Yoooouuuu'rrrrrrrre here !

Pas décidée à ranger les shorts trop tôt non plus, Iggy s’était fait un plaisir de délaisser ses robes extravagantes qu’elle ne sort que pour les grandes occasions. Quand on pense que son dressing déborde littéralement de vêtements qu’elle ne porte jamais. Sauf en certaines occasions. Bref, il ne faisait pas encore trop moche alors autant en profiter et ça serait toujours plus facile de se mouvoir là-dedans que dans une robe au décolleté vertigineux. Car elle gardait à l’esprit que si Jimmy venait la chercher cet après-midi, c’était avant tout pour qu’elle puisse s’essayer à la navigation. Alors d’accord, ça n’avait pas non plus l’air de demander beaucoup d’efforts physiques, mais quand même, elle partait du principe qu’il valait mieux se sentir à l’aise. Donc short. Et haut vaporeux. Bref, elle apprécia qu’il se contente de l’attendre au portail bien qu’elle le lui ait ouvert. Elle détestait ça quand les gens faisaient comme chez eux : ils étaient chez elle. C’est d’ailleurs probablement pour ça qu’elle ne recevait que très peu. Iggy se hâta et loucha une seconde sur le SUV de Jimmy en se demandant si elle avait bien vu le sigle et ne se trompait pas de marque puisqu’elle ne savait pas qu’ils faisaient aussi des SUV. Elle arqua un sourcil en entendant cette première question.
« Je me remets à peine de la dernière fois et il me semble que l’eau ne s’est pas vraiment réchauffée depuis. Mais peut-être. »
Si elle exagérait ? Evidemment ; elle s’était vite remise de la dernière fois. Mais il faut dire qu’ils n’arrivaient décidément pas à trouver une bonne période dans l’année pour aller se baigner. Tant pis. La remarque qui suivit la fit sourire.
« Quel dommage alors, se baigner en pleine tempête en voilà une façon classe de mourir, tu trouves pas ? »
Elle prit place côté passager, mit sa ceinture et surtout attendit que la voiture se soit un peu éloignée pour poser une question à son tour.
« Alors comme ça, il paraît que tu as fait la connaissance de ma fille ? »
Il fallait bien mettre ce sujet sur le tapis à un moment ou à un autre. Pour allez savoir quelle raison, elle n’avait jamais songé qu’ils pourraient se croiser. Alors que Jimmy habite tout de même le même quartier. Et elle aurait préféré que ça ne se produise pas, mais puisque c’était le cas, il valait mieux accorder leurs violons, juste au cas où ça arriverait encore.

Une camomille ? Iggy tâcha de rester zen et fit seulement mine de tourner les talons pour rentrer chez elle. Décidément, entre Charli qui sous-entendait qu’elle pourrait éventuellement faire du tricot et Jimmy qui voulait lui servir une camomille… Elle n’était pas venue là pour souffrir. Heureusement que les deux s’étaient rattrapé en soulignant que ce n’était que pour rire, sans quoi elle se serait barrée les deux fois. Bref, selon Jimmy, mourir dans une tempête n’avait rien de rock’n’roll. Au contraire, mourir noyé lui paraissait horrible. Encore plus que de mourir déchiqueté par un requin… Ah ouais, quand même. Elle haussa les épaules.
« Il paraît que se noyer est agréable sur la fin. Mais qu’est-ce que j’en sais ? J’ai jamais essayé. Pas plus que de me faire mettre en charpie par des requins. »
Ça n’était d’ailleurs pas dans ses projets. A choisir, elle voudrait mourir paisiblement dans son sommeil, comme la vieille Rose du Titanic. En allant retrouver un jeune Jack aussi, pourquoi pas ? Sauf que non. Premièrement parce qu’un jeune Leonardo DiCaprio n’avait absolument rien d’emballant à ses yeux, elle le préférait maintenant, et deuxièmement parce que pas les femmes comme elle ne faisaient pas de vieux os. Non, ce qui l’attendait probablement, c’était un ex n’étant pas parvenu à digérer ce qu’elle lui avait fait, armé d’un flingue avec lequel il lui tirerait une balle dans la nuque avant de balancer son corps sans vie à la flotte. Et là seulement, peut-être bien que des requins la réduiraient en pièces.

Ce n’est qu’une fois dans la voiture, alors qu’aucun des deux ne pouvaient s’enfuir, qu’Iggy mentionna sa fille. Evidemment que Charli lui avait parlé de cette rencontre. En la cuisinant un peu trop à son goût. Mais pour l’heure, c’était la version des faits de Jimmy qu’elle attendait. Et elle ne put s’empêcher de rouler des yeux en entendant que Charli pensait qu’il savait où elle se trouvait ce jour-là. Pourquoi diable aurait-elle été obligée de le tenir au courant de chacun de ses faits et gestes ? Parce qu’elle pensait qu’ils étaient ensemble, comme il le lui fit savoir ensuite ? Ridicule…
« Ma fille a des problèmes, elle croit que je suis avec tous les hommes avec qui elle m’aperçoit ne serait-ce qu’une fois. »
Ce qui était un brin agaçant, à force. Mais là n’était pas le problème. Parce que oui, elle lui avait dit un truc.
« Elle m’a questionné sur ce que je fais dans la vie. En précisant que tu avais laissé planer le doute comme quoi je tremperais dans des histoires pas nettes. T’as pas fait ça, quand même ? Je sais que c’est pas idéal mais il est hors de question qu’elle apprenne un jour ce que je fais réellement. »
Cette fois-là, elle était miraculeusement parvenue à lui faire l’affaire mais qui sait ? Peut-être reviendrait-elle à la charge. Comment pourrait-elle le savoir ? C’était pas comme si elle la connaissait.

Si un jour elle se noyait, elle ne manquerait donc pas de venir hanter Jimmy. On pourrait croire qu’une femme comme elle aurait mieux à faire après la mort mais puisque ça ressemblait fort à une invitation, elle n’allait pas décliner. Puis c’était toujours mieux que de devoir aller rendre visite à chacun de ses ex-maris. Si jamais ç’en arrivait là, alors ça voudrait que l’enfer et le paradis existaient vraiment et que c’était sa version de l’enfer à elle. Un sourire malicieux aux lèvres, elle rétorqua :
« Dans ce cas, je m’efforcerai de trouver le bon moment pour venir te le dire. »
Entre son travail et ses conquêtes. Pas simple, donc. Puis Iggy aurait préféré que ça ne soit jamais le cas mais ils se mirent à parler de sa fille. C’est elle qui avait amené le sujet sur le tapis, qui plus est. Ce qu’elle aurait préféré en fin de compte, c’est que les deux ne se rencontrent jamais, mais le monde – et surtout south bay – est petit et tout le monde se croise sans cesse. Elle ricana en entendant Jimmy dire que ce n’était pas méchant. Ah bon ? Et qu’en savait-il au juste ? Charli pouvait parfois se montrer cruelle. Pas dans ces moments-là certes, mais ce n’était pas si rare non plus. Oh ça, Iggy était au courant qu’elle était une mère déplorable mais disons qu’elle avait déjà du mal à se considérer comme une mère tout court alors elle ne le vivait pas si mal que ça. Dans tous les cas, c’était le genre de choses dont elle préférait ne pas parler avec lui aussi se concentra-t-elle sur le reste de son discours, arquant un sourcil, s’interrogeant sur si c’était son cas.
« Tu parles d’expérience, là ? »
Car il correspondait plutôt bien aux critères. Bref, il lui apprit que ce qu’il avait dit à sa fille, c’est qu’ils avaient bossé ensemble et qu’elle en avait peut-être tiré des conclusions un peu hâtives. Un peu, oui… Bon, au fond, Iggy préférait ça. Mais quand même, elle aimerait autant que ça ne se reproduise plus à l’avenir. Après avoir hoché la tête, elle reprit :
« Pour elle, comme pour tout qui serait susceptible de te poser à nouveau la question, je ne travaille pas. »
Au moins, comme ça, les choses étaient claires. Puis elle prit quelques secondes pour méditer la question au lieu de l’envoyer paître en lui faisant savoir que ça ne le regardait pas. Garder son activité secrète était la meilleure option pour tout le monde. Elle n’avait aucune envie d’avoir à se justifier, elle ne faisait pas confiance à sa fille – ni à personne, au demeurant. En revanche, elle était certaine que Charli ne voudrait jamais l’imiter. Elles étaient tellement différentes toutes les deux.
« C’est mieux comme ça, c’est tout. »
Dans tous les cas, ils étaient arrivés à la marina et, après avoir récupéré les affaires de Jimmy, ils furent accueillis par la police, rien que ça. Iggy se contenta de les toiser et fouilla dans son sac à la recherche de la première fausse pièce d’identité qui lui tomberait sous la main. Ça traîne un peu trop en longueur au goût d’Iggy qui lui proposa soudain, à ce flic :
« Et si vous retourniez à votre perquisition et arrêtiez de faire chier le monde, hein ? On n’a pas tout l’après-midi. »
Peut-être que d’autres personnes comme elle se ferait tout petits face à la police mais c’était mal la connaître.

Iggy arqua un sourcil à l’évocation de l’héritier. Elle était l’exemple parfait que tout le monde n’est pas fait pour avoir des enfants et pour le coup, elle était presque certaine que Jimmy faisait également partie de ces gens. Et il n’y avait pas à se demander si c’était flatteur ou non, il fallait surtout arrêter de penser que l’unique but de tout le monde sur terre n’est que de procréer, de perpétuer l’espèce. Ça, c’était peut-être le cas y a des centaines d’années mais plus maintenant alors qu’on fiche la paix aux gens. Quoi qu’il en soit, elle avait beaucoup de mal à imaginer le jeune homme, un poupon braillard – parce qu’ils le sont forcément tous - dans les bras. Il devait avoir bien mieux à faire que ça.
« Eh ben, j’espère que tous les espoirs du clan O’Reilly ne reposent pas sur tes épaules. »
Parce que sacrée pression, tout de même. Mais peut-être avait-il des frères et sœurs ou encore des cousins et cousines qui pourraient alléger la tâche ? Elle l’espérait pour lui. Et en parlant de clans, ils en vinrent à parler de celui des Rayne. Enfin, pas tout à fait car Charli n’était pas et ne serait jamais une Rayne à proprement parler mais puisqu’il s’agissait quand même de sa chair et de son sang… Dans tous les cas, il était capital qu’elle n’apprenne jamais les activités que sa mère pratiquait. Bien loin du tricot – première idée qu’avait eu sa fille, comme si elle avait une tête à tricoter- ou même du surf. Quant à savoir pourquoi ça l’était, disons qu’Iggy avait ses raisons. Elle approuva la remarque de Jimmy et considéra que le sujet était clos. Ce qui tombait bien puisqu’ils arrivaient à la marina. Un bateau à quai était en train de se faire fouiller dans les règles et la police veillait à ce que personne ne monte. Que personne ne monte à bord, c’était une chose, mais ils n’allaient quand même pas les empêcher de circuler. Ou alors, il aurait carrément fallu la fermer, cette marina et s’il fallait que quelqu’un leur apprenne leur métier et les remette à leur place, Iggy voulait bien s’en charger comme elle le démontra ensuite. Ce qui suivit n’était pas nécessaire à ses yeux mais Jimmy crut bon de leur rappeler qui il était. Un sourire étira ses lèvres lorsqu’il s’exclama qu’il n’aurait plus manqué qu’ils fouillent son yacht.
« Si tu planques tout plein de paquets de « farine » dans tes placards, c’est certain que ça nous aurait ruiné la journée. »
Elle était d’accord, elle aussi regrettait de ne pas avoir un jet-ski sous la main. Puis elle observa les autres bateaux à quai et essaya de deviner lequel pouvait bien être le sien.

Ah allez, on est dans un monde moderne où les enfants ne prennent plus forcément le nom du père et surtout où les femmes ne prennent plus forcément le nom de leur mari. Où les femmes ne se marient même plus forcément. Alors l’excuse de ne pas avoir de frère ne marchait plus que dans les familles très conservatrices. Ce qui était peut-être le cas de celle de Jimmy, elle n’en savait trop rien. Tout le monde n’avait pas la chance d’avoir une famille comme la sienne, c’était certain. Une famille de bagarreurs et de voleurs, certes, mais une famille qui l’avait toujours encouragée à faire ce dont elle avait envie, à devenir qui elle voulait être, quand bien même ça ne collait pas le moins du monde avec ce que la société attendait d’elle.
« Pfiou, bon courage alors ! »
A quoi bon tergiverser s’il s’était investi lui-même de cette mission ? Iggy n’était pas contrariante tout le temps. D’ailleurs, sa position lui permettait apparemment de ne pas avoir besoin de trafiquer pour pouvoir payer ses factures. Tant mieux, eut-elle envie de répondre. Sauf que ce n’était pas vraiment ce qu’elle sous-entendait ; il pouvait très bien avoir de la coke plein ses placards pour sa consommation personnelle. Ça en ferait des tonnes de coke, c’est un fait, mais quand on a les moyens… Bref.

S’abstenant de tout commentaire, elle le suivit d’abord sur le pont où elle posa son sac à côté d’une banquette, puis dans la cabine de pilotage. Jimmy lui fit alors savoir que c’est lui qui prendrait la barre dans un premier temps. Puis que, si elle le souhaitait toujours, elle pourrait prendre les commandes ensuite.
« Bien sûr, c’est pour ça que je suis venue. »
Pas tellement pour visiter son yacht qui ressemblait à absolument tous les autres à ceci près qu’il était un peu plus petit. Mais oui, c’est pour pouvoir naviguer un peu qu’elle était venue et pas pour faire bronzette. Elle écouta ses explications attentivement et songea que si c’était à sa portée, alors ça serait à la sienne également. Puis elle acquiesça, qu’elle fasse comme chez elle, d’accord, c’était noté. Là-dessus, ils quittèrent le port et Iggy resta plantée là à regarder ce que faisait Jimmy exactement, comment il se débrouillait pour manœuvrer, pour éviter les bateaux qui se trouvaient sur leur passage, ce genre de choses qui pourraient lui être utiles.
« Ça n’a quand même pas l’air trop compliqué, je devrais pouvoir m’en sortir. »
Comme pour tout le reste. Non, Iggy n’excellait dans rien hormis dans l’art de plumer les gens, mais elle touchait un peu à tout.

Si elle n’était venue que pour ça ? En quelques sortes ; maintenant qu’elle était là, il serait idiot de ne pas profiter du yacht et des activités qu’on peut y faire mais à la base, oui, c’était surtout pour cette raison qu’elle avait accepté l’invitation. Chose promise, chose due, comme on dit – un dicton qui ne la concernait en aucun cas, vous l’aurez compris. D’un air vague, elle haussa les épaules :
« Tout dépend de ce que tu me proposeras ensuite. »
Du jet-ski, peut-être ? Car selon les dires de Jimmy, se trouver à la barre d’un yacht s’apparentait quelque peu à conduire un jet-ski. Ou en tout cas, c’est ainsi qu’Iggy le comprit. D’ailleurs, il n’y avait pas que ça qu’elle savait piloter. On n’ira pas jusqu’à dire qu’elle la pilotait comme un chef mais elle possédait également le permis moto, en plus de celui de sa voiture – bien que tous deux soient à un autre nom que le sien. Alors oui, on pouvait dire qu’elle ne s’en sortait pas si mal que ça avec un volant ou un guidon quels qu’ils soient entre les mains. Mais… Il serait idiot de se vanter en ce qui concernait les bateaux avant d’avoir pu tester.

Il lui montra donc les bases puis lui proposa d’aller se poser. Pourquoi pas, après tout ? Il ne devait y avoir qu’à laisser faire le pilote automatique. Puisqu’elle n’avait encore croisé aucun personnel à bord. Difficile de croire qu’il est possible de manœuvrer un tel engin sans l’aide de personne d’autre si jamais vous aviez envie de faire autre chose sur ce temps-là, et pourtant. C’était apparemment possible. Dans tous les cas, Jimmy enchaîna ; lui laissant le choix entre se poser ou poursuivre les cours. Avant qu’elle ne soit trop pompette pour y arriver. Comme si c’était son genre. Alors bien sûr, il lui était déjà arrivé de se murger et pas qu’un peu, mais jamais quand elle n’était pas là pour ça. Bien que ça soit sans doute difficile à croire quand on connaissait un peu son histoire, Iggy était quelqu’un de responsable par moment.
« Promis, je ferai attention. Je t’ai dit que j’étais surtout là pour apprendre. »
Et elle ne mentait pas, une fois n’est pas coutume. Bref, elle le suivit d’abord dans l’espèce de cuisine pour se prendre quelque chose à boire – sans alcool, la fête est plus folle.

Alors comme ça, Jimmy ne la trouvait tout à coup plus marrante, hm ? Pourtant, Iggy ne pouvait pas être one life en permanence. Sans quoi elle serait aujourd’hui soit morte, soit derrière les barreaux, c’était certain. Mais cette affirmation ne lui faisait en vérité ni chaud ni froid ; son nom ne figurait pas sur la liste de ses proies, elle ne cherchait donc pas à lui plaire par tous les moyens. Comme à son habitude, elle haussa les épaules.
« Y a un temps pour tout. »
Mais ça, ce n’était que sa manière de voir les choses à elle et Iggy n’était pas vraiment du genre à forcer les gens à suivre son exemple. Que Jimmy se tranquillise, elle ne lui ferait aucune remarque désobligeante si lui tenait tellement à se murger. Ce dont elle doutait étant donné que ça reviendrait à lui laisser le yacht familial entre les mains. Entre les mains de quelqu’un qui n’avait encore jamais navigué, rappelons-le. Non, lui aussi était tout de même plus raisonnable que ça, elle en mettrait sa main à couper. Et si elle se trompait, alors ça ne serait pas des plus simples de manier la barre d’une seule. Alors mieux valait qu’elle ne se trompe pas.

Et donc va pour un jus de fruits un peu exotique car, bien que ça ne soit pas la saison, il a tout ce qu’il faut. Puis, en bon hôte qu’il était, il lui fit savoir que si elle aimait la vue sur l’océan, elle serait servie, ce qui la fit rire parce qu’en effet, si elle n’aimait pas ça, alors elle serait mal tombée.
« Tu crois qu’il existe des gens qui n’aiment pas ça ? Et je parle que de la vue, pas de l’océan en soi. »
Parce que ça oui, ça existait, c’était un fait. Bien que généralement, les gens qui n’aimaient pas l’océan faisaient partie des flippés. Et c’était même pas vraiment méchant étant donné que personne ne contrôle ses peurs. Puis elle s’enquit :
« T’as jamais eu envie d’explorer les îles du coin ? »
Parce que mine de rien, ça aussi, ça devait valoir le détour. Pourtant, Iggy n’avait jamais vraiment eu l’âme d’une exploratrice ; la preuve, c’est qu’elle ne quittait que très rarement le pays. Puis Jimmy lui proposa d’aller se baigner et elle jeta un coup d’œil au ciel.
« Pourquoi pas ! J’imagine qu’on devrait moins se les geler que l’autre soir. »
Bien qu’elle ait déjà prouvé que ça ne lui faisait pas froid aux yeux, de toute manière.