i solemnly swear that i am up to no good. (greyson)

un. ○ Tu viens d'une famille assez modeste et qui n'a jamais rien demandé à personne. Ils ont emprunté la route sinueuse et semée d’embûche que le destin leur a tracé sans jamais se plaindre. Tu es très fier de tes parents, pas vrai Greyson ? Tu les admires même. Ils n'étaient que de simples enfants de paysans lorsqu'ils se sont rencontrés, ils étaient même voisins. Leurs parents étaient des amis de longue date. Ça semblait presque évident qu'ils finissent par se mettre ensemble, se marier et fonder une famille. Mais aucun des deux ne souhaitaient reprendre l'exploitation de leurs parents. Chacun rêvait d'autres horizons pour son avenir. deux. ○ Tu as une sœur plus jeune de cinq ans avec qui tu t'entends plus ou moins bien. Depuis que tu as perdu ton ex petite-amie, ta relation avec ta famille s'est dégradée. Même avec tes parents avec qui tu étais pourtant assez proche. Tu sais que c'est toi le fautif et que c'est à toi de faire le premier pas. Tu les as repoussés et a été épouvantable avec eux lorsque tu étais au plus mal. Tu as été horrible et tu le regrettes. Pourtant, tu as du mal à faire un pas vers eux. Par fierté certainement. C'est con parce qu'ils te manquent et que tu aimerais bien leur parler de ce qu'il se passe dans ta vie, de tes problèmes et des difficultés que tu rencontres. Mais tu as brisé quelque chose. Quelque chose que tu dois réparer. trois. ○ Il y a huit ans, tu as perdu ta petite-amie de l'époque. Une épreuve très douloureuse et insurmontable pour toi. Cette femme était tombée en dépression peu avant que tu ne fasses sa connaissance, vous sortiez à peine du lycée. Elle n'avait jamais été très bien dans sa peau et subissait un harcèlement qu'elle n'arrivait plus à gérer, ni à supporter. Elle ne t'en parlait pas souvent, elle ne voulait pas t'inquiéter. Mais tu le savais quand quelque chose n'allait pas. Sauf que tu ne voulais pas paraître trop sur son dos, trop inquiet, à vouloir lui faire cracher le morceau. Tu te disais que ce n'était pas à toi d'essayer de la faire parler mais qu'elle parlerait quand elle s'en sentirait prête et surtout, quand elle en aurait envie. Tu ne sais pas si tu as choisi la meilleure option, tu avais l'impression de te sentir démunie face à la maladie qu'est la dépression. Il y a des fois où tu ne savais même pas comment réagir. Mais tu faisais tout pour lui montrer et lui faire comprendre qu'elle pouvait compter sur toi. Tout le temps. À n'importe quelle heure. Tu étais tombée amoureux d'elle de toute façon, tu aurais fait n'importe quoi pour lui décrocher un sourire. Tu ne sais plus vraiment comment vous avez été amené à vous mettre ensemble. Ça s'est fait naturellement si tes souvenirs sont bons. Tu voulais lui montrer que la vie est belle et qu'elle vaut la peine d'être vécue. Lui prouver que les gens sont cons et qu'il ne faut surtout pas qu'elle les écoute. Mais ce n'était peut-être pas la bonne méthode. Peut-être que tu as fait n'importe quoi et que tu as accéléré son suicide. Mais de toute façon, il est trop tard maintenant. Tu ne retiens que les bons souvenirs de votre relation. C'était une personne géniale et tu ne comprends pas comment les gens puissent ne pas s'en apercevoir. quatre. ○ Suite à ça, tu as décidé de voir une thérapeute. Tu sombrais, tu perdais goût à la vie, tu n'arrivais pas à faire ton deuil. Tu as eu du mal à l'admettre, quelques mois certainement, mais tu as fini par voir la vérité en face. Tu devais suivre une thérapie. Sur les avis de personnes d'internet (ouais, l'admettre aux autres, c'était différent, tu ne t'en sentais pas encore prêt), tu as été voir Madame Jamie Wyatt... de qui tu es tombée amoureux. Une évidence, tu n'as rien pu contrôler. De toute façon, les sentiments ne se contrôlent pas comme on dit. cinq. ○ Tout était beau et parfait durant les premiers mois et premières années. Vous viviez une histoire magnifique sans ombre au tableau (quelques prises de bec de temps en temps, rien de bien méchant) jusqu'à il y a trois ans. Jamie a donné naissance à votre premier enfant, une petite fille. Tu étais si heureux et enthousiasme les mois précédents l'accouchement, tu allais devenir père. Un souhait que tu avais en toi depuis quelques années mais que tu ne révélais que très peu. Il faut dire que tu n'es pas quelqu'un de très expressif dans la vie de tous les jours. Le hic, c'est que le nourrisson est mort né. Un drame pour toi, pour vous. Et une douleur qui ne te quitte pas un seul instant. Vous auriez pu en avoir d'autres mais la jeune femme est devenue stérile. Un second drame. Un autre de trop. Tu avoues, tu t'es éloignée de Jamie depuis cette épreuve alors que tu aurais dû rester près d'elle et affronter ça avec cette femme qui partage ta vie depuis plusieurs années. Toi, tu as fait tout le contraire. Même pas fichu de soutenir ta femme et de l'épauler dans cette épreuve aussi difficile pour elle que pour toi. six. ○ Depuis, tu t'es doucement mis à travailler de plus en plus. Tu restais de plus en plus longtemps au bureau pour retarder le moment où tu rentreras chez vous et que la réalité te frappera en plein visage comme à chaque fois que tu passes la porte de votre cocon. Tu passes de moins en moins de temps chez vous, tu prétextes à chaque fois une excuse ou une autre pour rentrer le plus tard possible. Il t'est déjà arrivé de t'endormir à ton bureau et d'y passer la nuit. Ce n'était pas volontaire mais tu dois bien avouer que ça t'arrangeait bien. Tu aimes Jamie, là n'est pas le problème. C'est seulement que l'épreuve est trop compliqué à surmonter pour toi. Vous vous étiez tellement préparé à l'arriver de cet enfant. La chambre était prête, elle n'attendait plus qu'elle. sept. ○ On te décrit comme étant quelqu'un d'assez réservé. Il est vrai que tu n'es pas quelqu'un qui parle de tout aussi facilement que certainement personne. Surtout en ce qui concerne tes sentiments, ton ressenti et de ce qui peut se passer dans ta vie. Généralement, il faut te tirer les vers du nez si on tient à le savoir. Toi, tu n'aimes pas ça. Tu as l'impression d'ennuyer et d'embêter ton entourage. Mais ça ne t'empêche pas d'écouter les autres quand ils te parlent de leur problème ou ressenti face à une situation ou une personne. Tu es même le premier à répondre présent. Tu n'es pas toujours de très bon conseils mais au moins, tu essaies. Tu es aussi quelqu'un de travailleur et qui ne baisse que très rarement les bras face à un obstacle dans ta vie professionnelle. Dans ta vie personnelle, c'est une autre histoire. La loyauté et la protection sont des mots que ton entourage retient à ton sujet. Quand tu apprécies et aimes quelqu'un, il peut compter sur toi quoi qu'il arrive. Tu seras toujours présent pour cette personne, tu auras même tendance à la faire passer avant tout le reste et surtout toi-même. Même si tu ne parles plus à cette dite personne. Quoi que, tout dépend des raisons pour lesquelles tu ne lui parles plus. Parce que tu peux être rancunier de temps à autre. Mais tu es quand même plus du genre à pardonner. Après tout, tu n'as qu'une vie. Tu ne te mets pas facilement en colère même si depuis la perte de votre fille, tu as tendance à t'emporter un peu trop rapidement. Dans ces moments, tu peux sortir des mots vraiment blessants sans que tu ne les penses ou que tu ne t'en rendes compte. C'est la colère, la rage qui parle. Pas toi. Tu penses être quelqu'un d'assez compréhensif et ouvert d'esprit sur le monde d'aujourd'hui. huit. ○ Tu étais très sportif avant que tu n'entames tes études supérieurs. C'était un moyen de t'exprimer et d'extérioriser ta colère et tout ce que tu ne révélais pas à haute voix. Surtout lorsque tu pratiquais la boxe, c'est un sport qui te faisait vraiment beaucoup de bien mais que tu as arrêté par manque de temps et d'énergie aussi. Tes études te prenaient tout, même tes heures de sommeil. Tu te battais pour y arriver et atteindre ton but d'être notaire. Tu ne sais même pas d'où te venait cette envie mais elle était là et bien présente. Aujourd'hui, ça te ferait certainement du bien de reprendre le sport mais tu es trop occupé à fuir ta vie privée pour y penser. neuf. ○ Tu as toujours refusé un verre parce que tu étais triste ou au bord du gouffre. Tu sais où ça t'aurait mené et tu ne veux pas faire partie de cette population qui est dépendante de l'alcool parce que pendant quelques temps, tu ne ressens plus rien, plus de douleur, plus de mal être. Tu ne veux pas devenir un de ces alcooliques qui ne peut plus se passer d'alcool parce que la réalité est trop dure. Tu as essayé de trouver autre chose, autre chose de plus clean et qui ne détruit pas ta santé. Ouais, tu avoues que tu y as pensé plus d'une fois, que tu t'es dit que c'était peut-être la solution mais tu n'as jamais flanché et aujourd'hui, tu en es bien content. Ça ne t'empêche pas de boire un verre de temps en temps avec tes amis et collègues de travail. dix. ○ Jamie, tu l'aimes, il n'y a aucun doute là-dessus. Seulement, tu ne sais plus comment faire pour retrouver votre relation passée. Peut-être que l'obstacle est trop dur à surmonter pour votre couple et votre amour. Peut-être que c'était votre destin. Tu n'en sais strictement rien, tu ne crois même pas au destin de toute façon. Parfois, tu penses à ce que serait votre vie si Nina n'était pas morte. T'imagines ce que serait devenu votre quotidien, comment l'enfant aurait grandi et à quoi elle ressemblerait. Une imagination qui ne verra jamais la réalité. Votre histoire était peut-être trop belle pour durer ? Tu n'as pas envie d'y croire parce que Jamie t'a aidé lorsque tu en avais besoin. Elle t'a aidé à remonter la pente et à croire de nouveau en l'amour. Elle t'a même prouvé que tu pouvais retomber amoureux et être heureux de nouveau. Ça ne peut pas se terminer comme ça, tu ne veux pas y croire.