une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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| I've killed the lights [Aubrey & Brendon] | |
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Invité Invité
| Sujet: I've killed the lights [Aubrey & Brendon] (#) Sam 6 Jan - 1:40 | |
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Cinéma d'Island Bay, 1er janvier 2018
Étrange. Un coup de fatigue me pousse à m’éloigner des autres un moment et à m’enfermer dans ma chambre. J’entends encore les rires de Lexie, Liam et Anna en bas. Ils semblent avoir un bon temps. Moi je vais m’assoir sur le lit et me prendre la tête à deux mains. Je demeure dans le noir, sentant que j’ai simplement besoin d’un peu de tranquillité pour contrôler mes émotions. « Parrain ? » J’écarquille les yeux. Ah bah merde, j’avais oublié que Lana était partie se coucher dans notre lit un peu avant le décompte de la nouvelle année. Je me retourne. Ses petits yeux brillent à peine dans le noir. Je décide de me glisser sous les draps avec elle. Elle se colle à mon flanc et je ferme les yeux. Mon cœur bat vite depuis tout à l’heure. Je me suis stupidement rappelé de comment j’ai gâché le nouvel an dernier avec ma demande en mariage à Anna à Auckland. Je l’ai fait justement un soir de trente-et-un décembre. J’entends la voix de Liam se demander où je suis. Je garde les paupières fermées alors que quelques secondes plus tard Lexie vient vérifier si je me suis endormis avec sa fille. Elle ne nous dérange pas, refermant la porte avec douceur. Les voix des adultes se font plus basses par la suite. « Pourquoi tu fais semblant de dormir ? » Me demande la petite. Je n’aime pas lui mentir d’ordinaire, sauf que je ne veux pas l’inquiéter. Je persiste à garder les yeux clos. « Je ne fais pas semblant. Toi pourquoi tu ne dors pas ? » Lana remue. J’en déduis que c’est parce qu’elle a haussé les épaules. J’inspire doucement. « Tu sais, j’ai un truc quand ça m’arrive de ne pas m’endormir immédiatement. Je viens serrer fort la personne à côté de moi. Tu veux qu’on essaye ? » Étrange, je dors mal ces derniers temps et je n’oserais pourtant pas serrer Anna comme je parle. Pas depuis notre malentendu du vingt-quatre décembre qui a laissé un froid entre nous. Nous ne le faisons pas paraître, mais j’ai l’impression qu’un truc a changé entre nous. J’aimerais bien en parler avec Lexie, mais elle est sur son petit nuage avec son mariage prochain. Je… je ne veux pas la déranger avec ça. Si elle m’entendait, elle aurait envie de m’étriper pour penser ainsi. Sauf que je ne peux pas faire autrement. Son bonheur est plus prioritaire que le mien dans mon esprit. « Oui. » Murmure Lana. J’ouvre donc les bras et nous nous serrons tous les deux très forts. Sans que je puisse les retenir, des larmes silencieuses coulent le long de mes joues. Je retiens tellement fort le sanglot qui a envie de sortir pour ne pas déranger la petite qui s’est endormis contre mon torse. Je lutte de très longues minutes jusqu’à me laisser partir vers un sommeil sans rêve. À mon réveil, Anna s’est installée à ma gauche dans le lit. La petite a glissé entre nous deux pendant la nuit. J’imagine que Liam et Lexie se partagent le matelas gonflable dans le salon. Je m’extrais du lit, trouvant désagréable de m’être endormis tout habillé. Je vais à la salle de bain. Seigneur, j’ai une tête qui fait peur. On dirait presque que j’ai des cernes sous les yeux. Je me fixe de nombreuses minutes dans le miroir, tentant de les faire disparaître en mettant de l’eau froide dessus. Tant pis. Je vais dans la cuisine. En effet, les deux fiancés sont blottis sur le matelas. Je les regarde, me surprenant à les envier. Mais merde, qu’est-ce qui m’arrive ? Je me prends de nouveau le visage à deux mains. Je sors le téléphone de ma poche. Je vais dans ma messagerie. Toujours aucune réponse d’Aubrey. Depuis Noël, plus rien. Je me retiens de recommencer à pleurer. Ok, je n’en peux plus ! Je jette un coup d’œil à l’heure. Il est presque onze heures. Ça profite de sa grâce matinée dans cette maison. Je leur laisse un mot pour prévenir que j’avais une amie à visiter cet avant-midi, ce qui n’est absolument pas un mensonge. Enfin, je ne crois pas. Je me saisis ensuite de mes clés et je sors sans un mot. Je rejoins la Lincoln. Je démarre et je me dirige à son appartement de West Bay. « Fuck ! » Je m’exclame en constatant que sa mini cooper n’est pas dans sa place de stationnement. Réfléchis, Brendy. Réfléchis. Je ne vois qu’une possibilité. Je me rends à East Bay cette fois, faisant le tour à trois reprises du bâtiment contenant le cinéma avant de repérer le stationnement des employés. Elle est là ! Elle doit ouvrir le cinéma aujourd’hui. Je me gare et je marche ensuite à grandes enjambées jusqu’à la porte d’entrée. Je me saisis de la poignée et tire. Merde, c’est verrouillé. Je suis environ vingt minutes trop tôt. Je ne peux pas passer vingt minutes à attendre encore avant de lui parler. Je me saisis donc de mon téléphone et je commence à lui taper un message désespéré. Je l’envoi et ensuite je viens me poster devant la porte vitrée, en espérant qu’elle va y répondre cette fois. « S’il-te-paît, Aubrey. » Je murmure à la porte, le nez presque collé à la vitre.
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| Sujet: Re: I've killed the lights [Aubrey & Brendon] (#) Sam 6 Jan - 3:37 | |
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Je coupe le moteur de la mini sur le parking du cinéma. Il est presque onze heures du matin. Dans une demi-heure je vais ouvrir le cinéma pour les rares clients qui ne fêtent pas le nouvel an avec leurs proches. Alors que j’ouvre ma portière, prête à sortir de la voiture, mon téléphone bipe dans ma poche. Je l’en sors immédiatement pour découvrir le message entrant. Ce sont les vœux d’une de mes camarades d’université, Cyndi. Je sourie tandis que je les lui envoi également en retour. Depuis minuit j’en ai reçue une petite vingtaine des textos comme ça. De mon frère et sa future petite famille. De mes amis du boulot et de l’université. Ainsi que de maman avec grand-mère à Londres. Le seul qui manque à la liste se trouve être Brendon. Je suppose qu’il a du enfin comprendre que je ne voulais plus lui parler. Ça ne me fait pas plaisir de le « jeter » comme ça de ma vie, vraiment, mais je ne fais qu’agir comme il me l’a demandé. Je me donne les moyens de changer les choses qui me rendent malheureuses. J’aurais pu continuer d’assister en tant qu’amie à son bonheur de futur papa épanoui en amour mais… ce n’était plus possible. Je dépérissais dans mon coin. Et croyez-moi ce n’était pas beau à voir. Je passais mon temps libre devant ma télévision, à me gaver de cochonneries, tout en jouant constamment à la console. Mon jeu Mario sur la Switch je l’ai terminée quasiment à 100% rendez-vous compte ! C’est quand j’ai constaté que je l’avais terminé en à peine quatre jours que j’ai réagi enfin. Ça m’a fait mal de ne plus répondre à ces messages comme de fuir son instagram mais dans un cas comme dans l’autre c’est douloureux alors… Bref. Je quitte la voiture lorsque je constate que je n’ai toujours aucun message de l’homme d’affaire. Je claque la portière que je verrouille. Ensuite je rejoins le cinéma par la porte des employés que je déverrouille de mon pass. Je ne resterai pas très longtemps seule. Dans quelques minutes vont arriver les projectionnistes et autres employés ayant la chance de travailler en ce jour férié. C’est de l’ironie, hein. En les attendant, je vais faire un tour du côté des vestiaires où je range dans mon casier mon sac à main pour prendre ma veste à l’effigie de mon lieu de travail. Ensuite, je prends ma caisse que j’amène à mon guichet. _ Salut Aubrey. Me lance Xander, le vendeur de confiseries, qui arrive. _ Hey Xander. Bonne année ! Je lui réponds enjouée tout en défaisant mes rouleaux de pièces. _ Bonne année à toi aussi ma belle. Me souhaite t’il en retour en venant me donner l’accolade. Après quelques petites minutes de discussion, il rejoint le vestiaire à son tour. En trente minutes, toute l’équipe est au grand complet. Chacun s’active de son côté pour l’ouverture qui aura lieu dans une vingtaine de minutes à présent. Alors que je m’assure que les guichets électroniques fonctionnent bien, mon téléphone bipe à nouveau dans ma poche. Je le sors aussitôt pour lire ce que je crois être un message de vœux. Je tombe de haut en découvrant que c’est Brendon qui m’annonce être à l’extérieur du cinéma. Il veut que je lui ouvre. Il a vraiment besoin de me parler. J’inspire profondément aux derniers mots comme pour retenir mon souffle. Ça me rappelle le moment où nos corps rencontraient l’océan suite à notre saut de la falaise. Je pourrais ignorer son message comme tout les autres mais… je ne peux. A plus forte raison quand je jette un œil à la porte vitrée que je vais ouvrir tout à l’heure. Sa mine triste me brise le cœur. Je ne peux pas le laisser comme ça. Je range mon téléphone pour me diriger vers celle-ci. Je m’empare au passage des clefs sur le comptoir de mon guichet. Au lieu de le laisser entrer je le rejoins à l’extérieur. _ Salut Brendon. Je prononce d’une petite voix alors que je ferme la porte derrière moi. _ Je ne suis pas autorisée à laisser entrer les clients avant l’heure de l’ouverture. Je jette un œil à ma montre. _ Soit dans un peu moins de vingt minutes alors... on va devoir discuter ici si ça ne te dérange pas. J’aimerais lui offrir mieux mais le règlement est le règlement. Je ne peux pas me permettre de perdre mon travail. _ Quelque chose ne va pas ? Je lui demande hésitante, craignant d’être la source du problème. En faite je ne sais totalement pas comment je dois agir avec lui. Mon instinct premier me dicte de le serrer dans mes bras comme il me semble qu’il en ait besoin mais j’ai peur d’en venir à faire une connerie à la suite. Je reste donc stoïquement face à lui. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: I've killed the lights [Aubrey & Brendon] (#) Sam 6 Jan - 4:31 | |
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Je n’ai toujours pas de réponse de la part d’Aubrey, ce qui me donne envie de pleurer une fois de plus. Mais bon sang, pourquoi je suis aussi émotif ? C’est exaspérant à la fin. Ça m’épuise à force. Je vois du mouvement malgré la légère teinte foncée dans le verre. Je me recule. Quelqu’un pousse la porte. Je vois enfin Aubrey qui vient me rejoindre à l’extérieur. Aussitôt, une boule se forme dans ma gorge. Je la fixe comme si je craignais qu’elle disparaisse au moindre clignement d’œil. Je sens progressivement mes yeux se mouiller. Fuck, je ne peux pas le retenir ! Je l’écoute en luttant contre les larmes jusqu’à entendre sa question. Aussitôt, je me porte vers l’avant et je la serre. Je la serre beaucoup trop fort. Et je pleure. D’abord silencieusement, puis avec des sanglots de plus en plus profond. Je m’obstine à la garder tout contre mon torse, alors que je sais que ma respiration un peu paniquée doit être désagréable dans son oreille. Depuis combien de temps je retiens toutes ces émotions ? Je n’en ai aucune idée. Je laisse tout sortir d’un coup, à un tel point que les sanglots me font mal. À un certain moment donné, j’atteins le fond de ce que j’ai retenu. Les sanglots se calment et j’inspire de grandes bouffées d’air. Cela contribue à me faire taire ma peine. Je porte mon poignet à mes yeux et je les essuie enfin. Je me décide à rompre l’accolade. Je garde les yeux bas, me sentant bouffie et absolument pas « glamour ». Non, je dois être horrible en ce moment. Sans parler de mon complet de la veille qui est froissé parce que j’ai dormis avec. Cette pensée me fait sourire. Je lève enfin un regard rougis dans sa direction. « Pardonne-moi, je… je sais je te dérange. Je n’ai aucune raison valable de venir t’embêter à ton travail et en plus je ne suis absolument pas présentable. J’avais juste… besoin de toi. » J’inspire un nouveau grand coup, venant m’assoir dans les marches de ciment. De toute façon ce costume est ruiné, donc autant l’achevé. Je reviens à Aubrey. « Je… je sais que c’est stupide. Mais j’ai l’impression que tu me fuis. Et je ne sais pas pourquoi. Ce que j’ai fait de mal. Peu importe ce que sais, je m’excuse. » Je m’arrête encore. Bon sang, je n’arrive même plus à pense clairement. « Ce que je veux dire, c’est que… je ne peux pas te perdre toi aussi, Aubrey. Lexie à Liam désormais. Anna est… Anna. Je ne peux pas… Je ne peux… Non, ce n’est pas ce que je veux dire ! Je ne sais pas comment le dire. » Je soupire, exaspéré par moi-même. « Je me sens seul, Aubrey. Je ne sais pas pourquoi. Mais j’ai l’impression de ne même plus être dans le même monde que les autres. Je les regarde, je souris, je ris avec eux. Mais, il manque un truc. Je cherche à leur dire, mais je ne peux pas. Je ne veux pas gâcher leur bonheur. Lexie et ton frère le méritent. Ils vont se marier, nom de Dieu ! Et tu es… tu me comprends… Je viens de me ridiculiser devant toi en pleurant comme un bébé. Seigneur ! » Je viens cacher mon visage dans mes mains. « C’est que j’arrivais plus à retenir mes émotions. Lana… Hier ma filleule et moi ont s’est serrés fort, tellement fort et moi tout ce que je voulais c’était pleurer parce que… parce que j’en sais rien ! Pourquoi je suis aussi confus, j’en ai marre ! » Je grogne, portant mes mains à mes cheveux et fermant à la place fortement les yeux. Je reste ainsi immobile une bonne minute. J’ouvre ensuite doucement les yeux, déglutinant de façon audible. « Je suis en train de perdre le contrôle. Je fonce droit dans le mur et je ne peux pas laisser ça arriver. J’ai besoin de quelqu’un. » À ces mots, ma main glisse naturellement vers la sienne.
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| Sujet: Re: I've killed the lights [Aubrey & Brendon] (#) Dim 7 Jan - 1:24 | |
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Brendon ne répond pas. A aucune de mes paroles. Il se contente juste de me fixer intensément jusqu’à se pencher en ma direction. Je ne bouge pas d’un cil. Tout d’un coup je sens mon corps être pressé par ces bras contre le sien. Je reste figé quelques secondes, interdite. Hum. Okay. La situation est plus grave que je ne le pensais. Ces larmes en sont une preuve. Or je ne suis absolument pas doué pour réconforter les gens. Qu’est-ce que je suis sensé lui dire, ou faire, pour qu’il se sente mieux ? Lui rendre son accolade, déjà. Oui. Ça me semble être un bon début. Et c’est toujours ainsi que Marty s’y prend quand il veut me réconforter. J’enroule donc mes bras autour de son tronc pour le câliner. Ensuite… Euh… Lui caresser le dos. Oui ça aussi c’est bien. Ça apaise. Ça soulage. Dans l’état de panique qu’il est ça ne peut que lui faire du bien. D’ailleurs dès que je commence à lui masser son dos doucement, j’entends le flot de ces larmes s’amoindrirent. Je sourie. Je suis fière de moi. En faite c’est la première fois que je console quelqu’un dans une telle situation de détresse. Je suis donc satisfaite d’obtenir de si bons résultats aussi vite. Bon j’ai bien conscience que cela ne fera pas tout mais c’est encourageant. Surtout pour moi car je n’aime vraiment pas voir mon ami comme ça. Je veux donc parvenir à lui rendre sa bonne humeur que je lui connais au plus vite. Enfin pour ça faudrait déjà que je sache ce qui ne va pas. Qu’est-ce qui a bien pu se passé depuis le 25 décembre pour qu’il soit dans un tel état. Un licenciement ? Pfff. N’importe quoi. Il est le vice président de la société pour laquelle il bosse et est un excellent élément. Non. Anna ? Oh fuck. Peut-être lui est t’il arrivé un truc ? Oh my fucking god. J’espère qu’elle n’est pas morte ! Ou pire qu’elle a perdu les bébés ! Oh non ça serait vraiment trop triste pour lui. Je le supporterai pas moi-même je crois bien. N’imagine pas tout de suite le pire, Aubrey. Ça peut n’être rien de grave aussi. Oui. Sauf que quelque chose ne colle pas. Quoi donc ? Pourquoi il n’est pas avec Lexie ? Je veux dire que c’est elle sa meilleure amie. C’est elle qui a l’habitude de le réconforter dans ce genre de moments. Pourquoi aujourd’hui c’est vers moi qui se tourne ? Oh non. C’est repartie. Il lui est peut-être arrivé quelque chose de grave ? Ah moins que ça ne soit mon frère ? Oh God non je vous en supplie faite que j’ai tort. Faite qu’il ne soit pas venu m’annoncer que je l’ai déjà perdu parce que j’en mourrai. Pas au sens figuré, hein. J’en mourrai réellement de chagrin. Ne commence pas à paniquer ! Brendon n’a pas besoin de ça ! Très juste. Je vais attendre de savoir la raison de sa venue au cinéma avant de me laisser aller aux angoisses que m’insufflent les scénarios catastrophes. D’ailleurs j’ai bon espoir d’avoir enfin une réponse à ma question précédente quand Brendon me relâche de son étreinte. Je l’observe avec inquiétude. Il a une mine à faire peur. Le fait qu’il ait pleuré n’arrange rien à l’allure déjà préoccupante qu’il avait. Son complet est froissé, il a des cernes immenses sous les yeux, et maintenant ils sont gonflés autant que rougis. Ce n’est vraiment pas l’état dans lequel je suis habitué à le voir. Il sourie tout d’un coup. Je fronce les sourcils. Il me regarde à son tour pour s’excuser. Je lui fais signe que ce n’est pas la peine. Je souffle en même temps de soulagement de savoir qu’il n’avait aucune raison de venir me voir spécifiquement aujourd’hui à mon travail. Il avait juste besoin de moi. Attends. Besoin de moi ?! J’ai du mal entendre là. Je frotte quelque peu mes oreilles pour être sûr de ne pas avoir les tympans bouchés. Non. Rien à signaler. Brendon s’installe sur la marche de ciment. Je l’observe toujours un peu hébété par son dernier aveu. Je reviens toutefois bien vite à la raison à la suite de ces propos. Il aborde ma fuite qui n’a pas été aussi claire que je le croyais avant de s’excuser pour ce qu’il pu me faire de mal. Mais il ne m’a rien fait de mal ! Au contraire. C’est moi la conne dans cette histoire. C’est moi qui agis comme une merde avec lui. C’est à moi de demander pardon. Je n’en fais rien parce que la suite de son discours m’en empêche. Il dit qu’il ne peut pas me perdre moi aussi. Je ne comprends pas. Je n’ai pas à réfléchir longuement à la signification de ces mots puisqu’aussitôt il me parle de Lexie qui a mon frère et Anna qui est… Anna. Ça veut dire quoi ça ? Qu’est ce qu’il ne peut pas dire ? Qu’est ce qu’il ne veut pas dire ? Qu’est-ce qu’elle lui a encore fait celle-là ? Décidément. Il y a des femmes qui ne se rendent pas compte de la chance qu’elles ont à avoir des types aussi géniaux que Brendon. Je soupire presque d’agacement de le constater. Il me confie qu’il se sent seul. Je fronce à nouveau les sourcils. Où a t’il été chercher une idée pareil ? Inutile que je lui demande. Lui-même semble ne pas trop bien savoir où il tient cette idée. Il semble à ces mots ne plus être dans le même monde que les autres. Que c’est t’il passé en deux semaines pour qu’il ait ce sentiment ? La dernière fois qu’on s’est parlé il semblait rayonné de bonheur. Tellement que c’était moi qui me sentait comme démunie de quelque chose. Je me sens toujours démunie de quelque chose cela dit. Je n’ai pas su me guérir de cet amour impossible en quinze jours, comme je n’ai rencontré personne de suffisamment génial pour le surpasser dans mon cœur. Il me rappelle le bonheur de mon frère et sa future femme. Comment l’oublier qu’ils vont se marier ? Quand je les vois je ne lis presque plus que ça dans leurs regards : le bonheur. En faite le plus terrible dans ma situation c’est bien ça : être aux premières loges de toutes ces belles histoires d’amour digne de film à l’eau de rose. Selon lui je le comprends. Hélas oui. Je sais trop bien depuis quelques temps ce que c’est que de sourire, de rire, alors que le cœur n’y est plus. Pourtant je fais des efforts en essayant de lui trouver les pires défauts du monde pour un homme mais c’est toujours pareil. Au bout de la ligne je me rappelle quel homme génial il est, quel père admirable il sera, et je maudis Anna d’être celle qui fait briller ces yeux de joie. Enfin. Aujourd’hui j’ai peut-être la très courte chance d’être celle y parvenant. Il m’a choisit pour ça. Parce qu’il voulait que je l’aide à surmonter son mal être, parce qu’il tient suffisamment à moi pour me confier sa joie. Je dois donc tout faire en ce sens. Il n’a d’ailleurs pas a avoir honte d’avoir pleuré devant moi parce qu’un homme qui pleure c’est beau. J’ai toujours eu plus d’attirance pour un homme émotif qu’un gros dur au cœur de pierre. Brendon en est la preuve. Son attitude actuelle ne chasse pas mes sentiments. Loin de là. Mais bref. Tout ce qu’il y a à retenir de toutes ces paroles c’est qu’il est perdu dans sa vie. Que quelque chose ou quelqu’un l’a amené à ce sentir aussi confus. Que suis-je sensé faire contre ça réellement ? Lui donner des conseils ? (Rires sarcastiques) La bonne blague. Moi qui aie la réputation d’avoir couché avec la plupart de mes amis masculins, je ne crois pas exagérer en disant que je suis la moins bien placée sur cette fucking planète pour apporter un conseil à un futur papa. Je soupire exaspérée par mon incompétence. Brendon m’annonce qu’il est entrain de perdre le contrôle, qu’il fonce droit dans un mur, qu’il ne peut pas laisser ça arriver. D’accord mais comment puis-je l’en empêcher moi ? Les murs je fonce toujours dedans sans la moindre hésitation ! Il me tend la main alors qu’il exprime avoir besoin de quelqu’un. Fuck. Ce geste est une symbolique. Si je lui prends la main j’accepte d’être cette aide recherchée. Si je ne la prends pas je refuse. God. Je vais me détruire si j’accepte ! Je vais continuer à sentir mon cœur agoniser dans ma poitrine jusqu’à devenir une larve humaine ! Je vais devenir… comme ça. Comme lui. Qui m’aidera moi quand j’en arriverai là ? Marty ? Ouais. Marty. Je lui prends la main puis descends la marche pour m’asseoir à côté de lui. J’accepte d’être là pour lui. Tant pis pour moi. J’inspire profondément le cœur serré. J’ai aucune foutu idée de ce que je peux lui répondre alors je fais au feeling, quitte à ce que ce soit aussi décousu que lui. _ Tu n’as rien fais de mal Brendon. Je commence doucement en regardant en face. _ C’est moi qui… Qui suis bête. J’inspire profondément. _ Je ne pensais pas que mon attitude pouvait te faire mal à ce point et j’en m’excuse. Sincèrement. Je lui lance un bref regard qui le confirme. _ Quant aux restes hé bien sache que tu n’es pas seul. Tu ne le seras jamais. Moi je serai toujours là quand tu en auras l’envie ou même le besoin parce que je tiens beaucoup à toi Brendon et… je le regarde à nouveau, avec tendresse. _ Parce qu’on est toujours plus fort à deux que tout seul dans les moments de détresses. Je marque une pause. _ Je ne peux pas te proposer un plongeon d’une falaise pour chasser tes idées noires mais... J’ajoute avec amusement. _ Je peux te proposer de rester avec moi jusqu’à seize heures, à la fin de mon service, et ensuite on ira où tu voudras pour faire ce que tu voudras rien que toi et moi. Je sors mon téléphone de ma poche pour l’éteindre. Ensuite je lui montre. _ Tu vois ? Je suis injoignable à partir de maintenant. Je lui sourie. J’aimerais qu’il en fasse de même. Qu’il se coupe de ce qui le brise. Qu’il me laisse vraiment toutes les chances de faire de ce premier jour de l’an une belle journée. A défaut d’être une personne douée dans le réconfort, je peux être une bonne partenaire pour toutes les idées folles qui traverseront nos esprits torturés. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: I've killed the lights [Aubrey & Brendon] (#) Dim 7 Jan - 2:44 | |
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Ma main effleure le vide. La caresse d’un vent tiède, d’une ombre offerte par le semblant de toit au-dessus de nos têtes. Je n’espère pas vraiment qu’elle s’empare de cette main tremblante et froide. Je suis certain qu’elle va s’en saisir plutôt. Je place des espoirs nouveaux en Aubrey. Si autrefois j’ai pris à la légère notre amitié, toujours préoccupé par autre chose, désormais je saisis que son aide est la seule qui puisse en valoir la peine. Malgré les kilomètres parcourus pour la trouver, malgré les larmes douloureuses que j’ai fait tomber dans ses cheveux, c’est ce contact doux de ses doigts qui me convainc qu’elle sera ma délivrance. Sa peau contraste beaucoup avec la mienne. Sa chaleur enrobe ma main, la brûlant agréablement alors que je rapproche chacun de mes doigts des siens. Je tourne la tête pour l’observer tandis qu’elle prend place à ma droite, à même le ciment pourtant désagréable. Nos épaules se caressent alors qu’elle termine son mouvement. Je sens un frisson animer ma colonne vertébrale. Je pousse une petite plainte à peine audible en sentant le spasme me secouer entièrement. Je ferme momentanément les yeux, quelques secondes à peine. Ma main se referme un peu plus fort autour de la sienne, mes doigts parvenant à se frayer un chemin entre les siens. Nos mains se soudent l’une à l’autre, entrelacées et solidaires. Un contact suffisant pour me convaincre de rouvrir les yeux et d’affronter le monde. Aubrey s’exprime alors que mon regard se perd dans la contemplation du vide. La douceur de son ton pousse mes pupilles à me joindre aux siennes et à constater la vérité qui s’y cache. Je n’ai donc rien fait de mal. Mais le responsable qu’elle me donne ne m’apporte pas de soulagement. Bête ? Elle ? Je refuse d’accepter cette affirmation. Ma bouche est toutefois plus lente que la sienne à s’exprimer. Je me contente d’écouter la suite. Elle ne réalisait pas qu’elle allait me faire du mal. Donc son silence radio était volontaire. Je ne saisis pas pourquoi. C’est donc moi le « bête » dans l’histoire puisque je n’arrive pas à figurer ce qui justifie de m’ignorer de la sorte. Aubrey ajoute que je ne serais jamais seul puisqu’elle est là et qu’elle tient beaucoup à moi. Mes yeux se mouillent aussitôt en l’entendant. Je parviens toutefois à retenir un nouveau désir de pleurer. Cette émotivité sera ma mort. Son regard est attirant d’un coup. Il me pousse à y plonger sans la moindre hésitation. Mais comment elle fait ça ? Elle a raison. À deux on est plus fort. Elle me propose donc de rester avec elle dans le cinéma jusqu’à seize heures. Je ne sais pas quoi dire. Je sais juste que je n’ai pas envie de refuser. Ensuite elle veut faire absolument tout ce que je désire juste elle et moi. L’idée est douce, comme une caresse sur ma joue. Je laisse mon regard s’attarder sur son téléphone qu’elle éteint. Elle se rend injoignable. Pour moi. Pour… moi. Pour… « Merci. » Je m’entends dire. Je garde un regard légèrement humide dans le sien. « Je savais que je pouvais compter sur toi. » Je glisse ma main libre dans la poche intérieure de mon veston et j’en libère mon téléphone portable. J’enfonce le bouton afin d’éteindre celui-ci. Je ne sais pas si c’est une bonne idée car je n’ai prévenu personne. Ils croient tous que je vais revenir cette après-midi, je présume. Sauf que je veux tenter le coup. Je veux me libérer de ce qui me rend joignable. Pour… Aubrey. Je tends le téléphone à cette dernière afin qu’elle le garde pour moi. Je ne veux pas être tenté de le rouvrir en cours de route. Je renifle ensuite un coup et je me pousse à me relever. Je me laisse conduire à l’intérieur en fixant le plancher, la main d’Aubrey me guidant jusqu’à la salle de bain pour que je puisse faire disparaître mes yeux rougis au minimum. Je consens après une longue minute à les fixer à rompre le contact de nos mains. Je passe ensuite presque vingt minutes dans les toilettes à fixer ma tête dans le miroir. Après, je reviens dans l’espace commune du cinéma qui est ouvert à présent. Je vais m’acheter de quoi manger : un sac de bonbons, des nachos et un café. Oui, ce n’est pas très santé, mais on n’est pas dans un resto cinq étoiles. Je vais m’isoler à une table pour manger, observant de temps à autre Aubrey au guichet à l’entrée. Dès que je suis rassasié, je vais me perdre dans les arcades. Je me surprends à me laisser vraiment distraire par les jeux, passant toute ma monnaie pour avoir des jetons à jouer. Vers quinze heures, j’ai à nouveau faim alors je vais m’acheter un grand sac de réglisses rouges. J’en mange la moitié et garde l’autre pour l’offrir à Aubrey. Je vais m’attarder à lire les revues de cinéma non loin de l’entrée sans me rendre compte que je suis à moitié endormi contre ma chaise. C’est lorsque la brune apparaît en face de moi dans sa tenue de civil que j’ouvre un œil. Je le referme lentement. Quelques secondes passent avant que je réalise qu’elle a finit de travailler. Je sursaute d’un coup, manquant de la renverser avec mes grandes jambes. Je me retrouve la seconde suivante debout à lui tenir les épaules. Trop de sucre synthétique ? Probablement. Je sors de la poche de mon pantalon mon restant de réglisse. « Cadeau. » Je lui dis en souriant très grand. Je suis sur qu’elle cherche à savoir ce que je veux faire à présent. Je lui dis alors que nous marchons vers la sortie. « J’ai envie qu’on aille chez mes parents. » Je lâche, ne sachant pas si ça va l’enchanter. Je sors les clés de ma voiture, ayant l’intention de conduire jusque là. « Ils ne sont pas là à cette période de l’année. Ils aiment aller à Auckland pour le nouvel an. » Je l’informe alors que nous nous approchons de ma Lincoln. « Il y a un endroit dans cette maison que je dois retrouver. » J’ajoute, avec une voix un peu plus claire. Je tourne enfin mon regard vers elle. « Si tu ne veux pas aller à Wellington, je peux te déposer en passant. » J’ose, mais ne souhaitant absolument pas être seul au fond.
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| Sujet: Re: I've killed the lights [Aubrey & Brendon] (#) Dim 7 Jan - 3:49 | |
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Brendon me remercie. Je lui sourie en réponse. Il n’a pas à me remercier de ce que je fais. C’est mon rôle d’amie après tout. Et puis… j’ai toujours su me relever de mes précédentes déceptions alors… quand je serai au plus mal je remonterai la pente. Je ne m’en donne pas le choix. Je ne m’en suis jamais donné le choix. Qu’importe la période de ma vie, la cause de mes tourments, je me suis toujours obligé à passer au dessus. Qui sait ? Peut-être qu’un jour ça me fera rire cette histoire de sentiments pour lui. Je vais l’espérer. Je sourie plus grand à la confiance qu’il me vouait en me choisissant. Effectivement. On peut toujours compter sur moi. Enfin. Quand je ne merde pas. Enfin bref. Je range mon téléphone éteins dans ma poche. Brendon sort le sien de son veston pour le couper. Il me fait plaisir là. En se rendant lui même injoignable, il me laisse une chance de parvenir à l’éloigner le temps d’une journée de la source de ces problèmes. Je ne sais toujours pas ce que c’est d’ailleurs. Et je ne tiens pas à le savoir. Du moins je ne tiens pas à l’en questionner. Il me le dira que si il en éprouve le besoin. [ï]Miracle. Ta curiosité légendaire peut-être muselé finalement.[/i] Elle le peut dans des cas de forces majeurs c’est vrai. Brendon me tend son téléphone. Je comprends immédiatement qu’il ne veut pas avoir la tentation de le rallumer ultérieurement. Je le glisse péniblement dans l’autre poche vide de ma main adverse. Exercice périlleux. Je ne lâcherai toutefois pas sa main pour me le faciliter. Ensuite je me relève en sa compagnie pour l’amener à l’intérieur du cinéma. Il reste a peine huit minutes avant l’ouverture. Ce n’est pas grave à mes yeux qu’il y entre avant tout le monde. Surtout dans son état. Immédiatement je l’amène jusqu’aux toilettes sous le regard curieux de mon collègue vendeur de confiseries. Je l’ignore complètement. Je sais qu’il ne se gênera pas pour me poser des questions plus tard. Je dirai alors la stricte vérité : un ami dans le besoin que je ne pouvais pas renvoyer chez lui. Pourtant d’un regard externe on pourrait dire qu’il aurait toutes les raisons de le faire. Sa compagne enceinte de jumeaux l’y attend. Sa meilleure amie comme mon frère également. Sans parler de sa filleule adorable dévouée à le câliner. Et ça serait même plus amusant que de m’attendre dans un hall de cinéma. Mais s’il avait voulu ça il ne serait pas là. Il observe longuement nos mains entrelacées. J’en fais de même. Le geste est tellement naturelle que je n’ai pas vraiment remarqués qu’elles étaient si liées l’une à l’autre. Brendon finit par les séparer pour s’engouffrer dans les toilettes. _ Si tu as besoin de quoique se soit je suis au guichet d’accueil. Je l’informe doucement avant que la porte ne se referme sur lui. Après quoi je me dirige vers les autres portes vitrées que je déverrouille pour laisser entrer les premiers clients de la matinée. Il n’y a pas grand-monde. A peine une quinzaine de personnes distillées dans les quelques salles que contient cet endroit. Mon autre collègue ouvreuse me ramène les coupons qu’elle a arrachés à l’entrée de la zone des salles. Elle en profite pour me demander qui est le séduisant homme en costard qui traine dans le hall. Je lui signale immédiatement qu’il est marié et papa de deux enfants merveilleux. C’est faux ! En partie. Pourquoi n’avoir pas dit la vérité ? Parce que Sarah n’a pas une conscience aussi chiante que toi. Marié c’est chasse gardé, en concubinage c’est possiblement encore volage. Ce ne sont pas mes mots, hein. Ce sont les siens. Je sais que Brendon l’aurait très certainement mit sur la touche directement mais je ne voulais pas qu’elle aille l’embêter. A la séance de quatorze heures trente c’est le vendeur de confiseries qui vient m’interroger sur Brendon qui a trouvé refuge aux bornes d’arcades. Je démens tout de suite l’idée qu’il s’était fait de lui : ex pot de colle. Il est fou lui. Un homme comme ça je ne le jette pas. Je prie pour qu’il m’épouse carrément. Enfin bref. Les deux dernières heures de boulot se passent calmement. Le nombre de clients que j’ai accueillie était minime contrairement à un weekend ordinaire. Et la plupart avaient prévu leurs billets sur internet en pensant que les salles seraient noires de monde. Dommage que la majorité ne sache pas ne pas faire planter les bornes électroniques. A seize heures cinq je laisse le relai à Nadia, une autre de mes collègues. Je lui souhaite la bonne année puis rejoins les vestiaires. Armé de mon sac à main, je rejoins Brendon sur un siège non loin de l’entrée. Je sourie en le découvrant à moitié endormie. Il ouvre un œil puis le referme. Euh… je doute qu’il ait compris que j’ai terminé. Je suis prête à lui signaler quand il sursaute. Je manque de tomber au mouvement soudain de ses jambes. Ce sont ses mains sur mes épaules qui me retiennent d’une chute tandis que je rie. Brendon sort de sa poche un paquet de réglisse rouge. _ Merciii. Je lui dis enjouée en m’en emparant. _ J’adore le réglisse. J’en sors une morceau du paquet pour en manger un immédiatement. Ça fait du bien. Autant au moral qu’à l’estomac car je commence à avoir faim. Nous prenons la direction de la sortie côte à côte. J’ignore totalement ce qu’il a décidé de faire. Peut-être compte t’il sur moi pour choisir ? Je m’apprête à lui demander quand il me fait part de son envie d’aller chez ses parents. Hum. Okay. C’est un peu particulier, surtout en ma compagnie, mais pourquoi pas. Je lui sourie pour lui signifier que ça me va. Tandis que nous marchons jusqu’à sa voiture, Il m’informe qu’ils sont présentement à Auckland. Étonnant. Pourquoi allez chez ses parents s’ils n’y sont pas ? Il y a quelque chose qui m’échappe. Il précise qu’il y a un endroit dans cette maison qu’il doit retrouver. D’accord. Je suis curieuse de découvrir lequel du coup. _ Non non. Je décline charmante à sa demande de me déposer chez moi. Surtout que j’ai ma voiture dans le parking employé. _ J’ai dis qu’on ferait ce que tu voudrais tout les deux alors on y va ensemble. Je lui assure avec détermination. J’ouvre d’ailleurs la portière du côté passager pour y prendre place, souriante. C’est la première fois que je m’assois dans cette voiture. C’est la première fois que Brendon va m’emmener quelque part en voiture également. Ça me fait très bizarre. _ Serais-je trop curieuse si je te demandais de m’en dire plus sur cet endroit que tu dois retrouver ? Je lui demande alors que le véhicule quitte déjà le parking client en direction de Wellington. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: I've killed the lights [Aubrey & Brendon] (#) Dim 7 Jan - 4:49 | |
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Je souris, les yeux pétillants alors qu’elle insiste pour me suivre. Ok, alors. Je lui fais un signe de tête pour qu’elle monte à bord. Je vais derrière le volant et je démarre. Je n’ai aucune idée de pourquoi c’est à ce lieu que j’ai envie de retourner. Peut-être parce que quand ça n’allait pas à une autre époque de ma vie ou encore lorsque je voulais réfléchir tranquillement, c’était là que je me rendais systématiquement. En quittant la maison de mes parents adoptifs pour l’université, j’ai cru que je n’y retournerais jamais en fait. Je pensais ne plus en avoir besoin. Il faut croire que j’avais tort. Dix-neuf ans plus tard, j’ai l’intention d’y remettre les pieds. Avec Aubrey. Bon sang, je n’ai jamais invité une fille à y aller avec moi. En fait, je n’ai jamais invité personne à y aller tout court. C’est étrange parce que je suis sur que certains de mes amis auraient pu apprécier. Je ne voulais pas de leur présence dans mon « lieu sacré ». Je ne suis plus un ado superstitieux toutefois. Je n’ai plus besoin d’en cacher l’accès à mes parents. Aubrey cherche à savoir d’ailleurs où je veux la conduire exactement. Je souris encore, hochant la tête. « C’est en hauteur. C’est tout ce que je peux te dire. » J’affirme en me concentrant faussement sur la route. J’active la radio à l’aide de la touche intégrée dans le volant. Je change les chaînes de radio les unes après les autres à toute vitesse, jamais satisfait de ce que j’entends. Je me rappelle alors que je ne suis pas avec Anna. Je me penche du côté d’Aubrey, ouvrant le coffre à gant en face d’elle. J’y récupère les trois CD qui s’y cachent. Ma compagne n’aime pas ma musique. Surtout depuis qu’elle est enceinte. Pourquoi ? Et bien… J’ouvre le premier CD : Metallica, l’album Death Magnetic. Oui, je sais, ce n’est pas leur meilleur mais moi je l’aime. Je glisse le CD dans le lecteur et je monte le volume. Vraiment fort. Peut-être un peu trop. Dès que That was just your life fait entendre sa guitare et sa batterie je me mets à taper sur le volant et à me mouvoir sur mon siège. Nous entrons sur l’autoroute au moment où je commence à chanter. Au solo de guitare de la cinquième minute j’éclate de rire en fixant Aubrey. Oh Seigneur, je vais la traumatiser ! Mais non ! Par la suite, je tape du pied et des mains jusqu’à atteindre Wellington. Je nous fais entrer dans la banlieue de la ville. Cinq minutes plus tard, je nous conduis dans une route un peu isolée. Il nous faut une autre minute de plus pour qu’on atteigne une maison blanche et bleue, entourés par des centaines de fleurs. Je baisse le volume considérablement et je me tourne vers Aubrey. « Ma mère adore s’occuper des plantes et des fleurs. Jardiner s’est sa passion. Moi, c’était ma mort. » Je dis en pouffant de rire. Combien de fois je l’ai aidé à transporter ses foutus sac de terre et à enlever les mauvaises herbes pour elle ? Beaucoup trop de fois. J’arrête le moteur et je descends. Je fouille dans mes poches pour en sortir mon trousseau de clés qui comprend toujours la vieille clé d’argent de la maison de mes parents. Je vais déverrouiller la porte d’entrée avec. Je nous fais ensuite nous y engouffrer mais en gardant nos chaussures. Ça sent comme toujours la cannelle dans cette maison. Je pourrais faire visiter à Aubrey mais je sais qu’elle est trop curieuse. Je lui fais donc signe de m’accompagner à l’étage. Nous traversons le couloir. J’ouvre une porte en particulier. Je n’y entre pas toutefois, ne sachant pas à quoi m’attendre. « Bon sang, rien n’a changé ! Il va falloir que je gronde ma mère. » Je soupire. En effet, devant nous se présente une chambre d’ado. La mienne, oui. J’y entre, ignorant le lit une place, les murs couverts de posters de groupes rock et métal et les quelques photos réunis sur une table de chevet qui n’a pas prit la poussière à cause de la manie de ma mère adoptive à constamment tout nettoyer. Parmi les photos dans les petits cadres sur pied, il y en a une de moi bébé. La seule qui existe. Je converge plutôt vers la fenêtre, l’ouvrant comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Je passe une jambe à l’extérieure et je tends une main à Aubrey. À son regard, je pense qu’il est nécessaire de lui expliquer ce que je tente de faire au juste. « On va sur le toit. » Un lieu en hauteur. Y’a pas mieux que le toit. Je finis de passer ma seconde jambe et j’entraîne Aubrey avec moi. Nous sommes sur une surface légèrement en pente, donc je la tiens solidement pour ne pas qu’elle glisse par accident. Je nous fais ensuite progresser jusqu’à une pente moins prononcée du toit. Il y a de nombreuses marques à cet endroit. Celles de mes chaussures qui s’accrochaient régulièrement là. Je viens m’assoir d’un coup. Puis, je laisse mon dos reposer contre le toit chaud. La vue est celle de la ville entière de Wellington. Je ferme pourtant les yeux instantanément, inspirant très profondément. « C’était mon petit sanctuaire autrefois. J’y venais pour réfléchir. » Je tourne ma tête vers la brune, ouvrant un œil pour l’observer. « Tu es la première à qui je le montre. Bienvenue ! » Je dis en riant avant de refermer mon œil.
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| Sujet: Re: I've killed the lights [Aubrey & Brendon] (#) Dim 7 Jan - 22:24 | |
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C’est en hauteur. Hum. D’accord. Qu’est-ce qu’il peut y avoir en hauteur dans une maison familiale. (Réfléchit) Une cabane dans un arbre ? Ça serait cool. Quand j’étais gamine j’en voulais une mais l’endroit où je vivais ne s’y prêtait pas réellement. Allez donc planter un arbre sur un balcon d’une résidence. C’est impossible. Il aurait fallut que maman loge dans un penthouse pour ça mais c’était au delà de nos moyens. Franchement si Brendon a eu ça au cours de son enfance/adolescence il a eu de la chance. Vraiment. En parlant de Brendon, il cherche frénétiquement une station de radio. Je l’observe amusé devant son exigence. On dirait moi dans ma mini. Je n’arrive jamais à trouver la radio qui me plaît. Du coup je n’écoute que des cd. Mon chauffeur tends sa main vers sa boite à gant pour se saisir de trois albums. Je regarde rapidement la pochette du premier pour me faire une idée de son style musicale. C’est un sujet qu’on n’a jamais abordé tout les deux. Pourtant on pourrait croire qu’en trois ans on a largement eu le temps de le faire mais il se trouve qu’avant aujourd’hui nos moments en tête-à-tête étaient très différents. On ne faisait pas vraiment d’activités visant à nous découvrir mutuellement. D’ailleurs ce n’est pas non plus le but de notre visite dans la maison vide de ces parents. On y va pour lui changer les idées. Il insère dans le lecteur cd un disque de Metallica. Je ne connais absolument pas la discographie de ce groupe. Ne me huez pas. Je n’ai juste jamais pris la peine de découvrir ce style de musique. J’ai préférée me contenter de la « bonne » pop commerciale. En faite adolescente j’étais très fan des boys-band et autres chanteuses qui ont beaucoup de mal à ne pas faire parler d’elles autrement que par leurs frasques aujourd’hui. Brendon pousse le volume à fond. Il tape la mesure sur son volant tout en se mouvant sur son siège. Je l’observe en riant. Je suis amusée de le découvrir moins sérieux que d’ordinaire. Il connaît d’ailleurs les paroles par cœur. J’imagine qu’il a du énormément l’écouter l’année de sa sortie. J’éclate de rire à l’unisson avec lui au solo de guitare. Ensuite je me prends au jeu de bouger aussi au rythme de la musique. Et fuck ce que c’est bon. Ça défoule complètement. Je comprends pourquoi il a choisit ça à autre chose. Ça aide vachement à extérioriser la moindre émotion. Le trajet passe vite. Nous arrivons en quelques minutes dans une banlieue de la ville. J’observe les maisons s’y trouvant. Ça n’a rien à voir avec mon quartier à Londres. La voiture rejoint ensuite une route un peu isolée. Le court d’un instant j’imagine qu’il m ‘emmène à une autre falaise méconnue. Je me ravisse en me rappelant qu’on est loin de la mer. La petite maison qui apparaît à nos yeux est vraiment charmante avec ces centaines de fleurs. Brendon baisse le son pour me partager la passion pour le jardinage de sa maman. Je trouve ça mignon de l’imaginer adolescent l’aidant à porter de lourds sacs de terre. Brendon coupe ensuite le moteur. Nous sortons du véhicule pour rejoindre l’entrée. Le fait que ces parents soient absents me soulage mine de rien. Je sais que les mamans ont l’œil pour déceler des sentiments et je n’aurais pas apprécié que la sienne me grille directement. Nous entrons dans la maison. Brendon me fait signe de le suivre à l’étage. Je le fais après avoir observé rapidement la décoration du rez-de-chaussée. Nous regagnons un couloir que nous longeons jusqu’à une porte qu’il ouvre aussitôt. C’est sa chambre. Pas besoin d’y réfléchir très longtemps quand je vois les posters aux murs et le lit simple. Brendon ne semble pas réellement apprécié de retrouver cette pièce dans le même état qu’au moment de son départ. J’imagine que sa maman l’a conservé ainsi pour avoir toujours l’image de lui adolescent. Je crois que j’aurais aimé le connaître à cet âge là. Il avait l’air cool. Parce qu’il l’est plus ? Non je ne dis pas qu’il ne l’est plus. Je dis juste que ces obligations l’ont surement quelque peu changé et c’est normal. Moi-même il va falloir que je songe à devenir plus sérieuse dans tout. Je ne suis plus une gamine de quinze ans. J’entre dans la pièce sur les talons de mon ami. Mon attention est aussitôt attiré par les cadres sur la table de chevet. Il y en a une de lui bébé. Je sourie. C’est toujours bizarre de constater qu’on a tous été des bébés avant d’être ce que nous sommes. Brendon attire mon attention en ouvrant la fenêtre. Il passe une jambe dehors. Qu’est-ce qu’il fait ? Il va tout de même pas se jeter devant moi tout de même ? Surtout que je ne crois pas que la hauteur suffise en faite. Mais qu’est-ce que je dis moi ?! Je souffle de soulagement à l’explication de mon ami. Je me rappelle aussitôt de son indice : hauteur. Comme il n’y a pas de cabane dans un arbre, ça ne peut-être que le toit. Je me saisie de sa main pour sortir à mon tour par la fenêtre. Ouhlà. Avec mes bottines je ne me sens pas complètement rassuré tout d’un coup. Heureusement qu’il me tient fermement sinon je serais tenté de jouer ma trouillarde pour une fois. Brendon m’entraine sur une zone moins pentue du toit. Lorsque nous y sommes il s’y assoit. J’en fais de même. La vue qui s’offre à moi est magnifique. On voit toute la ville de Wellington et ces merveilleux paysages au loin qui l’entoure. J’aurais fais de cet endroit mon sanctuaire moi aussi si j’avais eu la chance de grandir ici. Je regarde Brendon allongé les yeux fermés. Il ouvre un œil pour me préciser que je suis la première à y venir avec lui. Je sourie alors qu’il me souhaite la bienvenue en riant. _ Merci. Je lui réponds avec amusement en regardant à nouveau l’horizon. _ C’est vraiment un endroit parfait pour un sanctuaire. Je lui dis avec douceur, sincère. _ La vue est magnifique et… quel calme. On n’entend que le bruit du léger vent chantant dans nos oreilles, dans nos cheveux. _ J’ai pas eu la chance d’avoir un autre sanctuaire que ma chambre moi à l’adolescence. Je poursuis, incapable de me taire soudainement. _ Mais je réfléchissais beaucoup en écrivant des lettres à mon frère ou en créant alors ça compense je crois. Je rie quelque peu puis soupire. En faite maintenant j’ai la curiosité de savoir pourquoi il a eu le besoin de revenir ici, avec moi. J’imagine qu’il voulait parler puisque s’il aurait voulu du calme et de la solitude il n’aurait pas choisit une bavarde telle que moi comme compagnie. Or on en revient au problème initial que je voulais éviter en proposant qu’on fasse quelque chose tout les deux à la fin de mon travail. Celui que je suis une quiche pour fournir d’éventuel bons conseils. (Soupire) Le mieux est peut-être de ne pas prendre le taureau par les cornes justement, non ? Si on n’entre pas directement dans le sujet qui l’a poussé à vouloir faire le point sur sa vie actuelle d’adulte, les confidences seront sans doute plus naturelles pour lui ? Hum. Mouais. Qui ne tente rien n’a rien comme on dit. _ L’adolescent en toi semble te manquer ces derniers temps. Je déclare doucement pour amener la conversation. _ La falaise l’autre fois, le cd de métal dans la voiture, et maintenant le toit de la maison de tes parents. C’est quoi la prochaine étape ? Je me tourne vers lui à cette question, souriante. _ Tu m’emmènes chez un tatoueur pour qu’on se fasse tatouer le même dessin aux mêmes endroits ? Je suggère ça à la blague bien entendu. J’ai dis ça comme j’aurais pu dire une autre connerie, pour le faire rire. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: I've killed the lights [Aubrey & Brendon] (#) Lun 8 Jan - 3:00 | |
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Aubrey semble s’y plaire d’après le visage souriant que je croise en l’observant d’un œil. Ayant fermé les deux paupières ensuite, j’écoute simplement ses paroles. Elle voit en mon sanctuaire d’autrefois une vue magnifique et un calme agréable. De son côté, elle n’a eu que sa chambre comme refuge à son adolescence. Ma propre chambre a longtemps eu ce rôle également, avant que je me risque à passer par la fenêtre sous je ne sais quelle impulsion. En fait, si je me rappelle bien, c’est en observant la forme du toit un après-midi que je m’étais dit que je pouvais emprunter ma fenêtre de chambre comme d’un passage pour accéder au toit. Au final, j’ai eu raison. La façon dont Aubrey réfléchissait de son côté était en écrivant ses lettres à Liam. C’est intéressant comme façon de se remettre en question qu’en usant de l’écrit. Le silence retombe entre nous et ce n’est pas pour moi dérangeant. Je demeure étendu à me faire dorer au soleil comme autrefois. Je ne laisse pas non plus mon esprit vagabonder trop à droite et à gauche. De ce fait, je pourrais facilement sombrer dans le sommeil si je n’avais pas cette petite voix qui me rappelait que je n’étais pas seul. En effet, mon amie est là et c’est ainsi que je reprends contact avec l’extérieur, ouvrant doucement les yeux. C’est là qu’elle s’exprime à nouveau, attirant mon regard chocolat sur son visage parfaitement éclairé par l’astre solaire. Sa voix est douce, étrangement nostalgique à mon oreille. Quand elle se tourne enfin vers moi, elle s’illumine d’un rire. Je réfléchis à son observation. La voix que j’use pour lui répondre est tout aussi douce que la sienne. « Je n’ai jamais eu l’impression de perdre mon côté ado. C’est mes nombreuses responsabilités actuelles qui me donnent un air d’adulte, j’imagine. Pour ce qui est du tatoueur, je le fais seulement si tu le fais en premier. » Je lui dis en souriant, avant de redevenir sérieux l’instant suivant. « Ton frère m’a déjà traité d’homme-enfant quand il a commencé à être plus proche de Lexie. Il disait que c’était parce que j’avais cette capacité à m’émerveiller devant les choses ou les gens. Avec lui comme avec Lexie, j’arrive à laisser mon côté gamin s’exprimer librement. Depuis un certain temps, je ne m’autorise plus à être ainsi. En fait, j’ai cessé de rire dès que je suis dans ma maison. Je suis venu sur ce toit pour réfléchir si effectivement la cause de cela que j’ai à l’esprit est belle et bien la bonne. » Je retrouve le silence avant d’un coup me saisir de la main d’Aubrey et de la fixer droit dans les yeux. « Mais ne me demande pas de t’en parler à haute voix, ok ? Je n’ai pas envie de m’entendre l’avouer. Je préfère prétendre que tout va bien plutôt que de réaliser que rien n’a jamais bien été. Un jour, je t’expliquerai. Mais pas aujourd’hui. Je t’en pris, on avait dit qu’on se couperait du monde. » J’ai des prunelles si désespérées qui pénètrent dans les siennes que je vois presque mon reflet paniqué dans ses yeux. Je finis par me ressaisir et par libérer sa main en douceur. Je baisse un peu la tête contre le revêtement du toit. Je viens de mettre un froid, je le sens. Je pourrais le jurer. Et qu’est-ce qui arrive dans ce genre de situation et bien j’ai tendance à vouloir parler pour combler le silence que je juge incommodant. « Tu sais, j’ai toujours passé ma vie à douter. Douter de mes choix, douter de mes actions, douter de mes sentiments ou de ceux des autres. Douter qu’on m’aime surtout. C’est probablement un manque de confiance en soi que j’arrive pourtant à bien cacher quand je suis en contrôle. Par exemple, quand je suis au boulot. Au bureau, je suis sur de moi, je projette cette assurance sur les autres. Mais quand je suis tout seul, on dirait que je n’arrive plus à faire ça. C’est là que les doutes arrivent. Que mon anxiété et mon insécurité reviennent. Quand c’était trop fort à supporter, je grimpais sur le toit et j’étais comme en contrôle à nouveau, étrangement. Je pouvais surplomber la ville et ses citoyens. J’étais à la fois en sécurité car en terrain familier mais en danger car rien ne pouvait garantir que je n’allais pas glisser et tomber. J’étais donc maître de mon sort dans ma tête d’ado. Venir ici me redonnait suffisamment de confiance pour faire face au reste. C’était une béquille. C’en est encore une. Je le réalise maintenant. Et je tenais à ce que tu sois là avec moi parce que… Tu sais, Aubrey, je trouve que je suis méchant avec toi. Comment au début de notre relation il y a trois ans je t’ai traité, comment j’ai été aveugle face à tes sentiments. Et qu’ensuite je t’ai proposé une amitié parce que j’étais trop égoïste pour te laisser aller. Toutes les personnes que je risque de perdre je… je les retiens. Je ne peux pas admettre qu’elles seraient peut-être mieux sans moi. Alors aujourd’hui, alors que je me suis levé en me sentant comme la pire des merdes, je me suis souvenu de comment j’ai été avec toi autrefois. Et j’ai songé à accepter la distance que tu avais choisis d’instaurer. J’y ai vraiment réfléchis mais… Je n’ai pas été capable de te laisser partir, encore une fois. C’est peut-être de la faiblesse. C’est peut-être les effets de l’amitié. Honnêtement, je pense que c’est simplement parce que j’aime la façon dont tu me regardes. Avec tes beaux grands yeux lumineux, presque en admiration devant moi ou je ne sais pas quoi. J’aime ça. Bon sang, désolé de l’admettre. Je me trouve pathétique d’un coup. C’est juste que… ça me manque d’être regardé comme ça, tu sais. De sentir que je compte. Toi tu… tu me fais sentir ainsi depuis les cupcakes. Peut-être même avant, je n’ai pas fais attention à la date. Je sais juste que j’avais envie que tu sois là avec moi sur ce toit parce qu’autrefois je rêvais d’être vue comme tu me vois. Et c’est dans ce sanctuaire que j’arrivais toujours à cette conclusion qu’il me manquait une personne comme toi dans ma vie. Et à présent que je l’ai, que je refuse de la laisser partir, je ne sais pas… je voulais te montrer l’endroit où tout à commencé. Où ma tête et mon cœur d’ado ont commencés à s’entendre et à cohabiter. » Je la fixe quelques secondes en silence avant de finir par sourire et de porter une main délicate à sa joue. « Tu me fais les yeux, là. » Je ris doucement, caressant de mon pouce la peau légèrement rose de sa pommette.
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| Sujet: Re: I've killed the lights [Aubrey & Brendon] (#) Lun 8 Jan - 21:16 | |
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Je fais fausse route. Brendon n’a pas l’impression d’avoir perdu son côté adolescent. Il est juste dissimulé sous ces nombreuses responsabilités d’adulte. Et c’est logique ! S’il n’avait pas eu encore son grain de folie d’adolescence il ne m’aurait pas fait sauter d’une falaise pour m’aider à me sentir mieux la fois dernière, il ne m’aurait pas non plus fait danser sur du métal dans sa voiture, et nous ne serions pas sur son toit à discuter tout les deux. (Soupire) C’est le retour à la case départ. Du moins c’est ce que je crois après sa blague sur le tatoueur. Ensuite il reprend la parole. Je lui voue une totale attention à ce qu’il me confie très sérieusement. Je ne suis même pas surprise de la remarque de mon frère sur son côté homme-enfant parce que clairement c’est ce qui ressort le plus de sa personnalité lorsqu’on le connaît. Ce qui m’étonne véritablement est plutôt son comportement qu’il adopte au sein de sa maison depuis un certain temps. Il s’interdit d’être totalement lui-même. De rire. Mais pourquoi ? Ils vivent quelque chose de formidable lui et Anna. La joie devrait être omniprésente dans leur intimité, au quotidien. Il y a quelque chose qui m’échappe. Auraient t’ils à nouveau de sérieux problèmes de couple tout les deux ? C’est ce qu’il semble me dire entre les lignes des mots qu’il choisit pour parler de la raison de notre présence sur ce toit. Il veut savoir si ce qu’il imagine comme la cause de son mal-être est juste. Je m’apprête à lui demander de m’en parler mais il me coupe l’herbe sous le pied en me prenant la main. Il me demande d’un regard paniqué de ne pas aborder ce sujet. Pas aujourd’hui. Il n’a pas envie de se l’avouer à haute voix. Il préfère prétendre que tout va bien. Que tout a toujours été bien. C’est idiot. S’il a conscience qu’elle lui fait du mal, pourquoi ne pas l’admettre oralement ? Pourquoi vouloir absolument se leurrer ? Pour rester avec elle ? Pour former une fausse famille parfaite aux yeux de ces proches, de ces futurs enfants ? C’est stupide ! C’est stupide et ça me révolte aussi. Fuck. Moi je l’aime. Moi je peux le rendre heureux chaque jour que le bon dieu fait. Pourquoi il ne peut pas le voir ça ? Pourquoi il ne veut pas me laisser cette chance de lui prouver ? Parce que c’est Elle qu’il aime. Pas toi. C’est vrai. (Soupire) J’ai encore oublier que je suis là juste pour ma bonne humeur communicative. Enfin là elle vient de partir tout d’un coup. Elle a même emmené avec elle ma curiosité légendaire. Je n’ai presque plus envie qu’il me parle de tout ça tout court. J’accepte donc de clore le sujet dès maintenant. Il me lâche la main lorsqu’il est rassuré. Je reporte mon attention à l’horizon. Je savais que d’accepter d’être avec lui me ferait mal mais je n’imaginais pas que ça serait comme ça. En faite je ne sais même pas ce que j’ai eu la bêtise de vouloir croire. Peut-être que d’être avec moi aujourd’hui lui ouvrirait les yeux sur… (Soupire) Peu importe. Il tient à moi en tant qu’amie. Juste en tant qu’amie. Ce n’est pourtant pas compliquer à me l’imprimer dans le crâne, non ? Brendon reprend la parole. Je l’écoute en gardant mes yeux rivés au loin. Il me parle de ces doutes qu’il a eu toute sa vie, sur tout. J’ai presque envie de lui dire bienvenue au club. Je n’en fais rien parce que contrairement à lui ça ne me pousse jamais vraiment dans une forme d’anxiété chronique, et parce que je n’ai pas le cœur à l’interrompre. Pour une fois que ce n’est pas moi qui parle sans m’arrêter par nervosité. Il m’explique qu’il arrive à donner l’impression au bureau d’être une personne parfaitement en contrôle de ces émotions, sûr de lui. J’imagine que c’est ce qui a valu son poste actuel. Il me raconte ensuite que lorsqu’il est seul il ne parvient plus à faire ça. Il se retrouve à nouveau en proie à ces doutes, son manque de confiance en lui-même. Il est humain. On est tous un peu comme ça à des degrés différents. La différence entre lui et le commun des mortels est l’importance que cela a prit dans sa vie. Chez lui c’est une forme d’handicape. Il y a toujours trouvé tout seul une sorte de « solution » pour calmer les crises. Ça force à l’admiration je trouve. Cependant je ne comprends pas à quoi ça sert de faire tout ça si dans sa vie il conserve des éléments perturbateurs. Des éléments qui favorisent un tel mal être psychique. Oui. Je parle bien d’Anna si la question se pose. Mais je l’ai encore au travers de la gorge le fait qu’il veuille la protéger indirectement donc cela n’a rien d’anormal. Je continue de l’écouter le regard dans le vide. C’est l’usage de mon prénom qui m’interpelle tout d’un coup. Je tourne mon visage dans sa direction avec encore plus d’attention. Il m’avoue se trouver méchant avec moi. Il explique que son comportement qu’il a eu il y a trois ans n’était pas correct. Je fronce les sourcils, ne comprenant pas bien ce qu’il essaye de me faire assimiler. D’accord j’ai souffert quand il m’a dit qu’il était en couple et qu’il ne se passerait rien avec moi mais… c’était la meilleure réaction à avoir. Quant à l’amitié qui a suivit j’étais consentante également. Si ça ne m’avait pas convenu j’aurais pu refuser. Je ne considère donc pas qu’il est égoïste. Enfin… à l’époque surtout. Maintenant je me le demande un peu vu ce que j’entends. Et ça me perturbe. Ça me perturbe parce que c’est la première fois que je considère vraiment un défaut en pensant à lui. D’habitude je finis par me dire qu’il n’en a pas mais là il m’en démontre un. Je ne peux pas le nier. Du moins si. Je le peux. Son attitude ne part pas d’un si mauvais sentiment que ça. Il refuse que je m’éloigne parce qu’il me porte un intérêt sincère. Parce qu’il apprécie ma présence dans sa vie. C’est… mignon. Tu n’as pas l’air convaincue. Je suis perplexe c’est vrai. Mais ça vient uniquement de mes sentiments. C’est tout nouveau pour moi d’avoir mon esprit qui se confronte à mon cœur. Je n’ai pas l’habitude d’aller à l’encontre de ce que je veux croire chez une personne à laquelle je tiens. Je suis en terrain inconnu, totalement. Je ne sais même plus quelle attitude adoptée face aux mots qu’il prononce. Il aime la façon comment je le regarde : admirative. Il m’avoue d’une façon détournée qu’il a compris que je l’aimais encore et que c’est ce qui l’encourage à me retenir maintenant. Fuck. Je me maudis d’avoir un regard si expressif. D’ailleurs je suis là pour ça. Parce que je prends la place de celle qui devrait le regarder comme ça : Anna. Je ne sais pas si je dois m’en sentir heureuse ou triste. Ce n’est pas agréable d’être un substitut de bonheur sans les avantages qui vont avec. D’ailleurs est-ce que je le rends heureux finalement ? Est-ce que l’effet qu’il recherche avec moi se produit en lui ? On dirait. C’est ce que je retiens de toutes ces explications en faite. Que je suis ici parce que ce regard que je lui porte le conforte dans l’idée qu’il compte pour quelqu’un. Mais pas celle qu’il aimerait j’imagine. Il se tait. Je continue de le regarder fixement. Il m’offre un sourire puis pose sa main délicatement sur ma joue. Je ferme brièvement les yeux à ce contact qui me fait frissonner. Je sourie alors qu’il m’indique que je lui voue exactement le même regard présentement. Je ne pensais pas que c’était le cas je dois dire. Son pouce caresse légèrement ma pommette. Ça me donne l’envie de l’embrasser. Je me mords la lèvre inférieure pour m’en dissuader. _ Je n’ai pas le droit de te regarder comme ça pourtant. Je soupire tout d’un coup avec tristesse. _ Tu es en couple et bientôt tu vas être l’heureux papa de deux enfants tu… Je m’interromps. _C’est Elle qui devrait te faire sentir à quel point tu comptes. C’est Elle qui devrait être assise à ma place sur les tuiles de ce toit. Je soupire profondément. _ Ça ne me fait pas plaisir de te dire ça crois moi parce que… J’hésite. Je ne sais pas si j’ai le droit d’être sincère avec lui comme il l’a été avec moi. J’imagine que oui. Qu’il aimerait. Je me lance donc. _ Parce que j’aime être avec toi Brendon. J’aime regarder tes photos sur instagram. J’aime quand tu m’envois des sms. J’aime quand tu me montres que je suis importante à tes yeux. Je ne devrais pas te le dire car on va encore tomber d’accord sur le fait qu’on ne puisse pas être amis dans ces conditions mais… il se trouve que mes sentiments pour toi sont revenus le jour où t’es venu avec les cupcakes justement. L’homme dont je te parlais c’est toi et… je t’en prie ne me dis pas que c’est impossible entre nous parce que je le sais déjà parfaitement. Je sais déjà que tu ne me verras jamais autrement que comme ton amie rigolote qui te comprend. Parce oui je te comprends Brendon. Je sais ce que c’est que d’être prise pour une gamine. Je sais ce que c’est de vouloir changer pour plaire à quelqu’un qui ne nous regarde pas comme on l’aimerait. Pour toi je pourrais devenir tout ce qu’elle est. Je pourrai apprendre à parler italien, à cuisiner, à m’habiller comme une femme plus qu’une adolescente. Je commence à pleurer. Fuck. _ Je pourrai être plus sérieuse aussi. Je pourrai devenir son clone mais je me dis que c’est stupide parce que je finirai aussi par te mettre dans un tel état et… c’est pas ce que je veux. Je veux que tu sois heureux jour et nuit. Je veux que tu n’aies plus aucun doute sur l’homme que tu es car tu es vraiment un homme formidable Brendon. Si Anna ne le voit pas alors elle est stupide et elle ne te mérite pas. Je m’interromps. _ Pardon. Je ne devrais pas parler d’Elle comme ça. Je ne devrais même pas parler d’Elle tout court mais… Je pose ma main sur la sienne à même ma joue. _ C’est plus fort que moi. Quand je te vois comme ça je me sens révolté pour toi et… Fuck elle ne te mérite pas Brendon. Je baisse les yeux. Une larme coule sur ma joue. Je viens de tout fiche en l’air entre nous. Je m’attends à ce qu’il me demande de partir maintenant de chez ses parents. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: I've killed the lights [Aubrey & Brendon] (#) Lun 8 Jan - 23:14 | |
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Le flot de paroles qui est sortie de ma gorge a été instinctif. J’ai sentie que je devais être honnête avec Aubrey, lui expliquer pourquoi j’ai choisis de la conduire ici alors qu’il existe tellement d’autres places plus intéressant dans les environs. Ce lieu est spécial pour moi malgré les années qui ont passés et les épreuves que j’ai traversées sans m’y réfugier. Du coup, y venir était à mon esprit la meilleure des idées. À présent, je réalise que peu importe où j’aurais mis les pieds, ça n’aurait pas changé mon désir de demeurer avec l’étudiante ou encore mon envie de réfléchir en silence à ce qui me tourmente. Toutefois une fois que mes doigts découvrent le contact doux de sa joue, il y a quelque chose qui change dans mon esprit. Une sensation familière mais lointaine. Mon cœur qui s’accélère abruptement. Une chaleur dans mon thorax. Un vertige soudain. Bon sang, c’est plus que de l’amitié ça ! Je suis choqué de le découvrir. De le sentir aussi fort. Surtout lorsque cela coïncide avec le moment où l’anglaise me réplique. Je ne suis pas prêt à accueillir ses mots, mes défenses étant complètement tombées. Je me sens comme un petit garçon qui s’apprête à se faire gronder pour une faute qu’il a commise. Je fixe Aubrey, surpris qu’elle affirme qu’elle ne devrait pas me regarder de la façon que j’aime puisque c’est Anna qui devrait le faire. Je ne peux pas lui donner tort là-dessus. J’ouvre la bouche pour répliquer que la seule et unique personne avec qui je veux être sur ce toit c’est elle sauf qu’elle reprend et m’enlève ainsi la chance de m’exprimer. Je referme la bouche et j’apprends ainsi qu’elle a des sentiments pour moi. Qu’ils sont revenus depuis le jour des fameux cupcakes justement. Je ferme les yeux devant ma stupidité alors qu’elle m’apprend que je suis le gars en couple dont elle s’est éprise. Bon sang, une fois de plus j’ai été aveugle. À chaque fois, je n’arrive pas à réaliser que l’amour d’Aubrey est négligé à cause de moi. Je me sens affreusement mal. Je ne sais pas quoi faire pour me faire pardonner cette fois. J’ai des larmes qui naissent instantanément dans mes yeux. Pourquoi ? Et bien parce que j’ai enfin compris qu’une amitié entre nous ne sera jamais possible. Et je refuse de la laisser partir. Je ne peux pas le tolérer. J’ai besoin de sa présence. J’ai besoin de son amour. Je suis le pire égoïste qui soit, désormais c’est confirmé. Elle ne s’arrête pas là. Elle affirme qu’elle pourrait changer pour moi. Devenir comme Anna. Je secoue la tête en la fixant. Je refuse qu’elle devienne quelqu’un d’autre. Je ne peux pas perdre son authenticité, son identité étant parfaite à mes yeux. Elle n’a pas le droit de la changer juste parce qu’elle croit que je ne suis attiré que par un type de femmes. Ses larmes me font mal. Je les fixe en recommençant progressivement à paniquer. Je ne peux retenir mes propres larmes alors qu’elle affirme ne souhaiter que me rendre heureux, peu importe le moment de la journée. Je baisse les yeux quand elle en vient à la conclusion qu’Anna ne me mérite pas. Cela me fait mal, plus que je souhaitais le faire transparaître. Elle s’excuse, mais mon cœur semble s’être arrêté pour quelques battements, comme si la terrible réalité que je cherchais à cacher ne pouvait plus l’être d’un coup et ce malgré tous mes efforts. Mon état la révolte et une fois de plus elle accuse Anna. Est-ce vrai que l’Italienne ne me mérite pas ? Je ne suis pas un saint, j’ai mes défauts. Dans un couple, on est deux. Nous avons chacun une part de responsabilité lorsque les choses ne vont pas bien. Elle s’est arrêtée de parler. Forcément c’est à mon tour. Mais je ne suis pas prêt. Je n’ai pas les idées assez claires pour parler. Du coup, sans réfléchir, je glisse vers elle afin de combler la distance entre nous. Je viens poser mon front contre la base de sa gorge, mes cheveux caressant son cou. Mes doigts s’accrochent à ses vêtements au niveau de sa taille. Et je demeure blottie là comme si ce contact pouvait tout effacer. Nous demeurons ainsi de longues minutes, voir même des heures puisque lorsque j’ose me mouvoir, le soleil commence à descendre dans le ciel. Je viens retrouver ma place sur le revêtement du toit, mes yeux rencontrant les siens. Nous sommes calmes désormais, sauf que je ne peux plus éviter la discussion. « Anna et moi… j’ai la sensation que ça ne sera jamais possible. Nous nous mentons depuis plus d’un an à ce sujet, de peur de nous quitter. Sauf que récemment il est arrivé quelque chose. Pas une dispute, juste un malentendu. Et je sais qu’à ce moment là nous avons tous les deux réalisés que nous n’étions… que nous... » Je retiens des larmes du fort que je le peux. Seul le regard d’Aubrey me permet de tenir le coup. « … que nous n’étions pas fait l’un pour l’autre. » Mon cœur me fait très mal d’un coup. Je dois prendre de nombreuses respirations pour parvenir à m’apaiser. « Je dois lui parler. Je le sais. Nous nous évitons comme si nous fuyons ce moment, mais on ne peut pas éternellement faire cela. Il faut penser à l’avenir, il faut penser aux jumeaux. Parce que je refuse de leur donner un environnement chaotique pour grandir tout comme j’ai eu avant d’être adopté. Je ne peux pas leur donner ça. » Je ferme les yeux, continuant d’inspirer profondément. « Je sais que je vais te demander l’impossible mais, est-ce que tu peux m’attendre, Aubrey ? Je vais régler ce qu’il y a à régler et ensuite on… Ensuite, on pourra faire tout ce qu’on veut. » Je porte une main à sa joue et je recommence à caresser sa peau. « J’ai envie qu’on tente le coup. Vraiment. Ce que tu ne sais pas c’est qu’il y a trois ans j’ai eu le même sentiment mais je ne suis pas ce genre d’homme qui quitte une femme pour une autre. Mais cette fois, je veux saisir cette chance. Mais promet-moi seulement de ne jamais changer. Tu as toujours été parfaite à mes yeux. » J’approche mes lèvres de son front et je viens l’embrasser. Je viens ensuite y poser le bout de mon nez tout en gardant mes yeux clos. « Il n’y a rien à enlever, rien à modifier, rien à ajouter, rien du tout. Tu me crois quand je te dis que j’ai envie d’être avec personne d’autre que toi en ce moment ? » Je me saisis en douceur de sa main que je pose à plat sur ma poitrine comme pour lui prouver que mon fort rythme cardiaque est une preuve indéniable de ce que j’avance. « Attends-moi, s’il-te-plaît. » Je murmure, toujours immobile à profiter de sa chaleur.
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| Sujet: Re: I've killed the lights [Aubrey & Brendon] (#) Mar 9 Jan - 3:20 | |
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La réaction de Brendon n’est pas celle à laquelle je m’attendais. Je croyais qu’il se mettrait en colère contre moi à cause de mes propos contre Anna et au lieu de ça il ne réagit pas vraiment. Il se contente juste de baisser les yeux pour pleurer. Je me sens encore plus coupable d’avoir exprimer avec autant d’égoïsme mon opinion à son sujet. Qu’est-ce que je connais de l’amour pour apporter un tel jugement sur elle ? Rien ! J’aurais mieux fait de me taire. Ainsi je lui aurais évité bien du chagrin. Surtout que ce n’est pas pour ça qu’il est venu me voir. Ce n’est pas ça non plus qu’il m’ait demandé un peu plus tôt. Il souhaitait une amie pour lui tendre la main et… Fuck. Je l’ai encore plus mis à terre qu’il ne l’était déjà. _ Je suis désolé Brendon. Je bredouille soudainement, la voix mêler de larmes. _ Je ne voulais pas te faire du mal. Je ne vaux finalement pas beaucoup mieux que son Italienne. Maintenant moi aussi je le fais pleurer. Je devrais peut-être partir sans le contraindre à me le demander. J’amorce un mouvement quand je sens Brendon me retenir. Il pose son front contre la base de mon cou pendant que ses mains agrippent mes vêtements au niveau de ma taille. D’accord. Je comprends. Je ne bouge pas. Je m’autorise juste à déposer mes mains dans son dos pour lui rendre l’étreinte qu’il semble me réclamer. Ensuite… Hé bien ensuite j’attends, le regard dans le vague. Je ne sais pas trop quoi mais j’attends. Les premières minutes je ne vois pas grand-chose avec les larmes qui embuent ma vue puis après plusieurs minutes le paysage redevient plus clair. Ma respiration se calme comme celle de Brendon. Je pourrai aisément m’endormir si je n’étais pas assise sur un pan de toit. A l’horizon je vois le soleil qui commence à amorcer sa chute derrière les paysages de Wellington. Le temps semble défilé à une allure impressionnante alors que le notre m’apparaît comme suspendu depuis ma déclaration d’amour foireuse. J’ai des tonnes de questions qui se sont fait une place dans mon esprit. La plus importante est celle-ci : que va t’il se passer ensuite ? Est-ce qu’il va me demander de partir ? Est-ce qu’il va me proposer de me raccompagner au cinéma pour que je récupère ma voiture ? Est-ce qu’il va me dire ces mots que je lui ai demandé de ne pas me dire ? Il en aurait parfaitement le droit. Je n’ai moi-même pas respecté son souhait de ne pas parler d’Anna. Brendon se remet à bouger. Il me lâche pour retrouver sa place originale. Je le libère de mes bras immédiatement. Je retiens ma respiration tandis qu’il plonge ces yeux dans les miens pour me parler. Il aborde Anna. Je me mords la lèvre inférieure, toujours autant désolé d’avoir parler d’Elle. Il m’exprime une sensation qu’il a : celle que ça ne sera jamais possible. Je me demande s’il ne s’est pas trompé de prénom. S’il ne voulait pas dire Aubrey et que dans sa confusion il a dit le prénom de l’Italienne. Il m’affirme indirectement que non lorsqu’il évoque le temps qui a passé entre eux. Il parle d’un mensonge mutuel né d’une peur commune de séparation. Il raconte aussi quelque chose qui a eu lieu récemment : un malentendu. Ça les a conduit a réaliser un truc mais il ne dit pas quoi exactement. Il retient les mots comme il retient ces larmes. J’ai le cœur qui se tord à cette image de lui, totalement brisé. Je me retiens de lui intimer de ce taire uniquement parce que j’ai envie qu’il affronte ce qu’il lui fait mal. Qu’importe l’issue je ne serais pas heureuse de mon côté en le sachant si malheureux du sien. Les mots tombent. J’expire profondément comme si désormais je pouvais respirer sans crainte de déclencher un cataclysme. Je pose ma main sur la sienne pour l’aider à affronter sa crise d’angoisse. Après de nombreuses inspirations anarchiques il recommence à parler. Il fait preuve d’une lucidité déconcertante. Il pense à l’avenir de ces enfants qui ne méritent pas de vivre ce qu’il a vécu avec ces parents biologiques. Je me mords à nouveau la lèvre inférieure. Fuck, qu’est-ce que j’ai fais ? Je viens de provoquer la séparation d’un couple attendant deux enfants c’est… C’est… God c’est ignoble. Je me sens comme la plus monstrueuse des personnes que porte ce monde. Je viens indirectement de provoquer dans sa vie une succession de moments tristes. Je… Fais quelque chose ! Je ne peux plus rien faire. Ça serait me rétracter dans le discours qu’a tenu mon cœur tout à l’heure et… non c’est impossible. Je ne peux plus le pousser vers une femme qui ne lui est pas destiné. Plus maintenant que je sais ce que je sais. Ça serait autant monstrueux de ma part. Brendon me fait part d’une demande impossible. Je lui voue toute mon attention. Je suis prête à accepter n’importe quoi pour lui tant que je sais que ça peut l’aider à se sentir mieux. Même ne plus jamais être dans la pièce que lui. Même ne plus assister à aucune fête de famille pour qu’il ne perde pas ces instants précieux avec sa meilleure amie. Aucun sacrifice n’est trop grand pour lui. Je fronce les sourcils à la question qui suit. L’attendre ? Euh… je… bien sûr mais… mon cœur s’emballe au mot qui suivent, me rendant presque sourde tant ces battements envahissent mes tympans. Il parle de nous deux. Il a envie qu’on tente le coup. Je… j’ai l’impression d’être dans un rêve. Je me pince spontanément l’avant-bras pour m’assurer que non. Aïe Non. Je ne rêve pas. Tout ce qu’il me confie fait bien partie de la réalité et…. Oh god je… j’en perds les mots tant je suis secouée par cet aveu spontané de… sentiment ? Il me demande de lui promettre de ne pas changer. J’hoche frénétiquement de la tête, encore interdite. Il me trouve parfaite. Je sens des larmes de bonheur coulaient sur mes joues tandis que ses lèvres embrassent mon front. Rien à enlever, rien à modifier, rien à ajouter, rien du tout. Peux t’on me dire plus beau que ça ? M’a t’on même déjà dit plus beau que ça ? Non. Ma main se retrouve déposer sur son torse par la sienne. Il veut savoir si je le crois lorsqu’il me dit qu’il n’a envie d’être avec personne d’autre que moi en ce moment. J’hoche à nouveau du visage en sentant les battements frénétiques de son cœur sous son torse, sous sa chemise. _ Je t’attendrai Brendon. Je souffle à sa nouvelle demande de l’attendre dans un murmure. _ Je t’attendrai autant de temps que tu as besoin. Mais accorde moi juste une chose. Je lui demande très sérieusement. _ Restons coupé du monde tout les deux jusqu’à demain matin. Laisse moi passer ce premier jour de l’an, cette première nuit de l’an, auprès de toi. Il ne se passera rien. Je le rassure tout de suite. _ Je ne te pousserai pas à la faute, ni maintenant ni tout de suite après votre rupture si tu n’en a pas envie je… Je veux juste t’avoir rien que pour moi. Nos téléphones éteins vont réceptionner de nombreux sms et messages vocaux de nos proches inquiets et je m’en fou. Ils sauront dès demain que nous allons bien. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: I've killed the lights [Aubrey & Brendon] (#) Mar 9 Jan - 4:24 | |
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Je vois les larmes couler sur ses joues rougies par l’émotion. Je sens les pleurs secouer son corps régulièrement alors que ma tête demeure à proximité de la sienne. J’entends son souffle saccadé, irrégulier par moment. Une respiration ponctuée par l’émotion. Sauf que malgré tous ces signes qu’on pourrait qualifier de mal-être, je sens surtout sa joie. Ses lèvres qui s’étirent en un sourire malgré les larmes émotionnelles. Elle n’est pas triste. Elle est soulagée, délivrée du fardeau de devoir porter seul un amour que je découvre à peine. Je ne peux me résoudre à trahir Anna. À embrasser ou à coucher avec une autre femme tant que nous n’avons pas discuté de la séparation. Le simple fait de songer à cela me serre le cœur terriblement. Sauf que je ne vais pas reculer. Je ne peux plus reculer à présent que j’entrevois l’espoir que m’offre Aubrey. J’ai besoin de vivre cette expérience avec elle, au risque de me casser la gueule encore une fois. Sauf qu’une part de moi est aveuglément convaincue que cette fois il n’y aura pas d’erreur. Avec Anna, tout est allé trop vite. Nous n’avons jamais pris le temps de nous apprivoiser correctement au moment d’emménager ensemble. Voilà trois ans que je découvre comment merveilleuse est l’anglaise. Il n’y a pas de doute qu’elle me fait craquer maintenant que j’autorise mon cœur à la voir clairement. Je suis triste de perdre mon couple actuel, il ne faut pas se méprendre. Voilà un an que j’en fais le deuil, il semblerait. Il est simplement le temps de pleinement le réaliser et de faire avec. Je dois laisser partir Anna qui est de plus en plus malheureuse à mes côtés. Je dois m’autoriser à recommencer à être moi-même. Je suis en train de me détruire à tout garder à l’intérieur. Aubrey semble vraiment la solution à mes prières. Réaliser qu’elle est à ce point éprise de moi est plus attirant que je ne le pensais. Mon corps s’est accoutumé rapidement au sien, à sa chaleur et à la caresse de sa peau sur la mienne. C’est donc aussi réceptif à ses mouvements et à sa voix que j’écoute sa réponse. Je souris, immensément heureux qu’elle accepte de m’attendre. Je ferme les yeux, autorisant l’humidité qui y réside à s’échapper. Lorsque j’ouvre les paupières, mes yeux sont secs et clairs. Je fais glisser mon nez contre son front afin de capturer ses prunelles lumineuses des miennes. Elle me demande de lui accorder une nuit coupée du monde. Me promettant qu’il ne se passera rien. Elle me demande cela pour ne m’avoir rien que pour elle. Je l’observe avec mes grands yeux chocolat, laissant passer les secondes juste pour admirer la splendeur de ses traits ainsi que la variété d’émotions qui se succèdent sur son visage. Je finis par hocher la tête doucement. « Restons coupés du monde jusqu’à demain. » Je lui réponds, déposant ma tête sur les tuiles du toit. J’inspire un grand coup, ne la quittant pas des yeux. Elle souhaite une nuit ensemble, mais elle n’a pas précisé l’endroit. Il est évident que cela ne peut pas être la maison de mes parents. Ou même ce toit. Une idée finit par me traverser l’esprit. Je me redresse légèrement, finissant par m’assoir. Le soleil est couché désormais. Je fixe la Lune qui apparaît à l’horizon. « Mes parents possèdent une sorte de petit chalet d’été a environ vingt kilomètres d’ici. Je connais le chemin pour m’y rendre. J’ai déjà fait la route dans la pénombre, donc on ne risque pas de nous perdre. » Je lui dis d’une petite voix calme. Je lui tends ensuite une main pour l’aider à se remettre sur ses pieds. Je la conduis prudemment jusqu’à la fenêtre de ma chambre d’ado, la faisant enjamber le cadrage en premier. Dès qu’elle a les deux pieds à l’intérieur, j’entre à mon tour avant de fermer la fenêtre derrière moi. J’allume la lumière de la table de chevet, m’attardant sur mes photos d’enfant. J’ose sous l’impulsion sortir ma photo de bébé de son cadre et la glisser dans ma poche. J’offre un regard doux à Aubrey. « J’ai toujours aimé cette photo. » J’use pour me justifier. Nous quittons ensuite la chambre et rejoignons la voiture. Je m’assure de bien verrouiller derrière moi et je reprends le volant. En démarrant, la radio à un faible volume comme je l’avais fait descendre en arrivant. Je ne cherche pas à le remonter, aimant de toute façon entendre les bruits du moteur ainsi que celui des pneus sur l’asphalte. Je nous amène au chalet en portant beaucoup d’attention sur la route. Il fait très noir dans les chemins non éclairés de campagne que je nous fais emprunter. Heureusement que je distingue les points de repère comme ce grand arbre qui annonce la route d’accès à la propriété de mes parents adoptifs. Je tourne le volant et nous fais nous y engouffrer. Au bout de cinq minutes à nous enfoncer entre les arbres, nous débouchons sur un superbe petit chalet rustique. Mon père adoptif en use pour les randonnées en nature. Je l’ai accompagné de mes douze à mes dix-huit ans à cet endroit. J’arrête la Lincoln et je m’approche de la porte d’entrée. Encore une fois, la clé est accrochée à mon porte-clés personnel. C’est toujours pratique d’avoir les clés des propriétés de ses parents, je vous assure. Je nous fais ensuite entrer. Comme il fait un peu frais étant donné l’absence de chauffage dans le chalet, mon premier réflexe est de me diriger vers le foyer et de commencer à allumer un feu. Je froisse du papier journal que je dispose au fond. Je place quelques bûches par-dessus. J’allume ensuite la base en soufflant doucement pour stimuler la combustion. Dès que les flammes commencent à être vigoureuses, je laisse le feu tranquille. Le lit se trouve au sommet d’une mezzanine de bois. Je lève la tête pour observer l’immense matelas avec ses couvertures de laines et de fourrures. « C’est mon endroit préféré pour dormir. » J’avoue, écoutant en bruits de fond le feu qui aspire avec appétit l’air en provenance de la cheminé et qui pétille à mesure que ses flammes lèchent les bûches. « Tu veux monter tout de suite ? » Je lui propose, posant une main sur l’échelle de bois qui permet d’accéder à la mezzanine. Il y a très peu de lumière dans le chalet, mais le feu éclair magnifiquement Aubrey, créant un jeu d’ombres et de lumières intéressant sur son visage. Je lui souris alors que je ne peux que la trouver belle ainsi.
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| Sujet: Re: I've killed the lights [Aubrey & Brendon] (#) Mar 9 Jan - 21:43 | |
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Il accepte. D’abord d’un hochement de tête. Puis ensuite par des mots qui affolent les battements de mon cœur. Je ne pensais pas réellement qu’il serait d’accord. La raison me semble évidente d’ailleurs. Il n’est pas comme moi célibataire. Il partage son foyer avec une femme enceinte de plusieurs mois. Il pourrait vouloir malgré tout passer la nuit auprès d’elle pour lui éviter une source d’angoisse qui serait mauvaise pour la santé de ces jumeaux. Fuck. J’aurais dû y penser à ça. Ces enfants restent plus importants que moi mine de rien. Je m’en voudrais si la grossesse tournait mal à cause de cette nuit passée ensemble sans que personne ne sache où nous sommes. Ça me fait penser : où allons-nous dormir ? Certainement pas dans le lit de ces parents absents ça serait trop bizarre. Quant à son lit d’adolescent hum… Mouais. Niveau confort on a vu mieux. Enfin je m’adapterai. Je ne vais pas commencer à faire ma chiante pour un détail aussi con que celui là. Non. Surtout que là ma priorité n’est pas de dormir mais de manger en faite. Je n’ai rien avalé depuis dix heures ce matin et ce n’est pas le pauvre morceau de réglisse que j’ai avalé à seize heures qui m’a calé l’estomac je dois dire. Enfin. J’en parlerai plus tard. Là Brendon m’annonce que ces parents possèdent un chalet d’été à vingt kilomètres d’ici dont il connaît le chemin pour s’y rendre. Ça me semble parfait. Quant au fait qu’il ne nous perde pas en chemin, là-dessus je lui fais entièrement confiance. _ Allons-y dans ce cas. Je déclare charmante. La nuit est tombé et nous y serons mieux je pense. Brendon me tends la main pour m’aider à me relever. Je m’en saisie pour me remettre sur mes jambes. Rejoindre sa fenêtre me semble plus périlleux que lorsque l’on s’en est éloigné. J’y parviens toutefois sans me casser la figure. Ensuite je regagne sa chambre plongée dans le noir en premier. Je ne bouge pas le temps que Brendon allume la lampe. Je ne voudrais rien casser par mégarde. Il s’approche de la table de chevet après avoir refermé la fenêtre sur lui. Il extrait sa photo de lui bébé du cadre qui rejoint sa poche. Ce geste m’intrigue. Il se justifie aussitôt en me précisant qu’il a toujours aimé cette photo. D’accord. Cette explication me suffit. D’autant plus que j’ai moi-même des photos de moi que j’affectionne particulièrement alors je ne vois rien à ajouter au fait qu’il désire avoir celle-ci sur lui. _ Penses tout de même à prévenir ta maman que tu l’as prise. Qu’elle ne la cherche pas en vain. Je lui réponds avec la même douceur que lui, souriante. Ça m’embêterait que cette femme que je ne connais pas puisse perdre son temps pour rien. Nous quittons la chambre et la maison à la suite. J’attends qu’il ait bien verrouillé l’entrée pour rejoindre en sa compagnie sa voiture. Je retrouve ma place du côté passager. La voiture démarre. Brendon prends la direction du fameux chalet. En chemin je ne parle pas une seule fois. Je le laisse se concentrer sur la route très mal éclairée dès qu’on arrive dans la campagne environnante de Wellington. Je regrette qu’il ne fasse pas suffisamment jour pour admirer le paysage. La Nouvelle-Zélande est géniale pour ça. Tu en prends pleins les yeux, qu’importe l’endroit où tu te trouves. La seule chose qui gâche mon plaisir est mon entomophobie. Ça m’empêche d’aller visiter les coins plus naturels du pays direct. J’espère que je n’aurais pas la malchance d’exposer Brendon à une crise de panique à cause d’un intrus dans le chalet. Ça gâcherait tout. Après plusieurs minutes de trajet en pleine nature, nous arrivons enfin au chalet tant attendu. Il est vraiment très joli. Je quitte la voiture pour le rejoindre le pas pressé. Je ne suis pas impatiente, hein. Je ne suis juste pas à l’aise avec l’idée d’être entourée de bestioles volantes et rampantes. Brendon déverrouille la porte. J’entre aussitôt à l’intérieur. Comme dans la chambre tout à l’heure je ne bouge pas vraiment de mon emplacement. Je me contente d’admirer la décoration intérieur pendant que mon… euh… est t’il toujours approprié de l’appeler mon ami ? J’ai un doute. Hum. Disons l’homme d’affaire, même si ça ne me satisfait pas pleinement. Pendant que l’homme d’affaire allume un feu dans la cheminée. _ C’est vraiment très joli ici. Je m’exclame sincère. _ C’est ta maman qui s’est chargé de la décoration ? Si c’est le cas elle a vraiment beaucoup de goût. Je ne pourrai pas faire aussi beau personnellement. D’ailleurs avec toutes mes créations ça serait un vrai foutoir. Je suis la direction du regard de Brendon en hauteur. Je découvre notre lit pour la nuit en haut d’une mezzanine. C’est vraiment romantique avec le crépitement du feu en fond sonore. Il me confit que c’est son endroit préféré pour dormir. Je lui sourie immédiatement. _ C’est vrai que ça à l’air confortable et agréable de dormir ici. Je constate doucement, m’abstenant de faire allusion à d’autres activités plus intimes. Je n’ai pas envie qu’il croit que je ne pense qu’à ça car ça serait faux. Et je n’ai pas non plus envie qu’il s’imagine que je le prends pour un serial lover qui a emmené durant des années ces petites copines ici. Ça peut-être le cas, hein. Je m’en ficherais totalement. Je ne tiens juste pas à en avoir la confirmation aussi bêtement. Brendon me demande si je veux monter tout de suite. Ça serait tentant mais un bruit désagréable émanant de mon estomac me rappelle qu’il est grand temps que je songe à lui donner quelque chose à manger. _ Tu aurais quelque chose à grignoter avant ? Je m’hasarde à demander un peu timidement. _ Je n’ai rien avalé de plus qu’un morceau de réglisse depuis dix heures ce matin et ça m’ennuierait que les plaintes de mon estomac viennent perturber notre sommeil. Je grimace, vraiment pas à l’aise de lui faire part de ce détail peu glamour. _ Enfin si y’a rien en cuisine c’est pas grave je ferai avec. Je précise promptement. _ Je veux juste être sûr en faite que je ne peux rien y faire. Bref. Comment foutre en l’air un moment parfait en un instant par Aubrey Cotwell. @Brendon Elder |
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| Sujet: Re: I've killed the lights [Aubrey & Brendon] (#) Mar 9 Jan - 23:30 | |
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Aubrey cherche à découvrir qui est le décorateur du chalet. Elle assume d’instinct que c’est ma mère adoptive. Je lui réponds en souriant, secouant l’allumette dans ma main afin d’en éteindre la flamme. « C’est un peu des deux. Mon père adore collectionner les vieux meubles de bois et les remettre à neuf. Donc pour le mobilier, c’est lui. Ma mère s’occupe des accessoires. Elle aime quand tout est parfaitement assorti. » Je me relève dès que le feu est autonome et je m’approche d’Aubrey ainsi que de l’échelle de la mezzanine. Je n’ai pas fait attention à l’heure donc j’ignore s’il est suffisamment tard pour se mettre au lit. Personnellement, je pourrais m’endormir n’importe quand dans un coin dans mon état actuel. Je cherche donc à avoir l’opinion de l’anglaise pour savoir si elle pense comme moi. C’est là que son estomac se fait entendre. Je pouffe de rire, portant mes mains au fautif comme pour le calmer. Les gargouillements cessent en effet, mes doigts demeurant poser sur son ventre alors que mon attention se porte sur son visage le temps d’écouter sa demande. Bien évidemment que je compte la nourrir. Je ne vais pas la laisser ainsi affamé. « Attend, je vais voir ce qu’il y a dans les armoires. » Aussitôt, je me dirige vers la cuisine, glissant sur le bois ciré alors que mes bas n’adhèrent absolument pas à la surface. Il va falloir que je fasse attention de ne pas me casser la gueule devant Aubrey. Je commence à fouiller dans le garde-manger. Je trouve un sac de guimauves géantes ainsi qu’un sac de chips. C’est un début, mais on ne peut pas sérieusement nous nourrir que de mauvaises choses pour la journée. J’ouvre le réfrigérateur. Il y a de la bière déjà, donc j’en sors deux bouteilles. Je continue à chercher à travers les conserves de ma mère. Je trouve du pain qui est encore frais et un pot de confiture de fraises maison. Ouais, bah je pense qu’on va devoir se contenter de ça. En inspectant de contenu du congélateur, je découvre de la viande congelée. Du kangourou principalement. Bof. J’appelle Aubrey et je lui montre les seules choses potables que j’ai trouvées. Ça ne nous fera pas un grand repas, mais c’est mieux que rien du tout. Nous transportons donc tout près du foyer à ma demande et j’installe une couverture au sol avec quelques coussins du salon pour qu’on puisse s’assoir dessus. Je nous amène ensuite comme ustensile des cuillères pour la confiture ainsi que deux longs pics pour faire griller les guimauves directement dans le feu. Je me couche donc à demi sur les coussins pendant que je mets des miettes partout en mangeant d’abord les chips et en alternant avec une tranche de pain bien garnie de confiture. Ça manque beurre à mon goût sur le pain, mais comme je n’en ai pas trouvé, je me contente de ça. Je ris ensuite en faisant à nouveau des miettes accidentellement sur la couverture. « Ma mère déteste quand je fais ça. » J’apprends à Aubrey en me frottant les mains l’une sur l’autre sans remord pourtant. Je me désaltère ensuite d’une grande gorgée de bière avant de m’approcher du foyer pour commencer à cuire une première guimauve. Je souffle ensuite dessus dès qu’elle est prête et je la tends à la jeune femme. « Attention, c’est chaud. » Je l’avertie quand elle tend les mains. Je nous en fais cuire ainsi quelques unes que nous avons chacun notre tour. Dès que nous sommes rassasiés, je viens m’étendre sur les coussins en observant le feu danser. Comme je viens d’y ajouter deux autres bûches, les flammes ont à nouveau de la matière à réduire en cendre. Elles se promènent donc avec joie sur leur nouveau combustible. J’ouvre la bouche afin de parler à Aubrey mais à la place un bâillement vient s’emparer de ma mâchoire. Je ris à cause de cela, m’emparant de ma bière pour la terminer. « Je pense que c’est notre signal pour passer à la mezzanine. » J’affirme en me relevant. Nous rangeons le tout à deux, faisant plusieurs allers et retours entre le salon et la cuisine. Je passe une dernière fois au foyer afin d’alimenter et de surveiller le feu pendant qu’Aubrey grimpe l’échelle. J’éteins les lumières du rez-de-chaussée et je monte à mon tour. Avant de me glisser sous les draps, je décide de retirer ma ceinture, puis mes pantalons et mon veston. Dormir deux fois avec le même complet, décidément. Je regarde Aubrey. « Je te promets que ce n’est pas un strip-tease. » Ce n’en est vraiment pas un. Il ne me reste au final que ma chemise quelque peu déboutonnée et mes boxeurs au moment de rejoindre l’anglaise. Je soupire dès que ma tête touche l’oreiller.
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| Sujet: Re: I've killed the lights [Aubrey & Brendon] (#) | |
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