contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sentir le souffle d'Imrân si proche de lui et se sentir incapable de faire quoi que ce soit, était une souffrance si ordinaire pour lui. Piotr s'infligeait cela depuis tellement d'année qu'il n'aurait pas su faire autrement. Pourtant, l'envie de l'embrasser était là, mais alors qu'ils venaient à peine d'entamer leur discussion, la voix de sa sœur se fit entendre. En une seconde, le froid qui dépassait l'hiver et qui s’immisçait entre les deux amants, devint glacial. La distance à nouveau se fit ressentir, tandis que le contact physique était perdu. Mais depuis quelques semaines, c'était une autre forme de distance qui s'installait entre eux. Une distance qui n'avait jamais eu sa place entre eux avant, pas une seule fois en cinq années de relation. Les deux amants avaient prévu de discuter, enfin, après ce repas de Noël. Imrân avait besoin d'entendre les réponses à toutes ses questions, et Piotr, mort de trouille, savait qu'il devrait se faire violence. Peut-être autant que Maximoff a supporter Aela et le faux couple que son petit ami entretenait avec elle. Leurs doigts se séparèrent, leurs corps se décollèrent et tristes, les deux amants quittèrent la chambre de Reira. Du haut de l'escalier, Piotr vit son amie Aela. Parce qu'à ses yeux, elle était une amie. Il n'en était pas amoureux, malgré toute la tendresse qu'il pouvait ressentir pour elle, la complicité qu'ils avaient naturellement et ce truc qu'ils avaient créé ensemble, peu importe ce que c'était. Et il fallait être honnête, elle était magnifique. Pourtant, son cœur se serrait dans sa poitrine. C'était tellement différent de quand leur couple ne concernait qu'eux. Désormais, Imrân était là et pour la première fois, le russe assistait à cette mascarade et ça ne plaisait pas à Piotr. Là, il se sentait con, il avait l'impression d'être un menteur et surtout, d'être le bourreau de son petit ami et ça, il ne le comprenait que maintenant. A peine eut-îl posé le pied sur le sol de l'entrée, que la jolie gosse de son ancien patron le complimenta, de son magnifique sourire, venant embrasser ses lèvres. Comme à chaque fois qu'ils s'embrassaient, il ne ressenti rien. Sauf que là, Imrân était à côté, et que pour la première fois, Piotr se sentait atrocement coupable, atrocement mal même. Ce n'était plus qu'une ruse pour éviter les soupçons, c'était un vrai traquenard dans lequel il avait choisi de s'engouffrer. Imrân avait raison depuis le début, ça ne servait à rien, et ça ne les aiderait pas. Piotr le comprit à ce moment-là. Pourtant, il devait faire comme si tout allait bien, c'était justement le but. Que personne ici, ce soir, ne puisse avoir le moindre doute. Il ne fallait en aucun cas que quelqu'un puisse imaginer que Piotr et Imrân étaient gays. Piotr sourit à sa petite amie et lui lança « t'es superbe, t'as mis le paquet » avant de rigoler. Il devait mentir, jouer un rôle, persuader tout le monde ici présent que cette pièce de théâtre était la réalité. Il en valait de la survie de l'homme qu'il aimait. Et comme à chaque fois qu'il avait le doute, le bruit du crâne d'Imrân frappant violemment le bord du trottoir russe, contre lequel il avait été jeté et frappé il y a plus d'un an, le hanta. Et comme à chaque fois, ce traumatisme accroché à son âme sonnait comme la réponse à toutes ses interrogations. Il ne voulait plus jamais entendre le bruit des os de son amant se briser à côté de lui, impuissant. Il préférait le voir souffrir ainsi, que de prendre le risque qu'il ne meurt juste là, à côté de lui. Sans qu'il ne puisse rien y faire. Parce que le protéger, ça, Piotr pouvait le faire. La jolie Aela demanda assez vite à être présentée à tout le petit groupe, sauf que le groupe était clairement parsemé à travers toute la maison « alors attends, y'a pas tout le monde, y'en a qui sont allés fumer dehors » précisa t-il en observant le salon. Son regard, lui, évitant Maximoff le plus possible. Parce que son petit ami n'allait pas comprendre le jeu dans lequel il venait d'entrer et qu'il ne pourrait pas supporter de voir la tristesse et la colère dans son regard. Et il priait pour que Maximoff tienne jusqu'à la fin du dîner. Après ça, il pourrait le frapper s'il le désirait, Piotr le laisserait faire si cela pouvait lui faire un peu de bien en compensation. Le bras de Piotr s'enroula autour du dos de sa petite amie, à côté de lui, tandis qu'il sentait le corps d'Imrân frôler le sien. Lo' était là, avec Reira qui venait d'ouvrir son cadeau qui semblait lui plaire et l'image des deux femmes qu'il aimait le plus au monde -avec Maxyne bien sûr- le fit sourire. Lo était une fille adorable et rien qu'en voyant ça, il savait très bien pourquoi les deux étaient meilleurs amis. Seulement... le jour où elle apprendrait la vérité... lui en voudrait-elle ? Arriverait-elle à comprendre son silence, son mensonge ? « Lo ? » appela t-il afin que la jeune femme vienne le rejoindre avec Aela. « Aela, Loreleï » lança t-il pour les présenter. Il avait déjà parlé de l'une, à l'autre, mais elles n'avaient encore jamais eu l'occasion de se rencontrer. Il attendit que la petite blonde vienne les rejoindre pour passer son autre bras autour du corps de sa meilleure amie. « Et voilà, maintenant vous êtes présentées » sourit-il amusé de les voir réuni. En fait, c'était assez bizarre de voir tous ceux qui comptaient, ici, présents dans la même pièce. Et en même temps, il était tellement content que tout le monde se rencontre enfin. La voix de Reira se fit entendre, invitant alors les gens à venir s'installer à table. Piotr s'installa près de sa sœur et près d'Aela, et face à Maximoff. Chouette tableau, non ? Alors que sa sœur venait de ramener une bouteille sur la table, la porte du jardin se fit entendre. Blacky entra presque au galop, sûrement dans l'attente d'un bout de quelque chose tombant de la table. Chance et Max, plus complices que jamais, arrivèrent et s'installèrent. Chance avait l'air un peu plus détendu, bien que Piotr remarqua qu'il ne jetait pas un coup d'oeil à sa sœur. Le petit russe observa Reira, est-ce qu'elle allait tenir le coup ? Il essaya de lire sur son visage, avant que son regard ne soit attiré par le regard d'Imrân. Là, son cœur se fendit en deux. Putain. Il lui gâchait son noël à lui faire subir ça. C'était son premier noël loin de sa famille, loin de ses proches, il n'avait que lui et lui, il mentait, il le rejetait. Il s'en voulait tellement. Alors, maintenant que tout le monde était enfin assis autour de la table, coupe de champagne à la main, Piotr se leva en levant son verre. « Merci à tous d'être venu » commença t-il avec son gros accent russe. « Maintenant qu'on est tous là, j'voulais vous présenter Maximoff » dit-il en annonçant son verre vers celui qu'il aimait clairement plus que tout au monde, enfonçant ses yeux dans les siens. « C'est mon meilleur ami, j'crois que je vous ai tous déjà parlé de lui au moins une fois ? » sourit-il pour espérer détendre l'atmosphère. « J'suis heureux que tous les gens que j'aime soient là, réuni, ça m'touche beaucoup » lança t-il en regardant sa sœur. « Qui l'aurait cru ? » il sourit alors, jetant un coup d'oeil plein d'espoir à Lo. « Bref, j'arrête là, mais merci beaucoup » avant de trinquer à la russe, en faisant un clin d'oeil à sa sœur. Alors qu'il amenait son verre vers celui de son petit ami, il lança en russe « tebe, moya rodstvennaya dusha »*
Imrân resta en retrait lorsque Piotr et lui arrivèrent en bas de l'escalier. Il avait envie de fuir, de partir loin d'ici, loin d'elle et du mensonge qu'elle affichait même si elle n'en avait pas conscience. Au fond de lui, il savait qu'elle n'était pas responsable de tout ça, le seul au fond c'était Piotr. Et encore, en fait non, ce n'était même pas lui. C'était les deux connards en Russie qui étaient responsable de cette situation. Ils les séparaient, encore, après une longue année d'éloignement. Ils toléraient la chose parce qu'ils s'aimaient plus que tout, ça ne pouvait être autrement. Mais ça faisait malgré tout un mal de chien. Max ne put cependant s'empêcher de la regarder, vraiment. De haut en bas il la détailla, elle était belle oui se surprit il à penser. Piotr l'avait bien 'choisie'. Il sentit son coeur se serrer lorsqu'elle l'embrassa, son être tout entier se figea alors en voyant d'autres lèvres que les siennes se poser sur celle de son homme. Il lui fallu user de toute sa force pour ne pas les séparer là, pour ne pas tout lui déballer, à elle ainsi qu'aux autres. Mais il se retint, parce que Piotr le voulait, parce qu'il en avait besoin, soi disant pour les protéger. Imrân lui ne comprenait toujours pas comment ça les protégeait, mais il se répétait sans cesse que c'était pour leur bien, les paroles du brun se répétant en boucle, comme un mantra, pour ne pas qu'il craque. Il sentit le regard de Reira sur lui, la seule qui pouvait le comprendre, et il la regarda, les larmes aux bords des yeux. Elle savait elle, la torture qu'il allait endurer ce soir. Il hocha la tête, légèrement, pour lui montrer qu'il entendait son soutien muet avant de revenir vers le jeune couple, comme un papillon attiré par une flamme qui finirait par le tuer. Ils étaient beaux tous les deux, collés l'un à l'autre. Un vrai petit couple parfait, à côté d'eux le russe se sentait...inadéquat, pas à sa place. Pas assez beau pour Piotr peut être...Il savait que c'était juste son cerveau blessé qui lui jouait des tours, qui voulait l'entraîner dans une spirale de négativité mais...c'était trop tard, la pensée s'était imprimée, une fraction de seconde, dans son esprit. C'en fut trop pour lui, il s'éclipsa vers la première pièce, à savoir le salon où il fut rapidement rejoint par le reste de l'assemblée. Comme sur pilote automatique, il s'installa, guidé par Reira, face à Piotr et à sa copine. Il refusait de lui donner un nom, comme si ça ne validait pas son existence. Tant qu'elle restait là copine, la fille, il pouvait se dire qu'elle n'existait en réalité pas. Il regarda les autres invités, réalisant que tout le monde de Piotr en Nouvelle-Zélande se trouvait là. Mais lui s'y sentait étranger, pas à sa place. Il écouta Reira présenter la boisson du pays et il sentit sa gorge se serrer alors qu'un sourire étirait ses lèvres. Un bout de la maison ici, comme un réconfort dont il avait grandement besoin. L'alcool fut versé dans les verres et Piotr se leva alors, attirant son attention. Il se figea quand Piotr le présenta, sentant les regards sur lui. Il aurait soudain voulu être plus petit mais malgré tout parvint à tirer un sourire sur ses lèvres à l'assemblée, les regardant rapidement tour à tour, tout en évitant celle qui habitait son tourment. Il prit son verre alors que Piotr levait le sien vers lui, le regardant, comme s'il était le soleil, le centre de son système solaire à lui, ce qu'il était en réalité, malgré tout, envers et contre tout. Les gens trinquèrent à la fin de son petit discours, Imrân faisant de même avec ces inconnus, croisant le regard de Reira avant de se tourner vers Piotr. Sa déclaration fit bondir son coeur et il n'eut qu'une envie, le prendre dans ses bras, se réconforter dans leur embrace. Mais pas encore, pas maintenant. Il trinqua avec lui, conscient que Piotr avait besoin de son soutien, plus que jamais. La situation était difficile à vivre pour Imrân oui, mais elle l'était tout autant pour son petit ami, il le savait. "tebe moya lyubov"* répondit il en russe avant de trinquer et de boire une gorgée de sa coupe.
(*à toi mon amour)
(désolée pour l'énorme pavé sur les pensées d'Imran je ne fais pas beaucoup avancer l'histoire )
mad max
Maxyne Oakley
ONGLET 1
○ âge : 35 ans
○ statut : En couple avec Lane, le coeur plus vivant que jamais
○ métier : Ancienne nageuse de haut niveau, aujourd'hui monitrice de plongée, elle encadre les débutants pour leur premier baptème en mer et accompagne en excursion les touristes amateurs de plongée. Toutefois, ses récents soucis de santé la poussent à lever le pied.
○ quartier : West Bay
○ orientation sexuelle : Elle a toujours été plus attirée par les hommes mais elle a déjà succombé au charme de femmes.
○ sujets abordés : violence conjugale passée (principalement psychologique) non détaillée, accident et blessures
○ sujets sensibles : maltraitance infantile ou animale, violence sexuelle détaillée, le trop gore
○ informations en vrac : Elle a le sens de la famille + est proche de son frère qui a quitté la N-Z x Ses parents ont divorcé quand elle avait quatorze ans, son père a fait son coming-out x Elle a déménagé de 18 à 24 ans à Auckland pour intégrer une école de natation, a participé à de multiples compétitions dont deux fois les JO x A la suite d'un accident, son ex jaloux et possessif au volant, elle a été blessée et son avenir de sportive a été compromis, elle s'est alors réorientée comme monitrice de plongée sous-marine à Island Bay x Elle croque la vie à pleine dents et brûle la vie par les 2 bouts x C’est une véritable casse-cou adepte des sports extrêmes x Elle a une moto et fait partie d'un club de motards, qu'elle considère comme sa 2ème famille x Elle est devenue un vrai garçon manqué, c'est la bonne pote cool qui regardera des matchs de rugby et jouera à toutes sortes de jeux x Elle n’est pas du genre à mâcher ses mots ou à se laisser faire quand quelque chose lui déplaît. Elle tient tête quitte parfois à se mettre en danger x Depuis des années, Maxyne suit des cours de self-défense suite à des mésaventures x Elle a deux tatouages sur le corps, un croissant de lune dans le bas de la nuque, symbole de la féminité. Et une ancre sur une de ses côtes à gauche x Loyale en amitié, elle a en revanche relégué l’amour au douzième plan de sa vie depuis sa relation nocive et destructrice x Elle craint les guêpes plus que tout x Elle sait très bien dessiner aussi, surtout les portraits mais elle ne le montre pas forcément.
Maxyne tira un premier coup sur la cigarette qu’elle venait d’allumer. Cette satanée nicotine avait le don de calmer sa nervosité, de l’aider à rassembler ses pensées et à garder la tête sur les épaules. Aujourd’hui, elle fumait seulement pour tenir compagnie à son meilleur ami, qui avait la tête retournée par cette situation improbable. Les mots de Chance quittaient ses lèvres, dictés par son cœur meurtri. La danseuse avait rejeté l’amour qu’il lui avait offert sans contrepartie, avec ce minuscule espoir qu’il puisse recevoir un écho. Dès le début, Max avait remarqué que le militaire n’était pas indifférent à la russe, dans la façon qu’il avait d’en parler, dans cette volonté qu’il avait envie de vivre et d’assumer ce qu’il éprouvait, lui qui avait vécu dix longues années terribles à devoir cacher ses sentiments et ses émotions à l’armée. Déception mise en sourdine, Chance ne pouvait pas obliger Reira à partager ce qu’il ressentait. Qu’aurait-il pu faire d’autre ? La vie fonctionnait ainsi, l’attachement n’était pas toujours réciproque ou les attentes de l’un ne s’alignaient pas toujours à celle de l’autre. Néanmoins, cela ne rendait pas la situation plus facile à vivre, encore moins alors qu’il verrait la russe sous ses yeux toute la soirée. Maxyne espérait que Chance ne chercherait pas à noyer le poison de cette passion avortée dans des dizaines de verre d’alcool. Pas qu’elle le surveillait en temps normal mais aujourd’hui sa sœur Loreleï était présente aussi et ce n’était pas une bonne idée d’accentuer malencontreusement les tensions entre eux à cause d’un malaise entre Reira et lui. Supporterait-il donc ce repas de Noël ? Il était encore temps de partir, d’éviter des moments de gêne. Alors que Maxyne attendait sa réponse, Chance retira sa veste et la passa par-dessus les épaules de la blonde. S’emmitouflant dans cette nouvelle couche, la nageuse le remercia d’un signe de tête et ne put s’empêcher de sourire comme à chaque fois qu’elle entendait le prénom de son filleul. « Oui, ce serait con. » Chance décida alors de prendre sur lui et de rester surtout pour passer du temps avec sa sœur. « D’accord, c’est toi qui vois. Si ça ne va pas, tu n’auras qu’à me faire signe, on improvisera notre évasion-cigarette. » Répondit-elle en riant. Ils restèrent encore quelques minutes dehors à discuter, le temps de terminer leur cigarette, puis ils décidèrent de rentrer pour rejoindre les autres invités. Passant un bras par-dessus son épaule, Chance l’affubla de ce petit surnom qu’il lui donnait parfois. Suivis par le chien, les deux amis retournèrent dans le salon puis s’approchèrent ensuite de la table où Chance l’invita galamment à s’asseoir. Plus détendu, le militaire s’installa ensuite à sa gauche. Leur complicité évidente n’aiderait peut-être pas à diminuer la gêne entre Reira et lui mais ils avaient toujours été proches depuis leur enfance si on excluait les dix ans à l’armée d’O’Brien. Maxyne adressa ensuite un sourire à Loreleï, qui était assise à sa droite. Elle lança un regard aux autres invités à table, les découvrant enfin tour à tour. Aela, la petite-amie de Piotr, Maximoff, son meilleur ami. Ces visages, qui sous couvert de leurs masques, cachaient leurs pensées profondes. Loin de se douter que toutes les personnes autour de cette table portaient une façade, Maxyne se joignit aux rires qui résonnaient autour d’elle. Son verre à la main, elle trinqua avec tout le monde. Piotr leur confia ensuite qu’il était content qu’ils soient tous présent aujourd’hui. « Joyeux Noël. » Soudain, ce fut comme si un courant électrique la parcourut. Elle qui venait de boire une gorgée, elle redressa la tête brusquement, toussant légèrement. Ses yeux furent aussitôt happés par les prunelles de Piotr. La façon dont il avait parlé avait attiré son attention tout comme le regard qu’il lança à son meilleur ami. Et la réponse de Maximoff. Max ne parlait pas la langue couramment mais elle en comprenait des notions suffisantes pour saisir ce qui venait d’être dit – en tout cas les mots d’Imran. Dans sa vie, elle avait eu l'occasion d'en apprendre un peu, des trucs de bases (des insultes - les russes en avaient des dictionnaires entier, parfois certaines étaient intraduisibles, des formules comme bonjour, merci, santé, je t'aime). Il lui était déjà d’ailleurs arrivé de lâcher des mots en russe à Piotr quand ils déliraient tous les deux pendant un apéro à son appartement. Parfois, il la corrigeait, parfois il riait juste innocemment. Alors quand Maximoff avait répondu Lyubov, elle avait tiqué. « Lyubov ? » Répéta-t-elle, machinalement. Elle toussa légèrement après avoir mal avalé sa gorgée. Récemment, Maxyne avait vécu un épisode avec Piotr sur son pallier quand ils avaient croisé son voisin Jay, ce qui avait poussé la nageuse à se poser des questions sans pour autant chercher plus loin mais c'était ce qui l'aidait sans doute à tiquer aujourd'hui. Face au regard des deux intéressés, elle posa son verre et tenta de dissiper le malentendu par une pirouette, saisissant qu’elle venait peut-être de mettre les pieds dans un plat qui ne devait pas encore être mangé. A moins qu'elle ne se fasse tout simplement des films. « Pardon. Je m’amuse souvent à apprendre des mots de votre langue et je crois que je n’ai pas bien compris celui-là. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir un bon professeur avec Piotr. Je maltraite souvent la prononciation. » Expliqua-t-elle en riant. « Alors comme ça, Maximoff, tu es arrivé depuis peu en Nouvelle-Zélande ? Piotr t’a déjà fait découvrir quelques beaux coins du pays ? Ce doit être le premier Noël que tu vis en plein été. » Supposa-t-elle, en essayant de relancer la conversation sur un autre sujet.
comme j'avais le temps aujourd'hui, je me suis permise de poster + j'espère que cette première "frayeur" que Maxyne cause involontairement vous conviendra comme approche pour la suite
— Assise à la table, les prunelles pers scrutent avec bienveillance les invités, s’attardant naturellement sur ceux qu’elle connaît le moins, Aela et Imrân. Le regard happé par le retour de l’ancien amant et de sa meilleure amie, le myocarde s’accélère, ou s’arrête. La seule certitude, est ce souffle court qui force la russe à encaisser de plein fouet la complicité évidente entre les deux. Tu ne gâcheras pas la soirée, reprends-toi, hurle la petite voix qui la pousse à sourire, se saisir de la bouteille pour servir les invités. Comme s’il ne pouvait pas se taire, voilà que Chance s’exclame qu’il a oublié la bouteille de champagne. Reira devrait sourire, dire que ce n’est rien, mais elle ne dit rien. Visage impassible qui prétexte le besoin d’une concentration maximale pour offrir des coupes égales à chacun. Le regard de Reira s’adoucit lorsque Piotr fait un discours visant à présenter son meilleur ami. Les lippes s’étirent en un doux sourire face à la joie de voir son petit-frère heureux d'avoir tous ceux qu’il aime, ensemble. Imrân a l’air perdu dans le malaise, et quelque part, Reira ne peut que le comprendre. Elle ne sent pas nécessairement plus à sa place, avec Loreleï qui lui en veut probablement toujours malgré son cadeau, Chance, et Maxyne qui partage sûrement l’envie de lui en vouloir pour deux raisons. Quand vient le moment de trinquer, les doigts de la brune se resserrent compulsivement autour de la coupe face à l’ignorance presque gênante de l’ancien soldat. Quelle maturité que de faire comme si l’autre n’existait pas. Soit. Reira aurait bien fait l’effort de faire comme si tout allait bien, mais puisque c’est ainsi, elle rentrera dans son jeu. Là où Reira manque de s’étouffer c’est lorsque les deux russes s’exclament d’un ton un peu trop mielleux sans même sans rendre compte. Et leurs paroles… Oh heureusement que tu n’as jamais susurré de mots doux en russe à Chance. Sauf qu’il y a une personne à qui elle ne s’attendait pas qui reprend les paroles d’Imrân. Forcément, Reira la regarde en se demandant si elle prend un simple plaisir à faire rouler les syllabes sur sa langue ou si elle a vraiment saisi le sens. En sentant les regards sur elle, Maxyne se reprend. Histoire de rattraper leur maladresse, Reira s’élance. « C’est une sorte de façon de souhaiter Joyeux Noël à des personnes qui comptent énormément pour nous. » dit-elle en braquant volontairement un regard dur sur Chance, à la fin de sa phrase avant d’offrir toute son attention et son large sourire à son petit frère. « Tebe moya lyubov, Piotr. » Pirouette qu’elle espère réussie, Maxyne s’intéresse en tout cas à Imrân. Après avoir laissé le principal intéressé répondre, Reira ne peut s’empêcher de rebondir sur le Noël en été. « Ça ne vous fait pas bizarre à vous, néo-zélandais, de voir des tas de comédies de Noël sous la neige alors que vous n’avez que les rayons du soleil ? » La russe se sent toujours assez loin de l’esprit de Noël lorsque la neige ne s’en mêle pas. « Enfin, moi, ça me fait toujours bizarre de ne pas me battre avec la neige. Il ne neige jamais ici d’ailleurs… » dit-elle avec presque un air déçu. S’il y a bien quelque chose qui lui manque, c’est la neige. La place rouge aussi, peut-être, elle aimait bien s’y perdre. « D’ailleurs, vous êtes tous originaires d’ici ? » Curiosité qui se lit dans les pupilles qui détaillent les invités, notamment Aela et Maxyne, celles dont elle en sait le moins au final. L’apéritif qui fait au passage office d’entrée avec la tourte russe se déroule dans une convivialité amicale, bonne humeur qui commence à imprégner les lieux bien que les tensions latentes pèsent discrètement. Presque à bout des petits-fours, Reira s’éclipse pour aller s’occuper de la dinde, la mouiller ou quelque chose comme ça, un truc qu’elle a vu dans un tutoriel internet.
j'me suis permise de répondre histoire d'avancer malgré les absences de chacun Si une pro de la cuisine veut suivre Reira en cuisine pour la dinde, faîtes vous plaisir
Le stress s'était peu à peu emparée de lui, alors qu'il attendait une réaction de la part de son petit ami. Sûrement avait-il dépassé les limites, peut-être que le fait que Maximoff voit sa moitié aussi proche d'Aela... ça ne passait pas ? Piotr s'en voulait et désormais, il voudrait faire au mieux pour que ce moment soit le moins désagréable possible pour Imrân, et c'était tout ce qui comptait. Alors quand enfin, son petit ami leva son verre, lui répondant par quelque chose de tendre à son tour, un délicieux sourire vint étirer ses lèvres. Un sourire doux, amusé aussi et un peu complice. Imrân connaissait les raisons qui poussaient Piotr a agir ainsi, et il ne les avait pas oublié, malgré la difficulté de ce moment pour lui. Piotr saurait se faire pardonner. Il y mettrait même tout son cœur. Alors qu'il était en train de s'asseoir à nouveau, Maxyne prit la parole. Piotr manqua de s'étouffer avec la gorgée qu'il venait d'avaler. Il sentit son cœur battre plus fort, tandis que son regard croisait celui de la jolie blonde. Putain, elle lui avait pourtant dit qu'elle avait fait quelques compétition en Russie, quand elle était nageuse... quel con. « Hum... » prit de cours, il allait être démasqué et Imrân avec, putain merde, c'était pas possible, il fallait qu'il trouve un truc à dire. Quoi donc ? Alors là, la voix de sa sœur, posée, calme, se fit entendre. Piotr la regarda, comme si elle était le Messie, arrivant avec grâce et délicatesse. Il l'observa, alors qu'elle mentait ouvertement à Maxyne, pour lui, pour eux. Son regard voulu se poser sur Maximoff, mais s'il faisait ça, il serait grillé. Alors il sourit à nouveau, posant un coude sur la table, près de sa sœur et lança à Maxyne « ouais, c'est une façon de parler un peu... des rues » il fallait en ajouter des caisses, faire croire que c'était l'argos russe, c'était pas mal. Surtout que bon, tous les russes ici présents étaient dans la combine. Putain. Sa sœur était un génie. Et là, rien qu'avec ces quelques mots, elle venait de le protéger, de faire de son secret, un secret plus large, plus grand, s'incluant dedans. Piotr posa son verre, essayant de ne pas trop poser son regard sur son petit ami, malgré l'envie de le dévorer des yeux et de passer ce moment avec lui. Il lui lança pourtant, en anglais « tu as eu ta famille ce matin ? » parce qu'il savait que vivre ce moment loin de sa famille n'était pas facile. Déjà en temps normal, ça ne l'était pas pour Max, mais d'autant plus vu le contexte ici. Imrân ne fêtait pas noël puisque sa famille n'était pas issue de cette culture, pourtant, il savait que tous les ans, à cette période, sa famille se réunissait tout de même afin de partager un moment tous ensemble. Et cette année, c'était la première et unique fois que le seul garçon de la famille n'était pas présent. Attendant la réponse de son cher et tendre, se fut Reira qui fini par se lever, pour se rendre en cuisine. En russe, Piotr demanda « besoin d'aide? » parce qu'il était hors de question que sa sœur fasse la boniche tout le repas, sous prétexte que ça se déroulait chez elle. Non. C'était à lui d'en faire plus. Il fit grincer sa chaise en arrière pour quitter à son tour la table, posant la serviette près de son assiette et embarquant quelques petits fours au passage qu'il mangea en toute hâte. Il prit alors un plateau, proposant les derniers aux invités, avant de rejoindre sa sœur en cuisine. Une fois seuls, il lui murmura en russe « putain Reira merci » avant de jeter un œil derrière lui pour voir si quelqu'un les avait suivi ou pas. « Ca va aller avec Chance ? Il a l'air hyper bizarre... » demanda t-il en replaçant des nouveaux amuses-gueules sur le plateau qu'il avait ramené. « Putain je m'en veux trop pour Imrân, ça va pas du tout, il est grave mal à l'aise, ça s'voit qu'il veut partir... » et ça, ça lui brisait le cœur. De ne pas pouvoir lui parler, de ne pas pouvoir lui faire comprendre qu'il n'y a que lui qui compte, qu'il l'aime et qu'il aurait tellement aimé profiter de noël pour de vrai. Loin de tous ces mensonges. Ca lui faisait si mal... « J'ai l'impression d'être un monstre à lui faire subir ça... » avoua t-il alors à voix basse, à sa sœur.
Avant que vous ne rentriez, Maxyne t'a proposé de remettre cette évasion cigarette si l'envie te prenait. Toi, t'en doutais pas. T'auras bien besoin de plus d'une clope, ce soir; et pas pour l'aspect festif. Alors après quelques minutes, vous finissez par rentrer, complices comme vous l'avez toujours été, si ce n'était encore plus qu'avant maintenant que tu vivais chez elle depuis plusieurs mois. T'avais pris tes marques, tu t'étais dévoilé à ta meilleure amie à qui tu n'avais jamais rien caché jusqu'à ton retour. Maintenant, c'était presque comme avant. Parce que tu ne lui cachais plus rien non plus, mais qu'il y avait ces dix ans de vide et d'éloignement qui vous séparaient quand même un peu. Vient le moment où il faut trinquer, et toi, tu préfères ignorer. Sourire faussement à tout le monde comme si tout allait bien ce soir, mais ignorer Reira, ne pas lui jeter un regard, parce que si tu le faisais, ton cœur se serrait. C'est idiot, hein ? Vous vous êtes fréquentés que quelques mois. Mais c'était assez pour que tu trouves en elle un point d'accroche, une amie; du jour au lendemain, ça a été terminé. Parce que tu voulais plus. Au final, c'est peut-être ta faute si la danseuse ne fait plus partie de ta vie ? Si t'avais rien demandé, que t'avais continué comme si de rien n'était, peut-être que vous n'en seriez pas là aujourd'hui. Là, tout de suite, t'as vraiment envie d'aller te griller une nouvelle clope. A la place, tu bois. Tu t'enfiles ton premier verre comme si de rien n'était pendant qu'ils se souhaitent leurs vœux dans une langue que tu devines être le russe. Tu pourrais parler à Loreleï en français si tu voulais, mais c'est plutôt ta sœur qui ne voudra pas. Bah oui, ils veulent jouer sur les langues maternelles, toi aussi tu peux le faire. Tu regardes Maxyne franchement étonné quand elle annonce qu'elle avait quelques bases russes, et tu observes vos compagnons de repas qui semblent un peu surprit, eux aussi. L'intervention éclaire de Reira te semble suspecte, la panique dans les yeux de Piotr aussi. La curiosité est un vilain défaut, tu en as déjà pleins, heureusement qu'on t'a épargné celui-ci. A la place de t'interroger, tu siffles le fond de champagne qu'il te restait. C'est à ce moment là que tu reçois un message : le taxi. Au même moment, votre hôte de la soirée retourne en cuisine suivie de son frère. Tu ne peux pas les rater vu la robe que portait Reira. T'aurais aimé pouvoir l'admirer et lui dire qu'elle était magnifique, mais c'était un peu compliqué. Tu te lèves sans attendre, murmure un « Champagne. » à l'attention de Maxyne et ta sœur et sort rapidement de la maison. Un peu d'air ne te fera clairement pas de mal, alors autant attendre dehors. T'as pensé à garder tes clopes et tu t'en grille une que tu ne finis pas parce que le taxi arrive relativement vite. Un grand merci à son attention, du courage pour son travail un jour de fête comme celui-ci, et tu rentres après avoir jeté ta cigarette éteinte dans une poubelle de rue. « Qui pour la deuxième tournée ? » tu demandes en revenant dans le salon, hissant la bouteille au dessus de ta tête comme s'il s'agissait du Graal. Forcément, en resservant ceux qui ont demandé leur part, tu remplis ton verre aussi. Verre que tu siffleras sans aucun doute comme le premier. Une fois la bouteille posée, tu vois revenir Reira et Piotr dont les verres n'étaient pas encore vides, mais il restait assez de champagne pour eux dans les bouteilles. Tu réussis à attraper le russe en vol pour lui demander discrètement. « Dis-moi mon pote, t'as de quoi se détendre un peu pour ce soir ? » le contraire t'étonnerait, mais tu préférais demander. T'étais pas du genre à fumer autre chose que du tabac, mais c'est vrai que de temps en temps, en soirée, ça t'arrivait d'en récupérer. Et ce soir, tu en aurais bien besoin.
Aela était bien contente d’être à l’heure, ce n’était pas sa spécialité habituellement, mais elle avait fait un grand effort ce soir, c’était également le cas pour sa tenue. Une jolie russe lui ouvrit la porte et Aela était bien heureuse de pouvoir enfin rencontrer la sœur de Piotr. Elle lui avait tendit une bouteille de vin qu’elle avait ramenée histoire de ne pas débarquer, pour la première fois et pour une belle occasion, les mains vides. Elle espérait simplement que ça leur plaira. Alors qu’elle venait de quitter les bras de la belle Tsvetkov, son petit frère fit aussitôt son apparition, accompagné d’un jeune garçon qu’elle n’avait encore jamais vu. Bien évidemment, elle n’était pas vraiment surprise étant donné qu’elle ne connaissait pas grand monde ici. Mais depuis qu’ils avaient dévalé ces escaliers, ce jeune inconnu lui jetait quelques regards suspicieux, il ne l’a connaissait certes pas mais ce n’était pas une raison pour la reluquer de cette manière. Aela commençait à avoir des doutes sur sa tenue, elle allait devoir en toucher quelques mots à Lou si ça continuait ainsi. Aela afficha un petit sourire, elle était sûrement parano, à vouloir trop en faire, elle allait finir par devenir folle. Aela chassa cette idée finalement et se concentra sur les dires de son petit-ami. Piotr lui avait parlé de ses amis mais Aela n’avait encore jamais eu l’occasion de les rencontrer et aujourd’hui était donc une bonne opportunité pour faire connaissance. Piotr appela sa meilleure amie qui se trouvait au salon et elle les rejoint avec un sourire. "Ooh c’est donc toi Loreleï ! Contente de te voir enfin, Piotr m’a effectivement beaucoup parlé de toi." Aela salua chaleureusement la jeune blonde avant que Reira ne les appelle pour passer à table. Cette dernière était joliment servie et Aela complimenta la jeune russe de tout le travail qu’elle avait dû faire pour que tout soit parfait ainsi. La brunette s’assit aux côtés de Piotr et goûta un petit fours qui était bien délicieux. "Reira tes petits fours sont succulents, j’ai déjà hâte de goûter la tourte et le vzvar." Aela était toujours prête à faire de nouvelles découvertes et elle sentait que ce soir elle allait en faire pas mal. La jeune femme leva ensuite sa coupe de champagne pour trinquer avec tout le monde. Lorsqu’ils s’étaient enfin tous installés, Aela commença à regarder les invités et à enfin mettre des noms sur chaque visage. Elle n’avait pas encore parlé à tout le monde mais la soirée était encore longue et elle en aura sûrement l’occasion plus tard.
En trinquant, Piotr présenta l’inconnu de tout à l’heure et elle comprit qu’il était son meilleur ami qui venait d’arriver de Russie. Aela sourit mais son regard était toujours aussi froid lorsqu’il rencontrait le sien, elle se demandait vraiment ce qu’elle a pu faire pour mériter un regard aussi glacial. Ce n’est pas comme si elle lui avait piqué sa copine, se disait-elle. Aela, pendant ce temps, continuait de sourire parce qu’elle était de nature joyeuse et que les fêtes elle adorait ça. Elle avait d’ailleurs hâte de retrouver son père et de lui offrir le super cadeau qu’elle avait réussi à trouver. Reira essaya de détendre l’atmosphère en engageant la conversation et Aela répondit. "J’avoue que ça peut faire bizarre un Noël sans neige, surtout que vous venez de la Russie et là-bas c’est pas vraiment la neige qui manque. Mais en vrai on s’habitue quoi, on a ouvert les yeux et chez nous c’est comme ça donc on ne trouve pas forcément ça bizarre. Mais j’aimerai bien faire un bonhomme de neige à Noël quand même." Cette idée lui plaisait bien, elle allait sûrement persuader son père de fêter Noël prochain quelque part en Europe. La belle russe était également curieuse sur les origines de chacun. Puisqu’on ne la connaissait qu’à travers les quelques histoires de Piotr, Aela répondit. "Je suis née en Espagne et on a énormément voyagé lorsque j’étais encore très jeune mais je ne me rappelle que de la Nouvelle-Zélande, c’est vraiment ici où j’ai réellement vécu." Aela laissa ensuite la parole aux autres avant de boire une autre gorgée de sa coupe. Reira se leva ensuite pour s’occuper de la dinde et Piotr la rejoint pour l’aider. Aela pensait que c’était l’occasion parfaite d’en apprendre un peu plus sur le meilleur ami de son petit-ami. "Et toi Maximoff ? Tu as toujours vécu en Russie ? C’est ta première fois en Nouvelle-Zélande ?" Demanda-t’elle bien curieuse.
La blonde est ravie de voir que son petit cadeau plait à Reira, elle sait que ça n’est pas grand-chose sur le fond, mais en connaissant leurs antécédents, le geste est plus symbolique qu’autre chose ! « Je suis contente de voir que ça te plait, et ne t’inquiète pas, je t’en voudrais pas si tu le laisses dans un coin ! » Elle lui fait un clin d’œil, elle comprend que ça n’est pas vraiment le moment pour se lancer dans des travaux de déco, ils ont mieux à faire ! Elle détourne ensuite son regard vers Piotr qui l’interpelle et c’est tout sourire qu’elle s’avance vers eux. « Ravie de faire ta connaissance, Piotr m’a souvent parlé de toi également. En bien je te rassure ! » qu’elle s’amuse à dire avant d’aller s’installer à table après que Reira les y ait invités. Max et Chance finissent par revenir à leur tour, une fois les verres posés, à croire que le vieil adage disait vrai ! Elle a bien remarqué l’attitude de son frère. Attitude étrange, mal à l’aise, mais la blonde n’aurait su dire ou expliquer ce qui pouvait bien le mettre dans un état pareil tant il lui semble encore étranger à sa vie et cela même si elle a cédé du terrain pour l’y faire entrer de nouveau. Ça ne peut être l’oubli du champagne, alors quoi ?! La jeune femme ne se sent aucunement légitime à le lui demander, alors elle préfère se concentrer sur les mets qui leurs sont offerts. La blonde lève son verre s’apprêtant à trinquer lorsque Piotr se décide à leur présenter son ami. Elle lui offre un sourire, remarque sa gêne, elle se doute que la situation n’est sûrement pas aisée pour lui. Passer ce genre de fête en compagnie d’étrangers dans un pays nouveau, y a de quoi vous déstabiliser ! Et elle remarque surtout le malaise qui s’installe lorsque les deux russes trinquent, les regards et la précipitation de Reira, les justifications de Piotr… Le regard balancé à Chance par Reira… Visiblement, elle a raté un truc qu’elle peine à comprendre. Elle jette alors un regard à Piotr pour tenter d’éclaircir les eaux troubles, mais elle n’en tire pas grand-chose, si ce n’est un sentiment d’avoir été pris la main dans le sac.
« Joyeux noël à vous tous ! Et comme le dit Aela, c’est une question d’habitude. » La blonde sourit là encore, elle se rappelle encore de ses premiers pas dans la neige, chez ses grands parent en France. Ca n’avait sûrement rien à voir avec la Russie, mais la jeune femme était tombée amoureuse des paysages de montagne. « En fait, il neige aussi ici, enfin un peu sur les hauteurs de l’ile Sud… y a quelques spots de glisse sympas du côté de Wanaka et Queenstown ! Et j’vous parle même pas des paysages là-haut… et la sensation de liberté qu’on y trouve ! Mais c’est vrai qu’ici à Island Bay, j’ai encore jamais vu la neige recouvrir la ville ! » Encore moins à cette époque de l’année ! Le moment tendu passé, les petits fours et les verres bien entamés, la jeune femme se régale, discutant de tout et de rien avec les convives.
Reira finit par s’éclipser, rapidement suivie par Piotr en cuisine, quand Chance part récupérer la bouteille perdue. C’est le moment qu’elle choisit pour se tourner vers Maxyne. « Tu m’expliques ce qu’il se passe ? » Elle porte son verre à ses lèvres, espérant trouver en Max une alliée car pour l’heure elle se sent paumée dans tout ce bazar. « Qu’est-ce qu’il a Chance ? J’ai fait ou dit un truc qui fallait pas ? » Elle en vient à douter de son attitude alors qu’elle est certaine de n’avoir rien fait pouvant le mettre dans un état pareil. « Max dit moi, j’ai l’impression d’être à côté de la plaque et je déteste ça ! »
Le point positif à être russe ce soir, c'était que Imrân pouvait parler sans craindre qu'on ne le comprenne. Seule Reira parlait le russe et elle était dans la confidence, il pouvait aisément se confier à elle sans craindre pour Piotr ou pour lui. Il n'avait cependant pas compter sur une amie du brun, qui répéta ce qu'il avait dit. Il la regarda, l'angoisse le prenant soudain qu'elle comprenne, que tous les autres autour de cette table comprennent. Piotr ne le lui pardonnerait jamais si c'était le cas. Comme une biche devant les phares d'une voiture, il ne sut quoi faire, ou quoi dire. Heureusement Maxyne sembla réaliser le problème et reprit la parole pour essayer de dévier l'attention, soutenue par Reira qui expliqua que dans leur pays c'était un terme d'affection pour les gens qu'on aimait. Crise évitée de justesse. Maximoff allait devoir se montrer plus prudent, il s'en voulait d'avoir manqué de tout faire capoter et d'un autre côté...il avait envie que tout capote, il voulait que la vérité éclate au grand jour et que enfin, Piotr et lui soient ensemble et heureux jusqu'à la fin de leurs vies. Maxime dirigea la conversation vers lui et Imran hocha la tête, bien trop heureux de pouvoir parler d'autre chose. "En effet je suis arrivé il y a quelques semaines." dit il avec un léger sourire timide, jetant un regard à Piotr avant de revenir vers Maxyne. "Malheureusement on a pas encore trop visité, mais j'ai vu des jolies coins en ville, Piotr m'a fait faire le tour." continua t'il, son accent russe ponctuant sa réponse. Il veillait cependant à bien articuler, même s'il parlait bien anglais il savait que l'accent russe pouvait parfois se montrer un peu compliqué à déchiffrer. "J'avoue sans la neige ça me fait bizarre mais en même temps, on peut aller surfer alors je ne me plains pas trop." conclut il, buvant une gorgée de sa coupe de champagne avant que Piotr ne lui demande s'il avait eu ses parents au téléphone. Il hocha la tête à sa question, même si Noël n'était pas une tradition dans leur famille, ils en profitaient pour tous se retrouver. "Oui, ils vont bien, même s'ils aimeraient que je sois avec eux pour Noël, ils t'envoient le bonjour d'ailleurs." répondit il, croisant son regard avant de dévier vers Aela l'espace de quelques secondes alors qu'elle prenait la parole. Il allait devoir se faire à leur couple, faire comme s'il était heureux pour eux. C'était plus difficile à faire qu'il ne le pensait. D'autant qu'elle s'adressa à lui directement. Il ne s'y était pas attendu car la seule chose qu'il désirait c'était être loin d'elle et ne pas lui parler, mais il n'avait pas tellement le choix...Il jeta un regard à Piotr, qui discutait au loin avec Chance avant de forcer un sourire sur ses lèvres pour Aela. "C'est ma première fois ici, j'ai voyagé avec mes parents un peu partout dans le monde mais je n'avais encore jamais quitté la Russie sans eux. C'est pour ça que ça leur fait bizarre." dit il, se sentant soulagé d'avoir réussi à lui parler sans faire d'accroc. Il fallait que ça continue, aussi reprit il la parole. "Et toi ? Où as tu voyagé ?" demanda t'il, une petite question toute simple, prétendre qu'il avait envie de la connaître, en tant que meilleur ami de son petit ami, il le fallait.
mad max
Maxyne Oakley
ONGLET 1
○ âge : 35 ans
○ statut : En couple avec Lane, le coeur plus vivant que jamais
○ métier : Ancienne nageuse de haut niveau, aujourd'hui monitrice de plongée, elle encadre les débutants pour leur premier baptème en mer et accompagne en excursion les touristes amateurs de plongée. Toutefois, ses récents soucis de santé la poussent à lever le pied.
○ quartier : West Bay
○ orientation sexuelle : Elle a toujours été plus attirée par les hommes mais elle a déjà succombé au charme de femmes.
○ sujets abordés : violence conjugale passée (principalement psychologique) non détaillée, accident et blessures
○ sujets sensibles : maltraitance infantile ou animale, violence sexuelle détaillée, le trop gore
○ informations en vrac : Elle a le sens de la famille + est proche de son frère qui a quitté la N-Z x Ses parents ont divorcé quand elle avait quatorze ans, son père a fait son coming-out x Elle a déménagé de 18 à 24 ans à Auckland pour intégrer une école de natation, a participé à de multiples compétitions dont deux fois les JO x A la suite d'un accident, son ex jaloux et possessif au volant, elle a été blessée et son avenir de sportive a été compromis, elle s'est alors réorientée comme monitrice de plongée sous-marine à Island Bay x Elle croque la vie à pleine dents et brûle la vie par les 2 bouts x C’est une véritable casse-cou adepte des sports extrêmes x Elle a une moto et fait partie d'un club de motards, qu'elle considère comme sa 2ème famille x Elle est devenue un vrai garçon manqué, c'est la bonne pote cool qui regardera des matchs de rugby et jouera à toutes sortes de jeux x Elle n’est pas du genre à mâcher ses mots ou à se laisser faire quand quelque chose lui déplaît. Elle tient tête quitte parfois à se mettre en danger x Depuis des années, Maxyne suit des cours de self-défense suite à des mésaventures x Elle a deux tatouages sur le corps, un croissant de lune dans le bas de la nuque, symbole de la féminité. Et une ancre sur une de ses côtes à gauche x Loyale en amitié, elle a en revanche relégué l’amour au douzième plan de sa vie depuis sa relation nocive et destructrice x Elle craint les guêpes plus que tout x Elle sait très bien dessiner aussi, surtout les portraits mais elle ne le montre pas forcément.
Sujet: Re: operation dramatic christmas (#) Ven 1 Jan - 19:18
Maxyne ne comprenait pas au mot près ce qui avait été dit mais elle avait capté suffisamment pour savoir qu’elle venait de mettre les pieds dans le plat. La façon dont Reira répondit à sa question en mode pirouette renforça ses soupçons mais elle n’insista pas. Après tout, elle ne parlait pas bien leur langue et il pouvait tout à fait s’agir d’un diminutif affectueux qu’elle ne connaissait pas. Et puis, la nageuse n’avait aucune raison de chercher plus loin, d’autant que la conversation déviait vers le manque de neige en Nouvelle-Zélande en période de Noël. Comme l’expliqua très justement Loreleï, tout dépendait les endroits du pays où l’on se rendait. Il était tout à fait possible de trouver des zones blanches dans le pays. Il existait même des stations de ski. Reira leur demanda ensuite s’ils étaient tous originaires d’ici et Maxyne se contenta d’hocher la tête par la positive, préférant laisser les autres parler cette fois et se concentrer sur Imran. Le meilleur ami de Piotr expliqua qu’il était arrivé depuis quelques semaines mais qu’il n’avait pas encore eu l’occasion de visiter beaucoup. Malgré son accent russe, la jeune femme le comprenait parfaitement car il veillait à parler d’une voix claire. « J’espère que tu auras l’occasion de découvrir de beaux endroits. La Nouvelle-Zélande est un pays magnifique, surtout pour ses grands espaces naturels. » Répondit-elle. « Tu aimes surfer ? C’est une des activités qu’on propose au centre nautique, c’est là que je travaille. N’hésitez pas à passer à l’occasion avec Piotr. » Entretemps, Reira était partie vérifier ses préparations en cuisine suivie de son frère. De son côté, Chance se sauva pour aller récupérer le champagne que le taxi avait gentiment ramené en cette période de fête. Pour l’heure, la conversation continuait entre les invités encore présents à table. Imran répondit à la question d’Aela par rapport à sa famille et s’intéressa à ses voyages. Loreleï profita alors de ce moment pour demander à Maxyne ce qui se passait, croyant à tort que son frère était fâché contre elle. Depuis qu’elles étaient arrivées, la nageuse avait un peu « négligé » celle qu’elle considérait comme une petite sœur et elle se rendit compte qu’elle l’avait mise de côté lorsqu’elle avait été voir comment Chance allait. Ne voulant pas qu’elle se fasse des films, la monitrice de plongée s’empressa donc de la rassurer et de rectifier le tir. « Non du tout, ça n’a absolument rien avoir avec toi. » Peut-être que son meilleur ami désapprouverait mais Lorelei avait le droit de savoir ce qui se passait et surtout que ce n’était pas contre elle. Après tout, ce n’était pas un secret d’état contrairement à d’autres choses tues aujourd’hui. Baissant la voix, Maxyne reprit sur sa lancée. « En fait, Reira et Chance se connaissent d’avant. Ils se sont un peu fréquentés et ça ne s’est pas très bien terminé. Quand il a accepté l’invitation de Piotr, il ne savait pas qu’elle était sa soeur. D’où la surprise de tout le monde en arrivant ici. » Au même moment, Chance revint dans la pièce en brandissant fièrement sa bouteille. Lorsqu’il offrit une deuxième tournée, Maxyne tendit son verre. Elle aussi avait une bonne descente. Après avoir resservi ceux qui en demandaient, il s’approcha alors de Piotr qui revenait avec Reira dans le séjour. La suite du repas était arrivée, prometteuse de son nouveau lot de drama à venir.
Sujet: Re: operation dramatic christmas (#) Sam 2 Jan - 13:37
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operation dramatic christmas
— La russe manque de s’insurger lorsque Loreleï lui offre la possibilité de laisser son cadeau dans un coin, comme si ce n’était qu’un bibelot inintéressant. Hors de question, demain matin, cette œuvre ornera les murs de sa maison. Enfin ça, c’est ce qu’elle pense car elle ne se doute pas un seul instant que la soirée va prendre une tournure inattendue, bien que le presque incident entre Piotr et Imrân donne bien un avant-goût de ce qui les attend. La conversation devient plus normale, même si la brune sent les regards louches se poser sur chacun des russes qui ont tenté malgré eux de rattraper les pots cassés. Elle se joue d’ailleurs petite curieuse à demander si ce n’est pas bizarre pour eux de ne jamais connaître la neige ici. Comme elle s’y attendait, quand on ne connaît que ça, ce n’est pas surprenant ou gênant. Le remarque d’Aela tire un sourire à Reira. Elle aurait envie de lui dire que Piotr l’emmènera sur la place rouge faire un magnifique bonhomme de neige à Moscou, mais elle n’a pas envie d’infliger une telle remarque à Maximoff, donc elle se retient, dévie ses propos en rebondissant sur ceux de Loreleï. « Oh c’est vrai vous pouvez skier ici ? J’en avais encore jamais entendu parler. Il faut dire que je n’ai pas beaucoup regarder les stations disponibles ici. » dit-elle en ricanant légèrement nerveusement parce que le ski n’est pas vraiment recommandé lorsqu’on a un genou en vrac. Maintenant que l’ambiance semble plus détendue, qu’elle en sait un peu plus sur ses invités, Reira file en cuisine s’occuper de la fameuse dinde. Un travail bien compliqué. Si elle sait cuisiner, la belle a tout de même un peu de mal avec ce genre de gros plats. La voix de Piotr lui propose de l’aide, qu’elle accepte avec un large sourire. « Je pense qu’on va pas tarder à pouvoir passer au plat de résistance, si jamais tu voudras rapporter les assiettes vides, je veux bien. » Il revient d’ailleurs avec un plateau de petits fours terminés avant de s’approcher d’elle pour lui glisser un merci. Naturellement, un sourire vient étirer ses lippes. « De rien ! » Et puis il évoque Chance et les lèvres de la russe forme une grimace. « Je pense oui. Il a choisi de m’ignorer donc… » Un dernier mouillage de la dinde et elle se relève pour faire face à son frère. « Je peux pas lui en vouloir, c’est de ma faute. Je l’ai quitté, même si on était pas ensemble, alors qu’il voulait plus. » Même si ça la blesse, et qu’elle va sûrement le blesser à nouveau, au fond elle le comprend. Comme si un malheur n’allait pas seul, Piotr évoque évidemment Imrân… Là encore, Reira grimace légèrement aux mots de son frère. Délicatement ses mains encadrent son visage. « C’est vrai que c’est pas cool pour lui de te voir avec Aela… Mais ce n’est qu’une mauvaise soirée à passer, tu crois que ça va aller ? » Les frères et sœurs retrouvent rapidement leurs invités alors qu’ils semblent déjà être passés à la deuxième tournée. Elle abandonne Piotr qu’elle observe du coin de l’œil alors que Chance le happe. Puis, elle sourit, comme si de rien n’était en voyant Imrân se mêler à la conversation. Ça doit être un talent inné chez les russes de jouer la comédie. Pourtant, elle sent des regards curieux se poser sur elle, ça lui donne le vertige, mais pour combler la baisse de tension elle s’enfile son verre en entier, une âme charitable lui remplissait presque automatiquement le récipient vide. Nouveau lot de petits fours qui partent à une vitesse ahurissante, laissant la brune repartir en cuisine pour directement rapporter le plat de résistance. « Bon, j’espère que ce sera à la hauteur de vos attentes, je n’avais encore jamais tenter la dinde de Noël. » dit-elle avec un rire nerveux. En reprenant sa place, elle ne peut s’empêcher de dévisager de façon bienveillante les proches de Piotr, avant de s’élancer. « Je voulais vous dire… En tant que grande sœur, ça me touche de voir qu’il y a autant de gens qui tiennent à Piotr au point de passer Noël ici, pour lui. » Un tendre sourire borde ses lèvres, après tout, ils ne sont pas avec leur famille et ont préféré vivre un moment comme celui-ci avec son petit-frère. Bien que ça lui balance à la figure son rôle de sœur indigne, elle est heureuse de savoir qu’il est bien entouré. « Alors, merci pour votre présence et bon appétit ! » Elle s’enfile tout de même son verre de champagne à toute allure, pour noyer la douleur dans sa poitrine avant d’entamer le service.
Sujet: Re: operation dramatic christmas (#) Sam 2 Jan - 16:27
Une fois dans la cuisine, entre Tsvetkov, le plus jeune proposa son aide à sa sœur. Il obtempéra à ses dires, tandis qu'ils abordèrent ensemble les sujets qui semblaient les plus délicats. Piotr hocha la tête quand sa sœur lui avoua que c'était elle qui avait quitté Chance. Pour être honnête, il se demanda si son abandon et le refus d'être proche de quelqu'un au point d'être en couple était lié ou non, et finalement, il préféra dire « ouais enfin s'il voulait plus, la simple idée de te perdre entièrement aurait du lui faire accepter l'idée d'être simplement ton ami ». Piotr se permettait de juger, chose qu'il ne faisait pas souvent. Mais là, il s'agissait de sa sœur, d'un repas de noël, et d'un moment important pour lui avec ses proches. Parce qu'aussi, cela faisait écho à son histoire avec Imrân. Lui, il préférait avoir Maximoff en tant que simple ami, que plus du tout. Piotr savait qu'il serait incapable de vivre dans un monde sans l'autre russe. Ca n'était pas envisageable. Alors faute de mieux, sa présence lui suffisait, peu importe comment. Il y avait tout un tas d'autres façons d'aimer, que celle d'être en couple ou de s'afficher à la vue de tous. La preuve en était sa relation avec Imrân. Quand sa sœur eu terminé avec la dinde, et qu'elle lui demanda si ça allait aller, bien qu'effectivement, ce que Maximoff devait supporter était dur, Piotr soupira. « On va faire en sorte que ça aille, j'crois que tout le monde a besoin de passer un bon moment là » lança t-il en observant les invités parler depuis le salon. Ils étaient tous là, à faire connaissance, à laisser de côté leurs a priori sans doute, à essayer de mettre de côté ce qui peut-être les dérangeait, ou les blessait, comme Maximoff. En le voyant depuis la cuisine, assis là, au milieu des gens qui comptaient pour lui, Piotr sentit une vague d'amour l'envahir, le poussant alors à sourire malicieusement. Il était heureux qu'il soit là, peu importe ce qu'ils traversaient en ce moment. Après le repas, ils avaient prévu de jouer carte sur table. Le p'tit jeune ne savait pas s'il en serait capable, mais si Imrân tenait bon ce soir, alors lui aussi, il tiendrait bon pour cette fameuse discussion qu'ils avaient attendu depuis un an. Piotr emboita le pas à sa sœur, les assiettes propres empilées dans ses mains, après avoir exécuté l'ordre de sa sœur de ramener les assiettes servant à l'entrée, ainsi que les plateaux des petits fours presque vidés. Alors qu'il n'avait pas encore atteint la table, Chance vint à sa rencontre. Il croisa son regard, lui souriant, avant de comprendre l'objet de cette conversation. Piotr croisa le regard de son petit ami, assis à la table avec les autres convives. « J'ai toujours de quoi faire Chance » sourit-il alors à celui qu'il avait durant longtemps, considéré comme son frère. « On attend la fin du plat, ça te va ? » proposa t-il en coupant un peu court à la conversation pour se décharger du poids des assiettes. Il les posa sur la table, en distribuant une à chacun avant de s'approcher des bouteilles pour vérifier que tout le monde était bien servis, il n'avait pas eu le plaisir de voir Chance s'appliquer à cela. Il débarrassa les derniers petits trucs qui traînaient, avant de se décider à aller chercher de l'eau. Il entendit donc depuis la cuisine, les quelques mots de sa sœur, qui le touchèrent. Piotr chercha alors une bouteille d'eau, ou une carafe qu'il aurait pu remplir. Et c'est en ouvrant la porte du frigo qu'il vit une bouteille de vodka déjà entamé. Il rigola alors et la prit pour en boire une longue gorgée au goulot -bien comme sa sœur avant lui. Une fois l'alcool russe ingurgité, il prit son portable dans sa poche pour envoyer un petit message à son cher et tendre. Inscrivant alors « je t'aime, merci pour ce que tu fais, je sais que c'est difficile. Il n'y a que toi, y'aura toujours que toi » avant de sourire comme un con, replaçant son portable dans sa poche. Il prit alors la carafe d'eau qui était au frigo et retrouva tout le monde à table. Piotr n'avait pas vraiment suivi les conversations qui s'étaient lancées, mais il espérait que tout se passait au mieux pour tout le monde. Posant la carafe sur la table, il croisa le regard de sa sœur, à qui il fit un clin d'oeil et puis se rendit compte que son propre verre était vide si bien qu'il lança « les verres vides portent malheur » avant de rigoler doucement. Ca, c'était un petit truc en Russie, qui se disait souvent et à l'international, les russes passaient souvent pour des ivrognes d'ailleurs à cause de ça. La dinde commençait à être servie, tandis que finalement, l'envie d'aller fumer commençait à trotter dans sa tête, depuis que Chance l'avait abordé à ce sujet là.
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Sujet: Re: operation dramatic christmas (#) Sam 2 Jan - 18:51
Il fallait avouer que les discutions ski et stations, c'était pas trop ton truc. Déjà parce que ça faisait dix ans que tu n'étais pas vraiment revenu dans la région, alors t'avais l'impression de ne plus être à la page, mais aussi parce que t'avais d'autres idées en tête. Ça fourmillait dans ta caboche, entre le sourire hypocrite de Reira alors qu'elle ne devait pas être plus à l'aise que toi face à la situation et l'ambiance générale. Il y avait quelque chose qui pesait, dans la pièce, sans que tu expliques quoi. Et ce n'était pas juste Reira et toi. Alors quand tu peux te tirer, même quelques secondes, tu en profite. Te griller un peu de tabac te permet malgré tout de te détendre, mais ça ne vaudrait pas un bon joint bien roulé de Piotr. Tu savais qu'un seul te suffirait, entre ça et l'alcool. Puis t'avais une fâcheuse tendance à t'endormir facilement dans cette maison, alors t'allais éviter de trop consommer. En revenant tu ressers les verres avant de réussir à attraper Piotr pour lui poser la question qui te trottait dans la tête. Il répond rapidement à la positive et te propose que ce soit après manger. « Aucun problème, quand tu veux ça me va. » tu réponds en hochant la tête. C'est clair que tu n'allais pas fumer ça maintenant alors que tu venais de te griller une clope. Et puis, le repas était servit, ça ne se faisait pas de s'éclipser encore. Tu reviens à table pendant que vos assiettes sont servies, remercie d'une petite voix Piotr et Reira pour tout ce qu'ils faisaient. T'essaieras de te rendre utile plus tard dans la soirée, t'étais meilleur pour faire la vaisselle. Malgré tout petit à petit, ta rancune se calmait; ni Reira ni toi ne sembliez préparés à ces retrouvailles surprises, alors tu n'avais pas à lui en tenir trop rigueur. Mais rien n'empêchait qu'avec quelques grammes d'alcool dans les veines tu ne rechute pas. « Vous parliez des montagnes tout à l'heure, mais si je me souviens bien, il y a des ballades forestières vraiment sympa à faire pas très loin d'ici. A moins que ça ait beaucoup changé depuis mon départ, je me souviens qu'on allait souvent y camper avec Lo et notre frère. » tu lances pendant le repas, regardant Loreleï qui devait se souvenir aussi de cette époque. Les premiers moments que tu passais seul avec eux à la fin de ton adolescence et au début de la leur. « Ça ne vaux pas la neige, mais c'est vraiment quelque chose à voir. » tu dis à l'intention des trois russes assis à la table. Tu en avais déjà parlé à Reira, du temps de vos discutions nocturnes. Piotr, tu lui avais promit d'aller camper avec lui; mais le temps avait filé plus vite que prévu et il s'est éloigné de toi en se rapprochant de Loreleï. Chose que tu comprenais, même si ça te faisait un peu de mal. Alors que le repas continuait, tu te tourne vers Maxyne pour lui demander discrètement. « Le nouvel an vous voulez aller en boîte avec Fiona ou le faire à l'appart tranquillement ? » tu ne te souvenais plus ce qui avait été décidé par les deux femmes, et pour le coup, ça ne concernait pas toute la tablée.
Portant son attention sur l’ami de Piotr, la jeune femme lui avait souri rebondissant sur les dires de Max. « Hésite pas oui, j’serais ravie de te faire découvrir certains coins si tu aimes te perdre. » La belle en connait des coins et des recoins, elle adore se perdre ici et là dans les ruelles, et plus loin encore. « On peut oui, enfin on le pouvait encore il y a un mois de c’la, sincèrement on a de quoi s’éclater ! Et pendant la belle saison, ça donne des spots de rando du tonnerre ! » Dit elle, vendeuse de sa Nouvelle-Zélande qu’elle aime en long et en large pour tout ce qu’elle a à offrir ! Reira finit par s’éclipser, laissant les convives aux discussions en tout genre, et faisant bonne figure face à ses doutes, la jeune femme avait espéré trouver un minimum de soutien auprès de Max quant à la situation énigmatique que représentait Chance. Elle écoute donc, espérant sincèrement comprendre et ce qu’elle apprend la laisse pantoise. « Je vois… j’imagine que les choses sont un peu délicates vu comme ça… » Chance et Reira… la blonde tique, plus surprise qu’autre chose. Après tout ils faisaient bien la paire d’une certaine façon. Elle soupire, pas certaine de savoir quoi penser de cette révélation. « J’espère qu’ils vont pas tout gâcher… » Elle lâche ça avec une pointe d’amertume sans le vouloir, elle sait que la soirée est importante pour Piotr.
Chance finit par revenir et la blonde refuse l’alcool, préférant se délecter de la boisson russe alors que le repas est servi, et ça sent divinement bon. « Chance a raison… c’est vrai qu’on n’y allait souvent avant… » Ce souvenir la rend nostalgique d’une époque lointaine. Ca lui arrive encore d’y aller parfois, mais elle n’a plus tenté d’y camper depuis belle lurette. Elle avait grandi et… ça avait perdu de son sens au fil des années. La jeune femme accorde un sourire nostalgique à son frère, avant de reporter son attention sur la maitresse de maison qui ne peut s’empêcher de leur adresser une sorte de toast pour les remercier encore, ce qui ne manque pas de la rendre un poil amère. Elle porte son regard sur Piotr et lui offre un sourire des plus sincères. « Piotr est de ma famille en quelque sorte et… il est important d’être présent pour sa famille. Y a rien de plus précieux que la famille n’est-ce pas ?! » Elle n’a pu garder ces mots pour elle, même si elle ne pense pas à mal en les disant. L’amour qu’elle porte à Piotr, c’est le genre d’amour fraternel qu’on n’explique pas vraiment. La jeune femme entame le repas fraichement servi. « C'est délicieux Reira. »
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Sujet: Re: operation dramatic christmas (#) Dim 17 Jan - 14:38
Assis autour de la table, près de sa sœur et de sa fausse petite amie, le petit russe semblait prit par son personnage. Imrân face à lui, totalement sous la peine du spectacle qui se jouait devant lui, Piotr essayant de ne pas en tenir trop compte dans son jeu de rôle. Le petit groupe faisait connaissance, et en même temps, à mesure que les assiettes se remplissaient de la dinde bien grillée au four de Reira, chacun discutait avec son voisin le plus proche. Des messes-basses, des petites confidences, qui rendaient tout très vivant mais qui participaient aussi à une sorte de tension, de cafouillis commun où un certain malaise même. Piotr garda la silence, observant tout ce qu'il se passait autour de lui. Chance et Maxyne qui discutaient entre eux, Chance qui avait toujours son verre à la main depuis le début de la soirée et qui prenait plaisir à resservir tout le monde sans s'oublier personnellement à chaque fois. Reira silencieuse et gênée, qui essayait de tenir ce repas à bout de bras. Imrân complètement dévasté par son propre petit ami jouant une fausse comédie romantique avec une jeune fille sublime. Lo' un peu perdue, entre cette famille recomposée qui tire franchement la gueule. Aela, perdue dans une fausse aux lions de mensonge. Alors c'était ça, le repas de Noël qu'il avait décidé de leur offrir ? Piotr attrapa son verre, le buvant cul sec, se forçant à sourire pour camoufler son angoisse. Son regard croisa celui d'Imrân tandis que les souvenirs de vacances étaient dépeints à cette table. Il n'écoutait que d'une oreille, sentant son cœur battre lourdement dans ses tempes. Son verre frappa son assiette, il s'excusa, posant le verre. Il prit ses couverts, commença à déguster la dinde. Délicieuse. Pourtant, alors qu'il mangeait en silence, il se sentait ailleurs. Comme s'il sortait de lui même, observant alors cette scène burlesque du dessus. C'était comme une comédie, où chaque rôle avait été écrit à la perfection pour chacun des acteurs ici présents. Un mensonge, un putain de mensonge. Et dans sa chute, il entraînait les deux seules personnes qui étaient vraiment de sa famille. Il leva les yeux vers sa sœur, gracieuse, essayant de faire bonne figure. Ils échangèrent un sourire, un faux. Loreleï fit une remarque à propos de son amitié avec Piotr et de leurs liens, semblables à ceux d'une famille. Il croisa son regard, et durant une seconde, vécu comme si aucun mensonge ne les séparait. Elle n'était pas au courant de son homosexualité, de la place d'Imrân dans sa vie à lui, de sa vraie place. Elle le pensait honnête et loyale, alors que finalement, il ne valait pas mieux que Chance ? Il ne pu s'empêcher de sourire aux paroles de son amie, parce que lui aussi, il se sentait proche d'elle, comme si elle était de sa famille et pourtant, il ne lui faisait pas assez confiance pour être lui même. « Y'a rien de plus important que ça ouais » répondit-il. Bon, ça sonnait un peu comme une accusation silencieuse à l'égard de ceux qui les avaient abandonné plus tôt, mais en même temps, ça prenait davantage de sens ce soir. Ici, entouré de gens qui ressemblent à des membres d'une famille, mais qui ne se fait pas assez confiance pour oser dire tout haut les messes-basses échangées avec son voisin, ou pour affirmer ce qu'on est. Ses pieds se raidirent, ses jambes se tendirent sous la table, il recula, faisant crier les pieds de sa chaise contre le sol. Le chien aboie. « Excusez-moi » rigola t-il en essuyant sa bouche. Le plus jeune se leva, croisa le regard de Chance. Pour le joint, c'était maintenant, tout de suite, vite. « J'vais m'faire une pause clope » précisa t-il afin de prévenir les gens. Il quitta la table, passant par l'entrée pour y récupérer ses clopes dans la poche de sa veste. Il prit tout de même son vêtement afin de se couvrir. Il traversa la maison pour rejoindre le garage, le chien sur les talons. Une fois dans la pièce froide en béton, le petit russe commença à sortir ce dont il avait besoin pour rouler son joint. Prenant une feuille, il fit d'abord son tonc, le coinçant entre ses lèvres le temps d'émietter sa weed et de la mélanger à son tabac.
HRP : Je me suis permise de poster une petite transition, étant donné qu'il n'y avait pas eu de réponse depuis quelques jours :)