A romantic date [Lexie & Liam]

Liam se retire. Je soupire brièvement, presque de déception. Oui. De déception. Je crois que j’aurais voulu le garder encore plus longtemps en moi mais… Ce n’est pas possible, malheureusement. Toutes les bonnes choses ont une fin. Notre première fois ne fait pas exception à cette règle. Je l’obverse avec attention se débarrasser du préservatif. Mon cœur commence à retrouver un rythme normal. Contrairement à mes relations sexuelles passées, lointaines, je ne me sens pas épuisé en cet instant précis. Je me sens revigoré autant qu’apaiser par notre étreinte charnelle. Je sais, c’est contradictoire. Or, cela s’explique tout à fait. Je me sens sereine d’esprit, et forte physiquement. En faite, je pourrais lui faire l’amour à nouveau tout de suite tant j’ai l’énergie nécessaire pour. Ce qui m’en empêche ? L’impossibilité pour un homme de reprendre aussitôt des ébats physiques. Liam a besoin de repos. Et il le mérite. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il m’a fait ressentir un plaisir jusqu’alors inconnu. Pourtant, des amants j’en ai côtoyé dans ma vie avant d’être mère. J’ai même été en couple avec l’un d’entre eux durant des années mais… cela n’a strictement rien à voir. Je découvre cette nuit que l’amour que j’éprouve pour Liam est unique, fort. Qu’il a porté nos ébats jusqu’à un degré de perfection inimaginable. Jamais je ne pourrais aimer autant quelqu’un d’autre que lui. Jamais. Je me positionne à son invitation silencieuse sur lui. Nos peaux collés l’une à l’autre m’apporte toujours la même satisfaction que précédemment. Ces bras s’enroulent autour de moi, je soupire d’aise. J’aime vraiment ce sentiment de confort, de protection qu’il m’offre. Naturellement, je dépose ma tête contre son épaule. Mes mains caressent ces flancs avec amour, presque instantanément. J’ai envie de lui procurer la même douceur qu’il m’offre, présentement. Sa respiration régulière, mouvant son torse musclé sous mon torse, finit rapidement par m’apaiser totalement. Je ferme les yeux pour savourer ce moment de quiétude entre nous, après l’effort. L’envie de lui subsiste toujours mais, elle se fait moins omniprésente qu’avant. La voix de mon fiancé parvient à mes oreilles. Il veut savoir si cela m’a fait le même effet que lui.

_ Tu parles de cette parfaite symbiose qui m’a fait ressentir un plaisir nouveau ? Un plaisir totalement fort que je pourrais te faire encore l’amour durant des heures, pour que l’on puisse s’en enivrer jusqu’à l’épuisement total ?  Je l’interroge doucement, le sourire aux lèvres, de façon rhétorique. _ Oui. Si c’est bien de cela dont tu parles, ça m’a fait la même chose.

Il est difficile de mettre des mots sur des sentiments, des réactions de notre corps. Je sais que j’ai ressentie bien plus dans notre rapport qu’au cours des autres que j’ai connu et… je ne peux dire plus que cela malheureusement. Après, je suis de ceux qui pensent que des gestes valent plus que des mots. Liam était aux premières loges de mon plaisir, lorsque nous faisions l’amour. Il a donc pu deviner que ce que j’éprouvais à ce moment là n’était pas feint, simulé. J’étais totalement en harmonie avec son plaisir, mettant un point d’honneur à ce qu’il aime ce moment autant que je l’ai aimée. Nous deux, c’est parfait. Nous sommes totalement fait l’un pour l’autre. De corps, d’âme, ou d’esprit. Nous nous complémentons intégralement pour vivre tout très intensément. C’est juste magnifique. Tout comme les mots qu’il me destine, tout d’un coup. Il me promet de m’être fidèle bien avant l’échange de nos vœux. Non. Il m’exprime son sincère désir de l’être, plutôt. Il ne veut plus faire l’amour à aucune autre femme que moi. J’en suis heureuse, vraiment. Mon sourire s‘intensifie alors que ces bras me sert plus fort contre lui, comme pour souligner ces mots. Je ne dis rien à cela, pour le moment. Je savoure juste cette tendresse qui m’était inconnue jusqu’à alors. Il est parfait. Il faut qu’il le sache, également.

_ Tu es parfait mon amour. Je lui murmure à mon tour, avec toute l’affection que je lui porte. _ Je ne veux plus jamais qu’un autre que toi me fasse l’amour. Je ne veux plus jamais faire l’amour à un autre que toi. Tu es l’homme de ma vie. Je t’aimerais jusqu’à mon dernier souffle et même au delà.

Je redresse mon visage pour l’inviter doucement de ma main à m’offrir ses lèvres. Je les embrasse avec tendresse. Je pourrais lui faire l’amour à nouveau, là, tant il enivre tous mes sens.

La manière qu’utilise Lexie pour décrire notre récente relation sexuelle est très intéressante. Le choix des mots ainsi que leur puissance me confirme qu’elle a effectivement ressentie également de son côté quelque chose de nouveau et de fort. Je ne pensais pas vivre ce genre de connexion avec quelqu’un de ma vie. Je ne pensais pas non plus que faire l’amour pouvait être aussi bon, aussi satisfaisant. J’ai goûté au plaisir du sexe à de nombreuses dans ma vie, mais ça n’avait rien à voir avec ce que j’ai partagé avec ma fiancée. J’ai donc qualifié le tout de parfait. Tout simplement parce que ça l’était à mon opinion. Il n’y a pas de mot pour le décrire plus fidèlement. Lexie est pour moi à l’origine de cette perfection. Depuis que je la connais, ma vie n’est plus la même. Elle a bouleversé mon monde et m’a rendu meilleur. Ce pourrait-il qu’elle ait également influencé la force de ce rapport intime ? Il n’y a pas d’autre explication logique à mon esprit. Cette femme est pour moi la seule que je vois pour m’accompagner dans la vie. Aussi longtemps que je vivrais, je veux être celui qui dort collé contre elle, qui se réveille à ses côtés, qui s’occupent d’elle et de Lana, qui lui fait l’amour avec tendresse. Je veux être là à chaque instant, dans les joies comme dans les peines. Je suis prêt à la marier. Et ce dès l’instant où elle me l’a proposé sur cette même terrasse qui nous a servie de décor pour notre souper romantique aujourd’hui. Elle fait écho à mes paroles. Ou plutôt, elle exprime le même désire que moi. Celui de nous être fidèles et complètement dévoués et cela pour le reste de nos vies. Cela est un grand engagement que nous prononçons à la suite d’un coït si savoureux. Seulement l’un comme l’autre nous savons que nous exprimons uniquement la force de notre amour et qu’il n’y a pas d’autre réalité possible à notre esprit. Nos vies doivent se passer ensemble désormais. Et la savoir à mes côtés éternellement est la plus belle chose qui m’est été donné en cadeau. J’accueille volontiers ses lèvres pour un baiser tendre et doux. Je viens ensuite sourire contre ses lèvres. « Je vous déclare mari et femme… Où sont les prêtres quand on a besoin d’eux ! » Je dis en me mettant à rire. Je lui offre un second baiser tout aussi amoureux que le précédent. En me séparant de ses lèvres, j’étire mon bras pour me saisir de la couette de mon lit. Je la porte à nos corps pour qu’elle nous recouvre pour la nuit. Je repose ensuite ma tête sur le matelas, caressant doucement le dos de Lexie de mes doigts. Je ferme les yeux. « J’ai hâte que nous soyons mariés. » Je dis en soupirant d’apaisement. Je me mets à réfléchir soudainement à quand et comment exactement on pourrait faire une telle chose. J’ouvre les yeux lentement. Je viens porter mon menton à ses cheveux blonds. « Tu penses à ce que je penses ? » Je lui demande. Puisque nous sommes tellement connectés, j’assume que c’est le cas. Du coup, je reprends le cours de mes pensées à haute voix comme si elle avait le don de télépathie, ce que je ne devrais pas assumer. Qu’importe, je sais que l’idée va l’emballer puisque nos sentiments sont suffisamment forts l’un que l’autre pour nous conduire à ce genre de comportement typiquement impulsif dont on me connait. « Après le match contre Nash, si je ne suis pas trop amoché puisque ça serait horrible sur les photos, toi et moi on va aller dans un endroit paradisiaque et on va se marier. Personne ne va nous arrêter. » Je dis dans un murmure, le sourire aux lèvres. Je m’imagine d’un coup la scène et c’est aussi parfait que notre relation. « Tu es avec moi pour le faire ? » Je demande, souriant encore plus grand.

Liam nous déclare mari et femme. J’éclate de rire, brièvement. Je ne suis pas certaine qu’un homme de foi apprécierait réellement de nous unir dans nos tenues actuelles. D’ailleurs, si je ne dis pas de bêtise, une relation sexuelle hors des liens sacrés du mariage c’est pêché mortel, non ? (Rires) Dans tout les cas, je crois qu’il est préférable qu’aucun prêtre ne traine dans les parages. Nous le choquerions. Depuis quand tu en as quelque chose à faire de la religion, toi ? Je n’ai pas le sentiment en rebondissant sur la blague de mon fiancé de montrer plus d’intérêt que cela sur le sujet. Je n’ai pas non plus soudainement ressentie un quelconque remord à l’idée qu’on puisse me faire brûler en enfer pour avoir fait l’amour à mon fiancé. J’ai juste dit que la présence d’un homme de foi en ce moment serait la pire chose possible, c’est tout. Mouais… Ne me croit pas si tu veux. Je sais que mes convictions sur mes croyances, et en l’occurrence mon absence de croyance, ne vont pas changer parce que mon fiancé y a fait référence. D’ailleurs, je ne saisie pas très bien pourquoi je continue de penser à cela alors qu’il n’y a aucune raison que je m’y attarde d’avantage. Les contrecoups d’un futur mariage avec un homme croyant, peut-être. Grotesque. Liam ne m’a pas laissé entendre plus tôt qu’il était croyant. Quoique… (Réfléchit) Le sujet n’était pas très clair, finalement. Il a eu la même réaction que moi face à Dieu au sujet de sa mère, certes, or ça ne sous-entendait pas forcément qu’il avait refusé d’y croire définitivement. Est-ce le cas ? […] Si ça se trouve, il ne plaisantait qu’à moitié ? Il aimerait hypothétiquement que l’on reçoive une bénédiction chrétienne le jour de notre mariage et cette blague est une façon détournée de me l’annoncer ? Pfff. Ridicule. Liam est franc de nature. Si c’était une condition à notre union, il m’en aurait déjà parlé depuis qu’on a décidé mutuellement de nous marier. Les occasions ne se sont pas vraiment présentés. De plus en plus grotesque. Je pense sincèrement que mon fiancé a voulu plaisanter avec le côté solennel de cette promesse de fidélité que l’on vient de faire, qu’on demande en général lors d’une cérémonie de mariage, et le prêtre aurait put être aisément remplacé par un maire. Si tu le dis, Brendy. Hey ! C’est ce que ton fiancé te dirais s’il savait que ton cerveau est en ébullition, en ce moment même. Ce n’est pas faux. Surtout que la situation ne se prête vraiment pas a cela. Elle se prête plutôt à savourer toute cette tendresse que nous nous échangeons par le biais de nos baisers, nos caresses. Ce que je fais, dès que ma tête retrouve sa place contre son épaule, un sourire épanouie au visage. Mon fiancé fait parcourir ces doigts dans mon dos après nous avoir recouvert de la couette. Je continue de caresser ces flancs, doucement. Là, je n’ai aucun doute, la nuit que nous allons partagés va être merveilleuse. Je ferme les yeux aussitôt, prête à accueillir le sommeil, quand Liam me soupire qu’il a hâte qu’on soit mariés. Je sourie d’avantage.

_ Et moi dont.

Je lui soupire en retour, avec amour. Il n’imagine pas comme depuis la nuit du 26/27 décembre j’ai hâte d’être reconnue comme officiellement sa femme. Comme je meurs d’envie qu’on m’appelle madame Drake. En faite, c’est bien simple, dès que j’ai un moment de libre, cela me tourne en boucle en tête comme c’est présentement le cas. Liam me demande si je pense à ce qu’il pense. J’ouvre les yeux pour redresser mon visage en sa direction, souriante. J’avoue, il m’intrigue. Je meurs d’envie de connaître ces réflexions. Ce que je ne tarde pas à découvrir puisqu’il m’en fait part, naturellement. Il me propose qu’on parte dans un endroit paradisiaque après son match contre Nash, pour nous marier, sans personne pour nous arrêter. Je rie de bonheur, euphorique.

_ Bien évidemment que je suis avec toi pour le faire. Je lui déclare, enthousiasme. _ Je le suis même à deux mille pourcent !

C’est le mariage idéal à mes yeux. Nous deux, seuls au bout de monde, dans un endroit magnifique. Je ne peux pas rêvé mieux pour devenir sa femme. Bon, un projet aussi dingue va demander une préparation plus rapide de notre part, mais j’ai la motivation nécessaire pour rendre cela possible. D’ailleurs, j’avais déjà commencé à chercher pour lui suggérer cette idée. Cela tombe plutôt bien.

_ J’ai commencée à faire des recherches justement à ce sujet. Je lui fais part, toujours sur le même ton. _ Je voulais te suggérer cette option après ton match. Je précise. _ Je pourrais te montrer demain la liste des endroits ayant retenus mon attention et nous préparer tout ça durant tes entraînements ?

Ce n’est qu’une suggestion pour que l’on gagne du temps. S’il désire participer activement aux préparatifs, je n’y verrais absolument aucun inconvénient. Au contraire, je musèlerais mon impatience pour avoir le plaisir d’organiser tout ça en amoureux. Ça me fait penser.

_ Il va falloir que je commence déjà mes recherches pour ma robe également !

J’annonce, les yeux qui brillent de bonheur. Cette soirée est parfaite. Totalement parfaite.

 

La réponse de Lexie est instantanée. Elle me suit et à fond. Je me doutais que l’idée pourrait lui plaire mais pas à ce point. C’est beau de la voir ainsi illuminée par notre projet de nous marier. Surtout, que dans ses yeux elle renferme l’équivalent de millions d’étoiles. Je l’observe tendrement, venant caresser avec plus de douceur le creux de son dos. Sa peau lisse pousse mes doigts à se montrer plus cajoleur, à courir toujours plus affectueusement sur son épiderme. Je viens expulser l’air de mes poumons, faisant s’agiter les quelques mèches rebelles de ses cheveux à proximité. Je suis un homme comblé, dans les bras d’une femme superbe. Je ne peux pas demander mieux. L’organisation du mariage ne me stresse absolument pas, par contre il me semble important qu’on discute ce que l’on désire mutuellement pour cet évènement afin de ne pas se retrouver avec rien le jour de notre départ en destination paradisiaque. Je ne précise d’ailleurs pas volontairement le lieu que j’ai en tête, simplement pour voir la réaction de Lexie. Je sais qu’elle a beaucoup voyagé dans sa vie. Mais je sais aussi que les pays chauds et plein de touristes américains qui fuient l’hiver n’est pas exactement le genre d’endroits où tous aiment se retrouver. Je voulais déterminer si ce détail dérangeait Lexie. Visiblement pas puisqu’elle a même débuté une liste de ce genre de destinations sans m’en toucher un mot. Tiens, c’est parce qu’elle a une idée derrière la tête depuis un moment, je présume. Peut-être même depuis bien avant nos fiançailles. Elle ne m’informe pas de la raison de l’existence de cette liste mais si elle avait interféré avec mon idée de nous marier dans ce genre d’endroits, je pense qu’elle me l’aurait signalé. Je choisis donc de ne pas la question à propos de la liste. Par contre, je vais peut-être la décevoir si je lui expose que j’ai déjà plus ou moins sélectionné le lieu idéal à mon avis pour tenir notre cérémonie du mariage. Je l’observe à travers la pénombre qui nous enrobe dans la chambre. Je n’avais même pas remarqué que nous avions fermés les lumières par réflexe. De ce fait, il est plus tentant de nous endormir après un effort physique aussi satisfaisant. Mon corps en entier est au repos, il ne reste plus que ma tête à faire taire avant de somnoler bien tranquillement. Pas encore. Il reste quelques détails à régler. Elle souhaite faire l’organisation du voyage pendant mes entraînements. L’idée n’est pas mauvaise mais du coup elle devra sacrifier de son temps de travail à la société financière. Je lui ai déjà fait manquer beaucoup d’heures à son emploi. Par chance que Brendon ne nous en tiens pas rigueur. Ça commence à être beaucoup trop toutefois à mon avis. Par respect pour mon ami, je pense lui laisser son assistante durant les jours à venir. Je viens donc coller ma tête contre la sienne. Ma bouche est proche de son oreille. « J’ai une autre idée, si ça t’intéresse. » Je commence par lui dire, comme pour qu’elle accepte progressivement le changement de plan que je vais lui demander. « J’ai des contacts avec une agence de voyage du pays ainsi que certains dirigeants des aéroports de la région. Du coup, je pense que je peux nous arranger un petit vol privé. Si tu es d’accord évidemment. » Je fais une pause de quelques secondes. « Ces gens peuvent tout nous arranger, réserver ce qu’il faut et plus encore. D’ailleurs, ils ont déjà commencés à me donner les prix des vols et des hôtels sur place. » Encore une autre pause. « Disons que j’ai moi-même fait ma petite liste de mon côté et que j’ai privilégié une destination en particulier. Les Seychelles, ça sonne familier à ton oreille. » Oreille que je viens embrasser comme pour que l’idée se fasse plus facilement accepter par ma fiancée. Je ne veux pas briser ses plans de rêve, j’espère donc sincèrement que mon initiative ne va pas la contrarier. « Mais il n’est pas trop tard pour annuler si tu préfères un autre endroit, tu sais. » Je lui assure pour lui offrir une porte de sortie. J’allais presque oublier. « Pour ce qui est de la robe, j’en ai touché un mot à Brendy déjà, qui le connaissant l’a probablement déjà dit à Anna. Mais j’ai l’intention de te prêter ma carte de crédit pour que ton budget soit illimité. Je te fais confiance, je sais que tu vas choisir la robe que tu vas aimer et non pas celle qui vaut le plus chère. » Je souris, comme si l’idée qu’elle prenne une robe de quarante-mille dollars soit hilarante. « Et j’ai cru comprendre que ma sœur serait intéressée à t’accompagner pour t’offrir un second avis. Ça lui ferait tellement plaisir d’avoir un rôle dans notre mariage. Elle souhaite d’ailleurs que j’invite son ami Marty pour le choix de mon costume de mon côté. Je trouve que ce n’est pas une si mauvaise idée que cela. Vous allez pouvoir faire un peu connaissance toutes les deux. Par contre, il va falloir trouver une solution pour à notre retour. Nos proches aussi vont vouloir fêter ce mariage. »

Je trouve l’idée que Liam m’énonce fabuleuse. Je n’avais pas imaginé l’organisation de notre mariage sous cet angle auparavant et… je dois admettre que je l’apprécie sincèrement. En faite, j’ai totalement oublié que le statut de mon fiancé me permettait ce genre de petite chose. Je ne vois donc aucun inconvénient à déléguer cette partie à des professionnelles, bien au contre. Je vais pouvoir me consacrer pleinement au choix de ma future robe. Ce que je trouve fantastique. Tellement que je refuse déjà mentalement l’issue de secours que m’offre mon fiancé. Il est hors de question qu’il annule tout pour qu’on décide ensemble d’une autre destination, ou d’une autre façon de nous y prendre pour tout préparer pour le jour J. Les Seychelles, c’est LA destination de rêve ! Je suis impatiente de m’y rendre en jet privé. Tu es définitivement incorporé à la société, à ce que je constate. Tu ne craches plus sur l’argent et le luxe qu’il offre. Je ne pense pas que cela soit une si mauvaise chose. Au delà du fait que cela soit nécessaire pour nous entendre tout les deux, puisque Liam est un homme au compte bancaire conséquent, cela m’aide aussi à me sentir épanouie dans une vie qui m’a longtemps fait fuir. Que je ne crache plus sur les lois de cette jungle urbaine est positif. Cela me permet d’y vivre en accord avec moi-même, et d’agir en conséquences. Cela ne s’est pas fait en un claquement de doigt, toutefois. Au tout début, j’étais très mal à l’aise à l’idée de vivre comme tout le monde. De travailler toujours plus pour accumuler des zéros derrière un chiffre quelconque, sur un compte bancaire que je remplissais peu du temps où je voyageais autour du monde. C’est en côtoyant Brendy que je me suis fais à ce système. Que j’ai arrêté de ne voir que l’aspect négatif que je lui donnais. D’ailleurs, Liam a parfaitement raison quant à mon choix de robe. Je ne vais pas l’acheter parce qu’elle est la plus chère de la boutique, la plus originale, ou que sais-je encore quels autres détails futiles du genre. Je vais l’acheter parce qu’elle me plaira, tout simplement. Sa carte de crédit est donc en sécurité avec moi. La note ne sera pas vraiment salée. Je vais directement fixée un budget limite à la vendeuse, pour tout vous dire. Ainsi, je m’assurerais qu’elle ne me dirige pas immédiatement vers les plus onéreuses exprès en ayant vu la carte. Je vais faire comme si mon fiancé ne m’aurait pas donné accès à son argent, en m’offrant un peu plus que ce que mes comptes me permettaient. Car oui, j’ai calculée déjà. Et j’ai aussi regardé quelques modèles. Que croyez-vous, que je suis du genre à m’y prendre à la dernière minute ? Absolument pas. Je ne suis pas une excellente assistante parce que mon patron est mon meilleur ami. Je le suis parce que je prévois tout bien avant qu’il n’ait l’idée de me demander, parce que je gère tout sans attendre qu’il n’ait à se préoccuper de quoique se soit. Je suis déjà à la création d’un projet à la seconde où il est mit en place. Pour être honnête, je pensais même être la seule à songer au mariage depuis nos fiançailles. Jamais je n’aurais pu prédire que mon fiancé prévoyait tout de son côté, de sorte que nous n’ayons qu’à nous soucier de l’essentiel. Je suis tellement contente de l’apprendre que je lui en fais part, dès qu’il a terminé de parler.

_ Avant toute choses, je tiens à ce que tu saches que c’est une agréable surprise que tu me fais mon amour. Je croyais que tu ne songeais qu’à ton combat, ce qui aurait été légitime, alors découvrir ce soir que ce n’est pas le cas me comble de bonheur. Je l’embrasse pour souligner cette parole sincère. _ Ensuite, concernant ce que tu as déjà prévu pour nous, je ne vois rien à redire. Les Seychelles sont une destination parfaite pour notre union et je suis totalement d’accord pour qu’on laisse des professionnels se charger de tous à notre place. Je veux tout comme toi que l’on n’ait rien d’autre à penser qu’à ça : ce voyage fabuleux après ton combat. Je marque une pause. _ D’ailleurs, je valide totalement l’idée du voyage en vol privé également. Je n’ai pas envie de faire le trajet avec d’autres personnes que toi et l’équipage. Tu pourras donc poursuivre tout ce que tu as entrepris jusqu’ici. Tu as mon feu vert.

L’idée seule de l’avoir prés de moi, rien qu’à moi, m’emplit toujours plus de joie. Je sais déjà d’avance que j’apprécierais plus ce vol que le dernier que nous avons eu ensemble, séparés.

_ Au sujet de ta soeur. Je reprends, toujours avec douceur. _ Cela me ferait plaisir d'apprendre à la connaitre à cette occasion. Elle est donc la bienvenue à cette séance d'essayage pour ma robe. Tu me donneras son numéro pour que je lui transmette la date et l'heure. Désormais, il ne reste plus que le problème célébration en famille. Comme il l'a si bien dit lui-même, nos proches voudront célébrer ça en notre compagnie, à défaut d'avoir pu y assister, de ce fait je suggère. _ Pourquoi pas une petite réception toute simple quelques jours après notre retour, à la villa ?

 

J’accueille le baiser de ma fiancée avec un bonheur que je ne cache pas. Je souris même alors que nos lèvres sont toujours unies. Lexie me donne le feu vert. Je me doutais que nombreux des détails que j’ai organisés de mon côté pourrait lui plaire, mais je n’avais pas anticipé que j’aurais raison sur toute la ligne. C’est autant une surprise pour moi d’avoir ainsi tout calculé parfaitement que pour elle de me savoir aussi investi dans les préparatifs du mariage. « Content que tu approuves. Je m’occupe de confirmer le tout dès demain. » J’affirme avec une voix amoureuse. Je m’apprête à fermer les yeux lorsqu’elle reprend. Je porte donc mon attention sur elle, souriant alors qu’elle accepte ainsi la présence d’Aubrey au moment du choix de sa robe. J’en connais une qui va être très heureuse par la nouvelle. Je viens coller mon nez au sien. « Merci. » Je murmure à peine assez fort pour l’entendre moi-même. Prononcer ce genre de mots est encore pénible pour moi mais je tiens à faire un effort pour Lexie. Je suis réellement reconnaissant qu’elle souhaite faire la connaissance de ma sœur sans même poser davantage de questions à son sujet. Je la regarde un instant alors qu’elle suggère de faire une réception ici même, quelques jours après notre retour. Je dois dire que c’est exactement ce que j’avais en tête. Je souris donc, portant mes lèvres à la commissure des siennes. « Je peux nous arranger ça. » J’affirme simplement avant de lui offrir un véritable baiser et de me laisser retomber sur le dos en soupirant lentement. Je ferme les yeux. Je me sens de plus en plus épuisé. J’ai non seulement ma longue séance d’entraînement de la journée dans le corps mais aussi un ébat sexuel particulièrement savoureux qui me pousse à me laisser aller rapidement au sommeil. Je ne me rends ainsi même pas compte qu’en moins de deux minutes je suis déjà loin de Lexie.

Villa de Liam Drake, dimanche le 31 décembre 2017

Je me réveille d’un coup, ayant comme première image les cheveux blonds de ma fiancée. Je me suis, pour une raison que j’ignore, retourné sur le flanc droit pendant la nuit, Lexie étant à présent parfaitement endormie sur le dos. Je suis blottie contre la moitié de son corps, une jambe entre les siennes et mon bras à réchauffer son ventre. Ma tête était sur son épaule, à respirer le parfum de sa peau chaude. Je laisse mes prunelles être distraite de longues minutes par son corps toujours nu qui m’est donné d’admirer avec la faible lumière matinale qui filtre à travers les rideaux pas complètement fermés. Je me retire ensuite en douceur de sur son corps, prenant un grand soin pour ne pas perturber son sommeil. Je viens couvrir son corps des draps que je réchauffais et je marche jusqu’aux rideaux pour assurer un environnement plus sombre dans la chambre. Je quitte celle-ci et j’en referme la porte derrière moi. Je m’étire dans le couloir une bonne minute avant de me diriger vers la salle de bain la plus proche. Je me vide d’abord la vessie puis je décide de me raser un peu la barbe qui commence à devenir longue. Je viens trouver de l’apaisement sous le jet de la douche. Je nettoie mon corps des derniers souvenirs de plaisir de la veille. Je me sèche ensuite complètement et je me dirige vers mon dressing room. Je choisis une paire de short ainsi qu’un t-shirt que j’aime bien mettre pour mon jogging matinal habituel. Normalement, j’aurais mangé ma première ration de protéines de la journée avant de m’y rentre pour quelques kilomètres mais comme j’ai une invitée, j’ai l’intention de remplir son estomac avant de me mettre à brûler les calories du mien. Je prends toutefois la « tenue de rechange » que j’ai vendredi dernier pour Lexie au cas où justement elle passerait la nuit ici sans avoir rien à mettre que sa robe de la veille. Il s’agit d’un simple jeans et d’un haut conseillé par Anna et dont les mensurations me viennent de Brendy. Qu’est-ce que je ferais sans ces deux là ? Les seuls trucs de rechange que je n’ai pas acheté sont les sous-vêtements, bien évidemment. Il va toutefois falloir que ma chère future épouse commence à laisser des trucs ici pour l’avenir. Je vais déposer les vêtements sur le coin du lit de ma chambre en passant par la salle de bain annexe pour éviter de la réveiller par inadvertance. Je me dirige ensuite à la cuisine au rez-de-chaussée où je débute la préparation de mon repas. Je le mange avec désintérêt tout en me mettant à concocter des brioches. Après un tour rapide dans mon garde-manger gigantesque, je décide de les faire aux pacanes et au caramel. Je fais cuire ce dernier avec soin. Je termine ainsi les brioches que je glisse au four pour vingt-cinq minutes. Je me permets quelques rapides téléphones à l’agence de voyage à qui je donne le feu vert de Lexie. Elle confirme avec moi les derniers détails, à l’exception d’une chose dont je n’ai pas la réponse avec certitude. Je compte donc la rappeler plus tard dans la journée pour confirmation. Après avoir raccroché, je commence à couper des poivrons, des champignons et du jambon cuit pour une omelette. Je râpe trois différents fromages locaux pour en unir les saveurs tout en débutant la préparation d’un smoothie avec de la mangue et des fraises fraîches. J’y ajoute une banane, un peu de lait, du yogourt nature et une touche de miel. La consistance étant satisfaisante, je laisse reposer au frigo. Au moment de débuter l’omelette, je me tourne en entendant du bruit non loin. Lexie vient de me rejoindre. Je prends le temps d’admirer les vêtements qu’elle porte. « Anna a raison, le bleu te va à merveille. » Je dis en faisant quatre pas pour combler la distance qui nous sépare. Je viens la prendre dans mes bras avec affection. J’embrasse sa tempe avant de lui désigner une chaise disponible pour elle en cuisine que j’ai placée là en prévision d’un public pour m’observer. Alors que je vérifie en me penchant la cuisson des brioches, je me tourne vers ma fiancée. « Bien dormis ? » Je lui demande tout en m’occupant de faire chauffer le poêlon pour l’omelette. Dès que tous les ingrédients s’y trouvent, je laisse cuire tranquillement. J’ai donc quelques minutes pour une discussion. « J’ai contacté l’agence de voyage et tous est en mouvement. Il n’y a qu’une chose dont j’ai préféré attendre ton avis avant de confirmer. C’est un simple détail, mais comme je ne connais pas la réponse, je préfère demander à la source. Alors, on demande une cérémonie religieuse ou pas ? » J’expose en ne quittant pas mon fourneau mais en la regardant attentivement. « Je pense que tu connais déjà ma position par rapport à la religion. Je n’y tiens pas bec et ongle, pour être honnête. Mais disons que si elle ne m’avait pas posé la question je me serais attendu à voir un prêtre pour nous unir. Qu’en est-il de ton côté ? » Je suis vraiment intéressé par la réponse. Non que cela va changer mon opinion d’elle, juste que peut-être que mon intuition me trompe sur ce coup là. Mieux vaut attendre sa réponse avant de me prononcer.

Tout sera confirmé dès demain matin. C’est parfait. Je sourie à mon fiancé, ravie de savoir qu’aux premières heures je n’aurais plus à me poser de question sur l’organisation de notre mariage. Quant à sa jeune sœur, il n’a pas à me remercier de l’accepter à mes essayages. Elle fait partie de la famille, en plus d’être la sienne. De sang, qui plus est. Cela aurait été déplacé que je la refuse pour le seul motif que je ne la connais pas encore. D’ailleurs, faire les boutiques de robes de mariés est sans doute le meilleur moment pour corriger cela. Je suis donc sincèrement contente de savoir qu’elle sera présente, avec Anna, aux essayages de ma robe. Bon sang. Ce que j’ai hâte de trouver celle que j’estimerais parfaite. Pour ceux qui se le demandent, je n’ai pas de style particulier en tête. Je vais donc essayer tout ce que les stylistes des boutiques que j’ai sélectionnées à Wellington proposent, avant d’en opter pour un en particulier sur lequel je me concentrerai. Hé oui, même ça j’ai déjà prévu. Ma liste contient bien plus que des îles paradisiaques désormais inutiles. Répondant au baiser de mon fiancé, je repose ensuite délicatement ma tête sur son torse. Maintenant que tout a été arrangé au sujet de notre mariage à venir, de la réception avec nos proches, je vais pouvoir m’endormir sereinement. Ce qui ne tarde pas à arriver, dès que la respiration calme de mon compagnon m’a totalement bercée.

Le lendemain matin.

J’ouvre les yeux, couchée sur le ventre. Au cadran sur la table de chevet, que j’entrevois entre mes mèches blondes me cachant la vue, il est plus de 9 heures du matin. Il y avait bien longtemps que je ne m’étais plus autorisée une bonne grasse matinée, je dois l’avouer. Et oui, pour une maman, être encore au lit à 9 heures c’est une grasse matinée. Je me tourne sur le dos immédiatement pour m’étendre complètement. J’ai dormie comme un bébé. Ce lit est vraiment confortable. A moins que ça ne soit le contact chaud de mon fiancé qui rend chaque lit aussi agréable. Hum. Possible. Tiens, où est t’il d’ailleurs ? Sa place est vide. Je le cherche dans la pénombre de la pièce, lorsque mes narines captent une bonne odeur de nourriture. Huuum. Je sourie, affamée. Mon homme est partie me cuisiner un excellent déjeuné. Cela me motive à quitter le lit pour le rejoindre. Ce que je fais avant de chercher mes vêtements au sol dans l’optique d’aller me débarbouiller. Dans le noir c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin, fastidieux. J’ouvre le rideau pour résoudre ce problème. Alors que je mets la main sur ma culotte, non loin de ma robe, je découvre une pile de vêtement pliée sur le bout du lit. Je sourie en constatant que se sont non seulement des vêtements neufs, mais également à ma taille. Cet homme peut t’il encore être plus parfait qu’il ne l’est déjà ? Hum. Je serais tenté de dire oui vu qu’il ne cesse de me surprendre de jour en jour depuis notre séjour à Invercargill. Je rejoins la salle de bain, au comble du bonheur, pour me prendre une bonne douche tiède. Lorsque j’ai terminée de me laver le corps, je quitte la cabine de douche. Il me manque le nécessaire dans cette salle de bain qui va devenir incessamment sous peu la nôtre. Il va falloir que je remédie à cela dans les plus brefs délais. Pour l’instant, je me contente de ce que j’ai. Ma toute nouvelle tenue que j’enfile, ainsi que mes mains qui replacent mes cheveux convenablement par le biais de mon reflet. Quand je m’estime prête, je rejoins la chambre pour la ranger un minimum. Je ne la quitte que lorsque le lit est tendu et les vêtements bien plier en son bout. Mes pas me guident immédiatement vers la cuisine où je trouve mon fiancé, affairé à préparer un copieux déjeuné. Je lui sourie dès que nos regards se croisent.

_ Hmmm ça sent rudement bon.

Je sais qu’il est parfaitement inutile de le préciser, puisque c’est évident, mais j’y tenais. Je voulais qu’il sache à quel point ce qu’il cuisine me lèche divinement les narines, me donnant d’avantage faim. Il complimente la couleur de mon haut, me signifiant qu’elle me va à merveille. Je l’en remercie d’un nouveau sourire. En faite, j’ai bien retenue maintenant que les bonjour/merci sont des mots un peu compliqué pour lui alors, je fais un effort pour ne pas les dire systématiquement à tout bout de champs.

_ Alors comme ça, Anna t’a aidé à choisir ces vêtements ? Je l’interroge amusé, en l’accueillant dans mes bras. _ Je croyais que tu avais fais à ton instinct.

Liam est un homme très observateur. Je pensais qu’il c’était fier à ce qu’il m’avait vu porter au cours de notre voyage. Pas qu’il avait fait appel à une aide extérieure. Est-ce que cela me dérange ? Nullement. Anna est son amie. Je trouve donc géniale qu’il se fie à elle pour certaines choses, même si je ne me rappelle pas lui avoir parlé de mes mensurations mais… qu’importe. J’aime le contact de ces lèvres sur ma tempe. Je ronronnerais presque si j’étais un chat.

_ Ces vêtements sont très jolis, j’aime beaucoup. Tu as fais un excellent choix.

Je l’embrasse doucement sur les lèvres pour l’en remercier. Ensuite, je quitte le confort de notre étreinte pour prendre place à la chaise qu’il m’a indiquée.

_ Oui, comme un bébé. Et toi ?

Je réponds à son interrogation à ce propos. Je suis curieuse de savoir si, tout comme moi, il trouve que cette nuit a été meilleure que celles dont il a l’habitude. Je serais contente que cela soit le cas. Ça me confirmerait que nous sommes vraiment, en tout temps, en osmose. Laissant l’omelette cuire tranquillement dans la poêle chaude, Liam se tourne vers moi pour m’informer qu’il a appelé l’agence. A partir de maintenant, les préparatifs sont véritablement lancés. Je sourie de bonheur. Cependant, J’apprends qu’il ne manque plus qu’un détail à confirmer. Un détail qu’il ignore et qui nécessite qu’il m’en touche un mot. Je l’écoute avec grande attention, souriante. Qu’importe le détail en question, je suis bien décidée à fournir une réponse pour que l’organisateur, ou trice, puisse travailler complètement à l’élaboration de notre mariage aux Seychelles. Il s’agit qu’une question d’ordre religieux. Il est vrai que c’est un détail important. Mon fiancé me précise qu’il n’y tient pas spécifiquement. Qu’il s’y serait juste attendu si la personne n’avait pas cherché à savoir si cela était réellement notre souhait. J’apprécie qu’elle l’ait fait. J’apprécie également qu’il ne me contraigne pas à accepter. Je pourrais le faire par amour pour lui, s’il y tenait farouchement. Néanmoins, je préfère tout de même prendre cette décision moi-même, pleinement. Ne pas prêter un serment religieux juste pour lui faire plaisir. Le vouloir aussi, même si cela fait des années que je suis « fâchée » avec Dieu.

_ Je suis contente que cette personne ait pris la peine de nous poser cette question. J’entame, doucement. _ Sans aller dire que cela aurait gâcher notre mariage, je crois que je n’aurais pas aimé d’être mise sur le fait accomplis. Je marque une pause. _ En faite, j’ai cessée de croire en Dieu le jour de l’arrestation de mon ex. Je lui en voulais de ne pas avoir entendu mes prières, de ne pas les avoir exaucés. Quand mon père est mort de sa tumeur, ma colère s’est vue amplifiée. A tel point que je ne suis même pas entrée dans l’église pour assister à la messe qui était donné en son nom. J’ai attendu dehors avec Brendy et Lana. Je marque une pause _ Pour être honnête, c’est la première fois depuis des années que je parle de ça. Je soupire. _ Je ne sais donc pas ce que je veux pour notre mariage.

Je suis athée par habitude, je pense.

 

Elle est surprise que j’aie utilisé l’avis d’Anna pour arrêter ma décision sur une couleur particulière. En fait, ce qu’elle ne sait pas c’est que notre couple d’amis, puisque je les considère comme tel désormais, aime bien me donner énormément de tuyaux et de conseils sans que j’ai à leur en faire la demande. Je me suis déjà réveillé avec un message texte de Brendy qui m’assurait que Lexie adorait les bains chauds. Comment il est au courant de ce fait, je préfère ne pas savoir. J’ai même l’impression que parfois ces deux là nous considèrent comme les enfants et eux comme les adultes. « Et bien, maman Anna et papa Brendy me donnent énormément de conseils par message texte depuis qu’on se connait. Je n’ai même pas eut à demander. Ils sont très généreux. » Je lui apprends, puisque je pense que ça pourrait la faire rire de savoir ce que ses deux amis font pour nous dans son dos. Moi j’ai un grand sourire en parlant de cela, en tout cas. Je suis content qu’elle apprécie les vêtements de rechange, ça me fait plaisir d’y avoir pensé. Je suis tout aussi heureux de voir qu’elle a dormi comme un bébé. « C’est bien que tu te sois reposé. On mérite tous une nuit de la sorte de temps à autre. Pour ma part, j’ai dormis à merveille également. » J’affirme tout en surveillant la nourriture qui cuit. Viens ensuite la question de l’organisatrice du mariage. Elle doit avoir l’habitude de ce genre de chose avec les sociétés modernes qui sont très traditionnelles dans certaines cultures et presque athée dans d’autres. Du coup, je préfère demander l’avis à Lexie comme je n’avais que peu d’indices sur sa foi. Je ne voulais pas me prononcer sur un fait dont je n’ai pas la certitude. Ma fiancée commence donc à parler doucement alors que je m’approche d’elle. Je viens à mesure qu’elle me parle m’accroupir pour être à sa hauteur. Je me saisis de ses deux mains alors que j’apprends pour son père. Je savais qu’il était mort, sauf que j’ignorais la cause l’ayant emportée. Une tumeur au cerveau, c’est vraiment horrible. Le pauvre, je souhaite de tout mon cœur qu’il n’a pas souffert. Elle a donc été en colère contre Dieu au point de ne pas entrer dans l’église pour la messe, c’est vraiment triste. En voyant sa confusion, je commence à caresser ses mains. J’inspire un coup en réfléchissant. Ma voix est calme et apaisante. « Tu sais, j’ai envie que le jour de notre mariage il n’y ait que toi et moi qui compte. Cette troisième personne qui va nous unir, elle n’est là que pour officialiser. Que pour rendre possible la cérémonie. Et honnêtement, je n’en ai que faire si c’est un homme ou une femme, une personne blanche ou de couleur, un croyant ou un athée. Tout ce que je veux, c’est te marier toi. Donc moi je dis, faisons un mariage non-religieux, puisqu’il me semble que c’est moins long. » Je laisse échapper quelques rires puis j’embrasse l’une de ses mains avant de me dépêcher de rejoindre l’omelette pour ne pas qu’elle soit ruinée. Je la retourne. Ouf, elle a une coloration parfaite. Je vais ensuite chercher dans le four les brioches et je les laisse reposer à l’air libre un moment, nous diffusant encore plus leur odeur appétissante. Je soupire. « Ce que je ne ferais pas pour gagner un match de boxe. » Je dis en observant les brioches chaudes. Je me tourne vers Lexie, un air taquin sur le visage. « Sauf que ce n’est pas interdit de goûter par un baiser. Si tu vois ce que je veux dire. » J’arque un sourcil. J’ai la tête d’un gamin qui s’apprête à faire un mauvais coup. Pire, je siffle même en m’occupant de l’omelette. Normalement je ne triche pas, mais avec une bouche aussi savoureuse que celle de Lexie y résister est criminel. Je mets du glaçage sur les brioches après qu’elles aient suffisamment refroidis et je sers ensuite l’assiette copieuse de ma fiancée. Je lui fais signe de passer à table afin de lui servir le tout convenablement. Je reviens avec son smoothie dans un grand verre par la suite. Je viens prendre place non loin d’elle. Puisque je compte lui réclamer des baisers, il va bien falloir que je sois à proximité pour en profiter au maximum. Puisque je ne tiens pas à la déranger en la fixant alors qu’elle mange, je me cale plutôt confortablement le dos contre la chaise, réuni mes mains sur mes cuisses et ferme les yeux.

J’éclate de rire. Maman Anna et Papa Brendy. Je ne suis pas prête de l’oublier celle-là. Je pense même que je pourrais être tentée de la ressortir à l’occasion. C’est à voir. Cela pourrait peut-être bien les faire rire aussi car, quand on y pense, ils se comportent vraiment comme des parents avec nous. On dirait que nous sommes tout deux des adolescents attardés, ayant besoin qu’on nous tienne la main. Ce n’est pas le cas. Nous avons juste prit le temps nécessaire pour être certain d’où nous allions ensemble. Maintenant que l’on sait que c’est dans la même direction, pour la vie entière, nous pouvons passés la vitesse supérieure. D’ailleurs, là on ne peut pas faire plus rapide. Nous sommes à notre maximum, je crois. Enfin bref. Inutile d’ajouter quelque chose à ce sujet. Si mon fiancé ne trouve rien à redire à leurs généreux conseils spontanés, je n’ai rien à redire à leurs généreux conseils spontanés. De toute façon, que peuvent t’ils savoir de plus sur moi que les informations basiques ? Rien. Par conséquent, je ne cours pas de grand-risque à ne pas mettre un terme à leur attitude. Si ce n’est celui d’avoir d’excellentes surprises comme celle des vêtements achetés à mon encontre, pour que je ne rentre pas en robe de soirée. Et s’ils deviennent envahissants ? Hum. Je doute que cela aille à une telle extrémité, sincèrement. Surtout quand on sait qu’en… mai – il me semble – ils auront deux bonnes raisons de nous oublier un peu. Les enfants, les vrais, ça occupe. Pour changer de sujet définitivement, je suis contente de découvrir que mon fiancé a passé également une merveilleuse nuit. Cela démontre à quel point notre présence nous est bénéfique, à tout moment, et c’est juste formidable. Ce qui l’est aussi c’est de l’observer cuisiner de bonnes choses pour moi. Je suis véritablement chanceuse d’être au centre de telles attentions. Je pense que tout les merci du monde ne suffirait pas à exprimer ma gratitude à ce sujet. Car mine de rien, cela me fait du bien d’être un peu celle qu’on sert, celle qu’on cajole, celle qu’on protège. Ça me fait redécouvrir la femme en moi, d’une divine façon. Dommage qu’il faille aborder de si bon matin un sujet aussi important que la religion. Cela me gâche un peu mon plaisir mais… Il le faut. Mon fiancé ne peut pas décidé seul de la présence ou non d’un curé à la cérémonie. Cependant, en expliquant les raisons de mon athéisme, je me rends compte que je ne sais pas ce que je veux vraiment à ce sujet. Ce que je confie à mon fiancé, à genoux devant moi. Le mieux serait peut-être de lui en laisser le choix ? C’est ce qui m’apparaît le plus logique tandis qu’il me caresse les mains pour m’apporter son réconfort. Je m’apprête à lui signifier lorsqu’il prend la parole spontanément. Je l’écoute, attentivement. Ce qu’il me dit est très beau. J’aime beaucoup la conclusion qu’il a fait à partir de mon propre discours sur ma foi, détruite par ma vie passée. Je trouve même qu’il a complètement raison. Le plus important ce jour là ne sera pas qui nous unira, mais nous deux. Je valide donc sa proposition, tendrement, sans prendre la peine d’y réfléchir.

_ Je suis d’accord. Le plus important, c'est nous. Faisons donc un mariage non-religieux.

Il embrasse ma main. Je lui sourie, amusée par son empressement. Encore une fois il vient de me prouver inconsciemment qu’il était l’homme idéal pour moi. Il n’a rien décidé, rien n’imposé. Il a opté pour la solution nous convenant tout les deux. Que demander de plus ? Une omelette pas carbonisée ? Inutile. Mon cuisiner d’amour a l’instinct de rejoindre la poêle bien avant que les œufs n’aient le temps de brûler. Je commence d’ailleurs à avoir de plus en plus faim. Surtout à la vue des brioches sortant du four. Mhmmm. C’est un véritable délice pour les narines. Je comprends la déception de mon fiancé de ne pouvoir y goûter. A sa place, je ne serais pas aussi sérieuse dans mon régime face à tant de bonnes choses. Hum. Oubliez ce que j’ai dis. Le fait de vouloir tout goûter par le biais de nos baisers vient d’égratigner un peu sa volonté que je pensais invincible. Est-ce que ça me dérange ? Du tout. Je veux bien lui faire goûter autant de fois ce qu’il veut.

_ Je vois totalement et… Je pense que c’est une excellente idée. Je suis d’accord pour te permettre de goûter au travers de mes baisers.

J’ai un sourire coquin aux lèvres. Je meurs d’envie de pouvoir déjà mangée, rien que pour avoir une excuse valable de caresser sa langue de la mienne. Je n’ai pas à attendre longtemps, heureusement. Liam m’invite à prendre place à table où il m’amène non seulement une assiette remplie de ces aliments qui me font saliver, mais également un smoothie bien frais. Je me sens gâtée, là. Ces baisers il les méritera tous autant qu’ils sont, il peut me croire. D’ailleurs, il fait bien de ne pas s’asseoir trop loin de moi. Ainsi nos échanges seront plus pratiques. Je commence par goûter le smoothie. J’en bois une grande gorgée que je laisse imprégner mes papilles. C’est un régal. Je m’entends soupirer d’aise, véritablement. Je pourrais le boire cul-sec tant j’apprécie le mélange des saveurs. Je n’en fais rien parce que j’ai envie de goûter autre-chose. Je commence par une brioche, tiens. Je la croque à pleine dent avec appétit. Putain. C’est orgasmique. Je pousse un nouveau soupire de contentement tant ça l’est. Je croise immédiatement le regard gourmand de mon fiancé. Je lui sourie. Me penche vers lui en déposant la brioche sur l’assiette.

_ Régale toi mon amour.

Je lui susurre en approchant mes lèvres des siennes, coquine. Je suis prête à être goûté.