You must be the change you wish to see in the world ❊ Caleb hope

Caleb Hope

Life is a book and there are a thousand pages I have not yet read.

les informations en vrac

la partie anecdotes ○

S'il y a bien quelque chose qui me rend si unique, c'est sans aucun doute ma personnalité. On dit souvent de moi que je suis imprévisible et pour cause: j'ai moi-même beaucoup de mal à la définir. Pour me comprendre, il faut avant tout savoir si le jeu en vaut la chandelle. On dit souvent que la première impression est généralement la bonne mais n'imaginez pas un seul instant que cette expression puisse définir l'homme que je suis car vous seriez alors bien loin de la vérité à mon sujet: en d'autres termes, il est facile de faire fausse route et de se tromper sur mon compte si la patience n'est pas une qualité qui vous définit. Dans un premier temps, il est difficile de m'apprécier mais estimez-vous heureux si vous êtes parvenus à engager une conversation en ma compagnie: tout le monde ne parvient pas à franchir cette étape avec moi. Pourtant, il faut parfois se méfier des apparences car elles peuvent être trompeuses: j'en suis la preuve vivante. Il suffit de creuser sous ma carapace pour observer rapidement qu'un homme froid et mystérieux  peut aussi se comporter comme un agneau inoffensif. Malgré mon apparente froideur, je suis loin d'être un homme violent et sans scrupule: ma jumelle pourrait en témoigner. La vie ne m'a pas aucun cadeau mais j'ai su faire la part des choses et je me sers de mon expérience pour ne pas que la colère dicte tous mes choix. D'ailleurs, même si je ne le dirai jamais ouvertement, j'aime soutenir les gens que j'apprécie et je ne suis jamais le dernier pour aider mon prochain si j'estime que ma contribution est nécessaire: j'ai même tendance à croire que c'est le bonheur des autres qui fait le mien. Ce qui m'importe, c'est d'être à l'écoute de mes amis si j'ai la sensation qu'ils me cachent quelque chose. J'aime aussi délirer et je suis très taquin quand je le désire même s'il est plus rare que je montre cette facette de ma personnalité. Je suis un homme loyal et honnête qui préfère régler mes comptes à ma façon en évitant de me battre sauf si on me pousse à bout. Néanmoins, ne croyez pas non plus que je suis un enfant de cœur incapable d'assurer ma propre défense. Des claques? j'en ai prises durant toute ma vie alors autant dire tout de suite que je me suis forgé un sacré caractère. Mais la complexité de ma personnalité va bien au-delà de cette simple description: je suis un homme tellement imprévisible qu'il est quasiment impossible de me cerner totalement: seule ma jumelle peut se targuer de me connaître sur le bout des doigts. Je pense également que j'ai tendance à me poser beaucoup trop de questions et comme je ne suis pas du genre à m'épancher sur ce que je ressens au plus profond de mon cœur, je dois souvent me débrouiller seul pour m'en sortir. C'est un choix que j'assume pleinement mais c'est vrai que cela se répercute parfois sur mon comportement: en d'autres termes, je ne suis ni tout blanc, ni tout noir. J'ai une âme de solitaire et pourtant, je garde un œil attentif à tout ce qui se passer dans mon entourage. En clair, je suis une énigme à moi tout seul et bien malin celui qui parviendra à la résoudre...


Je possède quelques cicatrices sur mon corps en particulier sur mes jambes ainsi que mon torse. Il faut dire qu'il y a environ deux ans j'ai failli perdre la vie en faisant du surf, l'une de mes plus grandes passions. Surpris par une énorme vague, j'ai été éjecté de ma planche et j'ai été à deux doigts de me noyer: sans doute que si des vacanciers n'avaient pas repéré mon corps qui flottaient au milieu de l'eau, je ne serais plus de ce monde aujourd'hui.

Je possède également deux tatouages, l'un se trouve en haut de mon dos et s'avère être une phrase en anglais: "Learn from yesterday, live for today, hope for tomorrow: the important thing is not to stop questioning" qui signifie "Apprenez d'hier, vivez pour aujourd'hui, espérez pour demain: la chose importante est de ne pas cesser de s'interroger". L'autre se situe à mon poignet et représente un dé qui symbolise le destin car j'ai toujours pensé que rien n'arrivait jamais par hasard dans la vie.


▲ Je souffre de nyctophobie ce qui signifie que j'ai peur du noir: je dors toujours en laissant la lumière du couloir situé à côté de ma chambre allumée.

▲ Lorsque je n'étais encore qu'un simple étudiant, j'ai eu une aventure avec l'une de mes profs. Nous sommes restés en couple durant quelques mois jusqu'au moment où elle est tombée enceinte. Peu de temps après, son mari a découvert la vérité à notre sujet et pour se venger, il a rendu notre relation publique. Du coup, un scandale a éclaté: ma prof a été virée et accusée de détournement de mineur. Toute cette histoire nous a poussés à mettre un terme à notre relation et ne supportant plus les ragots qui circulaient à son sujet, ma prof a décidé de partir sous d'autres cieux. Je n'ai plus jamais entendu parler d'elle par la suite: à vrai dire, je ne sais même pas si elle a avorté ou si elle a décidé d'aller au terme de sa grossesse. Peut être que sans le savoir, je suis devenu père d'un enfant que je n'aurais sûrement jamais la chance de voir mais pour éviter de me poser mille et une question, je préfère penser qu'il n'a jamais vu le jour...

▲ J'ai toujours pensé que seules les femmes m'attiraient jusqu'au jour où je me suis surpris à tomber sous le charme d'un homme qui me ressemblait comme deux gouttes d'eau. A cette époque, je suivais des études d'art et en effectuant un stage à Houston, je suis donc tombé sur ce charmant inconnu en compagnie duquel j'ai travaillé en binôme. Tout de suite, le courant est super bien passé entre nous et comme je ne roulais pas sur l'or, j'ai décidé de me mettre en colocation avec lui. En réalité, on ne se quittait pratiquement jamais d'autant plus que nous partagions les mêmes délires. Au début, je croyais simplement que nous étions amis ou que je le considérais comme un frère de cœur. Puis un soir, alors que nous revenions d'une soirée bien arrosée, l'impensable s'est produit et l'on a couché ensemble. Cela n'est arrivé qu'une seule fois mais je n'ai jamais eu l'impression d'être dégoûté par ce que je venais de faire. Cependant, mon stage se terminait dans la foulée et j'ai quitté Houston sans garder contact avec mon coup d'un soir. Encore aujourd'hui, je me considère comme un hétéro mais je me dis que si j'ai déjà craqué une fois pour une homme, il n'est pas impossible que cela se reproduise dans un avenir plus ou moins proche.

▲ L'une de mes plus grandes fiertés est d'être devenu éducateur. Ayant moi-même connu une existence des plus compliquées, j'ai toujours pensé que je possédais l'expérience nécessaire pour comprendre les adolescents en difficulté. Parfois, je dois mettre les bouchées doubles pour gagner leur confiance mais en général, ils finissent toujours par me parler quand je leur prête une oreille attentive. D'une certaine manière, je suis leur confident personnel et je crois pouvoir affirmer que c'est un rôle qui me convient à merveille. Il y a quelques mois, j'ai même sauvé un jeune homme d'une mort certaine. Battu et violé par son père, l'adolescent avait déjà fait plusieurs tentatives de suicide mais personne ne semblait bouger le petit doigt pour le sortir de ce merdier dans lequel il évoluait au quotidien. Remonté comme une pendule, j'ai donc pris le taureau par les cornes remuant ciel et terre pour que le père de ce jeune homme soit traîné en justice: après lui avoir tendu un piège, je suis parvenu à mes fins et cette enflure s'est retrouvée en prison. Par la suite, je me suis arrangé pour que l'adolescent soit placé dans une famille d'accueil grâce à laquelle il a retrouvé une certaine joie de vivre: d'ailleurs, je considère ce jeune homme comme mon frère de cœur.  

▲ Je souffre d'asthme chronique depuis mon adolescence mais cela ne m'empêche aucunement de vivre normalement: je m’accommode parfaitement de cette maladie.

▲ J'ai toujours éprouvé une affection particulière pour les chevaux. Si pour certains, cela peut sembler grotesque, j'ai toujours eu la sensation qu'ils comprenaient ce que j'éprouvais au plus profond de mon cœur. De manière plus générale, je suis un amoureux des bêtes: j'envisage d'ailleurs d'avoir un chien dans un avenir proche.

▲ Depuis de nombreuses années désormais, je fais du surf dès que j'en ai l'occasion: c'est ma plus grande passion. Lorsque je suis sur ma planche, je me sens plus épanoui que jamais comme si je me sentais véritablement dans mon élément.

▲ Lorsque je suis passé près de la mort il y a deux ans, j'ai également été à deux doigts de devenir aveugle. D'ailleurs, j'ai perdu la vue durant plusieurs semaines mais après avoir subi deux opérations, j'ai retrouvé l'intégralité de mes moyens à ce niveau.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ robert buckley</pris> caleb hope

l'histoire de ma vie

Don’t Let Yesterday Take Up Too Much Of Today.

Je suis né le 10 octobre 1984 en Californie et plus précisément à Malibu. D'ailleurs, ma pauvre mère en a sacrément bavé cet après-midi-là car je ne suis pas le seul à avoir poussé mon premier cri au cours de cette belle journée : ma jumelle m'a emboîté le pas quelques minutes plus tard rendant ce moment encore plus inoubliable pour mes parents qui avaient fini par croire que le destin ne voulait pas leur accorder un tel privilège. A vrai dire, je ne compte plus le nombre de fois où ma mère m'a raconté cette journée si particulière dans les moindres détails. Tout le monde s'attendait à ce que je vois la lumière du jour vers la fin du mois d'octobre mais de mon côté, je n'en avais fait qu'à ma tête et c'est donc avec trois semaines d'avance sur le planning prévu que j'avais finalement poussé mes premiers cris. Non content de provoquer une certaine panique chez mes parents, je m'étais en plus permis de donner quelques contractions à ma mère alors qu'elle était invitée à l'anniversaire de l'une de ses amies histoire de pimenter encore un peu plus la situation. Je ne me lassais jamais d'écouter ce récit en compagnie de ma jumelle chérie même si avec le temps, j'avais fini par le connaître par cœur : au fil des années, rien n'avait changé et je buvais chaque parole que mon ange gardien prononçait comme si c'était la toute première fois qu'elle évoquait notre naissance. Comment aurait-il pu en être autrement ? Ma mère incarnait la douceur dans toute sa splendeur mais elle avait surtout un don pour toucher les gens en plein cœur : sur un plan purement émotionnel, j'étais intimement convaincu qu'elle n'aurait eu aucun mal à rendre inoffensif la pire des charognes. Chaque fois qu'elle s'évertuait à mettre ce souvenir sur le tapis, je la sentais un peu ailleurs comme si au fil de son récit, elle revivait pleinement cet accouchement qui semblait l'avoir tant marqué. De mon côté, je ne pouvais m'empêcher d'observer ce magnifique sourire qui illuminait alors son visage tandis qu'elle tentait tant bien que mal de cacher quelques larmes qui coulaient sur ses joues. En règle générale, ma jumelle et moi-même finissions toujours par nous jeter dans ses bras et elle nous câlinait alors durant plusieurs minutes. Cela en disait long sur l'amour qu'elle nous portait : nous étions ses enfants chéris, ses petits trésors.

A elle seule, cette anecdote suffirait à résumer notre enfance. Rapidement, nous étions devenus l'attraction de toute la famille à tel point que nous étions littéralement couvés par nos parents. On ne pouvait guère leur en tenir rigueur d'autant plus que durant plusieurs années, leurs différentes tentatives s'étaient donc avérées infructueuses : ma mère avait même subi une fausse couche et c'était une épreuve douloureuse dont elle avait eu le plus grand mal à se relever. Notre naissance les avait donc grandement soulagés d'un poids leur permettant de laisser aux oubliettes une période trouble de leur existence durant laquelle certaines de leurs plaies n'avaient jamais cicatrisé. Dans ces conditions, ils leur avaient semblé logique que l'on se retrouve au centre des attentions. Dans le même temps, la relation que je partageais avec ma jumelle fut immédiatement fusionnelle si bien que dès le départ, nous devînmes inséparables. Peu importe où nous allions ou ce que nous faisions, on se suivait toujours à la trace comme si en réalité, nous ne formions qu’un : notre entente parfaite et l'amour inconditionnel que l'on éprouvait l'un pour l'autre ne fit que se renforcer au fil des années car si nous nagions dans un bonheur incommensurable, nous comprîmes que la joie de vivre ne pouvait pas demeurer éternelle à l'âge de 11 ans lorsqu'un terrible drame fit basculer notre existence dans l'horreur.

Pourtant, cette journée aurait dû être placée sous le signe du bonheur. Ma jumelle et moi-même fêtions alors notre anniversaire et comme toujours, nos parents avaient fait tout ce qui était en leur pouvoir pour que nous soyons comblés au-delà de nos espérances. Entourés de nos camarades les plus proches, nous passions un moment des plus exquis au Laser Game sans nous douter un seul instant que d'ici quelques minutes, notre vie allait changer à tout jamais. Quand mon père m'avait gentiment demandé de veiller sur ma jumelle et que ma mère avait déposé un baiser sur ma joue avant de me glisser un simple "je t'aime" au creux de l'oreille, comment aurais-je alors pu deviner qu'une catastrophe allait se produire et que plus jamais, je n'aurais la chance de pouvoir les serrer dans mes bras ? Trop occupé à m'amuser avec ma jumelle ainsi que mes camarades de jeux, j'avais à peine écouté mes parents et n'avait même pas jugé utile de leur accorder un minimum d’attention : si seulement j'avais su...

Quelques mois plus tard, j'assistais au procès de cet homme qui avait brisé ma vie toute entière en fauchant mes parents au volant de sa voiture. Au regard de la peine et la souffrance que j'éprouvais par sa faute, j'aurais dû le haïr au point de vouloir sa mort mais il n'en était rien. J'avais beau être encore assez jeune, j'étais assez mature pour comprendre ce qui se déroulait sous mes yeux et dès qu'il fut amené à témoigner à la barre, je compris que cet individu n'était pas une enflure de la pire espèce mais simplement un homme qui avait eu un instant de faiblesse. Une simple erreur qu'il avait payé au prix fort et qui risquait de briser sa propre vie à tout jamais. Avoir causé la mort de mes parents était une erreur de parcours qui continuerait de le hanter jusqu'à son dernier souffle et dont il ne se relèverait sans doute jamais. A plusieurs reprises, il nous implora de lui demander pardon mais c'était au-dessus de mes forces : la mort de mes parents m'avait tellement traumatisé que ce qui allait arriver à cet homme était le cadet de mes soucis. Désormais, mon père ainsi que ma mère avaient passé l’arme à gauche et rien, ni personne n'était en mesure de les ramener à la vie.




Cela fait désormais tout juste cinq mois que ce terrible drame a foutu ma vie en l'air et pourtant, j'ai l'impression que c'était hier. Je me remémore cette journée en permanence comme si le destin s'amusait à me faire revivre ce même calvaire au quotidien. Chaque fois, je souffre de martyre et à ce rythme, je ne vais pas tarder à être à bout de souffle. Je ne peux plus supporter que l'on m'enfonce sans arrêt un poignard en plein cœur : c'est comme si je mourais à petit feu. J’ai toutes les peines du monde à supporter cette blessure acérée qui semble me bouffer de l’intérieur et je ne suis même pas certain qu'un jour, je pourrai soigner cette cicatrice qui ne cesse de faire saigner mon cœur. La nuit, je cherche désespérément à trouver le sommeil mais les cernes sont là pour témoigner de mes insomnies répétitives. En fait, j’en suis arrivé à un point où je ne parviens plus à atténuer ma douleur même lorsque je pleure et du coup, j'en suis venu à commettre des actes inavouables. Depuis peu, je planque en effet des lames de rasoir sous mon oreiller afin de me taillader la peau dès que l’envie m’en prend. Je ne suis pas fier d’avoir recours à un tel procédé mais c’est vite devenu comme une drogue dont je ne peux plus me passer : chaque fois que mon sang coule, je ressens comme une puissante délivrance qui me pousse à continuer jusqu'à évacuer toute cette culpabilité que j’éprouve. Et dire que Liv continue de croire qu'elle est responsable de la mort de nos parents : cela me tue. En même temps, comment pourrais-je lui reprocher de se sentir coupable alors que je suis dans le même état d'esprit qu'elle de mon côté ? Malheureusement, elle n’est plus que l’ombre de ce qu'elle a été par le passé depuis ce drame et rien ne dit qu'un jour, son état va s'améliorer. Sa personnalité enjouée que j'aimais tant semble s’être envolée sous d’autres cieux sans compter qu'elle ne cesse de faire des cauchemars au quotidien. Dire que je m'inquiète de la voir ainsi serait un euphémisme : en réalité, je suis meurtri au plus profond de ma chair de constater qu'elle est incapable de remonter la pente. Parfois, j'ai l'impression que malgré tous mes efforts, il faudrait un véritable miracle pour que je parvienne à lui redonner goût à la vie mais je m'en fiche éperdument. Liv est bien plus que ma jumelle : elle est mon trésor, ma princesse pour ne pas dire ma raison d'exister tout simplement. Alors, même si je dois demeurer à ses côtés jusqu'à mon dernier souffle, cela m'importe peu : je ne compte pas l'abandonner à son triste sort et je lui consacrerais toute ma vie s'il le faut. Ma tante qui nous a recueilli n'est pas d'une aide précieuse mais je ne lui en veux pas : elle nous a donné un toit et veille à ce que l'on ne manque de rien, c'est déjà bien assez à mes yeux. Je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve mais de mon côté, je ne vais poursuivre qu'un seul but : veiller à ce que ma jumelle soit de nouveau heureuse.



Avec le recul, je regrette d'avoir été à Houston. Si j'avais réfléchi davantage et que je n'avais pas fait preuve d'un égoïsme exacerbé, j'aurais immédiatement compris que je commettais une grossière erreur en agissant de la sorte. Comment ai-je pu imaginer une seule seconde qu'elle ne souffrirait pas de mon absence ? Jusqu'à présent, j'avais toujours été son principal soutien et j'aurais dû me douter qu'elle se sentirait perdue dès lors que je l'abandonnerais à son triste sort. Pour une fois, j'ai voulu penser à mon bien-être avant de me préoccuper du sien mais pour le coup, j'ai vraiment merdé sur tout la ligne. Pourtant, je sais parfaitement que depuis la mort de nos parents, je cumule toutes les fonctions : je suis à la fois son père, sa mère, son frère, son ami ainsi que son confident. C'est vers moi qu'elle se tourne quand elle a besoin de parler, c'est dans mes bras qu'elle se jette lorsqu'elle éprouve l'envie de pleurer. Je suis son pilier, sa seule référence voire même son exemple et bien qu'étant conscient de toute cela, j'ai pris le risque de la laisser seule dans son coin sans penser réellement à la conséquence de mes actes. Je suis vraiment le roi des idiots : j'ai failli causer sa perte alors que je m'étais juré de faire le maximum pour qu'elle soit désormais à l'abri de la moindre souffrance. C'est une faute impardonnable mais au moins, cela m'aura servi de leçon : désormais, je compte bien rester à ses côtés quoi qu'il arrive même si mes études doivent en pâtir. De toute manière, je commence à croire que je me suis trompé de voie : je suis conscient que je pourrais percer dans le milieu de l'art mais mon intuition me dit que je ne m'y sentirais pas à ma place. Je vais profiter de l'été qui arrive pour me pencher sur la question et je déciderai de mon futur au mois de septembre. Par la même occasion, il va peut-être falloir que je mûrisse : je dois comprendre que les choix que je fais peuvent avoir des répercussions sur la vie de ma jumelle. Collectionner les conquêtes, c'était marrant un moment mais je dois arrêter de me comporter comme un bourreau des cœurs. Quand je pense que j'en suis venu à coucher avec un homme : comment j'ai pu en arriver là ? En général, je n'aime pas cacher des choses à Liv mais pour le coup, je me vois mal lui dire la vérité à ce sujet : j'aurais trop peur qu'elle me juge et qu'elle ne me voit plus de la même façon. En tout cas, il faut que je me rattrape dès demain et que je lui redonne l'occasion de sourire à la vie le plus vite possible ou sinon, elle va continuer à dépérir. S'il fait beau, je l'emmènerai faire du surf en ma compagnie : je suis persuadé qu'elle en sera la première ravie.



Et dire que je pensais enfin que la roue avait tourné : il faut croire que le destin ne m'accordera jamais le moindre répit. Pourtant, j'avais tout pour être heureux il y a encore quelques semaines mais j'ai compris une fois de plus que tout pouvait rapidement s'écrouler en un simple claquement de doigts. Comment ai-je pu être aveugle à ce point ? Pourtant, je connais ma jumelle sur le bout des doigts et j'ai toujours imaginé qu'elle était incapable de me cacher quoi que ce soit mais de toute évidence, j'avais tort. Sans doute qu'elle avait peur de m'avouer la vérité car elle savait parfaitement comment je réagirai et en un sens, je ne peux pas lui en tenir rigueur. Et dire que je la pensais en sécurité avec Joan : je lui accordais une telle confiance que j'avais même pris le risque de lui confier ma jumelle. En réalité, ce petit merdeux cachait bien son jeu et il peut s'estimer heureux que je lui ai simplement pété le nez : si cela ne tenait qu'à moi, c'est au cimetière qu'il aurait terminé. Je n'ai jamais pu supporter que l'on fasse souffrir ma princesse mais que ce petit merdeux se soit carrément permis de la frapper et de la mettre dans un tel état me donne encore aujourd'hui des envies de meurtre et si j'étais lui, je prierais pour que nos routes ne se croisent plus jamais car sinon, je ne donne pas cher de sa peau. Désormais, ma jumelle se retrouve seule une fois de plus et dans ces conditions, il me paraît évident que ma place est ici à ses côtés. Je suis toujours heureux d'être en sa compagnie dans la mesure où encore aujourd'hui, je la considère comme l'oxygène de ma vie mais je mentirais si je disais que je ne suis pas rongé par le regret. Moi qui avait du mal à croire en l'amour, j'avais finalement rencontré une femme qui était parvenue à s'emparer de la clé de mon cœur. J'ai tout de suite eu l'impression que l'on se complétait et j'ai même fini par croire qu'elle était peut-être l'âme sœur que j'avais toujours recherché. Encore aujourd'hui, elle continue d'obnubiler chacune de mes pensées et malgré tous mes efforts, je ne parviens pas à l’oublier : c'est comme si elle était imprégnée dans chaque parcelle de mon cœur. J'aimerais la rejoindre pour pouvoir l'embrasser et la serrer dans mes bras mais je ne peux pas : malgré tout l'amour que je lui porte, je ne peux pas me résoudre à quitter ma jumelle. Quoi qu'il arrive, Liv demeurera toujours ma priorité absolue car je suis prêt à tout sacrifier pour elle.



Je ne vais pas le nier : je suis un homme heureux et comblé depuis que j'ai retrouvé ma moitié. J'avais beau avoir perdu la mémoire, mon cœur s'est tout de suite emballé dès lors que j'ai croisé son regard. J'avais oublié son prénom ainsi que tous les moments que nous avions passé ensemble mais malgré tout, cela m'a sauté aux yeux comme une évidence : dès lors que nous avons été réunis, j'ai senti que j'étais à ma place. Alors que j'agonisais, elle m'a redonné la joie de vivre et m'a aidé à y voir plus clair. On se complète et nos deux cœurs battent à l’unissons : j'ai encore beaucoup de trous noirs à combler mais je doute d'avoir déjà été aussi heureux par le passé. Je ne sais pas combien de temps je vais devoir attendre avant que la mémoire ne me revienne totalement mais j'évite de trop me tracasser. Mon âme sœur me chouchoute et fait tout ce qui est en son pouvoir pour que je nage dans le bonheur le plus complet. A mes yeux, c'est un ange descendu du ciel et même si nous n'avons pas encore évoqué le sujet, j'admets volontiers que je me vois déjà faire ma vie en sa compagnie. Sachant que je suis passé près de la mort, je m'estime chanceux de m'en tirer à si bon compte et je veux désormais profiter de chaque seconde de mon existence. D'une certaine manière, je me dis que tous les éléments sont donc réunis pour que mon avenir s'annonce sous les meilleurs auspices. Ainsi donc, je ne m'explique pas pourquoi de temps à autre, je ressens comme un vide qui me brûle les entrailles, ni pourquoi toutes les nuits, j'entrevois le visage d'une jeune femme dans mes rêves qui me semble familier. Toujours est-il que je suis perturbé par cette situation : j'espère juste que je serai en mesure d'y voir plus clair bientôt.



Comment a-t-elle pu en arriver à de telles extrémités ? Encore aujourd'hui, je lui en veux terriblement de s'être comportée de la sorte et jamais je ne lui pardonnerai de m'avoir menti. Peu importe ce qui a pu lui traverser l’esprit : elle n'avait aucunement le droit de me cacher la vérité au sujet de ma jumelle. Et dire que j'étais sur le point de me marier avec cette garce : désormais, je me demande encore comment j'ai pu tomber sous son charme. Par sa faute, je crois que je suis dégoûté de l'amour à tout jamais : je refuse d'être de nouveau confronté à une telle souffrance. Désormais, la seule chose qui compte à mes yeux est de retrouver ma jumelle. J'ai encore du mal à croire que j'ai pu oublier son existence tant l'amour que j'éprouve à son égard est incommensurable. Depuis que j'ai rassemblé les pièces du puzzle, je n'ai plus qu'une obsession : qu'elle fasse de nouveau partie de mon existence. Tant que cela ne sera pas le cas, je demeurerai une coquille vide ainsi qu'une âme en peine. Où peux-tu bien être ma princesse ? J'ai tellement besoin de toi...