it's just you and me; judan #9

ONGLET 1 ONGLET 2

evan&judith.

je ne serai plus jamais seul puisque tu existes quelque part.

Tout ce que tu veux. Il a son importance, ce moment. Il est important parce que cette fois, tu es libre. C'est important parce que vos deux âmes se lient. Et tu l'aimes, Evan. Ça oui, tu l'aimes. Et même si tu n'arrives pas à lui dire. Même si tu t'interdis de flancher aussi rapidement. Et bien, tu veux lui faire comprendre. Alors, tu veux lui prouver tout ton amour dans tes gestes. Dans tes mouvements. Tu veux qu'il comprenne, le brun. Qu'il sache qu'en réalité, tu lui appartiens depuis quatre ans et que rien ni personne ne pourra changer ça. Tu as l'impression de revivre. Tu as l'impression que cette bulle ne s'est jamais brisée. Qu'en réalité, rien n'a changé en quatre ans. Rien, sauf Félix. Sauf que vous êtes en Nouvelle-Zélande et plus à Haïti. Rien, sauf qu'il est là pour toi aujourd'hui. Ça reste différent. C'en est peut-être même plus beau. Parce qu'il n'y a plus aucun doute à l'heure actuelle. Plus aucune rancune, plus rien qui peut vous séparer. Et c'est ici que tu veux sceller le début de votre union. De votre vraie relation, peut-être.

Tes lunettes de soleil sur le nez. Ton livre que tu continues de dévorer. Et ce sentiment de plénitude qui t'a envahi. Tes doigts qui reposent sur les siens, les quittant parfois pour t'aider à tourner les pages de ton roman. T'es belle comme ça. Tu glisses ton regard vers Evan. Tu pensais qu'il s'était assoupi. Tu n'avais pas remarqué qu'il te regardait depuis tout ce temps. Tu veux dire avec les cheveux trempés et totalement emmêlés ? Et sûrement un coup de soleil qui se profile à l'horizon. Tu souffles en fermant ton livre. Tu viens doucement caresser son visage. Profites-en. Bientôt, il y aura quelques kilos en trop sur ce corps déjà bien marqué. Tu souffles en riant doucement. Tu parles de la grossesse. Tu en parles, mais tu t'en fiches bien en réalité. Ton physique n'a jamais été l'une de tes priorités. Le regard des autres sur toi, un peu plus. Et tu te souviens encore de ceux qui t'ont jugé lorsque tu es revenue d'Haïti enceinte de plusieurs mois déjà. Evan, j'ai besoin qu'on parle ... Tu murmures finalement en te redressant un peu. Il y a cette question qui tourmente ton esprit. Celle qui brûlait tes lèvres il y a déjà tant d'années. Tu avais eu une réponse, à l'époque. Une réponse qui t'a déplu ; mais qui avait presque été franche. Si seulement il avait pu assumer ses sentiments plus tôt. Si seulement la réponse n'avait pas été celle-ci. Tout serait différent, aujourd'hui. Vous n'en seriez pas là. Tu ne serais pas là à la lui reposer une seconde fois. On est quoi, nous deux ? Tu ne voudrais pas gâcher l'instant ; mais tu as besoin de savoir que vous êtes sur le même chemin. Ou l'inverse. Et ne me répond pas "ce que tu voudras" ... Je veux savoir, cette fois. Si c'est un rencard ou pas. Ou si vous êtes revenus à la case départ.

ONGLET 1 ONGLET 2

tu pourrais passer des heures à observer judith. sous tout les angles, sans jamais t'en lasser. c'est exactement ce que tu fais depuis de longues minutes, tandis qu'elle s'est replongée dans son livre, que ta main est posée contre son ventre, ses doigts contre les tiens de temps en temps. pression douce et réconfortante, ça te fait du bien, dans un sens. c'est calme, paisible. ce silence est réconfortant et il t'aide à réfléchir à propos de beaucoup de choses. silence que tu brises de quelques mots, un compliment dont tu n'as pas envie de te lasser des compliments que tu peux lui faire. tu veux dire avec les cheveux trempés et totalement emmêlés ? et sûrement un coup de soleil qui se profile à l'horizon. profites-en. bientôt, il y aura quelques kilos en trop sur ce corps déjà bien marqué. tu fronces un peu les sourcils et te redresses. arrête, t'es magnifique comme ça, et tu le seras encore plus ces prochains mois. tu souffles avec douceur. tu te redresses et t'étires longuement avant de venir t'asseoir à ses côtes, tes doigts ayant quittés son ventre avec regret. tu te mords l'intérieur de la joue. evan, j'ai besoin qu'on parle ... tu fronces un peu les sourcils et te contentes de hocher la tête à ses mots. tu ne sais pas à quoi t'attendre. enfin, si, mais tu ne sais pas si tu as envie d'avoir cette discussion ici et maintenant. tu n'as sans doute pas le choix, en réalité. on est quoi, nous deux ? et ne me répond pas "ce que tu voudras" ... je veux savoir, cette fois. tu te pinces brièvement les lèvres et tu hausses vaguement les épaules. tu viens attraper ses mains dans les tiennes et tu restes silencieux quelques instants. la, maintenant, je ne sais pas. tu réponds simplement. tu ne sais pas ce que vous êtes réellement. mais ... mais je veux qu'on soit quelque chose, judith. j'ai été idiot il y a quatre ans, je ne veux pas commettre la même erreur, cette fois. tu souffles en serrant doucement ses doigts. je .. j'veux pouvoir t'aimer. j'veux élever felix, le voir grandir. j'veux te faire sourire et rire. je sais pas, c'est ... j'me sens confus. et perdu. tu ajoutes après quelques secondes. je crois que c'est la première fois que je tombe amoureux. et c'est nouveau, pour moi. tu termines par souffler en retenant un petit soupir, tandis que tu chercher son regard.

ONGLET 1 ONGLET 2

evan&judith.

je ne serai plus jamais seul puisque tu existes quelque part.

C'est agréable de pouvoir partager ce genre de moment. C'est agréable d'être aussi proche d'Evan. Et tu n'as pas envie de briser tout ça. Tu as surtout peur d'être en plein rêve et de bientôt te réveiller dans ton lit, seule. Alors, tu veux profiter de cet instant. Tu veux marquer ce moment parfait au fer rouge. Tu veux pouvoir t'en souvenir, à tout jamais. Tu pensais qu'il s'était endormi, Evan. Tu t'es replongée dans ton livre, profitant du silence. Les touristes disparaissent petit à petit d'autour du lac. Le soleil commence à se coucher mais la chaleur persiste. Arrête, t'es magnifique comme ça, et tu le seras encore plus ces prochains mois. Tu souris tendrement. C'est vrai que tu redoutes encore le regard des autres. Quand ils sauront que tu n'es plus fiancée. Quand tu expliqueras que tu ne sais pas de qui est cet enfant. Tu as déjà beaucoup souffert lors de ton retour à Island Bay. Le manque d'Evan, et toutes ces personnes qui t'ont critiquées quant à ton choix. Tu n'étais plus la gamine parfaite. Tu étais loin d'être celle qu'ils connaissaient lorsque tu es revenue. Et aujourd'hui, tu fais bien pire. Merci. Tu dis simplement. Parce qu'il y a autre chose qui te tracasse. Cette question qui te brûle les lèvres. Et ça risque de percer un peu votre bulle. Mais tu veux prendre le risque. Parce que tu as besoin de savoir. Tu as besoin de mettre un mot sur cette relation. Tu es célibataire, aujourd'hui. Et Evan, il n'a plus à être l'amant dans le placard. La, maintenant, je ne sais pas. Mais ... mais je veux qu'on soit quelque chose, Judith. J'ai été idiot il y a quatre ans, je ne veux pas commettre la même erreur, cette fois. Tu n'es pas déçue. Seulement, tu t'attendais à une vraie décision. Et tu te rends compte qu'en réalité, il est aussi perdu que toi. Je .. J'veux pouvoir t'aimer. J'veux élever Felix, le voir grandir. J'veux te faire sourire et rire. Je sais pas, c'est ... j'me sens confus. Et perdu. Je crois que c'est la première fois que je tombe amoureux. Et c'est nouveau, pour moi. Tu hoches doucement la tête. En soit, tu peux le comprendre. Votre histoire est bien trop compliquée, bien trop forte. Alors, forcément, il ne peut qu'avoir peur. Au fond, c'est peut-être aussi un peu ton cas. Mais pas pour les mêmes raisons. Et tu voudras toujours qu'on soit quelque chose si cet enfant n'est pas le tien ? Ouais, tu sais que ce n'est pas le moment propice à avoir cette discussion. Mais tu sais aussi qu'il n'y en aura jamais. Alors, autant savoir. Autant être certaine que tu peux t'accrocher à lui sans qu'il ne disparaisse une nouvelle fois. C'est un risque à prendre ; que cet enfant soit d'Oz. Ils le savent très bien tout les trois. Alors, autant mettre les choses à plat maintenant plutôt que d'essuyer des déceptions.

ONGLET 1 ONGLET 2

tu ne sais trop quoi penser de tout ça. de vous. de cette relation que vous êtes en train de construire petit à petit. et ça prend du temps, sans doute que vous en avez besoin, même après autant d'années. merci. tu souris doucement et laisses tes doigts courir un instant encore contre son ventre, avant de te redresser, d'étirer tes muscles endoloris et de t'asseoir à côté de judith. discussion que tu n'attendais pas. pas ici. elle doit pour arriver et tu le sais bien. tu te mords l'intérieur de la joue et retiens un petit soupir. tu es perdu, en réalité. et tu as peur. oui, peur. c'est étrange à dire, étrange à accepter, aussi, parce que depuis des années et des années, tu as l'impression que rien ne peux t'effrayer, que tu affrontes la vie avec simplicité. mais tu te retrouves totalement apeuré par rapport à ce que peut devenir votre relation. et pour la première fois en trente années de vie, tu as peur de l'inconnu. tu serres doucement les mains de judith dans les tiennes. et tu voudras toujours qu'on soit quelque chose si cet enfant n'est pas le tien ? tu te pinces les lèvres. tu n'en sais trop rien, et tu ne veux pas penser à cette possibilité, au fond. tu soupires doucement et relèves la tête vers judith pour croiser son regard. je l'aimerais tout autant. tu souffles doucement. un enfant à besoin d'un père, quoiqu'il arrive. tu te mords l'intérieur de la joue et tes doigts glissent dans tes cheveux. tu retiens un petit soupir et tu joues distraitement avec ses doigts. tout enfant a besoin d'un père et ... je serais celui-là. tu ajoutes. si ... si tu es d'accord, évidemment. tu viens caresser la joue de judith et tu te penches pour venir déposer un baiser contre son front.

ONGLET 1 ONGLET 2

evan&judith.

je ne serai plus jamais seul puisque tu existes quelque part.

Cette discussion devait arriver. Quoi qu'il se passe entre vous, il te faut des réponses. Il faut que tu saches. Tu aurais peut-être mieux fait d'attendre votre retour à Island Bay ; mais tu as peur de ne pas profiter pleinement de ce séjour tant ces questions hantent ton esprit. Alors, tu te lances. Tu viens t'asseoir à ton tour, ton regard qui glisse sur Evan. Ce n'est pas facile d'employer ces mots là. C'est compliqué de devoir faire face à tout ça. Mais il le faut. Et repousser cette conversation, ça n'est pas la bonne solution non plus. Je l'aimerais tout autant. Tu hoches doucement la tête. Ça te rassure, oui. De te savoir qu'il ne s'en ira pas si cet enfant est de Oscar. Ça te rassure de savoir qu'il n'y aura pas un obstacle en plus à votre histoire. Mais ce n'est pas totalement ça que tu voulais entendre. Tout enfant a besoin d'un père et ... je serais celui-là. Si ... si tu es d'accord, évidemment. Tu viens doucement te saisir de sa main, tes doigts qui se lient aux siens. C'est pas ce que j'ai voulu dire, Evan ... Tu murmures finalement. Toi, tu voulais juste être certaine qu'il n'allait pas fuir une nouvelle fois. Tu veux qu'il t'assure qu'il restera auprès de toi. Et ce, malgré toutes les difficultés que vous allez traverser. Parce que tu le sais, rien ne sera pas facile. Pas quand ta famille apprendra que tu as trompé Oz. Pas quand elle saura que tu es enceinte. Louis, tu connais déjà sa réaction. Tu sais déjà qu'il t'en voudra, qu'il sera contre. Si c'est Oz son père, je sais qu'il tiendra son rôle. Et malgré tout, je ne pourrai pas l'en empêcher. Parce qu'il a déjà été contraint d'abandonner ses premiers enfants. Alors ... J'veux pas lui faire subir ça à nouveau. C'est un prénom que tu as du mal à prononcer devant le brun. Mais, il le faut. Parce que Oscar a fait partie de ta vie pendant des années. Parce que tu ne peux pas l'évincer totalement de ton quotidien. Même si Félix a retrouvé son père. Qu'il en plaise ou non à Evan, tu ne pourras pas éradiquer Oz de ta vie. Même si le gamin n'est pas de lui. Ça va être difficile à gérer, tout ça. Et j'voulais juste savoir si on serait toujours "quelque chose" malgré tout. C'est maladroit, ouais. Mais tu ne peux pas te permettre de lui demander de but en blanc s'il compte partir dès la première épreuve à surmonter.

ONGLET 1 ONGLET 2

t'as l'impression de tout faire foirer, toujours. tu te mords l'intérieur de la joue et tu retiens un petit soupir, tes doigts glissant contre ceux de judith. et, évidemment, que t'as encore dit un truc qu'il ne fallait pas. t'es bien trop doué pour ça, en réalité. c'est pas ce que j'ai voulu dire, evan. évidemment. tu retiens un petit soupir. ouai, je ... désolé. tu souffles en secouant un peu la tête. t'es confus, t'as bien du mal à savoir ou tu en es. ou vous en êtes. c'est à ça qu'est censé servir cette discussion, mais, en réalité, ça ne t'aide pas à voir plus clair. si c'est oz son père, je sais qu'il tiendra son rôle. et malgré tout, je ne pourrai pas l'en empêcher. parce qu'il a déjà été contraint d'abandonner ses premiers enfants. alors ... j'veux pas lui faire subir ça à nouveau.tu hoches la tête doucement, ton regard fixé un instant sur vos mains liées. tu retiens un petit soupir à ces mots. elle a parfaitement raison, jude. et tu ne le sais que trop bien, qu'elle a raison. ça va être difficile à gérer, tout ça. et j'voulais juste savoir si on serait toujours "quelque chose" malgré tout. tu hoches la tête, tu comprends. tu comprends qu'elle doute de toi, dans un certain sens. tu retiens un petit soupir à cette pensée. c'est de ta faute après tout, si tu n'étais pas parti ... tu manques un léger souffle. tu viens glisser tes doigts contre ta joue. j'ai vraiment envie qu'on soit quelque chose jude. tu murmures en recouvrant ses doigts des tiens. tu viens plonger ton regard dans le sien. quoiqu'il arrive. je te laisserais pas tomber. pas cette fois. je tiens à toi ... tellement fort. tu souffles en soupirant un peu. tu viens embrasser le dos de sa main. c'est compliqué et ... et ça le sera encore, mais j'me sens près à affronter tout ça. avec toi. tu te mords l'intérieur de la joue. tu retiens un long soupir et tu ne sais pas vraiment quoi dire, en fait. tu veux juste rester à côté de judith. le plus longtemps possible.

ONGLET 1 ONGLET 2

evan&judith.

je ne serai plus jamais seul puisque tu existes quelque part.

Tu ne veux pas qu'une dispute éclate entre vous. Tu ne veux pas gâcher cet instant. Et au fond, tu sais que tu le fais lorsque tu évoques le prénom d'Oscar. Les deux se détestent, et tout ça par ta faute. Sans jamais s'être rencontrés, ils ne peuvent pas s'apprécier puisque tu es celle pour qui ils se battent. Et tu as toujours fais en sorte qu'ils s'évitent. Qu'ils ne se rencontrent jamais. Parce que tu sais que ça terminera mal. Tu les connais tout les deux, beaucoup trop. Et tu ne veux pas prendre le risque que ça se termine en un bain de sang. J'ai vraiment envie qu'on soit quelque chose Jude. Quoiqu'il arrive. Je te laisserais pas tomber. Je tiens à toi ... tellement fort. Et ses mots te rassurent. C'est ça que tu voulais entendre. C'est ça que tu voulais savoir. Qu'il reste à tes côtés, Evan. Qu'il soit auprès de toi, peu importe les périples. Tu sais que vous allez traverser des tempêtes. Tu sais que ces prochains mois, les moments accalmies seront rares. Tu es beaucoup trop consciente de tout ça. Ce sera difficile de construire quelque chose. C'est compliqué et ... et ça le sera encore, mais j'me sens près à affronter tout ça. Avec toi. Et c'est tout ce que tu voulais entendre. C'est tout ce que tu voulais savoir. Qu'il allait rester là, Evan. Merci. Tu souffles, à peine audible. Merci parce qu'il t'a dis ces mots. Merci parce que tu avais besoin de l'entendre. Et parce qu'il est là pour toi. Ce sera compliqué, évidemment. Ça ne sera pas facile tous les jours. Parce que rien n'est réglé. Parce que tout ne fait que commencer. Mais toi aussi tu es prête à affronter tout ça. J'veux qu'on soit quelque chose, moi aussi. Tu murmures alors que tu viens lier tes doigts aux siens. Tu veux construire quelque chose avec Evan. Quelque chose de fort et t'indescriptible. La vie vous offre une autre chance, et tu veux la saisir. Et on ira doucement. On ira à la vitesse que tu voudras. Parce que tu sais que c'est difficile pour lui. Tu sais que c'est nouveau, et tu ne veux pas le brusquer. A l'époque, il y a quatre ans, c'était toi la nana paumée. Celle à qui il a tout appris. Il t'a fais devenir plus légère, moins stricte. Les rôles s'inversent, aujourd'hui. C'est à toi de lui montrer que l'amour ce n'est pas qu'une peur qui prend aux tripes. On pourra être officiellement quelque chose quand tu seras prêt. Tu souffles finalement.

ONGLET 1 ONGLET 2

tu ne sais pas s'il s'agit des bons mots. tu ne sais pas si tu agis comme il le faudrait, si tu agis de la bonne manière ou non. c'est nouveau pour toi, ça. tu te mords l'intérieur de la joue et tu essayes de faire en sorte que tout aille bien entre vous, tu essayes de ne pas gâcher ce moment, de ne pas tourner cet instant en une dispute. mais tu ne veux pas la laisser, tu veux continuer pendant un bout de temps à ses côtés, pouvoir la garder contre toi, l'embrasser quand bon te semble et tu veux pouvoir veiller sur félix, un œil sans doute encore un peu hésitant et un peu perdu, mais tu veux apprendre. tu te pinces brièvement les lèvres. merci. tu hoches doucement la tête et tu caresses doucement sa main dans la tienne, du bout des doigts. j'veux qu'on soit quelque chose, moi aussi. tu hoches doucement la tête et tu serres ses doigts. tu te sens près à tout affronter, à ses côtés. même si ça te fait peur, même si ça t'effraies au plus au point. et pourtant, tu veux, tu essayes d'être fort face à tout ça. mais tu as l'impression que c'est bien trop compliqué. et on ira doucement. on ira à la vitesse que tu voudras. tu hoches doucement la tête et tu fermes les yeux quelques instants. merci. à toi de le souffler avec douceur. tu ne connais pas vraiment ça, toi. l'amour, être avec quelqu'un, prendre soin de quelqu'un ... on pourra être officiellement quelque chose quand tu seras prêt. tu acquiesces. tu viens passer ta main libre dans tes cheveux et tu tournes la tête pour observer l'horizon qui se reflète sur le lac. laisse-moi ... quelques jours ? tu demandes doucement. tu te penches pour venir l'embrasser doucement, avec tendresse. avec amour. il commence à se faire tard. et si on rentrait ? tu propres avec un petit sourire, tandis que tu viens éloigner une mèche de son visage du bout des doigts, venant la coincer derrière son oreille. tu lui voles un autre baiser, un sourire sans doute idiot sur les lèvres.

ONGLET 1 ONGLET 2

evan&judith.

je ne serai plus jamais seul puisque tu existes quelque part.

Tu ne veux pas le brusquer. Tu ne veux pas lui faire peur. Tu veux qu'il se sente bien, Evan. Et c'est tout ce qui compte à tes yeux. Tu veux qu'il puisse être heureux et qu'il ne se sente pas étouffer par tout ça. Qu'il ait le choix. Ça te tient à coeur parce que tu veux tout faire bien pour lui. Tu ne veux pas prendre le risque de faire un pas de travers. Par peur de le perdre. Tu sais que tu dois y aller doucement. Tu sais que tout ne tient qu'à un fil. Que tout peut s'effondrer rapidement. Tu peux perdre le contrôle, et ça te fait peur. Laisse-moi ... quelques jours ? Tu hoches doucement la tête. Quelques jours ou quelques semaines, c'est comme il voudra. Tu es prête à l'attendre. Tu l'as déjà fais pendant longtemps. Et si ces ultimes jours font que votre relation sera plus stable et plus solide, ça te convient. Une vraie relation. C'est quelque chose dont tu as longtemps rêvé. Un fantasme que tu as cru irréalisable. Bien sûr. Tu souffles en souriant légèrement. Tu profites de ce baiser qu'il t'offre. Et tu es plus confiante en l'avenir à présent. Tes doutes et tes peurs se sont évaporés grâce à cette conversation. Et cette fois, tu te sens réellement plus légère. Il commence à se faire tard. Et si on rentrait ? Bonne idée, oui.

(...)

Et, finalement, le week-end s'est achevé. Tu es rentrée à Island Bay avec le coeur plus léger. Tu as retrouvé Félix, Tom et Azra. Ton quotidien, ta routine. Mais, ce séjour a changé les choses. A l'heure actuelle, il y a officiellement ce quelque chose entre vous. Quelque chose qui compte. Quelque chose qui fait du bien. Et tu es heureuse, Jude. Et ça, ça ne t'était pas arrivé depuis longtemps. Alors, forcément, les images de ce week-end resteront à jamais gravées dans ton esprit. Vos fous rires, vos regards, vos ébats. C'est quelque chose que tu gardes précieusement en toi, dans ton coeur. C'est des moments dont tu veux parler à Félix. Des instants que tu veux faire partager à votre fils, et à ce nouvel enfant qui pousse en toi.

ONGLET 1 ONGLET 2