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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées..
qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?

elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes
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 bad habits are hard to break [Eldrick] (hot)

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MessageSujet: bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) (#)   bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) EmptyVen 23 Fév - 0:29

Il y a le bruit désagréable de l'aiguille qui tourne, dans ce bureau. Un tic tac incessant qui parvient à dépasser les bruits étouffés de l'activité qui règne au poste de police. Quand elle essaye de bouger, c'est le cliquètement des menottes qui retentit. Et ça l'irrite, bon dieu ce que ça l'irrite d'être assise ici, menottée à cette putain de chaise. Ce n'était pas la première fois qu'elle finissait au poste depuis qu'elle était arrivée à Island Bay. En revanche, c'était bien la première fois qu'elle faisait l'erreur de s'attaque au capitaine de police. Capitaine Langford. Au moins, elle le connaissait son prénom cette fois. Dommage que ce ne soit pas pour des souvenirs plus positifs. De toute façon, elle ne s'excuserait pas. Qu'il lui colle une amende, qu'il garnisse encore un peu son casier. C'était lui qui était en faute. Elle était juste sur sa moto un peu plus tôt, à rentrer d'un rendez-vous à Wellington. L'avenue principale d'Island Bay était quasiment déserte, jusqu'à ce que cet abruti surgisse sans prévenir à une intersection. Elle avait fait un écart, avait manqué de se manger une voiture garée là en plus du piéton qui traversait innocemment. Alors oui, la moutarde lui est monté au nez. Il s'est arrêté avec sa voiture, l'a approchée. Or, le problème, c'est qu'on parle d'Alice. Alice qui n'a pas hésité à enlever son casque, descendre de sa bécane pour l'approcher, furieuse. À partir de ce moment là, les choses ont commencées à déraper un peu. Sans se souvenir des mots exacts, elle l'a traité de connard, de danger public, lui a demandé s'il avait été trop stupide pour passer l'épreuve de conduite lors de son entrée dans la police. En tombant sur un homme indulgent, ça aurait pu encore passer. Mais voilà, elle avait continué. Elle avait insulté la police au grand complet, se défoulant un peu de sa journée.

Avec le recul, c'était peut-être justifié finalement si elle se trouvait ici. Sauf que voilà, il était dix-huit heures passées, elle avait autre chose à faire de sa soirée et il était hors de question qu'elle reste en garde à vue. Il ne manquerait plus que ça. Alors quand elle entend le bruit de la porte, la brune ne retient pas un regard noir. « Les menottes, c'est vraiment obligatoire ? » Elle essaye d'avoir une voix neutre, de ne pas paraître trop agressive ou dédaigneuse parce que ce serait contre-productif. Ça se saurait ceci dit, si Alice était le genre de femme à savoir ravaler sa fierté ou ses émotions. Là, elle se sentait encore prête à lui rentrer dedans jusqu'à ce qu'il cède et lui foute la paix. C'est un exploit finalement, qu'elle conserve le silence en fixant le capitaine.  


Dernière édition par Alice Waltham le Mer 7 Mar - 15:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) (#)   bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) EmptyVen 23 Fév - 14:43



A l'examen du permis de conduire, -il y a fort longtemps-, je me souviens avoir eu la note la plus haute, et c'est pour cette raison que je me considère très bon conducteur. Et même quand je poursuis un suspect en fuite, j'estime que ma conduite est irréprochable, alors quand cette motarde m'a coupé la route, j'étais totalement hors de moi. Tout d'abord parce que ma course poursuite avait été tout bonnement coupée, et ensuite, parce qu'elle avait osé venir m'insulter de tous les noms possibles. Pas seulement moi, mais toute la police de la ville. Alors non, je n'avais pas pu garder mon calme face à cette situation. Et le pire dans l'affaire, c'est que j'avais déjà vu cette femme maintes et maintes fois, en passant devant sa boutique morbide par exemple, ou le plus souvent au poste de police. Elle n'avait rien d'un ange, alors je ne m'étais pas retenu de l'arrêter pour outrage. Parce qu'on ne me parle pas comme ça, et parce qu'elle m'agaçait avec son air supérieur. L'avantage était pour moi, je tenais clairement les rennes cette fois ci, une décision purement judiciaire. Je l'avais donc ramené au poste histoire de mettre les choses au clair.
J'ai besoin d'un verre.

Je la fais patienter dans la salle d'interrogatoire, les mains menottées, le temps de régler quelques formalités. Formalités auxquelles je ne me tiens jamais, mais j'ai bien envie de la faire attendre. Après tout, elle m'a fait perdre patience, alors à mon tour. J'entre dans la pièce et je vois son regard sur moi, terriblement accueillant. Elle reste néanmoins assez calme à ma grande surprise mais je ne suis pas encore redescendu, elle m'énerve tellement.
- Ça a toujours été un fantasme, je réponds, de façon sarcastique.
Je tire la chaise et m'installe en face d'elle, plantant mes yeux dans les siens. Un regard peut être rempli de perversion, ou de remontrances. Dans mes mains, j'ai son dossier que je me mets à feuilleter dédaigneusement même si elle n'a pas l'air vraiment angoissé de se trouver ici. Ce n'est pas la première fois qu'elle se fait arrêter pour ce genre de choses. Je fronce les sourcils et la regarde de nouveau.
- Il est écrit que vous avez insulté un policier de -je cite- "trou du cul"... Sérieusement ?
Il en attendait un peu plus venant d'elle, parce qu'elle a l'air coriace, bien que cette insulte ne soit pas des plus gentilles, c'est assez courant dans mon langage. Parce qu'il y en a des trous du cul dans cet endroit.
Concentre toi sur l'essentiel, mec.
- C'est courant chez vous les délits, encore que je m'attendais à pire vu le personnage.
J'affiche une petite moue, réajuste le col de ma chemise qui me gratte. Je déteste mettre cette chemise pourrie, mais on parait plus respectable fringué comme ça, et je veux qu'on me respecte, sinon je risque d'exploser et de perdre mon emploi. L'habit fait le moine finalement.
- Vous savez que vous avez interrompu la poursuite d'un suspect en roulant comme un danger public ? Si la sirène retentit, c'est que je suis prioritaire. J'pourrais vous coller une amende pour conduite dangereuse vous en êtes consciente ? Bien sur que vous l'êtes, mais comme ce que je vous dit vous passe au dessus de la tête, ça ne sert à rien de continuer à bavasser avec vous.
Je me lève et m'approche d'elle, je m'assois sur la table, et prend une voix plus ferme que la précédente.
- Fort heureusement, les cellules sont confortables ici, j'espère que vous avez prit votre oreiller.
Je la force à se lever et dans son regard, je sens qu'elle me défie. Le problème c'est qu'elle est en mauvaise position hiérarchique là, je commande, elle obtempère.
Défoule toi, Eddie.

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MessageSujet: Re: bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) (#)   bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) EmptyDim 25 Fév - 0:43

C'est un travers qui date de son adolescence ça, chercher les emmerdes. Tâter jusqu'à trouver la limite des gens, s'amuser à dépasser la ligne en jaugeant le tout pour que le cocktail ne soit pas trop explosif. Celui là, visiblement, elle ne l'a pas vu venir. Ça lui a fait tout drôle de sentir le métal froid se refermer sur ses poignets, de devoir abandonner sa bécane pour entrer dans une voiture de police. Si elle n'a pas renchéri avec une nouvelle vague d'insultes, c'est bien qu'elle compte rentrer chez elle un peu plus tard. Elle ne s'excusera pas, ne promettra certainement pas de ne plus jamais faire un truc pareil. Non, Alice fera ce qu'elle sait faire de mieux : amadouer et jouer sur les points faibles. Du moins, si elle n'est pas celle qui perd patience. Un rire faux et agacé franchit ses lèvres, ses yeux se lèvent au ciel dans un geste magistral. « J'aurais certainement été super excitée si j'avais le fantasme de l'uniforme. » ce qui n'est pas le cas. Il ne lui inspire rien, certainement pas une envie de jouer la vilaine fille histoire de jouer. Il la darde d'un regard pesant qui la fait arrêter de lire et se reporte à son casier. Plutôt épais d'ailleurs comme dossier. Le fait qu'ils aient une version papier prouve bien qu'elle a ses habitudes en ville. Ça la fait soupirer, tendre les jambes, se vautrer un peu plus en reportant ses prunelles sur le plafond pour admirer jusqu'au minuscules fissures. Comme is ça pouvait l'occuper le temps que Langford termine de se mettre aux faits. Quelques années plus tôt, elle aurait pu avoir honte de ce que contenait ce dossier. De ses années de prison, du rapport psy qui l'avait décrite comme une furie instable. Mais à quoi bon encore s'y attarder quand tout ce qui ressortait, c'était une insulte de faible niveau ? « Je peux pas toujours être inspirée. Longue journée, vous savez. Et puis sur le moment, ça me semblait être une meilleure idée que ''sombre fils de pute'' ou ''raclure de bidet''. » Le résultat était le même, au final. Remarque, tant qu'à insulter quelqu'un, autant mettre la couche.

Elle hausse un sourcil, sceptique de l'entendre parler d'elle comme un personnage. « Vous avez sous les yeux ce pour quoi je me suis faite choper. Pas le reste. » Alice sourit avec toute l'insolence du monde pour camoufler le fait qu'elle n'aime pas ça, qu'il la connaisse juste d'une lecture attentive de son dossier. Tout ça pour en arriver à la situation d'un peu plus tôt où clairement, cela avait failli mal se finir. Elle peut avoir des défauts à la pelle, mais ce n'est pas un danger public sur la route. Loin de là. Ou pas en ville du moins. « J'étais pas en excès de vitesse, j'avais techniquement la priorité, et j'y peux rien s'il n'y avait pas de visibilité à ce foutu carrefour. Je me fiche assez de savoir s'il y avait un suspect, si vous aviez mis la sirène. Ça reste une route, pas un jeu de quilles. » et c'est que la discussion commence à l'agacer au plus haut point. Lui aussi probablement, parce qu'il la force à se relever, à mettre fin à cette entrevue. Elle est bien plus petite que lui, doit lever la tête pour croiser son regard. Et à quelques centimètres de lui, elle ne s'en prive pas. « Le problème, c'est que j'ai aucune intention de rester passer la nuit ici. Alors expliquez moi comment on va régler ça ? » Elle susurre, ses prunelles brunes accrochées à cette de l'homme. Se retrouver au poste, passe encore. Mais en cellule ? Ce serait mal la connaître.
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MessageSujet: Re: bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) (#)   bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) EmptyDim 25 Fév - 16:00



Fort heureusement, je ne portais pas l'uniforme typique de la police, et ce n'était pas son fantasme donc on était presque la même longueur d'ondes. Néanmoins, elle a quelque chose qui m'agace, un truc me dérange chez elle et je ne saurais pas dire si c'est son insolence ou sa façon de tout prendre à la légère. Bien qu'elle soit connu dans nos services, ça ne lui donne pas le pouvoir d'agir comme elle le souhaite, et bizarrement, aussi surprenant que cela puisse être, j'ai envie de faire régner l'ordre aujourd'hui, juste pour montrer que je domine, je suis le tout puissant face à elle. Je soupire, parce qu'elle a réponse à tout et j'ai cette vague impression de m'entendre quand on me réprimande. Ce que ça peut être agaçant d'avoir une personnalité similaire à la sienne lors d'une arrestation. Je croise les bras, feuillette le dossier même si ça ne m'intéresse absolument pas pour ainsi dire. J'en ai rien à foutre qu'elle se soit faite arrêté pour telle ou telle raisons, ce qui m'importe actuellement, c'est la façon désagréable dont elle ose me parler.
- "Sombre fils de pute", j'adore ! Là je vous reconnais un peu plus ! Dis-je en riant assez faussement.
Elle a de la répartie, cette conversation devient presque amusante, comme un jeu, sauf que j'ai envie de finir à l'heure ce soir, d'aller boire un verre, alors je n'ai pas besoin de me prendre la tête avec elle. Mais elle persiste toujours autant à me défier, à me donner tort histoire d'alléger sa conscience peut être ? Je n'en sais rien, mais ce dont je suis certain, c'est qu'elle se cherche des excuses et il faut bien avouer qu'elle a un talent particulier pour en trouver. Sauf que ça ne fonctionne pas avec moi, je ne suis pas un débutant, j'ai appris au fil des années comment me défendre et comment agir face à des personnes comme elle. Et même si elle se révèle séduisante, ça ne me parait pas suffisant pour jouir d'une bonne amabilité à son égard.
Elle est agaçante.
Je la force à se lever tandis qu'elle s'efforce de se défendre, ou de plaider sa cause. Je ne sais pas vraiment, mais j'écoute presque à moitié, j'ai raison, elle a tort, la discussion aurait dû s'arrêter là.
- Vous auriez pu finir sous mes roues, donc techniquement, j'aurais fait un strike. Et même si vous aviez la priorité, vous n'en restez pas moins dangereuse pour autant. Quand la sirène retentit, on se décale, on s'arrête, je ne vous apprend rien ?
Je suis un peu mal placé pour parler, mais mon métier veut que ça soit ainsi. Je n'ai jamais respecté le code de la route, je roule toujours en excès de vitesse mais ça me procure de l'adrénaline, et c'est ce dont j'ai le plus besoin dans ma vie. Par contre, je ne m'estime pas dangereux, je sais faire la part des choses.
Son regard se plante dans le mien, elle parle avec une voix délicate, comme si elle essayait de m'amadouer, et intérieurement je ris, extérieurement je reste de marbre, je ne me laisse pas avoir aussi facilement.
- Le problème, c'est que la décision me revient, donc j'imagine que vous allez devoir prendre sur vous pour une fois, ravaler votre fierté et cesser de jouer à ce petit jeu avec moi, ça ne prend pas.
J'attrape fermement son poignet sans lui faire mal et traverse le commissariat pour l'emmener en cellule. Personne, vraiment ? Elle va passer une somptueuse nuit, presque aussi luxueux qu'un motel bas de gamme, pas de quoi en faire un fromage tout de même. Délicatement, je lui retire ses menottes et l'envoie dans la cellule que je referme aussitôt. Elle n'est pas dangereuse, ou du moins elle n'en a pas l'air, mais elle semble être imprévisible, et j'ai bien envie de voir jusqu'où elle est prête à aller pour se sortir de ce pétrin. Je prend une voix plus posée, plus douce pour lui parler, je la regarde à travers les barreaux.
- Je sens que cette image de vous dans cette cellule va rester gravé dans mon esprit toute ma vie.
Ça sent le jeu pervers, je me sens comme un pervers, et derrière ces barreaux, je la trouve particulièrement attirante. Je pense que j'ai un sérieux problème, et cette situation ne risque pas de le résoudre.
- Vous êtes disposé à me présenter vos excuses ou on continue sur cette lancée ?

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MessageSujet: Re: bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) (#)   bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) EmptyLun 26 Fév - 0:13

Il est le chef, celui avec qui on ne plaisante pas. Le message est bien passé et Alice ne le lâche pas des yeux une seconde, prête à toutes les éventualités. Il y a la part raisonnable de son être qui lui souffle de lâcher l'affaire, mais sa véritable personnalité qui s'agace, tient absolument à avoir le dernier mot. Le résultat, c'est que malgré sa profonde exaspération de se trouver ici, elle prend un certain plaisir à voir la situation s'envenimer. Elle se heurte à un mur, à plus fort qu'elle. Elle doit se débattre et c'est ce qu'elle apprécie, surtout dans ce poste où plusieurs agents avaient fini par céder devant le caractère pimenté de la brune. « Je saurai comment vous parler la prochaine fois alors. » Elle sourit face au rire qui sonne faux. En comparaison, la jeune femme semble aussi sereine que possible. Garder un peu de sang-froid lui est utile pour comprendre réellement ce qui se passe. Il la fait languir, et pourtant, il lui laisse l'occasion de lui taper sur le système plutôt que de directement la coller en cellule. À croire qu'il aime ça, que cet affrontement lui plaît. C'est la théorie envisagée par la brune, bien qu'elle soit remise en question lorsque le bras vient se serrer autour de son bras, la forcer à se lever. « Ce n'est pas comme si la police était d'une grande utilité ici. » Elle grogne en dernier recours. Il ne laissera aucune excuse filtrer quant à sa conduite sur la route, quant au fait qu'elle aurait dû le laisser passer. Mais merde, à quel moment se retrouvaient-ils avec des courses poursuite dans Island Bay ? L'intérêt ressenti quelques minutes plus tôt s'atténue, se mue à noveau en agacement de ne pas avoir toutes les réponses, de ne pas avoir cerné assez le personnage poura voir toutes les cartes en main.

Et le problème, c'est que la cellule, elle finit par y entrer malgré elle. Un résidu de matelas sur une couchette, une odeur de javel pour couvrir certainement le rance de la pisse, du vomi, ou de ce genre de chose. Tout à fait le genre d'ambiance qu'elle exècre au plus haut point. Son cœur se met à battre plus vite, son souffle est moins ordonné. Finalement, elle se retourne vers Langford, se masse les poignets en silence tout en le dévisageant. ça ne prend pas. Alors, il compte vraiment la laisser ici ? Il lui faut un effort considérable pour ne rien laisser paraître, ne pas lui laisser voir combien ça la panique d'être enfermée derrière des barreaux à nouveau. Elle y a passé bien trop de temps, et même après quasiment quinze ans de liberté, les endroits restreints continuent de la mettre dans tous ses états. « C'est une victoire pour vous, hum ? » Une simple constatation. Et en attendant il est toujours là à contempler son œuvre plutôt que de retourner vaquer à ses occupations. C'est sans doute la dernière occasion que la brune aura pour sortir de là. Mais ça la tuerait de devoir donner la victoire trop facilement, elle a du mal à s'y résoudre. Pense qu'il y a inévitablement un autre moyen. Elle comble l'espace qui la séparer des barreaux, s'en approche à tel point qu'elle doit lever les yeux pour confronter son regard à celui du capitaine. Il y a une tension palpable qui pourrait lui faire oublier, l'espace d'un instant, qu'elle est enfermée. « Il y a beaucoup de chose dans lesquelles je suis douée. Très douée. » Elle hausse un sourcil, laisse traîner son raisonnement avec une telle provocation qu'elle veut lui laisser le temps de se figurer de quoi la prisonnière peut bien parler. « … Mais m'excuser n'en fais pas partie. En fait, je suis assez curieuse de savoir ce que ça donnerait si on continuait effectivement sur cette lancée. C'est vrai que vous pourriez tourner des talons, me laisser ici mais... » Elle fronce les sourcils, se refuse d'admettre à quel point cette solution ne lui convient pas. « Ce serait trop simple. Pas assez... divertissant. Mais maintenant, libre à vous de choisir, Capitaine. » L'attitude insultante s'est fanée pour se faire suggestive. Il ne l'enfermera pas ici pour la nuit. Hors de question.
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MessageSujet: Re: bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) (#)   bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) EmptyMar 27 Fév - 22:17



Elle est agaçante au plus haut point, insultant gratuitement la police de la ville, et pourtant je ne relève pas ses remarques, je n'ai pas envie de jour à ce petit jeu, et surtout que je ne pourrais pas lui donner tort. Parce qu'il faut avouer que les agents ici sont assez... spéciaux, pas un pour rattraper l'autre. Mais ça me ferait mal de l'admettre, ils pensent être dans un petit confort mais si jamais quelque chose arrivait, ils seraient bien embêtés parce qu'à part des contraventions et de la paperasse, ils ne savent pas ce que c'est d'être sur le terrain. Je l'ai vu malgré moi en travaillant dans la ville de tous les pêchés, Las Vegas, la ville qui ne dort jamais. Les criminels sont nombreux là bas, alors autant dire qu'Island Bay, c'est de la broutille, une planque bien confortable pour tous ces officiers. Elle me fait dos lorsque je la conduis à la cellule, et je ne peux m'empêcher de sourire, parce qu'elle a raison, et que les imaginer en train de paniquer face à un meurtre, ça pourrait être drôle. Je devrais peut être simuler ma mort ? Histoire de voir si l'enquête se déroulerait bien. Non, ça serait trop pervers.
T'es débile, mec.
Je l'admire derrière les barreaux, je n'ai pas l'intention de me laisser faire face à elle, et elle l'a bien compris, elle a l'impression que c'est une victoire pour moi, seulement c'est tout le contraire. Au fond de moi, je sais bien que je ne pourrais pas la laisser éternellement dans cette cellule, alors finalement, c'est une défaite. Je ne répond pas, je hoche seulement la tête en levant les yeux au ciel, je n'ai pas envie de débattre sur ce qui est bon ou pas.
Elle te manipule Langford.
Elle ne me laisse pas de répit, elle n'a aucune intention de rester ici pour la nuit, et ses propos suggestifs me le font clairement comprendre. Si j'étais un débutant, je me laisserais sûrement tenter par cette mante religieuse, elle vante clairement ses mérites sexuels, et mon corps tout entier ressent une étrange chaleur qui pourrait me faire changer d'avis. Mais non, je me reprend en main, souffle un coup et la laisse déballer son monologue comme si j'en avais quelque chose à faire. Ses yeux pénètrent dans les miens et je me prend à son jeu, comme un idiot, elle ne lâchera pas l'affaire.
- Je n'ai pas besoin de divertissement mademoiselle Waltham.
Je réponds sèchement, lui faisant comprendre qu'on ne peut pas m'amadouer si facilement. Mon esprit refuse de lâcher prise, ma journée a été mauvaise et il faut que quelqu'un paye pour ça. Elle est peut être tombée au mauvais endroit au mauvais moment. Je recule d'un pas et m'adosse contre le mur derrière moi, cette proximité me dérange et m'intrigue tout autant. Je croise les bras, puis les décroise, fais un pas vers elle. Je ne tiens pas en place, et ce n'est pas de la nervosité. Je réfléchis à la meilleure façon d'agir et mon corps m'indique un chemin différent de celui de ma tête. Je maudis intérieurement cette femme, elle envenime les choses, elle n'arrange rien à ma situation. J'ai besoin d'un verre bordel, et vite.
- Je ne doute aucunement de vos compétences dans certains domaines, seulement, je me dois de vous faire respecter la loi, et de vous apprendre la justice.
Je m'approche d'elle, son visage est près des barreaux, trop près, et mes doigts viennent effleurer sa main accrochée au barreau, ils courent délicatement jusqu'au bout de ses doigts. Je retire expressément ma main, la narguer dans cette situation n'est sûrement pas la meilleure idée que j'ai eu aujourd'hui. J'ai envie de lui apprendre les bonnes manières, de la fesser pour mauvaise conduite, de l'étrangler pour m'avoir manquer de respect. Ça n'annonce rien de bon, je lui tourne le dos et enfouit ma tête dans mes mains en soupirant bruyamment. Je suis un pervers, c'est un fait et je ne peux le nier. Beaucoup d'idées traversent mon esprit embrumé, du sexe, de la violence, de l'alcool. Et je n'ai rien de tout ça sous la main. Sa main est encore sur le barreau, ses yeux me fixent, attendant certainement le verdict, ma faiblesse. Je ne faillis pas, j'attrape les menottes et lui accroche le poignet au barreau. Le jeu peut commencer. J'imagine ce que je pourrais lui faire, la punir pour son insolence.
- Désormais, ça pourrait devenir divertissant.
L'alcool me manque, je ne me reconnais pas, mais sa voix, ses suggestions me font sortir de mes gonds, je dois résister à des pulsions dont je n'ai aucune réelle connaissance. Ma main attrape fermement ses cheveux et je la force à confronter mon regard, à quel point est-elle prête à prendre le risque de jouer ? Sans me connaitre qui plus est.
- Vous n'avez toujours pas envie de me présenter vos excuses ?
Je la relâche et la défie du regard, je sens qu'on peut s'amuser désormais.

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MessageSujet: Re: bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) (#)   bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) EmptyMar 27 Fév - 23:08

C'est une habitude bien rodée, à force. Se jouer des hommes, utiliser ses atouts pour faire tanguer les mâles, les faire céder en ayant parfois l'illusion qu'ils font juste preuve d'indulgence. Elle a eu affaire à presque tous les hommes de ce poste à un moment donné, souvent pour des broutilles. Dans le pire des cas, cela s'est terminé sur une amende et une nouvelle ligne dans son casier. Jamais encore l'un d'eux n'a réussi à aller jusqu'à la traîner à la cellule. Battre des cils ou pester jusqu'à devenir leur pire cauchemar suffisait à les dissuader, bien souvent. Alors elle ne mentira pas : ce soir, la brune se sent perdre pied. Cet espace fermé l'oppresse, le bruit de la lourde porte métallique qui se ferme résonne encore dans ses oreilles. Ils sont en terrain inconnu, probablement l'un comme l'autre. Et c'est d'autant plus difficile que Alice n'est même pas sûre de comment agir face au capitaine. Il est là, les bras croisés, à l'observer. Totalement à sa merci. La jeune femme peut bien être douée à détecter les expressions, à cerner les personnes, elle se heurte à un mur. C'est trop... complexe, à expliquer. Il prend plaisir à la voir ici, mais pas une seconde il ne laisse filtrer quelque chose qu'elle pourrait apparenter à de la faiblesse. Elle ne sait pas qui d'eux deux mène la danse. Oh, ses insinuations langoureuses ne tombent pas dans l'oreille d'un sourd. Elles sont même très bien cernées, mais repoussées avec une telle violence que la gorge de la brune s'assèche. Et s'il ne cédait vraiment pas ? S'il s'amusait sincèrement, prenait son temps pour voir jusqu'à quel point elle tomberait pour sortir de là ?

La loi, la justice. Des principes auxquels elle avait bien du mal à se tenir. Mais est-ce qu'il savait que ces deux arguments représentaient sa hantise, ce soir ? Elle ne voulait pas passer la nuit ici. Elle ne pouvait pas, ne se sentait pas capable de supporter le choc. Il se moquerait bien de sa crise de panique, rentrerait chez lui pour vaquer à ses occupations. Il ne lui laisse plus énormément de choix. L'amadouer à sa manière, ou se plier à ce qu'il voudrait entendre, voir. C'est bien sa dernière occasion d'avoir le dessus et de s'en sortir sans dommages. « Ce n'est pas mon mode d'apprentissage préféré. » Son regard se perd sur la main qui vient courir contre la sienne. Juste un instant, quelques secondes qui la font se bercer dans l'illusion qu'il est sur le point de céder, à quelques conditions. Et non, au lieu de ça, il se tourne, se désintéresse d'elle. Ça la laisse presque pantelante, sa main se crispe sur le barreau froid. Une protestation désespérée coincée dans la gorge, des espoirs qui se meurent. Mais il reste encore là. C'est un contraste affreux. Il accentue son pouvoir et en même temps, semble enfin montrer quelques failles. Elle ne peut pas voir son visage, mais le soupir, elle l'entend.

Il lui fait se mettre le doigt dans l'oeil si pendant une seconde, elle a pensé avoir le dessus. Les yeux écarquillés, elle sent le métal froid contre son poignet, se retrouve enchaînée à cette porte. Il ne lui laisse plus d'autres choix que de la libérer, maintenant. Et ses cheveux qui sont tirés en arrière, la poigne qui forcément attire son regard. Un frisson lui parcourt l'échine alors que l'évidence se fait : elle l'a sous-estimé. Peut-être que ce n'était pas une bonne idée, de jouer. Car le seul sentiment prédominant qu'elle peut capter, c'est de la fureur. L'ambiance n'en est que plus électrique, mais pas forcément d'une  bonne manière. De là à la faire renoncer et s'excuser ? Non. C'est plus fort qu'elle. « Alors vous étiez sérieux en parlant du fantasme des menottes ? » Alice change de sujet, hausse un sourcil en tirant son bras. Le tintement métallique résonne, la dissuade encore un peu plus de s'excuser. Il voulait abuser de son pouvoir, alors autant lui donner des raisons. « Venez les chercher vos excuses, puisque ça devient si personnel. » Elle recule, échappe à tout contact physique -du moins autant que ce que lui permet la chaîne-. Le regard est plus insolent que jamais depuis son arrivée au poste. Ils se foutent bien qu'elle ait insulté la police au grand complet. Non, là, elle a blessé l'ego du mâle. Elle le provoque, lui fait perdre son temps. Qu'est-ce que cela méritait, selon lui ?
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MessageSujet: Re: bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) (#)   bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) EmptyMar 27 Fév - 23:36



Je ne sais pas ce qui traverse mon esprit, ou bien mon corps. L'un comme l'autre, ils n'ont pas envie de s'écouter et envoient des signes contradictoires. Comment je peux laisser toutes ces émotions me manipuler de la sorte ?
Tu es faible, Langford.
J'ai envie de taper ma tête contre le mur, de ne plus sentir cette étrange sensation qui parcourt mon corps tout entier, comme si elle me manipulait malgré moi. Je garde la tête haute, je ne renoncerais pas à ma fierté, pas face à elle, face à personne en réalité. Je ne sais pas si ce traitement lui plait ou l'horripile, mais dans tous les cas, elle n'en reste pas moins insensible. Elle pousse le bouchon beaucoup trop loin, c'est comme si elle essayait de rentrer dans mon esprit si fermé. Je ne sais pas quoi faire de mes mains, ni de mon corps tout entier qui me pousse à faire des choses que je pourrais certainement regretter. Et si elle portait plainte contre moi ? Parce que son délit n'est pas grave au point de lui faire subir de telles choses, mais sa provocation va contre elle, elle cherche certainement à me faire aller très loin, histoire d'avoir quelque chose contre moi. Et encore, nous sommes seuls ici, alors il n'y aurait pas de preuve si jamais j'osais un geste un peu trop ferme, ou trop violent. Je sens quelque chose en elle, et je n'arrive pas à déceler si c'est de la peur -la peur de moi- ou bien de l'excitation. Que ce soit l'un ou l'autre, ça n'annonce rien de bon, je sens que je deviens incontrôlable.
Détend toi mec.
Les menottes prennent son poignet au piège et je n'arrive pas à savoir ce que ça provoque en moi. J'ai la vague impression qu'elle s'attendait à ce que je fasse ça, comme si elle me connaissait, comme si elle savait tout de moi. Sauf que c'est tout le contraire, je ne montre rien, je m'agite dans tous les sens, je sens que je fais une connerie, ou peut être pas.
- Pas le moins du monde, ce n'est pas ce que j'avais en tête. Mes fantasmes dépassent votre imagination, croyez moi.
Parce que j'ai envie de l'étrangler, et si jamais je dois en arriver au sexe avec elle, elle ne sera pas déçue du voyage. Je respire lentement, j'essaie de contrôler le reste de mon esprit, mais il résiste, mes pulsions prennent le dessus, et malgré ma résistance je ne cesse de me sentir piéger par cette femme. Elle recule, comme si j'allais lui faire du mal, comme si elle m'en croyait capable. Est-ce que c'est l'impression que je donne ? Non, elle n'a pas l'air d'avoir si peur que ça, elle continue de me défier, d'essayer de me manipuler, elle pense pouvoir arriver à ses fins, seulement, je n'ai pas envie de lâcher prise comme ça. J'ai bien compris ce qu'elle essaie de faire, elle tente de me soudoyer pour que j'ouvre cette foutue porte, pour que je la détache et qu'elle parte sans réel jugement. Sauf que là, je deviens juge, juré et bourreau. Pas une très bonne idée.
Contrôle toi, Langford.
Il faut que je réfléchisse à un plan d'attaque, une façon de l'apprivoiser même si elle ne semble pas vraiment vouloir coopérer. Si je continue sur cette lancée, elle ne s'excusera probablement jamais, et ce n'est pas du tout le plan. Je fais craquer mes doigts un par un en la regardant agiter doucement son bras pour que les menottes deviennent moins gênantes sûrement, elle n'abdiquera pas, j'en suis convaincu. Sauf qu'elle est certainement tombée sur pire qu'elle, et j'ai des idées quant aux façons de la punir, tellement d'idées.
- Vous ne m'aurez pas, je ne suis pas facilement manipulable et votre numéro ne marche pas avec moi.
Sauf que je ne la soudoierais pas avec du sexe, pourtant je pourrais, mais ça ne soulagera pas la claque que je me prend à chaque fois qu'elle ose me parler sur un ton provocateur. J'ai besoin de l'entendre s'excuser, me supplier de la laisser sortir, et là, ça réaliserait plus ou moins un de mes fantasmes pour le coup. Je me rapproche des barreaux et d'un geste brusque, l'attire jusqu'à ce que son visage vienne se coller au métal froid. Une fois de plus, mes doigts se perdent sur sa main attaché, l'autre attrape doucement son cou, mes doigts se serrent délicatement sur sa gorge. Elle est prise au piège, je ne renoncerais pas. Tout ça pour une histoire de priorité ? J'en fais un peu trop, je l'admets, mais c'est le minimum d'adrénaline qu'il me faut, parce que dans cette ville, ce n'est pas courant.
- J'aimerais vraiment entendre vos excuses, avec un peu de bonne volonté, je suis certain qu'on peut arriver à un bon compromis, je chuchote tout près de son oreille.
Mon nez vient rencontrer sa joue, puis mes lèvres, dans un mouvement délicat, établisse un léger contact avec son cou désormais. Mes mains sont toujours en place, cette fois-ci je ne tiens pas à la lâcher. Je recule mon visage pour la contempler, est-elle prête à dire le mot magique et me laisser une chance de m'amuser un peu avec elle ?

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MessageSujet: Re: bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) (#)   bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) EmptyMer 28 Fév - 0:07

Les menottes qui l'emprisonnent à nouveau, ça ne lui plaît pas. Loin de là. C'est un peu comme s'ils jouaient à une partie d'échecs. Un avantage n'est pas définitif, et certaines actions peuvent mettre l'autre dans une sacrée détresse. C'est ce que ressent Alice en tout cas, qui commence à avoir la désagréable impression qu'il pourrait la laisser là, se démerder avec son bras menotté à la porte toute la nuit. Il serait probablement capable de revenir le lendemain matin pour vérifier qu'il a bien fait le travail, qu'elle se sent assez humiliée avant de partir. Le souci, c'est que les motivations restent obscures dans cette histoire. La fierté n'est pas suffisante pour expliquer le tel acharnement qu'ils mettent à ne pas faciliter les choses. Un léger rire moqueur franchit ses lèvres. Si le fantasme ne comprenait pas les menottes et étaient malgré tout au-delà de son imagination, elle arrivait en fait très bien à deviner. Dans tous les scénarios, il avait le pouvoir en tout cas. Elle n'a de toute façon pas tant le loisir d'y penser, redouble d'efforts pour l'attirer dans la fosse aux lions, l'avoir un peu plus à proximité pour le convaincre de lui foutre la paix. Une fois la porte rouverte, ce serait un pas en avant. Mais tout semble incroyablement long. Il réfléchit, la regarde, se traîne à répondre, à agir. Tout ça pour encore une fois lui faire comprendre que ses efforts sont voués à l'échec. « C'est comme vous voulez, chef. » Elle soupire, feinte le manque d'intérêt soudain. Il ne l'impressionne pas. La fascine, oui. Lui apparaît redoutable, aussi. Mais c'est seulement parce qu'il a les clés et que sa seule porte de sortie ce soir, elle est selon son bon vouloir.

Le plus risible, c'est que la brune a un espoir minime à le voir revenir encore vers les grilles. Mais il n'en est rien, il lui fait plutôt goûter aux limites de sa patience. Elle étouffe un râle mécontent à se sentir tirée de la sorte, à avoir le visage appuyé contre les barreaux froids. Les doigts qui s'enroulent contre sa gorge la dissuade de montrer quoique ce soit. Qu'il la tienne, ouais. Qu'il se pense plus fort qu'il ne l'est vraiment. Même si au final, il a préféré le cas de figure qu'elle essayait de repousser. Il fait ses règles, donne les conditions. Libre à elle d'obéir, tout en sachant pertinemment que la négociation ne tiendra plus que peu. « Ce n'est pas en étant menottée que je vais avoir envie de vous donner ce plaisir... » Elle murmure, tentant de ne pas se laisser troubler par les lèvres dans son cou ou par le souffle qui vient chatouiller sa peau. C'est assez pour la faire fermer les yeux, peser encore le pour et le contre. Elle veut partir, pourrait ravaler sa fierté en s'excusant. Ce serait simple. Mais ce serait admettre des torts qu'elle ne se reconnaît pas. Et ça, c'était déjà beaucoup plus compliqué. « A la rigueur... je pourrais m'excuser d'avoir insulté la police au grand complet. Vous le méritez pas tous, tout de même. » C'est plus qu'un bon début.

Mais bien que ce soit amplement mérité, elle ne compte pas se laisser faire tant qu'elle sera aussi acculée. Alors sa main libre se glisse à travers les barreaux, repousse fermement le torse du capitaine. « Le souci, c'est que même si je comptais le faire, rien ne me garantit que je sortirai d'ici une fois que votre ego sera satisfait. » C'est un pas en avant pour deux pas en arrière et là, tout ce qu'elle aimerait, ce serait qu'il ouvre cette putain de porte pour qu'ils règlent leurs affaires entre eux.
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MessageSujet: Re: bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) (#)   bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) EmptyMer 28 Fév - 0:43



Elle continue son petit jeu, ça l'amuse réellement cette situation et elle en joue sérieusement. Elle sait très bien qu'elle risque de me faire exploser d'une minute à l'autre, mais la peur ne la consume pas, elle cherche à définir mes limites, jusqu'où je peux aller sans vraiment en venir à lui faire du mal. Son ton ne me plait pas, pas plus que son arrogance et j'ai juste envie de la laisser partir parce que j'en ai déjà marre, je perd patience. Je la regarde, l'observe sous tous les angles pour sentir sa tension, sa peur, toute émotion qui pourrait m'aider à contrôler la situation mais je n'y parviens pas. Elle me ressemble énormément, elle n'a pas la moindre appréhension quant à ce qui pourrait lui arriver, son seul problème c'est de paniquer à l'idée de rester toute la nuit dans cette cellule. Elle cherche les ennuis, comme si elle n'en avait pas suffisamment, parce que j'ai eu le temps d'observer son casier et la sagesse ne fait pas partie de son caractère visiblement. Je me sens pris au piège, elle porte les menottes, mais j'ai la sensation d'avoir les bras liés, tout comme elle. Ma respiration se fait lente, j'essaie de garder mon calme, de chercher une solution qui pourrait nous convenir à tous les deux. Sauf que rien ne pourra nous satisfaire l'un et l'autre, elle veut sortir, je veux la punir, et c'est la seule punition envisageable pour le moment, parce que je n'ai pas d'autre idée extraordinaire qui pourra me contenter.
- J'aimerais vous enlever vos menottes, comprenez, mais vos actions me poussent à faire tout le contraire.
Je ne sais pas de quoi elle est capable, elle a l'air carrément imprévisible et je suis du genre à prévoir ce qui doit arriver ou pas. Déjà, le fait de m'énerver et de devenir incontrôlable, je ne l'avais pas envisagé. Cette discussion -ou du moins ce que ça semble être- est en train de devenir un véritable casse tête, deux personnes bornées, à camper sur des positions idiotes. Surtout qu'il y a beaucoup mieux à faire ailleurs, comme boire un coup. La bouteille ne suffirait même pas à me libérer de ma souffrance je crois, je ne sais pas comment agir et c'est bien là le problème.
- Vous pouvez bien insulter toute la police si vous le voulez, ce n'est pas le problème, je sais très bien que c'est une équipe de bras cassés que j'ai là. La vérité, c'est qu'on aurait du vous mettre en cellule bien plus tôt, ça nous aurait évité des emmerdes pareilles.
Et encore vu sa résistance, elle devrait actuellement se trouver dans un hôpital psychiatrique, parce que pour me défier ainsi, ce n'est pas de la fierté ou du courage, j'appelle ça de la stupidité ou de la folie. Elle ne me connait pas, elle ne sait pas que je suis impulsif, et maintenant je suis à découvert, c'est certain qu'elle ne mettra plus un pied dans cet endroit. Enfin, vu qu'elle n'a pas l'air très logique, elle le fera sûrement pour se confronter une fois de plus à ma folie. Elle me repousse avec fermeté, ce que j'apprécie, parce qu'elle m'empêche d'aller plus loin, de lui faire du mal peut être. Je ne pense pas que je serais prêt à l'étrangler, mais ça aurait pu être bien pire, j'espère vraiment qu'elle en a conscience désormais. Mais je suis fatigué, j'ai besoin de boire ce verre, j'en ai assez de me battre pour des causes perdues comme elle, alors je me décide à faire un pas vers elle, même si je suis presque sur qu'elle n'abdiquera pas si facilement.
- Mon ego en sera satisfait, vous avez ma parole.
En guise de bonne foi, je lui enlève les menottes et délicatement j'attrape son poignet pour y vérifier si je ne lui pas fait mal. Le Eldrick avec deux grammes d'alcool, il s'en ficherait, mais le sobre, doit se montrer respectueux envers les autres même si elle ne le mérite pas. Je lâche son bras et croise les bras, j'affiche une moue énigmatique, je ne sais pas comment agir, comment la dompter.
- Par contre, j'aimerais que ça soit rapide, voyez vous, je n'ai pas toute la nuit devant moi.
Parce que je meurs de soif, je visualise la bouteille dans mon esprit, le goût du whisky qui brûle ma gorge d'une folle intensité. Je ressens ce manque, ce besoin, il faut que je prenne un verre de toute urgence, mon corps m'implore, me supplie de ne pas le laisser dans cet état, de devenir l'autre.
J'attrape les clés de la cellule et les fais tourner entre mes doigts, désormais, la décision m'appartient et je dois prendre la bonne pour ne pas regretter mes actes. J'enfonce la clé dans la serrure et ouvre doucement la porte.
- Vous pourriez être libre Alice, aller boire un verre, faire la fête avec vos amis, vous mettre au fond de votre lit... ou rester ici avec votre arrogance et votre stupide fierté. Vous avez le choix, des excuses et la liberté, ou cette sombre cellule pour toute la nuit.
Avec ce qu'ils appellent un lit. Bien que ça ne ressemble absolument pas à un lit, plutôt des pieds avec un morceau de carton. Et l'odeur de la cellule qui, à force d'y rester, me donnerait presque mal au cœur. La porte est ouverte et je me place face à elle, il n'y a plus de rapport de force désormais, elle est maitresse de ses actes, je plante mon regard dans le sien, elle a le choix, et j'espère qu'elle fera le bon, histoire qu'on reparte sur de bonnes bases, même si ça m'a l'air compliqué maintenant.
- Dites le et je vous laisse partir.
J'attrape délicatement une mèche de ses cheveux, histoire de me donner une contenance, d'occuper ma main, de la déstabiliser peut être aussi. Je la défie toujours du regard, j'attends ma réponse, son choix, celui qui changera son destin, ou du moins sa nuit.
C'est de la perversion Eddie.

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MessageSujet: Re: bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) (#)   bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) EmptyMer 28 Fév - 13:30

Vient un moment où il faut bien se rendre à l'évidence : elle a épuisé toutes ses armes. Elle n'a plus aucune carte en main susceptible de l'aider, si ce n'est la rédemption. Sans s'en rendre compte, elle s'est heurtée à un mur bien trop solide pour le briser, ou même le contourner. Si pendant quelques instants, elle avait eu l'espoir illusoire que des suggestions déplacées auraient raison de sa motivation à l'enfermer ici, alors la brune s'était trompée. L'idée n'avait jamais été de profiter de l'occasion, mais bien de l'écraser, lui imposer le respect dû. Elle ne s'effraie pas de grand chose Alice en général, mais cette fois ci, les doigts enroulés autour de son cou ou les lèvres perdues sur sa peau parviennent à faire naître une once de méfiance. Ça pourrait devenir violent. Pas seulement verbalement, pas seulement avec de l'abus de pouvoir. Ça pourrait être physique. Après tout, elle ne le connaît pas. Elle joue avec lui, le provoque, mais il a été le seul à la prendre au dépourvu, à la coller au fond de la cellule et maintenant à être prêt à l'étriper sans s'en cacher. Il n'y aurait pas vraiment de preuves. Pour une raison obscure, les cellules ne sont pas filmées dans ce poste. Ce serait sa parole contre la sienne, et en connaissant son casier et sa réputation, elle n'aurait aucun crédit.

En le repoussant, elle échappe au moins à son emprise physique. Elle continue de le dévisager, mais cette fois, en songeant à se résigner. Elle n'a plus envie de glisser sur cette pente, prendre le risque de découvrir une facette qui ne lui plaira absolument pas. Le pousser n'a pas suffit à le faire sortir de ses gonds, et en général, plus le calme apparent est à toute épreuve, plus les conséquences peuvent être terribles quand la carapace craque. Les menottes sont enlevées finalement, Alice retire lentement son bras pour échapper aux doigts curieux du capitaine. Ils peuvent faire ça rapidement. Elle pourrait être chez elle dans moins d'une heure, retourner vaquer à ses occupations. Le mutisme est une solution momentanée puisque la porte finit par s'ouvrir, laisser apercevoir une liberté proche. Ils sont proches maintenant, sans barreaux pour empêcher le contact. Les bras croisés sur la poitrine, les lèvres pincées, la brune lève son regard vers celui de Langford. Il la tient et en a parfaitement conscience.

Elle n'esquisse pas le moindre mouvement face à cette main qui joue avec ses cheveux, dans une douceur qui contraste avec leur attitude mutuelle encore quelques minutes plus tôt. « Très bien. » Elle soupire bruyamment, marque son agacement. « Je m'excuse... » Elle franchit la distance qui les sépare, se colle à lui plus que ce qui semblerait nécessaire. Leurs visages sont bien trop maintenant pour que ce soit décent. « ...Pour mon comportement de tout à l'heure. Pour les insultes, et pour l'interruption de la course poursuite. » Dans son dos, son bras agrippe les barreaux, tire fermement jusqu'à ce qu'ils entendent le loquet claquer. Elle est dos aux barreaux maintenant, mais du bon côté. « Voilà, je fais des efforts. Même si je n'en pense pas un mot. » C'est une honnêteté qui se jouera à quitte ou double. Il lui passe l'affront, ou alors il perd son temps à rouvrir le cage pour la balancer dedans. Pour l'instant, la brune, mutine, se glisse sur le côté, plus proche de la sortie. Le contact n'est pas rompu entre eux malgré tout. « Vous me déposez, ou je dois appeler un taxi ? » Puisqu'elle avait été embarquée et que sa moto était restée en centre-ville. C'est sa façon de rappeler que maintenant, ils pourraient partir tous les deux, quitter le poste et retourner vaquer à leurs occupations. N'était-ce pas séduisant, comme possibilité ?
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MessageSujet: Re: bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) (#)   bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) EmptyMer 28 Fév - 15:03



La porte est désormais ouverte, elle a un choix à faire. Et il n'est pas difficile de choisir dans ce cas. Du moins, à sa place je sais déjà ce que je ferais mais elle est encore plus têtue que moi et assez imprévisible visiblement. Je la regarde, l'interroge avec mes yeux pour sentir ou prévoir ce qu'elle va dire, je n'ai pas envie qu'elle me prenne au dépourvu. Ses lèvres s'entre ouvrent avec une belle hésitation, elle a très envie de sortir de ce trou à rats, et en même temps, sa fierté l'empêche de dire quoi que ce soit. Les mots franchissent enfin le bout de ses lèvres, je sens qu'elle est prête à négocier, sauf que je n'ai pas très envie d'avoir une discussion sur la façon dont je pourrais avoir tort et elle raison. Elle me surprend et je hausse les sourcils en entendant ses paroles, je crois presque rêver. Elle l'a dit, mais elle n'en a pas fini, elle se colle à moi, comme si elle voulait me séduire, comme si elle voulait commencer une nouvelle partie de ce que je croyais être fini. Je ne bouge pas, je reste immobile, je ne sais pas comment agir. L'alcool m'aiderait sûrement à savoir comment me sortir de cette situation, sauf que je n'ai rien avalé depuis la nuit dernière. Longue journée.
- Bonne réponse, c'est exactement ce que je voulais entendre.
Et je me fiche complètement que ça soit des paroles honnêtes et sincères ou des mensonges, je voulais juste qu'elle le dise, qu'elle laisse sa fierté de côté, et surtout lui montrer qui est le patron dans ce genre de situation. Elle m'avoue presque immédiatement que ce n'est que du vent, qu'elle ne pense pas un mot de ce qu'elle dit, mais ça m'est bien égal, les mots résonnent quand même dans ma tête. Elle a obtempéré et dit ce que je voulais entendre, rien de plus satisfaisant pour moi.
- Je me fiche que vous n'en pensiez pas un mot, vous l'avez quand même dit et permettez moi de vous dire que ça a tout bonnement soulagé ma conscience.
Pour une courte durée, ça ne m'a pas fait extrêmement plaisir, n'allons pas exagérer, mais ça a été suffisamment convaincant alors je me contenterais de cela. Par contre, la prochaine fois, ça ne sera pas de tout repos, je ne céderais pas, et elle passera sa nuit en cellule, c'est clair, net et précis. Elle a fermé la porte de la cage, signe qu'elle a décidé que ça serait finit pour ce soir, seulement, elle n'a pas vraiment l'air de vouloir en finir avec moi. Elle me provoque toujours autant, mais de façon beaucoup plus sensuelle, elle ondule le long des barreaux pour se glisser plus proche de la sortie. On sort tous les deux gagnants finalement.
- Je pense que je peux vous déposer, ça doit être dans mes compétences.
Je pose une main dans le creux de ses reins pour l'inciter à avancer vers la porte, je ne veux pas rester une minute de plus dans cet endroit, avec cette odeur insoutenable. Elle se dirige droit vers la porte et je la suis de près, faisant un geste de la main au commissaire pour lui signaler que je m'en vais. La journée est enfin terminée.
Une fois sur le parking, je l'invite à s'installer dans ma voiture -une sportive, une beauté- et la démarre ce qui fait ronronner le moteur. J'adore ce bruit.
- On va où ?
Sous entendu, je lui demande son adresse, mais si elle a envie d'aller explorer d'autres facettes de ma personnalité, on peut tout aussi bien aller ailleurs. Mais avant ça, il faudra que je m'arrête pour acheter une bouteille. Mes mains tremblent, le manque se fait ressentir, je ne tiendrais pas une heure de plus, c'est certain.

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MessageSujet: Re: bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) (#)   bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) EmptyMer 28 Fév - 20:31

Elle a une furieuse envie de lui dire d'aller se faire foutre. Elle n'a rien dit pour lui faire plaisir, mais juste pour sauver sa peau. Et même si la brune sent bien que c'est un soulagement pour lui aussi de savoir qu'ils en finissent avec cette histoire, qu'enfin leur soirée est libérée... elle ressent une forme de condescendance qui l'irrite. Elle n'aime pas perdre, n'aime pas faire les choses autrement que selon ses propres règles. Langford ne lui laisse pas ce choix. Pour la première fois, peut-être qu'Alice s'est tout simplement heurtée à plus fort qu'elle. L'idée la dérange franchement. Mais au moins, elle peut se raccrocher au soulagement de se savoir sortie d'affaire. La porte de la cellule est refermée, le trousseau a retrouvé les poches du capitaine sans qu'il n'ait plus l'idée de les utiliser. Et mieux que ça, il ne la laisse pas dans sa galère, leur garantit quelques dizaines de minutes de plus ensemble. « Très aimable. » Elle souffle, sans s'attarder sur ce qui pourrait encore passer pour de l'insolence. Elle se laisse entraîner très volontiers vers la sortie, a l'impression de respirer bien mieux au fur et à mesure qu'elle se rapproche de la sortie. Elle fait un crochet par l'un des bureaux pour récupérer son sac et sa veste en cuir, ignore les regards de toute sa superbe. Après tout, les quelques agents présents la connaissent, à force. Et c'est leur collègue qui aura des comptes à rendre, devra se justifier sur le pourquoi du comment. C'était facile d'imaginer de qu'ils en penseraient ; encore un qui s'est fait embobiner. Si seulement ils savaient combien c'était l'inverse...

Dehors, l'air est frais, la nuit est tombée. Tout est calme. Elle aurait aimé enfourner sa moto, filer dans les ténèbres de la nuit. Juste s'éloigner de ces dernières heures particulièrement amères. À la place, elle vient prendre place dans la voiture, ne peut s'empêcher d'admirer les lignes de la machine. Un sacré beau bébé bien entretenu. Le moteur ne gronde pas encore pour autant. Pas tant qu'il n'y aura pas d'endroit où aller. Ça la fait hésiter, fixer le parking partiellement vide. Ce qu'elle aurait envie de faire, maintenant ? Boire un verre. Une réponse évidente. « Le Foxglove. Rien ne me détendra plus qu'une série de shots, ce soir. » Un bar animé de la ville. Une adresse qui revient très souvent quand elle veut sortir mais pouvoir rentrer à pied. Ils font des martinis qui valent le détour. Tout autant de pensées qu'elle garde pour elle. Entre la scène dans la rue, dans la cellule et maintenant juste la volonté d'aller se bourrer la gueule, elle se doute parfaitement de l'image qu'elle offre. Ça n'arrive même pas à lui effleurer l'esprit qu'elle pourrait faire mieux, que ça aurait été bien plus intelligent de rentrer dans les bonnes grâces de Langford pour qu'il puisse la tirer d'une mauvaise impasse un de ces jours.

Et cette éventualité la taraude, la fait tourner un regard lourd sur l'homme. C'est difficile à expliquer. Encore deux heures plus tôt, elle pensait sincèrement toutes les insanités qu'elle avait pu cracher. Pas l'une de ses excuses était réelle, et pourtant, elle était dehors. C'était trop simple. Elle n'était pas assez loin pour voir qui il était vraiment derrière le masque du flic qui fait son boulot. Ça la démange encore d'en savoir plus. Cela ressemblerait à un syndrome de Stockholm précoce pour le coup, car la brune n'a aucune envie qu'il reparte dans son coin. « J'offre la première tournée. » Proposition lancée telle une bouteille à la mer. Libre à lui de la saisir.
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MessageSujet: Re: bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) (#)   bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) EmptyMer 28 Fév - 22:18



Je choisis de la raccompagner, parce que je sais très bien comment sont les taxis en ville, relativement lent et pourtant impatient. Comment peut-on être les deux à la fois ? Je n'ai jamais compris le principe. Et en même temps, ça me permettra de cerner un peu mieux la femme qui vient de monter dans ma voiture. Parce qu'à part son insolence et sa façon de dénigrer la police, je ne connais rien d'elle. Je me demande comment elle se comporte avec les autres, est-ce avec moi qu'elle a un problème ou bien avec tout le monde ? Elle semble assez sure d'elle, arrogante et vraiment très peu aimable avec ceux qui pourraient s'approcher de près ou de loin d'elle. Finalement elle me ressemble énormément, et vu de l'extérieur, j'ai cette vague impression qu'elle est bien pire que moi. Si on omet le fait que je bois, parce que quand je me mets à picoler je ne suis plus le même homme, on me l'a souvent reproché. Une double personnalité, mais non diagnostiqué, parce que c'est l'alcool mauvais qui fait agir le monstre.
Elle me donne l'adresse d'un bar auquel je dois la conduire. Je connais bien cet endroit, j'y suis déjà allé mais il ne me semble pas l'avoir croisé là bas. Peut être est-elle plus discrète dans ce genre d'endroits ? Je hoche la tête pour lui signifier que j'ai compris et commence à conduire, je sens son regard lourd sur moi, je ne sais pas quoi lui dire. Quelques minutes plus tôt, nous étions encore dans cette cellule, prêts à nous battre comme des enfants, à la différence que c'était bien plus violent que ça. J'ai du mal à la cerner, je ne sais pas ce qu'elle recherche, elle est imprévisible, je n'arrive pas à comprendre son but parce qu'elle attend certainement quelque chose de ma part, mais je ne comprend pas. Je me décide tout de même à ouvrir la bouche, d'une voix plus calme et posée cette fois-ci, je n'ai plus envie de l'effrayer, l'orage est passé.
- Je vous suis.
Elle veut offrir la première tournée, qu'à cela ne tienne, il ne faut pas me le dire deux fois. C'est bien rare qu'une femme prenne l'initiative de m'inviter à boire un verre, même si ce n'est pas comme le font tous les autres gens. Là, c'est différent, elle a besoin d'un verre pour oublier cette foutue journée, tout comme moi je pense. Je ne sais néanmoins pas pourquoi j'accepte d'aller boire un verre avec elle alors que j'avais juste envie de l'étrangler quand elle se trouvait derrière ses barreaux. Je me sens faible, mes mains tremblent encore et j'agrippe plus fort le volant pour ne rien laisser paraitre. Le manque a parlé à ma place, j'ai besoin de boire, de sentir l'ivresse au plus profond de mon corps et de ma être, de ne plus être le même qu'elle voit là, peut être quelqu'un de pire.

Nous arrivons sur le lieu tant attendu et je gare la voiture pour ensuite en sortir rapidement. Elle ne dit rien, pas plus que moi et elle me suit jusqu'à l'entrée du bar. J'aime être entouré de gens quand je bois, ça me permet de me sentir moins seul, de ne pas me considérer comme un alcoolique -ce que je suis. A vrai dire, les regards sont pesants lorsque je franchis la porte, c'est à chaque fois la même sensation que je ressens lorsque j'entre quelque part. Je psychote certainement, il faut que je fasse le vide, je m'approche du comptoir.
- Un whisky double et... Ce que la demoiselle désire aussi.
Il me sert presque immédiatement mais je ne me laisse pas le temps de trinquer avec elle. J'engloutis le verre d'une traite et fais signe au barman de m'en remettre un.
- J'en avais besoin, dis-je pour me justifier.
S'il avait fallu que j'attende une minute de plus, je pense que j'aurais littéralement explosé. De fureur, de colère, je n'en pouvais plus, voir toutes ces bouteilles a provoqué le volcan en moi.
- Nous ne sommes plus en terrain hostile désormais.
Une invitation à la discussion, à la justification du fait que je sois là, à boire un verre avec elle, plutôt que chez moi après l'avoir déposé. Je n'en attendais pas autant, finalement, elle est peut être un peu maso.


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MessageSujet: Re: bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) (#)   bad habits are hard to break [Eldrick] (hot) EmptyJeu 1 Mar - 16:22

Ce serait presque dérangeant, cette soudaine politesse avec laquelle ils se parlent quand encore vingt minutes plus tôt, les choses auraient pu gravement déraper. Sur la route, Alice a du mal à s'empêcher d'y repenser, à essayer de comprendre ce qui avait pu se passer dans l'esprit de ce type. Elle aurait aimé qu'il n'ait pas le pouvoir de la loi derrière lui, que la cellule ne soit pas un élément dissuasif. Ouais, ça lui aurait certainement plu qu'ils se battent comme ils l'avaient fait mais dans d'autres circonstances. Aller ensemble boire un verre après cette scène, cela laissait un goût d'inachevé. Le fait est que quand Alice franchit les portes du bar, se dirige directement vers le comptoir, elle sent bien que la tension lui noue toujours les épaules. Elle s'est énervée, a perdu son temps, et a beaucoup de mal à l'oublier. « Un martini. » Le barman hoche la tête, les mains déjà affairées avec la bouteille de whisky. En temps normal, ça aurait pu la faire sourire de se dire qu'elle n'aurait pas vraiment eu besoin de répondre. Ce jeune la connaît, connaît ses habitudes. Ça pourrait être la preuve qu'elle vient trop souvent, que ses habitudes sont discutables. Il a dû la voir dans tous ses états. Après une bonne, une mauvaise journée. Seule, accompagnée. Sage, séductrice, ou bagarreuse. Et ce soir, elle se présente avec un type qui vraisemblablement ne connaît pas son prénom ? La brune n'imagine que trop bien le portrait qu'elle offre. Enfin, un minime sourire vient s'étaler sur ses lèvres. Elle aurait échappé aux obligations familiales et à toutes les bonnes manières qui doivent aller avec.

Le martini est finalement servi quand le verre de whisky est descendu d'une traite. Elle hausse un sourcil, parce que pendant une seconde, elle a l'impression de saisir quelque chose. Mentionner le verre comme un besoin, et se détendre d'une manière aussi évidente ? Ce n'était pas boire pour le plaisir, ça. De là à considérer qu'ils peuvent faire la paix et que tout va bien, c'est peut-être s'avancer un peu trop. Alice secoue la tête en signe de dénégation. « Peut-être pour toi. J'ai toujours à l'esprit que tu es un flic. » S'il avait lu la totalité de son dossier, à commencer par ses frasques adolescentes, il pouvait se douter que être flic était, dans son estime, au même niveau qu'un type qui aurait fait du mal à un de ses proches par exemple. Bloqué dans la liste noir, sans aucun intérêt de passer trop de temps à côté d'elle. Ceci dit, elle a proposé de lui offrir un verre. C'est pas pour continuer à se battre, pas ce soir. Pas alors qu'elle est fatiguée. La motivation profonde, c'était probablement de cerner l'homme sous l'insigne alors... Elle fait l'effort. Qui se traduit par refaire signe au barman, le faire revenir ici. « Deux séries de shot. Whisky. » Puisque c'est ce que le capitaine préfère. Elle, ça lui est bien égal tant que ça fait son effet. Le gamin derrière le bar ne traîne pas, aligne rapidement les verres devant eux. Prêts à être bu. « Après ça, je pourrai considérer aussi qu'on n'est plus en terrain hostile. On pourrait même aller s'asseoir plus loin et avoir une discussion civilisée. A la tienne. » Elle lève le premier verre en sa direction, le vide aussitôt. Les autres suivent dans la foulée. En l'espace de quelques secondes, il n'y a plus que cinq verres vides devant elle. Ça lui brûle la gorge, lui pique les yeux. Mais la chaleur qui l'envahit, le monde autour qui est subitement moins désagréable, ça lui plaît bien. « Allez, ramène toi. » Elle prend son verre de martini encore plein, glisse un billet vers le barman et se lève pour se diriger vers une table libre dans le coin de la pièce. Ils y seront plus tranquilles, et de toute évidence, la brune n'aura pas besoin de commander davantage de verres pour le moment. Elle s'assoit sur la banquette, laisse son sac et sa veste tomber à ses côtés. Et c'est assez satisfaisant de voir que l'homme la suit, n'a pas encore fuit cette soirée qui pourtant ne suffirait pas à effacer la soirée qu'ils avaient passée. « Comment est-ce que je suis supposée d'appeler, maintenant que t'as fini ton service ? » Capitaine, Monsieur ou Connard n'étant plus des solutions satisfaisantes.
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