can't wait to see you again — LÉON

Il bafouille, il est mal à l'aise et ça me tord le ventre pour lui parce que ce n'était pas le but de mon questionnement. Je n'ai pas envie qu'il soit mal à l'aise avec moi, au contraire. J'ai envie qu'il se sente en sécurité, j'ai envie qu'il n'ait pas peur de se confier. J'écrase tendrement mes lèvres contre les siennes, comme pour lui dire qu'il peut me faire confiance.

— J'vais pas te juger, tu sais. Je suis pas là pour ça.

Je caresse doucement sa joue du bout des doigts. Il est gêné, il a presque honte, je suis capable de le lire dans ses mimiques, dans son attitude.

— Parfois, faire comme les autres, c'est pas le mieux... faut juste... enfin, faut faire comme on veut ?

Je lui souris avec tendresse.

— Tu peux être toi-même avec moi. C'est certainement ce que je préfèrerai, d'ailleurs. Tu sais... il ne faut pas se comparer aux autres, y a rien de pire pour se sentir complexé. Il faut juste... enfin... ce que je voulais dire c'est que j'aimerais beaucoup que.. tu peux avoir confiance. Peu importe ce qu'il s'est passé avant. Ou ce qu'il ne s'est pas passé, d'ailleurs.

face à ta famille, t'as jamais aucun mal à assumer le fait que tu sois encore puceau. mais face au mec qui te plaît, c'est un poil plus compliqué et t'abandonnes un peu la chose, un léger soupir sur le bout des lèvres. tu sais que ce ne serait pas le genre de percy, de se moquer ou quelque chose dans le genre, mais tu peux pas vraiment t'empêcher d'y penser, alors que tu termines par te taire, essayant d'abandonner la chose, sans pour autant réussir à noyer le poisson. et t'as l'impression de sentir ton corps fondre quand il vient t'embrasses avec tendresse. j'vais pas te juger, tu sais. je suis pas là pour ça. je sais. tu souffles doucement, haussant un peu les épaules, savourant la chaleur de sa peau quand ses doigts frottent doucement contre ta joue. parfois, faire comme les autres, c'est pas le mieux... faut juste... enfin, faut faire comme on veut ? tu hoches la tête, t'es pas certain qu'il ait vraiment compris ce dont tu parlais. tu te pinces légèrement les lèvres. tu peux être toi-même avec moi. c'est certainement ce que je préfèrerai, d'ailleurs. tu sais... il ne faut pas se comparer aux autres, y a rien de pire pour se sentir complexé. il faut juste... enfin... ce que je voulais dire c'est que j'aimerais beaucoup que.. tu peux avoir confiance. peu importe ce qu'il s'est passé avant. ou ce qu'il ne s'est pas passé, d'ailleurs. j'suis encore puceau, percy. tu lâches soudainement, sentant tes joues chauffer par ailleurs. en réalité, peut de personne le savent réellement et peu de personnes l'imaginent. en même temps, t'as pas vraiment la tête qui va avec et t'as souvent eu des réputations de tombeur sans rien faire de ta vie. tu reprends doucement ton souffle. j'te fais confiance, tu sais. c'est juste que ... c'est sans doute un peu ridicule quand on me regarde. j'veux dire, on pense que j'ai confiance en moi alors que c'est pas vrai. tu secoues doucement la tête, fixant le sol. j'suis jamais allé au-delà des prélis. j'sais même pas pourquoi. au fond, c'est pas l'envie qui manque, mais tu voulais que ce soit l'bon. pas juste un gars comme ça, que t'as connu six mois avant d'le voir partir autre part. tu retiens un nouveau soupire et tu recommences à jouer, presque nerveusement, avec une de tes bagues.

Quand il m'avoue les raisons de sa gêne, je crois que je suis soulagé. J'avais peur que ce soit quelque chose de grave et ce n'est pas le cas. C'est important parce que ça semble le mettre mal à l'aise, mais ce n'est pas grave. Il joue nerveusement avec ses bagues et je faufile ma main entre ses doigts pour lier nos mains.

— Tu sais.. on a tout notre temps. J'veux surtout pas avoir l'air de faire des plans sur la comète parce que c'est vrai qu'on se connaît à peine et qu'on fait pas forcément les choses dans le bon ordre mais je me sens bien à tes côtés et tu me plais beaucoup. Alors si t'as envie qu'on essaie de mieux se connaître ou... qu'un jour ça devienne sérieux ou... je te mettrai jamais la pression parce que je pense que c'est important et qu'il ne faut pas que tu le regrettes plus tard.

Pas comme moi je le regrette, en tout cas.

—J'ai envie que tu te sentes bien et en confiance et c'est évident qu'on ira au rythme que tu veux. Si bien sûr t'as envie de quelque chose.

J'espère juste que ces quelques baisers n'ont rien d'éphémère et que nos routes ne se sépareront pas ce soir, sans plus jamais se recroiser parce que, c'est plus fort que moi, j'ai envie d'autre chose avec lui. Je ne me l'explique pas, mais j'ai la sensation qu'il faut qu'on essaie parce que ça va fonctionner. Je n'ai jamais ressenti ça avant, mais je sens que Léon peut devenir quelqu'un d'important. Qu'il peut être ce quelqu'un que je recherche depuis longtemps.

tu termines par lui avouer sans passer par quatre chemins et tes doigts jouent avec ta bague. tu fermes les yeux quelques secondes alors qu'il lie vos doigts. et tu serres doucement sa main contre la tienne. tu sais.. on a tout notre temps. j'veux surtout pas avoir l'air de faire des plans sur la comète parce que c'est vrai qu'on se connaît à peine et qu'on fait pas forcément les choses dans le bon ordre mais je me sens bien à tes côtés et tu me plais beaucoup. alors si t'as envie qu'on essaie de mieux se connaître ou... qu'un jour ça devienne sérieux ou... je te mettrai jamais la pression parce que je pense que c'est important et qu'il ne faut pas que tu le regrettes plus tard. j'ai envie que tu te sentes bien et en confiance et c'est évident qu'on ira au rythme que tu veux. si bien sûr t'as envie de quelque chose. tu hoches doucement la tête. comment dire que ça fait déjà des jours que t'as envie de le toucher et que t'essayes d'imaginer comme ton prénom pourrait sonner du bout de ses lèvres. tu te mords l'intérieur de la joue et chasse ses pensées de ton esprit. c'est pas vraiment le lieu, ni le moment pour y penser. tu observes vos mains un moment, avant de relever la tête et de croiser son regard. j'sais que t'es pas comme ça percy. que tu me forceras jamais à rien. tu souffles, tu prends une légère inspiration. j'peux pas l'expliquer. j'le sens, tout simplement. et... et sans doute que ça paraît con, mais j'suis le genre de mec à croire au destin, à croire aux âmes-sœurs et à croire au coup d'foudre. tu souffles, sincère, alors que ton regard ne quitte pas le sien. et j'ai l'impression qu'on est sur la même longueur d'onde toi et moi. et j'pense que c'est pas par hasard, tout ce qu'il s'passe. tu avoues finalement, alors que les mots sonnaient mieux dans ton esprit, que ça semblait un peu moins farfelue aussi. tu te mords l'intérieur la lèvre un court moment, avant de venir l'embrasser avec douceur.

— J'crois que j'comprends ce que tu veux dire.

Moi j'y croyais pas du tout parce que j'ai tendance à être pessimiste quand il s'agit de ma vie sentimentale – soyons honnête, jusqu'ici, c'était un désastre sans nom –, mais maintenant que j'ai rencontré Léon, qu'on a parlé et qu'on s'est même embrassé, je le comprends quand il parle de coup de foudre. C'est quelque chose qui nous tombe dessus, un peu comme une averse en pleine été. On ne s'y attend pas et on se retrouve trempé et dégoulinant de niaiserie en moins d'une seconde. L'attirance que j'ai pour lui est tellement grande que je ne m'imagine même pas être séduit par quelqu'un d'autre. C'est juste lui. Comme si nos âmes se connaissaient depuis longtemps et qu'elles se retrouvaient à nouveau. Je ne sais pas pourquoi, mais je sais que c'est avec lui que je dois être.

J'ai envie de lui répondre qu'il a raison, que le hasard n'existe pas, mais il m'embrasse avec douceur et je ferme les yeux quelques secondes, pour profiter de l'instant. Léon n'a pas honte de moi, il semble même très à l'aise en ma compagnie et ça me fait énormément de bien de m'en rendre compte.

J'ai beaucoup de mal à détacher mes lèvres des siennes. Je pense que je pourrais rester avec lui à l'admirer et le coller tout l'après-midi, mais j'ai un cours à 17 heures et, même s'il est encore loin d'être cette heure-là, je devais passer à l'administration déposer un dossier.

— Je dois passer au secrétariat de psycho. J'ai un dossier à déposer et ils ferment tôt. Tu m'accompagnes ?

J'ai pas vraiment envie de le quitter, même si je peux comprendre qu'il a son après-midi de libre et qu'il peut tout à fait préféré rentrer chez lui.

tu termines par lui dire ce que t'en penses, du destin et de ses conneries. et p'être bien que sierra avait raison quand elle parlait de coup de foudre. parce que bordel, ça y ressemble beaucoup trop pour que ce soit réel. et tu aimes cette sensation d'être hors du temps et pourtant, d'avoir percy contre toi et de pouvoir l'embrasser, te prouver à toi-même que ce n'est pas un rêve. j'crois que j'comprends ce que tu veux dire. tu hoches doucement la tête. et reviens l'embrasser. tu t'en fiches bien au fond, de ce qu'il en pense réellement. t'es juste certain que c'est pas le hasard, si vous vous êtes rencontrés. une de tes mains glisse dans ses cheveux et tu souris doucement dans votre baiser. tu le laisses pourtant se détacher de tes lèvres avec regret. je dois passer au secrétariat de psycho. j'ai un dossier à déposer et ils ferment tôt. tu m'accompagnes ? tu souris doucement. ouai. tu souffles simplement. tu te redresses doucement en attrapant ses doigts. c'est vraiment la merde les secrétariats. tu souffles finalement. jamais ouvert, à croire qu'ils sont payés à rien foutre. tu pouffes de rire, alors que tu termines par coller un baiser sur les lèvres de percy, alors que vous commencez tranquillement à marcher en direction de l'université. tu te mords l'intérieur de la joue, ta main toujours dans la sienne, alors que t'arrives pas vraiment à lâcher ses doigts.

— C'est vrai qu'ils sont jamais ouverts quand on en a besoin.

Je dis en riant. Il accepte de m'accompagner et on se met en route pour le campus. Il m'embrasse, lie nos doigts et tous ces gestes me semblent déjà bien trop naturels pour que ce soit réel. Je n'ai pas envie d'aller au secrétariat, pas plus que je n'ai envie d'aller en cours. J'ai envie de rester avec lui et de l'écouter parler encore et encore.

— J'ai jamais cours le vendredi. J'ai réussi à caser tous mes cours dans la semaine.

Au fond, j'espère que lui aussi, ou bien qu'il finit tôt parce que ça voudrait dire qu'on pourrait passer du temps ensemble. À part aujourd'hui, j'ai pas vraiment de temps dans la semaine, autrement.

— Et d'ailleurs, j't'ai pas demandé, t'habites où exactement ?

Parce que, si lui sait où je vis, moi je n'en ai pas la moindre idée. Et je n'ai pas de voiture depuis que ma mère a eu un accident avec, alors j'espère qu'il n'est pas trop loin.

Je me tourne vers lui en souriant. Tout à l'heure on a fait ce trajet en étant de simple connaissance et maintenant, on avance main dans la main. Ça fait bouillir le sang dans mes veines de m'en rendre compte.

c'est vrai qu'ils sont jamais ouverts quand on en a besoin. tu ris doucement en prenant sa main dans la sienne pour faire le trajet. tu lies vos doigts et serre les siens dans ta main. j'ai jamais cours le vendredi. j'ai réussi à caser tous mes cours dans la semaine. tu hoches vaguement la tête et te mords l'intérieur de la joue, retenant un petit soupir. je termine à quinze heures le vendredi. tu souffles doucement, sans doute que vous pourrez passer du temps ensemble, sur ce coup. tu te perds un peu dans tes pensées à propos de ton emplois du temps et du sien. et d'ailleurs, j't'ai pas demandé, t'habites où exactement ? tu tournes la tête et rencontre son regard, un sourire se dessinant sur tes lèvres alors que tu te penches pour lui voler un baiser, n'appréciant que trop de sentir ses lèvres contre les tiennes. sur west bay. dans la maison de mes parents. tu réponds simplement, continuant de marcher vers l'université. tu retiens un petit soupir et vous ne tardez pas à arriver sur le campus. tu hésites et, finalement, tu ne détaches pas ta main de la sienne. vous arrivez au niveau de l'administration. attends. tu souffles avant de le laisser s'échapper. tu récupères ton téléphone et le déverrouiller, le lui tendant. ce sera plus simple pour communiquer, j'pense. tu ris doucement, alors que tu le laisses entrer son numéro.

Quinze heure le vendredi. Je trouve ça super. On pourra se retrouver pour passer du temps ensemble. Sortir. Peut-être même aller un peu plus loin que Wellington. J'ai envie de faire mille projets avec lui et vu son attitude à mon égard, je crois que lui aussi, il aimerait bien.

— Ça va, c'est pas trop loin. Ça fait six moi que j'ai plus de voiture alors...

J'affiche un petit sourire gêné. J'ai pas de voiture et vu mes finances actuellement, je ne suis pas près d'en avoir une nouvelle. C'est beaucoup trop de frais pour l'instant.

Quand on arrive sur le campus, je sens sa main se relâcher, même si c'est une demi-seconde, et le fait qu'il ne fasse pas comme si de rien n'était et qu'il tienne bon m'émeut vraiment. Pendant des années j'ai été un secret honteux, et pas cette fois. Ça compte énormément pour moi et je pense qu'il ne s'en rend même pas compte.

Avant que je ne rejoigne l'administration, il m'arrête et sort son téléphone portable. C'est tellement logique que j'en rougis de ne pas y avoir pensé avant.

— Oui, ce sera plus simple.

Je prends son téléphone pour y entrer mon numéro. J'hésité à inscrire mon véritable prénom, pour qu'il le connaisse, mais je me dis qu'il aura tout le temps de l'entendre un jour. Je préfère qu'il note ce qu'il veut. Moi aussi, je lui donne mon téléphone.

— Tiens.

Quand il a terminé, je range mon portable et j'en profite d'être à l'arrêt pour fouiller dans mon sac et sortir mon dossier.

— J'en ai pour pas longtemps. Normalement.

ça va, c'est pas trop loin. ça fait six moi que j'ai plus de voiture alors... tu souris tendrement face à son sourire gêné. je viendrais te chercher quand mes parents me laissent la voiture. ça dépend de comment ils bossent, mais j'pense que ça devrait le faire, en général. tu réponds en glissant tes doigts dans tes cheveux. tu gardes sa main contre la tienne, même après une légère hésitation. mais t'en as rien à foutre des regards qu'on peut vous lancer. absolument rien à faire. tu retiens un autre sourire alors que tu termines par sortir ton téléphone pour le lui tendre. oui, ce sera plus simple. tu l'observes faire, récupérant l'appareil et y inscrivant son prénom, avant de le ranger et de récupérer le sien. tu y entres ton propre prénom et ton numéro, avant de le lui rendre. j'en ai pour pas longtemps. normalement. tu hoches la tête. je t'attends alors. tu souffles simplement, t'éloignant un peu de l'entrée pour t'appuyer contre le mur du bâtiment, sortant à nouveau ton téléphone de ta poche pour traîner sur les réseaux sociaux. et tu réfléchis, sans doute un peu trop. t'es pas certain de ce qu'il est en train de se passer entre vous, mais ça te plait. t'aimes cette chaleur qui t'enveloppes quand il est près de toi et tu aimes encore plus l'embrasser et le sentir t'embrasser en retour. tu fermes les yeux quelques instant, avant de ranger ton téléphone et d'observer le monde autour de toi, attendant tranquillement que percy revienne.

Il propose de venir me chercher quand il en aura l'occasion et je trouve ça adorable.

— C'est gentil. Autrement, je prendrais le bus, c'est pas gênant, j'ai l'habitude maintenant.

C'est vraiment qu'au début, j'étais vraiment agacé par la situation parce que je dois me lever plus tôt, parce que je rentre plus tard. Parce qu'il y a du monde aux heures de pointes et ainsi de suite. Puis je n'aime pas prendre le bus les soirs où je termine à 21 heures. Mais bon. Maintenant j'y suis habitué, c'est une routine et ça ne me dérange plus autant.

On échange nos numéros, des fois qu'on se perdre entre temps, et je dépose un baiser sur ses lèvres avant de partir. J'me sens bête de déjà me demander ce qu'il fait, alors que je sais qu'il m'attend simplement. J'ai envie d'être avec lui.

Je mets moins de quinze minutes, ce qui est un exploit vu le nombre de personne qui patientaient pour avoir un renseignement ou rendre des travaux. Je me suis assuré plusieurs fois que mon dossier était complet et que toutes les informations nécessaires en cas de perte s'y trouvait également. Puis dès que j'ai été libéré, je me suis pressé de retrouver Léon. Il a le nez plongé dans son portable et ça me fait sourire.

— Ça y est.

Je dis pour annoncer ma présence. J'ai hâte que tous ces examens se terminent. Je suis un peu fatigué en ce moment.

— Je n'étais pas trop long ? Peut-être que tu as envie de rentrer chez toi.

Il n'a pas cours, après tout. Ce serait compréhensible et je ne lui en tiendrais pas rigueur, bien au contraire.

c'est gentil. autrement, je prendrais le bus, c'est pas gênant, j'ai l'habitude maintenant. tu hoches doucement la tête. tu souris bêtement quand il te vole un baiser après que vous ayez échangé vos numéros et juste avant qu'il ne parte pour rendre son dossier. tu te contentes de l'attendre à l'extérieur, traînant simplement sur ton téléphone, répondant à tes messages avant de jouer à un jeu un peu idiot. tu ne vois pas tellement le temps passé et tu te fiches de savoir combien de temps s'est écoulé alors que la voix de percy résonne autour de toi. ça y est. tu souris en rangeant ton téléphone. je n'étais pas trop long ? peut-être que tu as envie de rentrer chez toi. tu secoues la tête de gauche à droite. j'ai tous le temps avant de rentrer. tu souffles doucement. j'peux attendre le début de ton cours sans soucis. un large sourire se dessine sur tes lèvres, alors que tu attrapes sa main dans la tienne. sauf si t'as des dossiers à préparer, j'veux pas te déconcentrer. tu murmures en lui tirant la langue, avant de coller un baiser sur sa joue. ta main libre glisse dans tes cheveux, alors qu'un léger vent vient te décoiffer, n'arrangeant rien à tes mèches rebelles. puis même si tu dois bosser, j'pensais rester un peu à la BU de base, j'ai aussi un dossier à monter et j'suis trop facilement distrait à la maison. tu hoches vaguement la tête, comme pour confirmer tes propres dires. tu retiens un petit soupir, te mordant l'intérieur de la joue.

Apparemment, je n'ai pas été trop long. Même si je lui laisse un échappatoire, car il pourrait avoir envie de faire autre chose que poireauter, il m'assure qu'il a tout son temps et ça me fait plaisir. Ça veut dire que j'ai encore un peu de temps avec lui. Il récupère ma main et on se dirige vers la sortie.

— J'ai des tonnes de dossiers et de choses à faire.

J'admets. Normalement, j'aurais dû faire ça tout l'après-midi, mais, en effet, j'ai été déconcentré, pour mon plus grand bonheur.

— Dans ce cas on peut aller à la BU. Ça va nous obligé à être sérieux un moment. Si tu veux qu'on s'y rejoigne pour travailler quand on a le temps, à d'autres moments, on pourra aussi. Enfin, si tu veux.

Y a du vent aujourd'hui et il a beau tenter de maîtriser ses cheveux, il n'y arrive pas et ça me fait sourire. Il est vraiment trop beau. Je caresse ses doigts entre les miens alors qu'on prend la direction de la BU. J'ai l'impression qu'on fait ça depuis des mois, c'est dingue de réaliser que ça fait seulement quelques heures. J'ai peur qu'il finisse par être déçu en se disant que je ne suis pas quelqu'un d'intéressant et qu'il risque de s'ennuyer avec moi.

— Mais si tu préfères, on fait autre chose. Je te suis.

tu termines par demander à percy s'il n'a pas autre chose à faire que simplement traîner avec toi. t'en sais trop rien. tu te trouves un peu ennuyeux, au fond. tu retiens un petit soupir et te mords l'intérieur de la joue. j'ai des tonnes de dossiers et de choses à faire. dans ce cas on peut aller à la BU. ça va nous obligé à être sérieux un moment. si tu veux qu'on s'y rejoigne pour travailler quand on a le temps, à d'autres moments, on pourra aussi. enfin, si tu veux. tu hoches simplement la tête. ouai, c'est une bonne idée. tu souffles simplement, savourant le contact de ses doigts contre les tiens alors que de ton autre main, tu essayes désespérément de te recoiffer. mais le vent est trop important pour te le permettre. mais si tu préfères, on fait autre chose. je te suis. tu secoues la tête de gauche à droite. la BU sera très bien, j'ai des tonnes de trucs à faire aussi. tu ajoutes en commençant à marcher vers le bâtiment, un peu plus loin. tes doigts toujours ancrés aux siens. tu l'arrêtes quelques mètres avant l'entrée de la bibliothèque pour venir lui voler un baiser, avant de rentrer dans le bâtiment et de t'installer près de lui, sortant ton ordinateur pour travailler un peu. et pourtant, tu peux pas t'empêcher d'avoir un sourire idiot collé au visage.

FIN.