dans les veines du sang d'apache; noa #4

les enfants, ça a jamais trop été ton truc, t'as toujours plus ou moins essayer de fuir un peu les grands repas du dimanche, surtout quand tes parents ont en charge des enfants assez jeunes. c'pas ton truc, tu sais pas comment réagir et la plupart du temps t'as juste envie de leur foutre une baffe parce que beaucoup d'entre eux se résument à être des petits cons et emmerder leurs monde. tu soupires un peu, et t'as souvent bien du mal à garder ton calme quand y'a des gamins qui font des crises à leurs parents dans ta boutique. mais ça, t'as pas le choix que de le faire. tu retournes la question à noa, après tout c'est un sujet de conversation comme un autre. tu glisses tes doigts dans tes cheveux. je me vois bien avec un enfant. pas tout de suite, c’est sûr, mais dans quelques années. quand j’aurais trente ans, je pense que cela deviendra une évidence. peut-être avant si je trouve le père idéal. tu hausses vaguement les épaules face à ses mots, enfonçant tes mains dans les poches de ton pantalon. ouais, enfin, j’en sais rien, je ne sais pas à quoi ressemble un “père idéal”. tu hoches faiblement la tête. t'as pas grand chose du père idéal, de toute manière, tu vois même pas pourquoi tu te vexerais de ses mots ou un truc dans le genre. si faut avoir trente ans pour faire des gosses ... mon dieu ma vie est bientôt foutue. tu ris un peu, esquissant un sourire, ton âge, c'est pas un truc que t'évoques souvent. tu viens glisser tes doigts dans ta nuque et tournes la tête vers le groupe de gamins qui s'éloigne un peu. faudra peut-être tester les poissons rouges et le chien pour voir s’ils survivent plus d’un mois. tu esquisses un petit rire et hoches la tête, l'air de rien. parce qu'au fond ça inclus beaucoup de trucs. t'as déjà eu un chien. tu hoches la tête une nouvelle fois. ouai, enfin ça a toujours plus été le chien de mon père que de quiconque d'autre dans la famille, mais bon. tu ris un peu et te pinces les lèvres, te mordant l'intérieur de la joue et glissant tes doigts dans tes cheveux. c'est presque plus attachant qu'un humain. tu ajoutes avec un sourire. presque. tu souffles en croisant le regard de la jeune femme.

Les hommes n’ont pas le même problème d’horloge biologique que les femmes. Techniquement on peut reproduire jusqu’à quarante, cinquante... oui enfin ça dépend des femmes et c’est là le problème. A quarante tu peux être hors service. Alors oui, quand tu entres dans la trentaine, la question se pose vraiment, gamin ou pas gamin. J’ai bien compris ? Leeth considère que sa vie est foutue s’il doit se mettre à faire un enfant ? Je l’ai pris dans le bon sens ? On est mal. Ça nous laisse du temps à partager, moi j’ai encore plusieurs années pour y arriver.  

L’expérience chien. C’est vrai qu’un animal, chien ou chat, a un côté confident silencieux avec lequel on peut partager sans avoir de reproches ou d’engueulades, avec lequel il n’y a ni tromperie ni mensonge. Presque plus attachant qu’un humain ? J’aime bien le “presque” qu’il ajoute. J’aime bien son regard qui vient rencontrer le mien. J’aime bien son sourire. J’aime bien ses mèches qui se baladent sur son front. Voilà qui me fait fondre à chaque fois ! J’approche pour lui voler un baiser. — On s’en fout des enfants, des chiens... D’abord, il faudrait qu’il y ait nous à plein temps. Envie d’abréger son calvaire parmi les têtes enfantines. Envie de ce nous. Envie de le construire pierre par pierre. — Abandonnons tous ces p’tits loups à leur babillage puéril. Allons ailleurs. Tu auras compris que l’océan c’est mon élément. Tout ce qui tourne autour m’intéresse. A ton tour. Emmène moi dans un de tes lieux préférés. Un pas de plus pour le connaitre un peu plus.

tu te mords l'intérieur de la joue, t'as jamais été très à l'aise pour parler de ce que tu ressens vraiment. un petit soupir t'échappe, tu te rattrapes rapidement face à noa. tu ne veux pas qu'elle pense que tu ne l'apprécies pas. c'est tout le contraire. tu fermes les yeux un instant et retiens un petit soupir, haussant les épaules. on s'en fout des enfants, des chiens. tu te pinces les lèvres un instant et glisses tes doigts dans tes cheveux. ouai. tu souffles en esquissant un petit sourire face à la jeune femme. t'aimes bien cette idée. abandonnons tous ces p'tits loups à leur babillage puéril. allons ailleurs. tu auras compris que l'océan c'est mon élément. tout ce qui tourne autour m'intéresse. à ton tour. emmène moi dans un de tes lieux préférés. tu ris un peu à ses mots et esquisses un sourire en venant passer ton bras sous le sien, tandis que vous vous éloignez un peu. tu hausses un peu les épaules quant à l'endroit ou tu pourrais l'emmener. t'en sais rien toi. mon truc, c'est la musique, y'a pas beaucoup d'endroit en rapport avec. tu te pinces les lèvres un instant. hormis ta petite boutique, mais elle le connait bien l'endroit. tu te mords l'intérieur. mm, j'ai bien une idée. tu ris un peu. mais va falloir qu'on passe par chez moi et que tu me fasses confiance. tu murmures, taquin. tu te penches un peu pour venir déposer un baiser sur la joue de la brune. ouai, c'est vrai qu'il n'y a pas que la musique dans ta vie. d'autre trucs d'adolescents un peu rebelles.

Je sais que sa passion c’est la musique. Sa boutique. J’y passe de temps en temps. Certaines fois, je ne rentre pas. Je reste dehors. Je le regarde. Il s’occupe des clients. Il est seul parfois. Ce n’est pas pour autant que j’ai envie de le déranger. Le regarder, rien que cela me touche. Son violon. Je n’ai pas demandé qu’il me joue une sérénade. Je ne veux pas l’obliger à faire un truc qu’il n’a pas envie. J’approuve de la tête, à cette heure-là et ce soir-là, à part la musique qu’ils passent dans les rayons de supermarché, faut se faire une raison, on ira pas se déhancher comme des fous furieux. Ni s’extasier en écoutant une symphonie de Mozart. Je ne sais pas si Mozart a écrit des symphonies. A vérifier. Il a une idée. Je lui souris. J’ai droit à un baiser attendrissant. Demande-moi Leeth et je te suis au bout du monde ! — Te faire confiance ? Humm ! Voyons, j’hésite... Êtes-vous aussi charmant que vous le paraissait cher monsieur ? Je lui souris, je plaisante parce que je n’en doute pas. Je lui prends la main et l’entraine vers la sortie. — Je m’en remets complètement à toi. Une fois dehors, nous rejoignons le Centre nautique. Ma voiture est là-bas et je suis sûre, sans l’avoir vu tout à l’heure, que la sienne l’est aussi. — On prend chacun son véhicule ou l’un de nous prend l’autre en passager ? La question est peut-être absurde, si on fait du co-voiturage, il faudra revenir ici chercher la deuxième voiture, mais j’ai envie de le laisser faire, de me confier à lui. Il a dit confiance alors, c’est fermer les yeux et le laisser me guider par son bon vouloir.

tu te pinces les lèvres. ce moment est agréable, vraiment. tu profites de la présence de la brune à tes côtés et, pour la première fois depuis des années maintenant, tu as envie de faire des efforts auprès de quelqu'un. simplement, essaye d'être normal, de ne pas être aussi ... aussi toi, en fait. mais il n'est jamais trop tard pour changer, au moins un peu. si ? tu te mords l'intérieur de la joue un instant et vous vous éloignez un peu de ces gamins, le sujet devenant un peu trop glissant à ton goût. te faire confiance ? hummm ! voyons, j'hésite ... êtes-vous aussi charmant que vous le paraissait cher monsieur ? tu arques un sourcil et ris un peu à ses mots, haussant les épaules. mm, à toi de voir. tu réponds avec un petit sourire taquin en glissant tes doigts dans tes cheveux durant quelques secondes, simplement pur éloigner tes mèches de ton front. je m'en remets complètement à toi. tu laisses la brune prendre ta main, pour vous diriger vers le parking. tu avais repéré la voiture de la brune en arrivant. on prend chacun son véhicule ou l'un de nous prend l'autre en passager ? tu hausses un peu les épaules, réfléchissant un instant. tu te mords l'intérieur de la joue durant quelques secondes. comme tu veux. je pourrais toujours te ramener au pire. tu hausses un peu les épaules. vous prenez finalement ta voiture et tu laisses la brune monter côté passager. tu conduis jusqu'à chez toi. pour l'instant. reste là, j'arrive. tu souffles avec un sourire en sortant rapidement, juste le temps de récupérer deux-trois trucs dans ton appartement, avant de rejoindre noa dans la voiture. tu vas sans doute dire que j'suis encore un gamin. tu ris un peu et hausses les épaules, reprenant la route pour te diriger vers un parc non loin du centre. j'venais souvent là, avec des amis. on adorait faire du skate. tu souffles avec un léger sourire, l'invitant à quitter la voiture, tandis que tu récupères deux planches dans le coffre, un sourire au coin des lèvres. ok, c'est un truc d'ado. une moue se dessine sur tes lèvres. mais j'ai décidé qu'il y avait pas d'âge pour en faire. tu ajoutes en haussant un peu les épaules.

Je lui fais confiance. Comment pourrait-il en être autrement. On opte pour prendre sa voiture. Je me laisse guider un peu plus. Quand on s’arrête devant chez lui, j’attends son retour dans la voiture. Curieuse. Totalement curieuse. Je passe d’hypothèse en hypothèse. Quand il revient, il prend soin de mettre quelque chose dans le coffre. Hors de ma vue, pour garder son petit secret le plus longtemps possible. — Gamin ? Oh ! Si tu as sorti du placard ton hochet, ah oui je dirais que tu es resté gamin. Je fronce les sourcils. — Tu n’es quand même pas un fétichiste de la couche-culotte ?  Là ce serait bizarre, j’aurais du mal avec ce genre de chose je pense. Ça casserait bien l’image que j’ai de lui. Etape suivante le parc. J’ai ma réponse. Du skate ! Nous descendons de la voiture. Il récupère les planches. Parce que oui, il y en a deux ! — Ah, si tu as décidé qu’il n’y a pas d’âge pour en faire, on va décider de la même manière qu’il n’y a pas d’âge pour apprendre. Tu as dû remarquer que mon élément de prédilection, c’est l’eau. Et la planche que je promène sur ma voiture est un peu plus grande que celles-ci. Non, je n’ai pas peur de mettre le pied là-dessus. Bon, j’ai une grosse appréhension on va dire. Eviter de le décevoir ! Voilà mon projet pour les moments qui suivent. Cela change des habitudes, je vais faire l’élève et c’est lui qui va être le prof. Pas chiante et attentive, c’est ce qu’on espère de tout élève pour que le cours se passe bien.