can't wait to see you again — LÉON

la cuisine est une de tes passions. une des nombreuses, en réalité. moi je suis vraiment très nul. j'essaie, parfois, puis ça finit toujours en drame. une fois, j'ai failli mettre le feu à la cuisine à cause d'un torchon qui était trop près de la gazinière. je l'avais pas vu alors... enfin, y a pas eu le feu. juste à mes doigts. tu ne peux t'empêcher de rire doucement à cette remarque, alors que tu tentes de ne pas t'étouffer avec tes pâtes. c'est ma mère qui m'a appris. tu souffles doucement, te mordant l'intérieur de la jour. mais j'aimerais bien profiter de tes talents. tant qu'il n'y a pas de coco, ça devrait bien se passer. je ferais attention alors ! tu souffles en croisant les jambes sous la table, retenant un petit soupir face à la situation. t'es heureux, beaucoup trop heureux. mais t'as l'impression que tu seras jamais à la hauteur et t'as terriblement peur de le décevoir, d'une manière ou d'une autre. du coup, c'est à moi de dire un truc ? hm... j'adore aller à la plage tôt le matin, quand y a personne et que le soleil se lève à peine. j'adore l'océan de toute façon, le bruit des vagues et tout ça. Je trouve ça apaisant pour l'esprit. c'est un bon moyen de se ressourcer. je suis bavard quand je m'y mets, pardon. tu l'observes, attendris, alors qu'il s'excuse de trop parler. un sourire un peu niais se dessine sur tes lèvres. c'est pas grave. j'aime bien t'écouter. tu souffles. t'es sans doute un peu plus timide que lui, tout de moins, de ce que tu peux en voir. tu te mords l'intérieur de la joue. j'aime beaucoup aller à la plage aussi. mais c'est assez rare ces derniers temps. les études, tout ce bordel ... mais le beau temps revient enfin ! tu souffles en souriant. sinon hm, j'adore les tatouages. j'en ai beaucoup d'ailleurs. tu lances finalement. sans doute qu'il a pu le remarquer. tu te mords la lèvre et remontes la manche gauche de ta chemise, dévoilant ton bras tatoué. puis j'en ai d'autres aussi. tu souffles, te mordant la lèvre inférieure. t'as toujours pensé que ce n'était pas parce que tu étais assez timide que tu ne pouvais pas te faire tatouer. tu te redresses un peu. p'être que tu les verras un jour. tu souffles, taquin. parlant notamment des tatouages sur ton torse.

— Moi aussi, c'est ma mère qui m'a appris.

Je réponds en riant un peu. Ma mère a toujours été nulle, même quand elle essayait. Peut-être que j'ai hérité ça d'elle ? C'est drôlement dommage parce qu'elle avait peut-être d'autres qualité avant, de vraies qualités. J'étais trop jeune pour me souvenir d'un avant, mais si mon père s'est battu pour rester, c'est qu'il y avait une raison, non ? Je préfère ne pas trop y penser. Je passe un bon moment et je n'ai pas envie qu'elle gâche tout, sans même être là.

Il me dit qu'il aime bien m'écouter et ça me fait rougir - juste assez pour que je le sente - et je me souviens qu'on se connaît à peine. C'est étrange d'ailleurs, parce que, l'espace d'un instant, je l'avais oublié.

— Peut-être qu'on pourra aller y regarder les étoiles. À la plage.

Je propose avant de boire une longue gorgée d'eau. Parce que j'ai aimé qu'il prenne ma main pour me parler du ciel. Il enchaîne sur les tatouages et ça me fait sourire. Moi, j'aime pas trop ça, seulement quand il remonte sa manche, mon coeur s'emballe. J'essaie de les mémoriser, j'ai envie de les toucher, même. Je tends la main et je me retiens. Je ne sais pas si ce serait poli. Je crois que c'est la première fois que je trouve ça beau. Peut-être parce que ce sont ses tatouages à lui ? Sans doute, oui. Je perds toute objectivité et je trouve ça agréable. Ça ne m'était pas arriver depuis longtemps.

— Ils sont très beaux, en tout cas.

J'espère que je verrai les autres un jour, en effet. Peu importe où ils sont placés - et y penser me fait rougir à nouveau.

— J'adore les films d'horreur. Je peux passer des week-ends entier à en regarder. Enfin, en ce moment je passe plutôt mon temps à réviser, mais... j'aime bien. En mangeant des cochonneries et en buvant du thé. Parce que j'aime beaucoup le thé. Et le chocolat chaud. Mais je préfère le thé. Je n'aime pas le café. Et je préfère manger salé que sucré aussi.

Je me tais en me rappelant qu'on doit dire une seule chose chacun son tour. Il va me trouver égocentrique à trop parler de moi. C'est juste que j'ai envie qu'il sache tout de moi au moins autant que j'ai envie de tout savoir de lui. J'ai envie qu'il me connaisse rapidement parce que, si quelque chose ne lui plaît pas, il pourra partir plus vite et ce sera moins douloureux. Je sais qu'il ne restera pas. Personne ne reste jamais. Même si j'ai vraiment envie qu'il reste. Longtemps. Mon coeur fait des loopings chaque fois que je croise son regard ou que mes yeux se posent sur ses lèvres alors je termine de déjeuner lentement, faisant mine de me concentrer sur mes pâtes, pour ne pas avoir l'air d'un idiot.

moi aussi, c'est ma mère qui m'a appris. tu ris doucement avec lui, secouant la tête, tes cheveux volant doucement sur ton front, alors que tu viens les replacer. et tu te doutes un peu que sa mère ne dois pas trop savoir cuisiner, si tu te fies à ce que percy t'as dit il y a quelques secondes seulement. tu esquisses un petit sourire. il termine par te parler de la plage et c'est vrai que ça fait longtemps que tu n'as pas pris le temps d'y aller depuis quelques temps déjà. peut-être qu'on pourra aller y regarder les étoiles. à la plage. avec plaisir. tu souffles, les yeux pétillants, alors que l'idée de vous retrouvez à nouveau à regarder les étoiles te donne chaud. mais pas de trop. une légère chaleur qui s'empare de toi et qui n'est que trop agréable. tu termines par parler de tes tatouages. parce que ça reste une partie de toi maintenant. et tu dévoiles ton bras gauche. évidemment, t'en as beaucoup plus. ils sont très beaux, en tout cas. tu hoches la tête, le taquinant, lui avouant qu'il verra peut-être les autres, un jour. et tu ne sais pas tellement ce qu'il s'imagine, mais la teinte rosée de ses joues te donne envie de parsemer son visage de baisers. j'adore les films d'horreur. Je peux passer des week-ends entier à en regarder. enfin, en ce moment, je passe plutôt mon temps à réviser, mais... j'aime bien. en mangeant des cochonneries et en buvant du thé. parce que j'aime beaucoup le thé. et le chocolat chaud. mais je préfère le thé. je n'aime pas le café. et je préfère manger salé que sucré aussi. tu souris doucement, terminant de manger doucement, alors que tu essayes d'assimiler tout ce qu'il te dit. bah tu vois, j'suis pas tant films d'horreur. quand j'étais petit, mes frères m’obligeaient à en regarder, mais de temps à autre ... tu hausses les épaules. je bois beaucoup de thé aussi, c'est meilleur à la santé que le reste, mais je ne dis jamais non à un café au lait. tu termines par souffler, un sourire sur le coin des lèvres. j'ai une petite passion pour tout ce qui touche à l'acidité quand il s'agit de nourriture. mais à choisir entre sucré et salé, je serais du côté du salé aussi. vous terminez tous les deux de manger et le serveur ne tarde pas à vous débarrasser. tu termines ton verre d'eau. j'voulais te montrer un truc. tu souffles finalement en extirpant ton ordinateur de sa sacoche. tu décales un peu ton verre pour le poser sur le bout de la table et tu fouilles dans tes photos pour en ouvrir du ciel, quelques constellations dessinées sur la photo. c'est de l'astrophotographie. les photos ne sont pas de moi - j'ai pas d'appareil assez sophistiqué et puissant et ça coûte une blinde. mais j'ai repassé les constellations les plus connues. du moins, qu'on peut voir dans l'hémisphère sud. c'était un mémo à la base. tu souris doucement. parce que tu sais que c'est compliqué de les dessiner dans le ciel du premier coup. enfin je ... j'me suis dit que ça pouvait p'être t'intéresser. tu ajoutes après quelques secondes.

— On regardera autre chose, c'est pas un problème. J'te forcerai à rien.

Je dis avec un petit sourire. Je suis incapable de m'expliquer pourquoi j'ai envie de le protéger comme ça, de le voir sourire, de le voir rayonner et être heureux. J'aime sa compagnie et j'ai envie de le prendre dans mes bras, de le couvrir de baisers. Je ne crois pas déjà avoir ressenti ça avant. Pas avec quelqu'un que je connais aussi peu. C'est effrayant, même. Mais je n'ai pas envie que ça s'arrête.

Je frissonne quand il parle d'acidité.

— Moi je n'aime pas trop ça.

Je dis avec une petite grimace. Quand on termine de manger, le serveur nous débarrasse rapidement et Léon sort son ordinateur. Je l'écoute attentivement m'expliquer ce qu'il me montre et, quand je réalise, ça me touche beaucoup : il s'est souvenu que je voulais qu'il m'apprenne.

— Oui ! Ça m'intéresse. Merci ! Tu pourrais me l'envoyer ? J'aimerais te surprendre la prochaine fois qu'on regarde les étoiles. Enfin... j'vais essayer. Ça a l'air difficile.  

Je lui jette un petit regard en coin et la façon dont il regarde les étoiles me fait sourire. Il est beau, vraiment. Je me sens bien à côté de lui et plus je le regarde, plus j'ai envie de l'embrasser. On est proche, ce serait facile, mais je n'ose pas. Parce que j'ai peur que ce soit trop tôt, trop rapide, trop soudain.

— La photo est magnifique.

Je dis, alors que c'est lui que je regarde.

on regardera autre chose, c'est pas un problème. j'te forcerai à rien. tu adores qu'il parle du futur comme ça. tu adores qu'il utilise le pronom "on". tu te mors l'intérieur de la joue et te lever et de l'embrasser. mais quelque chose t'en empêches. t'es incapable de savoir quoi. tu retiens un petit soupir. moi je n'aime pas trop ça. tu ris doucement. on évitera le citron alors. tu lances en lui faisant un clin d’œil, ne pouvant pas vraiment t'en empêcher. tu termines par sortir ton ordinateur, profitant de la table partiellement débarrassée. carte du ciel, en quelques sorte. astrophotographie retouchée, bien évidemment. tu retiens un petit sourire. oui ! ça m'intéresse. merci ! tu pourrais me l'envoyer ? j'aimerais te surprendre la prochaine fois qu'on regarde les étoiles. enfin... j'vais essayer. ça a l'air difficile. tu souris doucement. bien sûr. j'peux te l'envoyer par mail. tu souffles en récupérant ton ordinateur pour t'en occuper, laissant percy te donner son adresse mail. la photo est magnifique. tu hoches la tête. je suis bien d'accord. c'est un am à moi qui l'a prit. il a le matériel pour faire de l'astrophoto. matériel bien trop cher pour tes moyens. même si t'aimerais beaucoup avoir de quoi faire des photos du ciel chez toi. enfin, t'as déjà un télescope de très bonne qualité. tu vas pas t'en plaindre. voilà, photo envoyée ! tu souffles en rangeant finalement l'ordinateur, récupérant la carte des desserts apportée par le serveur. envie d'une douceur ? tu pouffes doucement en t'adressant à percy. tu jettes un rapide coup d’œil à la carte, mais tu sais déjà que tu vas sans doute terminer le repas avec un café gourmand. tu te mords l'intérieur de la joue. et t'as pas envie de penser à la fin du repas parce que tu sais pas du tout ce qu'il va arriver ensuite. tu te pinces les lèvres, relevant la tête vers percy.

Je lui indique mon adresse mail et je le regarde se concentrer quelques secondes. Je suis incapable de détacher mon regard de son visage. Je crois que j'aimerais lui demander ce qu'il attend de moi, de nous deux, parce que j'ai trop peur d'aller dans le mur. Mais justement, je n'ose pas demander parce que j'ai peur. Je suis complètement paumé, dépasser par tout ce que je ressens. Il m'envoie une carte des étoiles pendant que je me demande s'il n'est pas la seule et unique étoile de mon ciel. D'ailleurs, je me demande si quelqu'un, quelque part, a pris le ciel en photo le soir où il m'a emmené dans le parc et qu'il m'a montrer centaure. Est-ce que quelqu'un a un souvenir de cette nuit en particulier ? Parce que je crois que j'aimerais l'avoir. J'aimerais pouvoir regarder cette photo en me souvenant que le ciel était comme ça ce soir-là. Je le remercie pour son envoie avant qu'il ne récupère son ordinateur pour qu'on puisse passer au dessert.

— Hm... je crois que la crème brûlée me tente bien.

Je dis avant de relever les yeux vers lui avec un petit sourire.

— C'est mon dessert préféré.

J'avoue après quelques secondes. Je referme la carte et la pose sur la table. Le repas est passé trop vite et, même s'il n'est pas terminé, je n'ai déjà pas envie de le voir s'achever.

— On va se balader, après ? Enfin, si t'as le temps, bien sûr. Et envie.

Parce que c'est plus fort que moi, je n'arrive pas à me dire qu'il va falloir se quitter. Pas tout de suite en tout cas.

tu restes perdu dans tes pensées quelques secondes, avant d'envoyer l'image à percy et de ranger ton ordinateur. tu récupères la carte des desserts et tu y jettes un rapide coup d’œil. hm... je crois que la crème brûlée me tente bien. c'est mon dessert préféré. tu hoches la tête, te promettant de retenir ça aussi. tu retiens un petit soupir. le serveur revient et tu commandes vos desserts. on va se balader, après ? enfin, si t'as le temps, bien sûr. et envie. tu hoches doucement la tête. avec plaisir. tu souffles. [color=darkred]j'ai pas grand chose de prévu, et puis j'vais pas te laisser poiroter jusqu'à ce soir. tes doigts passent dans tes cheveux et vous continuez de discuter tranquillement, tout en mangeant vos desserts. tu bois tranquillement ton café et t'enfonces un peu dans ta chaise, essayant de mémoriser le plus d'informations possible sur percy. ses goûts, ce qu'il aime ou n'aime pas, ce genre de trucs. détails à la con. une fois vos desserts terminés, tu te lèves pour aller régler, avant de revenir vers percy. un endroit de prédilection pour une balade ? y'a un parc pas loin, je crois. tu lances en souriant, attrapant la sacoche de ton ordinateur au passage, l'attendant avant de sortir du restaurant. le repas t'as plu ? tu demandes finalement. tu comptes bien l'inviter à nouveau, si jamais sa réponse est positive. parce que tu n'aimes que trop l'avoir en face de toi et avoir le loisir de détailler chaque trait de son visage, la forme de ses lèvres alors qu'il sourit ou qu'il parle. tu glisses tes doigts dans tes cheveux, commençant à marcher dans les rues de wellington.

On passe la fin du repas à jouer à ce jeu qui nous aide à briser la glace et qui me permet d'en apprendre toujours plus sur Léon. J'aime l'écouter parler - et surtout de lui. J'aime apprendre toutes ses choses et tomber sous son charme toujours plus. On termine de déjeuner et je comprends qu'on va pouvoir passer l'après-midi tous les deux. C'est un champ de bataille dans mon estomac, mais c'est trop agréable pour que j'y mette fin.

— Je te suis.

Je dis alors qu'il propose qu'on poursuivre notre balade au parc. Il fait beau, il fait bon. C'est vraiment agréable de pouvoir se balader et décompresser sans penser à mes cours, à ma mère. Léon est une bouffé d'oxygène et je le réalise un peu plus, chaque fois que mon regard croise le sien.

— Oui, c'était très bon. Merci encore.

Dans ma tête, je grave chaque seconde de cette journée parce que j'ai la sensation qu'elle est importante.

— Toi aussi, tu as apprécié ?

Je demande en souriant, alors qu'on entre dans le parc. Nous faisons à peine quelques pas qu'un gamin apprenant à faire du vélo s'approche dangereusement de nous. Son père le rattrape pour faire demi-tour, mais moi, je me suis considérablement rapproché de Léon pour éviter de me faire rouler sur le pied. Je le réalise parce que nos bras se frôlent, nos mains s'effleurent, et c'est tout naturellement que j'attrape sa main avec douceur. Mon coeur bat la chamade au moment où je lie nos doigts parce que j'ai peur qu'il me repousse.

— Un peu plus et on se faisait percuter !

Je lance avec un petit rire nerveux.

je te suis. tu souris doucement et vous sortez tous les deux du restaurant, alors que tu proposes finalement le parc qui ne se trouve pas très loin de l'université et donc, pas très loin de l'endroit ou vous vous trouvez. et t'aimes bien ce parc, pour réviser ou pour manger un sandwich en été, avec des amis. c'est toujours agréable. oui, c'était très bon. merci encore. toi aussi, tu as apprécié ? pas de soucis. tu réponds en parlant du repas. tu as eu envie de l'inviter, sans même l'expliquer ou quoi que ce sot. oui. j'aime bien manger ici, surtout en bonne compagnie. tu souffles en lui souriant. tu t'étires un peu, tes doigts glissant dans tes cheveux alors que tu tournes un peu la tête pour observer le gamin qui, visiblement, apprend à faire du vélo sans les petites roues. tu peux sentir la présence presque étouffante de percy près de toi et tu pourrais totalement te laisser avoir par son parfum. vos deux bras se frôlent et un sourire un peu idiot se dessine sur tes lèvres quand il attrape ta main avec la sienne. un peu plus et on se faisait percuter ! cette journée est plus dangereuse que prévue. tu pouffes. dangereuse pour ton cœur, sans doute. tu serres doucement ses doigts contre les tiens avant de l'attirer avec toi. viens. tu murmures presque, te dirigeant vers le parc, loin de la rue et de toutes les personnes que vous y croisez. tu ralentis un peu ton allure quand tes pieds foulent le petit chemin en gravier, alors que vous marchez tranquillement. ton cœur bat la chamade et tu sais pas totalement ce qu'il te prend quand tu te tournes vers percy pour prendre son visage en coupe de ta main libre, tes lèvres se posant contre les siennes. tu l'embrasses doucement avant de te rendre compte de son geste et de t'éloigner, incapable de dire quoi que ce soit, et même de t'excuser. t'es pas vraiment désolé, au fond.

Mon coeur n'a de cesse de cogner de manière irrégulière et j'ai tellement chaud d'un coup que j'en ai des vertiges. Bon sang ! Il ne lâche pas ma main, bien au contraire. Il la serre doucement et m'entraîne avec lui dans le parc. Je sais que si j'ouvre la bouche, je vais tout gâcher avec un flot de paroles inutiles et complètement stupides. Parce que j'ai peur, parce que j'ai l'impression d'être sur un nuage et que je ne sais pas trop comment gérer toutes ces nouvelles émotions qui me traversent sans que je n'y sois préparé.

Lorsque Léon s'arrête, je jette un oeil autour de moi, comme pour tenter de comprendre ce qui le fait s'arrêter pile à cet endroit, mais je n'y vois rien de particulier. Alors je croise à nouveau son regard et je rougis lorsqu'il pose une main sur ma joue et qu'il se penche pour embrasser mes lèvres. C'est bref - trop peut-être - parce que ce baiser me laisse un goût d'inachevé, comme s'il avait eu peur de me brusquer. Il est encore plus beau qu'il y a quelques minutes - comme si c'était humainement possible - et, cette fois-ci, c'est moi qui m'approche pour lui rendre son baiser. Un véritable baiser qui fait battre mon coeur et qui me donne des ailes. Je lâche sa main uniquement pour passer mes bras autour de son cou et j'ai beaucoup de mal à quitter ses lèvres pour le laisser respirer.

Je me détache de lui, mais pas beaucoup. Nos nez se frôlent et mes lèvres rencontrent les siennes à plusieurs reprises, parce que c'est dur d'y résister trop longtemps.

— Je crois que j'ai bien fait de venir aujourd'hui.

Je murmure avec un petit sourire.

t'arrives pas totalement à comprendre tout ce qu'il se passe avec percy. la seule chose dont t'es certain, c'est que ses doigts sont étroitement liés aux tiens et que sa peau te semble beaucoup trop douce pour ne pas être embrassée. tu l'attires avec toi en direction du parc, essayant de te distraire de cette chaleur qui s'empare petit à petit de toi, à commencer par ta main qui te semble brûlante contre celle de l'autre garçon. ton palpitant bat la chamade et t'as l'impression que tu pourrais tomber dans les vapes à chaque instant. et tu termines par t'arrêter. bien incapable de faire un pas de plus, alors que vous avez déjà bien avancé dans le parc. sans doute que personne ne s'attardera trop par ici. tu l'espères. et tu sais pas trop ce qu'il te prend quand tu viens coller tes lèvres aux siennes pour un baiser de quelques secondes. et tu te rends compte. de c'que t'es en train de faire. et pourtant, t'es bien incapable de parler, de dire quoi que ce soit. t'es un peu paumé, pour tout avouer. tu devrais être soulagé quand percy se rapproche de toi pour t'embrasser. mais ton cœur bat plus vite encore alors que tes mains se croisent également autour de sa nuque, l'attirant inconsciemment à toi, répondant à ses lèvres avec une douceur infinie. tu te sens bien incapable de faire autrement, alors que sa chaleur et son parfum viennent s'insinuer doucement contre toi. tu clignes plusieurs fois des yeux quand il s'éloigne à peine de toi. je crois que j'ai bien fait de venir aujourd'hui. tu hoches doucement la tête. ouai. tu souffles. t'as bien fait. tu murmures avant de venir lui voler un nouveau baiser. et t'arrives déjà plus à te passer de ses lèvres, bon sang. ta main trouve à nouveau la sienne, alors que tu t'éloignes à regret de ses lèvres, venant vous trouvez une place sur la pelouse, un peu à l'abri des regards, alors que tu viens t'asseoir contre un arbre, l'attirant contre toi, un sourire totalement niais sur les lèvres.

On ne m'avait pas embrassé comme ça depuis des années. Avant, c'était plus par obligation, par habitude... jamais par désir. Mon coeur tambourine dans tous les sens, j'ai certainement les pommettes rosies par le coup de chaud qui m'électrise. Il me ramène à lui, embrasse mes lèvres encore et j'ai l'impression que le temps s'est arrêté, que le monde autour de nous n'existe plus et qu'on est seul.

Il m'entraîne sous un arbre et je me blottis volontiers contre lui. Je cherche sa main et je l'attrape délicatement pour la caresser de mes doigts. Je me sens bien contre lui, avec lui. J'ai l'impression qu'il a toujours été là, qu'il a toujours fait partie de ma vie alors que c'est loin d'être le cas. Je lève les yeux vers lui et je dépose un baiser sur sa joue.

— C'est bizarre. Ça fait des semaines que j'essaie de te croiser au détour d'un couloir, juste comme ça, et maintenant, je suis là.

Je souris de toutes mes dents.

— Mais c'est agréable.

Je joue un peu avec ses doigts ; j'ai plein de questions à lui poser parce que si je suis à l'aise avec ma sexualité, peut-être que ce n'est pas son cas. Est-ce qu'il a déjà eu des copains ? J'ai envie de lui demander ce qu'il attend de moi, de nous, mais je n'ose pas parce que j'ai peur qu'il panique, qu'il me prenne pour un taré, alors je me tais.

tu te sens bien. juste, bien. la chaleur qui a envahit ton corps n'est que trop agréable. et tu reviens l'embrasser. encore une fois, parce que t'es certain que tu vas pas pouvoir t'en passer, de ses lèvres et de ses baisers. tu termines par vous éloigner du chemin principal, optant pour le pied d'un arbre un peu plus loin, attirant l'autre garçon avec toi. tu observes vos mains un moment et souris une nouvelles fois quand il embrasse ta joue. c'est bizarre. ça fait des semaines que j'essaie de te croiser au détour d'un couloir, juste comme ça, et maintenant, je suis là. mais c'est agréable. tu hoches doucement la tête, bien d'accord avec lui. ouai. tu murmures, fermant les yeux quelques secondes. bien trop agréable. j'suis totalement d'accord. tu ajoutes. tu détaches quelques secondes ta main de la sienne pour retirer la bague de ton index gauche. tu viens la glisser au doigt de percy, un rire sur tes lèvres. j'étais persuadé que t'avais les doigts trop fins. tu ajoutes en faisant tourner la bague autour de son doigt. peut-être un peu large. tu restes silencieux quelques instants. tu retiens un petit soupir. quelque chose te préoccupe ? tu demandes après quelques instants, tournant la tête vers percy, un petit sourire encourageant sur les lèvres. t'as pas envie qu'il se sente contraint avec toi. et tu sais clairement pas c'que vous êtes, actuellement, mais pour le moment, tu t'en fiches. tu te sens juste bien contre lui.

Léon joue avec mes doigts et y passe une bague. Mon coeur loupe un battement parce que je trouve ça adorable. Elle est un peu trop grande et je suis presque déçu parce que j'aurais pu la garder un peu. Comme sa veste.

— Peut-être que j'aurais pu jouer du piano..

Je dis avec un petit sourire avant de prendre sa main pour coller ma paume contre la sienne. Ses doigts dépassent les miens. Je ne suis pas si petit que ça, mais il est vraiment grand. Ça contraste avec sa timidité parce qu'on pourrait avoir l'impression que quelqu'un d'aussi beau, d'aussi grand et qui a une belle présence et un charme fou, aurait confiance en lui et serait très sociable. Mais Léon n'est pas comme ça et ça me séduit encore plus. J'ai l'impression que j'ai encore tant à découvrir de lui que je ne sais pas trop par où commencer. Il remarque que j'y pense et la douceur dans sa voix me donne du courage.

— Hm.. non. C'est juste... je me demandais si t'avais déjà eu quelqu'un et... parce que moi oui et ça ne s'est pas très bien passé alors... enfin, je me demandais ce que tu attendais...

Je rougis un peu parce que j'ai peur de m'emballer tout seul, j'ai peur qu'on ne soit pas sur la même longueur d'ondes. J'aimerais bien sauter dans le vite et foncer tête baissée, mais j'ai tout de même peur de m'abîmer un peu. Alors j'aimerais savoir ce qu'il en pense.

tu passes une de tes bagues autour de ses doigts et joue avec, la faisant un peu tourner contre sa peau. elle est un peu trop grande, d'ailleurs. tu termines par la récupérer pour être certain de ne pas la perdre. t'en as déjà perdu plein, des bagues trop grandes. pas que tu ne fasses pas confiance à percy, loin de la. peut-être que j'aurais pu jouer du piano.. tu pouffes de rire. je suis sûr que tu jouerais très bien du piano. tu réponds en observant vos deux mains l'unes contre l'autres. la tienne plus grande que la sienne. tu englobes sa main de la tienne. tu termines par pousser un peu percy à parler, ne manquant pas son état de réflexion alors que tu ne sais pas tellement à quoi il pense. et tu veux savoir à quoi il pense. toujours. tu te pinces les lèvres. hm.. non. c'est juste... je me demandais si t'avais déjà eu quelqu'un et... parce que moi oui et ça ne s'est pas très bien passé alors... enfin, je me demandais ce que tu attendais... tu te mords l'intérieur de la joue. tu viens glisser tes doigts dans tes cheveux. ouai j'ai déjà eu des histoires mais ... rien d'important. tu souffles. faire comme tous le monde. tu appuies ta tête contre le tronc d'arbre. c'était juste histoire de ... faire comme les autres, tu vois. et j'sais pas trop ce que c'était réellement. tu ajoutes. il s'est jamais vraiment rien passé en réalité. tu fronces un peu les sourcils, ouvrant la bouche quelques secondes avant de la refermer. j'veux dire je ... t'es vierge ? un peu. beaucoup. tu secoues la tête. non, laisse tomber. tu ajoutes simplement. ça frôle le ridicule, à vingt ans passés. et, de toute manière, tu sais même pas vraiment ce qu'il se passe entre vous.