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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées..
qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?

elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes
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 Confidences pour confidences | with Andy.

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MessageSujet: Confidences pour confidences | with Andy. (#)   Confidences pour confidences | with Andy. EmptyJeu 11 Mai - 7:06

Après toutes leurs aventures dans le centre commercial de Wellington, les deux serveurs avaient repris la route dans une ambiance légère. Comme à son habitude, Leena avait laissé sa main gauche posée sur le levier de vitesse - la droite tenant le volant - pendant qu'elle conduisait. Petit truc en plus que ses habitudes, cette fois, son compagnon avait posé la main sur la sienne et entrelacé leurs doigts, il ne se retirait que quand elle devait faire une manoeuvre - non sans lui envoyer une petite pique sur les femmes au volant !

Après une petite demi-heure de route, ils arrivèrent au domicile de la française. A peine étaient-ils entrés que le romantisme nouveau entre eux avait laissé place à l'attraction habituelle et ils s'étaient dirigés vers la chambre sans détours.
Une fois détendus, ils avaient monté les pieds et les pianos numériques de la mélomane pour lui faire un bel espace de travail. Andy n'avait pas manqué de regarder un peu tout le matériel de la jeune femme - il fallait dire que la porte de bureau était toujours fermée avant. Elle s'était organisé un bel espace de travail avec plusieurs instruments et micros... et quoi bien s'amuser.

Une fois l'effort terminé, ils avaient pris une douche et s'étaient bien rattrapés de la frustration de la première douche ensemble...
Mais, même pendant ses moment de pure passion, la parisienne était persuadée que l'ancien rugbyman était... plus tendre. Quelque chose d'autre était venu s'installer dans leur relation, la rendre plus tendre mais tout autant, voir encore plus passionnelle. Ils passaient plus de temps à se regarder dans les yeux, laissant leurs regards parler à leur place, même pendant l'acte.

Finalement, ils s'étaient assis dans le canapé, profitant simplement de la présence de l'autre. Quand Leena alluma sa télévision, un petit sourire étira ses lèvres quand elle remarqua que cette dernière était restée sur la chaîne de sport qu'Andy regardait souvent et repensait aux premiers sms qu'ils s'étaient échangés... Il s'était moqué en lui disant de ne pas s'installer chez lui, mais... maintenant, ils avaient chacun une brosse à dents "de secours" chez l'autre, des vêtements qu'ils avaient oubliés ou laissés volontairement, leurs petites habitudes, la française avait même laissé une paire de lentilles de secours avec une bouteille du liquide qui les accompagnait chez son amant - se sevenant trop bien de son premier réveil...
Après avoir été servir les deux cafés, la parisienne rejoignit son - bien plus que - collègue dans le large canapé et lui tendit sa tasse. Uniquement habillée de sous-vêtements et d'un sweat à son amant, la jeune femme laissa échapper un petit rire en sentant le tissu du meuble lui chatouiller les jambes.

Une fois assise, Leena posa sa tasse fumante sur la table basse et se laissa aller en soupirant légèrement contre Andy. Depuis qu'ils avaient eu leur petit accrochage au centre commercial, ils étaient très câlins, gardant toujours une quelconque partie de leur corps en contact (mains, épaules, jambes... etc) sauf quand ils étaient occupés.
Le coeur de la jeune femme était plus léger et elle avait envie de lui parler d'elle, qu'il lui parle de lui... elle était encore sur ce petit nuage significatif du début d'une relation. Elle en tomberait plus tard.

Les yeux fermés pour profiter de l'étreinte, elle prit doucement la parole :


- Merci pour ton aide... les claviers sont lourds et je n'avais pas assez de mains pour tout faire seule...

Un sourire étirant ses lèvres fines, la jeune femme redressa ses lunettes sur son nez - après tout, il l'avait vue plusieurs fois avec un maquillage horrible... etc., elle pouvait porter ses lunettes devant lui après une douche - puis releva doucement la tête vers son amant quand elle reprit :

- Et si on parlait, maintenant ? J'ai envie de tout savoir... pas toi ?

Peut-être que, pour lui, l'instant était passé ? Peut-être qu'il n'avait plus envie de partager l'histoire de sa vie avec celle qui ne demandait qu'à l'entendre ?


Dernière édition par Leena Andrews le Sam 13 Mai - 4:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Confidences pour confidences | with Andy. (#)   Confidences pour confidences | with Andy. EmptyJeu 11 Mai - 17:41

Le trajet du retour s'était fait dans l'ambiance habituelle, laquelle avait retrouvé sa place, bien qu'un vestige de leur tendresse persistait : leurs doigts étaient entrelacés sur le levier de vitesse. La route fut engloutie en une courte demi-heure, leur permettant de rentrer très vite à North Bay. L'appartement spacieux de Leena semblait tellement apaisant après leur escapade mouvementée émotionnellement au centre commercial de la capitale. Et la passion si naturelle entre eux fit son oeuvre sitôt qu'il pénétrèrent la porte du logement, se retrouvant immédiatement à froisser les draps du grand lit de la jeune fille.

Après un léger repos, elle le guida vers une pièce où reposait une grand quantité de matériel musical, parmi lesquels des instruments, des micros ainsi que les fameux pianos numériques dont elle lui avait parlé. Le travail se déroula dans la bonne humeur, sous les habituelles piques et taquineries, les deux jeunes transpirant pour une fois en étant tout habillé. Soupirant doucement après avoir terminé, le garçon se dirigea vers la douche afin de se nettoyer un minimum, rapidement rejoint par son amante composant ce qu'ils n'avaient pu faire lors de leur première douche à deux, frustrante à souhait.

Quelque chose avec changé dans ces instants charnels qu'ils partageaient, Andy en était persuadé. C'était toujours aussi sauvage, passionné, torride, mais il y avait un petit plus... un soupçon de tendresse, d'attention plus prononcée qui embellissait la chose encore plus. Ils franchissaient des étapes, guidés d'abord par leurs corps, mais aussi par leurs coeurs, sans même s'en rendre compte spontanément.

S'habillant légèrement, enfilant un pantacourt noir et un léger t-shirt de la même couleur - ayant "oublié" quelques fois des vêtements chez elle comme elle le faisait parfois à son domicile - il s'installa sur le canapé aux cotés de la Française, savourant cet instant de calme bienvenue après le - ou plutôt les - efforts fournis. La jeune fille alluma la télévision, toujours branchée sur la chaîne sportive qu'il regardait parfois quand il venait. Ce détail le fit sourire : il lui avait dit de ne pas s'établir chez lui, mais force était de constater qu'ils prenaient progressivement leur aise chez l'autre.

Apportant deux cafés, la demoiselle s'étant absenté revint s'installer près de lui et lui tendis sa tasse dont la fumée s'échappait généreusement. Il la regarda, vêtue d'une de ses sweats la couvrant jusqu'au haut des cuisses, lui apportant un look agréable à l'oeil, léger et sexy.  Soufflant sur sa tasse, il avala une gorgée de ce breuvage dont son amante raffolait, bien que lui n'en boive qu'occasionnellement. Le parfum de la caféine le ramenait inévitablement à elle, partout il le sentait désormais. Cette pensée le fit sourire en coin tandis qu'il avalait la brûlante boisson.

Appuyée contre le garçon, Leena soupira doucement en tenant sa tasse, tandis qu'il l'enlaçait de son bras libre. Ce genre de contacts n'était pas courant entre eux, ne se touchant sans retenue que lorsque leurs hormones atteignaient un seuil difficilement contrôlable. Mais depuis la tension, négative, ayant explosé dans la galerie marchande, ils s'étaient naturellement rapprochés, n'hésitant plus à se tenir par la main, s'enlacer ou même s'embrasser sans honte.

Les yeux fermés, toujours lovée contre le torse du Néo-Zélandais, elle s'exprima doucement dans une voix apaisée qui contrastait cruellement avec celle, brisée, qu'elle avait employée quelques heures plus tôt.

- Merci pour ton aide... les claviers sont lourds et je n'avais pas assez de mains pour tout faire toute seule...

- C'est rien. J'allais pas prendre le risque de te laisser briser ce frêle petit corps.

Il la taquinait, mais la main reposant sur l'épaule de la Parisienne lui caressait doucement le bras du pouce, geste spontané mais assumé.

Relevant les yeux vers lui, un sourire sur les lèvres, elle poursuivit.

- Et si on parlait, maintenant ? J'ai envie de tout savoir... pas toi ?

Il resta silencieux quelques secondes. Le fait qu'il ignorait une part, conséquente, de la vie de celle qui partageait ses nuits très souvent l'avait frustré au plus haut point. Mais pourquoi, en réalité ? C'était clair, ils n'étaient pas un couple, n'étaient-ils même pas libres d'aller voir ailleurs si le coeur leur en disait ? Ces pensées lui avaient parues tellement logiques il y a encore quelques temps... mais plus maintenant. L'imaginait au bras d'un autre lui déplaisait au plus haut point, il était forcé de l'admettre. De la jalousie... ?

Appuyant la tête doucement contre le front de Leena, il répondit finalement.

- Tu veux que je commence ? J'te préviens, ça ne risque pas d'être aussi... surprenant que ce que tu pourrais me dire.

Il souriait en coin, le regard la télévision. Après tout, que lui avait-il caché ? La célébrité - relative - de son père ? La société qu'il avait délaissée ? Cela paraissait bien maigre par rapport à une célébrité laissée en arrière.
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MessageSujet: Re: Confidences pour confidences | with Andy. (#)   Confidences pour confidences | with Andy. EmptySam 13 Mai - 1:59

Face au léger silence d'Andy, Leena pinça les lèvres dans une petite moue, sa confiance un peu troublée par l'hésitation de son vis-à-vis. Et si, finalement, il ne voulait parler ? Si l'instant était passé et, maintenant, il voulait que tout redevienne comme avant ?
Non, pourtant... Leur position, lovés l'un contre l'autre, et le pouce du sportif qui carressait doucement son bras au travers du tissu... ça ne trompait pas. Ce genre de geste... était inédit pour eux - mais tellement agréable !

Finalement, l'ancien rugbyman pencha la tête pour laisser sa joue se poser sur le front de celle qui avait relevé les yeux vers lui et répondit :


- Tu veux que je commence ? J'te préviens, ça ne risque pas d'être aussi... surprenant que ce que tu pourrais me dire.
- Je suis certaine que chaque détail va m'intéresser... ne t'en fais pas.

Un sourire aux lèvres, la française avait répondu d'une toute petite voix, se sachant proche de l'oreille de son amant. Elle avait vraiment de tout savoir... tout ce qui l'avait mené jusqu'à croiser son chemin. Et, de son côté, tout partager avec lui, se vider le coeur et la tête dans ses bras.

Redressant tout doucement sa tête, la jeune femme prit une généreuse gorgée de café avant de se caler dans les bras que le sport avait dessinés, toujours son sourire aux lèvres et sa tasse fumante qu'elle tenait des deux mains.
Relevant les yeux vers Andy, elle enchaîna :


- Je suis toute ouïe.
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MessageSujet: Re: Confidences pour confidences | with Andy. (#)   Confidences pour confidences | with Andy. EmptySam 13 Mai - 2:59

Appuyée contre le torse du jeune homme, Leena s'adressa à lui d'une voix extrêmement douce sans avoir à l'élever n'étant qu'à quelques centimètres de son oreille.

- Je suis certaine que chaque détail va m'intéresser... ne t'en fais pas.

Evidemment qu'elle l'était, tout comme le passé de la jeune fille l'intriguait - c'était le moins que l'on puisse dire. Il profita du fait qu'elle se relève pour avaler une gorgée de café afin de déposer sa tasse. Il en consommait très peu, les quelques gorgées avalées jusqu'à présent suffisaient amplement. Il en prenait surtout pour accompagner la Française. Se réinstallant, confortablement lovée, entre les bras du sportif, elle releva les yeux vers lui, la tasse entre ses deux mains.

- Je suis toute ouïe.

Inspirant doucement, il joignit ses mains autour de la taille de la jeune fille avant de commencer.

- Toute ma vie est lié à mon père, en fait. Depuis le tout début.

N'ayant jamais pu voir son père évoluer, ce dernier ayant arrêté sa carrière deux ans avant la naissance de son fils, Andy avait grandit avec les posters, les coupures de journaux et les nombreuses vidéos des matchs de son père. Touchant ses premiers ballons dans le jardin de leur maison d'Oxford, le gamin avait la chance d'avoir comme première idole son père, figure - en Nouvelle-Zélande certes - d'un sport également pratiqué en Angleterre avec passion. Tombé dans la marmite très tôt, au désespoir de sa génitrice, il avait grandis sur les durs terrains de rugby.

- Ma mère a fait bien crises. Elle voyait mon avenir confortablement installé derrière un bureau pour une grosse boîte. C'était trop violent pour elle. Surtout que mon père a été fauché par une blessure aussi.

Au sommet de sa carrière, et proche d'être appelé en sélection nationale, Clinton n'eut jamais cette chance. Sur un terrain détrempé, la mêlée à la lutte glissa et deux colosses lui tombèrent sur la jambe, lui occasionnant une grave fracture. Revenu vite sur les terrains, s'il resta à un niveau raisonnable avec son club, il n'atteindra plus jamais le niveau nécessaire pour porter les couleurs du pays. Andy rigola doucement.

- Inutile de te dire que l'avait vaccinée. Impossible pour elle d'envisager que son fils pratiquerait un sport aussi barbare.

Pourtant elle du s'y faire en voyant les yeux du bambin briller quand il regardait un match de son père ou qu'il était emmené par ce dernier au terrain pour apprendre de lui. Rejoignant rapidement un club, il gravit progressivement les échelons, ne délaissant pas sa mère et apprenant à ses cotés ce qu'il fallait pour avoir toujours quelques cours d'avances et conserver une moyenne raisonnable, concentré qu'il était sur le sport en priorité.

- Mon père avait monté une petite boite d'import/export d'articles de sport qui avait fait du chemin. Du coup, ça faisait le bonheur de ma mère qui m'imaginait bosser là-bas et laisser de coté le rugby. Sans succès, évidemment.

Les années passèrent calmement, le jeune homme franchissant les catégories d'âges au sein de son club, surclassés chez les moins de dix-huit ans, plus qu'appliqué à l'école, avec un entourage sein d'amis et de camarades. Tout pour réussir en somme. Jusqu'à ce match crucial où il avait joué à un niveau qu'il n'avait jamais atteint auparavant. Plaquages, percées, essais, il avait tout réussi sans exception.

- Et comme tu le sais, on a fêté ça connement. Comme les idiots qu'on était. A mon réveil, j'ai refusé d'y croire. Les yeux abattus de mon père, les larmes de ma mère. J'ai appris le décès de mon ami à cet instant précis. J'avait perdu beaucoup trop de choses. J'ai perdu pied avec la réalité.

Une lente et cruelle dépression s'empara du natif de Wellington, refusant d'entamer sa rééducation et passant ses journées à moitié endormi par les lourds traitement pour calmer la douleur. Rien ne lui faisait plus plaisir, rien ne le motivait plus. Il s'en voulait, pour sa jambe comme pour son ami et coéquipier. Il aurait du tout faire pour empêcher tout ça, et il ne se le pardonnerait jamais. Trois semaines passèrent sans qu'aucun effort ne soit fait par le blessé, mis à part quelques occupations avec sa mère quand une motivation passagère arrivait, et il fallut que son père prenne les choses en main.

- Il a réussi à me faire bouger en me proposant de changer d'air, de décor. Il m'a proposé de faire ma rééducation ici, au pays. Je n'étais pas plus motivé, mais j'avais la sensation d'étouffer, que ce soit chez moi ou à l'hôpital. Toujours les mêmes cauchemars la nuit, les mêmes journées sans fin. Je n'avais rien à perdre. Alors j'ai accepté.

C'est ainsi qu'il trouva un second souffle, la bouffée d'air qu'il lui fallait avant de suffoquer. Le paysage, les gens, la ville. Tout avait changé, lui apportant enfin une motivation perdue une funeste nuit trop arrosée. D'abord en centre, puis en extérieur entre jogging sur la plage, séance de natation en pleine mer et bien d'autres exercices. Il avait récupéré ainsi une mobilité et un usage quasiment parfaits de son membre mutilé, ne restant qu'une longue cicatrice et des ligaments plus aussi solides qu'avant.

- Et je suis rentré à Oxford. Je n'avais pas le coeur de poursuivre mes études, j'ai rejoins directement la boite de mon père. Et ça a duré jusqu'à récemment. C'était trop formaté pour moi. Trop de costumes, trop de poignées de mains, trop... factice. Pourtant, je n'étais pas à plaindre, loin de là.

Il avait surtout la sensation que sans la société familiale, il n'aurait rien pu faire de sa vie, et aurait terminé brisé comme sa jambe. C'est ainsi qu'il prit la décision de tout plaquer et de partir, pour se prouver à lui-même qu'il pouvait réussir quelque chose, sans chercher à marquer l'histoire. Vivre par et pour lui-même, ne dépendre ni de sa famille, ni de la société qui portait son nom de famille.

- Alors je suis parti. Du jour au lendemain. J'ai laissé un mot à mes parents, j'ai pris ma valise et j'ai emménagé ici. Il n'a fallut qu'un jour pour qu'ils me téléphone.

Il pouffa doucement.

- Ma mère était en larmes, me hurlant de rentrer sur le champ sous peine qu'elle ne vienne me chercher par la peau des fesses.  Mais ils ont finalement compris mon choix, surtout mon père en fait. Je ne veux dépendre de personne, je ne veux pas me dire que je travaille là-bas car je suis "le fils du patron". Je préfère vivre sobrement ici, qu'aisément sans avoir la sensation de le mériter.

Soupirant doucement, un sourire toujours sur les lèvres, il prit les mains de la jeune Parisienne dans les siennes pour lui faire monter sa tasse de café et en prendre une gorgée.

- Voilà ce qui m'a mené ici. J'ai toujours été un petit con impulsif, y'avait aucune raison que ça change.

Reportant son regard dans les yeux de son amante, il conclut.

- Rien de folichon. Pas envie d'être le fils de. Toute proportion gardée, ça doit être un peu pareil pour toi, du peu que j'en sais ?
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MessageSujet: Re: Confidences pour confidences | with Andy. (#)   Confidences pour confidences | with Andy. EmptySam 13 Mai - 4:12

- Toute ma vie est lié à mon père, en fait. Depuis le tout début.

Leena s'était confortablement instalée, contre le torse de son amant et guidée par ses mains autour de ses hanches. La jeune femme avait fait passer ses jambes par dessus la jambe gauche - vérifiant bien que ce n'était pas la blessée - du serveur pour les laisser retomber entre les siennes. La tête relevée vers lui, elle fixait son profil alors qu'il lui racontait tout.

Comme elle s'y était attendue, la vie d'Andy n'était pas non plus des plus faciles... Il fallait dire que lorsque que l'on se retrouvait à fuir ses racines pour se reconstruire ailleurs, il y avait forcément des circonstances atténuantes...

Tout au long du récit, la mélomane avait été particulièrement attentive, en oubliant même sa tasse de café qui refroidissait dans ses mains.
Alors... lui aussi il avait souffert de la pression familiale et partageait une passion avec un de ses géniteurs... pour, au final, la voir se briser.


- Et comme tu le sais, on a fêté ça connement. Comme les idiots qu'on était. A mon réveil, j'ai refusé d'y croire. Les yeux abattus de mon père, les larmes de ma mère. J'ai appris le décès de mon ami à cet instant précis. J'avait perdu beaucoup trop de choses. J'ai perdu pied avec la réalité.

N'était-ce pas la pire chose qu'il pouvait arriver à quelqu'un ? Il était au sommet de son art, il touchait ses rêves du bout des doigts... et tout s'est brisé. Tous ses espoirs lui ont glissé entre les doigts, sable s'émiettant sur le sol usé de ses souvenirs...
Comment pouvait-on se sentir quand on perdait totalement tout du jour au lendemain : un rêve, un ami, un compagnon de jeu, une jambe, un avenir... ? Quand on touchait totalement le fond... quelle force mentale fallait-il puiser au plus profond de soi pour remonter - alors que l'on était un simple adolescent ? Pour se reconstruire et donner l'homme accompli qui la serrait contre elle ?
A cette partie du récit, la jeune femme s'était légèrement crispée dans les bras de son amant, se demandant si raconter tout cela lui était douloureux ou pas ? Mais l'histoire continua...

La rééducation. Voilà ce qui l'avait reconduit, au début, en terres néo-zélandaises. Etait-ce pour cela qu'il voyait ce pays comme celui de la renaissance, parce qu'il avait réussi à y reprendre pied ?
N'ayant jamais réellement eu de gros problèmes de santé, Leena ne put qu'imaginer à quel point apprendre à réutiliser un membre brisé pouvait être douloureux et difficile... et admirait Andy : il était venu de tellement loin...

Quand il était revenu en Angleterre, l'ancien rugbyman étouffait de nouveau et, ça, la jeune femme pouvait le comprendre... Si elle devait retourner à Paris maintenant, ce serait douloureux. Cette ville contenait trop de choses, trop de souvenirs, trop de personnes qui lui comprimeraient le coeur...
La mélomane nota, dans un coin de sa tête, les informations sur le métier du père de son amant et le fait qu'il pouvait hériter d'une societé qui importait et exportait du matériel sportif (pas pour l'argent !) et se sentait proche de lui. Elle aussi, elle aurait simplement pu profiter de la notoriété de ses parents mais voulait exister par elle-même...


- Alors je suis parti. Du jour au lendemain. J'ai laissé un mot à mes parents, j'ai pris ma valise et j'ai emménagé ici. Il n'a fallut qu'un jour pour qu'ils me téléphone. Ma mère était en larmes, me hurlant de rentrer sur le champ sous peine qu'elle ne vienne me chercher par la peau des fesses.  Mais ils ont finalement compris mon choix, surtout mon père en fait. Je ne veux dépendre de personne, je ne veux pas me dire que je travaille là-bas car je suis "le fils du patron". Je préfère vivre sobrement ici, qu'aisément sans avoir la sensation de le mériter.

Leena sourit doucement : il était tout de même rassurant de savoir que son amant avait toujours une famille. Des gens qui l'attendaient... sur qui il pouvait compter et qui l'aimaient. C'était important dans les épreuves. Son sourire se fit plus tendre.
Andy en avait fait du chemin. Elle était fière de lui.

La parisienne sursauta légèrement contre son amant quand ce dernier posa ses mains sur les siennes pour remonter sa tasse et... boire dans son café. Faisant les gros yeux, elle s'offusca mais il continua :


- Voilà ce qui m'a mené ici. J'ai toujours été un petit con impulsif, y'avait aucune raison que ça change. Rien de folichon. Pas envie d'être le fils de. Toute proportion gardée, ça doit être un peu pareil pour toi, du peu que j'en sais ?
- Bravo... Tu as été courageux.

Ce fut la première chose que la jeune femme répondit, spontanément, ses yeux bruns dans les océan néo-zélandais qui lui faisaient face. Puis elle pouffa doucement :

- Mais rien ne justifie que tu me voles du café. Ca, c'est criminel.

Sachant que son tour était venu, Leena remonta sa tasse à ses lèvres afin de la terminer - il était tiède maintenant, ce n'était pas terrible, mais elle était tellement prise dans le récit... - avant de la poser sur la table basse.
Soupirant doucement, elle reprit :


- A mon tour, c'est ça ? C'est beaucoup moins incroyable que tu l'imagines...

Comme pour se donner du courage, la jeune femme saisit doucement une main de son amant entre les deux siennes et commença à jouer doucement avec ses doigts, regardant ce qu'elle faisait.

- Comme tu l'as su aujourd'hui, je suis la fille unique de William et Sarah Andrews. Pianiste et chanteuse horriblement trop célèbres en France - et un peu aux Etats-Unis, pays natal de mon père.

Leena commençait par les bases : racontant sa vie dans les plus beaux quartiers de Paris, dans une magnifique résidence entièrement consacrée à la musique. Sa mère lui avait dit qu'elle était même capable de monter et descendre ses premières gammes alors qu'elle savait à peine parler.

- Très vite, j'ai voulu faire comme eux et suis tombée dans le virus de la musique. Quand ils en jouaient, ils étaient tellement... incroyables. Ils brillaient comme personne. Ils n'étaient certainement pas les meilleurs musiciens que cette Terre ait connus... mais certainement les plus passionnés. Ils vivaient chaque note à 200%.

Son enfance avait été très calme, grandissant entre apprentissage scolaire élémentaire et cours de musique à la maison. Ses parents souvent absents pour des tournées et les semaines passées avec une nourrice ou chez son oncle Oscar. Parfois, elle montait même sur scène avec ses parents. Tout allait bien pour elle.

- J'avais très peu d'amis... voire pas du tout. C'était le seul bémol. Les gens m'approchaient par intérêt ou étaient trop intimidés. Donc, je me renfermais dans mon petit monde avec mes parents... c'était tout ce qu'il me fallait. Quand je jouais de la musique avec eux, je savais que j'étais faite pour ça. Que je ne ferais rien d'autre de ma vie.

Et son enfance continuait entre cours et école de musique - dans laquelle elle avait pu entrer... jusqu'à l'arrivée d'Hannah. Hannah et son amour de la Nouvelle-Zélande. Hannah qui ne savait pas qui étaient Will et Sarah Andrews et avait adressé la parole à Leena... sans arrière-pensée. Sa première amie.
La blonde avait toujours rêvé de jouer de la musique et c'était avec joie que Leena lui donnait des cours. Et puis, vint le fameux jour de pluie où elle attendait ses parents.


- Souvent, on allait voir mes grand-parents à New-York. Et ils y étaient allés. Normalement, je venais toujours avec eux mais, cette fois-là, j'avais un gros examen à l'école de musique qui tombait le lendemain de notre retour, alors je n'y suis pas allée. Sinon, j'aurais été avec eux.

Ses petits gestes sur les doigts de l'ancien rugbyman s'étaient faits un peu plus crispés quand elle raconta ce fameux coup de téléphone. Il était toujours difficile de parler de ce jour-là. De cet examen qu'elle n'avait, au final, pas passé. De sa dépression.

- Oscar m'avait accueilli chez lui sans même y réfléchir. Se proposant même avant que le notaire ne prenne une décision et le reste de la famille se battait les biens - il n'y avait pas de testament et beaucoup de choses à gagner. De mon côté... je partais en vrille.

Cette partie de sa vie, elle détestait en parler. Abandon de ses cours, de son oncle et même d'Hannah. L'adolescente fréquentait des gens dont elle connaissait à peine le nom et beaucoup de soirées avaient été trop arrosées pour qu'elle s'en souvienne vraiment.

- J'ai très peu de souvenirs de cette période là, mon cerveau a du griller un peu. J'étais une orpheline qui venait d'hériter d'une fortune, à qui on offrait tout et avec laquelle les gens sortaient pour la réputation. "Sex, drugs & rock'n'roll", ça résume tellement bien. Si un jour l'envie te prend de taper mon nom sur Google, tu en verras des belles. J'étais une cible parfaite pour les paparazzis : l'enfant Andrews parfaite qui s'écroule. Une photo de moi valait cher.

Pis vint cette fameux conversation avec son oncle, où il lui raconta tous ce que ses parents avaient placés comme espoirs sur elle, qu'il voulait réaliser les rêves de sa grande soeur en aidant Leena à se développer... Et elle était remontée. Du jour au lendemain - non sans mal -, elle avait reprit l'école de musique.

- J'avais arrêté les cours normaux et n'ai aucun diplôme. Il m'arrive souvent de manquer énormément de culture... et ça me complexe.

Aveu qu'elle n'avait jamais dit à personne, pas même Hannah - même si cette dernière l'avait deviné.
Mais malgré tous ses efforts, Leena Andrews n'arrivait à rien.


- J'ai tout de même tourné dans plusieurs clips - pour utiliser mon image en publicité -, participé à beaucoup d'émissions médias, prêté ma voix dans des choeurs ou duos... J'ai enregistré la version française de plusieurs films d'animation aussi... Mais rien ne décollait vraiment. A côté de ça, j'avais lancé ma fameuse chaîne dont parlait le vendeur où je tâchais de faire entendre ma musique sur internet. En vain.

Leena ne brillait jamais autant que William ou Sarah. Peu importe les efforts qu'elle y mettait, elle était toujours "l'enfant Andrews'. Elle voulait rendre ses parents fiers et avoir un nom à son tour... mais c'était justement son nom qui était un handicap.
Elle avait rencontré Maxime pendant cette période et avait accepté de chanter dans son groupe. Il l'encourageait beaucoup et Leena croyait avoir trouvé l'homme de sa vie. Encore une erreur.
La mélomane raconta également son changement d'image : comme était passée d'une jeune femme jamais maquillée, à grosses lunettes et toujours en jeans-basket à la petite poupée toujours en talons qu'elle était maintenant.


- Ce n'était jamais assez bien. J'étais toujours comparée. Mes parents sont morts jeunes et au sommet de leur art... peu importe à quel point j'essaie, je ne pourrai jamais passer au-dessus de ça. "La fille des Andrews" a fait plein de choses... "Leena" n'a rien fait du tout.

Elle soupira, la suite était difficile à avouer.

- J'en étais même venue à les détester., par moments Objectivement, je suis techniquement meilleure qu'eux. Ca fait vantarde, dit comme ça... mais je le sais - et notre entourage aussi. Mais ils sont devenus comme des légendes. Indétrônables.

La rupture avec Maxime avait été comme la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase et Leena avait pris son billet d'avion le soir même. Elle avait surtout besoin de respirer... et après, elle réfléchirait.

- Voilà pourquoi, ici, je n'ai pas envie de me prendre la tête. J'aimerais ne plus faire de musique, non plus. Juste un petit loisir. Trouver un autre but à ma vie malgré toutes les mélodies qui me hurlent dans la tête. Voilà toute l'histoire.

De tout son récit, Leena n'avait pas relevé les yeux vers Andy et continuait de triturer ses doigts...
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MessageSujet: Re: Confidences pour confidences | with Andy. (#)   Confidences pour confidences | with Andy. EmptySam 13 Mai - 5:46

Félicitant le garçon d'avoir réussi à remonter la pente, bien que sa vie ne lui semblait pas être exemple d'après lui, elle pouffa doucement en lui reprochant gentiment d'avoir osé boire dans sa tasse. Avalant d'un traite ce qu'il restait du liquide noir, presque froid désormais, elle déposa le contenant sur la table avant de soupirer doucement. Le jeune homme avait de nouveau appuyé la tête contre les cheveux de son amante, comme pour essayer de la rassurer.

- A mon tour, c'est ça ? C'est beaucoup moins incroyable que tu l'imagines...

Attrapant une des mains du sportif, Leena se mit à jouer doucement avec ces doigts jamais aussi à l'aise que tenant une balle ou parcourant son corps. Probablement pour se donner un peu de courage en ayant un contact rassurant entre ses fines mains, elle gardait les yeux fixait sur les phalanges qu'elle bougeait.

Comme tu l'as su aujourd'hui, je suis la fille unique de William et Sarah Andrews. Pianiste et chanteuse horriblement trop célèbres en France - et un peu aux Etats-Unis, pays natal de mon père.

Et c'est ainsi qu'elle commença le récit de sa vie, débutée dans les beaux quartiers de la capitale française, dans une demeure ne vivant que par et pour la musique. Bercée, à l'instar du garçon, par la passion familiale, enfant presque prodige ayant appris la musique avant même les mots, il était évident qu'elle tomberait dans la marmite et ne pourrait faire que suivre les traces de ses illustres géniteurs.

Passionnés artistes adulés et reconnus, plus par le travail que le talent brut, leur manière de vivre leur musique aussi naturellement que le sang coulait dans leurs veines avait éclairé les yeux de bambin de la petite mélomane. Le revers de la médaille était une absence fréquente de ceux lui ayant donné la vie entre tournées et concerts, obligés de laisser l'enfant tantôt  à une nourrice, tantôt au fameux oncle dont elle lui avait vaguement parlé. Malgré ça, elle n'avait pas été à plaindre, s'accommodant parfaitement de ce qu'était son quotidien.

- J'avais très peu d'amis... voire pas du tout. C'était le seul bémol. Les gens m'approchaient par intérêt ou étaient trop intimidés. Donc je me renfermais dans mon petit monde avec mes parents... c'était tout ce qu'il me fallait. Quand je jouais de la musique avec eux, je savais que j'étais faite pour ça. Que je ne ferais rien d'autre dans ma vie.

Là était une différence cruciale entre les deux amants, la notoriété de la famille et ce qu'elle apportait de négatif. Clinton n'était connu en Angleterre que par une courte portion de fans acharnés de rugby et la société avait mis quelques temps à grandir protégeant le jeune Rodwell. Leena, elle, était déjà la fille d'un couple de célébrité, n'ayant pas l'occasion d'avoir d'amis de son âge ne cherchant qu'à s'amuser simplement elle, ne la fréquentant que pour l'aura qu'elle dégageait malgré elle. De fait, son  seul entourage se limita à ses parents et son seul plaisir à la musique... mais cela semblait lui plaire malgré tout.

Poursuivant son évolution entre les cours et école de musique, suite logique de son parcours, c'est en ce lieu scolaire qu'elle trouva la seule personne qui s'approcha d'elle pour qu'elle était vraiment : Hannah Callaghan. Venue du même pays qu'Andy, elle ignorait tout de la célébrité de la musicienne et se rapprocha d'elle sans arrières pensées, ni  dans le but d'approcher ses talentueux parents. Elle était la seule personne extérieure à sa famille qu'elle avait, sa première amie.  L'envie d'Hannah d'apprendre l'art de la musique avait encore les avait rapprochées et la Française forma l'étrangère, les liant encore plus dans une belle amitié. Elles se retrouvaient souvent au domicile de la Parisienne. Et étaient ensemble ce funeste soir lui ayant ôté les piliers sur lesquels reposait sa vie toute entière.

- Souvent, on allait voir mes grand-parents à New-York. Et ils y étaient allés. Normalement, je venais toujours avec eux mais cette fois-là, j'avais un gros examen à l'école de musique qui tombait le lendemain de notre retour, alors je n'y suis pas allée. Sinon, j'aurais été avec eux.

Sentant la crispation sur ses doigts, le jeune homme comprit la difficulté de la mélomane à cet instant précis. Outre le fait d'avoir perdu le phare qui l'éclairait, elle aurait du y passer elle aussi, n'étant sauvé paradoxalement que par la passion héritée de ses parents, gardienne de sa vie lors de cette nuit tragique. Appuyant doucement la main appuyée sur l'épaule de sa collègue pour  la rapprocher un peu plus vers lui, ne trouvant que ce geste pour la rassurer, il l'écoutait poursuivre son terrible récit. La suite était aussi dure, le coup de téléphone, la difficulté à comprendre, et surtout à accepter ce qu'on lui annonçait. Que tout ce qu'elle avait connu venait de s'éteindre d'un coup d'un seul. Et ne se rallumerait jamais. D'un examen important auquel elle ne s'était  jamais présentée à sa  perte de repères, cette dépression qui ne pouvait que s'emparer d'une frêle adolescente ayant tout perdu.

Son oncle la recueilli sans même attendre que quelqu'un ne le lui propose, bien décidé à sauver sa nièce d'une chute annoncée tandis que le reste de la famille, vautours affamés, profitait de l'absence de documents juridiques pour s'emparer des possessions ne revenant pas à l'héritière. L'adolescente était loin de ces considérations matérielles, perdant définitivement pied avec tout ce qu'elle avait connu, que ce soit sa passion, son entourage ou sa fierté de suivre les traces de ses, désormais défunts, géniteurs.

Délaissant absolument toute forme de cours, se coupant de ses proches et tombant dans un engrenage malsain où l'alcool coulait plus que de raison et les simples connaissances devenaient des "amis", Leena n'avait que peu de souvenirs de cette période. Fort heureusement pour elle...

- J'ai très peu de souvenirs de cette période là, mon cerveau a du griller un peu. J'étais une orpheline qui venait d'hériter d'une fortune, à qui on offrait tout et avec laquelle les gens sortaient pour la réputation. "Sex, drugs & rock'n'roll", ça résume tellement bien. Si un jour l'envie te prend de taper mon nom sur Google, tu en verras des belles. J'étais une cible parfaite pour les paparazzis : l'enfant Andrews parfaite qui s'écroule. Une photo de moi valait cher.

Comme lorsque les célèbres artistes s'occupaient d'elle, le salut vint de son oncle ayant refusé de la laisser s'empêtrer davantage dans cette vie qui ne lui apporterait rien de bon et qui ne ferait que la détruire. Lui expliquant à quel point ses parents étaient fières d'elle et fondaient d'immenses espoirs sur leur unique enfant, et qu'il voulait réaliser le rêve de sa défunte soeur, il aida sa nièce à reprendre le cap de sa vie. Comme si de rien n'était, elle réapparu sur les bancs de son école de musique, mais avait stoppé l'école classique.

- J'avais arrêté les cours normaux et n'ai aucun diplôme. Il m'arrive souvent de manquer énormément de culture... et ça me complexe.

Andy sourit doucement en l'entendant se plaindre de la sorte. On apprenait parfois plus dans la vie que sur les bancs de l'école, et il avait eu à plusieurs reprises la preuve qu'elle était loin d'être stupide, avait de la répartie, de la conversation, du talent dans bien des aspects. Il se reconnaissait malgré tout en elle, lui aussi n'ayant validé aucun diplôme quand son esprit l'avait lâché pour une dépression monstrueuse.

La suite semblait prometteuse, mais toujours sans finalité : participation dans des clips vidéo, des émissions de grande écoute, quelques choeurs, du doublage d'animation, mais toujours rien de concret pour faire sa musique, son objectif, sa vie. Tout juste une chaîne vidéo où elle présentait ses créations pour au final n'exister qu'à travers la cruelle appellation de "l'enfant Andrews". L'horreur fuie par l'ancien rugbyman, la peur de n'être que l'enfant de.

Rencontrant un fringuant artiste dans son école de musique, un certain Maxime qui l'invita dans son groupe et l'encouragea énormément. S'attachant à lui au point de l'aimer, elle apprit durant cette période à prendre soin de son apparence, abandonnant un style négligé qui n'allait guère à l'image qu'elle devait renvoyé, faisant tous les efforts nécessaires. Toujours en vain.

La disparition de ceux lui ayant, malheureusement, laissé le fardeau de ce lourd nom au summum de leur gloire n'avait fait que compliqué encore plus la tâche pour leur enfant. Quoi qu'elle fasse ou dise, ce n'était jamais assez bien. Toujours la fille de, jamais elle-même.

Soupirant, la partie la plus dure arrivait à n'en point douter.

- J'en étais même venue à les détester., par moments Objectivement, je suis techniquement meilleure qu'eux. Ca fait vantarde, dit comme ça... mais je le sais - et notre entourage aussi. Mais ils sont devenus comme des légendes. Indétrônables.

Comme un épilogue fatal pour la décider que plus rien ne l'attendait chez elle, confirmant qu'on était difficilement prophète en son pays, l'homme qu'elle était persuadée d'aimer l'avait abandonnée au profit de la fameuse "petite jeune" dont elle avait fait mention lors de leur premier dialogue. Sans réfléchir davantage, elle s'offrit un billet d'avion et parti pour la Nouvelle-Zélande dont lui avait tant parlé sa chère amie. Sans trop savoir ce qui l'y attendait et ce qu'elle y trouverait.

- - Voilà pourquoi, ici, je n'ai pas envie de me prendre la tête. J'aimerais ne plus faire de musique, non plus. Juste un petit loisir. Trouver un autre but à ma vie malgré toutes les mélodies qui me hurlent dans la tête. Voilà toute l'histoire.

Soupirant doucement, n'ayant pas osé l'interrompre de tout son récit, Andy s'était contenté de la regarder fixer les doigts qu'elle manipulait depuis qu'elle avait commencé à s'exprimer. Tout ceci ne fut pas facile pour elle et il était évident qu'elle avait fait un effort colossal pour revenir sur toute une vie s'étant effondrée, pour être un minimum reconstruite sur des bases trop instables.

Libérant doucement sa main gentiment martyrisée par la Française, le garçon lui releva doucement la tête et la regarda à travers le verre de ses lunettes.

- T'as a avoir honte de rien. Ni de ne pas avoir de diplôme, ni de ne pas avoir "réussi" chez toi. Et tu sais quoi ?

Se levant du canapé, il ne laissa pas le temps à son amante de réagir qu'il l'a prit dans ses bras, toujours couverte simplement de son sweet, et la mena vers la salle où ils avaient monté le matériel. La déposant sur le siège, il observé un temps le regard interrogateur qu'elle lui adressait, avant de lui sourire en coin.

- J'vais pas laisser des bouffeurs de grenouilles décider pour toi si t'es assez douée pour être la fille de, ou être Leena. C'est ici que tout recommence.

Haussant les épaules et feignant la fierté à son summum, il poursuivit.

- Commencez déjà par me convaincre, très chère.
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MessageSujet: Re: Confidences pour confidences | with Andy. (#)   Confidences pour confidences | with Andy. EmptySam 13 Mai - 14:12

Andy était resté silencieux le pendant le long récit de la jeune femme dans ses bras. Triturant toujours ses doigts, la française se demandait bien ce qu'il en pensait... Il fallait dire que, même si pour elle, ses raisons pour venir se resourcer en Nouvelle-Zélande étaient évidentes, peut-être semblaient-elles totalement ridicules pour d'autres...
Et, elle lui disait ne pas vouloir continuer la musique alors qu'ils venaient d'installer ses pianos dans son home studio... contradictoire, non ?
Cette partie là, il fallait dire que, même elle, elle n'y croyait pas trop. Les notes prenaient trop de place dans sa tête... et là encore, calée contre le torse son amant, Leena avait cette mélodie incessante qui traversait son esprit...

Sa réflexion n'eut pas le temps d'aller beaucoup plus loin puisqu'Andy retira sa main pour lui relever la tête et la fixa dans les yeux :


- T'as a avoir honte de rien. Ni de ne pas avoir de diplôme, ni de ne pas avoir "réussi" chez toi. Et tu sais quoi ?

La française n'eut pas le temps de lui répondre que, non, elle ne savait pas, que l'ancien rugbyman se leva, la tenant contre son torse comme une princesse. Surprenant, encore une fois, la jeune femme qui s'accrocha à son cou - il aimait bien la porter comme ça par surprise... et elle aimait bien aussi.
Tournant les yeux devant eux, Leena essaya de comprendre où il l'emmenait et ses yeux bruns s'écarquillèrent légèrement derrière ses lunettes quand ils arrivèrent dans le home studio qu'ils avaient fini de monter tout à l'heure. Pourquoi ? Voulait-il lui faire noter la contradiction ?

Il la déposa sur le siège devant les fameux instruments à touches blanches et noires puis, sous son regard interrogateur, se justifia :


- J'vais pas laisser des bouffeurs de grenouilles décider pour toi si t'es assez douée pour être la fille de, ou être Leena. C'est ici que tout recommence.
- Andy...

Le jeune homme haussa les épaules avant de prendre un air un peu fier, comme pour lui faire comprendre qu'une quelconque affection pour elle n'altérerait pas son jugement.

- Commencez déjà par me convaincre, très chère.
- Tu veux que je te joue quelque chose ? Comme ça, sans préparation... ?

La mélomane était à la fois amusée et totalement prise de court. Elle aurait tellement voulu qu'Andy la voit briller, la trouve éblouissante quand elle usait de ses gammes... Mais le destin semblait en avoir décidé autrement ! Entre quelques paroles balbutiées au milieu de ses larmes dans un centre commercial, et maintenant, un morceau joué en sweat chez elle... Pour briller, on repassera.

Leena pouffa doucement en allumant son ordinateur - tout était informatisé - et tourna les yeux vers son amant.


- Prends une chaise, assieds-toi, et admire.

Bon... elle faisait la fière mais le n'était pas trop. Juste après lui avoir dit qu'elle était meilleure que ses parents, il la faisait jouer... et si il la trouvait nulle ? Et si il se disait que, finalement, elle avait bien fait d'arrêter ?
Bah... on verra.

Pendant que le système s'allumait, la jeune femme faisait tourner ses poignets et assouplir ses doigts - rituel avant de jouer du piano. Une fois que tout était près, elle posa ses doigts sur l'ivoire (ce n'en est pas vraiment mais c'est pour la métaphore !) des touches et cette sensation qui lui avait manqué la fit soupirer de bien être.
Un sourire béat étirant ses lèvres, elle commença à jouer.

Andy ne lui ayant pas fait de demande particulière, la française se laissa aller à jouer quelque chose qu'elle aimait, pour lui montrer un peu l'étendue de son doigté, puis, au bout de quelques temps, ses doigts se posèrent en un accord que le sportif pourrait reconnaître, alors que ses lèvres commencèrent à chanter :


- Depuis le temps que je patiente dans cette chambre noire...
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MessageSujet: Re: Confidences pour confidences | with Andy. (#)   Confidences pour confidences | with Andy. EmptySam 13 Mai - 15:00

- Tu veux que je te joue quelque chose ? Comme ça, sans préparation... ?

- T'es prête depuis que t'es venue au monde.

Souriant toujours, il observa la musicienne dans ses réactions, prise entre le coté drôle de la situation et la soudaineté de cette dernière. Tandis que l'appareil démarrait, pouffant légèrement, elle leva les yeux vers le garçon.

- Prends une chaise, assieds-toi, et admire.

Confortablement installé sur un siège posé près du sien, le sportif observa le petit rituel que pratiquait la Parisienne, se chauffant les articulations. Il pouffa doucement, constatant que la musique comme le rugby avait ça en commun d'exiger un minimum de préparation et de ne pas se jeter à froid dans la pratique. Caressant les touches noires et blanches du bout des doigts, elle laissa s'échapper un soupir exprimant clairement le bonheur d'entrer de nouveau en contact avec cette passion qu'elle n'avait plus pratiqué depuis son arrivée à Island Bay.

Elle se mit à sourire, expression visiblement incontrôlée mais ô combien spontané et sincère. Elle était vraiment elle en pratiquant cet art, possédée par sa passion. Pianotant sur les touches, des notes se firent entendre sans que le serveur ne puisse reconnaître une quelconque mélodie. Malgré tout l'ensemble était harmonieux, même pour quelqu'un d'éloigné du domaine comme l'était Andy, témoignant du grand talent de celle qu'il avait déposé devant le clavier. Et donnant un crédit important à ses propos, concernant le niveau technique qu'elle estimait supérieur à celui de ses défunts parents.

Les yeux rivés sur les doigts graciles de la jeune fille qui glissaient avec tant d'agilité sur les touches que son propre corps, le Néo-Zélandais devait reconnaitre qu'il était déjà épaté avec le peu qu'il voyait - ou entendait, plutôt. Pouvait-il en être autrement au vu de la place que prenait cet art dans sa vie, cette harmonie qui se dégageait dans la pièce au son des notes qui rebondissaient pour donner corps à une mélodie superbe. On pouvait tout imaginer à cet instant, superposer mille émotions sur ces accords qui possédaient leurs oreilles avec une douceur infinie.

Finalement, il commença à reconnaître la mélodie que la jeune fille commençait à jouer. Il ne put s'empêcher de rigoler doucement, admirant la manière dont elle s'était saisie de ce qu'il lui avait dit un peu avant d'entrer chez ce - maudit - disquaire. Une chanson en français, évidemment, de cet artiste dont il avait entendu dire du bien sur certaines plateformes de discussions en ligne. La fameuse corrida, de Cabrel.

- Depuis le temps que je patiente dans cette chambre noire...

Il se figea en entendant la voix de Leena résonner dans la pièce qu'ils occupaient, douce et agréable à souhait, loin de cette voix brisée par la peine quelques heures auparavant. Les yeux fermés, le garçon écoutait chaque parole, chaque mot, chaque son émis tantôt par les doigts, tantôt par les lèvres de cette personne essentielle à sa vie. Dieu que c'était grand, trouvait-il. Elle sublimait chaque phrase, y mettant tout son coeur et toutes ses émotions, apportant un souffle nouveau à la chanson qu'il avait entendu.  Loin d'être un critique musical, Andy savait ce qu'il aimait, et surtout ce qu'il n'aimait pas dans les nombreuses variétés que le monde de la musique avait à offrir, que ce soit une cover découverte sur YouTube ou un disque vendu à grande échelle.

Et là, il aimait vraiment ce qu'elle lui proposait, ce qu'elle lui donnait, ce qu'elle acceptait de partager. Peut-être égoïstement, au vu de la fierté et de l'assurance de ses mouvements sur le clavier, briller pour prouver était son fardeau, son obligation en France. Mais rien d'obligatoire, rien d'imposé, rien de formaté à cet instant. Juste elle et son instrument, en osmose parfaite pour créer ce qu'elle avait de plus beau à offrir : l'émotion dans son expression la plus pure.

Levant les mains du clavier, laissant les dernières notes s'envoler pour mourir dans l'air, la jeune fille termina enfin - ou déjà ? - la chanson qui avait décidé le jeune homme à s'intéresser aux titres français. Les yeux fermés tout du long, le jeune homme les rouvrit enfin avant de regarder alternativement l'instrument, les mains de la jeune fille et la musicienne elle-même. Souriant sincèrement, il ne put s'empêcher de laisser son sourire taquin succéder à l'émotion qu'il venait de vivre.

- Et bien, c'était...

Il haussa les épaules, son rictus mutin toujours en place.

- ... correct je dirais. Pas fabuleux, mais potable.

Il savait qu'il provoquerait irrémédiablement une réaction, taquine ou mauvais - il touchait à ce qui composait la vie de la demoiselle - reprenant en suite.

- Je plaisante. J'suis pas critique, mais c'était vraiment superbe. Vraiment, Leena.
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MessageSujet: Re: Confidences pour confidences | with Andy. (#)   Confidences pour confidences | with Andy. EmptyDim 14 Mai - 2:22

Tout au long de la chanson, Leena avait fermé les yeux, se laissant transporter par l'émotion, par la profondeur de ce que ces paroles racontaient... elle aimait vraiment cette chanson. Et qu'Andy l'aime aussi tombait plutôt bien.
Cette version très calme, émotionnelle, reprise juste avec une voix et un piano, avait été une des premières vidéos que la française avait postée sur sa chaîne Youtube et reprendre ce morceau la faisait sourire avec nostalgie.

A la fin du morceau, l'interprète leva ses mains du clavier pour les poser sur ses genoux. Ses pieds avaient repris leur place au sol - elle les plaçait étrangement pour appuyer sur la pédale de sustain - et elle rouvrit les yeux pour les tourner vers l'homme assis à son côté : avait-il aimé ?
A la vue de son sourire, la parisienne avait sa petite idée...


- Et bien, c'était...

C'était... ? Leena le connaissait, il allait forcément faire une blague. C'était son genre.
Il haussa les épaules, un sourire étirant le coin de ses lèvres.


- ... correct je dirais. Pas fabuleux, mais potable.

La française pouffa : du grand Andy ! Elle ne s'était pas attendue à mieux mais une grande part d'elle était tout de même curieuse de savoir si elle avait convaincu son intime jury...

- Je plaisante. J'suis pas critique, mais c'était vraiment superbe. Vraiment, Leena.
- Merci... Je suis contente que ça te plaise.

La parisienne souriait à son amant, qui le lui rendait. Qu'il trouve qu'elle avait tout de même un peu de talent était important pour elle... l'avis d'Andy était des plus importants.
Levant une main vers l'ancien rugbyman, Leena la glissa doucement dans ses cheveux. Ses yeux brillaient d'une émotion nouvelle derrière ses lunettes : elle avait joué de la musique, devant cet homme important. Quand elle utilisait ses arpèges, la jeune femme mettait son coeur à nu et disait tout ce que ses lèvres n'osaient articuler.
Elle se souvenait que l'un de ses profs lui avait dit qu'elle "mettait ses tripes sur la table et disait 'Servez-vous !'". L'avait-il senti, même dans une chanson comme celle-ci, à quel point son avis était important... L'affection de la française à son égard ?

Les yeux dans ceux de son amant, Leena fronça légèrement les sourcils en entendant une petite sonnerie qu'elle reconnut dans le silence ambiant : la sonnerie de son portable. Peu de gens lui envoyaient un message et celui qui le faisait le plus était en face d'elle... Ce devait être important.
Pouffant doucement, la jeune femme fit une légère pichenette sur le nez de son amant et se leva, amusée, pour aller récupérer l'appareil dans le salon.

Une fois arrivée, Leena se pencha pour récupérer son téléphone et vit le nom d'Hannah s'afficher. Un sourire tendre aux lèvres, la française dévérouilla son téléphone et put seulement lire : "Eh bah... vous avez tous les deux perdu ? C'est un accident ? Dans tous les cas, tu as des choses à me raconter ! Appelle-moi !" suivi d'un lien qui menait vers Twitter.
Curieuse, les sourcils froncés, elle appuya sur le fameux lien et fut redirigée... vers deux photos... d'elle et Andy. Se tenant d'abord la main, puis s'embrassant dans le centre commercial ! Les nouvelles allaient vite !

Les yeux écarquillés et la voix coupée, elle releva les yeux, un peu pâle, vers son amant : les paparazzis avaient encore frappé... et cette fois, il était concerné.
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MessageSujet: Re: Confidences pour confidences | with Andy. (#)   Confidences pour confidences | with Andy. EmptyDim 14 Mai - 3:12

Toutes les mimiques de Leena montraient qu’elle savait pertinemment que le garçon ferait un reproche taquin en premier lieu, c’était presque un rituel impossible à éviter. Pouffant doucement quand il eu terminé, elle ne quitta pas son regard quand il livra son ressenti sincère, transporté qu’il était par la performance qu’elle venait de livrer devant lui. Pour une première, c’était vraiment plus que prometteur.

- Merci... Je suis contente que ça te plaise.

Le sourire qu’elle lui adressait lui fit répondre instantanément. La simplicité de ce moment avait possédé Andy jusqu’au plus profond de son âme, habité par les notes jouées et le ton mélodieux de la voix de la Française. Rien de particulier pour une personne extérieure à leur monde où eux seuls existaient, mais le fait que ce soit elle et lui rendait la fragilité et la valeur de l’instant encore plus beau.

Leurs regards toujours plantés l’un dans l’autre, le sportif poussa un petit rire quand elle lui passa une main dans les cheveux, autre geste qui n’existait pas entre eux. Les barrières tombaient les unes après les autres entre les deux amants, sans qu’aucun mot ne vienne officialiser toute idée de changement dans leur relation. Toujours cette façon de saisir le moment à bras le corps, sans chercher à penser aux conséquences ou à demain. Les yeux bruns de la Parisienne brillaient d’un éclat qu’il n’avait jamais vu auparavant. Ils étaient plus beaux que jamais, et il se damnerait pour les voir plus souvent aussi vivants qu’à cet instant.

Sans avoir conscience du temps qu’ils avaient passé simplement, les yeux dans les yeux coupés de tout, ce fut la sonnerie du téléphone de la demoiselle qui les tira de l’univers où ils étaient – volontairement – prisonniers. Les yeux froncés de Leena, sûrement agacée d’avoir été dérangée, amusèrent le Néo-Zélandais qui obtint pour toute réponse une rire étouffé et une pichenette sur le nez de sa partenaire – très – intime.

Se passant le revers de la main sur la pointe de son nez, gentiment agressé par la musicienne, il s’étira en se levant avant de la suivre jusqu’au salon où elle regardait l’appareil ayant indiqué une récéption.

- Que me vaut cette pichenette ? C’était important j’espère ?

Les mains jointes sur sa nuque, Andy s’approcha d’elle, intrigué par son regard balayant les mots qui lui avaient été envoyé. Loin de vouloir s’immiscer dans ses affaires privées, il patienta calmement en attendant de savoir – ou pas – ce qui était entrain de se dérouler. Ce fut les grands yeux choqués et l’absence de toute réaction vocale qui décida l’employé du café à s’approcher quelque peu.

- Il se passe quoi ? C’est grave ?

Elle releva les yeux vers lui, ses joues un peu plus pâles, sans pour autant lui répondre. Soupirant doucement, il se pointant devant elle et s’empara de l’appareil avant de regarder ce qui la mettait dans cet état presque inquiétant. Un article people ?

- Allez, ça ne doit pas être si…

Observant les photos d’un quelconque tabloïd francophone, l’ancien joueur de rugby n’eut nul besoin d’une traduction car les images étaient un langage universel. Elle et lui, main dans la main d’abord, bouche contre bouche ensuite, dans le centre commercial d’où ils étaient revenus. Déjà ? Il releva les yeux vers Leena.

- … grave.

Pouffant doucement, il pensait à diverses choses à cet instant. Ca devait être le connard du magasin de disque qui les avait pris en photo et avait du fournir ces maudits journaleux du dimanche en sensationnel. Après tout, au pays de Molière la réputation de la jeune fille était importante, alors la diffuser embrassant un inconnu à l’autre bout du monde devait faire vendre. Il lui rendit le téléphone avant de s’affaler dans le canapé en soupirant lourdement.

- C’était pas un rencard, pourtant.

Tentant de détendre l’atmosphère, la réaction de Leena montrant clairement que le sujet la dérangeait, il reprit.

- Et c’est même pas mon bon profil, en plus. Mes débuts en France, j’les imaginait mieux que ça.
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MessageSujet: Re: Confidences pour confidences | with Andy. (#)   Confidences pour confidences | with Andy. EmptyDim 14 Mai - 3:42

Après avoir échangé un regard avec Andy, Leena baissa de nouveau les yeux vers son téléphone, sans faire attention si ce dernier lui avait parlé ou pas : elle lisait cet article. "En voyage par amour ?", "A quitté la France pour un homme ou se laisse tomber dans bras d'un étranger ?", "Oublie son guitariste avec un néo-zélandais"... ils étaient sérieux ? Et même si c'était le cas, ou était le problème ?
La fin de l'article figea la concernée sur place : "Retour à sa mauvaise période, retomberait-elle dans les bras du premier venu ?". Sous un coup de colère, Leena eut envie de jeter son téléphone au sol mais un main virile l'en empêcha en s'en emparant, sans qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit.


- Allez, ça ne doit pas être si…

Puis il baissa ses yeux bleus vers l'appareil. Il n'avait pas besoin de parler le français, les photos parlaient d'elles-même...
La française resta figée : que pensait-il en voyant les images de leurs embrassades diffusées sur internet ? Regrettait-il ?


- … grave.

Il avait relevé les yeux vers Leena qui le fixait, stressée, dans l'attente d'une réaction. Elle était tellement désolée de l'avoir mêlé à tout cela... Et d'un autre côté, étant donné sa réaction au disquaire quand il avait appris l'identité de ses parents... comment aurait-il réagit, là, en apprenant la célébrité de celle qui soupirait dans ses bras quasiment toutes les nuits de cette manière ?

Les pensées de la jeune femme furent interrompues par son amant qui pouffa. Il lui tendit son téléphone qu'elle reprit à gestes lents, les yeux rivés sur lui, dans l'attente.
Bien trop calme, il se laissa tomber dans le canapé.


- C’était pas un rencard, pourtant.

Se saisissant pas tout de suite la référence à leurs sms échangés la veille, la française fronça légèrement les sourcils. C'était tout ?

- Et c’est même pas mon bon profil, en plus. Mes débuts en France, j’les imaginait mieux que ça.
- Je suis désolée...

Grimaçante, Leena se laissa tomber à côté de lui, toujours son téléphone entre ses mains, ouvert sur cet article. Elle baissa de nouveau les yeux vers les photos avant de les relever vers son amant.

- Vu l'angle, ce doit être le disquaire qui les a mises sur Twitter... J'ai fuis du jour au lendemain, le prix des photos de moi a du grimper en flèche... Je suis désolée.

Ayant enfin saisi la référence de tout à l'heure, la mélomane tenta un sourire, bien qu'encore un peu stressée.

- Là, toute la France pense que s'en était un... de rencard. Félicitations, tu viens de passer au rang français de "petit-ami de Leena Andrews". Un commentaire ?

Leena soupira. A peine arrivée en Nouvelle-Zélande, le passé qu'elle tentait de fuir la rattrapait.

- Je ne pensais pas avoir à réapparaître sur internet aussi tôt...

Phrase plus murmurée pour elle-même qu'autre chose, la jeune femme baissa de nouveau les yeux vers son téléphone, relisant cet horrible article...
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MessageSujet: Re: Confidences pour confidences | with Andy. (#)   Confidences pour confidences | with Andy. EmptyDim 14 Mai - 4:11

- Je suis désolée...

Se laissant tomber aux cotés du sportif, la musicienne gardait le téléphone entre les mains tandis qu’elle s’enfonçait quelque peu dans le canapé. Avait-elle prit au sérieux sa réplique ? Appuyant doucement la tête contre celle de Leena, le garçon regardait l’article sur lequel elle s’attardait toujours. Ce n’était clairement pas la qualité d’un appareil-photo de professionnel, on s’approchait vraiment du rendu d’un téléphone, ce qui appuyait l’idée que s’était faite Andy, rapidement confirmée par son amante qui avait relevé le regard vers lui.


- Vu l'angle, ce doit être le disquaire qui les a mises sur Twitter... J'ai fuis du jour au lendemain, le prix des photos de moi a du grimper en flèche... Je suis désolée.

- C’est évident que c’est lui. Que viendrait fous un chasseur d’images français ici ?

Aucun agacement dans sa voix, juste une pointe d’ironie pour souligner l’envie qu’il avait d’aller dire sa façon de penser à cet énergumène n’ayant pas hésité à briser le calme qu’était venue chercher la mélomane en fuyant la ville et le pays l’ayant vu naître.

Souriant doucement, le visage de la serveuse ne trompait absolument pas son collègue, lequel ressentait le léger stress qu’elle ressentait à l’idée de voir sa couverture et son anonymat déjà brisés, tandis que sa réputation ne tarderait sûrement pas à la rattraper désormais. Ce n’était probablement plus qu’une question de jours.

- Là, toute la France pense que s'en était un... de rencard. Félicitations, tu viens de passer au rang français de "petit-ami de Leena Andrews". Un commentaire ?

Ne voulant pas l’accabler plus encore, et n’ayant pas le cœur à faire de l’humour, il se contenta de l’embrasser sur le front, seul geste qui lui vint à l’esprit. Spontanément.

- Merci la France.

Définitivement, il allait devoir corriger cet accent à la limite constante du ridicule. Enrichir son vocabulaire était une chose, mais si c’était pour s’exprimer toujours comme un pauvre émigré kosovar, l’intérêt était plus que limité.

Le soupir de la Parisienne le ramena à la réalité, la situation était dérangeante bien plus pour elle que pour lui. Les médias français ne s’intéressaient que peu aux sportifs de l’étranger, et si son violent accident avait fait la une de quelques journaux britanniques, il n’y avait aucune chance que le bruit se soit étendue jusqu’aux cotes françaises. Au moins, on foutrait la paix à sa mère qui l’appellerait dans la minute pour lui demander qui était cette jeune fille.

- Je ne pensais pas avoir à réapparaître sur internet aussi tôt...

Elle avait à peine prononcé cette phrase, presque comme pour ne l’exprimer que pour elle. Tendant l’écran du téléphone vers lui, Andy passa son bras autour de l’épaule de son amante pour la lover un peu plus contre lui avant de faire défiler les photos.

- Je sais que j’t’ai dis que même avec le visage ruiné, tu étais belle.

Il pouffa doucement en passant devant la photo où ils s’embrassaient. Cet empaffé n’avait pas raté une miette de l’explication qu’ils avaient eu, il ne manquerait plus qu’il livre une interview en prime pour raconter l’altercation qu’avaient vécu les deux collègues.

- Mais sur les photos, t’es clairement pas à ton avantage.

Fermant l’article, considérant qu’il était inutile de s’attarder davantage dessus, il lui prit le téléphone afin de le poser sur la table.

- On peut se contenter d’ignorer ça, non ? Tu ne va quand même pas porter plainte pour si peu ?


Dernière édition par Andy Rodwell le Dim 14 Mai - 4:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Confidences pour confidences | with Andy. (#)   Confidences pour confidences | with Andy. EmptyDim 14 Mai - 4:38

Les yeux baissés vers son téléphone et perdue dans ses pensées, Leena sursauta légèrement quand son amant passa un bras autour de ses épaules pour attraper l'appareil et faire défiler les photos tout en la serrant contre lui. Un peu lasse, elle se laissa faire et se lova contre le torse musclé.

- Je sais que j’t’ai dis que même avec le visage ruiné, tu étais belle.

Laissant apparaître la photo du baiser devant la boutique, l'ancien rugbyman pouffa et Leena tourna la tête légèrement sur le côté pour relever deux yeux étonnés vers lui. Il trouvait ça drôle ? Pourquoi ?
Il fallait dire que la photo était dans un angle parfait : on voyait tout : le visage d'Andy, celui de Leena - quiconque les connaissait un peu les reconnaissait tout de suite -, jusqu'aux larmes qui coulaient sur les joues de la musicienne... Les portables prenaient de sacrées belles photos, maintenant.


- Mais sur les photos, t’es clairement pas à ton avantage.

Leena pouffa doucement sous la blague - tellement vraie ! - de son amant alors que ce dernier lui prenait son portable des mains en fermant l'article pour le poser sur la table basse.

- On peut se compter d’ignorer ça, non ? Tu ne va quand même pas porter plainte pour si peu ?
- Non, c'est sûr... J'espère juste que ça ne fera pas trop de bruit...

La française soupira : l'avantage d'être considérée comme en couple avec Andy était que la famille de ce dernier ne devrait pas être au courant - pourquoi cette nouvelle irait-elle jusqu'en Angleterre ?
Mais... pourquoi pas ? Après tout, rien qu'à voir la vitesse avec laquelle ces photos avaient voyagé de Novuelle-Zélande en France, les possibilités que quelqu'un ait reconnu Andy et laissé échapper son nom n'étaient pas nulles. Après tout, des étrangers nous suivaient parfois sur Twitter... et l'anglais avait fait parti d'une équipe dont certains jouaient certainement en pro maintenant, peut-être dans un autre pays...

Le cerveau de la mélomane tournait alors qu'elle reprit la parole, balançant ses pensées en essayant d'être claire.


- Tu ne t'ai pas présenté là-bas, hein ? Il ne connaissait pas ton nom... Ca n'a pas de raison de remonter jusqu'à toi... De mon côté...

Mais la jeune femme n'eut pas le loisir de continuer son monologue affolé que l'appareil sonna de nouveau - et il allait certainement sonner plusieurs fois après tout ça !
Curieuse, Leena se pencha légèrement... pour tomber nez-à-nez avec une photo de son oncle et simplement marqué "Tonton"... Oula la la...
Elle qui avait dit partir pour se resourcer ,se vider la tête après Maxime et prendre du recul... elle allait se prendre un savon, elle le savait. Oscar appréhendait certainement déjà les paparazzis devant chez lui - s'ils n'étaient pas déjà là...

Grimaçant légèrement, Leena releva les yeux vers son amant.


- Si je l'ignore, tu crois qu'il rappelle ?

Mais oui. Oscar était têtu... et elle le savait. Au deuxième appel, la française soupira et s'excusa auprès d'Andy avant de se lever et de décrocher, un peu dépitée. Tout en parlant à son oncle - qui était plus blasé que fâché -, elle resta proche du canapé - le néo-zélandais ne risquait pas de comprendre grand-chose de toute façon...
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MessageSujet: Re: Confidences pour confidences | with Andy. (#)   Confidences pour confidences | with Andy. EmptyDim 14 Mai - 5:13

- Non, c'est sûr... J'espère juste que ça ne fera pas trop de bruit...

- Laisse-les causer.

Andy n’avait qu’un rapport lointain avec la célébrité, mais à ses yeux la probabilité de voir une armée entière de paparazzis débarquer d’un seul coup à Wellington. L’avantage était là, ils avaient été vus dans la capitale et pas dans leur secteur résidentiel de North Bay, alors ils pouvaient bien courir après l’oiseau rare pendant un long moment si leurs employeurs étaient prêts à gaspiller autant d’argent pour un stupide cliché. D’ailleurs, combien l’employé toucherait-il avec la vente de ces photos volées ? Inutile de croire qu’il les ai donné gracieusement.

La chanteuse de son coté continuait de se poser mille questions dans son esprit, alternant silences et légers soupirs. Elle avait été confrontée à cette armée de flashs et d’objectifs, le fait de la voir redouter même légèrement ce qu’il pourrait advenir était à prendre au sérieux pour l’ancien ailier. Lui-même avait eu quelques petits aperçus quand sa catégorie de jeune survolait le championnat et qu’on venait déjà mettre en lumière les futures pépites du rugby anglais. Mais tout ceci semblait si irréel, à cet instant précis. Dire qu’il aurait suffit de ne pas proposer cette sortie dans la capitale.

- Tu ne t'es pas présenté là-bas, hein ? Il ne connaissait pas ton nom... Ca n'a pas de raison de remonter jusqu'à toi... De mon côté...

Assailli par tant de questions sans qu’elle ne lui laisse le temps de répondre, le brun haussa un sourcil amusé devant l’inquiétude non feinte de son amante avant qu’ils ne soient coupés par la sonnerie du téléphone, encore une fois.

- Ils doivent vouloir une interview.

Jetant un œil vers l’appareil, Andy remarqua le visage d’un homme qu’il ne connaissait pas ainsi que l’intitulé « tonton » en français. Ce devait être  le fameux oncle de la Française, l’homme lui ayant redonné un but et le goût de vivre durant sa période sombre. Elle laissa le téléphone sonner tout en levant les yeux vers le garçon, toujours enfoncé dans le canapé, une petite grimace sur le visage.

- Si je l’ignore, tu crois qu’il rappelle ?

Haussant les épaules, il ne savait vraiment pas quoi lui répondre, même si la question était plus posée pour réfléchir que pour obtenir une réponse.

- S’il veut venir me casser la gueule, j’ai toujours de la Red Lion, j’t’ai dis.

Après que l’appareil se soit tut, la sonnerie reprit de plus belle, affichant toujours le visage d’Oscar qui semblait ironiquement sévère aux yeux du garçon. Après tout, que penserait-il de sa jeune nièce, partie pour se reconstruire et plongeant dans les bras d’un inconnu complet ? Il y avait fort à parier qu’il serait, effectivement, tenter de lui refaire le portrait.

Décrochant le téléphone en soupirant, un petit geste d’excuse envers le garçon toujours dans le canapé, elle s’éloigna quelque peu mais resta aux environs du meuble. De toute manière, le débit de parole trop rapide l’empêchait de comprendre les deux tiers de ce qu’ils pouvaient bien se dire. Si tonton était fâché, et bien il serait fâché que pouvait-il y faire.

Une vibration dans sa poche lui tira de son écoute – futile – du la langue de Molière pour constater qu’il avait reçu un SMS. Daryl, un de ses camarades du club d’Oxford, lui avait envoyé un message plus qu’étonnant.

«Belle prise enfoiré. Je galère et toi tu choppes une star ? T’aurais entendu ton père quand on lui a fait part de la nouvelle.»

Le garçon regarda le message que venait de lui envoyer son soit disant ami. Etant passé professionnel, ce dernier officiait au Stade Français, club de Paris, et avait du tomber sur l’article. La, par contre, ça devenait un peu plus délicat. S’il n’avait aucun doute sur la réaction de son père, celle de sa mère serait plus… directe. Elle n’avait déjà pas digérée qu’il plaque tout du jour au lendemain pour partir sans un au revoir. Elle avait très mal encaissé le fait qu’il bosse comme serveur dans une petite ville, le tançant sur ses diplômes qu’il avait refusé de boucler. Mais l’imaginer avec une personne ayant eu un passé trouble et ayant fait les choux gras de la presse à scandale serait sûrement le point de discorde le plus compliqué à désamorcer.
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MessageSujet: Re: Confidences pour confidences | with Andy. (#)   Confidences pour confidences | with Andy. EmptyDim 14 Mai - 23:34

A l'entente de la voix de son oncle, le coeur de Leena s'était gonflé. Il lui manquait. Dans les moments là, il aurait su quoi dire, ou quoi faire... C'était toujours lui qui la consolait quand elle faisait, à nouveau, la une de la presse à scandale alors qu'elle n'avait rien fait.

Contrairement à ce qu'aurait pu en penser sa nièce, Oscar avait été plutôt calme. Etant d'un naturel franc, sa première phrase avait tout de même posé l'ambiance : "Tu pars pour prendre du recul et fais un scandale sur internet quelques semaines après. Bravo." mais que pouvait-elle répondre à ça ? Il avait totalement raison...

Finalement, la conversation gravitait surtout autour d'Andy. En tuteur protecteur, Oscar avait clairement fait comprendre à la parisienne qu'il était surtout déçu d'apprendre son existence ainsi. Et cette remarquait touchait la principale concernée... Mais comment expliquer à celui qui l'élevait comme un père que sa relation n'était pas officielle mais qu'elle s'y plaisait quand même ?
Après un soupir, elle lâcha tout, tant pis. Il ne restait qu'à espérer qu'il la comprenne...

Du premier jour au café, en passant par la première nuit - sans trop donner de détails, quand même ! -, les petits jeux de séduction au café, les soirées ensemble, le rendez-vous qui n'en était pas un à Wellington, la révélation du passé de la musicienne, leur soirée confidences avant qu'il n'appelle...
A quel point son corps était attiré comme un aimant vers celui de l'ancien rugbyman...

Finalement, l'homme d'affaire sembla se détendre et encouragea sa nièce à rester discrète à North Bay, toute la France la pensant vivant à Wellington. Des paparazzis ne verraient tout de même pas tout le chemin pour la Nouvelle-Zélande juste pour un scoop comme ça... par contre, comme pour le disquaire, certains habitants pourraient la trahir. Et donc, faire attention à qui elle croisait...
Sa voix faisait penser qu'il souriait quand il lui dit de ne pas s'inquiéter et qu'il gérerait tout de son côté. Il la protégeait encore...

Avant de raccrocher pour retourner travailler - c'était la pleine journée en France -, il rajouta qu'il essaierait de prendre des vacances et passer la voir en Nouvelle-Zélande... et espérait rencontrer Andy.
Ouais, bah ça... on verra. C'était peut-être un peu trop "officiel" pour la relation qu'ils entretenaient.

Une fois la conversation terminée, la française vint se rassoir dans le canapé, aux côtés de son amant et lui sourit.


- Bon... il n'était pas trop fâché... plus moqueur qu'autre chose. Sacré Oscar.

Un sourire étirant le coin de ses lèvres, elle ajouta, un peu mutine :

- Il pense venir bientôt en vacances. Garde une Lion Red, il aimerait te rencontrer.

Comme pour l'histoire du "rencard", Leena était curieuse de savoir comment Andy allait réagir face au côté officiel de cette annonce... Cette journée ensemble à Wellington - malgré ses conséquences - les avait-elle réellement rapprochés... ?
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MessageSujet: Re: Confidences pour confidences | with Andy. (#)   Confidences pour confidences | with Andy. Empty

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