute l’équipe est mal à l’aise, je les fout dans la merde, tant pis ils l’étaient déjà « J’ai essayé… » dis-je en haussant les épaules avant de me diriger vers les loges pour me changer. On me poursuit pour tenter de me faire changer d’avis « Non je n’y retournerais pas. Je ne suis pas mannequin, c’est tout ce qu’il y a à retenir. Vous allez reporter le shooting, et Cameron va aller à son interview comme c’était prévu. C’est les aléas du boulot. » dis-je avant de refermer la porte de la loge au nez de la responsable du shooting.
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MessageSujet: Re: looking natural [cameal #12] (#)   looking natural [cameal #12] EmptyDim 3 Déc - 22:37

Lorsque je reviens sur le plateau, je ne suis pas nécessairement calmée, en cinq minutes ça aurait été compliqué en même temps. Mais au moins, j’ai un peu évacué la couleur de mes ressentiments. Une fois à nouveau près de lui, je me concentre pour laisser de côté tout ce que je peux ressentir, camouflé par une armure épaisse. Celle là même qu’il avait réussi à retirer à force de persévérance. Elle est de retour, parce que j’imagine que les blessure font de nous ce que nous sommes. Mais lorsque le photographe nous demande plus de sensualité, je perds pieds. Mon regard croise celui de Neal et j’ai mal, j’ai pal parce que je comprends peu à peu que les sentiments qui m’animent à son sujet ne sont pas ce qu’ils devraient être. Neal se recule et rompt le contact de nos yeux, me faisant respirer à nouveau comme si mon souffle avait été retenu, bloqué pendant trop de secondes d’affilée. « Bon ça suffit, c’est pas mon métier. Je suis désolé, je pensais que ça pouvait s’improviser, mais ça là, faire le clown devant un objectif c’est pas mon boulot. » Je reste immobile, les bras ballants et je regarde partir en s’excusant. Mais tout le monde essaie de le retenir, en vain. « Non je n’y retournerais pas. Je ne suis pas mannequin, c’est tout ce qu’il y a à retenir. Vous allez reporter le shooting, et Cameron va aller à son interview comme c’était prévu. C’est les aléas du boulot. » Je déglutis avec difficulté et une fois la porte de la loge fermée, tous les regards se tournent vers moi, comme si j’étais la fautive de l’histoire. Bordel. « Cameron fais quelque chose, si on a pas la campagne pour Calvin Klein ça fout en l’air toute la saison. » « Mais qu’est-ce que j’en ai à foutre moi ? » « Ta carrière peut-être ? » dit Jaqueline de son ton froid, bras croisés dans l’embrasure de la porte. La patronne est la, Madame la rédactrice en chef de Vogue de toute sa hauteur. Elle fait flipper putain. Je déteste définitivement ce petit con de mannequin de merde qui a pas pointé son cul ici. Je lâche un long soupir et me résigne à ranger mon ego pour le bien de ma carrière. Putain mais quel milieu pourri. Je te retiens Iris, toi aussi si je te recroise crois moi que tu verras le monde d’une autre façon. Je me dirige - toujours en sous-vêtements - vers la loge et frappe quelques coups avant d’entrer, sans attendre qu’il me dise que j’en ai le droit. Je referme la porte derrière moi et le regarde s’habiller. « Fais pas ça. » Il s’arrête net et me regarde en me fusillant. « Ok, excuse-moi, j’ai fait aucun effort. Mais Jaqueline est là et elle m’a bien fait comprendre que si je te fais pas revenir sur le plateau, je peux dire adieu à ma carrière. Je sais que t’en as rien à foutre toi de ma carrière, que tu serais bien content d’aller t’occuper d’une autre fille que moi, qui sera moins chieuse et moins conne. » Ça fait mal de dire tout ça, et d’ailleurs, ma voix n’est plus si assurée, mon regard un peu brouillé. « S’il te plait, s’il te reste au moins un tout petit peu d’estime pour moi, reviens, faisons ce shooting et on en parle plus. »
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MessageSujet: Re: looking natural [cameal #12] (#)   looking natural [cameal #12] EmptyLun 4 Déc - 18:55

C’en est trop pour moi. Je ne suis pas mannequin, tout ça est une mascarade et Cameron est exécrable. Qu’est-ce que je fous là au juste ? Elle avait au moins raison sur un point, accepter de remplacer ce mec qui n’est pas foutu de se pointer à son boulot, c’était une belle connerie. Je laisse tout le monde en plan et bien dans la merde j’en ai conscience, mais ils l’étaient avant que je ne dise oui, comme un con. Je ne traine pas pour rejoindre la loge dans laquelle je me suis changé un peu plus tôt, la porte à peine fermé je vire ce boxer à la con et me rhabille. Evidemment on vient frapper à la porte, je ne prends pas la peine de répondre. C’est quoi dans “je n’y retournerais pas“ qu’ils n’ont pas compris au juste ? Une voix que je connais trop bien à mon goût tente de me dissuader d’abandonner, je me retourne le regard noir cessant de boutonner ma chemise. Mais qu’est-ce que ce bourdonnement étrange ? Un mea culpa ? On dirait bien. J’ai au moins la courtoisie d’écouter ce que Cameron a à dire même si c’est la dernière chose dont j’ai envie. Là ce que je voudrais c’est rentrer chez moi, prendre mon sac de sport et aller frapper dans tout et n’importe quoi, ou qui, à la salle. Evidemment c’est parce que Miss McKenzie est au pied du mur qu’elle vient présenter ses excuses… la grande patronne menace sa carrière y’a vraiment que ça qui pouvait la faire agir de la sorte. On est au moins d’accord sur un point je m’en fous de sa carrière et à cet instant j’aimerai n’avoir jamais été son garde du corps. Elle est lucide, ou son discours est juste bien travaillé.
Le pire c’est qu’en la regardant dans les yeux je sais qu’elle est sincère et elle sait très bien quoi dire pour me faire changer d’avis, essayer en tout cas. « Et on en parle plus ? » répété-je avec un petit rire ironique « T’es infecte depuis ce matin. Mais moi faudrait que je te sauve la mise parce que j’ai encore de l’estime pour toi ? » je secoue la tête, cette nana va me faire totalement vriller un jour, vraiment. « T’en as de l’estime pour moi, toi ? A ma place t’aurais au moins essayé ? » je la regarde dans les yeux « Je crois pas. T’es emmurée dans ta rancœur alors que c’est toi qui a pas voulu écouter. » je dérive de notre sujet de conversation actuel, j’en ai conscience mais le nœud du problème est là de toute façon. « Je peux sortir et aller parler à Jacqueline. Lui dire d’aller se faire foutre, son shooting et elle. Toi à priori t’as pas attendu aujourd’hui. » je me dégoûte de lui balancer ça, mais elle m’a blessé et ma fierté m’oblige à ne pas laisser cela impuni, j’ai trop baisser la garde avec Cameron, je suis un con ça elle a raison. Je soupire et incapable de me rendre responsable de la possible fin de sa carrière je capitule malgré tout. « C’est la dernière fois. » dis-je en retirant ma chemise. Je désigne la porte d’un regard « Va leur dire que t’as sauvé le shooting, tu pourrais peut-être bien avoir des remerciements en prime ! ». Je finis de me déshabiller, remets ce foutu boxer et retourne dans le studio. Ils veulent une belle mise en scène ? De la sensualité ? Qu’ils me préparent un Oscar, ils vont être servis. La séance photo reprend et je prends chaque requête du photographe très au sérieux. Je sens Cameron frissonner sous mes doigts, je joue de mon regard comme on me le demande, c’est une petite torture c’est vrai mais je crois que je suis d’avantage le bourreau que la victime.
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MessageSujet: Re: looking natural [cameal #12] (#)   looking natural [cameal #12] EmptyMar 5 Déc - 17:14

Jaqueline vient de me foutre gravement la pression, et je n’ai pas vraiment d’autre choix que de prendre mon courage à deux mains, ranger mon égo et aller rejoindre Neal dans la loge pour lui demander de m’excuser, et de revenir. Rien que ça. Je sais qu’il a une dent contre moi et il a sûrement ses raisons, seulement c’est quand même moi qui me suis pris dans les dents le texto de cette Jane. Je ressasse depuis des jours et je sais que je ne devrais pas mais merde ! « Et on en parle plus ? » répète-t-il après moi. « T’es infecte depuis ce matin. Mais moi faudrait que je te sauve la mise parce que j’ai encore de l’estime pour toi ? » Je serre les dents, j’encaisse. Il est en colère, j’ai bien peur qu’il me balance tout dans les dents mais je suis prête. Du moins, je crois l’être. Ne frappe pas trop fort Neal s’il te plait. « T’en as de l’estime pour moi, toi ? A ma place t’aurais au moins essayé ? » Je prends une inspiration pour répondre en insolente que je suis mais je me ravise. « Je crois pas. T’es emmurée dans ta rancœur alors que c’est toi qui a pas voulu écouter. » Je fronce les sourcils, il revient sur le coeur de notre ‘problème’, le coeur de ce qui a tout fait foirer. Mais je suis pas la seule fautive merde, nan j’ai pas voulu écouter ce qu’il avait à dire mais lui aurait pu au moins me mettre au courant qu’il y avait une fille, une nana qui l’attendait à Londres alors que moi j’étais là dans son lit à croire qu’on allait pouvoir couler des jours heureux. Conneries. On est pas faits pour ça. « Je peux sortir et aller parler à Jacqueline. Lui dire d’aller se faire foutre, son shooting et elle. Toi à priori t’as pas attendu aujourd’hui. » quoi ? QUOI ? Qu’est-ce qu’il est en train d’insinuer là ? Il me traite de pute ? Voilà le goût de la bile dans ma bouche, j’ai envie de vomir. Incapable de répondre quoi que ce soit, je préfère me taire plutôt que d’envenimer les choses, au risque de perdre totalement le contrôle de la discussion, et de ma carrière. « C’est la dernière fois. » dit-il en décidant de se déshabiller de nouveau. Mon coeur bat à tout rompre, je ne sais même pas si je suis contente qu’il accepte maintenant qu’il m’a dit tout ça. Je le déteste au moins autant que je me débecte présentement. « Va leur dire que t’as sauvé le shooting, tu pourrais peut-être bien avoir des remerciements en prime ! » Je serre les dents et m’éloigne volontairement avant de le voir nu, c’en est trop pour moi.
Je retourne alors sur le plateau et leur explique que c’est bon, Neal va revenir. Ça n’a pas été de tout repos mais il va revenir, et je me demande bien si c’est une bonne idée. Je soupire un peu et lorsqu’il revient, je le sens déterminé. A quoi, j’en sais trop rien, mais son regard a changé. Il s’approche de moi et donne le top départ pour commencer. S’il peinait à accéder aux requêtes du photographe tout à l’heure, là je sens qu’il veut juste en finir, et il fait ce qu’on lui ordonne de faire. Ses doigts sur ma peau me font frissonner, encore, mais ce n’est pas lui. Je le vois dans son regard, il n’est pas là, ce n’est pas le Neal que je connais. Et pourtant être presque nue contre lui fait battre mon coeur plus rapidement qu’il ne faudrait. Nous changeons de position à la demande du photographe, dos à lui, contre lui, ses mains sur ma peau, je ferme les yeux pour essayer quelques secondes d’oublier le shooting, de me croire seule avec lui, comme si tout ça n’avait pas existé, comme s’il n’avait pas reçu ce sms à Londres. Est-ce qu’on serait rentrés comme si de rien n’était, Est-ce qu’on aurait gardé cette complicité évidente, cette tendresse agréable. Je me retourne et plonge dans son regard. Il a beau avoir mis son masque, moi le mien est tellement fissuré qu’il doit forcément voir tout ce que je peux ressentir pour lui, malgré les efforts que je fais pour tout faire foirer. Le photographe nous demande de faire comme si on allait s’embrasser et cette simple idée me fait vriller le cerveau. Il baisse la tête, s’approche, ma main glisse dans sa nuque alors que l’autre est calée sur son torse chaud, et nos visages se rapprochent, je peux sentir son souffle sur mes lèvres, je frissonne, je crois que je pourrai même trembler d’envie.
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MessageSujet: Re: looking natural [cameal #12] (#)   looking natural [cameal #12] EmptyVen 8 Déc - 9:16

Je cède, non sans prévenir Cameron que c’est la dernière fois et je le pense vraiment. Après ce shooting les choses changeront, elle le doivent, c’est inévitable si je veux me préserver de me retrouver dans une pareille situation à l’avenir. Je me pensais capable de passer au dessus de nos différents mais je dois bien me rendre à l’évidence, c’est beaucoup trop difficile. Avant de retourner dans le studio je me mets dans ma bulle, enfile la peau d’un autre, de ce mannequin éphémère qu’ils veulent que je sois. Je reviens déterminé à ce que la séance photo soit vite bouclée. Déverser ma colère sur Cameron m’a permis de m’alléger un peu l’esprit, je suis prêt à endurer les requêtes du photographe. Je ne cille devant aucune demande, place mes mains où il le veut, adopte chaque posture avec sérieux et joue la comédie mieux que personne. Je suis comme absent, c’est tout juste si je ne regarde pas la scène de loin mais surtout je m’efforce d’oublier que c’est Cameron dont je sens la peau contre la mienne. Sensuels sur commande finalement on y arrive à être ces étrangers… Mais tout ça c’est de la poudre aux yeux au même titre que ce rôle que l’on joue tous les deux. La blessure est bien réelle, mais à chaud c’est presque facile d’ignorer le saignement. Ça l’est jusqu’à ce qu’elle me mette à l’épreuve, plongeant son regard dans le mien. Je veux ignorer ce que j’y lis, faire fi de sa douleur mais elle raisonne en moi, c’est inévitable. J’ai beau essayer, c’est impossible d’oublier ces quelques jours à Londres, cette trêve et tout ce qu’elle a pu éveiller, à mon plus grand damne. Sans doute qu’il aurait été mieux pour l’un comme pour l’autre que Cameron reprenne l’avion dès le lendemain de son arrivée en Angleterre. Quel con j’ai été de l’avoir retenu.
Le photographe en demande toujours plus, il semble profiter à fond de notre étonnante docilité. Une petite dose de zèle qui a l’air de contenter la patronne de Vogue, laquelle est restée pour s’assurer que les choses se déroulent sans encombres cette fois-ci. Mon boulot est en jeu mais en comparaison à la carrière de Cameron, j’ai finalement assez peu à perdre. Je ne pensais pas que ça irait jusque là mais le photographe réclame que l’on fasse semblant d’être sur le point de s’embrasser. Il est sérieux lui ? Toujours plus… Mais je reste dans mon personnage, je baisse la tête en direction de ma partenaire rapproche mes lèvres des siennes, mes mains posées sur sa taille. « Neal, sers la plus contre toi. » parce que c’est pas suffisant ? A priori non. Mes bras s’enroulent autour de sa silhouette que j’ai eu le loisir d’enlacer à de toutes autres occasions et dans un contexte très différent. Ma carapace se fissure au rythme des tremblements de son corps que je perçois. Cameron m’entraine avec elle bien malgré moi, mes lèvres frôlent les siennes nos souffles se mêlent. Elles s’attirent comme des aimants, je résiste, au bord du précipice peut-être déjà un pied dans le vide. « Ok c’est bon on a tout ! » ces mots retentissent, je desserre mon étreinte et reprends conscience de l’agitation autour de nous. Je ne ressens pas de frustration, juste un vide immense. Je vais me changer pour de bon cette fois et quand je sors de la loge je tombe nez à nez avec la patronne de Vogue « Quoi que vous en disiez Mr. Lohnsbury vous feriez un bon modèle. » je la fixe, silencieux « Pensez y. » elle s’éloigne sans un mot de plus. J’attends Cameron à hauteur de sa loge et quand elle en sort je ré-adopte la place qui est la mienne, celle du chien de garde, impassible.
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MessageSujet: Re: looking natural [cameal #12] (#)   looking natural [cameal #12] EmptyJeu 14 Déc - 12:11

C’est beaucoup trop bizarre. Me voilà dans les bras du mec qui me fait tourner la tête, après qu’on se soit engueulés comme du poisson pourri, et on doit faire comme si de rien n’était devant l’objectif d’un photographe. Pire encore, faut qu’on joue la sensualité et l’attirance. Faut croire que notre alchimie fait le boulot même quand on en a pas envie, mais moi, ça m’emmerde au fond. Parce que je déteste me sentir comme ça, être bien dans ses bras alors que ma tête me hurle de tout arrêter et de fuir très loin. Pourquoi mon coeur bat-il si fort, pourquoi mon corps tremble-t-il sous les mains de cet homme, pourquoi je frémis chaque fois que son épiderme se retrouve lié au mien. Je me déteste de ressentir tout ça. J’essaie de ne pas le regarder, ce serait trop difficile, et j’ai peur qu’il puisse lire en moi, qu’il puisse lire à quel point cette haine de lui cache en vérité bien autre chose. Le photographe demande à Neal de me rapprocher de lui et je me dais docile, cherchant à ne surtout pas montrer mes émotions. A d’autres. Neal lit en moi comme un livre ouvert et je déteste ça. Les lèvres du jeune homme viennent frôler les miennes et je laisse échapper un souffle plus chaud encore. Je suis sûre qu’il peut sentir mon coeur battre contre son torse tant il batifole dans ma cage thoracique. Pitié. Embrasse-moi. « Ok c’est bon on a tout ! » lâche-t-il froidement en se reculant, me laissant me reconnecter avec la dure réalité. Je peine à respirer convenablement, et je reste là bêtement alors que lui s’en va directement dans sa loge. Je n’ose même pas le regarder partir. Parce que ça fait mal, son absence me fait atrocement mal. L’assistante vient déposer sur mes épaules mon kimono et je me reconnecte avec la réalité, durement. « Merci… » que je lâche dans un soupir avant de retrouver ma loge. Je suis vidée de mon énergie, je ne sais pas bien ce qu’il m’arrive mais c’est vraiment désagréable. Je me rhabille, la journée n’est pas fini. Je me sens faible, il faudrait sûrement que je mange mais cette simple idée me donne déjà envie de vomir. Un soupir plus tard, je décide de sortir de ma loge, tombant nez à nez avec Neal, impassible. Je déglutis difficilement et passe devant lui pour quitter les bureaux de Vogue, rejoignant la rue et la voiture qui nous y attend. Je prends une grande inspiration et monte dans la voiture. Sur le chemin, je reste silencieuse. Mon téléphone sonne quelques fois mais je n’y fais même pas attention, mon regard reste rivé sur les rues qui défilent. Je m’efforce de ne pas penser à ce shooting, à ces photos qui vont sortir, ces photos de nous, alors que les journaux people nous prêtent déjà une histoire. Si seulement. Nous arrivons dans les bureaux d’une émission télé et on me prépare pour que je puisse répondre à une interview. Neal est toujours là, il veille au grain. Je me demande si je ne devrais pas demander à changer de garde du corps. C’est trop difficile de le sentir dans les parages, sentir son parfum, son odeur, voir sa silhouette au détour d’un couloir. C’est professionnelle que je réponds à l’interview et termine plus rapidement que je ne le pensais. Retour à la maison, j’en rêvais. Sur le trajet qui nous mène à la voiture, je suis prise d’un vertige et je m’arrête au milieu du trottoir, cherchant mon air, frôlant presque la crise d’angoisse à l’idée de faire un malaise vagal. Je sens une grande main empoigner mon bras frêle. Je vais tomber dans les pommes, j’en ai bien peur…
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