Shiraz Peralta
petite citation pour faire joli
les informations en vrac
nom ○ Peralta. Tu as hérité du patronyme de ta mère. Ton père n'a pas bataillé sur le sujet; ce n'est pas comme s'il t'avait reconnu.
prénoms ○ Shiraz, un clin d’œil au berceau iranien de ta grand-mère. Impossible de faire dans la banalité.
âge ○ Le concept de la fuite du temps t'est de plus en plus familier. Tu ne compteras plus à partir de la prochaine bougie, pas question d'enterrer la vingtaine aussi rapidement.
lieu de naissance ○ Wellington. Ton pied-à-terre jusqu'au bout.
statut civil ○ Indépendance est ton maître-mot. Tu gambades, corps à corps, réputation trahie, peine allégée.
orientation sexuelle ○ Tu te sais ouverte à tout. Du moins, tu as tout testé et tu as bel et bien ta préférence; l'ambiance est plus fun.
métier/études ○ Lasse d'enchaîner les boulots moroses et quelques fois bercés d'instabilité pour payer un loyer misérable. Tu as lâché tes études d'histoire de l'art plus par obligation que par choix. Tu vis désormais tes regrets avec fougue depuis des années, dans l'impossibilité de retrouver le chemin de l'école et incapable de garder un poste plus d'un an sans que ton immaturité ne te coûte ta place. Mais récemment, on t'a offert un poste de vendeuse dans la boutique d'antiquités et d'une certaine manière, ta reconnaissance s'en fait ressentir.
groupe ○ FUN.
avatar choisi ○ Tatiana.
1 – Née sous un ciel gris, gamine confuse par une situation familiale discutable. Tu as germé d'un amour, celui de ta mère et de ton père, homme que tu n'as jamais vu vivre sous votre toit, qui selon les dires de la femme de ta vie, aurait fait ses bagages à ton dix-huitième mois, restant tout de même dans les parages pour te rendre visite quelques fois, à ton anniversaire par exemple, mais pas pour noël. T'as toujours eu du mal à croire à cette version. Enfant désirée d'un côté, cachée de l'autre, cela te semble aujourd'hui plus raisonnable à dire. Les prémices d'une vie basée sur quelques mensonges gobée par l'innocence. Il t'arrivait quelquefois de jalouser tes camarades de classes, leurs vacances en familles, leurs modèles parentaux. Tu ne peux même pas dire que ton père a été absent. Il était juste.. trop occupé, sûrement.
2 – Tu n'as pourtant jamais réellement souffert de cette semi-absence de figure paternelle, ta mère endossant les deux rôles à elle tout seule et ce, à merveille. Tu lui dois bien plus que la vie. T'as pas toujours été facile à dompter, c'est vrai. Avec du recul, tu te demandes comment elle a fait pour se retenir de t'en coller une ou deux dans la foulée. Ta mère, elle était en haut de la pyramide, il n'y avait pas plus fusionnel que votre lien, en toute objectivité parlante. Née en Italie d'une mère iranienne, fabuleux mélange pour une ambitieuse utopiste. Elle était magnifique aussi bien à l’extérieur qu'à l’intérieur, curieuse et vagabonde, tête de mule à souhait, elle rêvait de parcourir le monde et ne l'aura fait qu'à moitié, faisant d'Island Bay, son idéal péremptoire. Elle a tout sacrifié pour ton bonheur et aujourd'hui, tu aurais voulu la rendre fière du bout de femme que t'es devenue. Mais tu n'en es réellement pas convaincu.
3 – L'adolescence, parlons-en. Phase pour la plupart difficile, tu ne dérogeais pas à la règle. Tu as toujours aimé mener la danse, te différencier des autres également. Tu es passée par cette crise existentielle dont tu peines encore à te détacher présentement, la signature imitée pour aller flâner ici et là, la première cigarette à quinze ans, le mur facilité par le rez-de-chaussé, les soirées clandestines dans l'enceinte de quelques entrepôts désaffectés, le premier joint dans le salon, et l'encens couvrant l'odeur non sans difficultés. Tu as donné du fil à retordre à ta mère avec ton insolence parfois limite mais pour autant, tu connaissais tes limites. Jamais les flics à la porte, ou bien pire encore. Tu voulais simplement t'amuser, ce que tu as fait sans mal. Garçon manqué sur les bords, caractère électrique, non explosif, tu savais comment gérer la situation quand ton père venait rendre visite à sa fille adorée ; un peu de fayotage n'a jamais fait de mal, avec lui comme avec tes professeurs. Tu aimais bien l'école. Enfin, certaines matières, comme l'histoire ou les langues. Inutile de préciser lesquels de tes professeurs te considérait plus comme une touriste qu'une élève assidue ; il suffisait de faire la comparaison entre les notes brillantes et les notes médiocres pour te qualifier d'élève « bien ouverte à la communication, mais moyenne ».
4 – Tu as découvert ta bisexualité précocement, à onze ans semble-t-il, quand tu t'es vu en compétition avec un garçon pour faire la cour à une gamine en récréation. Elle était bien trop mignonne avec ses frisottis bruns, une sorte de Whitney Houston en miniature. D'ailleurs, c'est sûrement le fanatisme que tu portais sur cette dernière qui en aurait été l'élément déclencheur mais passons. Ton premier bisou aura été pour un petit mec, ta première fois, une nana. Et ce, comme pour tes relations sérieuses. Tu en as eu trois ; une au lycée et à la fac, toutes deux des filles, une vachement androgyne qui aura finit d'ailleurs par te déchirer le cœur en miette, -ça, c'est ce que tu disais sur le moment- et le dernier en date, un homme à l'alliance pourrissante sur le doigt. Le pire des plans foireux. Depuis, et ça commence à faire long, tu privilégies les histoires sans lendemains, plutôt dégoûtée des illusions sentimentales.
5 - Tes treize premiers étés furent bercés par un soleil italien. Tes grands-parents habitait au cœur du vieux quartier napolitain, ta grand-mère ne manquait d'ailleurs jamais de vous rappelez ô combien était-elle reconnaissante d'avoir fait d'un tel lieu historique son pied-à-terre. Son rire communicatif t'a probablement marqué plus que le reste. Elle avait débuté sa vie sous les conflits pour la finir toujours positive. Savoir qu'elle était partie deux mois après votre dernière visite, d'un cancer qu'elle avait refusé de traiter, t'avait anéanti. Fléau qui frappa ta mère à son tour, neuf ans plus tard.
6 – Tu la pensais pourtant si forte, que de le voir baisser les bras et devenir aussi faible aussi rapidement te laisse encore aujourd'hui un goût d'amertume. Quand ta mère s'est éteinte, tu n'étais pas là, ce soir là. Tu repoussais le moment fatidique, les visites aux lendemains, comme un déni sous contrôle. Tu vivais ta petite vie d'étudiante quand le ciel s'abattait sur toi. T'as d'ailleurs bloquée, quinze jours complets sans la moindre larme, un zombie qui se disait que tôt ou tard, la génétique la rattraperait elle aussi. C'est dans les bras de ton père que tu as craqué, le pire quand tu sais que la situation ne l'importait pas plus que ça. C'est en faisant analyser tes ovaires, contrôle de routine, que les résultats ont merdés sur le parasite; un fœtus de 21 semaines et le ventre subitement arrondi au soir même : rectification ; t'avais merdé. C'est la vie que tu avais loupé, alors pour se venger, elle t'avait jouer un tour. Et t'as bloqué, de nouveau, jusqu'à la délivrance, refusant de la prendre, de la voir, de t'attacher à cette petite chose que tu as vite fait de refouler à son géniteur. Il avait réussi le jeu de la culpabilisation grâce à l'enfant bâtard, l'homme marié à la vie parfaite. Tu ne doutais pas non plus qu'elle aurait la belle vie avec lui, au moins ça.
7- A la mort de ta mère, tu venais d'entamer ta troisième année d'histoire de l'art, études que tu as abandonné, faute de circonstances. Pourtant, l'art était, et est toujours ton dada. Tu n'as pas un mauvais coup de crayon pour sûre, mais ton péché mignon, c'est la chasse au trésor, non pas la dorerie, mais ces vieilles pièces de collections, du tissu de soie au vieux t-shirt authentique d'une tournée des pistols, du vinyle au tableau bien trop abstrait pour se faire comprendre avec aisance.. Tu as réussi à leurs tourner le dos, ambition pourtant grande diminuant au compte-goutte, les pieds regagnant brutalement la Terre ferme et les angoisses que tu n'avais cessé de mettre au ban. Du souhait d'ouvrir ta propre galerie, tu es revenus à tes premiers amours, servir derrière le comptoir, faire la plonge, jouer les femmes de ménages et les aides à domicile, stocker les magasins et ne t'en prendre qu'à ton tempérament braisé pour la vie instable que tu as voulu mener. Combien de fois l'envie de partir avec un sac à dos t'a-t-elle effleuré l'esprit ? Vivre tel la sauvage à laquelle on t’identifiait sans grand mal à force de rencontres éphémères. Tu ne saurais ce qui t'accroche encore à cette petite ville, la routine, peut-être ton nouvel emploi dans le nirvana, la boutique d'antiquité, petit coin de paradis qui par sa simple entrée te renvoie à l'odeur apaisante du vétusté. Ou bien ta culpabilité à l'égard de ta fille, à l'instar de celle de ton père à ton égard ; des non-dits pour sa gouverne, une confrontation virulente après son mariage ; second mariage précisément, que tu venais tout juste de découvrir.
8 – C'est ce a quoi on peut te résumer ; enfant cachée, semi-orpheline, boucle bouclé, une gamine de six ans qui ignore tout de ton existence, une trentaine se dévoilant timidement quand tu n'as même pas encore quitté proprement ta crise de l'adolescence et un trou béant que tu ne cherches qu'à combler. Tu voudrais savoir ce qu'est la vie en vivant avec un « Clarke », si celle-ci aurait été plus ou moins gai, plus accessible. Est-ce que t'as déjà croisé ton frère ou ta sœur au rayon des légumes frais, ou même en boite de nuit ? Les croisais-tu quelque fois à la pause du matin, au lycée ? Avais-tu de quoi lui faire si honte, au paternel ? Tu ne sais même pas s'ils existent, tu ne sais rien de lui, et c'est sûrement l'une des choses que tu as le plus de mal à accepter aujourd'hui, liste bien évidemment non exhaustive.
9 - C'est ton tempérament fier qui te le ferait dire. Après tout, il ne sait pas non plus que tu es myope, mais que tes lunettes ne quittent jamais ton appartement; que tu adores la culture rétro et les musiques qui en vont de même; que tu préfères offrir des verres aux femmes que d’agréer à l'invitation des hommes, que la prunelle de tes yeux te manque plus que tu ne voudrais l'avouer, qu'en plus de tes notions de persan et d'arabe, tu parles aussi bien l'italien que l'anglais et que tu t'es récemment fait marquer la peau pour la septième fois. Peu de gens cherchent à passer au travers de cette facette que tu arbores tout les jours et cela te complaît assez. Tu tiens à préserver ton jardin secret.
10 - Tu croques la vie à pleine dent comme il t'arrive parfois d'avoir des accès de colères plutôt incontrôlés. Tu sais que le moment est venu de laisser place à un peu de stabilité pour un peu moins te laisser surprendre par un énième coup du sort. Tu ne peux par exemple, pas passer vingt-quatre heures sans parler à quelqu'un, détailler la complexité du genre humain autour d'un verre, te rassurer en te disant que certains cas sont loyalement désespérés. Tu aimes rire, danser, bouger en général, ces petites choses simples qui égayent ton quotidien. Mais maintenant, tu tends à vouloir assumer cette part de responsabilité aussi à la traîne que grandissante en toi. Il faut un moment à tout changement, et tu sais que ton temps est arrivé.
évolution du personnage
Mars 1989, Wellington ○ Naissance.date, lieu ○ courte description.écrire ici la description plus détaillée.