contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#) Mer 20 Juil - 22:50
Une goutte de pluie, perle de ma vie - feat Hugo & Sebastian
Cela fait quelques minutes que je l’observe. Assez pour l’avoir croqué trois fois. Je suis assis sur un banc, un peu plus loin. Je l’avoue, je me suis mis en retrait pour éviter qu’il ne me soupçonne de l’espionner. Il joue de son violon, attendant que les gens daignent placer un peu de monnaie dans son étui. Je ne peux m’empêcher de me sentir triste pour lui. Il est talentueux, offre sa musique et trop peu de gens l’en récompensent. J’ai déjà mis plus d’un billet pour son art. Plusieurs fois, plusieurs jours et toujours avec discrétion. J’aurai aimé engager la conversation, mais je n’ai jamais osé interrompre ses mélodies. Je sais à quel point il peut être pénible d’être coupé lorsqu’on est enivré de son art. C’est comme couper les jambes d’un sprinteur en pleine course. Qui suis-je pour m’en donner le droit ? Je suis probablement le seul à l’avoir remarqué, lui étant si investi dans ce qu’il partage pour s’intéresser à moi. Il dégage tant de chose et sa situation m’intrigue tellement. Je dois avouer que je le trouve très séduisant. Sans doute est-ce ses yeux verts ou peut-être la grâce qu’il dégage avec ce violon. Son visage me plait, m’inspire, si bien que je viens parfois pour le dessiner, comme aujourd’hui. Et lorsque je le vois, je ne peux m’empêcher de lui inventer une histoire, mais tout ce mystère ne peut être qu’éphémère car je compte bien aller à sa rencontre, un jour.
Une jeune femme s’installe à côté de moi. Je referme mon calepin et le pose au bord du banc. Je ne veux pas qu’on les voit. Je n’aime pas montrer mes essais. Je vois ses écouteurs accrochés à ses oreilles. Des bruits parasites émanent des embouts. Elle me lance un sourire, je lui en offre un en retour, par politesse, mais je reprends mon attention sur l’artiste inconnu, comme pour l’inviter à faire de même plutôt que d’écouter sa musique électro. C’est bien dommage pour elle de se polluer avec cet air moderne dans les oreilles, alors qu’un son majestueux envahie cet endroit. Quoi de plus joli que le violon pour accompagner ce paysage ? Je n’arrive pas à comprendre certaines personnes. Je respecte leur choix, mais je ne peux m’empêcher de penser qu’ils passent à côté de quelques plaisirs que la vie nous offre, de certains talents que des inconnus nous partagent. Il ne faut qu’une dizaine de minutes à la jeune femme pour décider de reprendre son chemin. Moi, j’hésite à me plonger dans un nouveau croquis, mais je ne peux me l’interdire plus longtemps. Nouvelle page blanche, je trace les premiers traits, ce de son visage. Ils sont grossiers, peu marqué, mais ils ne sont pas là pour s’éterniser. Je continue avec la silhouette de son corps, ni trop fin, ni trop musclé, juste des traits parfois arrondis, mais masculins, c’est un mésomorphe. Bientôt, j’entame le violon, insistant sur les courbes de l’instrument. Puis, j’entre dans les détails, cette fois, mon traits est plus fort pour dessiner les yeux, le nez, la bouche, puis la mâchoire, les oreilles et les cheveux. Il commence à lui ressembler, j’arrange ses vêtements, puis joue sur les contrastes et…plop… presque au milieu de ma page, un océan de gris s’étale et atténue une épaule. Je lève les yeux aux ciels, et c’est au coin de ma paupière qu’une goutte fraîche éclate. Le temps de regarder l’homme au violon et c’est une pluie acharnée qui s’abat sur le centre-ville. J’ai fermé mon calepin et me lève maintenant de ce banc pour me mettre à l’abri. Le bruit de cette averse se bat contre le son du violon qui déclare très vite forfait. Je n’ai plus le choix, c’est une occasion pour moi de tenter ce qui m’effraie, moi qui n’ai jamais eu peur du contact humain. Pourtant, celui-ci je le crains.
Alors que je file vers le violoniste qui se hâte de ranger son matériel, je remarque un éclair. Le grondement tardant à résonner, je me dis que j’ai encore du temps avant d’être en danger. Mais je n’ai aucunement l’intention de rester dehors plus longtemps. A deux pas de l’inconnu, je m’autorise à prendre les affaires qu’il n’a pas encore en main : « Venez-vous abriter ! » Lancé-je, souhaitant l’aider, en donnant un coup de tête vers un café tout proche de là. Je sens l’eau ruisselé dans mon dos, mon pull et mon jean sont trempés. Cela dit, ce n’est pas vraiment désagréable sous cette chaleur. Mes cheveux se sont aplatis sur mon front. Si je souhaitais le séduire avec une apparence irréprochable, c’est perdu d’avance. Je ne sais pas s’il hésite à mon conseil, mais je me sens comme dans l’obligation de rajouter : « Allez, je vous paierai un café, restez pas sous cette pluie. C’est un coup à attraper la mort. » Je marche à reculons, s’il veut récupérer ses affaires, il lui faudra me suivre. Un nouvelle éclair et son intonation quelques secondes plus tard. Je commence à accélérer le mouvement. Une pluie diluvienne ne me fait pas peur, en revanche avec un bel orage, bien qu’ils me fascinent, je suis moins rassuré. Alors, sans attendre, je passe la porte du café, attendant qu’il entre à son tour.
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Sujet: Re: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#) Jeu 21 Juil - 20:23
Une goutte de pluie, perle de ma vie
Un artiste n'est pas seulement une star de cinéma, un chanteur à succès ou encore un styliste d'une marque que tout le monde s'arrache... L'art est une notion très abstraite, une notion très vague qui ne se limite pas qu'à quelques corps de métier... Personnellement je n'étais pas sous le feu des projecteurs mais ce n'est pas pour autant que je n'en étais pas un... Difficile de faire comprendre cette vision des choses à la plupart des gens et c'était surement ce qui s'avérait être le plus triste... M'enfin, il m'en fallait un peu plus que ça pour être démoralisé... Et puis j'avais toujours le rêve de quitter Island Bay pour partir à Broadway.. Je n'allais surement pas rester cet homme avec son violon et ses mimes toute ma vie bien que pour l'instant ça semblait me convenir...
Alors aujourd'hui comme à mon habitude, je prends ma petite mallette contenant mon instrument de musique, mon outils de travail qui me permet de gagner ma vie certes difficilement mais au moins je me lève pour faire quelque chose qui me plait... Je suis conscient que je n'ai pas opté pour la solution de facilité mais tant pis, je n'ai pas envie d'avoir des regrets... Me voilà donc à Center Bay.. La météo n'est pas spécialement clémente aujourd'hui faut dire que le mois de Juillet n'est pas le meilleure de l'année, les températures restent dans l'ensemble assez moyennes (sauf aujourd’hui), le vent est souvent présent quant à la pluie c'est un peu notre meilleure amie.. Mais encore une fois c'est comme ça et il faut savoir faire avec...
Il n'y a pas foule mais peu importe les gens finiront tôt ou tard par arriver et puis loin de moi l'idée de tenir un tableau de statistiques mais ce quartier est celui où je gagne le plus d'argent probablement parce que c'est le plus attractif et celui où il y a le plus de passages... Je commence donc à jouer quelques notes reprenant une chanson assez célèbre mais version violon... Certaines personnes s’arrêtent et prennent le temps de m'écouter pendant quelques minutes, d'autres font comme si je n'existais pas et il y a ceux et celles qui boivent leur café ou mangent leur sandwich tout en me regardant... Je ne fais pas spécialement attention à mon ''public'' mais j'apprécie néanmoins quand je sais que je suis écouté, logique...
Malheureusement le temps semble faire quelques caprices aujourd'hui... Une terrible averse est en train de s'abattre sur la ville ne me laissant pas d'autre choix que de plier et ce n'est pourtant pas faute d'avoir tenté de lutter.. Le tonnerre et les éclairs ne tardent pas à arriver, ce n'est quand même pas ma musique qui est à l'origine de tout ça ? Cette pensée me fait sourire.. Je me dépêche donc à ranger l'instrument en corde et récupère les quelques pièces que les gens ont déposé.. Mais c'était sans compter sur l'intervention d'un homme qui semble vouloir me préter mains fortes.. Son geste est appréciable. ''C'est sympa...'' Mine de rien cette tempête est assez impressionnante, les gouttes qui tombent sur mon visage me ferraient presque mal... ''Ok, j'arrive...'' Moi qui croyais que les gens étaient devenus très indifférent, le comportement de ce grand brun me ferrait presque réfléchir.. Je n'aime pas trop ''profiter'' mais pour le coup sa proposition ne se refuse pas.
Sans plus attendre je me hâte à suivre cet inconnu à l'intérieur du Café ''Chez Barney's'', petit établissement à l'ambiance cosy... ''Je.. Hmm.. Merci pour toute à l'heure... Sans votre aide je serai surement encore en train de galérer...'' Je n'étais pas mal à l'aise mais je ne le connaissais ni d'Eve ni d'Adam et les premières secondes étaient toujours difficiles dans un cas comme celui là.
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Sujet: Re: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#) Ven 22 Juil - 0:23
Une goutte de pluie, perle de ma vie - feat Hugo & Sebastian
J’insiste un peu, mais c’est juste pour la forme puisqu’il ne refuse pas mon aide. Je prends le chemin du café et il accepte mon invitation. Je souris malgré moi, j’ai franchi l’étape que je craignais et vais enfin en savoir plus à son sujet. Je passe la porte du café, pose les affaires sur une table près de l’entrée et le regarde s’activer à travers la vitre. Je lui tiens ensuite la porte, puis observe mon état pendant qu’un éclair éclate un peu plus loin. Je suis complètement trempé. Mon pull bleu marine est devenu noir, tout comme mon jean qui m’est bien inconfortable. Je passe ma main dans mes cheveux afin de les dégager de mon front. Je suis tenté de me secouer comme un canin, mais je n’ai pas envie d’éclabousser les gens autour de moi. Le café n’est pas vide, cependant je soupçonne certains d’y avoir trouvé refuge comme nous. On les repère facilement, ils sont tout aussi mouillé et encore debout pour la plupart. L’une des serveuses observe le temps par la fenêtre, figée, une verseuse à la main. A la table de ses clients, elle s’exclame sans la moindre émotion : « J’ai laissé tout mon linge à sécher dehors… et mes draps pour cette nuit ». Les clients ne disent rien, mais je sens qu’ils s’en amusent. Je souffle un bon coup, comme pour relâcher toute cette pression qui est monté lorsque l’orage sournois a éclaté. « Et bien ! Tout ceci n’était pas prévu. » Disé-je, plus à moi-même qu'à quiconque, essorant légèrement le devant de mon pull. Cette action ne m’est pas très utile. Il me colle toujours autant à la peau. A ses remerciements, je lui réponds : « Il n’y a pas de quoi, c’est tout à fait normal. Je n’allais pas vous laisser vous noyer sous cette pluie. » Je termine par un clin d’œil, avant de retourner vers nos affaires sur la table. Une majorité lui appartient, moi, je n’ai que mon petit calepin que je ne peux remettre dans ma poche de peur de l’imbiber d’eau. Je n’ose même pas m’asseoir. La vérité, c’est que j’ai envie de rire de la situation, mais je ne tiens pas à ce qu’il me prenne pour un fou dès les premières minutes de notre rencontre. Alors je souris bêtement en songeant à notre mésaventure.
Maintenant que je le vois de plus près, je ne peux m’empêcher de comprendre pourquoi cet homme me poursuit si souvent dans mes pensées. On ne se lasse jamais de l’agréable. De plus, je prends conscience que sa voix est tout aussi séduisante. J’aurai presque aimé qu’il en soit autrement pour cesser de me focaliser sur cet artiste et passer à autre chose. Cela dit, je ne peux pas laisser trop de place à l’espoir puisqu’il y a des chances qu’il n’y ait…aucune chance justement. Pourtant, ça ne gâche pas mon souhait de mieux le connaitre. « Vous souhaitez un café ? Ou une boisson chaude ? Une pâtisserie, peut-être ? Je ne pense pas qu’on va s'empresser de nous servir avec toute cette précipitation. » M’empressé-je de préciser, dans l’intention d’aller passer la commande au comptoir. Je l’observe un instant, mon regard visite chaque traits de son visage, rapidement, discrètement, afin de les graver dans mon esprit pour mes futurs croquis. Il l’ignore, mais il est ma muse depuis quelques semaines. Il n’y a pas que sur mon calepin qu’il est le sujet de mes croquis. Ils ne sont que des prises de détails afin de construire mes toiles. J’en ai débuté deux de lui et en ai terminé une. Mais comme toujours, personne ne les a jamais vues. Je ne sais pas comment il régirait s’il l’apprenait. Après tout, je ne connais même pas son nom. Et je me rends compte qu’il ne connait pas le mien : « Au fait, moi, c'est Sebastian ! » me présenté-je alors, lui tendant la main. J’ai l’impression d’être une groupie lorsque je me dis que ce sera aussi notre premier contact physique : une poignée de main. C’est bête, Je ne suis pas comme ça d’habitude. Mon esprit reste tout le temps clair et sage à la rencontre d’une personne qui pourrait m’intéresser. Cependant, je ne laisse rien paraître de tout ça, tentant d’agir le plus naturellement possible. Je ne veux pas qu’il prenne peur.
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Sujet: Re: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#) Sam 23 Juil - 12:10
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Quand on bossait dehors il fallait était nécessaire de savoir s'adapter et habituellement la pluie ne me faisait pas plus peur que ça... Au contraire ça ajoutait très souvent une touche romantique au morceau que j''avais décidé de jouer mais aujourd'hui je devais bien avouer que l'orage était beaucoup trop menaçant... Disons que je tenais à ma vie et que je n'avais pas très envie de finir foudroyé... D'ailleurs, je n'étais pas le seul à avoir plié bagages, la plupart des passants s'étaient réfugiés dans les magasins du quartier ou comme nous chez Barney's. Reportant toute mon attention sur ce sympathique inconnu, je venais de passer une main dans mes cheveux de façon à être un minimum présentable et surtout à ne pas ressembler à un fou, le vent m'ayant totalement décoiffé.. Ce n'est pas que j'accordais une très grande importance à mon look mais il fallait quand même être un minimum présentable.. ''Le geste reste appréciable...'' Ce n'est pas je voulais jouer les malheureux mais encore une fois rare sont les personnes qui viennent en aide aux inconnus. Ce n'est jamais très bon de généraliser mais c'était pourtant la triste vérité. ''Surtout que je ne sais même pas nager...'' précisais-je pour rebondir sur ce qu'il venait de dire mais à peine ma phrase terminé j'avais comme l'impression d'être passé pour un débile... Tant pis...
Voyant que mon ''sauveur'' (appelons le comme ça pour le moment) se dirige vers une table où se trouvent certaines de mes affaires, je n'ai pas d'autre choix que de le suivre. Néanmoins je ne me force pas une seule seconde, ce grand brun semble être quelqu'un de sympathique et pas seulement parce qu'il s'est proposé de me payer un café, non quelque de sincère se dégage de son attitude même si je ne saurai me l'expliquer... ''Ce n'est pas très grave... Je ne suis pas pressé. '' Mais peut-être que lui l'était. ''Je veux bien un café et je sais que la tarte poire chocolat est délicieuse...'' Maintenant que nous sommes l'un en face de l'autre, je prends soin de regarder son visage et je reste quelques secondes focalisé sur ses yeux, ils sont magnifiques.. Faut dire que c'est la première chose que je regarde chez quelqu'un, ce n'est pas pour rien qu'on entend dire qu'ils sont les fenêtres/les miroirs de l'âme... Oui cet homme est beau et je me demande encore pour quelles raisons il a prit soin de me venir en aide car j'ai comme l'impression que nous ne faisons pas du tout du même monde... Mais peut-être que je me trompe... ''Hugo'' ajoutais-je en serrant la main qu'il venait de me tendre. Les présentations étaient désormais terminées. Sa poignée de main s'avérait être ferme, cet homme a surement un job' important comme un banquier ou encore un avocat... Oui j'ai toujours été comme ça à imaginer des ''choses'' sur la vie des gens.. Chacun son truc... ''Vous dessinez ?'' J'étais naturellement quelqu'un d'observateur et étant artiste, j'avais bien évidemment remarqué son petit carnet... .
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Sujet: Re: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#) Sam 23 Juil - 22:21
Une goutte de pluie, perle de ma vie - feat Hugo & Sebastian
J’ai bossé toute la matinée d’arrache pieds pour pouvoir quitter plus tôt la galerie. Non pas que je n’aime pas bosser, j’exerce ma passion. Mon emploi est pour moi une réussite dans ma vie. En plus d’aimer ce que je fais, mon statut me permet de gérer mon emploi du temps comme bon me semble ou presque. Ainsi, j’ai bûché sur mes comptes pendant des heures alors que le temps dehors était merveilleux. Les passants étaient baignés sous un soleil d’aplomb et j’imaginai bien qu’une bonne partie d’entre eux se préparaient à se prélasser sur le sable fin de nos jolies plages. J’étais tenté de vouloir en faire autant, seulement, j’avais d’autres projets. En réalité, je souhaitais écourter ma journée de travail pour rejoindre le centre-ville afin d’y croiser le violoniste inconnu. Ce personnage mystérieux m’inspire sur pas mal de plan. J’ai repris mes pinceaux alors que je les avais laissés de côté. Chaque artiste à sa muse. La plupart de ces muses savent qu’ils le sont, le soupçonnent parfois. Ma muse ignore qu’il a réveillé mon inspiration endormie. Comme à chaque fois, je savais que j’allais l’observer, le dessiner et me cacher comme si le contact était interdit. J’aurai aimé le découvrir un peu plus, mais une chose étrange et inconnu semblait me paralyser : Une timidité que je n’ai pas habituellement. Je peux aller à la rencontre des gens sans me soucier de ce qu’ils penseront de ma démarche, mais avec lui, c’est différent. Il y’a cette chose que je n’aimerai pas perdre : cet espoir. Espoir de quoi ? C’est encore bien flou. Peut-être peur d’être déçu qu’il ne soit pas comme je l’attendais ou peut-être la peur d’être rejeté. Je n’en ai pas souvent fait l’expérience. En général, les gens s’attachent à mot comme un chewing-gum colle à notre semelle un jour de grande chaleur. Ce n’est pas de la prétention, juste un constat que j’ai encore beaucoup de mal à comprendre. Mais lui, il ne s’est pas intéressé à moi pendant ses sessions musicales, trop investie par sa musique pour percevoir réellement le monde qui l’entoure. Alors aller à son contact est une épreuve qui me prend bien plus de temps que je le prévoyais. Cela me fait peur, peur qu’il disparaisse un jour comme il est venu.
Pourtant, à présent, il se tient là, face à moi, chez Barney’s, après ma tentative grotesque pour le sauver d’un déluge pas si dangereux que ça. Cependant, l’averse qui règne toujours dehors n’est pas agréable sur la longueur, surtout lorsqu’on a un matériel précieux que l’on ne veut pas abîmer, comme un calepin ou un violon. J’aime la pluie, ce doit être à cause de ma pratique du surf, lorsque je sens sur ma peau les gouttelettes qu’échappent les vagues lorsque je glisse dans un tube. Il m’arrive parfois de sortir dehors lorsqu’une fine pluie ou une grosse averse se déclare, sa fraîcheur, dans ce pays si chaud, m’apaise. Alors je ferme les yeux, ressens chaque goutte s’écraser sur mon visage et apprécie l’étreinte que les vêtements noyés, collant à ma peau, me procurent. Aujourd’hui, j’ai plus d’intérêt à être à l’abri. Je ris à sa remarque lorsqu’il m’annonce qu’il ne sait pas nager. Je ne sais pas s’il plaisante ou non, mais il tente un peu d’humour et ça ne me déplaît pas. L’humour est souvent signe de détente. Je lui propose de prendre quelque chose à boire ou à manger histoire de patienter. En fait, j’espère que cet entretien s’éternisera, je n’ai pas envie de le quitter comme ça, sans rien apprendre de plus à son sujet. Je souris bêtement lorsqu’il dit qu’il n’est pas pressé. Pour moi, c’est une très bonne nouvelle. Je me présente enfin à lui, lui offrant mon prénom et ma main pour une poignée afin d’officialiser notre rencontre. Il se nomme Hugo. Voilà qui désépaissit le mystère. Lorsqu’il constate mon calepin, il me pose une question que je redoute toujours, quiconque me la posant. Je devrais probablement lui mentir. Dire que cela me sert pour mes listes de courses, même si cela semble trop large pour y être adapté. Je peux lui dire que ce sont des mathématiques et que je bosse sur plusieurs formules pour des recherches en laboratoires. Mieux, je peux dire que je l’ai trouvé par terre, ça c’est une bien bonne idée. Alors, fier de mes trouvailles, je finis par lui mentir : « Je griffonne quelques trucs. Rien de bien intéressant. ». Mon honnêteté me tuera un jour. Mais je ne voyais pas lui inventer un grand mensonge. Si ce que je lui ai avoué n’est pas tout à fait juste techniquement parlant, je le ressens ainsi.
J’hésite à m’installer et attendre sagement une serveuse, mais je dois avouer que je commande à avoir un peu froid. « Un café et une part de tarde poire chocolat, c’est noté, je reviens. ». Je m’éloigne vers le comptoir et y attend une serveuse qui ne tarde pas. C’est la même qui venait de partager sa petite mésaventure. « Bonjour. Je vais prendre deux cafés et… » J’observe la vitrine proposant les pâtisseries et constate : « Vous n’avez plus qu’une part de tarte poire chocolat ? » Elle hoche la tête : « Oui, désolé ! » Elle a une petite grimace compatissante. « Alors je vais quand-même vous prendre la dernière et ça sera une part de tarte citron meringuée pour moi. Vous pouvez nous apporter tout ça à la table là-bas ? » Demandé-je en montrant du doigt l’emplacement. « Bien sûr ! A tout de suite. » Je lui réponds par un sourire, ajoutant tout de même : « Oh ! Et je suis désolé pour votre linge. ». Puis retourne vers Hugo, le sourire de nouveau aux lèvres : « Ça ne va pas tarder. » je l’avertis. C’est enfin que j’ose m’asseoir et sens toujours le manque de confort de mes vêtements humides. Qu’importe, cela séchera, j’ai de quoi oublier ce détail. « Cela fait longtemps que vous jouez dans la rue ? Vous jouez merveilleusement bien. Vous vous présentez quelque part ? » Je pars à la recherche aux informations. J’ai décidé que je ne partirai pas d’ici avant d’en connaitre un maximum sur cet homme. Je ne sais pas si je dois entrer dans un jeu de séduction. Je sais qu’on peut tenter de charmer un homme sans pour autant lui faire du rentre dedans, sans l’effrayer, même s’il n’est pas intéressé. Il m’est arrivé de séduire des hommes, jusqu’à me rendre compte qu’il n’était pas attiré par le même sexe. Et jamais ils ne se sont sentis agressé, bien au contraire, ils n’ont rien perçu d’autre qu’un intérêt pour leur personne, ce qui rend tout ceci flatteur. Mais je pense que la chance rentre en jeu également. Pour le moment, je n’ose rien avec Hugo. J’ai besoin de le connaitre un peu plus avant d’envisager de tenter quelque chose. Je pose mon regard sur ses yeux un long moment, avant de le tourner vers l’extérieur pour ne pas le rendre mal à l’aise. Il pleut toujours, et les éclairs se multiplient. La lumière de l’établissement vacille parfois.
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Sujet: Re: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#) Lun 25 Juil - 19:06
Une goutte de pluie, perle de ma vie
Vu le temps qu'il faisait dehors se retrouver dans un cadre aussi chaleureux s'avérait très appréciable... Bon ce n'était pas aussi bien que sur les quais de la gare de Wellington car allez savoir pourquoi mais cet endroit était en quelque sorte mon refuse ! Plutôt bizarre non ? Et pourtant chaque fois que j'avais un petit coup de blues je me posais sur l'un des nombreux bancs et je regardais les gens qui se dépêchaient à prendre leur train... Si je m'y sentais aussi bien c'est surement parce qu'indirectement je pensais à l'évasion... Je ne m'évadais pas physiquement mais mentalement et ça me faisait vraiment beaucoup de bien...
Bref, ce n'était pas le moment pour me perdre dans mes pensées.... L'inconnu ou plutôt Sebastian m'offrait à boire et de quoi manger alors autant faire en sorte de rester concentré.... Ce n'est pas qu'il ne m'intéressait pas bien au contraire mais il faut croire que lorsque on est artiste on a parfois quelques ''moments d'absences.''. Et puis je ne le connaissait pas du tout alors si je ne voulais pas louper une information importante le concernant, j'avais tout intérêt à ouvrir grand mes oreilles. ''Ah d'accord... C'est le carnet anti-stress...'' Mon interlocuteur n'avait visiblement pas très envie de s'étendre sur le sujet ! Peut-être que ce carnet contenait des adresses et des numéros de gens importants car dans mon esprit le grand brun était toujours avocat ou quelque chose comme ça... Et je n'allais pas jouer les curieux ! Premièrement parce qu'on fond je me fichais bien de ce que ce petit calepin pouvait renfermer et de deux parce que ce n'était pas dans ma nature d'insister bien que du coup ma curiosité était enclenchée.
Je le regarde donc s'éloigner vers le comptoirs afin qu'il puisse passer commande, mes yeux se posent malgré moi au niveau de son fessier plutôt bien mis en valeur par le pantalon qu'il porte aujourd'hui.... Même si j'ai beau me répéter que je ne suis pas attiré par les hommes, que je ne suis pas homosexuel, c'est plus fort que moi.... A bientôt quarante balais je suis encore en train de me chercher comme dirait l'autre... Mais c'est impossible ! Pas moi ! Qu'est-ce qu'en penserait mon frère ? Et mes parents ? Pourtant je dois bien admettre que les rares fois où je suis avec une femme je ne me prends pas spécialement du plaisir... ''J'en salive d'avance...'' ajoutais-je lorsqu'il m'informa que les parts de gâteaux n'allaient pas tarder à arriver. Je me voyais mal le remercier pendant 107ans...
''Faut me dire tu... J'sais bien qu'on se connait pas mais je suis pas du tout habitué à ça...'' Et puis ça rendrait cette conversation un peu moins ''pompeuse'', un peu plus légère ce qui serait sans doute plus agréable pour moi comme pour lui... ''Plusieurs années oui... C'est mon boulot ! Je ne fais pas ça que pour passer le temps.. C'est... C'est mon gagne pain.'' ajoutais-je timidement. Non je n'avais pas honte mais je savais très bien comment pouvait-être perçue cette information. ''La plupart du temps je joue là où l'on s'est croisé mais certaines fois les patrons du resto du coin m'autorisent à jouer pendant que les gens dinent... Du coup je me sens un peu plus écouté..'' Bien qu'ils mangent et discutent les clients des restaurants ont plus le temps de laisser trainer une oreille. ''Et du coup tu es mélomane ? Je dis ça vu que sembles apprécier ma musique... Le violon n'est pas à...'' ''Chaud devant les amoureux ! Voilà vos boissons et vos deux parts de tartes... Bonne dégustation et sachez que vous êtes bien mignons....'' Moment gênant ou moment gênant ? Hmm ! .
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Sujet: Re: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#) Jeu 28 Juil - 0:01
Une goutte de pluie, perle de ma vie - feat Hugo & Sebastian
Dessiner est une passion depuis mon plus jeune âge. Je me rappelle que ma mère montrait à toutes ses amies les prouesses de son fils sur une feuille de papier. Elle en était fière. Pour elle, ça venait de son père qui, artiste dans l’âme, n’a jamais su trouver les bonnes personnes pour explorer son univers. Il avait passé sa vie dans une usine, à abîmer ses mains pourtant si précieuses. Mon père lui se foutait de mes capacités à reproduire toutes sortes d’être vivant ou objet. Il n’en voyait pas l’intérêt et allait même jusqu’à dire que je perdais mon temps avec ces sottises. Pendant une longue partie de mon enfance, j’ai dû me cacher, dessinant ce que bon me semblait, mais derrière le dos du paternel qui ne voyait que par son entreprise. Les années passant, je me cache toujours, surtout en ce moment. Je ne tenais pas à ce que l’homme qui me fait face apprenne que je passe mon temps à dessiner chaque traits de sa personne. Et à présent, je tente de découvrir les traits qu’on ne voit pas, ce qui font qu’il est ce qu’il est. « En quelques sortes. » Dis-je en me frottant la nuque. Après tout, le dessin m’apaise, c’est une réalité. Mais serai-je capable de lui dire qu'il en est le sujet ? J’en doute. Au lieu de ça, je m’évade pour passer commande. J’en aurai bien besoin, là, de dessiner, car le stress est monté d’un cran. Mon corps tout entier me joue des tours et me fait comprendre que je joue à un jeu dangereux.
Après être revenu du comptoir, il me partage son impatience de s’abreuver ici. Pour réponse, je lui offre mon sourire. Je m’installe et par à la pêche aux renseignements. Il n’est guère enthousiaste à l’idée que je le vouvoie : « Désolé, déformation professionnelle. J’ai tendance à vouvoyer tout le monde. » L’informé-je, plutôt amusé par sa remarque. Après tout, avec ce pas qu’il vient de faire, il franchit une nouvelle barrière et ce n’est pas pour me déplaire. Je l’écoute alors attentivement lorsqu’il répond à mes questions. « Il faudra me dire dans quel restaurant vous vous représentez alors ? » le taquiné-je un peu. Je crois que je ne peux pas m’empêcher de tenter de le séduire. Je ne compte pas l’effrayer. Dans mon métier, je me dois de charmer hommes et femmes pour les pousser à acheter des toiles hors de prix. Il n’est alors pas question de désir, de sexe, mais de convaincre. Tous les moyens sont bons pour vendre. Mais là, j’avoue qu’il n’est pas question de commerce. Il est question de biens d’autres choses, mais sans doute à sens unique, malheureusement. Il me pose une question et n’a pas le temps de la compléter que la serveuse refait surface. Surpris pas sa remarque, je sens comme un coup de chaleur. Forte heureusement, je ne rougis jamais. « Euh, Nous ne sommes pas du tout ensemble. Nous nous connaissons à peine. » M’empressé-je de préciser. La jeune femme parait honteuse sous mon regard, mais je déporte mon attention sur Hugo qui a l’air bien plus gêné que je ne le suis. « Je ne vois pas ce qui a pu vous faire croire que nous étions… un couple, sauf le fait que nous soyons deux, peut-être. » M’interrogé-je plus que je ne lui posais la question. Je me concentre sur le jeune artiste et préfère ajouter : « Non pas que cela me dérange qu’elle le pense. » ajouté-je de peur qu’il soit vexé par mes propos. La serveuse pose les cafés et les parts de tarte sur la table. Je redoute la réaction d’Hugo. Après tout, je ne le connais pas encore assez pour deviner comment il peut prendre ce genre de choses.
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Sujet: Re: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#) Sam 30 Juil - 7:45
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Visiblement ce qui se rapproche du carnet de croquis semble le mettre légèrement mal à l'aise... Son comportement me faisait penser qu'il avait un petit quelque chose à cacher, reste à savoir quoi... Chacun à son jardin secret de toute façon mais mine de rien je devais bien avouer que cet homme commençait à sérieusement m'intriguer... Ce n'est pas que je le trouvais spécialement mystérieux ou alors très légèrement mais les quelques zones d'ombres qui planaient autour de lui me donnait vraiment envie de ''gratter'' histoire d'en savoir plus ! N'oublions pas qu'il se comportait envers moi comme un chevalier servant alors qu'on ne se connaissait pas du tout...
''La plupart du temps dans celui qui se trouve juste en face de nous...'' L'établissement en question était un restaurant qui bénéficiait d'une très bonne réputation, la cuisine y était sophistiquée mais on ne repartait pas avec la faim... Forcément toutes les bourses ne pouvaient pas se permettre d'y dîner, il n'y avait que le ''gratin'' de la ville qui venait ici mais par exemple on ne voyait pas beaucoup de ''jeunes'' ! Et dans un tel endroit je me devais d'avoir une tenue correct mais n'ayant pas les moyens de m'acheter un costume digne de ce nom la gérante qui s'était prise de passion pour ma musique m'avait gracieusement offert le pantalon et la veste qui allait avec.... Comme quoi certaines personnes avaient la main sur le cœur...
Contrairement à mon interlocuteur qui semble gérer la remarque, je ne suis pas du tout à l'aise ! C'est assez dingue cette façon qu'ont les gens d'imaginer la vie des autres... En même temps je ne vais pas lui jeter la pierre s'avère craquante.. J'aime cette façon qu'il a de recadrer les choses en restant posé, a sa place je me serai sans doute énervé. Oui physiquement cet homme me plait bien même si encore une fois avoir des idées de ce genre m'est interdit... Que m'arrive t'il ? ''Euh, je ne sais pas... Peut-être parce que tu t'es proposé de m'inviter même si ces choses se font entre amis... Je ne sais pas... Je ne suis pas dans sa tête... Le gens font parfois de drôle de raccourcis...'' Quand je ne me sentais pas à ma place j'avais tendance à dire n'importe quoi, à me répéter... ''Non non je me doute bien ! Mais bon je n'aime pas vraiment passer pour ce que je ne suis pas... Alors elle pense ce qu'elle veut mais autant que les choses soient claires pour tout le monde !'' Insistais-je ! Il fallait que je me calme sous peine d'enf aire un peu trop et de dévoiler toutes mes cartes... Je décide donc de commencer à manger un peu trop rapidement d'ailleurs ce qui n'est pas vraiment une marque de politesse.. ''Je ne sais même plus ce qu'on disait..'' Je tousse légèrement avant de reprendre un peu mes esprits ! Il va me prendre pour un dingue ! ''Et tu es du coin ou juste de passage ?''.
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Sujet: Re: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#) Sam 30 Juil - 19:28
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J’essaie de percevoir le restaurant qu’il semble me désigner, mais sous ce déluge qui ne désemplie pas, j’ai beaucoup de mal. Cependant, je devine de quel bâtiment il s’agit pour y avoir déjeuné avec ma sœur, lorsque nos pauses du midi nous le permettaient : « Je ne t’y ai jamais croisé, malheureusement. » Voilà que je lui donne un peu plus de moi en lui avouant y être client. C’est l’un de ses restaurants gastronomiques qu’une partie de la ville ne peut s’offrir. L’un de ceux auquel on salive devant la vitrine en se promettant d’économiser pour n’y manger rien qu’une fois dans sa vie. Lydia et moi avons tous deux une bonne situation et des revenues que l’on pourrait juger d’indécent. Entre les galeries que je tiens et la somme que me versent les parents tous les mois, je ne me soucie plus du tous des petits tracas financiers que je pourrais avoir. Je me sens soudainement privilégié et ressens une certaine honte à partager ce genre de détail avec mon invité. J’ai bien deviné que sa situation est toute autre. Il serait malvenu d’exposer sa fortune sans retenue, mais aussi hypocrite de la cacher à tout prix. « Il va falloir que j’aille y manger un soir. Pour le doux son du violon, j’aurai peut-être plus de chance. » Dis-je avec un sourire charmeur. C’est là qu’intervient la serveuse, dont la réplique m’étonne. Ce sourire qu’elle vint de voir l’a peut-être induit en erreur. Quoi qu’il en soit, je me sens obligé de remettre les choses dans leurs contextes. Je suis le seul à prendre la parole. Hugo semble se mettre en retrait. J’ai un peu peur de la raison pour laquelle il se tait. Lorsqu’elle s’en va, le malaise se lisant sur son visage, il reprend la parole. Si je suis en accord avec sa première phrase, je ressens comme un coup au cœur lorsqu’il me fait comprendre qu’il n’a pas aimé qu’elle le considère pour ce qu’il n’est pas. Je comprends alors qu’il n’y aura rien d’autre qu’une possible amitié entre nous. Si j’y étais préparé, cela m’attriste car c’est probablement l‘une des seuls fois où je me suis permis de rêver d’un à « deux ». Mon sourire jovial a disparu pour un air plus peiné. Le trouble se lit sur mon visage. Aux coins de mes lèvres, un arque s’y accroche pour faire bonne figure. Je secoue un sachet de sucre et en verse dans mon café. Pendant que je touille, j’observe cet homme qui n’a pas l’air d’apprécier la liberté prise par cette femme. Mon silence est long, je n’arrive pas vraiment à savoir quoi dire. Je ne peux plus lui avouer que j’avais espéré la même chose que cette dernière. Je n’ai plus de place pour l’espoir. Il dévore sa tarte, mais je soupçonne que ça ne soit pas par gourmandise, mais plutôt par colère, peut-être avec un soupçon de frustration. Et si j’étais tombé sur un homophobe ? Non, je ne pense pas, il ne se serait pas contenté de garder le silence face à elle. Je bois une gorgée de mon café et me rend compte qu’un froid plane à présent. Il est obligé de relancer la conversation, ce qui m’aide bien, je dois l’avouer. « J’habite ici. Je ne travaille pas très loin également. Je tiens une galerie d’Art à quelques centaines de mètre de ce café. » Je sens que mon ton est un peu plus neutre qu’au début de nos conversations. L’excitation du départ, celle qui était alimenté par l’espoir d’une relation plus intime, c’est évanouie. Ça ne signifie pas que je suis moins sociable, j’ai toujours cette envie de le connaitre, mais, je sais que s’il me plait au-delà de son physique, et bien, il n’y aura jamais rien de plus que des mains qui se serrent pour se saluer. « Et toi ? Tu vis ici ou tu es l’un de ces artistes qui fait profiter de son art un peu partout en se posant dans certaines villes au gré de ses envies ? » J’ai eu un peu de mal à me mettre au tutoiement, mais je crois que je suis bien partie à présent. « C’est bon, j’imagine ? » Soupçonné-je en regardant son morceau de tarte, avec un peu d’amusement. Moi, j’en suis toujours à mon café, mon appétit coupé par cette intrusion malencontreuse. Ça reviendra. « Oh et je ne suis pas que mélomane, pour revenir sur ta question de tout à l'heure. Je suis ouvert à tous. J’ai une grande ouverture d’esprit, je dois dire. » L’informé-je, comme pour l’aiguiller sur certains faits de ma personne. Après tout, s’il ne tolère pas les gays, autant qu’il sache qu’il a devant lui une personne à qui ça ne dérange pas. « Ça doit être mon côté curieux de tout. C’est ce qui m’a orienté vers mon métier d’ailleurs. » Je suis fier de ce que je fais et plutôt fier de ce que je suis. J’ai de gros défauts, mais je les assume totalement. La vie est bien trop courte pour passer son temps à regretter qui l’on est.
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Sujet: Re: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#) Dim 31 Juil - 18:33
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''Ce sera avec plaisir en tout cas.... La plupart du temps, je viens jouer le jeudi & vendredi de chaque semaine...'' Était-ce une simple passion pour la musique que je jouais où est-ce qu'il y avait autre chose ? Je ne savais pas mais bizarrement Sebastian avait envie que nos chemins se croisent à nouveau... Après tout pourquoi pas ! Notre rencontre venait de commencer mais elle était déjà très appréciable hormis l'intervention de l'employée du café...
Il fallait absolument que je fasse abstraction de la remarque de la serveuse mais pour l'instant les paroles de cette dernière trottaient encore dans ma petite tête... Moi en couple avec un homme ? Impossible ! D'ailleurs être en couple tout court était une chose qui malheureusement m'était interdite ! J'en avais pourtant très envie mais les rares femmes qui avaient partagé mon lit et quelques jours de ma vie n'étaient jamais restées très longtemps.... Un mal pour un bien car je n'avais jamais prit de plaisir que ce soit au niveau sexuel et intellectuel... Je n'avais pourtant pas envie de devenir Moine rassurez-vous mais je ne sais pas... Quelque chose m’empêchait d'être heureux et je ne savais pas quoi où plutôt je n'avais pas envie de me l'avouer... La vie pouvait vraiment être une garce quand elle en avait envie...
Bref, il était grand temps de reprendre mes esprits histoire de faire disparaitre le malaise qui s'était installé entre Sebastian & moi ! J'avais donc essayé tant bien que mal d'écourter le sujet de ce pourquoi nous étions passé auprès de cette jeune femme en abordant une nouvelle fois une question relativement banale... Mon ''sauveur'' allait vraiment me prendre pour quelqu'un de sauvage... Et pourtant il n'en était rien... Ma réaction était celle d'un homme qui se trouvait face à ses propres démons à savoir l'homosexualité... Si je n'arrivais pas à être heureux avec une femme c'est parce que j'étais tout simplement attiré par le sexe fort... Mais n'oublions pas que mon frère était en taule à cause d'un crime à caractère homophobe alors il y a de quoi avoir peur d'assumer ses envies, ses désirs même quand on approche la quarantaine... Tout se mélangeait dans ma tête et ce n'était pas du tout agréable... ''Une galerie d'Art ?'' Tiens donc ! Voila ce qui expliquait son intérêt pour ma musique... Disons que on apprécie un domaine en l'occurrence le dessin on a souvent tendance à s'intéresser à d'autres choses comme le violon par exemple... Un sourire avant donc refait surface sur mon visage permettant à la tension de s'apaiser un peu... ''Pardon... Ce n'est pas très polis... J'avais juste très faim mais oui c'est très bon...'' Très honnêtement j'avais honte de mon comportement... ''Non.. Je suis natif d'Island Bay et j'ai ma petite vie ici.. Ma famille est encore là et je reste un peu pour eux... Après je... J'ai un tout petit appartement ou plutôt une chambre de bonne dans le quartier est du moins pour l'instant... Il va falloir que je songe a trouver quelque chose de plus petit avec un loyer un peu moins élevé..'' J'ai un peu de mal à aborder ce sujet mais après tout autant me confier un peu à lui ça ne fait pas de mal... Mais c'est vrai qu'il n'y a rien de très glorieux à avouer que payer un loyer s'avère être difficile voir impossible. ''J'ai cru comprendre que tu t'intéressais à plusieurs domaines et c'est appréciable... J'ai rarement l'occasion de discuter avec quelqu'un comme toi...'' Le ton de ma voix avait retrouvé sa ''normalité''.. Faut dire que plus les secondes défilaient et plus les cartes que dévoilaient Sebastian faisaient qu'il était intéressant. ''Et je ne suis pas née de la dernière pluie donc j'imagine que ton carnet est un carnet de croquis... Je me trompe ?'' concluais-je avant de boire ma première gorgée de café mais en reposant la tasse sur la petite coupelle ma main effleure légèrement celle de Sebastian.. ''Pardon... Elle va vraiment croire qu'on se moque d'elle si ça continue..'' Cette fois si j'usais de la plaisanterie histoire de rectifier le tir n'aimais pas passer pour ce que je ne suis pas même si pour le coup c'est moi qui avait brouillé les pistes....
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Sujet: Re: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#) Lun 1 Aoû - 19:13
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Les deux jours qu’il me propose pour l’entendre jouer en intérieur ne sont pas ceux qui m’arrangent le plus. Les fins de semaines me demandent toujours plus de temps que les autres jours pour la simple et bonne raison que je dois préparer les expositions du week-end. Il m’arrive de ne pas dîner ces jours-là. Je suis quelqu’un de très ordonné, j’y suis obligé, mais je suis aussi quelqu’un de perfectionniste et, au travail, je préfère perdre mon temps sur des futilités que de regretter d’être passé à côté de certains points essentiels aux bons déroulements des événements. Le souci du détail et souvent la tare de nombreux artistes. C’est ce défaut qui fait de moi un grand timide lorsqu’il s’agit de montrer mes toiles. « Il y aurait un moyen simple pour que je n’y aille pas pour rien… Un numéro de téléphone, par exemple. » Osé-je avec un clin d’œil amical, cependant plein d’idée dans la tête. Lorsque la serveuse nous amène les parts de tarte et les cafés, elle glace l’atmosphère par la même occasion. La demande du numéro est vite oubliée. Je gère, mais j’ai beaucoup de mal à digérer ce que cette erreur a dévoilé.
Il faut savoir que je suis quelqu’un qui ne juge jamais définitivement au premier abord, mais me permet de prétendre percevoir la personne qui se présente devant moi après quelques phrases échangées. Je laisse toujours le bénéfice du doute cela dit. Je n’ai pas la science infuse. Si je me trompe rarement, je fais parfois des erreurs. D’après ce que j’ai vu de cet homme, il semble moins libéré que je ne le suis. Il semble qu’il soit de ces hétéros qui n’apprécient pas du tout qu’on les pense gay. La plupart de ceux-là possède en eux un soupçon d’homophobie. Ce n’est pas un trait que j’affectionne chez une personne. Non pas parce que je suis bisexuel et me sens détesté, mais plutôt parce que j’ai tendance à désapprouver ceux qui condamne l’amour lorsqu’elle n’a rien de déplacé. Pourquoi lutter contre l’amour de deux personnes majeures et vaccinées ? Que ces gens s’aiment ne va rien changer à leur vie. Inutile qu’ils se mettent à serrer leurs fesses par sécurité. Quoi qu’il en soit, je suis peut-être rêveur, mais j’ai toujours pensé que les artistes étaient bien plus ouverts d’esprit que la moyenne des gens. Peut-être cette sensibilité qui fait de nous des éponges à émotions et nous donne cette envie d’expérimenter. Après chacun a ses limites dans l’expérimention. Certains tenteront simplement la peinture à l’huile alors qu’il ne travaille que sur l’aquarelle ou un photographe s’essayera à la couleur alors que son dada, c’est la photo en noir et blanc. Pendant ce temps, d’autres iront chercher de l’adrénaline en grimpant des falaises ou prendront du plaisir en testant le sexe à trois…ou quatre. Je fais partie de ces deux dernières catégories et si je me suis calmé sur mes expérimentations de la chair, je continue à gravir des montagnes lorsque le temps me le permet. Hugo semble être une personne un peu plus réservé de ce côté. Le silence entre nous s’est installé depuis l’intervention de la femme à la langue trop pendue, mais ça ne m’empêche pas de tenter de le comprendre. Cela dit, lorsqu’il reprend la parole, je me sens plus serein. Je me dis qu’une personne non tolérante aurait préféré mettre fin à cette entretien pour qu’on ne continue pas à prétendre qu'il est ce qu'il déteste.
J’acquiesce lorsqu’il reprend ce que je lui dis. Encore une fois, je suis plutôt fier de ce que je fais : « C’est ça. La galerie Merlinson. J’expose mes artistes et quelques autres qui font appel à mon établissement. » J’ai tendance à m’approprier ceux que j’aide dans leurs arts. J’ai, depuis mes débuts, accumulé pas mal de contact. Certains ont un nom dans le monde artistique à présent. Ils n’ont plus besoin de moi pour vendre leurs œuvres à des prix faramineux. Pourtant, une partie est restée en contact avec moi, un lien amical s’étant installé au fil des années. Je ne retiens personne car je pense que la liberté est la chose la plus importante dans l’art. Mais ils sont un peu comme mes filleuls, ils sont ma famille. Je m’étonne de son enthousiasme à dévorer sa part de tarte. Apparemment, il était affamé : « Il n’y a pas de raison de s’excuser ». M’empressé-je de l’informer. « Le prix de l’immobilier est un problème pour beaucoup de personne aujourd’hui. c'est aberrant. » dis-je en faisant une grimace. Je ne connais pas ce souci-là. Ma demeure est une vaste villa avec une magnifique vue sur la mer. J’ai assez de pièce dedans pour héberger quatre familles et pourrais en accueillir deux de plus dans mon garage. Je ne suis pas quelqu’un qui frime sur ce qu’il possède, ni avec les gens de mon milieu et encore moins avec ceux qui ont quelques difficultés financières. Ça ne me plait pas vraiment de le savoir dans une situation aussi précaire, mais je ne souhaite pas qu’il pense que j’ai pitié de lui : « Ça paie si mal ces représentation à droite et à gauche. » Je me doute que c'est le cas. C'est une phrase bateau. J’aimerai faire plus que lui offrir une simple discussion, mais je ne peux le faire sans y avoir réfléchis. Bien loin l’envie de l’effrayer en voulant jouer le bon samaritain un peu trop insistant. « J’adore découvrir. C’est l’une des choses que le monde a de mieux à offrir. La découverte, la surprise, l’expérience nouvelle. Ne vit-on pas pour ça ? » C’est un peu la raison pour laquelle je me lève le matin. Chaque jour est différent. La routine ne me plait guère de toute façon. J’ai besoin de l’imprévu pour être heureux. Cet homme est un imprévu. Il m’a hypnotisé au son de son violon un jour où je recherchais de l’inspiration. Il m’a happé en pleine promenade et depuis ce jour, j’ai ce besoin de le croiser et d’éveiller ce qui dormait chez moi. Même si les choses se présentent mal, j’ai tendance à m’intéresser à l’histoire de chaque être vivant sur cette terre, donc je trouve appréciable de discuter avec lui, sans arrière-pensée, ou presque. « Non, j’ai bien vu que vous étiez-là avant que cette averse nous surprenne. » Je me sens honteux immédiatement après avoir lancé cette phrase. « Je suis désolé, il faut savoir que je peux avoir un humour aux ras des pâquerettes… » Une nouvelle fois, je me rends compte de ce que je viens de dire : « Et pas mal d’expression de vieux en stock aussi. » Je me mets à rire de mes remarques. Ces remarques qu’on n’ose sortir au premier rendez-vous de peur d’être pris pour un gars bizarre. Mais je m’en fous à présent. Je n’ai plus la prétention de croire que quelques chose est possible avec ce bel homme. « Pour répondre à ta question, ce sont bien des croquis. J’ère parfois dans les rues et je saisis le moment du bout de ma mine. Mais c’est un plaisir solitaire. Je ne montre pas ce que je fais. Je montre ce que les autres font, c’est plus intéressant. » L’informé-je, le sourire aux lèvres, celui du bienfaiteur qui croit en ses paroles. Je le suis en buvant une gorgée de mon café et la boisson chaude coulant dans ma trachée provoque quelques tremblements. La température dans mon estomac et celle de mon corps marquent leur différence. Je commence à avoir froid dans ces vêtements trempés. J’hésite à aller demander à la serveuse si un peu de chauffage serait possible, mais j’ai peur qu’elle propose que j’aille me réchauffer dans les toilettes avec mon invité parce qu’on est "si mignons" tous les deux. Je suis plus rapide à reposer ma tasse et lorsqu’Hugo en fait autant, il effleure ma main. Ce contact m’apporte justement cette chaleur dont j’avais besoin. Soudain, l’idée d’aller aux toilettes pour réaliser les rêves de la serveuse me semble alléchante. J’aimerai lui dire qu’il n’y a pas qu’elle qui pourrait se faire des idées, mais ne n’ose pas. J’ai peur qu’il le prenne mal. Et alors, je ne sais pas ce qu’il me prend, mais je réagis comme un gamin voulant taquiner le monde pour en rire ensuite : « Si tu veux qu’elle le croit, je suis ouvert à toutes propositions allant dans ce sens. » Aussitôt lancé que je regrette ces paroles. « Excuse-moi, je peux m’avérer être un vrai gamin parfois. C’était indécent. » Je me mords la lèvre inférieure, saisis ma cuillère et tranche un bout de tarte au citron meringué que je mets dans ma bouche afin de la fermer une bonne fois pour toute au lieu de jouer avec le feu.
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Sujet: Re: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#) Dim 7 Aoû - 18:07
Une goutte de pluie, perle de ma vie
Je me sentais déjà beaucoup mieux qu'il y a quelques minutes comme quoi l'humour était vraiment la meilleure des solutions quand un petit malaise commençait à prendre forme au sein d'une conversation... De plus quand on ne connait pas beaucoup quelqu'un on a parfois tendance à mal interpréter certaines gestes, certaines paroles et forcément cela peut engendrer quelques quiproquos. Faut dire aussi que je n'aimais pas du tout passer pour ce que je n'étais pas alors j'avais souvent tendance à vouloir rectifier le tir pour ne pas que les gens aient une fausse image de ma petite personne. Assez paradoxal pour quelqu'un qui se ment à lui même depuis des années n'est-ce pas ? Mais que voulez vous dire de plus ? Je savais que j'étais le seul responsable de ce gros mensonge mais assumer est souvent très difficile !
Je n'avais pourtant rien contre la communauté LGBT, j'avais même profité du fait que mon frère soit en prison pour participer à la marche des fiertés ces deux dernières années avec les nombreux risques que cela comprenaient... Pour faire simple, mon ainée était un homophobe assumé, il avait toujours détesté les personnes différentes et se gênait pas pour le faire savoir. Avec son groupe de potes, il participait à des manifestations anti-gays... N'oublions pas qu'il était derrière les barreaux parce qu'il avait frappé jusqu'à la mort une personne homosexuelle !!! Alors oui j'avais peur car mon frangin était le seul à s'être retrouvé au centre pénitentiaire de Wellington et ses potes eux déambulaient encore dans les rues de la ville... Mon blocage venait aussi de ça... De la peur de finir à la morgue après avoir succombé à mes blessures... Pourtant dieu sait que les bras musclés d'un homme et tout ce qui allait avec étaient ce qui me faisait vibrer... Triste vie !
''Mon téléphone ?'' Mon ton avait été un brin hésitant car ça faisait très longtemps qu'on ne me l'avait pas demandé. Les nouvelles rencontres qui aboutissaient sur ce type d'échange se faisaient rare et je devais bien avouer mon répertoire téléphonique n'avait pas eu de nouvelles fiches contacts depuis bien longtemps. Bref la serveuse venait de nous interrompre coupant net sa demande. Nous y reviendrions sans doute plus tard... Ou pas... ''Sans doute... Je n'ai pas vraiment le temps de m'intéresser à tout ça... Non pas que je ne le souhaite pas mais juste parce que c'est impossible pour moi de penser à l'achat... Je galère déjà assez en tant que locataire.'' ajoutais-je timidement non sans une pointe de gène sachant qu'à mon âge beaucoup sont déjà heureux propriétaires.
''Tu sais dans la rue les représentations sont gratuites... Les gens laissent ce qu'ils veulent et dans les restaurants la récompense est faible... C'est variable selon le nombre de couverts mais ce n'est jamais très très haut...'' Et oui je n'étais pas comme Lady GaGa qui palpe plusieurs milliers de dollars à chaque apparition...
''De vieux ? L'insulte ! D'autant plus qu'on doit pratiquement avoir le même âge et si ça peut te rassure, j'ai aussi mon lot d'expression un peu datées..'' ajoutais-je en rigolant légèrement. Il n'y a pas à dire la bonne humeur s'était de nouveau invitée à notre table et ceci pour mon plus grand plaisir. Comme je l'avais soupçonné, Sebastian utilisait son petit carnet pour dessiner... Information qui pour moi s'avérait tout aussi intéressante qu'importante ! Et oui entre artistes on se comprend toujours mieux. Une passion avec un peu d’égoïsme vu qu'il ne souhaitait pas montrer de quoi il était capable... L'homme piquait vraiment ma curiosité au vif et ça me plaisait de plus en plus... ''Ce n'est pas très juste ! Tu as le droit de connaitre ma musique et moi à l'inverse rien du tout...'' Ma langue se déliait toute seule à croire que nous étions de bons amis alors qu'en réalité on ne se parlait que depuis quelques minutes.... ''Hmm.. Non.. Enfin je ne sais pas faire semblant...'' ajoutais-je en manquant de m'étouffer ayant légèrement avalé de travers. Et pourtant dieu sait que cet infime contact m'avait donné tout un tas de frissons... Peau contre peau... Voila ce qui me manquait depuis plusieurs mois déjà... La chaleur humaine et si importante... Surtout quand on manque... ''Y'a pas de mal.. D'ailleurs ce serait plutôt flatteur d'être à ton bras... Je veux dire par là que ta femme doit être fière d'être à tes côtés... '' Qu'est-ce qui m'arrivait ? Me voila à complimenter un homme sur son physique sans la moindre gène... Peut être qu'inconsciemment je cherchais à me rattraper..
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Sujet: Re: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#) Mer 17 Aoû - 15:39
Une goutte de pluie, perle de ma vie - feat Hugo & Sebastian
On ne devrait pas se sentir mal à l’aise d’avoir de l’argent. D’ailleurs, bon nombre de personne deviennent sans gêne lorsqu’ils amassent une petite fortune. Ils regardent les gens de hauts, deviennent égoïstes, parlent comme si chacun de leurs centimes étaient importants. Donner devient pour eux une notion inenvisageable. Leurs grosses bêtes noires ? Les impôts. Alors si un sans-abri tend les mains devant eux, ils n’hésiteront pas à lui dire que les impôts tombent bientôt, impôts que lui n’a pas à payer. Je ne fais pas partie de cette catégorie de gens. Je ne pense pas tout du moins. Lorsqu’il me parle de ses difficultés à trouver une bonne location, je n’en mène pas large. Je n’ai jamais été à sa place, toujours soutenue financièrement par mes parents jusqu’à gagner assez bien ma vie pour prétendre être dépendant. Malgré tout, je reçois une forte somme chaque mois, une part qui d’après eux me revient de droit, ce qui me semble faux. Mais il est inutile de leur dire, puisqu’ils n’accepteront pas un refus. « Tu as un réel talent. C’est injuste de savoir que des violonistes gagnent très bien leur vie quand toi tu te démènes pour vivre dans une simple chambre de bonne. Par-là, je n’entends pas qu’ils ne méritent pas leur salaire, mais que tu devrais toucher autant. ». C’est sincère et même si cet homme n’éveillait pas certains désirs en moi, je le penserais. Le monde n’est pas toujours bien fait. Il n’y a qu’à voir tous ces peintres ayant vécu dans la misère, ne jamais profiter de leurs œuvres vendus des millions aujourd’hui.
Je me plais à le voir rire de mes maladresses. Plus le temps passe en sa compagnie et plus je regrette qu’il ne soit pas fait pour moi. Non pas qu’il ne me plaise pas. Le seul frein qui m’empêche de le séduire, c’est qu’il a clairement fait comprendre qu’il n’était pas attiré par les hommes. Ce sera ma plus grande déception. Je partage son rire lorsqu’il tente de me rassurer. « Alors dans ce cas. Si tu m’y autorise ! Trente-six ans, c’est trop vieux pour toi ? » Demandai-je en me rendant compte, après coup, que cela sonnait bizarrement. Ce n’est pas quelque chose qu’on demande pour se lier d’amitié avec une personne. L’âge semblait plus important lorsqu’il s’agissait d’envisager une relation plus sérieuse, bien que certaines personnes ne s’en soucient pas vraiment. Moi-même, je n’y prêtais pas attention lorsqu’il s’agissait de passer une nuit avec une personne pour les plaisirs charnelles. Mais il n’était pas question d’amour, simplement de plaisirs. J’ai une relation si complexe avec l’amour que je ne sais même pas ce qu’il y a de l’importance pour moi. Je crois que je n’ai pas envie de vivre ma vie avec une personne me rappelant que le temps est important. Une personne capable de me sentir vieux, trop vieux pour vivre à ses côtés jusqu’à la fin. L’autre sens est similaire, ou presque. J’avoue que j’ai toujours eu un mauvais rapport avec la vieillesse. Ça ne me dérange pas de fêter un an de plus chaque année, mais je refuse catégoriquement de me projeter à mes soixante ans.
Lorsqu’il me reparle de mon croquis, je ne me ferme pas comme une huître, mais je ne m’ouvre pas comme une fleur non plus. Je suis un peu gêné, je l’aurai moins été si mon sujet principal n’était pas… lui. J’ai peur qu’il ne prenne la fuite, j’ai peur qu’il voit clair dans mon jeu. Vu le nombre de muse qui traverse la vie d’un artiste, il est normal qu’il ne tombe pas amoureux de chacune d’entre elles. Mais il est bien charmé parce celles qui l’enivrent, alimentent son inspiration. Je suis sous le charme de cet homme. J’aimais ses traits, son regard à la fois concentré et mélancolique lorsqu’il joue. Sa postule presque autoritaire, mais partiellement fragile, la grâce de ses gestes, glissant son archet sur les cordes de son violon. J’aimais tout ça. A présent, j’aime, en plus, ses yeux verts qui lui donnent des airs encore plus mystérieux, j’aime son rire qui me rassure, m’apaise dans mes angoisses, j’aime sa voix dont je soupçonne que le chant lui siérait à merveille. Je me rends compte que je le fixe un peu trop et je baisse les yeux vers mon calepin. Je le saisis et le tient fermé, comme pour en garder le secret : « Ce n’est pas comparable. Tu assumes la façon dont tu joues. Je n’en suis pas à ce stade. » L’informé-je, tentant de le convaincre avec un sourire. « Mais tu peux savoir des tas d’autres choses sur moi. Il suffit de me poser tes questions. Je me ferais un plaisir d’y répondre. » La vérité, c’est que je n’avais rien à lui cacher, mise à part le contenu de ce cahier de dessin. Par manque de chance, c’est à ça qu’il semblait s’accrocher.
Lorsque nos mains se sont touchées, j’ai compris que la foudre n’avait pas éclaté uniquement dehors. Cela fait quelque temps qu’elle m’a frappé déjà, mais ce contact avec sa peau eu un effet marquant. C’était comme se rendre compte d’une évidence. Comme si les doutes n’avaient plus lieu d’être, le brouillard s’étant dissipé. C’était bien ma veine. Ce sentiment inconnu venait de se présenter à moi devant un homme qui ne serait pas réceptif à ce que je pourrais lui partager. Puis, il eut cette phrase qui me laisse perplexe. Si je souris, c’est parce que c’est plaisant à entendre. Si mes lèvres se sont crispées, c’est parce que je suis troublé. Sans compter que, comme pour la phrase avec la question sur l’âge, la sienne sonne comme une recherche de renseignement. Tranchant un autre morceau de ma part de tarte avec la cuillère, je réponds d’abord sans le regarder : « Je ne suis pas marié. » tenant toujours mon ustensile, je lui montre mes trois derniers doigts pour qu’il constate l’absence d’alliance sur l’annulaire. C’est à partir de ce moment que je l’observe et que je lance ce qui pourrait être notre fin : « Il n’y a pas de femme dans ma vie. Il n’y a pas d’homme non plus d’ailleurs. » J’ai envie de rajouter que je suis célibataire, libre comme l’air, bien que la précision est inutile, mais je ne suis pas dans une phase de séduction. Je sais que cette information peut être les dernières paroles que nous échangerons. Alors je l’observe, comme pour y déceler une vérité. Je porte mon morceau de tarte à ma bouche, comme pour donner un peu plus acidité à ce qui pourrait être dit.
Dernière édition par Sebastian Merlinson le Dim 4 Sep - 16:27, édité 1 fois
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Sujet: Re: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#) Sam 20 Aoû - 8:21
Une goutte de pluie, perle de ma vie
Ce que je retenais de ces premières minutes autour de cette boisson chaude et cette délicieuse part de tarte c'est que ça me faisait un bien fou de parler, d'échanger, d'aborder divers sujets sans se prendre la tête... Car pour être honnête et même si ça me faisait suer de l'avouer ma vie sociale n'était quand même très évoluée et je savais que le ''problème'' venait de moi... Oui difficile de nouer des liens avec quelqu'un qui n'avait pas de domicile digne de ce nom et qui pouvait difficilement recevoir du monde chez lui... C'est con mais ça fait toute la différence.. Après rassurez-vous, je n'étais pas complètement seul, mes parents étaient là mes frères et sœurs aussi mais ce n'est pas tout à fait pareil.. Oui on entretient pas les mêmes liens avec les membres de sa famille qu'avec ses amis... Tout ça pour dire que discuter comme je le faisais en ce moment même m'apportait énormément de bonheur.. Et oui quand on mène une vie un brin compliquée on apprend à se satisfaire de la moindre de petit chose qui nous permet de toucher au bonheur...
Quand mon interlocuteur aborda le fait que ce n'était pas normal que je ne gagne pas ma vie à ma juste valeur je fus touché mais malheureusement j'étais incapable de lui répondre quoi que ce soit dans le sens où je ne n'étais pas habitué à ce qu'on me complimente autant... Mais les mots du grand brun me faisaient encore une fois extrêmement du bien. ''Non ce n'est pas trop vieux pour moi et puis tu sais ce qu'on dit sur le vin ? Pour les hommes c'est la même chose... Le temps à parfois du bon autant physiquement qu’intellectuellement..'' Le fait de me sentir à l'aise permettait à ma langue se délier et sans faire attention je venais de sous entendre que je regardais d'autres hommes et le pire c'est que je ne m'en était pas rendu compte en un seul instant...
''Comme tous les artistes je vois que tu as aussi ton jardin secret... Rassure toi, je respecte, je serai mal place pour te faire la moral'' ajoutais-je au sujet de ses croquis. Oui c'était dommage mais je n'allais pas insister pour autant ! Quand je composais un nouveau morceau je n'avais pas envie que quelqu'un l'entende avant qu'il soit terminé alors je n'allais pas lui jeter la pierre. Et puis mine de rien le fait qu'il reste camper sur ses positions s'avérait être une bonne chose... Avoir du caractère était quelque chose qui me plaisait surtout chez les autres hommes. Et puis peut-être qu'il serait plus enclin à dévoiler ses dessins les prochaines fois, si prochaine fois il y avait bien évidemment... Mais personnellement j'en ressentais l'envie et je sentais que ce sentiment était partagé par mon sauveur. Et puis il laissait entendre que je pouvais lui poser toutes les questions que je voulais ce qui me faisait comprendre une nouvelle fois que l’intérêt que nous portions à l'autre était bien dans les deux sens.
''C'est étonnant...'' répondis-je quand il affirma être célibataire mais le pire enfin si je puis dire fût la suite de ses explications... Sebastian venait d'avouer sa bisexualité sans la moindre gène ! L'étonnement me faisait même légèrement toussé.. ''Pas le fait que vous soyez bisexuel entendons nous bien là dessus mais un homme comme vous libre comme l'air c'est à en perdre son latin..'' ajoutais-je en me redressant sur mon petit fauteuil car depuis quelques secondes je n’arrêtais pas de gesticuler comme un pantin désarticuler. ''Expression des années 60's bonjour..'' Le fait d'être un poil mal à l'aise me faisait dire des bêtises... Cet homme me plaisait alors pourquoi ne pas le lui dire très clairement ? 'Du coup ça nous fait un autre point commun.. Je suis aussi tristement célibataire... Les gens s’arrêtent pour la curiosité de ma musique pas pour mes beaux yeux... Et les hommes ne font pas spécialement attention à moi, les femmes un peu plus..'' concluais-je timidement. Je n'osais même plus le regarder en face... Il n'était pas impossible que je quitte la table dans les prochaines secondes.
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Sujet: Re: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#) Mar 23 Aoû - 17:45
Une goutte de pluie, perle de ma vie - feat Hugo & Sebastian
Je partage son avis sur le temps qui passe et la beauté qui murie comme éclose la plus magnifique des roses. J’ai tendance à le remarquer plus particulièrement chez les hommes. Il leurs faut du temps pour se trouver, mais les marques qui se tracent sur leurs visages leurs donne également cette expérience qui leur offre tout un mystère, si attirant. Je n’ose rebondir sur sa remarque, il a tout dit. Alors je me contente de lui sourire, fixant mes yeux dans les siens afin de percer son mystère à lui. « Disons que j’ai toute une pièce secrète dont personne ne connait l’existence et qui regorge d’essai que je n’assume pas vraiment. » J’ai un petit rire. Non pas que cela m’amuse, mais c’est bien la seule chose que je n’assume pas chez moi, enfin pour le moment. Dans ce débarras, une petite partie représente cet homme en face de moi, devenu ma muse depuis quelques semaines. Je m’imagine mal lui donner le privilège de l’exclusivité en sachant qu’il se reconnaitra sur certaines toiles.
Hugo commence à me perdre. Mes idées ne sont plus très claires. J’avais juré qu’il avait un souci avec l’homosexualité. Et ces paroles actuelles révèlent une ouverture d’esprit que je ne soupçonnais pas. En réalité, certaines de ces remarques irait même jusqu’à me faire douter de son orientation sexuelle. Je suis perdu et je sens que ça commence à se lire sur mon visage. Mais si je le suis, je sens que l’homme qui se tient devant moi est encore plus troublé. Malgré le fait qu’il tente un peu d’humour en rebondissant sur son expression datée, je ne peux m’empêcher de le taquiner sur l’une de ses maladresses : « Donc on retourne au vouvoiement ? » Je ne me moque pas, je trouve ça mignon en réalité. Je prends une gorgée de mon café, ma tasse est à moitié vide. Je ne peux pas la voir à moitié pleine car, à ce moment, elle symbolise le temps qui passe. Même si ça ne sera pas le cas, la voir totalement vide serait comme imaginer que cet entretien est terminé. Je ne veux pas qu’il se termine, surtout pas après ce qu’il vient de me dire. Je n’ai pas besoin de beaucoup de courage pour lui avouer ma façon de vivre jusqu’à aujourd’hui : « Disons que j’ai pris du bon temps. Comme je l’ai dit, j’aime découvrir, j’aime faire des expériences. Je savais qu’être en couple serait un frein à cette philosophie de vie. Mais il y a quelques années, un événement a fait que je ne vois plus les choses sous cet angle. Je n’ai juste pas encore trouvé l’âme sœur, pour le moment. » Je pense qu’il est bon de le préciser. J’aimerai lui dire qu’elle se tient peut-être en face de moi, que je l’espère même, mais je ne suis pas assez sûr de la direction de notre relation pour oser quoi que ce soit. Je tranche une nouvelle fois ma part de tarte et me rend compte que j’ai entamé la moitié. Dehors, la pluie tombe drue, mais l’orage s’éloigne. J’aurai aimé qu’il nous accompagne une éternité.
Lorsqu’il m’annonce qu’il est célibataire, j’ai un mélange de satisfaction et de frustration. A quoi cette information va-t-elle me servir s’il n’aime que les courbes d’une femme ? Mais la suite de ses paroles me laisse pantois. Il semble porter une attention toute particulière au regard des hommes sur sa personne. Une attention contradictoire avec la réaction qu’il a eue lorsque la serveuse a prétendu que nous étions ensemble. Je secoue la tête par la négation lorsqu’il finit sa phrase, j’ai encore ma cuillère à la bouche. Lorsque je lui réponds, je l’ôte, bien entendu, et prend le temps d’avaler le morceau avant de lui préciser : « Je pense que tu ne remarques pas les hommes qui s’intéressent à toi au-delà de ta musique. Il y en a. » Le coude posé sur la table, je pointe ma cuillère vers moi afin de me désigner. Je me libère, je tente, je me mets à espérer de nouveau. Je me montre enfin tel que je suis. Non pas que je jouais un rôle jusque-là, mais je n’osai jouer de ma séduction avec cet homme de peur de le faire fuir. A présent, il semble qu’un chemin s’est dégagé et qu’il m’est possible de m’y aventurer. « Peut-être que tu t’empêches de le voir puisque tu remarques le désir de la gente féminine. Tu ne tiens peut-être pas à ce qu’un homme en fasse de même pour des raisons… qui te regardent, d’ailleurs. » Finis-je en coupant court à ma pseudo analyse. Qui étais-je pour me permettre de le décortiquer ? « Désolé, je me permet de prétendre des choses qui ne regarde pas. C’est juste que… J’ai remarqué l’homme au-delà du violon. Prend le comme tu le sens, mais tu es très bel homme. » Mon sourire n’a rien de timide, j’en ai fini avec ça. Je suis à mon aise et même si je sais qu’il y a une petite malchance qu’il n’assume pas mon compliment, je saurai que je n’aurai aucun regret à tenter ma chance. Qui avait-il de mal à avouer qu’il était tout à fait à notre goût ? Je suis un artiste, j’aime les jolies choses. Je m’intéresse à l’esthétisme. Bien que je serai mal honnête de prétendre qu’il ne s’agit que d’un coup de cœur artistique.
Dernière édition par Sebastian Merlinson le Dim 4 Sep - 16:27, édité 1 fois
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Sujet: Re: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#)