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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 operation dramatic christmas

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MessageSujet: Re: operation dramatic christmas (#)   operation dramatic christmas - Page 4 EmptySam 20 Fév - 11:12

Ce moment, où la main de Piotr venait de se saisir de la poignée de la porte ouvrant la maison, semblait mis sur pause. Il sentait l'odeur de son joint sur ses lèvres, sentant sa gorge devenir grasse, tandis que ses mains semblaient s'imprégner de ce sentiment de peur qu'il pouvait ressentir au fond de lui depuis les dernières paroles de Maxyne. La jolie blonde semblait l'avoir débusqué, après une traque sans merci. Dans quel but ? Pourquoi est-ce qu'elle lui paraissait si agressive envers lui et ses mensonges ? Piotr se dit que s'il avait surprit l'un de ses proches amis à mentir, il aurait d'abord essayé de lui en parler en tête à tête pour comprendre la raison de ce mensonge. En outre, ici, il était directement jugé coupable, sans procès, sans défense, sans explications. N'était-ce pas toujours le cas ? Parce que dans cette ruelle russe, là encore, on les avait jugé coupables. Et cette façon de faire, violente et agressive, ça ne plaisait pas à Piotr. Il n'aimait pas ce sentiment d'être surveillé, d'être pris au piège -même si c'est son propre piège à la base et de ne plus avoir le choix. Entre Imrân, la douleur qu'il était en train de lui faire subir par ses mensonges ; la culpabilité qu'il pouvait ressentir de mentir et trahir Aela et Lo ; la fatigue liée à ce jeu de faux-semblants... il était à bout. Chance venait de lui en rajouter une couche, lui annonçant que clairement sa soirée était nulle, que ça avait été une mauvaise idée et que personne ne passait un bon moment. Réalisant que cette soirée était en effet un échec, que rien ne s'était passé comme prévu, que tout cela n'avait rien eu pour conséquence que tous les effets non désirés... Piotr sentait son cœur se réduire dans sa poitrine. Il se sentait mal, honteux, piégé par sa peur dévorante d'être trouvé puis jeté comme le monstre qu'il était et dont tout le monde semblait s'accorder. Le jeune homme de vingt ans aurait tellement aimé que cette soirée se passe bien, mais en même temps, à quoi pensait-il ? Réunir tout le monde n'était pas une bonne idée.
Sa main tourna la poignée, il entra dans la maison qui s'agitait. Le plat de résistance avait été sorti de table pour préparer l'arrivée du dessert mais là, tout de suite, Piotr sentait un nœud énorme se tordre en lui. Il sentait son cœur battre, résonnant dans sa poitrine, dans sa gorge, dans chaque de ses membres. Il était aussi mort de trouille, parce que pour lui, si on devinait qu'il était gay, il craignait pour sa vie et il allait devoir à nouveau fuir. C'était ça, la suite logique, ça n'était pas possible que tout se passe bien, qu'on lui dise qu'il avait raison, que c'était bien et que non, personne n'allait lui en vouloir. Personne n'allait le comprendre, personne. Et puis Reira... en voyant sa sœur prendre sur elle, tout faire pour que ce putain de repas se passe bien alors que son cœur semble dévasté par Chance... et voir que ce dernier et Maxyne veulent tout faire pour que ça explose... ça le rendait dingue. Il fit craquer ses doigts tandis qu'il entra dans la cuisine. Il était nerveux, il n'avait pas osé lancer un regard auprès de ses invités, il était perdu. Il ne savait pas quoi dire, ni quoi faire, y'avait-il encore quelque chose à faire pour sauver la situation, ou était-ce trop tard ? Le russe était perdu, rongé par la culpabilité, par la vérité posée par Maxyne, terrorisé par la peur.

Piotr avait cette terrible sensation d'être coincé, d'avoir été chassé comme l'animal rare et étrange qu'il était au fond de son terrier, juste pour la distraction des uns et des autres. Chance et Maxyne semblaient l'imagine comme le pire des égoïstes, des connards, des menteurs et en même temps, n'était-ce pas la vérité ? Il était un égoïste, un connard et un menteur et il ne pouvait pas être hypocrite, et semble t-il, cela n'était pas davantage possible devant les gens présents dans cette maison. Il avait essayé, il avait tenu plusieurs mois, mais à un moment donné... la vérité semble devoir exploser. Pris de nervosité, sentant qu'une possible crise d'angoisse serait capable de surgir, le jeune russe se jette sur le frigo de sa sœur, il y trouve une bouteille, il en boit une gorgée, sentant que son cœur s'enflamme. La fumette ne l'aide pas, le rendant parano, il à l'impression de les entendre parler sur lui, à messe-basses, autour de cette table. Et si Maxyne et Chance sortaient ce qu'il s'était passé dans le garage et balançaient la vérité à son sujet comme ça, comme eux le décideraient ? Non. C'était à lui de le faire, à lui d'amorcer tout ça. L'alcool aidant, la drogue rendant légèrement parano et agressif, les pics et remarques des uns et des autres le rongeant de l'intérieur, il fini par croiser le regard d'Imrân depuis la cuisine. Piotr a envie de pleurer, parce qu'on ne lui laisse à nouveau plus le choix, il est dans ses retranchements. Il va merder, il va exploser, c'est soit ça, soit il part maintenant en les laissant là. Et il y a pensé, en plus.

Finalement, il entend un rire. Un rire qui le fait se redresser légèrement et sortir de la cuisine en trombe. Arrivant presque brutalement autour de la table, où certains invités sont encore debout, d'autres assis, Piotr lance « parce que ça te fait rire ? » à Chance. Il enfonce son regard dans celui du pompier, qui est un peu éméché lui aussi. Son regard, piqué en plein cœur, dans toute sa sensibilité, est happé par le regard inquisiteur de Maxyne, à côté. « Tu veux que j'te félicite inspecteur Maxyne ? » demande t-il alors les dents serrées, devant l'incompréhension de tous. Il fini par applaudir celle qui aura su mettre un terme à toute cette mascarade. « Tu m'diras si ça valait le coup, hein ? » demanda t-il à celle qu'il pourtant, aime profondément. Mais c'est d'autant plus douloureux qu'il puisse s'agir de Maxyne. Mais bien évidemment, le regard des gens autour de cette table est rempli de question : que se passe t-il ? « Tu veux leur dire, tu veux avoir l'orgueil de pouvoir te vanter de ça ? » proposa t-il à Maxyne, blessé par son attitude, son comportement et ses paroles. « Tu t'es pas dit qu'il y avait de bonnes raisons à mentir ? » lui demanda t-il droit dans les yeux. Son accent russe se fait à présent bien ressentir, tandis que sa voix déraille sous l'émotion qu'il peut ressentir en cet instant. Finalement, son regard quitte celui de Maxyne, croisant celui de son petit ami, puis de sa sœur où il murmure « elle sait tout, elle va me balancer » en russe. Imrân et Reira vont savoir à quoi s'en tenir, tandis que les larmes du petit russe commencent à border ses yeux. « Parce que ouais, j'suis un putain d'enculé de menteur » lança t-il alors, en écartant les bras pour se désigner. Il croise le regard d'Aela, de Lo et clairement, la culpabilité ne fait que s'étendre à l'ensemble de son être. « J'vous ai tous menti à un moment donné » avoua t-il alors, toujours les larmes faisant briller ses yeux. Il marqua une pause, faisant un signe de la main à son petit ami et à sa sœur qui cherchent à le restreindre, il essaye de se calmer, mais non, impossible. La peur de crever lui fait perdre la raison. Il va falloir le dire à voix haute pour la première fois. C'est son coming-out, le truc qu'on force à faire à certaine personne. Alors que finalement, ça ne devrait concerner personne et ça, qu'on l'oblige à le faire et qui plus est, ici et maintenant, ça le rend dingue. Alors son pied frappe le pied de la table, faisant tomber des verres, remuer aussi la vaisselle. Il jure en russe, passant ses mains sur son crâne. Les larmes coulent alors de ses yeux, crevant de peine ses joues. Il est comme un enfant qui serait mis devant sa connerie, devant le fait accompli, dos au mur, il n'a plus le choix, il ne se laisse plus le choix. A nouveau dans sa langue maternelle, il lance à Imrân « je suis désolé mon amour » avant de ravaler ses larmes et de dire, avec une voix profondément triste et ravagée par l'angoisse et surtout, le regret « j'suis qu'un putain d'pédé ». Son regard balaie chacun des invités et en particulier Aela. Il fini par lui dire « je suis désolé Aela, j'avais... » il baisse la tête, coupable, honteux. « Fallait que j'le cache à tous prix » alors que les larmes continuaient doucement de ronger ses joues. Sa main en essuya violemment certaines « mais apparemment l'orgueil de certain est plus fort que la sécurité des autres, ou de leur traumatisme » dit-il en désignant celle qui fut sa première amie ici, celle à la base de tout, celle qu'il aimait comme une maman. Et ça lui faisait mal de parler d'elle ainsi, mais là, il avait trop mal. De colère, balança la chaise devant lui, qui frappa la table encore une fois. « On s'en fout d'savoir qu'on a failli crever à cause de ça en Russie Imrân et moi » sorti t-il alors. « On s'en fout ici, de la vie et des petits mensonges de deux p'tits pédés, parce qu'ici, vous avez tout » il ouvrit ses bras en parlant de la vie ici, en Nouvelle-Zélande. « Vous n'avez jamais été battu presque à mort pour ce que vous étiez au fond de vous, pas vrai ? » demanda t-il, espérant presque qu'on lui dise que si. Mais la colère de devoir se justifier, de parler de son agression alors qu'il ne l'a pas décidé, ça lui fait péter un plomb. « Putain ! » gueule t-il en russe en balançant de la vaisselle qui fini par s'écraser. « Vous vivez là, dans votre pays de merde où tout le monde aime tout le monde mais putain regardez-vous là, vous valez pas mieux qu'moi et surtout putain » il avala sa salive, fou de rage « vous savez pas c'que c'est que d'naître dans un pays qui vous chie d'ssus, qui préfère que vous soyez en train de crever dans une putain de ruelle comme un putain de chien » parce qu'en Russie, les chiens avaient plus de valeur que lui. « Alors, t'es fière de toi Maxyne, c'est ça qu'tu voulais ? » lança t-il entre ses dents serrées. « T'es heureuse de m'avoir forcé à dire pour la première fois à voix haute, devant des gens, c'que j'suis au fond ? » demanda t-il à Maxyne. « Ouais j'ai menti, j'ai forcé mon mec à mentir aussi, j'vous ai manipulé parce que j'suis qu'un putain d'égoïste, un putain de petit con immature qui n'a pas conscience de la vie, hein ? » dit-il en levant son menton. « Personne ici ne sait ce par quoi j'ai du passer, c'est clair ? » hurla t-il alors. « Personne ici » et pas même sa sœur, malheureusement. C'était tout, le trop plein, l'effondrement, l'implosion. « Vous voulez m'juger ? Allez-y de toutes façons c'est une putain de soirée de merde, par vrai Chance ? » il renifla alors. La colère, la tristesse, être au bord du gouffre, prisonnier, incapable. Son regard glisse sur Imrân, sur Reira, et son cœur semble déborder sur ses joues, ne cessant de pleurer. Ils ne savent rien, ils se permettent de juger sans savoir, c'est ça l'amitié ? Et puis en disant ça, Piotr sait bien qu'il est juste énervé parce que dans le fond, c'est lui qui a merdé. Là, les gens vont devoir accuser le coup, vont devoir réaliser qu'il leur a menti, qu'il n'est pas qui il prétend être. Epuisé par tout ce cirque, il fini par dire « j'suis désolé d'être une pauvre merde » il fit un pas de recul « j'aurai du crever dans cette ruelle » avant de tourner les talons et de quitter la maison, sans se retourner aux interpellations des autres. Son portable en poche, sa weed, sa carte bleue. Le voilà désormais dehors, en larmes, ne réalisant pas du tout ce qui vient de se passer. Sa main passe sur son visage, où les larmes se perdent sur ses traits. Alors qu'il entend la porte derrière lui, il se met à courir, à fuir, le plus vite possible, le plus loin, n'importe où sauf ici.

HRP : Dernier post pour moi ! A partir de là, aucune nouvelle de Piotr pendant minimum 3 semaines. Maxyne, je suis désolé que tu sois celle qui va prendre pour tout le monde haha. En tous cas, merci à vous tous d'avoir accepté ce rp et d'avoir participé à ce grand événement dans la vie de Piotr. J'suis grave contente en vrai que vous soyez ses plus proches membres de sa famille :) J'vous kiffe, merci encore, et j'ai hâte de lire vos derniers posts à chacun operation dramatic christmas - Page 4 2913072852
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mad max
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○ âge : 35 ans
○ statut : En couple avec Lane, le coeur plus vivant que jamais
○ métier : Ancienne nageuse de haut niveau, aujourd'hui monitrice de plongée, elle encadre les débutants pour leur premier baptème en mer et accompagne en excursion les touristes amateurs de plongée. Toutefois, ses récents soucis de santé la poussent à lever le pied.
○ quartier : West Bay
○ orientation sexuelle : Elle a toujours été plus attirée par les hommes mais elle a déjà succombé au charme de femmes.
○ sujets abordés : violence conjugale passée (principalement psychologique) non détaillée, accident et blessures
○ sujets sensibles : maltraitance infantile ou animale, violence sexuelle détaillée, le trop gore
○ informations en vrac : Elle a le sens de la famille + est proche de son frère qui a quitté la N-Z x Ses parents ont divorcé quand elle avait quatorze ans, son père a fait son coming-out x Elle a déménagé de 18 à 24 ans à Auckland pour intégrer une école de natation, a participé à de multiples compétitions dont deux fois les JO x A la suite d'un accident, son ex jaloux et possessif au volant, elle a été blessée et son avenir de sportive a été compromis, elle s'est alors réorientée comme monitrice de plongée sous-marine à Island Bay x Elle croque la vie à pleine dents et brûle la vie par les 2 bouts x C’est une véritable casse-cou adepte des sports extrêmes x Elle a une moto et fait partie d'un club de motards, qu'elle considère comme sa 2ème famille x Elle est devenue un vrai garçon manqué, c'est la bonne pote cool qui regardera des matchs de rugby et jouera à toutes sortes de jeux x Elle n’est pas du genre à mâcher ses mots ou à se laisser faire quand quelque chose lui déplaît. Elle tient tête quitte parfois à se mettre en danger x Depuis des années, Maxyne suit des cours de self-défense suite à des mésaventures x Elle a deux tatouages sur le corps, un croissant de lune dans le bas de la nuque, symbole de la féminité. Et une ancre sur une de ses côtes à gauche x Loyale en amitié, elle a en revanche relégué l’amour au douzième plan de sa vie depuis sa relation nocive et destructrice x Elle craint les guêpes plus que tout x Elle sait très bien dessiner aussi, surtout les portraits mais elle ne le montre pas forcément.

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○ pseudo : Boston
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○ inscrit le : 04/04/2020
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MessageSujet: Re: operation dramatic christmas (#)   operation dramatic christmas - Page 4 EmptyDim 21 Fév - 9:48

Finalement, tout le monde était revenu près de la table. Les filles, Chance et Imran… A l’exception de Piotr qui était parti dans la cuisine. Pour Maxyne, l’échange qui s’était passé dans le garage était clos. La nageuse en avait parlé en bas, uniquement devant Imran, et Chance qui planait à moitié et n’avait rien compris. Elle n’avait nullement l’intention de revenir là-dessus devant les invités. Ce qui n’était pas le cas de Piotr qui, pris d’une paranoïa soudaine, éclata en revenant dans la salle à manger et l’attaqua directement. « parce que ça te fait rire ? Tu veux que j'te félicite inspecteur Maxyne ? » « Non mais pour qui tu me prends ? Tu vas me parler sur un autre ton. » « Tu m'diras si ça valait le coup, hein ? Tu veux leur dire, tu veux avoir l'orgueil de pouvoir te vanter de ça ? Tu t'es pas dit qu'il y avait de bonnes raisons à mentir ? » Piotr continuait à déverser sa colère contre elle, comme s’il avait trouvé en la nageuse la coupable idéale à son mensonge. La blonde ne l’avait absolument pas jugé sur la teneur de son secret mais elle l’avait en effet confronté par rapport à Aela et au fait qu’il mente, elle avait cherché à comprendre dans le garage mais il avait nié et continué de jouer à l’autruche. Qu’elle ait été maladroite, qu’elle attise sa colère, c’était une chose. Mais elle ne méritait pas tout le déversement qu’il lui balança en plein visage, comme si elle était la raison de tous ses maux. Bienveillante et compréhensive la plupart du temps, elle sentait une colère sourde monter en elle. Jamais personne – à part son ex – ne lui avait parlé de la sorte. Et plus jamais, Maxyne ne laisserait personne le faire. Que ce soit un homme jaloux et violent ou un gamin de vingt-ans qui vivait un moment de pleine détresse. Alors au début, elle encaissa en silence les attaques de cet ami qu’elle avait blessé. Chaque personne qui lui témoignait de l'affection prenait le risque de voir sa vie lui échapper, de se faire amocher par l'obstination maladroite de Maxyne. Peu dans son entourage, comptait réellement pour elle, et ces rares personnes souffriraient sûrement à cause d’elle à un moment ou un autre. Et aujourd’hui, c’est Piotr qu’elle avait blessé, elle avait déchiré la confiance qu’ils se portaient, abîmant un peu plus l’âme du jeune russe, déjà couverte de ces cicatrices brûlantes qui marquaient son être perdu. Un frisson glacial s'empara de la jeune femme, les torpilles de Piotr l’atteignirent de plus en plus, fissurant les murs de tolérance que son cœur était capable de supporter. Il réveilla en elle une colère sourde, Maxyne vit progressivement aussi rouge que lui. Trop, c’était trop. Et la colère qu’il dirigeait contre elle lui parut tout bonnement disproportionnée. Elle qui lui avait ouvert les bras quand il était arrivé en Nouvelle-Zélande, elle qui avait pourtant appris qu’il ne fallait pas donner autant d’amour sans en voir un jour le retour du bâton. Putain, il la trucidait sur place. L’explosion couvait, la colère grondait, pendant qu’il continuait de raconter son histoire, agrémentée de piques à l’encontre de Maxyne et Chance. « Je suis désolé Aela, j'avais... Fallait que j'le cache à tous prix. Mais apparemment l'orgueil de certain est plus fort que la sécurité des autres, ou de leur traumatisme. On s'en fout d'savoir qu'on a failli crever à cause de ça en Russie Imrân et moi. On s'en fout ici, de la vie et des petits mensonges de deux p'tits pédés, parce qu'ici, vous avez tout. » La monitrice de plongée serra les dents. Elle entendait ce que Piotr racontait et elle s’en voulut. Comprenait-elle les raisons de son silence ? Bien sûr, il avait vécu un traumatisme en Russie, il vivait dans un pays qui n’acceptait pas certaines choses et il avait appris à s’en cacher. Etait-elle sensible à son agression ? Bien sûr aussi, elle en était même bouleversée. Sentiment confus qui se bousculait au plus profond d’elle, l'attirait vers lui et l'obligeait à le repousser. Maxyne devint soudainement perdue, écartelée entre son cœur et sa raison, entre la culpabilité qu’elle ressentait et la colère des mots de Piotr. Réussirait-il à se relever de ces nouveaux bleus qui assombrissait encore un peu plus un traumatisme bouleversant ? Maxyne entendait son cœur battre à coup redoublés contre ses côtes, le sang pulsait contre ses tempes, ses yeux la brûlaient de larmes contenues, qu’elle ne verserait sans doute pas. Une boule de regret la noua de douleur dans son ventre tandis qu’elle fixait le petit russe qu’elle aimait tant s’acharner contre elle sous le regard des autres invités. Maxyne demeurait immobile, incapable de faire le moindre pas vers lui tandis que le cœur de la jeune femme pleurait silencieusement dans sa poitrine. « Vous n'avez jamais été battu presque à mort pour ce que vous étiez au fond de vous, pas vrai ? » Mais qui était-il pour lancer de telles inconsidérations ? Il croyait quoi ? Qu’il était le seul à avoir vécu des traumatismes ? Que parce qu’eux, ils avaient eu la chance de grandir en Nouvelle-Zélande, il ne leur était rien arrivé ? Maxyne revoyait encore les coups qu’elle avait reçus dans cette voiture, de la dispute qui avait éclaté, des têtes à queues qui avaient suivi. Le regard de la blonde se tourna vers Chance qui avait été confronté à des situations horribles au quotidien dans l’armée, qui avait perdu des proches dans l’exercice de leur fonction. Lorelei n’avait pas non plus été gâtée par la vie. Putain. Parce que Piotr avait été la victime d’une violence inouïe, il pensait en être le dépositaire ? « Vous vivez là, dans votre pays de merde où tout le monde aime tout le monde mais putain regardez-vous là, vous valez pas mieux qu'moi et surtout putain, vous savez pas c'que c'est que d'naître dans un pays qui vous chie d'ssus, qui préfère que vous soyez en train de crever dans une putain de ruelle comme un putain de chien. Alors, t'es fière de toi Maxyne, c'est ça qu'tu voulais ?  T'es heureuse de m'avoir forcé à dire pour la première fois à voix haute, devant des gens, c'que j'suis au fond ? Ouais j'ai menti, j'ai forcé mon mec à mentir aussi, j'vous ai manipulé parce que j'suis qu'un putain d'égoïste, un putain de petit con immature qui n'a pas conscience de la vie, hein ? Personne ici ne sait ce par quoi j'ai du passer, c'est clair ? Personne ici. Vous voulez m'juger ? Allez-y de toutes façons c'est une putain de soirée de merde, par vrai Chance ? » Si dans des circonstances normales, elle se serait assise à côté de lui, l’aurait pris dans ses bras et aurait essayé de le réconforter sur la vie ici, qu’il était en sécurité, aujourd’hui, quelque chose s’était brisé entre eux, il était allé trop loin et la colère emmura définitivement son cœur derrière des parois de glace, stoppant net l’hémorragie de tristesse et de regrets qui s’écoulaient en elle. Trop durement touchée, elle n’était plus du tout réceptive à sa détresse. L’explosion prit des proportions impossibles. La déflagration avait eu lieu. Plus du tout dans un stade de compréhension face à toutes ses attaques gratuites, Maxyne utilisa des mots aussi durs que les siens. « Et donc parce que tu as souffert, c’est acceptable de faire souffrir Aela qui n’a rien demandé de tout ça ? Et toi, tu es fier de toi, Piotr ? Tu voulais vraiment que ça reste un secret ? Parce qu’on ne dirait pas en fait. Vous vous êtes lancés des mots doux en russe toute la soirée, je ne vais pas m’excuser d’avoir compris parce que t’as pas été discret. » Assena-t-elle, amère. « Tu dis que nous sommes dans le jugement, que le fait d’avoir vu clair dans ton jeu t’a forcé à dire tout ce que tu avais sur le cœur. Je ne comptais pas en parler, alors ne me rends pas unique responsable de ce que TU as créé !! » S’écria-t-elle, en se levant, ivre de colère. « De toute façon, tu fais exactement pareil en nous jugeant parce qu’on a la chance de vivre ici. Tu crois quoi ? Qu’on a tous eu une vie parfaite tout le temps ? Mais t’es qui pour balancer qu’on n’a rien vécu ?! » Maxyne comprenait qu’elle l’avait blessé, qu’il était en détresse et perdu, mais elle n’acceptait pas tout ce qu’il lui avait dit, il l’avait tout autant gratuitement blessée, et elle lui en voulait terriblement. « J’suis désolée pour ce qui t’est arrivé, c’est terrible et tu as raison, personne ne l’a vécu avec toi. Un monde où chacun ne peut pas vivre comme il le souhaite, pour ce qu’il est au fond de lui, ne devrait pas exister. Mais ça ne te donne pas le droit de nous accuser de tous les maux que tu as vécu et de te décharger sur Chance et moi, comme tu le fais, c’est clair ?! » Trop, c’était trop pour le petit Russe. Il vrilla un peu plus, cassa des objets et partit avec fracas de la maison, les laissant tous dans un silence abasourdi. Certains convives se levèrent pour tenter de le suivre. Face au regard des autres dirigés contre elle, Maxyne les jaugea d’un air de défi à celui qui oserait lui assener la prochaine pique. « C’est bon, j’en ai assez entendu ! C’est le bal des faux culs ici. Dès qu’on vous met un miroir en face, le reflet de la vérité est trop dur à supporter. » Ce qui valait pour Maxyne aussi, la vérité de Piotr l'avait blessée. Cependant, la nageuse serra légèrement la main de Lorelëi sous la table pour lui signifier que cette phrase ne s’adressait pas à la petite O'Brien. Puis, de rage, elle quitta la pièce à son tour et attrapa sa veste dans le hall d’entrée. Depuis Hans et Chance, plus personne n’avait réussi à la blesser de la sorte et à la mettre dans une telle colère. Il faudrait longtemps pour que ce qui avait été cassé aujourd’hui entre Piotr et elle puisse être réparé. Dispute teintée de quiproquos, d’incompréhensions et de colère. La vie était un peu comme une partie où on lance un dé ; ils n’en étaient que les joueurs, parcourant un chemin semé d’embûches où chacun d’eux tentaient d’éviter les pièges, jusqu’à finir par perdre chacun à leur tour, pour ensuite essayer de corriger leurs erreurs. Et le prix à payer en était leurs cœurs meurtris par des blessures inavouables.

@loreleï o'brien @reira tsvetkov @piotr tsvetkov @chance o'brien @imrân maximoff @aela walsh


HJ : sorry pour le côté un peu insensible de Maxyne face aux déclarations de Piotr (en apparence en tout cas, au fond d’elle, ça l’a bouleversée) mais il est allé trop loin dans ses attaques et elle n’a pas tout encaissé, il leur faudra sûrement reparler de tout ça plus tard, quand la colère et l'incompréhension auront diminué operation dramatic christmas - Page 4 2913072852 super sujet plein de feels en tout cas  operation dramatic christmas - Page 4 2159828525

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Dreamer of the shore
read the sky  ▬ look‌ ‌ahead‌ ‌the‌ ‌sea‌ ‌is‌ ‌coming‌, I‌ ‌know‌ ‌we've‌ ‌been‌ ‌through‌ ‌alot‌, but‌ ‌just‌ ‌wait‌, ‌wait‌ ‌for‌ ‌better‌ ‌days‌ ‌to‌ ‌come‌ and carry‌ ‌us‌ ‌like‌ ‌wind‌ ‌in‌ ‌our‌ ‌sails‌.


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MessageSujet: Re: operation dramatic christmas (#)   operation dramatic christmas - Page 4 EmptyDim 21 Fév - 13:46

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operation dramatic christmas


— Soirée utopique d’un Noël qui aurait dû être beau, festivité entre proches, le bon déroulement avait été soufflé dès l’arrivée des premiers invités. Peut-être est-ce la faute de Reira, russe qui a préféré laisser son frère lui faire la surprise des invités. Si elle connaissait son lien avec Loreleï, vu la réaction de la petite O’Brien quand elle a compris que Reira était faite du même bois de la lâcheté que son frère, elle n’a pensé une seconde que Piotr puisse être ami avec Chance. Parce que tout comme Loreleï lui en avait voulu, elle ne pouvait pas concevoir que le petit russe se soit lié avec un frangin aussi axé abandon qu’elle. Le calme est revenu dans la cuisine, échanges avec la blonde qui apaise les tensions latentes entre elles. Malgré tout, la bonne foi de Reira ne peut être que féliciter, sans pour autant qu’elle oublie de poursuivre ses efforts. Ça, elle ne l’oubliera jamais. Jusqu’à la fin de sa vie, elle continuera de se racheter pour les sept ans qu’elle a volé à son petit frère en pleine construction. Acte impardonnable que même un crâne malade ne peut excuser. Dans le salon, prête à installer les nouvelles assiettes pour le dessert, les trois filles sont loin de se douter de ce qui va arriver. Maxyne, Imrân puis Chance. Tous trois reviennent avec des têtes d’enterrement sauf le dernier qui a les sourcils froncés. Bien que la russe l’évite du regard depuis le début de la soirée, les pertes d’équilibre ainsi que les vaisseaux sanguins dilatés dans ses orbites ne lui échappent pas. Assez grand pour se foutre en vrac si ça lui chante, elle ne dirait rien. En fait, elle ne le jugera même pas. Au final, Reira souhaite juste que cette soirée se termine. Second hôte de la soirée, Piotr court à la cuisine avant même de revenir vers eux. Qu’est-ce qu’il s’est passé dehors ? Regard inquisiteur qui jauge tous les invités, elle tente de déchiffrer leur pause clope sans parvenir à trouver ce qui avait pu clocher. Est-ce que Chance et Maxyne avait surpris Piotr et Imrân en train d’échanger des mots doux, des caresses, un baiser ? Non, elle ne pense pas son frère aussi inconscient vis-à-vis des risques, malgré l’envie certaine qui leur tord le bide. Et quand son petit frère débarque au salon, visiblement excédé par une maladresse de Chance qui le fait rire, les connexions ne se font toujours pas. Le brun et sa meilleure amie s’en prennent plein la tête sous le regard stupéfait du reste des convives. Ce n’est que lorsqu’il utilise le verbe mentir que ça commence à s’allumer dans l’esprit de Reira. Esprit pyrrhonien, elle doute de la justesse de telles paroles. Certes, il est bien difficile pour elle d’avoir des atomes crochus avec Maxyne après avoir fait souffrir son meilleur ami, mais à en croire sa relation avec Piotr, elle ne la pense pas capable de balancer son secret comme ça à tout le monde. Le ton monte, les larmes jonchent les prunelles du russe alors que Reira s’approche doucement, sans réussir à caser un seul mot car il continue à cracher les lames qui le lacèrent de l’intérieur. « Piotr, tu ne… » tente-t-elle de lancer en russe. Intervention inutile, même Imrân a cherché à le retenir, geste de la main qui les arrête tous deux.

Déglutition difficile, le regard perse tombe au sol alors que son petit frère lâche la bombe au milieu des convives. Vérité dévastatrice aux yeux du russe, Reira en sait suffisamment pour savoir qu’aucune personne autour de cette table ne va le juger pour sa sexualité. En revanche, sa colère soudaine risque de ne pas vraiment passer. Incapable de bouger pour bloquer le reste des paroles de Piotr, elle se dit que de toute façon il a sûrement besoin de se lâcher. Paroles enfin libérées, est-ce que ça peut lui faire du mal ? Reira n’est pas psychologue, elle ne sait même pas écouter leurs conseils. Cependant, il a choisi de tout dire, refusant l’intervention de ses deux compères de mensonge. Alors, elle accepte de le laisser s’ouvrir de la pire des façons à ses proches. Poignard qui s’installe dans le myocarde quand il lance carrément le sujet de leur agression à Moscou. Une boule se forme dans sa gorge, et la grande sœur ne sait plus quoi faire. Rôle dont elle se sent indigne, incompétence qui lui saute aux yeux. Si elle l’avait mieux conseillé, sur ses choix de vie, sur cette soirée, peut-être qu’il n’aurait pas à se faire autant de mal. Et si elle n’était jamais partie de Moscou, peut-être qu’il n’aurait jamais eu à venir ici, peut-être qu’il n’aurait pas rencontré Imrân et aucun d’eux se serait fait agresser. Avec des si, elle pourrait refaire le monde. Mais la réalité est ce qu’elle est, vaisselle se brisant qui la rappelle à l’ordre. Ses mirettes se posent sur son frère qui tremble de rage, emporté par les tourments et les mots acerbes. La douleur du jeune homme prend le pas sur le bon sens, paroles qui cisaillent tous ceux autour de lui. Reira voudrait intervenir à la fin de sa tirade mais Maxyne prend les devants, l’empêche de calmer le petit-frère qui pousse un appel à l’aide devant leurs regards sidérés. Dureté des mots qui se déversent à son tour sur le petit russe, réponse d’une blonde en rogne par les accusations. Elle a envie d’hurler Reira, de lui dire de la boucler parce que ce n’est pas de reproches dont Piotr à besoin, c’est d’une putain d’aide. Et aucune fierté devrait se mettre en travers de ça. Adepte des colères froides, la russe sent pourtant son sang bouillonner, poings serrés, les mots n’arrivent pas à sortir. Incapable d’arrêter Piotr, incapable de stopper Maxyne. Hôte merdique incapable de tenir une soirée qu’elle aurait dû écourter, tuer dans l’œuf. Souffrance partagée autour de la table, ils avaient chacun des traumatismes. Certains à une échelle supérieure, les traumatismes ne se classent pas vraiment, alors souffrir n’est pas une excuse pour faire souffrir mais ce n’en est pas une non plus pour critiquer son petit frère. Il est totalement paumé, ne sait pas comment vivre sans s’absoudre de sa souffrance alors il est en colère, il balance des mots qui ne font pas plaisir à entendre. Était-ce une raison pour l’en blâmer, là, maintenant ? Reira ne le pense pas. Quand son frère s’enfuit en courant, Blacky qui le suit en même temps, Reira veut d’abord le suivre, mais il y a un truc qui l’arrête. Maxyne et sa rosserie mordante. Les dents serrées, la russe ne peut pas retenir les paroles acides qui lui brûlent les lippes, langue maternelle qui prend le dessus à cause de l’irritation palpable. « C’est pas d’un sermon dont il a besoin. C’est putain de débile de répondre à un gamin paumé par des belles paroles pour le faire encore plus culpabiliser. » Elle s’en tape du regard froid de la blonde, elle s’en tape qu’elle ne comprenne pas ce qu’elle a à lui dire. Si elle est capable de comprendre des mots doux, c’est qu’elle doit pouvoir distinguer quelques mots. Tant mieux, tant pis. Peu importe au final. En fait, elle soutient même ses prunelles qui lance des éclairs. Que peut-elle contre celui d’une sœur prête à supporter les pires tortures pour son frère ? Maxyne vient d’autant merder que son frère, et même si Reira est loin d’être parfaite, que tout ça est en grande partie dû à sa faute d’il y a sept ans, elle en veut à la blonde. Grande blonde qui semble se penser détentrice du monopole de la bonne pensée, elle a aussi laissé l’excès prendre le pas sur sa raison. Et ça, ça rend dingue la grande sœur protectrice qui vit toujours en Reira. « Si tu voulais gueuler sur quelqu’un, fallait le faire sur moi. Pas sur lui. » Seuls mots lâchés en anglais à l’attention de Maxyne mais aussi à qui voudrait encore critiquer son frère. Elle ne laisse pas le temps aux autres de se défouler, elle quitte aussitôt sa propre maison. Course poursuite et chronomètre enclenché pour retrouver son frère. Elle croit avoir distingué une personne partir à sa poursuite immédiatement après la fuite de Piotr mais elle n’a pas eu le temps de voir qui. Et Reira n’a pas parcouru le reste des invités du regard, colère centrée sur la blonde qui a abusé de la détresse de son frère. Sans avoir pris le temps de prendre une veste ou de quitter ses talons, elle se met à courir derrière les deux silhouettes qu’elle distingue au loin dans la rue. Ses pieds commencent rapidement à la brûler autant que son endocarde qui crame sous le poids de ses péchés. T’es qu’une incapable, une idiote Reira. Sœur indigne, elle envoie rapidement valser ses talons, jet de chaussures hargneux contre le macadam. Elle se foutra les pieds en sang s’il le faut, mais elle va retourner toute cette putain de ville pour retrouver Piotr.  
(c) SIAL


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MessageSujet: Re: operation dramatic christmas (#)   operation dramatic christmas - Page 4 EmptyMar 23 Fév - 11:18

Le silence. C'était ce qui caractérisait Imrân à cet instant précis. Au moment où Maxyne avait comprit, au moment où il avait à peine répondu à Chance avant de revenir dans la salle. Le silence. Inquiétant mais aussi rassurant d'une certaine manière. Son estomac se tordait dans tous les sens, menaçant de libérer ce qu'il avait déjà mangé et bu. Tout ce qu'ils avaient toujours redouté se produisait à cette exacte seconde. Quelqu'un connaissait leur secret, et il pouvait voir les rouages dans l'esprit de Piotr, deviner les effets que l'alcool et la drogue avec sur ses pensées. Tout allait trop vite soudainement, alors qu'ils s'étaient disputés quelques jours encore, soudain c'était trop d'un coup et ils allaient exploser tous autant qu'ils étaient. Le silence, ce fut également ce qu'il choisit alors que Piotr revenait et prenait la parole, révélant leur plus gros traumatisme, révélant par la même occasion sa propre homosexualité. Il accusa le coup, repoussant ses propres sentiments pour se concentrer Piotr. Il le voyait là, perdre les pédales, tout sortir d'un coup. Maladroitement mais c'était comme si soudain il fallait que sa sorte de lui. Il n'avait même pas encore fait son coming out auprès de ses parents...et de parfait inconnus en savaient alors plus qu'eux. Il ne quitta pas son petit ami une seule seconde alors qu'il parlait son coeur battant la chamade dans sa cage thoracique. Il le rendait complice de son mensonge mais en ayant rien dit et en ayant accepté de jouer le jeu, ne l'était il pas devenu de facto ? Il jura alors qu'il fuyait, partant à sa suite sans réfléchir, sans aucune pensée pour le reste des convives. Ils pouvaient tous autant le haïr le russe s'en fichait. Piotr venait de fuir, dans un état de panique et de colère qui n'augurait rien de bon. Il ne pouvait pas rester seul non, pas après tout ça. Mais Piotr était déjà bien loin et Max ne parvint à le rattraper, perdant sa trace après une course effrénée. Il hurla son prénom dans la rue vide, lui hurla de lui revenir. Il cria, avouant sa peur, sa tristesse. Il était dans un quartier inconnu, désormais seul. Il ne pouvait pas revenir chez Reira mais il le fallait, Piotr avait disparu et ils devaient le retrouver. Ils étaient peut être à cet instant les seuls qui auraient envie de retrouver un frère et un petit ami.

HRP : milles excuses de ma non participation ces dernières semaines, les choses ont été compliquées niveau IRL, ce fut en tout cas un plaisir de rp avec vous et j'espère pouvoir le refaire bientôt :)
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MessageSujet: Re: operation dramatic christmas (#)   operation dramatic christmas - Page 4 EmptyMar 23 Fév - 15:07



Rire que tu laisses échapper, maladresse d'un corps qui n'est plus habitué aux mélanges de substances. Tu trébuches avant de te rattraper finalement, nervosité palpable dans la pièce qui ne te permet pas de réprimer l'éclat. C'est là que Piotr revient, furieux. Attaque glaçante qu'il t'envoi, tu ne comprend d'abord pas pourquoi c'est toi qu'il vise immédiatement. Tu t'es juste marré parce que t'as manqué de tomber tête la première, alors oui, ça te f'sait rire. Tu regardes le jeune russe les sourcils froncés, soudainement un peu plus sérieux que tu ne l'étais les secondes précédentes. Nouvelle pique, Maxyne est visée. Ta mâchoire se serre, pression de tes poings sur le dossier de la chaise derrière laquelle tu avais avancé. Regard soudainement plus dur envers le gamin qui s'énervait contre vous. Tu sentais la colère émaner des yeux de la blonde, tes propres sentiments en écho avec ceux de cette sœur de cœur pour qui tu donnerais tout. Les attaques fusaient, reproches que tu ne comprenais pas forcément et qui n'atteignaient pas ton palpitant qui s'est durcit en quelques secondes, simple vision des la lueur controversée des iris de Maxyne. Piotr la faisait souffrir, parce qu'elle ne se mettait pas en colère si ça ne l'atteignait pas, la blonde. Tu l'as bien vu, avec toi, il y a quelques mois. La discussion va vite, tu retiens ton corps de s'élancer à la gorge du gamin blessé en restant fermement accroché à la chaise, mains blanchies par la pression sanguine coupée. Cœur qui battait à cent à l'heure, tu tournes la tête vers la blonde quand elle répond finalement, tirade défenseuse de sa pensée, mensonge du jeune homme incompréhensible. D'ailleurs, les fils se rejoignent finalement, le courant passe à nouveau. Sentiments pour les hommes qu'il s'était finalement évertué à vous cacher, comme si vous n'étiez pas dignes de confiance, à priori haineux. Une part de toi comprenais qu'il ne t'en ai pas parlé, sans pour autant savoir expliquer pourquoi. Mais Maxyne ? Schéma qui avait détruit sa famille qui se répétait, paternel adorable qui avait cependant caché son homosexualité en pensant préserver sa vie de famille alors qu'elle a finit pas imploser, douleurs adolescentes de la blonde que tu vois ressurgir. Et puis, Loreleï ? Est-ce qu'elle était au courant ? Elle n'en avait pas l'air. Et pour elle non plus, tu ne comprenais pas. Cette gosse, c'était la bonté incarnée, là-dessus, elle n'avait pas changé, tu le voyais dans ses yeux. Nouvelle souffrance, cette fois celle de ta petite sœur, prunelle de tes yeux, trésor inaccessible au lâche que t'étais. Orage dans le cœur, regard tempétueux que tu reposes sur le russe qui reçoit les réponses acerbes de ton amie. Tu t'empêchais d'en rajouter, paroles qui dépasseraient ta pensée. L'alcool était temporairement redescendu, t'étais suffisamment conscient pour savoir qu'en rajouter ne servirait à rien. A la place, t'observes tout ceux qui sont autours de cette foutue table; Aela, victime collatérale d'un mensonge trop grand pour qu'il n'y ait aucune victime, Imrân forcément au courant du secret, et puis Reira. Qui avait accepté que tout ça se passe sous son toit, car vu son visage, elle aussi savait. Faux semblants dont la brune était emprunte, comme si donner de l'espoir pour tout briser ensuite était la ligne de conduite des Tsvetkov. Regrets qui se transforment en nouvelle colère, sentiments ambivalents, cocktail d'émotions contradictoires; tu regardes quelques instants la silhouette russe avant de détourner le regard presque emprunt de dégoût. C'est à ce moment que retentit le fracas de la vaisselle, égoïsme amer du russe à peine sorti de l'adolescence, comme un besoin de montrer sa présence alors qu'il s'en va, fuite enfantine. Toi tu bouges à peine, d'abord. Parce que tu vois pas pourquoi tu chercherais à le suivre alors que sa haine s'est en partie déversée sur toi, comme si t'étais la raison de ses maux. Parce que Chance, t'en avait fait des erreurs et des conneries. T'étais pas le meilleur grand-frère, mais Piotr pouvait pas remettre son foutu mensonge sur ton dos, ni même sur Maxyne. Seul responsable de cette mascarade, c'est comme s'il refusait d'admettre son erreur et préférait lancer la grenade pour tous vous laisser exploser de l'intérieur. Paroles de Maxyne teintées d'émotion, vérité évidente des mots d'une convalescente du cœur, trop souvent blessée par ceux qui l'entouraient, à commencer par toi. C'est quand Imrân et Reira se lancent à la poursuite du russe que tu décides de bouger, main qui vient caresser les épaules de Maxyne comme pour la calmer d'un geste avant d'aller à l'extérieur. La silhouette de Reira avait déjà disparue à la poursuite de son frère, celle d'Imrân aussi. Jappements de détresse que tu entends, tu vois une autre silhouette se dessiner sous les lampadaires, chiot qui n'arrive pas à suivre, partagé entre l'envie de suivre les russes et celle de rester chez lui, perte de ses repères . Clope que t'as allumé et que tu laisses se consumer, tu t'accroupis pour l'appeler, claquement de ta langue contre ton palais. Pas vraiment convaincu par l'idée de suivre Piotr, si Reira et Imrân voulaient lui courir après, qu'ils fassent. Toi, t'en voyait pas l'intérêt. Parce que t'imaginais pas le gosse s'arrêter deux cent mètres plus loin et revenir gentiment. Fugue d'un enfant qui se pensait incompris, rejeté, tu sentais qu'il y en aurais pour plusieurs jours, sans te douter qu'en fait Piotr disparaitras pendant trois semaines. Pensées tiraillées entre l'envie de lui faire savoir que tu serais là pour lui et la colère qu'il vous ait infligé ce calvaire, reproches non motivées; tu laisses le chiot revenir vers toi et enfoui ta main libre dans son pelage, les iris perdues là où les silhouettes avaient disparues.

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MessageSujet: Re: operation dramatic christmas (#)   operation dramatic christmas - Page 4 EmptyMar 23 Fév - 23:44


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La conversation avait pris une tournure que la jeune femme n’avait pas vraiment envisagée ce soir. Pas un mot plus haut, pas d’énervement, juste une remise au clair sous forme de confession de la part de la blonde. Elle doute toujours malgré les mots, les actes, quelque part elle sait qu’elle reporte ses propres craintes sur Reira et il semblerait que la Russe ait compris sans peine à la façon dont elle lui répond. Elle écoute ce qu’elle a à lui dire, entend bien sûr, même si elle ne peut refouler cette crainte bien ancrée en elle, ce doute qu’elle a tenté de guérir, ce vide qu’elle a essayé de combler sans vraiment réussir. Sa colère qu’elle a pu apprendre à contenir au fil des années. Elle ne sait même pas quoi penser, elle se dit qu’elle voudrait croire ces mots, ces promesses faites, mais le doute subsiste, même si ce n’est pas l’envie qui lui manque. Gênée et surtout touchée par les mots de la Russe, la blonde évite de croiser son regard, affectée qu’elle est. Elle accueille les mains de la Russe, accepte le contact rassurant et bienveillant. « J’demande sincèrement qu’a y croire. » Parce qu’elle aussi elle aime le brun, plus qu’elle ne le laisse entendre depuis qu’il est rentré. Et si elle tient ses distances, c’est juste par crainte de s’attacher pour rien. Elle acquiesce avec un sourire avant de reprendre la direction du salon. Maxyne ne tarde pas à les rejoindre et à son attitude, la jeune femme s’interroge sur ce qui a bien pu se passer dehors. Question silencieuse à laquelle, elle aurait finalement vite une réponse.

Piotr finit par faire irruption et à son regard, elle devine qu’il n’a pas que fumé du tabac, son attitude le trahie, sa nervosité… Tout son corps n’est que signal d’alarme et la blonde tente tant bien que mal de capter son regard pour essayer de déchiffrer ce qui bouillonne en lui. Les premiers mots annoncent la couleur et elle ignore véritablement contre qui ils sont dirigés. Visiblement, les esprits embrumés par les toxiques fusent et elle se prend la première volée d’un revers de main sans la voir arriver aucunement. Le ton monte, les mots fusent et chaque parole du Russe vient mettre un peu plus de sel dans les plaies béantes. Elle accuse la violence des mots, les accusations, mais surtout les révélations sur leur passé et ça lui fait finalement un mal de chien d’imaginer la souffrance qu’ils ont pu ressentir. Quand elle croise son regard, elle n’y voit que souffrance et perdition et dans sa tête, la blonde encaisse, elle encaisse plus qu’elle ne peut tant elle ne s’était pas attendu à autant de violence de la part de son ami. Elle sursaute quand la vaisselle vient à voler, reste immobile le temps que l’orage passe, bourrée d’incompréhension qu’elle est face à cette scène sortie de nulle part à ses yeux.

Quand le calme apparent revient dans la pièce, la néo-zélandaise accuse le coup. Pour être franche, elle a besoin de temps pour réaliser ce qu’il vient de se passer. L’état de la pièce suffit à résumer le chaos qu’il y a dans sa tête. Sa gorge se fait sèche à mesure qu’elle réalise, sa poitrine douloureuse d’avoir été aussi durement jugée par son ami. Blessée par le mensonge, trahison du cœur parce qu’il l’avait pensée assez fermée d’esprit pour ne pas accepter ce qu’il était. Qu’il n’avait pas eu assez confiance en elle. Son regard se porte sur Chance, puis Maxyne, principaux sujets d’attaque du Russe… Un regard à Aela, la blonde a le cœur lourd quand elle quitte la pièce à son tour, il lui faut prendre l’air, ici l’atmosphère lui est irrespirable tant elle étouffe. Elle reprend sa veste, dehors elle est plus glacée par l’ambiance encore électrique que par la température. Elle attrape son portable pour appeler un taxi, premiers mots qu’elle prononce depuis la déflagration et dans sa voix on sent toutes les fêlures qu’elle cherche à cacher à ceux encore présents. Elle s’éloigne de quelques pas, souffle pour évacuer le trop plein, refoule les larmes. Quand on s’approche d’elle, la jeune femme repousse l’attention, avouant son besoin d’être seule pour digérer.


 



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