woke up late ⚝ marlan #4

**○ inscrit le** : 06/01/2022

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the sun is streaming all on down on my face⊱ marlan ⊰

Je ne veux pas aller trop vite. J’essaie, vraiment, de prendre mon temps pour apprécier chaque centimètre carré de sa peau, malgré l’envie dévorante qui se consume dans mes entrailles. Elle n’a pourtant pas l’air d’avoir envie de faire machine arrière, mais… on ne sait jamais. Je n’ai pas envie de l’effrayer, et je m’attèle à lui faire la conversation, d’un ton que je garde, volontairement, léger. « Il faudrait que tu viennes les compter, un jour. » Sa réponse me laisse perplexe. « Un jour ? » Je suis là, aujourd’hui. Et je ne vois pas bien pourquoi je devrais attendre ‘un jour’ pour les compter. Mais quand elle se retourne et que son regard croise le mien, je réalise que c’est parce qu’elle a une toute autre idée en tête. « Donne-moi ça, sinon je vais finir par tomber dans les pommes. » Je m’exécute, ou plutôt, je la laisse faire alors qu’elle m’arrache presque l’accessoire des mains. Et conformément à ce que je lui ai demandé, la voilà qui part à l’aventure, sur mon corps. Alors qu’elle suit la fleur de douche du regard, je ne peux m’empêcher de la fixer, elle ; scrutant son visage, alors qu’elle se lance à l’assaut d’un corps féminin, pour ce que j’imagine être la première fois. Il y a une émotion toute particulière dans son regard, mais je commence à doucement perdre le contact avec la réalité lorsque sa main prend le relai, rapidement suivie de la deuxième. Mon pouls s’accélère quand ses doigts se referment autour de ma poitrine, je suis presque étonnée de l’audace dont elle fait déjà preuve. Et c’est encore pire lorsque je sens l’une de ses mains glisser sur mon ventre, pour atteindre le cœur de mon intimité. Cette intimité qu’elle regardait pourtant tout à l’heure avec nervosité… Je suis bluffée. Et complètement sous le choc, en voyant que malgré de nettes hésitations, et autres petites maladresses qu’on lui pardonnera, l’effet de ses doigts parvient à m’arracher quelques soupirs, tout contre ses lèvres. On est bien sûrs qu’elle n’a jamais fait ça avant ?
Elle m’électrise, et maintenant qu’elle est passée à l’attaque en premier, il n’est plus question d’hésiter. Mes mains se referment à la base de sa nuque, enveloppant son visage tout en le maintenant près du mien. Malgré mes soupirs répétés, dûs à l’effet de ses doigts, nos baisers gagnent en intensité, pendant que mes mains redescendent le long de son dos, et plus bas encore, jusqu’à épouser le rebondi de ses fesses - j’ai déjà dit qu’elle était magnifique ? J’interromps nos baisers une seconde, même pas, le temps d’aller croiser son regard qui me renvoie la même envie qui me dévore. Et avant qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit, je coupe l’eau d’une main, et je glisse mes mains autour de chacune de ses jambes, les écartant autour de mon bassin tout en l’incitant à s’accrocher à mon cou. C’est une position encore plus intime que ce que nous avions dans la piscine, puisqu’il n’y a plus le moindre bout de tissu qui nous sépare. Mais j’ai envie de la sentir tout contre moi… Et surtout, je veux qu’elle me sente, tout contre elle. Malgré tout, nos baisers reprennent, pendant que je nous sors de la douche pour aller la déposer sur la commode, avec douceur. Est-ce que j’ai fait ça pour l’impressionner ? Evidemment que oui. Mais s’il y a un seul domaine où je peux me vanter de rarement faire de faux-pas, c’est bien celui-ci ; et c’est bien ce que j’ai l’intention de lui montrer ce soir.
Une fois installée sur la commode, je fais un nouvel arrêt sur images, pendant lequel j’essaie de mémoriser l’instant, tout en lui adressant un large sourire, auquel elle me répond toujours. « Ça va ? » C’est juste un checkpoint. Le dernier, avant que mes doigts ne s’aventurent là où ils ont déjà été, tout à l’heure. Sauf que cette fois, il n’y a ni piscine, ni autre illusion quelconque. Juste elle, moi, ma main, et mes lèvres qui prennent sa poitrine d’assaut. Et alors que mon regard est rivé sur son visage, toujours à l’affût de la moindre de ses réactions, un nouvel éclair de malice apparaît dans celui-ci quand je lui dis, le sourire dans la voix : « Je parie que Nino sait pas faire ça. » Je joue avec le feu ? Ouais, clairement. Et j’ai plutôt intérêt à assurer mon coup. Mais comme pour à peu près tout dans ma vie, je marche au culot, et mes baisers entament une descente lente, mais certaine, en s’arrêtant d’abord à l’intérieur d’une cuisse, puis de l’autre, tout en ayant mon regard vissé dans celui de la brune. Un petit sourire malicieux apparaît même au coin de mes lèvres, tout juste avant que je ne m’attaque à ce que je sais faire de mieux, avec une technique particulière dont moi-seule ai le secret.

ONGLET 1 ONGLET 2

Je ne crois pas que les quelques bouffées que j’ai tirées un peu plus tôt sur le joint préparé par Tegan, me laissent encore dans cet état de transe assez hallucinant. Il y a autre chose, je ne veux simplement pas me laisser y réfléchir. Je suis un peu plus lucide que tout à l’heure, mais ça ne m’empêche pas de continuer sur ma lancée. J’ignore pourquoi je fais ça, je m’efforce de ne pas penser aux conséquences. Je suis juste bien, et j’en profite au maximum. Après tout, je crois que j’y ai droit moi aussi, n’est-ce pas ? Combien de filles ont eu la chance de passer entre les mains expertes de Tegan, combien ont eu.. Non. Ne pas penser à ça maintenant. A la place, je m’attarde à mon tour sur son corps, laissant mes mains parcourir ses courbes. Je comprends qu’elle ait autant de succès, elle est magnifique. Et pourtant, je ne crois pas aimer les femmes, aucune d’entre elles m’avait attirée avant Tegan, il y a quelque chose en plus, et j’ignore quoi. Je remonte pour l’embrasser pendant que mes doigts cherchent à la faire soupirer. Je ne m’en tire pas trop mal visiblement. Après tout, le corps d’une femme reste le corps d’une femme, je connais le mien, je n’ai plus qu’à penser à ce qui me fait plaisir pour lui faire plaisir. Sentir son corps se tendre sous mes doigts est une sensation exquise, je ne vais pas me mentir. Mais sentir ses mains qui parcourent à nouveau mon corps est une autre sensation qui m’électrise. Tegan est pleine se surprise, et j’avoue que je ne m’attendais pas à ce qu’elle me soulève avec tant de facilité, même si nous faisons la même taille, je suis plutôt impressionnée par la puissance de ses bras. Je lui fais confiance, aveuglément, et me cramponne à son cou en espérant simplement qu’elle ne va pas glisser. Je n’y pense qu’une fraction de seconde parce que la simple sensation de mon corps pressé contre le sien dans cette configuration me donne un coup de chaud. Et le petit air frais qui m’enveloppe en sortant de la douche arrive à point nommé. La jeune femme me dépose sur la commode un deux pas, et je reste cramponnée à elle, par peur sans doute qu’elle me laisse là et qu’elle s’en aille, même si j’en doute, en y réfléchissant bien. « Ça va ? » demande-t-elle alors que je plonge mon regard dans le sien. Je n’ai jamais ressenti un truc pareil. J’ai vécu et je vis une histoire passionnée avec Austin, au début c’était électrique, mais ça n’est pas comparable. Avec Nino c’est encore différent, et je n’ai pas envie de comparer mais je dois bien admettre - même si je ferai l’effort de ne pas garder ça trop longtemps dans ma tête - qu’elle me rend folle. « Ça va… » que je lui réponds dans un souffle en venant chercher ses lèvres, comme pour m’empêcher de trop penser. La danse reprend son cours comme si rien n’avait pu l’altérer, et voilà que Tegan commence une descente vers le sud. « Je parie que Nino sait pas faire ça. » Je ne peux m’empêcher de rire, à la fois par ce qu’elle vient de dire, et aussi parce que ses baisers à l’intérieur de mes cuisses me chatouillent, en même temps qu’ils me réchauffent à une vitesse folle. Je pense que mon monde s’est mis sur pause à l’instant où elle a entrepris la mission ‘faire mieux que Nino’. L’italien est plutôt doué en la matière, mais je dois dire que Tegan ne joue pas dans la même cour. La tête penchée en arrière, j’accueille toutes les sensations qu’elle me procure, me cramponnant au rebord de la commode pour ne pas vaciller. Je me perds dans un tourbillons de sensations, ma tête tourne, mon corps se tend jusque’à la dernière seconde libératrice où tout n’est plus qu’un tapis cotonneux. Je n’arrive même pas à savoir si le son de ma voix a pu atteindre les maisons voisines, mais après tout, peu importe. Je peine à retrouver mon souffle, ma tête tourne encore, je laisse la jeune femme revenir à mon niveau et je l’entoure de mes bras, juste pour sentir la chaleur de son corps pendant que je redescends doucement de mon nuage. Mes jambes s’enroulent aussi autour d’elle même si je reste assise sur la commode. Mon coeur reprend doucement un rythme plus convenable. J’embrasse son cou et murmure quelques mots à son oreille, d’une voix presque encore stone. « Ne m’en veux pas si dès demain je me laisse croire que j’ai pris des champignons… » Parce que je sais l’effet que ça fait, et que je préfère sans doute penser que j’ai halluciné tout ça plutôt que m’avouer que je l’ai bien vécu. Je reviens embrasser la jeune femme et colle mon front contre le sien. « Il faut vraiment que j’aille dormir, je suis d’ouverture demain matin. Ce matin ? » Je ris légèrement et m’écarte juste pour pouvoir regarder son si joli visage, et lui sourire. « Merci. » Je crois que je peux pas résumer mieux cette soirée. Pour le reste, on verra plus tard…