verre sur verre de cuba libre → jimmy

Ah, La Havane ! S’il y a bien endroit que Marina est toujours ravie de retrouver, c’est celui-ci. La terre qui l’a vue naître puis grandir. Puis elle était aussi contente de quitter momentanément l’humidité glaciale de Wellington pour retrouver la chaleur estivale de chez elle. Et bien sûr, la rouquine est aussi contente de retourner dans sa famille. Au complet ou presque étant donné que Jimmy avait accepté l’invitation de ses parents. Elle déambule dans la maison familiale sans croiser personne d’autre que les domestiques qui se plient littéralement en quatre pour répondre à chacune de ses attentes parce que ça fait un moment qu’ils ne l’ont pas vue et que, clairement, elle n’est pas la pire des enfants Monthawk. La preuve, c’est qu’elle ne leur demande pas grand-chose, habituée à ne plus avoir de domestiques autre qu’une femme de ménage venant deux fois par semaine depuis qu’elle est partie rejoindre Lindsey. Non, elle sait où tout se trouve, puisque rien n’a changé de place depuis son départ, et se sert dès qu’elle a besoin de quelque chose. C’est ainsi qu’elle trouve son cousin en descendant se chercher un verre d’eau dans la cuisine principale.
« On dirait bien que les autres nous ont abandonnés à notre sort aujourd’hui. »
Son père était très certainement à l’ambassade, sa mère en train de faire du shopping ou d’assister à une course, quant à son frère le plus jeune, celui qui vivait toujours chez les parents, allez savoir ce qu’il pouvait être en train de faire… Marina préfère ne même pas essayer de se le figurer. Verre d’eau en main, elle s’accoude au plan de travail, lorgne sur les fruits qui se trouvent dans la corbeille non loin d’elle, puis décide que plus tard, avant de reporter son attention sur son cousin.
« On va faire un tour ? »
Ils peuvent prendre une des nombreuses voitures encore au garage – mais dont elle lui laisserait le volant, se contentant de jouer les GPS, car elle n’a aucune envie d’encore avoir un accident de la route – et elle se fera un plaisir de lui faire visiter un peu le coin. Bien que ça ne soit sûrement pas la première fois qu’il vient. Puis, comme si elle se souvenait subitement que c’était la chose à faire, elle s’enquiert :
« Tu t’amuses bien ici ? »
Comment ne pas bien s’amuser ici, en même temps ?

Ah, on n’a rien sans rien et les Monthawk ont tous très bien compris ça ; raison pour laquelle Marina s’est empressée de trouver un travail en arrivant en Nouvelle Zélande alors qu’elle n’en avait pas particulièrement besoin. C’est sûr qu’avoir les moyens financiers de sa famille l’avait aidée à se lancer en tant qu’agent artistique indépendant, et ça, ce n’est pas donné à tout le monde mais il faut bien qu’être aussi riche ait certains avantages aussi.
« Faut bien qu’on garde notre statut de famille la plus riche de la ville. »
Ce qu’ils ne sont pas. Et ne seront jamais parce qu’ils sont tout de même dans les caraïbes et pas très loin de l’Amérique centrale et de l’Amérique du sud où les barons de la drogue sont légion. Mais ça n’a pas grande importance, tout ce qui en a c’est qu’ils le soient suffisamment pour qu’on connaisse leur nom. Une fois que Jimmy lui a donné son accord, Marina se retourne pour prendre deux bouteilles d’eau dans le frigo, dont une qu’elle tend à son cousin avant de prendre la direction du garage tandis qu’il lui dit qu’il n’a pas encore eu le temps de bien s’amuser puisqu’il vient tout juste d’arriver.
« Ah ouais ? Mais je croyais que t’étais arrivé hier, t’as pas profité de ta première nuit cubaine ? Ça m’étonne de toi. »
Puis la rouquine hausse les épaules lorsqu’il lui demande ce qu’elle a prévu. Pas grand-chose, à vrai dire, mais il y a tant à faire et voir qu’elle sait d’avance qu’ils n’auront pas le temps de s’ennuyer.
« Ça dépend de ce dont t’as envie. Faut juste garder à l’esprit qu’en fin d’après-midi, ça risque d’être un peu moins vivant, à cause de la chaleur. Mais je me disais qu’on pourrait aller voir une course de vieilles voitures, t’en dis quoi ? On peut même y participer si tu te sens l’âme d’un pilote. »
Même elle pourrait y participer en y mettant le prix mais à quoi bon ? Elle savait très bien que la performance ne serait pas mémorable. Suite à quoi, elle désigne toutes les voitures – des plus modernes à celles de collection parce que Cuba oblige – et demande :
« On prend laquelle ? »
Si elle devait choisir, elle en prendrait une décapotable parce que quoi de mieux que de rouler sous le soleil dans un cabriolet, le vent dans les cheveux ? Rien.

Hé oui, les affaires sont les affaires, ce n’est pas Marina qui dira le contraire. Et quand elle parle de nuit cubaine, elle parle surtout de faire la fête. Pas forcément d’avec qui ni comment. Et non merci, elle ne veut aucun détail susceptible de choquer la croyante qu’elle est – bien qu’elle ne soit pas allée jusqu’à attendre le mariage non plus, Dieu le lui pardonnerait.
« Ça ira pour les détails, je me contenterai de te voir debout à cette heure et en pas trop mauvais état. »
C’est surtout ça qui la surprend car elle ne se rappelle pas d’une seule soirée qui se soit terminée ainsi. Ni de son côté, ni de celui de ses frères. Mais la rouquine a tendance à oublier que, pour pouvoir se vanter de ses performances le lendemain, il vaut mieux y aller mollo sur la bouteille. Bref, va pour la course, alors. Mais Jimmy veut d’abord plus de précisions sur qu’elle entend par « on » et il fait bien.
« Je pourrais si je voulais. »
Le fait est que Marina peut tout se permettre ici, il suffit qu’elle mentionne son nom et toutes les portes lui sont aussitôt ouvertes. Ou même juste qu’on la reconnaisse puisqu’après tout, ça ne fait pas si longtemps que ça qu’elle a quitté le pays.
« Mais j’ai pas tellement envie de terminer en queue de peloton ni dans le décor, donc, je me contenterai de jouer les co-pilotes. Et t’es de la chance parce que je suis très douée pour ça. »
Comme il aura l’occasion de s’en apercevoir d’ici quelques instants. Suite à quoi elle étire un sourire en coin à l’évocation de circuit. Si par circuit, il entend de l’asphalte, alors il risque une petite déconvenue car les courses ici se font au mieux sur ruelles pavées, au pire sur sentiers de terre battue. Mais autant ne pas trop spoiler, hein. De toute façon, ce n’est pas comme s’il était obligé de faire quoi que ce soit. Le temps de choisir la voiture – pas celle qu’elle aurait choisie de son côté mais puisqu’elle se fait balader, ça n’a pas tellement d’importance, ce qui fait qu’elle acquiesce quand même -, Marina envoie un SMS à sa mère pour lui demander où elle se trouve. Elle est sûre que c’est à une course, comme toujours. Et une fois cette information en sa possession, y a plus qu’à faire le guide.
« Oh oui, ça fait du bien de revenir de temps en temps. Surtout quand c’est l’hiver à Wellington, en fait. »

En effet, inutile de se lever aux aurores tous les jours quand on est en vacances. Même si ça se passe dans un pays où il fait très chaud l’après-midi et en début de soirée. Marina opine donc du chef, ça serait quand même très ballot de rentrer claqué de vacances quand généralement, elles servent à se reposer pour entamer une nouvelle année de boulot avec les batteries rechargées à fond. Mais pour l’instant, ils ont quand même mieux à faire. Comme de rouler en direction d’une course. Et pas n’importe laquelle : une course cubaine typique. Donc tout sauf sur un circuit. Ce qui est très cool aussi. Quand on se débrouille pas mal derrière un volant. Et ça, ce n’est clairement pas le cas de la rouquine, plus habituée à se faire trimballer à droite et à gauche par un chauffeur ou encore par son fiancé qu’a prendre elle-même le volant. Et Jimmy a l’air un peu déçu de l’apprendre. Mais ça, c’est parce qu’il ne se doute pas de son niveau de conduite. Elle s'était toujours demandé : lui aurait-on seulement donné le permis de conduire si elle n'avait pas porté ce nom ? Et la réponse était sans doute pas.
« Ben disons que je connais bien le coin. Et que j’ai déjà joué les co-pilotes plus d’une fois pour mes frères. »
Même qu’elle connaît des raccourcis plutôt cool. Ce qu’elle n’évoque pas tout de suite pour ne pas effrayer son cousin qui a l’air de croire qu’il va tourner en rond sur un vrai circuit. Ça, ce sont les raisons pour lesquelles il a besoin d’un co-pilote. Quant à pourquoi elle n’a pas trop envie de conduire, plus tard il l’apprend, mieux c’est. Et puis s’il ne l’apprend jamais, c’est encore mieux.
« Oui, regarde, y a maman là-bas ! »
La rouquine la pointe du doigt et fait alors de grands signes à sa mère tandis que Jimmy lui fait en quelque sorte part de ses craintes.
« Ah, t’inquiète, je ferai de mon mieux ! Puis rassure-toi, comme je te l’ai dit, c’est pas ma première course. »
Le seul désavantage qu’ils pourraient rencontrer serait de ne pas avoir choisi la bonne voiture. Mais au pire du pire, on leur en prêterait une mieux adaptée.
« Ah, faut que je te prévienne, vu que t’es pas du coin, les gens vont essayer de te vendre des trucs, quitte à faire un peu de forcing. »
Bienvenue à Cuba !

La pouffe au mini-short et haut de maillot de bain qui agite le drapeau ? Marina ne sait pas trop si elle doit bien ou mal prendre cette réflexion. Lui dire qu’elle a tout de la parfaite bimbo ne lui plairait pas, c’est un fait. Mais s’entendre dire qu’on ne peut même pas ne serait-ce que l’imaginer dans le rôle est peut-être tout aussi vexant, en fait. Pourtant, la rouquine sait qu’elle n’est pas une beauté renversante et qu’elle n’a pas vraiment la taille mannequin. Dans aucun sens du terme. Elle le sait d’autant mieux depuis qu’elle s’occupe des contrats de certains modèles et… Disons qu’à côté de chacune de ses clientes, Marina a des formes, c’est vrai. Et la vérité, c’est qu’elle préfère. Ce qu’elle veut, c’est avoir l’air d’une femme d’affaires redoutable, pas d’une blondasse sans cervelle. Ce qui explique qu’elle commence d’abord par faire une grimace avant d’étirer un sourire.
« Ben écoute, je prends ça comme un compliment, si ça se remarque tant que ça. »
S’ensuit une mise en garde par rapport aux gens du coin. Non pas les havanais en particulier mais bien la plupart des cubains en règle générale. Quand Jimmy lui demande des précisions, elle hausse les épaules.
« De tout. Les gens ici sont parfois un peu désespérés et voient tous les touristes comme de potentiels pigeons, donc il veut mieux y réfléchir à deux fois avant d’ouvrir son portefeuille à n’importe qui. »
Et tout le monde a toujours quelque chose à vendre. Quoi que ça puisse être. A la question de son cousin, la rouquine rajuste ses lunettes de soleil sur son nez et acquiesce.
« Regarde là-bas, c’est Pablo, c’est lui qui organise et commente la course. »
En bout de route se trouve un minuscule cubain qui s’agite pour montrer à tous les participants la ligne de départ. C’est aussi lui qui prend les paris, si jamais. Mais en jetant un coup aux voitures des autres concurrents, Marina se gardera bien de miser sur eux. Et comme sa règle d’or et de ne jamais miser sur personne d’autre – sans compter qu’elle n’est plus aussi au fait de qui représente un bon concurrent et de qui termine toujours en queue de peloton, bien que sa mère se soit pourtant évertuée à la tenir au courant de tout ça leurs de leurs coups de téléphone, elle n’y a prêté qu’une oreille…
« Alors, t’es sûr de vouloir participer là-dedans ? »

Pas une greluche, Marina préfère ça. Même si au fond et comme dit précédemment, elle s’en fiche ; tout le monde ne peut pas ressembler à un top model. Ou à une strip-teaseuse. Elle se contente d’hocher la tête puis réfléchit une seconde à s’il y a beaucoup de pickpockets dans le coin. Bien qu’aucun d’eux ne l’ait jamais volée, elle se doute que oui : y en a très certainement partout.
« Dans le doute, oui, fais aussi attention à eux. »
Mieux vaut être trop prudent que pas assez, après tout. Mise en garde terminée, elle écoute son cousin lui dire qu’il n’aurait jamais cru être là, en sa compagnie, ainsi qu’en celle de sa mère et celle de Pablo, trois jours plus tôt. Et ça le fait rire. Un amusement un peu communicatif, d’ailleurs puisque la rouquine affiche elle aussi un sourire quand elle tourne la tête pour lui demander :
« Ah bon ? Pourquoi ça ? C’est pas comme si on était en train de faire un truc incroyable non plus. »
Et si c’est rapport au fait qu’elle connaisse tout le monde ici et qu’elle puisse nommer un type comme Pablo, c’est surtout qu’en dépit du fait qu’elle soit partie vivre très loin, sa mère n’en reste pas moins une habituée des courses de ce genre. Et que Marina est restée très proche de sa mère, malgré la distance les séparant depuis quelques années.

Bref, elle n’était pas vraiment en train de lui demander s’il voulait vraiment participer ou non – ça, elle se doutait que oui, parce qu’ils ne sont pas de dégonflés dans la famille -, mais s’il voulait participer dans cette voiture qui, clairement, n’est pas le meilleur modèle pour ça, mais, et c’est pensé avec beaucoup d’affection malgré tout, Jimmy est parfois un peu long à la détente. Bon, autant faire un premier tour comme test, ainsi pourrait-il mieux se rendre compte de ce qu’elle essaye de lui faire comprendre par lui-même. Elle hoche donc la tête et le laisse avancer jusqu’à la lui de départ. C’est alors qu’il lui demande si elle a des petites astuces avant de commencer.
« Non, quand même pas, on n’est pas à Thunder Road, ici. »
Et les participants ne sont pas des sauvages, non plus.
« Par contre, comme dans toutes bonnes courses, vaut mieux connaître les raccourcis. Y en a qui passent par la pampa, te voilà prévenu. »

Il faut croire que c’est à ça qu’on différencie les cubains – ou en tout cas les gens vivant à Cuba – des autres : pour les cubains, participer à une course de ce genre n’a rien d’incroyable, tandis que pour les autres… Mais c’est tant mieux, elle pourra se vanter d’avoir fait découvrir à son cousin quelque chose de typique. Sa comparaison la fait rire parce que, quand même, ce n’est pas aussi fréquent de participer à une course que d’aller au resto ou à une réunion de travail. Pendant qu’il se positionne, Marina explique un peu à Jimmy le déroulement de la course. Mieux vaut qu’il soit quand même un minimum prêt sinon c’est sûr qu’ils vont finir dernier. Enfin, c’est sûr : ils vont finir derniers mais au moins ainsi, il y a moins de risques d’accidents. Et pour une fois, son cousin comprend vite : oui, elle serait utile en tant que co-pilote. Un sourire un peu fier aux lèvres, elle acquiesce. Puis hausse les épaules.
« J’aurais peut-être dû te suggérer de choisir un véhicule tout-terrain mais tu n’aurais plus eu la surprise et ç’aurait été dommage. »
Selon elle, en tout cas. Bref, ils sont fin prêts et la course commence. Avec un démarrage nickel qui les place en tête. Pour le moment, mais les autres concurrents commencent déjà à remonter.

Très concentrée, Marina joue son rôle à fond ; attention à celui-ci, attention à celui-là. Pour l’instant, les autres ne font que les talonner. Tous, sauf un. Celui qu’il leur faut dépasser pour revenir en tête.
« Tu peux dépasser. »
Une bonne chose de faite même si les autres sont toujours à leurs fesses. Il leur faudrait prendre un peu d’avance car quand ils se retrouveront sur de la terre battue, ils seront forcément désavantagés donc autant filer tant qu’ils le peuvent.
« Dans cinquante mètres, prends sur la gauche. C’est une petite ruelle très étroite mais on devrait passer. »
Devrait. Son but n’est pas de lui faire peur évidemment mais disons que la rouquine ne la connaît pas bien, cette voiture-ci, alors elle ne peut qu’espérer.
« Ensuite, tu prendras le rond-point, la sortie est droit devant, et t’auras plus qu’à longer l’avenue pour qu’on arrive à la sortie de la ville. »
Et là, on rira. Parce qu’il leur faudra ensuite quitter la route pour s’enfoncer un peu dans la cambrousse.

Y a pas à dire, chacune des réactions de Jimmy la fait beaucoup rire au cours de cette course. Devrait, oui ; Marina ne peut pas jurer que ça sera le cas étant donné qu’elle n’a encore jamais fait cette course dans cette voiture. Mais en théorie, ça devrait passer. Est-ce qu’elle prendrait le risque, sinon ? Sûrement que oui, c’est pas comme si ses parents allaient la gronder pour avoir abîmé une voiture. Aussi chère soit-elle. D’autant que sa mère est là et qu’elle l’encourage très certainement à participer depuis sa tribune. Son cousin lui prouve alors qu’il est bon conducteur en ne froissant même pas un peu de tôle. Et la rouquine se bidonne sur son siège. Jusqu’à ce qu’il lui demande s’il faut qu’il coupe en traversant littéralement le rond-point… Ah. Il est quand même pas sérieux, si ?
« Mais non, tu tournes autour, enfin ! »
A elle, ça lui semble être l’évidence même mais puisque Jimmy ne connaît pas la ville, elle ne peut quand même pas trop lui en vouloir de poser la question. Et les voilà qui sortent de la ville juste après ça. Toujours en tête, ils creusent un peu mieux l’écart avec cette pointe de vitesse. C’est sûr que pour ce qui est de l’accélération, il a bien choisi. Elle acquiesce donc et lui donne de nouvelles indications.
« Tu vas voir un panneau qui annonce la sortie de la ville d’ici peu. Juste après, tu prends à gauche. C’est plus vraiment une route mais le sentier est pas encore trop accidenté, ça devrait toujours nous faire gagner du temps. »
En tout cas, elle l’espère.
« Par contre, je préfère te prévenir tout de suite, au bout du sentier, y a un petit tremplin. »
Tout petit, qu’il ne s’inquiète pas trop. Mais si cette voiture n’a clairement pas été conçue pour ça, elle devrait y survivre. Devrait, encore une fois. Le pare-brise, en revanche… Un peu moins si on prend en compte le fait que toutes les branches d’arbres bordant le chemin viennent se fracasser dessus. Pour sûr que si ça ne crée pas d’impact, ça va quand même laisser des traces.
« Attention… »
Elle laisse planer un peu de suspense avant de reprendre :
« Le tremplin, maintenant ! »
Mais Jimmy a quand même largement le temps de le voir venir.