idgaf (l.b.)

liam bailey

not your average bae

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ cadette de la famille bailey, elle a un grand frère qui réussit partout mieux qu'elle. ○ liam était très douce plus jeune, du genre à ne pas trop parler et vouloir satisfaire aux exigences de papa et maman. avec l'âge, c'est passé, elle aime mieux faire du bruit et prendre de la place. ○ elle adore faire la fête, même si elle a plus un rond et qu'elle doit payer le loyer le lendemain, ça ne l'empêchera pas de sortir. ○ plus jeune, elle voulait un métier respectable avec une sécurité d'emploi, aujourd'hui elle vit au jour le jour. ○ elle a rencontré malibu que les quais du métro de new york en 2007 et dès ce jour, les deux jeunes femmes ne se sont jamais quittées. meilleures amies, amantes puis amoureuses, tout allait pour le mieux dans la vie de liam. elle avait même commencé à respecter ses parents, ne cherchant pas à les faire rager et l'empêcher de voir malibu. leo, lui, avait plus de mal avec la copine de sa soeur. il ne fut jamais question d'homophobie, mais il voyait bien que la brune avait un tempérament explosif qui pouvait faire sombrer sa soeur à n'importe quel moment. et elle lui a donné raison. ○ le départ de malibu a plongé liam dans une grande période de noirceur, elle a cessé d'aller à ses cours et même de se rebeller contre ses parents. plus rien ne valait la peine pour elle, même sortir ou prendre des nouvelles des gens. elle n'a jamais été diagnostiquée, mais on pourrait dire qu'elle a vécu une dépression suite à son coeur brisé. ○ quelques années plus tard, elle allait mieux. liam n'avait toujours pas de projets ou d'envie, mais au moins elle socialisait un peu avec les gens. c'est là qu'elle a rencontré shannon, une grande blonde flamboyante qu'elle a entendu gueuler depuis l'autre côté de la rue contre un gars avec un appareil photo. il lui a répondu, a déposé le matériel et est parti. un couple, sans doute. voyant qu'elle regardait la scène, shannon a interpellé liam et lui a demandé de prendre la photo. ce fut son immersion dans le monde des médias, elle avait 21 ans et a enfin eu une petite étincelle qui s'est allumé en elle. elle a passé le reste de la semaine avec shannon, la suivant à ses événements, a socialisé et s'est sentie revivre. quand elle est partie à la fin de la semaine, liam a senti son coeur se briser une seconde fois. pas de manière romantique, mais elle avait l'impression de laisser partir un rêve, une opportunité et elle s'était juré de ne jamais rien laisser ce qui lui plaisait filer entre les doigts une seconde fois. elle est rentré, a pris tout ce qu'elle pouvait, acheté un billet d'avion vers los angeles et a suivi shannon jusqu'en 2017 partout à travers le monde. ○ liam s'est fait une place dans le monde des médias, gagnant elle aussi en popularité et commençant à gagner sa vie plutôt bien avec son propre compte. ○ en 2017, shannon s'est retiré du monde des médias pour des raisons qui lui sont propres, laissant à liam son blogue et son livre de contact. la majorité d'entre eux étaient à wellington et elle savait qu'elle devait s'y rendre pour continuer sa carrière. pourtant, c'était l'endroit au monde où elle voulait le moins mettre les pieds. ○ elle ne sait plus quand elle suis tombée sur elle, sur internet avec sa popularité grandissante, mais c'est resté gravé au plus profond de sa mémoire. souriante, en soirée, elle avait un verre à la main et semblait heureuse. et liam, elle, comme une tarée, lui en a voulu d'être heureuse alors qu'elle avait gâché bon nombres d'années de sa vie. elle ne voulait aller à wellington pour rien au monde, mais elle n'a pas eu le choix. heureusement pour elle, son chemin n'a pas rencontré celui de malibu encore. ○ elle habite avec son copain, tobias, un gars probablement trop bien pour elle et trop charmeur pour bâtir un avenir. sauf que ça va, ils s'entendent bien, il la fait rire, quand ils s'engueulent ils règlent ça au lit tout de suite après. ○ liam pense qu'elle peut dire qu'elle a enfin atteint un équilibre dans sa vie, qu'elle est heureuse. c'est précaire, mais elle y croit.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ taylor marie hill</pris> liam bailey

pas un conte de fée

why bother

Sans grande conviction, je tente d’effacer un pli inexistant sur ma robe. Préférant fixer mes pieds que de croiser le regard de quelqu’un présent à la soirée, je passe pour une petite sauvage, assise là, toute seule. Leo, lui, rend tout le monde fier lorsqu’il ouvre la bouche. Interrompu sans cesse par ma mère qui vante les exploits de son fils, je passe pour l’enfant oublié de la famille Bailey. Dans les premières minutes où l’on me rencontre, j’attire l’attention en premier. Mes grands yeux bleus sont les mêmes que ma mère, on dit, et j’ai aussi son sourire qui sait charmer tout le monde. Sûrement à voir le succès de mes parents on s’attend à ce que la petite dernière, malgré sa timidité, soit un prodige au piano, ou un truc du genre. Sauf que non, je m’efface dans les succès de mon frère, rapportant des notes de passage seulement sur mes bulletins et sans talent particulier. Prochaine fois, je prétexterai un mal de crâne pour me m’empêcher de vivre cette humiliation sociale et je suis certaine qu’on me l’accordera. Après tout, j’suis encore la gamine de la famille. Je suis assez jeune pour me soustraire aux obligations familiales et être facilement oubliée.


Septembre 2007. Je suis rentrée depuis quelques jours seulement après un été à passer entre Manhattan, les Hamptons et la maison de mes grands-parents dans les Catskills. Pour faire un plan court : j’suis partie avec eux dans les Hamptons, mais j’ai très rapidement déconné alors ce fut un retour vers la maison le temps de prendre mes affaires pour être directement envoyée chez mes grands-parents « pour qu’on tente de me calmer ». Je ne vois pas où est le problème ? L’alcool c’est fait pour être bu, non ? Pas pour rester une décennie dans un putain de cabinet, captif dans une bouteille qui prend la poussière. Et bon, j’avoue que d’être malade le premier soir de réception, c’était pas la meilleure idée du siècle, sauf que j’ai pas calculé comme il fallait. Ça n’a pas fait trop de vague, heureusement, ma mère m’a mise dans ma chambre avant qu’on ne remarque mon absence et Leo s’est arrangé pour distraire tout le monde en racontant comment il a obtenu une bourse d’étude pour un stage dans la plus prestigieuse université du pays. Tout le monde a levé son verre et ils ont porté un toast et du haut des marches, cachée, j’ai réussi à voir à quel point ce monde ne sera jamais le mien. Le lendemain, j’avais le cul dans le bus et les paroles de mes parents en tête. Déception, honte, écervelée. J’suis certaine que mamie a dû faire une crise en entendant mon comportement, mais elle n’a rien compris quand je suis arrivée avec une grande collection de livres et des vêtements pas provoquants. Je ne l’avouerai pour rien au monde, mais loin de ma famille je suis une personne complètement différente. Je n’ai plus cette rage en moi qui me force à enchainer les conneries et à chercher de l’attention. Non, je ne suis que moi, une jeune femme plus douce qui ne cherche pas la merde, attentionnée, aimante, patiente et romantique.

Assise sur le quai du métro, j’ai le nez dans mon bouquin quand la jeune fille à côté de moi regarde un papier imprimé avant de fixer la carte sur le mur. Sûrement une touriste qui cherche son chemin. J’hausse les épaules et l’ignore, jusqu’à ce que je croise furtivement son regard. Ses grands yeux noisette cherchent n’importe quelle réponse et je ne peux simplement pas la laisser là. Sans hésiter, comme un automatisme, je ferme mon livre et vais l’aborder. « Tu cherches ta station ? » elle souffle, comme rassurée de trouver une source d’aide. « Oh, c’est exactement là que je vais aussi. » Je lui souris, elle me le rend, et je vous jure, elle avait le plus beau sourire que j’avais vu de toute ma vie.


« Vite, vite ! » J’intime à Malibu, après être sauté en bas de l’escalier de secours en arrière du bâtiment. C’est notre tradition du samedi soir : on se promène en ville et on cherche l’offre la plus attirante. Parfois, on va chez elle et on matte des films toute la soirée et la nuit, et d’autres fois on cherche la meilleure soirée de la ville. Le fait de n’avoir que quinze ans ne nous a jamais stoppé pour le moment. On réussit à se procurer tout ce qui nous plait, que ce soit de l’herbe ou de l’alcool. Personne ne nous a chopé encore, même si c’est passé près. Comme ce soir. Les flics sont débarqués dans l’appart où la fête se tenait et réflexe, j’ai saisi la main de Malibu et j’ai couru jusqu’à la fenêtre de la chambre, donnant sur l’issue de secours. Sûrement un voisin qui a alerté les bleus comme quoi ça sentait trop pour un rassemblement innocent. Disons que je suis sur une corde fine avec ma famille alors je n’ai pas le loisir de me faire arrêter alors que mes yeux sont rouges et que mon haleine doit puer la tequila. Après quelques minutes, nous sommes dans une ruelle, loin de l’action. Évidemment, on a fait ça comme des reines, même malgré nos talons. « Ça y était presque. » Je ris, pas le moins du monde paniquée par ce qui aurait pu nous arriver, trop jeune et naïve pour imaginer les conséquences. C’est en reprenant mon souffle que je réalise que je tiens toujours la main de Malibu dans la mienne. Mon cœur s’accélère sans que je ne comprenne pourquoi, de même que ma respiration. Une mèche folle se prend dans la brise et je la replace derrière son oreille, puis dans l’ordre logique des choses mes lèvres viennent se poser sur les siennes. J’ai déjà embrassé plusieurs mecs, mais jamais de filles. Elle goûte la boisson à la cerise qu’elle sirotait avant notre fuite improvisée. Je quitte à regret sa main pour poser mes bras autour de ses hanches, l’attirant encore plus vers moi. Je ne me pose pas de questions, je ne sais même pas ce que ça veut dire, mais je sais au plus profond de mon être que toute ma vie m’a destiné à vivre ce moment, avec elle.


La porte claque. C’est la mienne cette fois, complètement enragée après la discussion que je viens d’avoir avec Leo. Je le déteste, je le déteste ! Pourquoi tient-il absolument à ce que je sois comme lui ? C’est pas parce que lui ne prend que des bonnes décisions.. Non, pardon, je me corrige: que lui a de la chances parce que même lorsqu'il fait l'impulsif, ça se retourne jamais contre lui! Je fulmine. Assise sur mon lit, je ne réponds pas au petit coup sur ma porte. C’est Brooke. Je lui lance un regard en coin et ne prend pas la peine de lui adresser la parole. Je suis certaine qu’elle vient défendre son copain, mais j’ai pas envie qu’on vante encore mon frère. « Tu sais, il dit ça parce qu’il tient à toi. Tout le monde tient à toi, Lia. » Mes épaules s’affaissent, elle a raison. Je sais que les commentaires et les remarques de mes proches sont motivés par de bonnes intentions, tout comme la présence de Brooke à mes côtés en ce moment, mais c’est plus fort que moi. « J’ai besoin de prendre mes propres décisions… Quitte à faire des erreurs, mais je ne peux pas vivre ma vie de la façon dont eux le veulent. Je veux la vivre pour moi, moi seule. » Je suis exaspérée, je sens qu’elle me comprend. Ses doigts glissent le long de mon dos et je pose ma tête sur son épaule, savourant le silence.


J’appelle, encore et encore. Rien. Rien du tout. Je me dis que c’est pas normal, alors je lui envoie un message sur Facebook, juste pour lui demander comment s’est passé la fête. Privée de sortie et au final complètement fiévreuse, j’ai laissé Malibu se rendre seule à la soirée pendant que je cômatais dans mon lit. Je termine par un texto après m’être plains de mon état : « J’irai mieux quand tu me serreras dans tes bras. Je t’aime. »

Le lendemain, je me réveille, la tête me faisant un mal de chien. Un truc a changé sans que je ne sache quoi. Je regarde mon téléphone, aucun message. Mon estomac se tord et j’ai à peine le temps de me rendre jusqu’à la toilette pour y rendre le peu que j’avais en moi. Putain, il se passe quoi. Je téléphone à Malibu et là, c’est le choc. Ligne coupée. Je me précipite sur Facebook et j’arrive pas à la retrouver, comme si…

Cette nuit-là, et les dizaines de nuits suivantes, je me suis endormie après avoir pleuré jusqu’à ne plus avoir de larmes. Le cœur en miettes, je me suis questionné sur comment continuer de vivre lorsque la moitié de notre âme part sans demander son reste. Et notre amour, il était vrai, ou pas ?


Mai 2018. Je marche pour me rendre chez moi après une journée au boulot. En tournant la clef dans la porte de mon petit appartement, je me dis que ça serait trop bien, pour une fois, que mon petit ami ait pris le temps de faire à manger. Je suis bête, c’est clair qu’il ne fera jamais ça. À vrai dire je ne sais même pas s'il sera là, parce que même s'il a des trucs de prévus avec le travail, je suis la dernière à en être informée. Ma clef tourne dans la serrure de l'appart, toutes les lumières sont éteintes. La vaisselle sale est juste à côté du putain d'évier, Tobias je te jure ... ?&%$. Sauf qu'il a laissé une note. « Ne m'attend pas, je rentre tard. x » Prochaine fois, je lui fais bouffer sa note, ouais. Je profite de son absence pour ramasser un peu, puis aller dans notre chambre et ouvrir grand les fenêtres. Il a horreur que je fume à l'intérieur, mais il n'est pas là pour me faire la morale alors j'en profite. La clope sur le bord des lèvres, je laisse mon regard se perdre vers l'extérieur et je me dis que, pour une fois depuis des années, je suis enfin heureuse.