I've killed the lights [Aubrey & Brendon]

La première question est répondue par une autre question de sa part. Je fige donc mes doigts, n’inscrivant pour l’instant rien dans la note. « Le sexe du chien détermine un peu du tempérament, oui. Les mâles sont plus dominants et protecteurs en général, alors que les femelles sont plus maternelles et calmes. Mais il y a des exceptions, évidemment. Je demandais surtout pour les inconvénients qu’amène l’un ou l’autre. Les mâles peuvent être fugueur et chercher à « monter », bref tu vois ce que je veux dire. Les femelles ont leurs chaleurs. Donc moi c’est évident que de un je préfère un animal opéré car les mâles ne vont plus chercher à marquer leur territoire et à vouloir se reproduire et les femelles n’auront plus leur chaleur. De plus, les éleveurs ont d’habitude des politiques à ce sujet et exige que leurs bêtes soient opérées pour ne pas qu’elles soient reproduites. Ça reste à voir, mais je vais noter une femelle comme tu aimes bien leur tempérament. » C’est du moins ce que j’ai compris de sa réponse. Mes pouces se font donc aller pour inscrire la réponse. Je fronce un peu les sourcils à sa réponse suivante. Elle ne me rend absolument pas la tâche facile. Je n’en fais pas de cas. Je me contente de taper ce que j’ai compris de la réponse et de lui dire en simultané. « Donc pas de race miniature. Une taille pas trop encombrante, disons. » Dès que je termine d’inscrire cela dans la note, nous en sommes à la question suivante. Seigneur. Je ris à sa nouvelle réponse. Je tente donc de la guider avec ce que je cherchais à lui faire réaliser. « En fait, je demandais pour une question de toilettage et d’entretiens. Un chien à poil long forcément ça demande des brossages quotidiens, plusieurs fois par jour en période de mue. Si ce n’est pas fait il y a des nœuds dans le poil ou de la saleté qui s’accumule. Et plus le chien est gros plus la baignoire pour le mettre dedans doit être grande. Aussi, plus l’animal à de poils, plus il en perd forcément. Donc bonjour les poils sur les planchers, sur les meubles et dans la nourriture. » Je m’arrête là. Je pense qu’elle a compris le principe. « Mais, je note que l’entretiens ne te dérange pas à moins que cela soit trop important, disons. » Aubrey ne gère pas un salon de toilettage. Donc évitons les caniches et autres chiens dont le pelage demande beaucoup de soins. Pour le niveau d’énergie, elle choisit un chien tranquille. Donc tout ce qui est race sportive, de garde ou de chasse, on met de côté. Je tape la réponse en souriant. Je baisse ensuite le téléphone afin de l’observer d’un œil un peu taquin. « Le poulet, toujours le poulet. » Je lui réponds. Je me rapproche ensuite d’elle, venant passer mon bras sur ses épaules afin de la coller à moi sans gêne. Je retourne au menu principal de l’application et j’élimine un à un les races qui ne correspondent à aux critères d’Aubrey. Je procède trop rapidement pour qu’elle puisse protester en usant du mot « mignon ». Il reste au final une sélection plus restreinte de candidats potentiels, soit six. Le fait de vouloir un chien de salon, si on me permet le terme, rend les recherches beaucoup plus aisées. Je lui montre ensuite un par un le résultat en espérant qu’elle tombe amoureuse de l’un d’eux. « Donc, nous avons le Saluki, le Cavalier-King-Charles, le Boston-Terrier, l’Eurasier, le Welsh Corgi et le Bulldog Anglais. » Je souris à cette dernière proposition parce qu’avoir ce genre de comique dans nos vies serait hilarant, ça c’est certain.

Je ne me suis pas trompée. Brendon s’y connaît beaucoup plus sur les chiens qu’il n’y paraît. Il est capable de m’expliquer la différence de comportement entre un mâle et une femelle, ainsi que les inconvénients qui vont de pair. Je dois dire que c’est impressionnant. Tellement que je l’écoute avec une grande attention. D’ailleurs je le rejoins totalement sur le point de l’opération. Je n’ai pas très envie d’avoir un animal fugueur ou en chaleur. Du coup je valide tout ce qu’il dit d’un hochement de tête. Une femelle castrée sera parfaite. Pour la taille, Brendon fronce les sourcils brièvement. J’ai conscience que j’en suis la responsable. Je ne fournis pas de réponses très claires, le contraignant à ce faire ces propres conclusions. Il détermine que je souhaite une race pas trop encombrante. Hum. Oui. Ça me semble être correcte. Je suis habituée à deux gros chiens mais si le mien pouvait être plus petit ça serait un plus je pense. God. Je ne me savais pas aussi indécise. Brendon m’explique l’importance d’avoir un chien à poils courts ou longs. Effectivement. Encore une fois je n’ai vu que le côté esthétique de la question sans voir le côté pratique. Je ne peux pas me permettre d’aller souvent au toiletteur et je n’ai pas envie que mon animal souffre d’une hygiène désastreuse par ma faute. Je valide donc également un entretien modéré. On passe ensuite à nos goûts culinaires. Tout comme moi il préfère le poulet. Ça me met en joie. C’est surement stupide d’être aussi content pour ça mais je trouve génial que nos plats puissent s’assortir également. Il se rapproche ensuite de moi puis passe son bras autour de mes épaules. Je me colle contre lui pour observer l’écran du téléphone qu’il m’autorise à voir. Il se dépêche de me montrer le résultat de son interrogatoire de sorte que mes yeux ne s’attardent pas sur les images des races éliminés. Il me les présente ensuite un à un. Je trouve que le premier dégage une grande classe. Il est vraiment très beau. Le second à ce petit charme que je trouvais adorable sur le cocker. Le troisième est mignon mais… ce n’est pas le coup de cœur. Le quatrième non plus. Le cinquième est beau mais sans plus. Et le dernier ne me plait absolument pas. _ Les deux premiers me plaisent bien je dois dire. Je lui confie doucement. _ Toutefois je ne sais pas. Je crois qu’il va me falloir un peu plus de temps pour me décider. Je l’observe droit dans les yeux. _ C’est un achat important et je ne voudrais pas regretter par la suite. Je voudrais vraiment être certaine de moi, pas comme maintenant. De plus, je me rappelle à l’instant que j’ai interdis à Marty l’adoption d’un troisième chien dans l’appartement. Je ne peux pas aller à l’encontre de cette décision comme ça. Ça ne serait pas juste. Je soupire donc un peu déçue. _ En faite je viens de me souvenir que j’ai interdis à Marty la venue d’un troisième chien chez nous à cause du manque d’espace alors… je sourie tristement. _ Je crois qu’il va falloir reporter ce cadeau au jour où on aura notre propre logement tout les deux. Ce qui ne sera pas demain la veille. _ Ça me fait penser. Je reprends sérieusement. _ Est-ce que… quand Anna déménagera après la naissance de vos enfants tu… est-ce que… tu voudrais que je m’y installe ? Je rie nerveusement. _ Oh god je n’en reviens pas de ce que je viens de te demander. Je te répète depuis hier que tu as tout ton temps et là je… oublie ça. On a la vie devant nous pour découvrir où on vivra ensemble par la suite. Je lui assure toujours gênée d’avoir soudainement voulu aller très vite. _ D’ailleurs ce n’est pas une obligation qu’on habite ensemble non plus. Je précise promptement. _ Si tu as peur que ça perturbe Rory et Amelia on pourra aussi continuer de ce voir qu’au chalet. Ce n’est pas un soucie. Je me tais. Définitivement je vais beaucoup trop loin. Je reporte mon attention sur les photos des chiens. Le mieux pour le moment est de se limiter à ce sujet.

Elle me regarde droit dans les yeux, me confiant qu’elle aime particulièrement le Saluki ainsi que le Cavalier-King-Charles. Ce sont deux très bon choix. Pour ma part, les six races me font craquer à leur manière. Mais je suis quelqu’un qui peut aimer absolument tout ce qui existe au premier coup d’œil. Je ne suis donc pas un bon juge. Voilà pourquoi je fonde mes choix sur ma tête, alors qu’Aubrey est plutôt du style à sélectionner avec son cœur. C’est intéressant comme duo. Ça nous offre des perceptives différentes. Elle souhaite prendre le temps d’y réfléchir et je ne suis pas du tout contre cette initiative. Un chien à une longévité de dix à quinze ans en moyenne. Ça veut dire que l’animal sera avec nous un bon moment. Il ne faut pas choisir cela à la légère, je suis tout à fait d’accord. Sauf que je me sens blagueur d’un coup, surtout parce qu’elle est indécise encore. D’un mouvement sur l’écran du téléphone, j’ouvre les images des deux premiers chiens de la liste. Je les observe en souriant. « En fait, si tu n’arrives pas à faire un choix, tu peux prendre les deux. Le Saluki me fait penser à moi bizarrement, avec ses membres trop grands. Et de Cavalier me fait penser à toi, avec son énergie et sa joie de vivre. » Je ris, allant me cacher le visage dans ses cheveux pour finir mon ricanement tranquille. Je n’en reviens pas que je vienne de lui proposer ça. Surtout en apprenant qu’elle a interdis à son meilleur ami l’adoption d’un troisième chien à cause du manque de place. Ce qui est logique, quand on y pense. Moi avec Anna enceinte, je ne peux pas avoir un chiot pour la perturber. Donc, effectivement, il faut attendre d’avoir notre coin commun pour cela. Voyant qu’elle est triste, j’embrasse sa tempe, l’observant alors qu’elle pense à quelque chose. Une solution, peut-être. En fait, ce qu’elle me propose c’est de venir habiter dans ma maison de South Bay après le départ d’Anna. Je n’ai pas vraiment le temps de réagir à cela qu’elle semble se rétracter, de peur d’aller trop vite. Je souris, tentant de la rassurer un peu. Voilà qu’elle pense que je ne voudrais peut-être jamais d’elle comme « colocataire » ce qui est absurde, tiens. J’ai demandé à Anna de venir habiter chez moi après seulement une semaine de fréquentation, si je me souviens bien. Je la connaisse mille fois moins qu’Aubrey. Quand elle baisse la tête sur le téléphone, je dépose celui-ci sur la table et lui relève le visage de la brune d’une main délicate contre son menton. J’attends qu’elle croise mon regard avant de lui parler. « Tu vas habiter avec moi et peut-être plus vite que tu ne le penses parce que je n’aime pas être éloigné des personnes que j’aime très longtemps. » Je lui assure d’abord, avant de garder mon regard dans le sien quelques secondes. « Les jumeaux vont t’adorer. J’espère juste qu’ils ne seront pas trop durs avec toi lors des premiers mois. Manquer de sommeil, c’est chiant. » Je pouffe de rire à cela. Je confirme que ça fait vraiment chier de ne pas pouvoir dormir autant qu’on le voudrait. Je me mets ensuite à réfléchir à la situation. Une idée me vient, basée sur celle d’Aubrey. Je souris d’un coup. « Tu sais, en fait, j’ai toujours trouvé la maison que j’ai actuellement trop petite pour des jumeaux, même après les rénovations qu’on a fait aux chambres. Donc je pensais que, peut-être, Anna pourrait racheter la propriété et moi et toi on pourrait en trouver une autre. Une maison plus grande. Assez grande pour nous deux, les jumeaux, la visite de ton côté et de mon côté ainsi que quatre chiens, si on compte Lucifer et Celeste. Ça va nous prendre une villa presque. » Oui, je songe vraiment à cela. Oui, c’est complètement dingue. Surtout oui, j’ai vraiment envie de le faire.

Brendon suggère avec malice que je prenne les deux si je n’arrive pas à me décider. Je rie de bon cœur avec lui. _ C’est vrai que c’est une bonne option. Je déclare avec amusement. _ Seulement le problème ne se situe pas qu’aux six races que tu m’as proposés en fonction de mes réponses. Je lui avoue alors que son éclat de rire se meurt dans ma chevelure. _ Le problème est que j’ai aussi des races que j’ai toujours aimées. Du coup, avant d’opter pour un canidé qui aurait un caractère convenant à mes « exigences », j’ai envie de m’assurer que d’autres ne pourraient pas faire l’affaire. Tu comprends ? Je n’ai vraiment pas envie de regretter mon choix à l’avenir. Je veux vraiment être la maitresse du chien qui me séduira autant sur le plan physique que mentale alors… je me promets dès aujourd’hui d’étudier très sérieusement le site que j’ai trouvée pour faire une sélection finale. J’ai le temps pour ça. J’ai interdis à Marty l’option d’amener un troisième chien à l’appartement pour faute de place. Je ne pourrais donc avoir mon chiot que lorsque nous vivrons à deux. Et encore. Si ça se trouve peut-être que nous ne vivrons jamais tout les deux. Peut-être que pour ses enfants il préférera qu’on continue de passer quelques soirs par semaines ensemble dans un endroit comme le chalet et… Arrêtes tu vas trop vite, là. Tu as raison. Je ne comprends pas ce qui me pousse à parler de tout ça à Brendon à cet instant précis. Surtout que je n’arrête pas de lui dire que nous avons tout notre temps concernant notre toute récente relation amoureuse. Le mieux est que je m’arrête et que je me concentre sur cette histoire de chien. Ce que je fais. Je me focalise sur l’écran de mon téléphone pour regarder les bouilles du Saluki et du Cavalier-king-charles. Soudainement mon petit-ami dépose celui-ci sur la table pour glisser sa main mon menton. Il m’intime de relever mon visage en sa direction. Je ne lutte pas. Je le fais jusqu’à glisser mes prunelles dans les siennes. De ce que j’entends nous allons vivre ensemble et bien plus vite que je ne le pense. C’est une formidable nouvelle. Je retrouve le sourire immédiatement. Quant aux jumeaux ils vont m’adorer. Je l’espère. Je vais être une sorte de belle-mère pour eux alors l’idéal serait qu’ils puissent m’aimer même si je ne remplacerai jamais Anna dans le rôle de maman. En ce qui concerne le manque de sommeil hé bien ça ne me pose aucun soucie. Ça m’entraînera pour mes futurs enfants. Euh… […] Est-ce que j’ai le droit de croire qu’il voudra qu’on en est un tout les deux ? Hum… Evite de lui poser la question maintenant, Aubrey. Il attends déjà des jumeaux et tu n’es pas pressée d’être maman à ce que je sache. Effectivement. D’ici à ce que mon instinct maternelle me travaille, les jumeaux auront grandit et… Ouais enfin ne tarde pas trop non plus, hein. N’oublie pas qu’avec l’âge la grossesse devient plus à risque pour une femme. C’est vrai. Enfin là ce n’est vraiment pas le moment de parler « enfants ». Ça serait allé réellement trop vite. _ T’en fais pas pour les heures de sommeil en moins. Je lui confie, souriante. _ J’augmenterai la dose de théine pour palier au problème et tout ira bien. Je ne suis pas certaine que ça suffise mais qu’importe. Ce n’est pas ça qui me dissuadera de partager le même logement que mon amoureux. Non. La seule chose qui pourrait m’en empêcher c’est l’idée de ne plus vivre avec Marty mais… on ne peut pas vivre éternellement ensemble non plus. N’est-ce pas ? Tu connais aussi bien que moi la réponse, Aubrey. Oui. Le mieux serait que lui aussi est une petite amie à ce moment là. Je culpabiliserai moins de le laisser seul si je sais qu’une femme ait susceptible de prendre ma place dans l’appartement. D’ailleurs la troisième chambre pourrait être celle de leur premier bébé ! Du calme. Tu vas encore trop vite, là. Laisse lui déjà le temps de rencontrer la bonne à ton colocataire avant d’en faire un futur papa. C’est vrai. Faut véritablement que j’arrête de me disperser ce soir. Brendon reprends la parole. Je lui sourie. Il me confie qu’il trouve sa maison trop petite pour des jumeaux, même après rénovations. Je veux bien le croire. Mais elle reste tout de même plus grande que mon appartement où rien que mes collections et mes œuvres envahissent deux pièces. Je pourrai toujours essayer de tout condenser dans une pièce pour que les jumeaux aient leurs chambre mais faudrait que Marty déménage pour ça et… Attendez. Il parle d’acheter une autre maison là ?! Notre maison qui plus est ?! God c’est… ouiii. Oui je veux ça ! Je veux qu’on achète notre propre maison où on se fera nos propres souvenirs dans notre propre décoration avec notre propre famille et nos… quatre chiens ? Mais si on compte Lucifer et Celeste en plus du notre ça ne fait pas quatre chiens mais trois. _ Attends t’es sérieux là ?! Je demande interdite, la bouche entrouverte comme un poisson sortie de son bocal. _ Tu veux réellement qu’on adopte deux chiens dans une villa ?! Faut que je me pince. Aïe ! C’est confirmé. Je ne dors pas. _ Attends. A quel moment j’ai gagné le droit d’avoir un second chiot ? Car tu parlais bien d’un second chiot n’est-ce pas quand tu disais qu’il y aurait quatre chiens en comptant ceux de Marty ?! Et… Faut que je me calme. Je suis dans un grand restaurant. Je doute que les folles furieuses exprimant un surplus de joie ça soit très bien vu. _ Waouh. Une villa. J’éclate de rire, euphorique. _ Est-ce qu’elle aura une vue sur la mer ? Est-ce qu’on pourra la décorer tout les deux ? Tu comptes la faire construire sur plan ou en acheter une déjà existante ? Oh mais qu’est-ce que je raconte. Je vais devoir la financer aussi donc tout ça on va le décider à deux j’imagine et… Oh fuck. J’ai pas le même compte en banque que lui, moi. Je n’aurai peut-être pas le droit à un gros prêt immobilier. Mes épaules s’affaissent à cette pensée. Le retour à la réalité est dur. _ Je vais noter dans mon emploi du temps qu’il faut que je me renseigne aussi à ma banque pour un prêt. Je déclare tout d’un coup en me saisissant de mon téléphone sur la table. _ Ça sera mon premier achat immobilier. A ton avis, combien je vais devoir demander pour mon prêt ? Pour une villa beaucoup je suppose. Genre… hum… Je calcule mentalement. _ 200 000 mille dollars ? Plus ? Je l’interroge du regard. _ Va falloir que je passe à un temps plein au cinéma si je veux que ma conseillère l’accepte car honnêtement avec toutes mes dépenses en loisirs créatifs là elle va me rire au nez c’est sûr. J’attends ces réponses pour tout inscrire sur mon agenda électronique. Je prendrai le temps de m’exalter après.

Oui, évidemment que je comprends qu’Aubrey a probablement déjà rêvée de son côté de races de chien en particulier. Surtout qu’elle a l’habitude de vivre avec deux imposantes bêtes donc son esprit est peut-être désireux de la même atmosphère dans notre futur chez nous. Cela ne me pose donc aucun problème à lui laisser le temps nécessaire pour sérieusement considérer les options qui s’offrent à elle. Ce n’est pas demain qu’elle devra faire un choix à ce sujet, d’ailleurs. Elle a donc vraiment le temps d’y réfléchir et de m’en parler aussi souvent qu’elle le souhaite pour obtenir mon opinion sur ses choix. Je ne peux toutefois la laisser s’en faire sur notre avenir sans lui assurer que nous allons bel et bien vivre ensemble et probablement assez rapidement puisque je ne suis déjà pas à l’aise avec l’idée de vivre séparé d’Aubrey et aussi de dormir dans le salon de la maison que je considère désormais comme celle d’Anna. J’ai besoin d’un chez moi et cet endroit est là où va se trouver l’anglaise. Donc le chalet pour l’instant mais il va nous falloir quelque chose de mieux prochainement. Je souris alors qu’elle m’assure qu’il va ne lui falloir que plus de thé pour pallier aux heures enlevées par le sommeil bref des jumeaux à naître. Je la trouve adorable de me dire ça. Ça me rassure de savoir que je vais pouvoir compter sur elle, quoi qu’il arrive. L’idée de la villa me vient naturellement et je vois ensuite le résultat sur Aubrey. Je ne peux contenir mes yeux de s’écarquiller brièvement avant d’au final me mettre à ricaner à mesure qu’elle s’exprime. Je l’observe, la trouvant de plus en plus magnifique alors qu’elle se met à tout réfléchir d’un coup, y compris à comment elle doit emprunter à la banque. Bon sang, cette femme est géniale. Au final, alors qu’elle me regarde pour obtenir tant de réponse, je me contente de ne lui en offrir qu’une : un baiser. Un long baiser particulièrement doux et dépourvu de la moindre gêne malgré l’endroit où nous nous trouvons. Lorsque nos lèvres se séparent d’un commun accord, la serveuse vient justement nous retrouver. Je lui indique notre choix, détournant pour se faire mon visage de celui d’Aubrey afin de sourire à celle qui s’occupe de nous. Dès que tout est commandé, je viens poser mon front contre celui de ma compagne. « Oui, je parle vraiment de deux chiots et d’un villa. Un chiot pour toi et un pour moi. Si on en prend juste un, il ou elle va s’ennuyer tout seul dans une si grande maison, non ? » Je lui demande d’une voix tout aussi douce que le précédent baiser que je lui ai offert. « Non, je ne veux pas que tu travailles à temps plein au cinéma à cause de cela. J’ai envie que tu te concentres sur tes études et ensuite que tu fasses ce dont tu as toujours voulu faire dans la vie. J’ai envie que tu penses un peu à toi. Que tu t’autorises à faire ce que tu aimes par-dessus tout. Ne pense pas à l’argent. Ce n’est pas un problème ni pour toi, ni pour moi. Ok ? » J’ajoute en me mettant à caresser sa joue, ma main ayant glissée sans que je le réalise jusqu’à son visage. Je souris. « Il est temps qu’on mène la vie qu’on a toujours désirée. À deux. Tout le reste, c’est sans importance. Je t’assure. » Je viens me coller contre elle dans une accolade amoureuse. Bon sang, je suis décidément en très grand manque affectif depuis que j’ai retrouvé Aubrey hier. Je ne sais pas d’où ça me vient mais je n’ai pas l’intention de me retenir plus longtemps et j’ai l’impression que ma compagne est ravie de me donner tout ce que je demande. C’est bon de se sentir ainsi aimé et de vouloir que l’autre ressente la même chose. Je ne pouvais pas espérer mieux.

Mon flux de réflexion verbale amuse beaucoup Brendon. Je le comprends parfaitement. Je dois être absolument ridicule à ce moment précis. D’ailleurs je m’attends à ce qu’il me dise de me relaxer car il n’y a rien de pressant concernant ces achats à venir. Ce qui serait vrai. Nous aurons tout le loisir d’en parler encore et encore dans les semaines à suivre. Or au lieu de ça, il s’empare de mes lèvres des siennes dans un long et doux baiser. God. La sensation est affreusement divine. Encore plus qu’elle ne l’était dans la voiture lors de notre tout premier bisou presque enfantin. Je ferme les yeux pour le savourer pleinement, oubliant totalement où nous sommes. Pourquoi devrai-je m’inquiéter qu’on nous surprenne ? Brendon semble n’y voir aucun inconvénient alors… c’est également mon cas. Je sourie béatement lorsque nos lèvres se désunissent. Honnêtement je ne préfère pas imaginer ce que ça sera dans un lit avec lui. Je pourrai devenir complètement impatiente de le découvrir réellement si je me laisse à rêver à quelque chose de formidable. Ça le sera surement soit dit en passant. Tout le monde ne cesse de dire qu’avec des sentiments amoureux, le sexe c’est génial. Ce n’est certainement pas pour rien. Mais qu’importe. La serveuse est juste là, devant moi. Je laisse à Brendon le loisir de passer commande pour nous deux. Je n’ai clairement plus la tête à penser au repas de ce soir. Non. Je l’ai plutôt à savourer cette toute nouvelle relation amoureuse que j’ai le bonheur de vivre avec lui. God, si une de mes copines m’avait dit qu’un jour mon souhait d’être au creux de ces bras se réaliserait, je crois que j’aurai bien rie tellement je ne l’aurai pas cru. La serveuse nous laisse en tête à tête à nouveau. Le front de mon petit-ami rejoint le mien. Je fonds mon regard chocolat dans le sien, m’abreuvant de ces réponses tant attendues. Il parlait bien de deux chiots. Je trouve ça totalement craquant qu’il pense à l’ennuie éventuel que ressentirait un seul canidé dans une grande villa. Je ne peux donc que valider cette idée d’avoir deux chiots. _ Tu as totalement raison. Il ne faudrait pas que cette pauvre petite boule de poil se sente délaissée durant notre absence. Je lui affirme doucement, un sourire pétillant de bonheur aux lèvres. Brendon me certifie ensuite que l’argent n’est pas un problème pour nous. Au contraire, il veut que je me consacre à mes passions, mes rêves, sans faire plus d’heures au cinéma pour payer un quelconque crédit immobilier. C’est formidable mais… non. Je ne peux pas le laisser investir tout seul, aussi riche soit t’il. Cette villa sera la nôtre. Je veux pourvoir mener la vie que j’ai toujours rêvée à ces côtés, comme je veux pouvoir la payer pour concrétiser le fait que ça soit chez nous. _ C’est peut-être sans importance mais je tiens tout de même à participer à l’achat de cette villa alors… promets moi qu’on trouvera une autre solution pour que je puisse la financer sans faire plus d’heure au cinéma. J’y tiens farouchement. Et il peut le lire dans mon regard. Il est hors de question qu’il m’entretienne financièrement. Cette aventure est la notre. Je veux qu’on vive à deux autant les meilleures aspects d’une existence commune que les inconvénients. Je suis certaine qu’il le comprend, l’accepte. Et je me blottie amoureusement dans ses bras, contente que nous puissions enfin vivre ce dont j’avais toujours inconsciemment rêvé pour nous. Qu’il ne s’inquiète pas. Jamais plus il ne vivra des moments aussi difficile qu’il n’a pu vivre avec Anna. Jamais plus il n’aura le sentiment de ne pas être aimé. Je vais l’aimer comme jamais personne n’a osé l’aimer. Je vais l’aimer plus loin que ces rêves n’ont osés l’imaginer. Bref, je vais l’aimer tout simplement, jusqu’à ce que la mort nous sépare.