Let me love you // Kalinn

Finn lève les yeux, ayant l'impression qu'il s'en fout à vrai dire, vu le manque d’enthousiaste. Il se doutait bien qu'il ait de quoi les réchauffer autre que son corps, mais ce ne sont pas les couvertures qui l'intéressaient. Il l'avait suivi jusqu'au fameux arbre et il était grimpé à son tour pour le rejoindre. Il comprenait que ce lieu avait été un refuge pour lui, une échappatoire. Alors, que Finn, il n'avait pas besoin de ce genre de lieu, il a toujours eu de bonnes relations avec ses parents, autre son choix d'avoir intégré une école de danse là-bas, sa mère était toujours là pour l'encourager et c'est toujours le cas, même à distance. Son père espérait juste le voir faire de grandes études, comme pour le reste de ses enfants, mais il faut dire que c'est un militaire, alors forcément, les ententes sont hautes. Il le laisse se placer derrière lui, il frissonne un peu et il ferme un peu les yeux. « C'est un trou perdu au Pays de Galles. » Et ce n'était pas sarcastique, ce qu'il disait. Ils ne sont pas loin de trois mille habitants et il connaît l'endroit par cœur, il a ses petits repères, les endroits qu'il fréquentait uniquement avec ses amis après les cours. Ça le rend un peu nostalgique. « Oui, j'aimerais bien, mes amis me manquent, mes parents, ou encore tout simplement le beau paysage et les lieux historiques. Mais je suis parti de là pour vivre ma propre vie, et parce que je savais que là-bas, je n'aurais pas pu vivre ma liberté et vivre mes rêves. » Il hausse un peu les épaules, c'est joli, pas mal tout le monde se connaît ou presque, mais il aurait eu peur de rester coincé là-bas et il avait déjà tout vu. Ceci dit, ça l'aurait évité des problèmes de cœur, s'il était resté à Dolgellau. « J'y suis allé les voir en novembre, mais tu sais, vingt heures de vol d'avion, ça te fatigue et ça fait long. Je ne sais pas quand je vais pouvoir les revoir. » Ouais, probablement dans longtemps. Il ouvre les yeux et il regarde devant lui. « Mais bon, ça va, je ne vais pas me mettre à chialer. Ce fut ma décision de partir après tout et je ne le regrette pas. » Juste les fois où il aimerait pouvoir s'échapper de ce merdier qui s'appelle cœur et relation foireuse puis la fois où il a eu son accident. « On devrait peut-être rentrer au chalet ? » Dit-il en entendant le son des hiboux. Non, pas qu'il a la chienne, mais il n'a pas envie d'être envahi par ses bêtes à plumes et puis, sait-on jamais si les chauves-souris s'y mettent aussi, surtout sur un lac, ils sont vulnérables, et qu'il n'y a que peu d'éclairage. « On pourra toujours revenir dans le jour. » Il ne savait pas trop si Kaleb avait d'autres idées en tête, mais il commençait un peu à avoir froid et il préfère éviter de tomber malade, surtout qu'il a accepté de retourner à l'école. Enfin, il va tenter les cours de théâtre, après, le reste, il verra bien. La danse reste sa passion première. Finn attrape sa chemise et il descend de la cabane et il attend que Kaleb en fasse de même pour retourner sur l'autre rivage. Il retire ses vêtements, sauf son boxer. « T'aurais pas des vêtements à me prêter temporairement ? Ou juste une couverture chaude. » Il va étendre ses vêtements sur une corde qui a l'air de servir pour les vêtements. Finn attrape la guitare de Kal, qui traînait pas loin et il va près du feu pour se réchauffer. Il commence à jouer highway to hell de ac/dc et à chanter à tue-tête.

« C'est un trou perdu au Pays de Galles. »  Tu fronces les sourcils. Ça devait pas être si un trou que ça, si ?  T’en sais rien, tu sais même pas ou c’est d’ailleurs. TU le regardas et t’approchas de lui doucement en l’écoutant. « Oui, j'aimerais bien, mes amis me manquent, mes parents, ou encore tout simplement le beau paysage et les lieux historiques. Mais je suis parti de là pour vivre ma propre vie, et parce que je savais que là-bas, je n'aurais pas pu vivre ma liberté et vivre mes rêves. » Tu l’écoutes attentivement. Franchement ta mère aussi te manque. Tout te manque de ta famille, d’ailleurs si elle n’était pas décédée probablement que ta situation familiale ne serait pas aussi désastreuse qu’elle l’est maintenant. Tu regrettes un peu ta situation. Parce que contrairement à toi, sa famille n’a pas l’air aussi troublante que la tienne.  Enfin ça plutôt l’air heureux chez lui contrairement à toi qui n’arrive pas à suivre les sautes d’humeur de ton père.  « J'y suis allé les voir en novembre, mais tu sais, vingt heures de vol d'avion, ça te fatigue et ça fait long. Je ne sais pas quand je vais pouvoir les revoir. » Tu hoches la tête puis le serre fort dans tes bras. « Tu devrais pas mettre autant de temps avant d'aller voir ta famille, c’est important. » Dis-tu doucement. Autant lui rappeler s’il ne sait pas. C’est bien de passer du temps en famille surtout parce que toi c’est plutôt la catastrophe et que tu te retrouves pas mal seul. Ce que tu ferais toi pour passer du temps en famille de qualité. « Mais bon, ça va, je ne vais pas me mettre à chialer. Ce fut ma décision de partir après tout et je ne le regrette pas. »  Tu souris. « T’as le droit de chialer si t’en a envie, je te juge pas. » Dis-tu de façon plutôt rassurante. T’allais quand même pas dire le contraire. T’allais pas non plus juger tout ça. T’as envie de te rapprocher le plus que possible de Finn autant lui faire savoir que tu le soutient, non ? « On devrait peut-être rentrer au chalet ? On pourra toujours revenir dans le jour. »  C’est clair que vous pourriez revenir dans le jour. La vu et l’endroit sont tellement différent que de nuit. Tu suis donc Finn jusqu’à l’autre rivage puis tu tentes d’essorer du mieux que tu le peux tes vêtements, mais ils sont trempe.  « T'aurais pas des vêtements à me prêter temporairement ? Ou juste une couverture chaude. » Te demande Finn alors qu’il étend ses vêtements sur une corde près de la tente. « Ouais j’vais chercher une couverture » Tu entre dans la tente puis lorsque tu ressors tu te mets à rire en voyant Finn jouer de la guitare et chanter à tue-tête. Tu fais pareil tu l’accompagnes, puis tu t’arrêtes en trouvant toujours la situation amusante. « Heureusement qu’on est seul, qu’Il n’y a pas de voisin. » Dis-tu en t’assoyant sur le bord du feu tout près de Finn.  Tu passes la couverte sur ses épaules puis toi tu enfile le ton ouaté que t’as trouvé au fond de la tente. « Tu m’avais pas dis que tu jouais  aussi de la musique. Y’a que le sport que tu ne fais pas..  »  Tu faisais allusion au foot comme toi, quoi que t’es pas totalement certain de ce que tu dis. Ça peut prendre un tas de tournure c’est pas comme si ça te dérangeais.

Finn fronce les sourcils en l'entendant. Il croit que le Pays de Galles, c'est la porte d'accoter ? Parce que se taper vingt heures d'aller-retour, c'est épuisant et c'est vraiment long à la longue et si en plus, on rajoute l'argent qui doit dépenser à chaque fois. Et que franchement, si c'était un pays voisin, peut-être qu'il irait plus souvent, mais encore. S'il avait voulu continuer de vivre avec eux, il serait resté là-bas. Il a besoin d'avoir sa propre vie, son propre monde. « Je pense que tu as besoin d'un cours d'histoire. Ils ne sont pas en Australie, ils sont au Royaume-Uni. C'est-à-dire à l'autre bout. Et j'ai déjà de la famille ici, une sœur. » Ce n'est pas comme s'il avait coupé les ponts avec ses parents non plus, le téléphone et internet ça existent justement pour garder contact. Finn lève les yeux. « Non, je n'ai pas envie de chialer, c'est bon hein. » Est-ce qu'il le prenait vraiment pour un faible ? Il ne va pas chialer à chaque truc non plus. Finalement, ils retournent sur la terre ferme, l'autre côté où il y a son monde. Il avait commencé à jouer de la musique et il le regarde se rejoindre à lui. Il finit la chanson avant de déposer la guitare pas loin. Il hausse un peu les épaules, ça leur fera un concert gratuit au pire. Qui ne rêve pas d'un spectacle sans frais ? Il met la couverture sur ses épaules et le regarde son corps pour se réchauffer. « Bof, je ne joue pas vraiment, j'ai essayé quelques instruments pour l'fun, mais ce n'est pas ma tasse de thé, c'est plus pour m'amuser. » Par contre, la suite de sa phrase, ça le vexe pas mal. Déjà, parce qu'il faut croire qu'il ne le connaît pas assez pour affirmer une telle chose et que la danse, c'est un sport très physique, c'est seulement exécuté différemment du football et probablement plus raffiné. Il se passe les mains sur son visage. « Ce n'est pas parce que tu ne m'as pas vu à l'œuvre, que je ne fais pas de sport, tu sais. » Il s'enroule davantage dans sa couverture tout en regardant le feu brûlé sous ses yeux. « La danse, c'est un sport. Mais bon, ce n'est sûrement pas assez viril pour toi. » Il finit par se lever finalement. Oui, il fait du sport, il joue au basket, il fait de la gym, il a pas mal tout testé, sauf que ce n'est que la danse son truc, c'est sa passion et le basket, il excelle assez, enfin, pas au moins d'être Michael Jordan, mais quand même. « Je vais dormir. » Dit-il en se rendant sous la tente et il s'installe sur le matelas gonflé. Même si la fatigue n'y est pas. La danse, c'est toute sa vie.

« Bof, je ne joue pas vraiment, j'ai essayé quelques instruments pour l'fun, mais ce n'est pas ma tasse de thé, c'est plus pour m'amuser. » Tu souris, malgré tout ça vous donne ça vous donne un petit point en commun. Bon toi c’était plus une vocation comme lui la danse, mais bon. Si ça pouvait vous aider à partager des petits moment jouer de la musique alors pourquoi pas ? « Ce n'est pas parce que tu ne m'as pas vu à l'œuvre, que je ne fais pas de sport, tu sais. » Tu le sais, mais tu ne te souviens pas qu’il t’Ai dis pratiquer du sport autre que la danse. « La danse, c'est un sport. Mais bon, ce n'est sûrement pas assez viril pour toi. » Tu soupires puis regardes Finn. « Je sais et c’est pas ce que j’ai dis Finn, dis pas des choses que je n’ai pas dis. » Tu n’as plus l’impression que la soirée va bien. T’as plutôt l’impression de tout faire foirer et ce sans le vouloir. Tout ce que tu dis est mal vu, ou mal perçu. Tu marches constamment sur des œufs ce soir et tu commences à trouver ça lourds.  Tu dois constamment te justifier ou reprendre ce que qu’il dit parce qu’il interprète mal ce que tu dis. « Je vais dormir. » Te dit-il alors qu’il se dirige vers la tente. Tout ce que tu trouves à dire c’est : « Bonne nuit. »  Étrangement ce soir t’as pas envie de courir après lui ou lui donner raison. Tu restes donc sur le bord du feu et tu finis par t’endormir là.


FIN.