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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


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 harcelée ft. kenny

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MessageSujet: harcelée ft. kenny (#)   harcelée ft. kenny  EmptyMar 20 Mar - 12:37

Le retour de l'université était compliqué. La jeune femme s'accrochait à la sangle de son sac à dos, les yeux rivés sur le sol. Cette journée avait été horrible. Pourtant depuis son anniversaire, la vie semblait enfin lui sourire. Comme si elle lui accordait une pause, une façon de respirer sainement pour juste reprendre son souffle avant de se lancer dans un combat : celui de la vie. Mais ce matin, quelque chose s'était produit et la jeune femme ne se sentait pas du tout à l'aise, ni même en sécurité. Lorsqu'elle était arrivée à la fac ce matin, pour son cours sur les théories anthropologiques, la jeune femme avait reçu une enveloppe. Aucun étudiant ne reçoit de courrier à l'université, ils n'ont pas de casier, ni de boîtes aux lettres, cependant, Murphy avait bel et bien reçu cette lettre. Surprise, la jeune femme l'avait ouverte. Au départ, elle n'avait pas comprit et avait pensé à une mauvaise blague. Des lettres avaient été découpées dans différents journaux et magazines pour construire les phrases suivantes « On connaît ton secret. Si tu penses pouvoir mener une vie normale, tu te trompes. Les pourris engendrent des pourris. » Murphy n'avait aucun secret, et ne comprenant pas du tout l'objectif de cette lettre, elle n'avait pas souhaité y porter attention. Elle avait donc continué sa journée normalement, ne pensant pas à cette lettre. A sa pause déjeuner, elle était partie manger au restaurant étudiant en compagnie de Lily et puis finalement, elle avait rejoint son cours sur l'histoire du cinéma pour terminer sa journée tranquillement. Le drame se déroula lorsque la jeune fille quittait sa salle de classe. Le bâtiment du cinéma était un peu à part sur le campus, non loin de celui de la radio et des arts du spectacle. Il était aux alentours de quinze heures environ, il faisait jour, il faisait beau. Les conditions n'étaient pas propices à une agression et pourtant. La jeune femme était en train d'avancer vers la sortie du bâtiment, lorsqu'elle sentit une présence derrière elle. Elle voulu se retourner, mais une main agrippa ses cheveux pour la tirer en arrière. Elle cria de douleur, pensant que quelqu'un allait pouvoir intervenir après avoir entendu son cri, sauf que la personne derrière elle l'entraîna dans une sorte de placard. Le dos de la jeune femme était collé contre le corps de son agresseur, elle ne pouvait pas le voir, simplement l'entendre. Il venait de mettre sa main contre sa bouche, l'empêchant de hurler à nouveau. La seule chose qu'il lui dit fut ces quelques mots « ce n'est pas une blague sale garce » avant de pousser son visage contre le mur d'en face. Immédiatement, le corps de Murphy tomba sur les balais et elle ne tarda pas à tomber au sol. L'agresseur en profita pour décamper, laissant la porte ouverte. Sonnée, Murphy ne pensa pas à lui courir après, ni même à appeler à l'aide, ou tout autre chose. Elle avait la tête qui sonnait, sa vue était troublée, son cœur battait la chamade, elle était terrorisée. Elle ne réussit pas à se lever tout de suite. Après quelques minutes, elle y arriva. Elle voulu appeler à l'aide, mais personne n'était présent dans ce bâtiment déserté de la plupart des étudiants. Et lorsqu'elle fut dehors, elle fut perdue. Complètement désorientée, la jeune femme ne savait plus par où est-ce qu'il fallait aller pour quitter le campus. De plus, appeler à l'aide ici serait une erreur. Son agresseur pouvait être là, juste à côté, en train de l'observer. Qu'est-ce qu'il s'était passé putain ? C'était quoi cette histoire ? Murphy n'avait rien fait, elle n'avait jamais eu d'ennuis, qu'est-ce que c'était que c't'histoire de fou ? La petite blonde marcha presque en titubant vers la sortie de l'université, afin de prendre le premier bus allant à South Bay. Elle n'avait toujours pas de téléphone portable, elle ne pouvait pas appeler quelqu'un. De toutes façons, qui aurait-elle pu appeler ? Son père, oui. Et elle regretta sincèrement de ne pas avoir de portable à ce moment là. Peureuse, la gamine s'installa à côté d'une vieille femme bien en chair dans le bus. Elle était persuadée que ça ne pouvait pas être elle qui l'avait agressée, mais en observant chaque personne présente dans ce bus, elle se posait la question pour chacun d'eux. Est-ce que c'était lui ? Ou bien alors... lui ? Sa tête lui faisait atrocement mal, ça continuait de bourdonner. La jeune femme faillit louper son arrêt et eut beaucoup de mal à marcher en direction de sa maison. Une fois à la hauteur de celle-ci, elle sentit ses jambes trembler alors qu'elle mettait sa clef dans la serrure. Se retournant sans arrêt, elle avait la sensation que quelqu'un allait surgir derrière son dos à chaque moment. Une fois la clef dans la serrure, elle tourna le verrou, ouvrit la porte et s'enferma à l'intérieur de la villa Gallagher. Son corps tomba alors sur le sol, contre la porte. Comme si cet endroit était une zone de survie, qu'elle pouvait à présent, lâcher prise, qu'elle était en sécurité. La gamine ne tarda pas à se relever pour saisir le téléphone fixe de la cuisine. Elle composa le numéro de son père qui était inscrit sur le frigo, mais tomba directement sur la boite vocale. Elle laissa un message oral un peu effrayant « papa... est-ce que tu peux rentrer à la maison ? Il s'est passé quelque chose à la fac et... et il faut que je te vois » elle commença à revivre la scène dans sa tête, son corps frissonna et elle se mit à pleurer. Appuyant sur le bouton pour raccrocher la conversation téléphonique, la jeune femme passa une main sur son front, ses mains tremblaient. Elle était perdue, complètement sous le choc et ne savait pas vers qui se tourner. Finalement, elle vit un autre numéro sur le frigo. C'était le meilleur ami de son père, Kenny. Elle le croisait souvent, sans vraiment avoir déjà eu l'occasion de discuter vraiment avec lui. Son père lui avait dit qu'il était là pour les urgences, et Kenny le lui avait déjà glissé une fois, après une énième dispute avec son père. Sûre d'elle sur le « cas d'urgence », honteuse mais perdue, la jeune femme composa le numéro du jeune homme. Son cœur battait fort alors que ça sonnait chez Kenny. Sa voix répondit enfin. « Allô ?... Kenny ?... C'est Murphy... je... je n'arrive pas à joindre mon père et... et ça ne va pas du tout je... j'me suis faite agresser à la fac... est-ce que tu pourrais venir le temps que papa arrive s'il te plait ?... » elle avait peur, elle ne voulait pas le lui dire. Mais l'idée d'attendre seule son père après un tel événement... non, ce n'était pas une idée envisageable pour elle.
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MessageSujet: Re: harcelée ft. kenny (#)   harcelée ft. kenny  EmptyVen 23 Mar - 5:47

Depuis maintenant trois bonnes semaines, Kenny avait rendu son insigne de police ainsi que son arme de service, sa démission du commissariat de Wellington et d'Island Bay étant officielle, le jeune homme après avoir signé les divers formulaires n'avait pas eu d'autres choix que de se séparer de ces deux objets essentiels à son précédent travail... Une page se tournait et bien que cela soit volontaire, il ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine nostalgie ! Être flic était pour lui un rêve de gosse malheureusement les nombreuses restrictions budgétaires et les battons dans les roues que ses supérieurs prenaient un malin plaisir à lui mettre l'avait dégouté de la profession...

Mathisson avait donc pour projet d'ouvrir sa propre agence de détective privée mais plus les jours passaient et plus les doutes concernant le succès de ce potentiel nouveau job l'envahissait ! Aurait-il assez de clients ? La concurrence ne serait-elle pas trop difficile ? Mine de rien, Island Bay restait une toute petite ville et bien qu'il y ait Wellington juste à coté, il n'y aurait peut être pas assez de taf' pour gagner correctement sa vie... Cette prise de conscience n'était donc pas évidente pour l'ex flic qui avait du mal à admettre l'échec.... Reste à savoir ce qui serait le mieux à faire, tenter sa chance en tant que privé ou carrément partir sur autre chose ?

A nouveau perdu dans ses pensées, c'est la sonnerie de son téléphone qui le sortit de sa torpeur ! Un appel dès plus surprenant sachant que la personne qui se trouvait au bout du fil n'était autre que Murphy, la fille de Caïn son petit-ami, une relation qui restait toujours secrète aux yeux de cette dernière. ''Ne bouge surtout pas et ferme toi à clefs, je ne suis pas très loin, je suis sur Center Bay... Donne moi dix minutes...'' dit-il avant de raccrocher pour ensuite sauter dans sa voiture et prendre la route en direction de South Bay.

Le ''cas Murphy'' était on ne peut plus sensible ! Comprenez par là que Gallagher lui avait mainte et mainte fois répété que sa fille ne devait en aucun être mise au courant du fait qu'ils soient ensemble, Caïn avait aussi insisté sur le fait que Kenny n'avait aucun droit de regard sur son éducation et qu'il était préférable d'éviter tout contact.... Amoureux comme jamais du blondinet, Mathisson avait accepté ces quelques conditions sans broncher.

''Je suis là... J'ai fais de mon mieux...'' dit-il en rentrant après avoir déverrouiller la porte. Son compagnon lui avait en effet laissé une clef de secours, il trouverait bien une explication sur la demoiselle jouait les curieuses. ''Qu'est-ce qui s'est passé ? T'es pas blessée au moins ?'' Difficile de savoir comment s'y prendre avec une personne dont on vous avait donné l'ordre d'éviter.
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MessageSujet: Re: harcelée ft. kenny (#)   harcelée ft. kenny  EmptyVen 23 Mar - 7:39

La voix de Kenny se fit entendre au bout de la ligne téléphonique. Mais Murphy était à la fois envahie par la peur et surtout, par l’incohérence. Elle était sûrement sous le choc, si bien que ses propos n'étaient pas tout à fait clairs et qu'elle était toujours un peu perdue, même chez elle. Il lui dit de s'enfermer à clefs, c'est ce qu'elle fit alors qu'il lui annonça arriver d'ici dix minutes. Murphy aurait voulu qu'il ne raccroche pas, mais lorsque se fut fait, elle ne pu s'empêcher de composer le numéro de son père. Tombant directement sur sa messagerie, elle l'appelait en boucle. A peine tombée sur le bruit de sa messagerie qu'elle le rappelait déjà. Mais sans aucun succès et puis même, s'il l'avait rappelé à ce numéro, elle ne l'aurait pas vu puisqu'elle occupait la ligne à l'appeler en continue. Murphy s'était assise par terre sur les marches de l'escalier face à la porte. D'ici, elle avait une vue générale de toutes les entrées de la maison : en face, l'entrée de la cuisine, les larges vitres du salon et puis l'étage derrière elle. Le téléphone entre son oreille et ses doigts tremblants, elle continuait d'appeler son père. Finalement, une ombre se colla contre la porte d'entrée face à elle. Le bruit des clefs. Elle fixait la scène, sans rien dire, le cœur battant fort dans sa poitrine. Elle en avait presque oublié que Kenny devait venir. Elle attendit, stressée. Finalement, le corps de Kenny fit son apparition dans la maison, suivi de sa voix très rapidement. Il précisa avoir fait au plus vite, avant de s'approcher d'elle pour lui demander si elle n'était pas blessée. A vrai dire, elle ne le savait pas. Peut-être qu'elle allait avoir une marque sur le cou et ses bras, mais ça serait tout, très probablement. Murphy avait posé le téléphone à côté d'elle sur la marche, et elle avait tendu les bras vers Kenny pour observer sa chair. Il y avait déjà des traces un peu vertes sur ses bras, plantés sur sa chair si laiteuse. Mis à part ce constat, rien que de savoir qu'elle n'était pas toute seule et que quelqu'un de bienveillant était à côté d'elle, ça la rassurait. Murphy attrapa le bras de Kenny, par delà ses vêtements et serra son bras avec force, sans pour autant lui faire mal. Sa main glissa sur son visage, alors que son coude venait se poser sur son genoux. Elle relâchait un peu la pression, enfin. Soufflant avec force et fermant les yeux un instant, elle essayait de faire ralentir les rythmes de son cœur qui s'emballait depuis tout à l'heure. « J'suis désolée de te déranger pour ça... c'est juste que j'arrive pas à joindre papa et... » et qu'elle avait peur de rester seule. Retirant sa main de son visage, elle pu croiser le regard du meilleur ami de son père et franchement, elle était contente de voir un visage familier. « Tu as essayé de le joindre toi ? » demanda t-elle alors en saisissant le téléphone de la maison. Murphy fini tout de même par lui lâcher le bras et très vite, elle passa ses deux mains sur son visage. Le jeune homme ne tarda pas à vouloir savoir ce qu'il s'était passé réellement. Parce qu'au téléphone, elle était restée très vague. Murphy caressa l'un de ses bras avant de fixer son sac posé dans l'entrée et expliqua « je ne sais pas trop... je sortais de cours... y'a quelqu'un qui m'a attrapé par derrière... j'ai pas pu le voir, juste qu'il avait beaucoup de force... et il m'a dit que c'était pas une blague... » lança t-elle. Ce qu'elle était en train de dire à Kenny n'avait probablement aucun sens, puisque la jeune femme n'avait pas parlé de la lettre reçu ce matin. Parce que pour elle, ça n'avait pas de sens, pas de lien et qu'elle n'y pensait déjà plus. Mais un flash vint s'illuminer dans sa tête et elle repensa à la lettre. « J'ai reçu une lettre à la fac aussi... et d'ailleurs c'est bizarre parce que les étudiants ne reçoivent pas de courrier là-bas... » lança t-elle en se levant de l'escalier. Elle fit quelques pas pour récupérer son sac, l'ouvrant pour y chercher le papier. Une fois dans sa main, chiffonné, elle le tendit à Kenny.
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MessageSujet: Re: harcelée ft. kenny (#)   harcelée ft. kenny  EmptyDim 25 Mar - 8:20

Sur la route, le brun s'était fait klaxonner à plusieurs reprises et avait manqué de griller plusieurs feux rouges ! Pour le coup, il aurait eu grand besoin du gyrophare mais tant pis il avait quand même souhaité jouer avec le feu.... Oui Kenny était affolé parce que mine de rien et même si il n'avait pas le droit de lui parler il tenait beaucoup à la petite Murphy ! Mathisson connaissait la demoiselle essentiellement à travers ce que son père voulait bien lui raconter mais toujours est-il que l'inspecteur de police s'était en quelque sorte prit d'affection pour la jeune étudiante..... Bien évidemment le fait qu'il soit amoureux de Caïn pesait dans la balance mais il y a avait tout de même cette chose inexplicable qui l'avait poussé à s'attacher à celle qui venait de crier ''au secours''.

A première vue, l'adolescente n'avait aucune blessure grave, un point dès plus rassurant ! Toujours est-il que Kenny n'avait pas le droit à l'erreur sachant pertinemment que celui pour qui son cœur battait serait mis au courant de toute cette histoire..... Alors certes le fait d'avoir peur des réactions de l'homme dont on était éperdument amoureux pouvait surprendre mais tout le monde savait que Gallagher était loin d'être facile et qu'il pouvait très rapidement devenir monstrueux, ce n'est pas pour rien que Mathisson le surnommait parfois ''le dragon''.

Rassuré, il ne voyait pas de traces de sang ! C'était dejà ça de gagné ! ''Ne sois pas désolé.... Tu sais très bien que tu peux m’appeler dès que t'as besoin de moi...'' dit-il simplement. Malheureusement il ne pouvait lui donner toutes les raisons qui le poussaient à jouer au chevalier servant mais on sentait dans sa voix qu'il était dès plus sincère. ''Non... Je ne téléphone jamais en conduisant... J'ai voulu faire au plus vite de toute façon... Je ne te cache pas que j'ai imaginé le pire après avoir raccroché....'' Bien évidemment quand Kenny disait qu'il ne se servait jamais de son smartphone au volant c'était un mensonge ! Il n'allait surtout pas prendre le risque d’appeler Caïn pour lui dire qu'il allait régler les problèmes de sa fille à sa place.....

Tout en écoutant les explications de la demoiselle, Kenny s'autorisa à regarder derrière la nuque de la jeune femme pour voir s'il n'y avait pas de blessures dites ''cachées'', par chance seuls ses bras semblaient être touchées, ce qui n’empêchait pas le fait d'avoir eu mal mais surtout très peur.... ''Tu devrais boire un peu d'eau et si tu as de la crème on devrait en mettre sur tes bleus, je peux le faire si tu veux...'' dit-il avant d'attraper la lettre que Murphy venait de lui donner.

En lisant les quelques mots griffonnés sur ce morceau de papier, les battements de son cœur se mirent à s’accélérer ! Clairement Muprhy avait été visé et ceci de façon personnelles ! Ce n'était pas une agression faite au hasard mais bel et bien un acte prémédité.... Comment deux jeunes adolescents pouvaient en arriver là ?! ''Bordel...'' Kenny pensa automatiquement aux Ziegler, il n'avait pas tout les tenants et les aboutissants liés à cette histoire mais il en savait assez pour savoir que les deux familles se détestaient ! ''Écoute, c'est pas anodin ce qui vient de se passer... Je ne veux pas te faire peur mais tu devrais porter plainte.... Avec cette lettre, on comprend clairement que ce qui t'es arrivé est un acte volontaire.... Faut pas rester sans rien faire... C'est pas les surveillants de ton bahut et encore moins ta vieille CPE qui pourront faire quelque chose...'' A cet instant, Kenny aurait bien aimé la prendre dans ses bras histoire de la réconforter un peu plus mais il ne s'y autorisa pas...

Le problème c'est que l'ex flic ne savait pas trop ce qu'il avait droit de dire par rapport à Lazlo, Caïn et toute la clique, le brun n'avait pas envie de commettre de gaffes. .
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MessageSujet: Re: harcelée ft. kenny (#)   harcelée ft. kenny  EmptyDim 25 Mar - 13:45

Le meilleur ami de son père lui rappela presque immédiatement qu'il était là en cas de besoin, et d'ailleurs, son numéro était sur la fameuse liste des numéros d'urgences, en dernier certes, mais il était là. Il y avait aussi quelques numéros professionnels de Caïn que la jeune femme n'avait par ailleurs pas essayé. Lorsqu'il lui dit avoir imaginé le pire après son coup de téléphone, Murphy se mordit la lèvre. Elle s'en voulait de l'avoir inquiétée. Ce n'était pas si grave à ses yeux, elle avait eu juste très peur mais désormais assise sur les marches de sa maison avec quelqu'un à ses côtés, la pression retombait un petit peu. Son cou lui faisait mal, parce qu'elle avait été malmenée par ce type, ses bras commençaient à imprimer la pression des doigts de ce type autour de sa chair, comme s'il était encore un peu avec elle à ce moment précis. Murphy était chamboulée, un peu sous le choc, mais ça allait. Elle minimisait ce qu'il s'était passé, ce n'était pas si grave selon elle. Les agressions, ça arrive presque tous les jours, presque à tout le monde, davantage lorsqu'on est une femme. Alors il fallait malheureusement bien que ça lui arrive, non ? Et franchement, ce n'était pas si dramatique que d'autres types d'agressions, heureusement. Elle était résignée, pour elle vraiment, ça n'était pas grave. Kenny lui proposa de boire un verre d'eau et de mettre un peu de crème sur ses coups. Murphy passa une main dans ses cheveux et répondit alors « j'suis vraiment désolé de t'avoir dérangé pour ça Kenny... » elle croisa son regard, comprit que vraiment, il préférait être là avec elle que de la savoir seule, mais Murphy s'en voulait quand même. Elle finit par se lever et indiqua au brun « je vais aller chercher un baume là-haut, on en a un dans la salle de bain » précisa t-elle. S'aidant de la rambarde, la jeune étudiante se traîna jusqu'à l'étage pour elle se rendit dans la salle de bain pour y chercher la crème. Elle n'était pas là. Merde. Elle alla donc vers sa chambre pour essayer de mettre la main dessus et alors qu'elle fouillait sur son bureau, elle tomba sur les joints qu'elle avait reçu à l'université de la part d'un ami dont elle en avait déjà fumé avec Lily. Prenant le petit sachet, la jeune femme le glissa dans la petite poche de sa chemise, contre son cœur. Trouvant enfin le baume, elle le saisit. Murphy avait prit les joints par précaution, elle avait peur que Kenny tombe dessus s'il venait ici par tout hasard. Au moins sur elle, il y avait moins de risque qu'il tombe dessus, non ? La jeune fille retourna dans l'escalier, où le brun l'attendait avec un verre d'eau. Elle lui désigna le tube de pommade en lui donnant et saisit le verre d'eau en échange en le remerciant pour ça. De nouveau assise sur les marches, elle retroussa les larges manches de sa chemise vintage et bu un petit peu d'eau. Ca lui fit du bien. Alors que le meilleur ami était en train de lui étaler le baume, Murphy lui avait parlé de la lettre et la lui avait donné. Après quoi, la réaction du brun ne se fit pas attendre. Il avait l'air de prendre tout ça très au sérieux. Murphy le regarda, sans rien dire. Il avait l'air d'y croire vraiment, ce qui ne la rassurait pas vraiment pour le coup. Il parlait de porter plainte, qu'il s'agissait d'un acte volontaire, que tout était délibéré. De quoi parlait-il ? Il ne s'agissait que d'une plaisanterie, d'une mauvaise blague. Murphy n'avait jamais fait de mal à qui que ce soit -hormis son père- alors non, elle n'avait pas d'ennemis. Personne ne pouvait lui en vouloir de quoi que ce soit. Elle n'avait jamais eu de petit ami, jamais une dispute avec quelqu'un... hormis son père, personne ne pouvait rien lui reprocher et son père... c'était impensable que ça soit lui, il l'aimait bien trop pour ça. Alors quoi ? Peut-être que c'était juste... une erreur ? Peut-être que l'agresseur s'était trompé de victime ? Après tout, des petites têtes blondes, ce n'est pas ce qui manque à l'université. Murphy bu encore un petit peu d'eau et finit par répondre « j'pense pas que ça soit sérieux... j'veux dire, j'ai aucun problème avec personne... y'a aucune raison pour qu'on m'en veuille... j'pense que tout ça ne m'est pas adressé... il a du se tromper de personne ». C'était vraiment ce qu'elle pensait. Saisissant le téléphone fixe posé au sol, la jeune femme recomposa le numéro de son père pour essayer de le joindre « on va pas déranger les flics pour ça... j'm'en veux déjà de t'avoir dérangé toi... et puis... même, j'veux attendre papa pour parler de tout ça » parce que oui, depuis son anniversaire, ils se parlaient vraiment. Bon, elle s'était bien gardé de lui dire pour le joint, mais mis à part ça, elle lui parlait sincèrement. Elle avait dépassé le cap du « chacun fait sa vie et je t'en veux mais en même temps je te pourris ». Entendant les sonneries à l'intérieur du combiné, la gamine espérait que son père finisse enfin par décrocher.
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MessageSujet: Re: harcelée ft. kenny (#)   harcelée ft. kenny  EmptyMar 27 Mar - 18:20

Au final avec les Gallaghers que ce soit avec le père ou avec la fille, Kenny avait appris à ''composer'', il avait appris à faire attention aux mots qu'il utilisait, aux gestes qu'il pouvait avoir et ceci afin d'éviter tous malentendus et tous conflits inutiles....  Il n'y avait donc plus qu'à souhaiter qu'au fil du temps Caïn lâche du lest en ce qui concernait Murphy et de ce fait tout serait beaucoup plus simple pour tout le monde...

Saisissant le baume que la demoiselle venait de lui apporter, Kenny se montrait plus protecteur que jamais.... En soit, il ne faisait qu'appliquer un petit peu de crème sur un méchant bleu mais on sentait dans sa manière de faire qu'il était là pour jouer les super-héros....  Cette situation quelque peu inconfortable ne le dérangeait pas, c'était même tout le contraire..... Oui, s'occuper de Murphy comme il le faisait en ce moment même s'avérait touchant peut-être parce que ce genre de situation lui donnait l'impression d'être une famille, Mathisson était ce beau-père qui prenait penser les blessures de sa belle-fille, cette idée lui plaisait bien en tout cas..... C'est ce qu'il avait envie de construire avec le propriétaire des lieux mais encore une fois les réactions que pourrait avoir ce dernier quant à tout ça l'inquiétait énormément... Oui tout ça était très paradoxale....

''Encore une fois tu ne me dérange pas... C'est pas comme si j'étais débordé de boulot en ce moment...'' Peut-être que déposer plainte et mettre en place une main courante était un peu prémédité mais c'est l'ex-flic qui parlait, on ne pouvait pas lui en vouloir, c'était de la déformation professionnelle ni plus, ni moins.... Mais en effet, il y avait peut-être mieux à faire....  ''Par contre, je peux très bien venir faire un tour à l'université en mode infiltration.... J'ai encore l'âge d'être étudiant ou du moins de me faire passer comme tel...'' Et ce serait un bon moyen pour lui de démarrer son job de détective privé. ''Je serai là pour te surveiller et il n'y aurait que toi & moi à être au courant du truc.....'' Il serait peut-être judicieux d'en parler à Caïn mais c'était prendre le risque que ce dernier s'y oppose alors à voir ce qu'en dirait Murphy.... Mais quoi qu'il en soit Mathisson était là pour soutenir l'étudiante, peu importe la décision qu'elle prendrait...

''Avant que ton père arrive, ce serait pas mal de ranger tes joints autre part que dans ton chemiser ou ta poche de pantalon.... Je reconnaitrai l'odeur à des kilomètres.... Oublie pas que t'as un ex flic en face de toi...'' dit-il non sans un certain amusement. Oui ce n'était pas ''grave'' en soit... Tant qu'elle ne dealait pas et tant que la consommation n'était pas excessive, elle avait bien le droit de planer de temps en temps.... Kenny n'allait pas lui faire la moral... ''J'en parlerai pas à ton père rassure toi mais si j'étais toi j'éviterai de ramener ça ici...''

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MessageSujet: Re: harcelée ft. kenny (#)   harcelée ft. kenny  EmptySam 7 Avr - 13:31

C'était la folie sur les marchés financiers. Les différents traders présents, ne cessaient de passer des ordres de bourse, pour tenter d'optimiser leur chiffre. Sauf Caïn. Il attendait que cela retombe, parce qu'il ne jugeait pas nécessaire de paniquer. En même temps, cela faisait plusieurs jours qu'il anticipait la situation. Tous les titres qui avaient perdus de leur valeur, étaient vendus. Il n'avait pratiquement rien à faire, à part observer les autres en train de courir dans tous les sens. Il sirotait son café tranquillement, les pieds posés sur son bureau, affichant un regard méprisant et supérieur à qui croisait son regard. Une fois encore, son intuition avait vu juste. Elle le confortait dans sa morgue, dans cette arrogance, cette assurance insolente. Gallagher n'avait aucun ami ici. Il n'en cherchait pas. Ils travaillaient pour la même banque, mais tous le détestaient, autant qu'il les haïssait. Il n'avait aucune once de pitié pour eux. Il les rétamait tous les jours, sans se soucier de l'impact que cela pouvait avoir sur leur moral. Ses succès le rendaient intouchable, essentiel même. Caïn avait les dents qui rayaient le parquet. Son ambition et sa méthode de travail restaient d'une violence animale. On retrouvait sa façon de penser. Réussir pour survivre, échouer et donc mourir. Une vision binaire, très pragmatique qui n'était pas sans rappeler les documentaires animaliers et la nature. A un moment, le brouhaha ambiant finit par l'agacer. Il verrouilla son ordinateur, prit sa tasse de café et quitta la pièce, surchauffée à cause des machines qui tournaient à plein régime. Il sortit son téléphone, pour lancer un appli de suivi direct des transactions boursières. Pour des raisons de sécurité, la salle où il travaillait avait été "blindée" contre les ondes. Impossible de capter à l'intérieur. Il se dirigea vers les toilettes, pour satisfaire un besoin naturel. Il sentit le vibreur dans sa poche... une fois. Puis deux... puis trois... il n'en finissait pas de s'activer. Exaspéré, Caïn attendit d'être sorti des toilettes et de s'être lavé les mains pour sortir l'appareil, en l'insultant copieusement de déconner autant. Seulement, quand il vit que toutes les alertes étaient de Murphy, sa fille, son visage perdit de ses couleurs. Il écouta le message de sa fille sur son répondeur. « papa... est-ce que tu peux rentrer à la maison ? Il s'est passé quelque chose... »

Clac... coupure. Le téléphone s'était arrêté, sa batterie, vidée d'un coup. Gallagher lâcha un rugissement bestial et fracassa son mobile sur le sol, explosant l'écran. Il le ramassa, l'air rageux et sortit des toilettes le pas pressé. Pas le temps de mettre le téléphone à charger pour le rallumer. De toute façon, il était peu probable qu'il fonctionne encore... Il se dirigea vers l'ascenseur et c'est à ce moment là qu'il croisa son patron.

- Ah, Caïn ! Je vous cherchais justement ! J'ai entendu dire que vous étiez serein aujourd'hui, malgré le contexte.


- J'ai fait ce qu'il fallait quand il le fallait. Ce que les autres n'ont pas anticipé. Ils en paient le prix.

- Certes, mais peut-être que vous pourriez leur donner un petit coup de main pour qu'ils soient aussi serein que vous ?

- Non.

Cela sembla jeter un froid. Le directeur fronça les sourcils et enchaina :

- Allons, Caïn, nous perdons de l'argent.

- VOUS perdez de l'argent. C'est vous qui les avez embauchés, alors que je vous avais déconseillé de le faire. Ils ne connaissent rien à leur métier, ils ne voient que leur prime, l'argent. Ils sont incapables d'analyser des conjonctures. Ce sont des nullités, voilà la vérité. Je ne vais pas perdre mon temps à les former. C'est votre job, ça.

- Caïn, ne dépassez pas les bornes, s'il vous plait.

- De toute façon, j'ai une urgence, je dois y aller.

Le directeur tiqua :

- Une urgence ?

- Oui. Avec ma fille.

- Cela peut attendre, ici, aussi il y a une urgence.

- NON ! MA FILLE N'ATTENDRA PAS !

Caïn avait crié si fort, que le directeur avait sursauté. Les gens qui passaient près d'eux s'étaient arrêtés. La porte de l'ascenseur s'ouvrit. Caïn entra à l'intérieur et ajouta, toujours sur le même ton et avec la même assurance.

- Jamais elle n'attendra et vous le savez. Ce bâtiment peut bien brûler, j'en ai rien à battre. Ma fille passe avant tout. Maintenant, si vous voulez me virer pour ça, faites-le. Vous savez que vous seriez perdant. Virez plutôt les abrutis que vous avez embauché et qui vous font perdre du pognon tous les jours.

La porte se referma, mettant un terme à cet échange plus que houleux. Caïn arriva dans le parking en quelques secondes. Il se dirigea au pas de course vers sa voiture, la démarra et partit en trombe, en faisant crisser ses pneus. Sur le trajet, il grilla pratiquement tous les feux rouges et il dépassa largement la vitesse maximale autorisée. Tous ses muscles étaient tendus. "Il s'est passé quelque chose..." la phrase, de très mauvaise augure était accentuée par la voix bouleversée de Murphy. Il ignorait de quoi il s'agissait, mais ça avait l'air grave, très grave. Il ne pouvait pas la rappeler à cause de sa batterie... Sur sa tempe, une veine pulsait, alors qu'il s'inquiétait de plus en plus. Il lui fallut une demie-heure pour arriver devant chez lui, contre 1h15 en temps normal... Comme d'habitude, il gara sa voiture comme un parfait salaud. Il sortit ses clés, mais quand il voulut déverrouiller, il se rendit compte que c'était inutile. Il entra et fut surpris de trouver Kenny chez lui.

- Qu'est-ce que tu fous là, toi ?

Bon, ça n'était pas vraiment aimable comme introduction, mais on sentait toute sa nervosité. La preuve, il se dirigea vers Murphy et la questionna, un peu brutalement :

- Mon coeur, qu'est-ce qu'il se passe ? Qu'est-ce qui est arrivé ? Tu n'as rien de cassé ? Tu n'es pas blessée ? Tu devrais manger un petit morceau...

Il aurait s'appliquer ce conseil à lui-même, parce qu'il était blanc comme un linge. Caïn posa son regard bleu sur Kenny, en le transperçant. Il cherchait des réponses et bien que cela soit malaisant, il sondait son petit ami pour prendre la température de la situation. C'était grave... à n'en point douter. L'inquiétude très perceptible et l'attitude de Caïn laissaient transparaitre quelque chose de touchant. Seul Kenny savait qu'en réalité, la bête feintait et lorgnait la moindre faiblesse pour sortir. Elle était prête à se déchainer, contre quiconque ferait du mal à sa fille.
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MessageSujet: Re: harcelée ft. kenny (#)   harcelée ft. kenny  EmptySam 7 Avr - 14:14

Murphy tenait absolument à attendre l'arrivée de son père pour prendre une décision. Non pas qu'elle n'ait pas confiance en Kenny. La preuve que non, puisque c'était vers lui qu'elle s'était tournée pour lui demander de l'aide. Tenant entre ses mains le verre d'eau que le brun lui avait donné un petit peu plus tôt, la jeune adolescente en bu une longue gorgée, essayant de se remettre de cet après-midi compliqué. Elle stressait aussi de ne pas parvenir à joindre son père. Que faisait-il ? Pourquoi est-ce que son portable était coupé ? C'était angoissant pour Murphy de ne pas parvenir à le joindre dans ce moment où elle en avait besoin. Est-ce qu'elle avait dramatisé ce qu'il lui était arrivé ? Peut-être. Mais elle avait eu peur et dans un moment comme celui-ci, on perd la raison et on cherche du soutien et de la logique auprès de nos proches pour se rassurer. Et ses proches... c'était son père, avant quiconque. Et puis ensuite, il y avait bien Lily... mais aurait-elle su quoi faire ? La présence d'un adulte s'était fait ressentir. Et son père n'étant pas joignable, il n'y avait que Kenny. D'ailleurs en parlant du brun, il lui fit une remarque quant au joint planqué dans sa petite poche en tissu. Tout de suite, Murphy leva les yeux avec un air interrogateur. Comment avait-il pu sentir l'odeur alors que le joint était roulé et enfermé dans un pochon en plastique ? C'était impossible. Sa main se posa sur la petite poche contre son cœur et tata un peu la marchandise. Rien ne dépassait. Bon. Elle s'était faite griller, sans savoir comment ni pourquoi, mais c'était un fait, il savait. Elle rougit et ne répondit rien. Il n'y avait rien à répondre. Mais pour le coup, elle se mit en position « defensive ». La petite blonde buvait son verre d'eau quand des freins crissèrent devant la maison. Elle fronça les sourcils en essayant de capter des sons, ou des silhouettes à travers les maigres fenêtres de l'entrée. Une porte qui claque et puis la porte qui s'ouvre. Les yeux de son père se pose en premier lieu sur Kenny. Il a le regard dur, presque violent. Sa voix se fait tranchante. Murphy passe de son père à Kenny en s'interrogeant sur cette animosité. Tout se passe très vite, en quelques secondes son père s'est approché d'elle, assise sur l'escalier. Il lui demande ce qu'il s'est passé. Il est inquiet et elle, elle commence à se sentir en sécurité -au contraire. Rassurée de voir son père débarquer, qu'il soit là et qu'il puisse gérer la situation comme un père le ferait pour sa fille. « Oui ça va.. » murmura t-elle un peu perdue. Elle posa son verre d'eau sur la marche qu'elle occupait avant de s'expliquer « j'ai... j'me suis faite agresser sur le campus » annonça t-elle de bute en blanc. « Je sortais de mon cours de cinéma et... et un type m'a agrippé pour me menacer... » en disant ça, elle prit le papier qu'elle avait montré un petit peu plus tôt à Kenny, où se trouvait les menaces écrites en lettres découpées dans du papier journal. Au fond d'elle, elle espérait que son père s'énerve en lui disant : quoi, tu m'as appelé pour ça ? Tu m'as fait une frayeur pour ça ? Parce qu'il n'y aurait que comme ça, qu'elle se sentirait vraiment en sécurité. A ce moment-là, elle saurait vraiment que ce n'est qu'une mauvaise blague. Rien d'autre. Pendant que son père regardait le papier, le regard de Murphy glissa sur le meilleur ami de son père qui se trouvait là. Son père avait été désagréable envers lui, pourquoi ? Est-ce qu'ils s'étaient disputés ? Murphy lança alors « et comme je n'arriverai pas à te joindre j'ai appelé Kenny parce que je voulais pas être seule et que je savais pas quoi faire... et il est venu tout de suite » parce que le meilleur ami de son père avait été là, et qu'il ne méritait pas de se faire engueuler. A aucun moment son père lui avait dit bonjour, ni ne l'avait remercié d'être venu. Clairement, Murphy se sentit privilégiée et se trouvait heureuse d'être la fille de son père et non son ami.
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MessageSujet: Re: harcelée ft. kenny (#)   harcelée ft. kenny  EmptyLun 9 Avr - 23:52

- Quoi ??? Quoi ? Attends... agresser ???

Si Murphy pensait qu'elle allait faire réagir son père, elle ne serait pas déçu. Caïn avait un vrai visage de tueur. Le genre d'air qui fait peur et qui rend inquiet. Il semblait tellement froid et tellement renfermé sur lui-même, que c'était encore plus angoissant. Kenny avait connu ses colères monumentales, ses excès de rage. Il savait que malgré leur côté spectaculaire, elles restaient à calmer. Sauf que pour la deuxième fois depuis qu'ils se connaissaient, il s'agissait d'une colère froide, sourde... le silence avant la tempête. On avait touché à sa fille et ça, ça le mettait dans un état pas possible. Seul le tremblement dans ses mains témoignait de la lutte intestine qui se jouait en lui. Il avait la rage... et dans cette situation, il y voyait rouge, au point de vouloir du sang. Caïn n'avait pas peur de se battre, au contraire. Il pouvait aligner une droite à quelqu'un pour un regard un peu trop en biais, en moins de deux secondes. Et vu la force qu'il possédait, il l'étalait sur le bitume avant que l'autre ne comprenne le sens du mot "dégage". A cet instant précis, d'ailleurs, il maudissait Kenny de lui avoir confisqué son arme à feu, alors que maintenant, il n'était plus flic. Bravo, le poulet tout juste retraité... chouette idée ! Bon, ça n'empêchait pas qu'il s'était racheté un calibre, simple mesure de précaution. Gallagher faisait partie de ces gens très sceptiques vis à vis de la police et persuadés qu'assurer sa propre défense restait une nécessité, un besoin vital. Non seulement il soutenait le port d'arme mais il estimait que si les gens pouvaient faire justice eux-mêmes, tout irait pour le mieux. Un relent d'extrémisme... encore... mais celui-là ne venait pas forcément que de sa mère. Il s'était forgé cette opinion au fil des années.

- Qui c'était ce connard ? A quoi il ressemblait ? Qu'est-ce qu'il te veut ? C'est quoi cette histoire de secret ? Est-ce que tu as vu le visage de ce fils de pute ? Est-ce que tu l'as vu ?

Le ton était complètement interrogateur. Caïn aurait fait un policier bourrin, rentre-dedans. Il fulminait, ça se voyait. Il était littéralement en train de devenir fou de rage. D'un geste, il donna brutalement le papier à Kenny :

- Quel secret ? De quoi est-ce qu'il parle ? Murphy est sans histoire ! Tu vas me retrouver ce salopard et je vais aller me le faire... PERSONNE NE MENACE MA FILLE !

Clairement, la situation était en train d'échapper à tout contrôle. Caïn avait rugi ses derniers mots. Il n'avait plus qu'un obsession, retrouver le type qui avait écrit ce mot et qui s'en était pris à la chair de sa chair. Lui faire payer, quitte à lui casser deux bras, deux jambes et à lui démolir le portrait. Il ne se rendait pas compte qu'il perdait pied. La colère le submergeait et la bête refaisait surface. Le seul capable d'empêcher une effusion de sang, c'était Kenny. Caïn commençait à faire les cent pas, ce qui ajoutait encore plus de tension à tout son corps. Et Murphy, non seulement elle ne pouvait pas être rassuré, mais elle participait à un spectacle que jusqu'à présent, elle s'était épargnée. Elle n'avait jamais vu son père en colère de cette façon après quelqu'un. Bien sûr qu'il pétait un câble des fois après des personnes lambdas, mais pas à ce degré.
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MessageSujet: Re: harcelée ft. kenny (#)   harcelée ft. kenny  EmptyMar 10 Avr - 5:32

Non Kenny n'avait pas poussé Murphy à se transformer en fumeuse de chichon mais il n'était pas difficile de comprendre que la demoiselle était en pleine phase d'adolesence qui multiplie les expériences et qui cherche à provoquer son petit monde alors autant ne pas lui mettre des batons dans les roues car ce serait prendre le risque qu'elle parte sur quelque chose de plus grave et donc qu'elle se mette en danger.... Fumer de l'herbe avait soit disant des vertues thérapeutiques alors tant que ça restait occassionel, ca ne devait pas être aussi grave que ça....

En jouant cette carte, Mathisson cherchait aussi à créer une certaine complicité entre lui et la fille de celui qui faisait battre son cœur.... Reste à savoir si la technique adoptée était bonne ou non... Il le verrait très rapidement de toute façon....

''Bonjour à toi aussi.... Ta fille a...''

Il n'y avait même pas besoin de poursuivre, il ne l'écoutait déjà plus du tout.... Il n'allait pas retenir l'accueil glacial de Gallagher ! Kenny savait très bien que leur histoire devait rester secrète et que par conséquent le trader n'allait pas l'embrasser ni même le prendre dans ses bras mais peut-être qu'un simple bonjour aurait pu être utile..... En jouant au ''connard'', Caïn ne faisait qu'attirer l'attention des autres...

''J'ai proposé à Murphy d'intégrer l'université de façon à pouvoir avoir un œil sur elle... Tu me diras ce que tu en penses mais avant d'aller plus loin c'est surement la meilleure des choses à faire.... Les gamins ne se méfieront pas d'un mec comme moi alors si problème il doit y avoir je pourrai les réperer sans aucun probleme... Par contre si tu décides d'envoyer les flics, forcément son agresseur sera beaucoup plus méfiant et on parviendra à rien... Mais on ferra comme tu veux...'' dit-il timidement.

Le Kenny enjoué et plaisantain avec lequel Murphy avait passé un moment s'était malheureusement envolé laissant naître quelqu'un de beaucoup plus gêné voir brimé....
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MessageSujet: Re: harcelée ft. kenny (#)   harcelée ft. kenny  EmptyMar 10 Avr - 11:41

A l'arrivée de son père, l'ambiance avait littéralement changée. Kenny s'était fait recaler comme une merde -autant le dire- et Caïn agissait comme si le brun n'était pas vraiment là. Et ça ne semblait pas choquer Kenny, puisqu'il ne relevait pas du tout son manque de respect envers lui. Murphy regardait ça d'un drôle d'oeil, c'était assez étrange de se comporter ainsi avec son meilleur ami, est-ce qu'ils s'étaient fâchés ? Peut-être, après tout, son père ne lui dit pas encore tout. La jeune fille venait d'annoncer à son père la raison de sa présence ici, le pourquoi du comment elle avait essayé de le joindre autant de fois sans succès. Et là, ce fut comme si un voile venait de recouvrir le regard azur de son père. Il n'était plus là. Son visage se ferma, son regard s'assombrit, il voyait rouge. Son corps était tendu et Murphy avait presque peur de lui. Il criait. Il hurlait même et Murphy ne pu s'empêcher de penser aux voisins qui devaient entendre cet échange, même à travers les murs de leurs villas. Son père posait un tas de questions, il perdait ses moyens. Il ne ressemblait plus à ce type qu'elle avait longtemps connu -ou prétendu connaître- qui semblait froid, intouchable, qui ne perdait pas le contrôle. Là, il avait été touché. Il semblait déstabilisé aux yeux de sa fille et c'était assez étrange pour elle de le voir comme ça. Il faisait peur, parce que ses yeux étaient vraiment... étranges. Elle ne reconnaissait pas ce regard... enfin... si. Elle se souvient qu'il avait regardé Laszlo ainsi chez le juge à l'époque. « Je n'ai pas pu... voir... » elle ne pu même pas finir sa phrase. Son père piochait les informations dont il avait besoin, sans réellement écouter les détails. Il voulait savoir si elle avait vu le visage de son agresseur, la réponse était négative. Perdue et terrorisée par son propre père, Murphy chercha de l'aide auprès de Kenny en croisant son regard. Est-ce qu'il pouvait intervenir ? Caïn avait lu la lettre et ses narines expulsait une rage incroyable à chaque expiration. Murphy n'osait même pas bouger, elle avait bien trop peur de son père. C'était dingue, non ? Mais elle aurait aimé qu'il réagisse autrement, qu'il prenne sur lui, qu'il la rassure. Au lieu de ça, il lui rajoutait de la peur au ventre. Elle ne pourrait pas gérer cette histoire et gérer en plus de ça, son père qui semblait perdre le contrôle. Kenny semblait sur la même longueur d'onde que la gamine, puisqu'il prit la parole pour essayer de rassurer le blond. Lui parlant de son idée d'aller sur le campus, d'intervenir de façon douce pour être sûr que ça fonctionne. Tout ça prenait des proportions immenses. Dans la tête de Murphy, qui voyait ça comme un cannular, la réaction de son père ne faisait que lui dire que c'était bien réel. Que non, il ne vivait pas ça comme une blague et il n'y avait rien de rassurant à tout cela, bien au contraire. Elle sentait son cœur battre fort dans sa poitrine, et d'une façon désagréable. Ca lui faisait presque mal en fait. Elle observait plus Kenny que son père, parce que ce dernier semblait totalement ailleurs et qu'elle avait peur de lui. Elle n'osait pas bouger, ni même le regarder, sous peine de s'en prendre une sous la colère. Il semblait... être quelqu'un d'autre. Une personne dangereuse en laquelle elle n'avait pas de confiance. Mais la présence de Kenny la rassurait, parce qu'il semblait savoir... le prendre (haha). Il semblait savoir quoi dire, et quoi faire pour calmer son père. Ils se connaissaient bien. Et rien que le fait qu'il ne l'engueule pas de lui avoir parlé comme à un chien... ça montrait à quel point le brun connaissait Caïn et qu'il le considérait bien plus que ça. Son père haussa le ton, ce qui fit sursauter la gamine. Son corps tremblait littéralement sur place. Il venait de hurler d'une puissance terrible que personne ne menaçait sa fille. Il prenait tout ça très au sérieux, pourquoi ? Avait-il un rapport avec lui ? Est-ce qu'il sentait coupable ? Fautif ? Est-ce qu'il savait quelque chose qu'elle ignorait ? Elle était perdue, tout s'embrouillait dans sa tête. Seulement elle ne supportait pas de le voir se comporter comme ça avec Kenny et chamboulée par toutes ses émotions, Murphy passa ses mains dans ses cheveux avant de dire face à son père « mais calmes toi ! Tu as vu dans quel état tu te mets ? J'te signale que j'ai suffisamment peur comme ça pour que tu en rajoutes ! J'ai pas besoin que tu pètes les plombs et surtout... putain mais dis au moins merci à Kenny au lieu de le traiter comme de la merde ! » là dessus, énervée, déçue et toujours un peu morte de trouille, elle se leva des marches de l'entrée pour faire volte face et avancer vers sa chambre. Claquant la porte, elle se laissa tomber sur son lit, le visage perdu dans ses coussins.
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MessageSujet: Re: harcelée ft. kenny (#)   harcelée ft. kenny  EmptyJeu 19 Avr - 22:37

- Elle ne comprend pas putain... Elle ne comprend pas qu'elle a été agressée par un enculé de psychopathe névrosé ! Bordel de merde ! Quand je pense qu'on paie des putains d'impôts pour engraisser des connards de flics qui ne servent à rien !!! Elle aurait pu se faire planter ! Devant tout le monde, ou dans un caniveau... Elle aurait pu se faire violer, peut-être ! Avec tous ses tarés qui rôdent ! Elle ne se rend pas compte ! Et toi, tu la soutiens ! Tu ne dis rien, tu ne fais rien...

Caïn exagérait et c'était flagrant. Il ne poursuivit pas ses reproches, car il se rappela que Kenny n'était plus flic et que par conséquent, il ne pouvait plus trop intervenir ni enquêter sur ce genre d'affaires. Murphy, apeurée et en colère, était allée se réfugier dans sa chambre. A cet instant précis, ce n'était pas elle qui avait peur, mais son père. Et ça transparaissait de façon très claire, très limpide. Il avait le regard fou, bestial, il écumait de rage, de ne pas avoir pu la protéger. Et surtout, il se posait lui aussi mille et une questions. Pourquoi sa fille ? Pourquoi l'agresser ? Elle était un véritable ange, qui ne faisait de mal à personne ! Elle ne cherchait pas les ennuis ! En voulait-on à son argent ? Possible. Caïn était riche, ça n'était pas un secret, même à l'université. Hélas, comme souvent dès qu'on touchait à sa fille, il se montrait exécrable, et d'une extrême mauvaise foi. Il ne laissa pas à Kenny le temps de poursuivre, le prit par les épaules et plongea son regard dur dans le sien :

- J'y mettrais l'argent qu'il faut, mais retrouve-moi ce fumier... J'ai plus confiance en toi qu'en tes anciennes tarlouzes de collègues. Quand tu l'auras trouvé, j'irais le décalquer moi-même. Personne ne touche à Murphy. Moi vivant, personne !!! Je vais me le faire...

Il passa ses mains sur son visage. Il était tendu comme un arc, cela se sentait à des kilomètres. Il éructait, tel un fauve, n'ayant pas de frein à ronger. Il regarda vers les escaliers, en espérant que Murphy revienne. Contrarié contre lui-même de l'avoir autant brusqué, il fracassa avec violence son poing sur le mur. Sous l'impact, la feuille de placo se brisa, provoquant un trou. Encore des travaux à faire... en ce moment, il s'en donnait à coeur joie... S'il continuait comme ça, il allait aussi finir handicapé des mains ! Il ne se passait pas une colère sans qu'il ne se les mutile contre quelque chose, de préférence dur et contondant. Acerbe, et surtout vexé, il lâcha :

- Je vais sortir prendre l'air, puisque de toute façon, je fais chier tout le monde ici... c'était bien la peine de m'appeler pour me reprocher ensuite de m'inquiéter... Je te laisse gérer puisque visiblement tu es le Grand Sauveur de Madame !


D'un mouvement d'humeur, il sortit de la maison en claquant la porte. A ce moment là, c'était impressionnant de constater la ressemblance entre le père et la fille. Comme quoi les chèvres ne faisaient pas des choux. Dans la dernière phrase envoyée au visage de Kenny, il y avait aussi, sans doute, une pointe de jalousie... Car Kenny était resté calme et il avait les faveurs de Murphy. Une chose qu'il avait tellement galéré à obtenir... pendant des années et que son petit ami obtenait en limite claquant des doigts. Alors oui, Caïn, en colère, en voulait à Mathisson sur ce point. Il était jaloux, autant qu'il l'aimait. Parce que d'un autre côté, jamais Caïn n'avait accordé sa confiance pour veiller sur sa fille comme il venait de le faire. L'esprit du blond était tellement plein de contradictions que ça en donnait le vertige !
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MessageSujet: Re: harcelée ft. kenny (#)   harcelée ft. kenny  EmptySam 21 Avr - 9:36

Clairement Kenny ne se voyait pas rester encore très longtemps dans la maison de son amant ! Ce n'était pas très difficile que sa présence mettait mal à l'aise le propriétaire des lieux.... Et vu qu'il n'était pas du genre à vouloir s'imposer autant qu'ils règlent sa en famille même si officieusement il en faisait lui aussi partit.... Heureusement que Murphy était là pour temporiser la situation.... D'ailleurs Mathisson pouvait clairement lui dire merci car contrairement à son père la demoiselle était reconnaissante de l'aide qu'il lui avait apporté, c'était à sa demander si l'adolescente était vraiment la progéniture du trader pour avoir une réaction à l'opposé de ce dernier.

Ce qu'il y avait aussi à souligner c'est le fait que sa fille qui venait de partir en claquant la porte de sa chambre pouvait parler à Gallagher comme bon lui sentait sans passer par quatre chemins, une situation assez amusante sachant que dans la vie de tous les jours celui ou celle qui osait s'aventurer sur ce terrain avait quasiment signé son arrêt de mort... La nuque de Kenny s'en souvenait encore....

''Arrête de dire n'importe quoi..... Tu commences vraiment à me prendre la tête.... Même Murphy vient de te le faire remarquer....'' Là c'était la goute de trop ! Il ne faisait rien ? Il ne disait rien ? Alors pourquoi était-il ici et pourquoi avait-il proposé de jouer les gardes du corps en mode incognito ? Pour le plaisir?! Caïn dépassait les bornes ! Son mauvais caractère ne pouvait décidément pas être une excuse pour tous ses débordements.

''C'est bon..... Je vais pas te demander de la thune pour m'occuper de ta fille.... J'en suis pas là....'' La bête s'était visiblement calmée mais pour autant Kenny restait agacé du comportement de Gallagher.... Quand est-ce qu'il allait prendre la peine de faire la part des choses et surtout de lui montrer un peu plus de considération plutôt que de s'exciter pour se confondre en excuses quelques minutes plus tard ? ''Fait donc ça ouai....'' Et il n'allait pas chercher à lui passer la pommade au sens prendre comme au sens figuré du terme ! Oui Kenny était fatigué des crises de colère à répétition de celui qui faisait battre son cœur ! N'avait-il pas à plusieurs reprises montrer ô combien il tenait à lui ? Et tout ça pour quoi ? Des réflexions injustifiées et souvent très basses ! L'ex-flic ne demandait pas grand chose... Juste un peu plus de respect....

Suite au départ de son petit-ami, Mathisson se dirigea vers la chambre de la demoiselle pour toquer à sa porte. Il n'entra pas, il cherchait juste à attirer l'attention de la jeune femme. ''Murphy ?! Je crois que ton père a eu très peur... On sait tous les deux qu'il n'a pas toujours l'art et la manière de présenter les choses mais il a juste envie de te protéger... Tu devrais peut être aller lui parler.... Il est dehors vers sa voiture.... Je vais y aller.... Je passerai par le jardin... Tu n'auras qu'à lui dire que j'ai eu une urgence.... On se voit au lycée. Soigne toi bien'' Sans attendre plus longtemps, Kenny repassa par la cuisine pour ensuite sortir par la baie vitrée qui donnait accès au jacuzzy (qui n'était pas sans lui rappeler un souvenir coquin), de là Kenny passa par la sortie extérieure pour regagner sa voiture sans même prendre la peine de dire un mot à celui dont il était amoureux...
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MessageSujet: Re: harcelée ft. kenny (#)   harcelée ft. kenny  EmptySam 21 Avr - 10:07

La porte de sa chambre claquée, la gamine s’était laissée tomber lourdement sur son lit. La tête enfouie dans son coussin, elle entendait encore la voix de son père gueuler depuis l’escalier. Elle ne comprit pas tout, simplement que son père aurait préféré qu’elle ne l’appelle pas. D’accord. Alors elle ne l’appellerait plus. Qu’est-ce qu’il pouvait être con parfois ! Elle prit son coussin entre ses mains et cria dedans, étouffant son cri. La colère envahissait son corps, elle ne supportait pas quand son père faisait ça. Murphy entendit la voix de Kenny, puis une porte qui claque : celle de l’entrée reconnaissable pour le jeu de clef qui reste dessus et qui émet un bruit à chaque mouvement. Silence. Murphy dégagea sa tête du coussin, restant allongée sur son lit. Des bruits dans l’escalier, des coups à la porte. Murphy releva la tête et la voix du meilleur ami de son père se fit entendre. Il avait une voix douce, mais un ton très triste. Murphy se sentait mal par rapport à Kenny, parce qu’il était gentil, qu’il avait accouru -même pour si peu- et qu’il prenait sur lui face à son père. Il ne disait rien. Là encore, il aurait pu s’énerver contre elle et même contre lui, il aurait pu gueuler, il aurait pu partir. Mais non, il défendait son père, comme s’il était à plaindre. Non. Son père n’était pas à plaindre. C’était Kenny qu’elle plaignait. Pourquoi se laissait-il faire comme ça ? Clairement, si une amie à elle lui parlait comme ça et la traitait ainsi, elle n’en laisserait pas une miette. Ce n’était pas juste. Du tout. Kenny ne lui laissa même pas le temps de répondre, qu’elle entendait déjà les pas dans l’escalier. Ni une, ni deux, elle sauta à sa fenêtre ouverte pour croiser le brun alors qu’il traversait le jardin « Kenny ! » appela-t-elle alors. Une fois son attention obtenue, elle lança doucement « merci d’être venu… je suis désolée pour papa… » et aurait aimé dire autre chose, mais par à une fenêtre, pas comme ça non. Elle s’en voulait d’avoir fait venir Kenny jusque-ici pour qu’il soit traité de la sorte. Son père allait prendre cher, ça, c’était certain. Et elle se fichait des conséquences. Il s’était conduit comme un vrai connard. Kenny parti, le bruit de sa voiture confirmant son départ, la petite blonde prit une grande inspiration et réfléchit à comment amener le truc avec son père. Soit elle jouait le grand numéro et ça partait en couille mais complètement. Soit elle la jouait un tout petit peu plus calme. A vrai dire, elle avait tellement les nerfs en ce moment qu’elle ne parvint pas à se décider sur une stratégie et ouvrit sa porte pour descendre l’escalier à la recherche de son père. Elle regarda partout, il devait encore être dehors, comme lui avait dit Kenny. Elle ouvrit la porte d’entrée et découvrit son père dehors. Elle s’en approcha, le visage fermé par la colère et lui lança sans préambule « je m’excuse d’avoir dérangé Monseigneur pour ce truc aussi insignifiant » hacha-t-elle entre ses dents. « J’ai bien compris que je ne t’appellerai plus quand j’aurai un problème t’en fais pas va, tu peux même aller retourner travailler parce qu’apparemment c’est ça qui compte le plus » lança-t-elle. Elle attendit une réponse de la part du blond et puis continua « ah non, j’oubliais, y’a aussi autre chose qui compte vraiment beaucoup pour toi : ta petite personne. Toi toi toi, faut toujours que tu ramènes tout à toi c’est incroyable ça ! » elle sentait son cœur s’emballer dans sa poitrine. « Je pensais ces derniers temps qu’on avait passé un cap, vraiment, mais là… tu t’es comporté comme…. Comme un vrai connard avec Kenny… je n’en reviens toujours pas » marquant une pause, elle reprit. « Que tu aies peur, que tu sois énervé, que tu perdes patience, ok. Mais lui, il ne t’a rien fait. Tu ne lui as même pas dit bonjour, tu lui as parlé comme à une merde, tu l’as carrément jarté de la maison et tu dis que c’est ton meilleur ami ? Beh putain… je ne sais pas comment il fait pour te considérer comme ça aussi. Ça serait moi, je t’aurai clairement mis mon poing dans la figure et notre amitié je te la collerai au cul » ajouta-t-elle toujours énervée. « Et puis ça ne sert à rien de faire le bébé à vouloir partir bouder, c’est mon truc à moi, c’est de mon âge. Toi, à ton âge, tu encaisses et tu ne dis rien, c’est ton taff de père de famille » lâcha-t-elle alors. Elle voulait le mettre hors de lui, mais qu’il s’énerve contre elle et non contre quelqu’un d’autre. Contre-t-elle. « C’est contre moi que tu aurais dû t’énerver, si tu juges que ça ne valait pas le coup de téléphoner à quelqu’un pour demander de l’aide, c’est moi que tu dois engueuler. Tu lui n’as même pas dit merci… » sa voix se calmait soudainement. « J’te comprends pas papa… et puis je sais que tu vas partir, tu n’en as rien à foutre de ce que je te dis, comme d’hab’ » lança-t-elle d’une petite voix. Elle savait déjà que son père avait probablement les clefs de la voiture dans la main, prêt à fuir, comme il le faisait toujours. « Kenny est parti » lança-t-elle avant de retourner à l’intérieur de la maison.
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MessageSujet: Re: harcelée ft. kenny (#)   harcelée ft. kenny  EmptyDim 29 Avr - 23:42

L'énervement de Caïn n'était pas tant contre sa fille ou Kenny, mais plutôt contre lui même. Une fois encore, il perdait son sang froid. Il était question de sa fille, la bête avait surgi, inarrêtable. Et en même temps, pouvait-on vraiment lui en vouloir de s'en faire ? Murphy avait été agressée, menacée. Ce n'était pas anodin, il ne pouvait y rester insensible, pas même faire semblant, ça le dépassait. Bien sûr, la présence de son petit-ami dans ce moment difficile fut bénéfique. Il avait été là. C'était con, mais Gallagher éprouvait une forme de jalousie, qui ne fit que s'accentuer lorsque la jeune femme ouvrit la porte pour l'incendier. Il le méritait. Mais il n'y en avait que pour Kenny, Kenny et encore Kenny... Et lui alors ? Il n'avait pas le droit de s'inquiéter et d'angoisser à l'idée qu'un psychopathe erre dans la nature à l'affût d'une gamine à égorger ? Voire même pire ? Et pas n'importe quelle gamine, bordel... la sienne !!! Il se retint in extremis de lui aboyer au visage que si elle était si contente de passer du temps avec Mathisson, elle n'avait qu'à lui faire une demande d'adoption et arrêter de se comporter comme la fille du parfait connard qu'il était. Typiquement le genre de propos que l'on dit sur le coup de la colère, sans les penser mais dont les dégâts peuvent être considérables. Il se leva, entra à l'intérieur à son tour et la rattrapa pour lui faire face. On sentait qu'il était énervé. Pourtant, dans sa voix perçait de l'incompréhension :

- Moi non plus, je ne te comprends pas... tu m'appelles, tu me racontes qu'il t'est arrivé quelque chose de grave et tu me reproches de m'inquiéter. Je ne comprends pas ta logique... si tu voulais pas que je m'inquiète, eh bien, il ne fallait rien me dire, c'est tout. Maintenant, voilà comment je vois les choses. Je ne suis pas Kenny. Je ne brosse pas les gens dans le sens du poil juste pour me donner bonne conscience. Si tu voulais que je débarque en te disant que rien de tout cela n'était grave, qu'il n'y avait aucun danger, alors il ne fallait pas m'appeler. Parce que, non, ma fille qui se fait menacer et agresser, par un givré, je ne trouve pas qu'il n'y ait aucun danger. Je ne peux pas faire comme si de rien n'était, à retourner dans un monde bisounours et de "lolilolol". Ce n'est pas en ignorant la réalité et en me reprochant de te remettre les pieds sur terre que tout va s'arranger. Désolé de te le dire.

La tension était palpable. C'était sans doute la première fois que Caïn parlait à Murphy de cette façon. D'habitude, il lui donnait totalement raison, cette fois, il mettait un bémol et il n'y allait pas avec le dos de la cuillère. Il n'en avait pas terminé, d'ailleurs, le plus cinglant restait à venir :

- Autrement, la façon dont je gère mon amitié ne te regarde absolument pas. Je n'ai aucun compte à te rendre sur le sujet et aucune exigence à recevoir de ta part. En ce qui te concerne, tu ferais mieux de te mêler de tes affaires, à savoir l'agression que tu viens de subir, plutôt que de me juger. Le reste ça me regarde, je le gère comme je l'entends. Point final.

Il n'avait pas pour habitude de rabrouer sa fille. Pourtant il n'eut aucun pincement au coeur à le faire. Comme souvent quand il parlait de Kenny, il mettait un bouclier. Mathisson n'avait jamais cessé de lui dire que ça finirait par attirer l'attention, mais Gallagher ne pouvait s'en empêcher. Le ton était redescendu, sa voix se fit plus douce, puisqu'il changea de sujet.

- Je n'ai pas l'intention de partir, je me suis mis à l'écart, comme tu l'as fait tout à l'heure quand tu es allée dans ta chambre. Tu ne peux pas me demander d'ignorer ce qu'il s'est passé et de ne pas m'inquiéter. Tu es ce que j'ai de plus précieux dans ma vie, évidemment que je m'inquiète... S'il t'arrivait quelque chose, je ne me le pardonnerai pas. Et je pourrais pas non plus le supporter. Je peux trouver le courage d'affronter toutes les situations, mais pas celle où on s'en prend à toi, pour une raison que j'ignore.

Il était sincère. Il avait souvent songé à ce que pouvait être sa vie, sans Murphy. Et à chaque fois, il en arrivait à des conclusions sombres, très sombres...
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