contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Re: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#) Lun 29 Aoû - 19:43
Une goutte de pluie, perle de ma vie
La pluie tombait toujours mais cette dernière était beaucoup moins violente qu'il y a quelques minutes, la tempête semblait s'être calmée car certaines personnes commençaient à sortir du bar pour continuer leurs occupations.. . Et j'allais certainement faire pareil à mon tour ! Oh ce n'est pas que je m'ennuyais loin de là c'était même plutôt le contraire mais je commençais à prendre conscience que cet homme arrivait à me faire parler beaucoup plus que je ne l'aurai souhaité... Alors oui ça me faisait du bien de pouvoir enfin vider mon sac, de pouvoir parler de tout et de rien sans avoir peur d'être jugé mais à côté de ça je me sentais un peu brassé.. Pourquoi ? Tout simplement parce que j'abordais un sujet sensible, un sujet qui m'avait mit très mal à l'aise pendant de nombreuses années... Dans la vie tout le monde porte un masque car on a tous quelque chose à cacher et là plus les secondes défilaient et plus j'enlevais le mien... Mon ''secret'' n'avait rien de grave, j'aimais juste les autres hommes mais pour comprendre pourquoi tout ça me bloquait autant il faudrait pouvoir remonter le passé et vivre avec mes frères une journée pour se rendre compte à quel point l'homosexualité était pour eux pire que la peste... Oui c'était difficile.... Je n'allais pas dire que mes proches m'avaient rendu homophobe car je n'avais rien contre la communauté gay mais toujours est-il que ma famille et surtout la gente masculine des Beaumont m’empêchaient de vivre ma vie comme j'en avais envie... Oui quelque part j'étais faible et j'en étais totalement conscient. ''C'est l'habitude...'' C'est vrai que sans faire attention j'avais usé de cette formule de politesse, peut-être parce que j'avais abordé un sujet sérieux et qu'inconsciemment j'avais souhaité y mettre les formes.
Ces paroles sur sa vision du couple ou tout du moins les rapports entre deux personnes me plaisaient... Pourquoi ? Parce que c'est exactement comme ça que j'aurai souhaité vivre ma vie si il n'y avait pas eu toutes ces petites embuches. ''Je vois... Et puis on arrive à un âge ou la notion de couple devient de plus en plus importante...'' S'amuser et faire des expériences c'est une chose mais il faut être réaliste quand arrive à un certain stade de notre vie il faut penser à la suite et il toujours préférable d'imaginer cette fameuse suite à deux...
''Des hommes qui s'intéressent à moi ?'' Je lâche un petit rire qui exprime une nouvelle fois un léger malaise. Cet homme a vraiment le don pour appuyer là où ça fait mal. Et bien évidemment je comprends qu'il parle de sa propre personne, la cuillère qu'il pointe vers lui pour se désigner confirme d'ailleurs mes pensées. L'attirance serait donc réciproque ? Je sens que mon cœur s’accélère à nouveau. ''Peut-être bien...'' laissais-je échapper quand il évoqua le fait que je mettais une sorte barrière sur le fait que certains hommes pouvaient me regarder mais que je faisais exprès ne pas y voir... Sebastian semblait avoir comprit comment je fonctionnais... Une petite voix me disait de quitter ce bar au plus vite mais pour une fois j'arrivai à ne pas l'écouter... ''Vous êtes... Enfin tu es très beau aussi mais des pensées comme celles là me sont interdites...'' J'allais vraiment passer pour un fou... Mais au moins il allait plus ou moins comprendre certaines de mes réactions... Le plus simple aurait été que je lui parle de famille mais on se connaissait depuis une heure à tout casser alors non c'était encore trop tôt pour lui parler des Beaumont. ''Je crois que j'ai besoin de prendre un peu l'air, excuse moi..'' Et sans attendre je récupérai mes affaires pour me diriger sous la petite tonnelle où les gens pouvaient prendre leur café quand le temps le permettait..
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Sujet: Re: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#) Dim 4 Sep - 16:04
Une goutte de pluie, perle de ma vie - feat Hugo & Sebastian
Je peine à remarquer les autres, attiré par les beaux yeux de mon convive. Pourtant, j’ai conscience qu’il me faut me détacher de lui, observer autre chose que ses gestes, son visage, ses lèvres qui remuent à chacune de ses paroles et que je m’imagine, malgré moi, dévorer. Ces pensées ne sont pas les bienvenues, même si j’ai la sensation qu’il n’est pas aussi fermé d’esprit qu’il le prétend. Je ne parais pas comme un pauvre type affamé, je sais me tenir et mon visage est au mieux concentré sur ses paroles. Mais je décide de m’arracher à lui et me tourne à droite à gauche pour retrouver la terre ferme. Avec lui, je vole, je suis sur un petit nuage, dans un univers où le temps n’a plus d’importance. Je suis sûr que si j’avais un rendez-vous important, je serais passé à côté sans même m’en rendre compte, pire encore, sans même le regretter. Certaines personnes boivent un café tranquillement à une table, observant la pluie avec silence, d’autre sont au comptoir, discutent avec la serveuse. Il y a même un jeune homme qui tente de la draguer. Ce n’est pas très subtil et je m’en amuse. Je me rends compte que les gens ne sont pas très bavard, plutôt maussade. Peut-être était-ce dû au temps. Moi, je l’aime bien ce temps, encore plus aujourd’hui, je dois l’admettre.
Ce n’est pas parce que j’observe les alentours que je n’ai plus aucune attention envers Hugo. Notre discussions me rappelle à quel point le temps passe. Je ne parle pas des secondes qui défilent à présent mais des années qui sont déjà passé. J’ai 36 ans. J’essaye toujours de ne pas y penser car la vieillesse m’effraie. « En effet, j’irai même jusqu’à dire que Dame Solitude devient notre pire ennemie, surtout la nuit. » Avouais-je en riant de ma coquinerie, tout en regardant ma tarte. Je crois que je n’assume pas cette remarque. Elle a pourtant un goût de réalité. S’endormir dans les bras de quelqu’un, avec tout l’amour que l’on se porte est bien différent que de rejoindre les bras de Morphée (qu’on ne connait ni d’Eve, ni d’Adam). Je n’ai jamais fait cette expérience, n’ayant jamais suffisamment aimé pour l’expérimenter, mais je sais par instinct que ça me manque. Ça ne doit pas être si éloigné que l’étreinte de notre mère, lorsqu’on est tout enfant, qui nous apaise et nous donne suffisamment de confiance pour replonger dans nos rêves après un traumatisant cauchemar. « Mais quel âge as-tu ? Trente ans ? Peut-être moins ? » La réponse m’intéresse. Il n’a pas mon âge, cela se voit sur son visage. Il porte une innocence que j’ai perdue. Ou peut-être est-ce ce secret qu’il tente de préserver, il se protège. Il n’est pas à l’aise avec certaines vérités, ça se sent.
D’ailleurs, il recommence lorsqu’on se met à parler de son rapport avec les hommes. Il a des rictus qui prouvent bien qu’il n’assume pas. Je n’aime pas étudier les gens, je le fais naturellement, sans m’en rendre compte. C’est comme deviner le contenu des chapitres d’un livre sans avoir lu l’intégralité. J’aime lire. J’aime les histoires. J’aime celles que les gens me proposent, mais je n'aime pas l'idée de les décortiquer sans leur aval. La tarte que je mange est aussi délicieuse que ses maladresses. Pourtant, j’ai bien peur qu’il en faut peu pour qu’il m’échappe. Alors je ne lui réponds que par un sourire. Il reprend son vouvoiement, mais se corrige. C’est dure, parce que j’ai l’impression de prendre un coup de vieux à chacun de ses « vous ». Pire encore, qu’une distance s’installe à chaque fois qu’il fait cette erreur. J’apprécie ce qu’il m’avoue, mais la suite, qui aurait dû me surprendre, me chagrine. Ce n’est pas tant le fait qu’il n’assume pas d’être attiré par les hommes que je trouve dommage, mais le fait de placer une barrière entre les sexes lorsqu’il s’agit d’esthétisme. Pourquoi un homme, un hétérosexuel, ne pourrait pas trouver un autre homme beau et devrait s’empêcher de le lui dire ? Est-ce que ces paroles font de nous systématiquement un gay ? La beauté n’a pas de sexe pour moi. Mais je pense qu’il ne pensait pas à cela, mais plutôt à ce que cela implique pour lui. Des questions se bousculent dans ma tête et j’ose prononcer l’une d’elle : « C’est en rapport avec une religion ? » Je ne vois pas de crois autour de son coup. Mais ça se dissimule aisément. C’est bien la raison la plus simple et évidente pour moi. Je ne sais rien de lui après tout. Comment pourrais-je comprendre ce chapitre avec si peu d’élément ? Et puis soudainement, il s’en va, non sans m’avertir.
Alors que je le regarde sortir du café, je soupire. J’ai joué avec le feu et je viens de brûler mes ailes. J’observe ma tarte, dont la moitié a été dévoré, et la gourmandise qu’elle m’inspirait s’est évaporée. Je m’enfonce dans ma chaise et pose mon regard sur celui qui m’intrigue tant. Il est toujours dehors, sous la tonnelle du commerce. Je fouille ma poche, toujours humide et en sort mon portefeuille. J’y dépose quelques billets, bien plus que nécessaire, mais ça m’est égal, puis je prends mon calepin et me dirige vers la sortie afin de le rattraper. Je ne sais pas ce que je dois faire. Je suis désarçonné. Il ne s’agit pas d’un coup d’un soir que l’on peut se permettre d’insister au risque de le lasser. J’ai envie de lui dans ma vie, sans trop savoir comment l’expliquer. Quoi lui dire ? Que faire ? Je ne veux pas que ça se termine ainsi. Sans compter que par son comportement, je comprends que je ne lui suis pas indifférent. S’il ne s’agissait que d’une personne sans importance, sans envie d’un lendemain, j’aurai tenté le tout pour le tout et l’aurai embrassé sans pudeur. Mais je me dois de respecter ses réserves. J’arrive à sa hauteur et lui souffle : « Je suis désolé. Si j’ai dit quelque chose qui t’a offensé ou mis mal à l’aise, ce n’était pas mon attention. » Je n’ose affronter son regard, laisse planer un silence, mon attention sur les gouttes d’eau s’écrasant sur le bitume. Puis j’ose plonger mon regard dans le sien pour lui avouer : « Je n’ai pas l’habitude de tout ça. Je veux dire… En général, lorsque je séduis, c’est sans rien espérer de l’avenir. Alors si la personne n’est pas réceptive, ce n’est pas important. Mais là, l’enjeu est important pour moi. » Je grimace en m’écoutant parler. Je suis un boulet très maladroit. Un moulin à parole qui devrait fermer comme la plupart des autres moulins. Qui a besoin d’un moulin aujourd’hui ? Surtout pour admettre ce genre de détail. « Excuse-moi, c’est probablement ce que tu ne veux pas entendre et j’en rajoute une couche. » Je n’ai pas envie que tout ça s’arrête. Pourtant, je sens qu’on ne peut pas vraiment s’enliser plus que ça. Je soupire, mes épaules se lèvent, puis s’affaissent sous ma déception. « Je crois que j’ai laissé passer ma chance avec ma lourdeur. Ça ne me ressemble pas, mais, tout ça, c’est une première pour moi. » Et c’est vrai. C’est la première fois qu’une personne hante autant mes pensées. Je finis, le ton calme, masquant mon désarroi : « Ne crois plus qu’on ne s’intéresse pas à toi. Certains ne s’arrêtent pas seulement pour ton talent certain pour la musique, mais aussi pour tes jolis yeux, ainsi que l’ensemble de ton physique et ce qu’il inspire. » Je lui tends mon calepin, regroupant une trentaine de croquis du violoniste de rue. Certains ne sont que des brouillons, d’autres sont plus élaborés. Je n’ai jamais volontairement montré à quiconque mes dessins, par choix, par manque de confiance. C’est un cadeau précieux que je lui fais. Certainement parce que c’est probablement la seule personne avec qui j’ai projeté de tout partager de ma vie et qu'elle m'a échappé. Lorsqu'il le tient fermement, je choisis de le laisser, de respecter ce qu'il est. J'affronte la pluie, sans me presser, espérant secrètement qu'il changerait d'avis.
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Sujet: Re: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#) Lun 5 Sep - 18:44
Une goutte de pluie, perle de ma vie
''J'ai 31ans... Je vais sur mes 32...'' J'avais la chance de faire jeune car à chaque fois on me donnait toujours un petit peu moins... Certaines personnes n'aimaient pas qu'on les rajeunisses mais moi c'était tout le contraire. Faut dire aussi que je faisais énormément de spot et évidemment cela ''conserve'' et permet de conserver un physique de jeune premier.
Cette conversation m'avait poussé dans mes derniers retranchements et oui je devais bien avouer que j'étais quelque peu brassé... J'étais plutôt à l'aise en public et plutôt sociable comme garçon mais paradoxalement à cela je n'aimais pas beaucoup parler de ma personne et encore moins de mes rapports avec autrui... Le sujet était tellement complexe et douloureux que j'avais la plupart du temps de ce que je révélais aux autres personnes... Ne pas assumer ses envies c'est un peu honteux surtout lorsqu'on a passé la trentaine et pourtant je n'arrivais pas à faire autrement... Très clairement je vivais dans la peur... La peur que mon secret soit découvert, la peur que les potes de mon frangin me tombe dessus, la peur qu'on me violente & oui la peur de mourir... Je n'avais pas très envie de finir comme ce jeune homme qui avait malheureusement succombé à ses blessures suite aux nombreux coups que mon frère et sa bande lui avait donné...
Comme à mon habitude j'avais donc prit la fuite... Oui c'était lâche de se comporter ainsi mais c'était l'option de la facilité... Toutefois je n'étais pas totalement partis d'autant plus que mon violon se trouvait encore dans le café en compagnie de Sebastian... Mais à chaque fois que quelqu'un avait plus ou moins comprit que j'aimais les hommes j'étais partis me cacher pour ensuite couper tout contact avec la fameuse personne... Pourquoi est-ce que c'était différent aujourd'hui ? Et bien parce que mon sauveur, le jeune galeriste, n'était justement pas comme les autres...
Je suis en colère, contre moi, contre ma famille, contre mon frère car sans eux je pourrai très certainement être un homme heureux, sentimentalement parlant entendons nous bien là dessus. Bien que nouveau trentenaire je ressens l'envie de construire quelque chose avec quelqu'un, de m'endormir dans les bras de la même personne chaque nuit que Dieu fait, de me marier et de peut-être fonder une famille... Je n'ai jamais eu très envie de papillonner, d'enchainer les conquêtes et encore moins maintenant... Ça fait très fleure bleu mais je suis un homme qui aime l'amour... Mais ce qui est le plus triste c'est que je n'ai pas encore eu la chance d'y gouter... Ces nouvelles pensées me tordent le ventre, intérieurement je souffre... ''Ce n'est pas de ta faute... Rassure toi...'' Son comportement envers moi était une nouvelle fois très admirable ce qui rendait la situation encore plus difficile qu'elle ne l'était déjà... Et malheureusement pour moi la suite de ses paroles n'arrangeaient pas mon problème... Plus les mots de Sebastian défilaient et plus je sentais les battements de mon cœur s'accélérer... Il était clairement en train de m'avouer que je comptais déjà pour lui, que je n'étais qu'un simple coup de cœur mais plus que ça, les déclarations étaient très implicites mais quand on faisait attention aux mots, on comprenait toujours beaucoup plus vite les messages cachés... ''Qui serait assez fou pour ne pas vouloir entendre ça?'' lâchais-je timidement. Je pris une très grande inspiration avant de le regarder droit dans les yeux ! Ca ne servait plus à rien de fuir...''Ne dit pas ça... C'est moi qui ne sait pas comment réagir, pas l'inverse... Tu n'es pas lourd... '' Je me fis violence pour effleurer doucement sa main avec la mienne... Geste on ne peut plus rare en ce qui me concernait mais je me devais vraiment de lui faire passer un message avant qu'il ne soit trop tard. Bizarrement, je voulais éviter que nos chemins se séparent aujourd'hui... ''Tu devrais faire de la poésie en plus de tes dessins'' ajoutais-je en souriant timidement tout en récupérant le petit calepin qu'il venait de me tendre. Je savais o combien ce geste était important pour lui du moins je le devinais. ''Je ne peux pas... Tu te livres à moi alors que je suis incapable de faire le 1/3 de ce que tu me donnes...'' Accepter aurait vraiment été une preuve d'impolitesse du moins c'est ce que je pensais... Quant à ma main, elle touchait toujours la sienne... .
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Sujet: Re: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#) Mar 6 Sep - 23:22
Une goutte de pluie, perle de ma vie - feat Hugo & Sebastian
Je suis heureux de savoir qu’il a passé la barre de la trentaine. Je n’ai pas de souci particulier avec les gens bien moins âgés que moi, mais ils me rappellent à quel point la vie passe vite et que les années défilent. Être avec une personne jeune serait me rappeler chaque année que je me rapproche bien plus de la fin que cette jeune personne. L’énergie des jeunes ne me fait pas encore envie actuellement, j’en ai à revendre. Je pense que je le suis même plus qu’une partie de ces adulescents passant leurs vies devant une console. Cependant, elle faiblira plus rapidement que la leurs. Et si je construis ma vie avec une personne bien plus jeune, je serai effrayé à l’idée d’attendre quand ce moment arrivera. Le moment où mon esprit sera bien plus important que mon physique. Avec nos cinq ans de différence, j’aurai pu me projeter avec cet homme…si j’y avais vu une possibilité.
Cependant, au fur et à mesure que le temps passe, que l’orage s’éloigne, je commence à comprendre qu’il y a un fossé entre ce qu’il me dit et ce qu’il pense. Son regard contredit ses mots. Je le remarque de plus en plus jusqu’à ce qu’il lâche une bombe. Il me désire, mais crois ne pas y avoir le droit. Si bien qu’à peine ai-je posé ma question, il s’en va, me laissant moi et cette culpabilité qui m’étreint. Y ai-je été trop fort ? Je mérite ce qui me pend au nez. Il va s’enfuir, me laisser et faire en sorte de ne plus me laisser entrer dans sa vie. Et pourtant, je m’obstine. Je ne veux pas que ça se passe ainsi, mais si je laisse tout en l’état, ce sera inévitable. J’ai payé les deux cafés et les deux parts de tarte, ainsi que le service, peut-être un peu trop, mais qu’importe. Je n’ai pas faire attention à ce qui m’entoure et n’ai pas vu qu’il a laissé une partie de ses affaires. Pour moi, à cet instant, il ne reste plus que quelques minutes avant qu’il m’échappe totalement. Alors je sors, pour tenter ma dernière chance.
Bien sûr que c’est de ma faute. Je vois qu’il résiste à toute cette histoire, qu’il ne souhaite pas céder à des pulsions qui le torturent sans doute depuis des années. Mais je ne peux m’empêcher de tenter ma chance. Je pourrais y aller en douceur, jouer l’ami, resté en contact. Ainsi on pourrait se voir en tout bien tout honneur, sauf que dans mon esprit, je lutterai pour ne pas songer à des pensées plus sensuelles. Ai-je envie de ce genre de relation ? Je n’aime pas être frustré. Je le serai forcément s’il continue à me rejeter, mais je serais fixé. Je m’appliquerai à essayer de passer à autre chose, même si cela doit me prendre du temps, qu’il hantera mon esprit encore longtemps. Alors que si je me contentai de son amitié, sans rien lui avouer de l’attirance que j’ai pour lui, je m’enfermerai dans un enfer de frustration qui parasitera mon équilibre. Cependant, le chemin que nous prenons n’est guère mieux. Il tente de me rassurer, mais j’en suis incapable. J’ai beau batailler et lui faire comprendre que je souhaite qu’il fasse partie de ma vie, il rejette chacune de mes tentatives. Je sais que ce que je lui dis le touche. Mais encore une fois, je suis face à un mur. Pire, il se joue de moi, même si ce n’est pas dans son intention. Il me fait comprendre qu’il n’est pas indifférent à mes charmes, me complimente même et … touche ma main. A ce moment-là, mon esprit tourne à plein régime. J’hésite à mettre un terme à ce touchée. Je n’en ai pourtant pas envie, alors je le laisse faire. Il flirte avec moi ? Je ne suis pas fou ? Un sourire gagne rapidement mes lèvres lorsqu’il me parle de poésie. Puis il refuse mon cadeau, je ne peux le laisser faire. Je veux qu’il comprenne, quitte à être pris pour un fou. Ne dit-on pas que les plus belles histoires d’amours sont les plus folles ? « J’insiste. Tu n’as pas besoin de te livrer aujourd’hui. Permet-moi d’espérer que ça sera peut-être le cas demain. » Il a raison, je parle comme ces poètes qui, à genoux au-dessous d’un balcon, tentent de séduire leurs belles. Il ne me manque plus qu’une guitare, une tunique, de collant et d’une coiffe à la Roméo. Avec ça, j’anéantie toutes mes chances. Il va falloir que je mettes un terme à cette niaiserie.
Je me sens impuissant. J’ai une forte expérience dans la séduction. Je suis même un séducteur malgré moi. Mais cette fois-ci, tout semble m’échapper. Et ce n’est pas parce que l’homme qui se tient devant moi n’est pas réceptif, il m’effleure la main comme pour me dire que ce qu’avoue n’a aucun sens. Il est comme ces gens, pris en otage, il me dit que personne n’est chez lui, mais son regard exprime le contraire. Ces gens-là hurlent à l’intérieur d’eux même : « Aidez-moi ! », et il faut alors prendre toutes les précautions du monde pour les sauver. Voilà ce qu’il m’inspire. Il est emprisonnait dans ses interdits. Des interdits qui ne devraient pas exister. Je ne suis pas un héros. Je ne sais pas comment le sortir de là. Je sens seulement sa main sur la mienne et je n’arrive pas à décrypter le message. Mes yeux sont fixés sur les siens, je n’arrive plus à bouger. Je réfléchis trop...ou peut-être pas assez, car je franchis la barrière qu’il s’applique à préserver depuis l’intrusion de la serveuse. Je fonds alors sur ses lèvres, lui volant un baiser. J’y goûte, posant ma main libre sur son cou. Je savoure ce moment qui sera probablement unique. Mes yeux clos, je prie pour qu’il me laisse le temps de l’apprécier, de l’imprimer. Lorsque je quitte ses lèvres, mon cœur s’est embrasé. Je ne suis pas fier de l’y avoir forcé, cependant, j’aurai tout donné pour sentir cette sensation qui parcourt à présent mon corps. Dans un murmure, je deviens limite imbu de ma personne, comme si je croyais à ce que je lui disais, mais il ne s’agissait rien de plus que d’une excuse maladroite : « Ceci est mon dû pour le calepin. Et si tu ne peux m’offrir plus, je m’en contenterai. » Cet homme souffre, noyé sous le déni. Il ignore qu’il passe à côté de jolies choses, juste parce qu’il s’est mis en tête qu’il ne peut accepter ce qu’il est. Je me suis dit que le confronter à la réalité pourrait peut-être lui servir d’électrochoc. Je n’y crois pas vraiment, mais je l’aurai regretté si je n’avais rien tenté. J’ai bien vu au fur et à mesure de ses paroles que cette histoire ne menait à rien, qu’on était voué à partir chacun de son côté, à tenter de s’oublier. Combien de temps nous aurait-il fallu pour ça ? Des jours ? Des semaines ? Des mois ? Avec ce baiser, on est bon pour des années. Peut-être était-ce une erreur, mais il y a certaines erreurs que l’on ne regrette jamais. J’ai goûté à ses lèvres. Ce fut court, mais intense. L’inconvénient de ce geste, c’est que s’il part, s’il m’oublie, je garderai en mémoire cet instant et, comme un junkie séparé de sa drogue, j’en souhaiterai toujours plus, à chaque instant. Là, je me questionne. Je l’observe, étudie chacun des traits de son visage. J’attends simplement, que l’un d’entre eux m’offre des réponses.
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Sujet: Re: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#) Mer 7 Sep - 18:41
Une goutte de pluie, perle de ma vie
Je me sentais beaucoup plus léger, soulagé d'un poids que je portais depuis le début de notre entrevue et depuis bien des années pour être tout à fait honnête envers moi même... Oui car n'oublions pas que lorsque je ne donnais pas suite à une rencontre ou que je partais comme un voleur je n'exposais jamais les vraies raisons... Mais là c'était quelque peu différent car même si Sebastian ne connaissait pas encore tout de mon histoire, il possédait déjà quelques brides d'information sur le sujet....
Jouer les muets ne m'aurait strictement servit à rien ! Le destin semblait vouloir m'offrir quelque chose en mettant Sebastian sur mon chemin ! Quoi ? Je ne le savais pas encore mais il ne m'avait surement pas sauvé de cet orage pour rien... Je n'avais absolument aucune idée de ce qui allait se passer entre nous mais encore une fois je ne voyais pas repartir chez moi sans lui avoir fait comprendre que l'attirance qu'il avait à mon égard était réciproque... Et puis j'en avais aussi ras le bol d'être tout le temps seul, de n'avoir personne sur qui me reposer, peut-être que le jeune galeriste était cette fameuse personne, seul le temps nous le dirait.... Mais j'avais vraiment très envie de goûter au bonheur.
Pour faire passer mon message, je n'avais rien trouver de mieux que de lui prendre sa main... Ayant un peu de mal avec les mots j'essayais avec la langage du corps... Chacun sa technique.... Malheureusement je me doutais bien que mon interlocuteur ne devait rien comprendre à mon comportement vu que depuis toute à l'heure je soufflais un peu le chaud et le froid mais ce n'est pas ma faute si j'étais sentimentalement handicapé ! Je n'avais pas la moindre idée de ce qu'était un couple, je ne connaissais pas les ''codes'' alors il ne fallait pas m'en vouloir si ne trouvais pas les bons mots ni même les bons gestes ! Quelque part j'avais un peu honte mais au moins on ne pourrait pas me rapprocher de n'avoir rien tenté... ''L'espoir fait vivre tu sais..'' ajoutais-je non sans vouloir détendre l'atmosphère.
Qu'on soit bien d'accord Sebastian aurait droit à toutes les explications, à toute l'histoire de ma famille mais je n'avais pas envie que l'image qu'il ait de moi change d'une seconde à l'autre en apprenant toute la vérité à mon sujet alors il fallait que je trouve les bons mots, le beau moment pour lui en parler... ''Mais promis, tu comprendras pourquoi tout ça est un peu compliqué... Avec moi faut juste savoir faire preuve de patience.'' précisais-je en lui souriant timidement.
Un long silence s'installe entre nous avant de voir son visage s'approcher du mien pour me voler un baiser... Pris de court, je sursauté légèrement mais c'est avec plaisir que je me laisse faire la confiance semblant s'être définitivement installé entre nous deux. Une brusque vague de chaleur envahit tout mon corps, je le laisse mener la danse mais tout se termine beaucoup trop vite selon moi... J'ai l'impression d'être un adolescent qui vient tout juste d'échanger son premier baiser... ''Je... J'aimerai vraiment qu'il y ait une suite...'' Je sens la chaleur me monter aux joues, ces dernières doivent surement être un peu rouge d'ailleurs... M main à lâcher la sienne et trouve refuge dans la poche de mon jean tout comme la deuxième, je me balance légèrement sur moi même avant de prendre une très grande inspiration. ''Attends moi là...'' Je retourne dans le café afin de récupérer mon instrument de musique et mon blouson avant de revenir au niveau de Sebastian. ''Suis-moi.'' Connaissant Island Bay comme ma poche, je l'emmenais dans une petite ruelle où se trouvait la porte des cuisines de plusieurs restaurants mais à cette heure si il n'y avait personne, nous ne serions donc pas dérangés et surtout à l'abri de tout regard. ''A mon tour de payer ma part, prends ça comme un remerciement pour le café et la part de tarte'' Je le poussais doucement contre le mur avant de coller mon corps contre le sien et déposer mes lèvres sur les siennes. Ne me sentant pas rejeté ma langue vint gouter ses lèvres avant de pénétrer à l'intérieur de sa bouche pour caresser la sienne... Mon cœur battait à cent à l'heure, Sebastian devait surement les ressentir.. ''Ne me prends surtout pas pour un fou...'' Car c'est malheureusement ce qui pouvait arriver avec ces nombreux rebondissements.
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Sujet: Re: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#) Mer 7 Sep - 23:54
Une goutte de pluie, perle de ma vie - feat Hugo & Sebastian
Je sens au plus profond de moi que plus rien n’est impossible. J’avais déjà cette philosophie de vie avant de le rencontrer, sans vraiment trop y croire, surtout lorsqu’il s’agissait d’amour. Je peux croire aux exploits du corps humain. Il y a des records impressionnants chaque jour, mais certaines choses liées aux cœurs sont naturellement compliquées et parfois inenvisageable. « L’espoir fait vivre », voilà bien une phrase explicite qui me regonfle à bloc afin de le conquérir. J’aimerai le comprendre là, tout de suite. Être éclairer par une illumination m’aidant à saisir ce jeune homme qui me plait tant. A la place, il m’installe dans un flou que je ne trouve plus la force de décortiquer. Je suis seulement envahie par ce désir, ce fantasme de lui faire perdre la raison, sa raison ! Bousculer ses idées et le forcer à accepter ce qui est une évidence. De la patience, j’en ai énormément, pour beaucoup de chose. Je peux attendre un coup de fils important sans trop angoisser, je peux assumer le retard de la rénovation mensuel de ma galerie sans hurler sur le chef de chantier, je peux chantonner gaiement dans les embouteillages pendant que les klaxons fusent, je peux étudier pendant dix minutes la prochaine prise qu’il me sera nécessaire pour escalader un mur de glace. Mais face à lui, j’ai perdu toute notion du temps et j’ai cette impression de l’avoir désiré depuis une éternité et que chaque seconde devient une autre infinité. Alors je décide de provoquer les choses en l’embrassant. Pas ce baiser animé que j’aimerai lui offrir, mais un simple baiser. Juste des lèvres enlacées. Une mise en bouche tendre. Une invitation à céder.
Lorsque nos bouches se séparent, j’ai le ventre rempli de papillon et le goût du bonheur en bouche. Mon cœur frappe si fort dans ma poitrine que c’est tout mon corps qui vibre à son rythme. Il l’a accepté. Il ne s’est pas offusqué de cette intrusion. A ces paroles, je comprends même qu’il aurait désiré plus encore. J’ai ce sourire aux lèvres. Un sourire que je réserve au moment qui me semble si unique. A cet instant, je ne sais pas encore ce que signifie cette phrase. Peut-être est-ce simplement pour m’avertir qu’il aimerait mais ne peut davantage. Mais j’ai maintenant cette certitude qu’il peut m’ouvrir son cœur et m’accepter dans sa vie. Il me faudra peut-être du temps. Je suis capable d’attendre à présent : « Cela ne tient vraiment qu’à toi, moi, je suis prêt. » lui soufflé-je tendrement. La façon qu’il a de se balancer timidement, les mains dans les poches le rend encore plus craquant. J’ai envie de me plonger de nouveau sur ses lèvres, mais je préfère qu’il en prenne l’initiative. Il me demande de l’attendre, ce que je fais. Je l’attendrais toute une vie s’il le faut. Il ressort avec ses affaires et me demande de le suivre. Je fronce les sourcils d’un air amusé, mais m’exécute. Où compte-t-il m’amener ? Nous atterrissons dans une ruelle non-fréquentée, Ce n’est pas l’endroit sexy que j’avais imaginé et cet endroit ne m’inspire pas confiance. Sur des photos, ce lieu pourrait avoir un certain charme, mais y mettre les pieds, c’était autre chose. Je n’aime pas cette ruelle, elle ressemble à l’antre de Lucifer. Qu’importe, je me laisse emporter, curieux. « C’est spécial comme endroit ? Pourquoi… ». A cet instant, il se montre enfin entreprenant. Après quelques mots, il me guide vers le mur auquel je m’adosse et m’embrasse. Cette fois, ce baiser est plus passionné. Nos lèvres s’entremêlent, nos langues se lient. Je crois que mon cœur bat au même rythme que le sien. J’aime sentir son corps contre le mien, si bien que j’entoure sa taille de mes bras, caressant son dos de mes mains. Mes yeux sont clos et une chaleur envahie tout mon corps. Je ne sens plus l’humidité de mes vêtements pourtant inconfortables, ni même les perles de pluie qui claquent sur ma chevelure. Je suis bien là. Je pourrais rester des heures, quitte à choper une crève monumentale. J’aime bien cette ruelle, elle ressemble à un paradis sur terre.
Il quitte mes lèvres pour me demander de ne pas le prendre pour un fou : « J’avoue que je ne comprends pas grand-chose, mais ce dénouement ne me déplaît pas. » J’observe ses yeux, j’y perçois un désir que je devinais depuis quelques minutes, mais il ne le cache plus. J’ai le même, peut-être plus intense encore. Je suis charmé depuis quelques semaines. Je sais qu’il aurait pu ne pas me plaire au-delà de son apparence, mais je n’ai pas été déçu par sa personne. Et puis l’évidence me frappe. Même s’il a partagé son opinion sur son célibat, je me demande si pour lui, je ne suis pas qu’une distraction. Peut-être s’est-il dit que finalement, un petit coup comme ça, ça ne pouvait pas le tuer. Un nœud dans ma gorge s’installe. J’étais à deux doigts d’envisager de lui faire l’amour, là, dans cette ruelle, à l’abri des regards indiscrets. Ça ne serait pas ma première fois, même si je n’ai jamais été adepte de ce genre de distraction dans ce genre de lieu, mais là, alors que j’en ai plus envie qu’avec quiconque, ma conscience me dit que ce n’est pas une bonne idée. Je tourne ma tête vers les bennes à ordures, un peu plus loin, pour réfléchir. Je ne peux pas avoir les idées claires en le regardant. Puis je reprends mon attention sur lui : « Je ne sais pas ce que tu as prévu dans cette ruelle. Peut-être quelque chose qui me fait vraiment envie, c’est vrai. Mais n’est-ce pas plus raisonnable de faire les choses dans les règles ? » J’hausse un sourcil, comme pour paraitre un peu plus pertinent. Je soupire en regardant vers le bas. Je crains ce que je vais dire. Simplement parce que j’ai envie de lui, j’ai envie de ses lèvres, de son corps et j’ai peur que nous ne soyons pas sur la même longueur d’onde. J’ai croisé beaucoup d’homme n’assumant pas leur homosexualité, se cachant aux yeux du monde. J’en fais partie à vrai dire. Nous sommes discrets, nous nous amusons le temps d’une soirée et nous passons à autre chose le lendemain. Il est alors hors de question de s’engager. Pourtant aujourd’hui, je suis prêt à accepter un homme dans ma vie s’il s’agit d’une histoire sérieuse et c’est de ça dont j’ai besoin. C’est ce que je vois avec Hugo. Je continue : « Je ne pourrais pas me contenter d’un simple divertissement. C’est ce que tu veux toi aussi ? » M’assuré-je, le cœur battant la chamade, en craignant sa réponse. J’ai peur de tout gâcher. Mes lèvres frissonnent, elles ont besoin de la chaleur des siennes. Mais, avant de les rejoindre, je veux en être sûr de ce qu'il envisage.
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Sujet: Re: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#) Lun 12 Sep - 7:40
Une goutte de pluie, perle de ma vie
Est-ce que j'étais déjà tombé amoureux ? Difficile de répondre à cette question... Probablement non vu que j'étais toujours Mais ce que je savais par contre c'est que jusqu'à aujourd'hui personne ne m'avait donné l'envie de révéler qui j'étais vraiment et surtout de construire quelque chose sur le long terme.... Je n'étais pourtant pas quelqu'un de compliqué mais je savais très rapidement quand une ''relation'' était vouée à l'échec ou non.... Peut-être aussi que j'avais peur de ressentir des sentiments pour quelqu'un et que je trouvais des fausses excuses pour couper court dès que ça commençait à devenir sérieux.... Tout ça était en soit très compliqué car je me mettais volontairement des barrières...
Toujours est-il qu'avec Sebastian il y avait ce petit rien qui faisait toute la différence, il était comme un grain de sable qui était venue dérégler toute la mécanique de l'immense bouclier qui s'était construit autour de mon cœur... Et c'était bien la toute première fois que quelque chose comme ça m'arrivait ! Était-ce un signe ? Peut-être bien ! Ce ressentit m'avait donc poussé à me dépasser, à lui faire comprendre tant bien mal que moi aussi il me plaisait et que malgré la peur d'assumer mes préférences j'avais envie de tenter quelque chose entre nous deux... J'avançais à l'aveugle et j'étais probablement très maladroit mais je disposais de circonstances atténuantes... Le fait que le jeune galeriste soit patient me mettait en confiance mais ce n'est pas pour autant que j'allais profiter de cela.... Faire mariner les autres n'était pas dans ma nature et j'avais tout sauf envie de jouer avec lui... De plus mon sauveur ne méritait pas qu'on se joue de lui.... Il avait probablement tout un tas de défauts car personne n'est parfait mais très honnêtement pour le moment je n'avais absolument rien à redire sur son comportement... Il m'avait poussé dans mes derniers retranchements et cela avait été assez inconfortable mais ça m'avait clairement fait beaucoup de bien.... ''Oui désolé ce n'est pas le coin le plus beau de la ville mais ce n'est que partie remise...'' En effet cette petite ruelle ressemble plus à un endroit où se retrouvent les dealers mais c'est ce qu'il y avait de plus proche... Si j'avais eu la possibilité mon choix ce serait porté sur autre chose comme la plage ou encore la fontaine aux dauphins de la grande place... Ça faisait cliché mais la cadre de ces lieux était vraiment très romantique... Et il ne tarda pas à comprendre pourquoi je l'avais emmené dans cette impasse..
Cette chaleur humaine procure un bien immense, je n'y suis tellement plus habitué que je profite de chaque instant, le contact de ses bras dans mon dos me donne des dizaines et des dizaines de frisson, je me sens extrêmement bien, apaisé, serein, désiré et pour être tout à fait franc un brin excité... Je ressens ce mélange de force et de tendresse que seul un homme peut me donner... Encore une fois, ce baiser prend fin beaucoup trop vite...
Lorsqu'il me confirme qu'il ne comprends pas grand chose je ne peux m'empêcher de laisser échapper un bref petit rire.. Je suis une nouvelle fois gêné car depuis notre rencontre il ne cesse de se dévoiler à moi alors qu'en contrepartie je brouille un peu les pistes... Mais encore une fois pour qu'il comprenne pourquoi je fonctionne ainsi il faut trouver le bon moment et ne pas lâcher l'info comme on demanderait le sel à son voisin de table...
Un nouveau sourire apparaît sur mon visage lorsqu'il prend la peine de préciser qu'il aimerait faire les choses dans l'ordre... Ai-je été trop brutale dans ma façon d'agir ? Est-ce que certaines de mes gestes étaient déplacés ? ''Attends, attends, je n'ai rien prévu du tout... Non pas que je ne le souhaite pas mais pas ici, pas comme ça..'' Sérieusement ?! Qui voudrait gâcher un tel moment pour un vulgaire plan cul ? Si c'est ce que Sebastian voulait il avait frappé à la mauvaise porte ! De plus son regard se pose au niveau de mon entre jambe.. Hmm... Oui ''baiser'' peut-être très excitant, j'ai déjà gouter à ça par le passé mais pour moi le plaisir laisse trop rapidement place à la frustration. ''J'ai peut-être une vie qui ressemble à celle d'un marginal mais ça s'arrête là, si tu comptais me prendre contre la benne à sec c'est pas la peine d'y penser..'' Je réagissais de façon virulente mais en même temps j'avais reçu des tas de propositions bizarres ! On m'avait même demandé si je prenais de l'argent en contrepartie d'un petit plaisir buccal !!! ''Je ne cherche pas à m'amuser, désolé...'' Autant être claire dès le début ! Ca éviterait pas mal de problèmes, il y avait déjà eu selon bien assez de quiproquos....
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Sujet: Re: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#) Ven 16 Sep - 19:46
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Bien que je l’ai vu s’échapper, l’espoir repointe le bout de son nez. J’ai dans la tête des milliers de pensées : Des pensées d’avenirs, de désirs. Je sais qu’il est encore trop tôt pour les partager, cependant, j’ai au milieu de la gorge des milliers de mots joyeux qui ne demandent qu’à être hurlé. Comme toujours, comme chacun, je les retiens, et ils ne forment plus qu’une boule d’excitation qui fait battre mon cœur à la chamade. Un jour, je lui chanterai peut-être tout cela, dans un geste de romantisme, niais à souhait, et sans doute accompagner de quelques fausses notes. Je ne suis pas un fin chanteur. Je lui témoignerai à quel point je suis heureux de l’avoir enfin trouvé. C’est ainsi, lorsqu’on aime une personne à un certain point, on oublie d’être ridicule, on s’en fout. On sait qu’importe nos agissements, notre moitié est prête à les assumer pour nous. Suis-je entrain de sous-entendre qu’il est ma moitié ? Suis-je entrain de penser que je l’aime déjà à ce point ? Une part de moi pense qu’il est encore trop tôt pour le prétendre. Je ne connais pas cet homme suffisamment pour m’aveugler de la sorte. Cette conscience provient de ma tête. Du côté de mon cœur, sauvagement embrasé par ce coup de foudre, il en est autrement. Lui trouble ma vision, filtre mes émotions, ôte tous mes mauvaises ondes pour m’énergiser à un point que je n’imaginais pas possible. Je suis prêt à gravir le Mont Everest, à main nue ou à construire une fusée afin d’aller décrocher la lune. Toutefois, je ne pense pas avoir besoin de fusée pour cela. Il me suffit de regarder ce musicien dont je viens de goutter à ses lèvres une seconde fois, adosser sur ce mur de brique, qui me semble confortable, voir même inexistant. Rien n’existe, sauf la douceur de ses lèvres, la puissance de son dos que je caresse encore. Pourquoi aurai-je besoin qu’autre chose existe à ce moment-là ? Pourtant, il met fin à ce baiser pour s’assurer d’un certain détail. Bien que j’aie envie de replonger dans un autre baiser après lui avoir répondu, je ne peux m’y résoudre. En ouvrant les yeux, en voyant son visage, si beau, en me perdant dans son regard, je comprends que je me mens à moi-même. J’ai besoin qu’autre chose existe entre nous et j’ai peur que ces baisers, aussi intense qu’ils soient, ne soit qu’un quiproquo. Je continue à l’étreindre, comme s’il m’appartenait, comme s’il n’avait plus le droit de s’enfuir. Et je lui partage mes craintes. Je ne veux pas être une relation éphémère, pas avec lui. Je pourrais me sentir coupable d’avoir infligé cela à des centaines de partenaires d’un soir, mais j’ai toujours eu l’honnêteté de dire les choses telles qu’elles étaient. Aujourd’hui, j’ai pensé avoir été clair sur mes intentions. Pourtant, j’ai comme le besoin de me répéter. Et sa réponse me rassure. « Ce n’est que partie remise »… Il projette donc de me revoir. Pourtant, c’est loin de me satisfaire et je remarque peu à peu les inconvénients d’une vraie relation : l’obsession s’immisce, le besoin d’être rassuré s’accrue. Les non-prises de tête, on les oublie. Non, là, on cherche la petite bête, quitte à devenir intrusif et bizarre. Je lui partage mes craintes. C’est à ce moment que notre entretien prend un chemin différent. Cela dérape et je sens mes propos comme incompris : « Ce n’est pas ce que j’ai dit. » J’ose simplement le rassurer. Mais le mal est fait et je sens perdre le contrôle. Je fronce les sourcils, perdu dans ses paroles. Nous pensons la même chose, mais imaginons le contraire. « C’est justement ce que j’essaie d’éviter. » Lancé-je, en secouant doucement la tête de gauche à droite. J’ai une voix calme, posé, rassurante. Je n’ai aucune envie de l’élever, de m’offusquer. Il s’agit juste d’une incompréhension, rien d’autre. J’ai pourtant mon emprise sous ses reproches. Mes bras ont faibli et rejoins le reste de mon corps, comme pour lui laisser le choix de s’enfuir. Pourquoi ai-je fait ça ? Je le regrette déjà. Sa dernière phrase me fait sourire malgré moi. Il n’est pas moqueur, juste coquin : « C’est dommage ! » m’en amusai-je. « J’ai toujours pensé que l’amusement avait une part importante dans une relation amoureuse. » Je reste figé devant mes propres propos. Ai-je dit « amoureuse » ? Pourquoi n’ai-je pas dit « sérieuse » tout simplement ? Cela implique tellement de chose. Je dois ordonner à mon cœur de se taire et à ma tête de prendre les rênes. J’essaie d’atténuer l’importance de mes mots, posant délicatement mes mains sur ses joues : « Je ne veux pas d’une relation éphémères. Pas avec toi. Je veux apprendre à te connaitre. » Je dépose un court baiser sur la commissure gauche de ses lèvres : « Je veux avancer à notre rythme, sans nous précipiter. » Je passe à la commissure droite de ses lèvres et pose un autre baiser. « Je veux être ce que je n’ai jamais été avec quiconque : Un amant. Il est trop tôt pour savoir si cela fonctionnera entre nous. Mais je veux avoir la possibilité de l’espérer. Ne précipitons rien. » Dis-je en plongeant mon regard dans le sien afin de lui prouver toute ma sincérité. Je tente, tant bien que mal de désamorcer cette querelle qui n'a pas lieu d'être.
Cependant, j’en arrive à un point que je crois comprendre, mais que je crains. Je pourrais le lui accorder, tant que notre relation n’est pas officielle, que l’on ne décide pas de faire un long chemin ensemble. Mais à un moment, je ne pourrais continuer avec cet aspect sombre d’Hugo : « Maintenant, je veux comprendre. Si tu m’as emmené ici pour de simples baisers. Est-ce que nous sommes voués à taire ce que nous vivons ? » Mon cœur se sert. Je suis effrayé par la réponse. Moi qui ne craint rien, ni personne, me voir à trembler pour tant de choses depuis cette après-midi. J’hésite, mais afin de le rassurer, je lui précise : « Tu n’es pas obligé de me dire pourquoi. Je veux juste m’y préparer. » J’avais tellement envie d’annoncer au monde entier que j’étais fier d’aimer enfin. En cet instant, j’imagine déjà qu’il faudra attendre avant d’assumer tout ça.
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Sujet: Re: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#) Mer 21 Sep - 18:23
Une goutte de pluie, perle de ma vie
Qui aurait cru qu'en me levant ce matin ma vie serait autant boulversée ? Certainement pas moi.... Je n'étais pourtant pas quelqu'un de défaitiste mais très honnêtement après ma séance de violon sur la grande place je m'étais imaginé faire quelques courses avec l'agent obtenu avant de retourner dans ma chambre de bonne pour tuer le temps et procéder à la même opération en début de soirée... Oui quelque part c'était triste et pourtant à peu de chose prèt c'était mon quoitidien... Mais ça c'était avant que Sebastian vienne bousculer les choses... M'en plaindre ? Certainement pas ! C'était même plutôt le contraire... Alors oui au début de notre entrevue j'avais réagit un peu comme un sauvage mais plus par méfiance que pour autre chose et au fil des minutes ma garde s'était peu à peu baissée pour laisse cet homme pénétrer dans ma vie privée... Rapide ? Oui peut-être un peu mais en même temps ces choses là se sentent très rapidement... Une petite voix dans ma tête m'avait fait comprendre que je pouvais me laisser aller à quelques confidences... Peut-être que cela me jouerait des tours mais pour l'instant j'avais un peu du mal à le croire... Si le jeune galériste jouait double jeu c'était alors un très grand comédien....
Nouvelle done, nous étions maintenant à l'extérieur du café dans lequel nous venions de faire connaissance.. Après m'avoir poussé dans mes derniers retranchements, j'avais ressentis le besoin de prendre l'air laissant à mon interlocuteur la possibilité de me suivre, chose qu'il avait faite et ceci pour mon plus grand plaisir... Le grand brun aux épaules musclés était parvenu à me faire avouer qui j'étais ou tout du moins à lui montrer que moi aussi j'étais plus intéressé par les hommes que par les femmes et ces déclarations s'étaient terminées par des baisers des plus enflammés.. Toutefois le destin semblait vouloir nous titiller un peu car une nouvelle incompréhension venait de faire son apparition... Est-ce que ce ''sauvetage'' qui avait entrainé un petit déjeuner gratuit n'était qu'une façon détournée de profiter de moi avant de me laisser tomber comme un vulgaire mouchoire en papier ? J'avais pourtant du mal à y croire ! Il fallait donc clarifier tout ça et piqué au vif j'avais peut-être réagit de façon trop virulante en adoptant un language quelque peu vulgaire... Tout ce que je sais à l'instant T c'est que je me sens bien avec cet homme, que quand il me regarde avec son sublime regard mon coeur se met à battre et que je serai prêt à me lancer dans un petit quelque chose avec lui mais à condition que je ne sois pas qu'un simple coup pour lui...
Heureusement toute cette histoire ne semble être qu'un immense quiproquo... Peut-être n'a t'il pas employé les bons termes ou peut-être est-ce moi qui n'ait pas écouté comme il faut... Toujours est-il que cet homme avec qui je viens d'échanger un baiser dès plus torride prend le temps d'expliquer qu'il n'est pas là pour s'amuser mais pour prendre son temps... Chercherait-il à vouloir construire quelque chose avec moi ? C'est en tout cas le chemin qu'il semblait vouloir prendre... ''Excuse moi... Je sais qu'il ne faut pas comparer mais si tu savais le genre de propositions qu'on m'a faite....'' Je souris timidement et baisse un peu les yeux pour cacher cette gène qui vient de s'installer. Je me sens stupide ! Depuis toute à l'heure cet homme s'efforce à me prouver qu'il est quelqu'un de bien et moi je fais en sorte de douter de lui.. ''Tu vas croire que je suis toujours après me chercher des excuses à forces..'' A moi de faire en sorte de plus douter de lui pour me laisser gouter au bonheur de faire les choses à deux ou d'être deux tout simplement...
''A taire ? Très sincèrement je ne sais pas... A être discret par contre oui il le faut... Je.. enfin.. J'ai envie d'être avec toi, j'ai envie de voir si ça peut marcher entre nous...'' Les secondes qui allaient suivre vont être les plus difficiles de toute ma vie.. Parler comme j'allais le faire ne me ressemblait pas et pourtant il fallait que je me fasse violence une bonne fois pour toute. ''Tu me plais soit en conscient... En peu de temps tu m'as touché comme personne n'est arrivé à le faire avant toi.. C'est rapide je sais mais ça s'explique pas.... Alors ouais si on me demande si j'ai quelqu'un dans ma vie la réponse sera positive mais marcher main dans la main dans la rue est impossible tout comme s'embrasser en public.. Ce n'est pas de la pudeur ni de la honte bien que ça y ressemble... C'est beaucoup plus compliqué..'' Bien qu'il restait une zone d'ombre je jouais franc jeu avec lui... Alors peut être que de son côté il n'avait pas envie de mener une vie comme celle que je lui proposais mais pour l'instant je ne pouvais pas faire autrement... Je lui attrapais doucement la main avant de plonger une nouvelle fois mon regard dans le sien.. ''Je me doute bien que ce n'est pas ce que tu attends d'une histoire d'amour...'' .
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Sujet: Re: Une goutte de pluie, perle de ma vie - Hugo (#)