Do you like the person you've become ? [Aubrey & Brendon]

Brendon a raison. C’est une chance d’avoir à mes côtés mon meilleur ami. C’est un bonheur de tous les jours de voir que l’amour fraternel que l’on se porte depuis l’âge de nos quinze ans a été capable de nous encourager à faire un aussi grand saut qu’est l’indépendance. Surtout a des milliers de kilomètres de nos cocons familiaux respectifs. C’était un défi important et nous l’avons relevés main dans la main. Sans Marty je sais que je n’en serais pas où j’en suis aujourd’hui. Je sourie donc à Brendon, ravie qu’il me l’ait rappelé. _ Tu as raison. C’est rassurant et c’est même génial de ne pas être réellement complètement seule dans un autre pays que celui qui m’a vu grandir. Surtout lorsque l’on pense à l’âge où je suis partie. 19 ans c’est très jeune finalement. Ce n’est même pas encore l’âge de la maturité en Amérique. _ Je dois beaucoup de choses à Marty. Sans lui je ne serais sûrement pas où j’en suis aujourd’hui. Je lui avoue spontanément. J’en suis d’ailleurs certaine. S’il n’avait pas été là pour me soutenir, pour m’aimer, je serais encore à Londres à subir les exigences de maman. Je n’aurais pas eu le courage nécessaire à faire un tel voyage. En parlant de voyage, j’aborde à haute voix mon rêve d’aller rencontrer mon demi-frère à Los Angeles. C’est la première fois qu’un de mes amants a le droit à une telle confidence je dois dire. Je suis contente de voir que je ne me suis pas trompée en lui accordant ma totale confiance à ce sujet. Brendon ne me juge pas, ne me dévisage pas. Il ne trouve pas ça stupide. Peut-être en sera t’il autrement si je lui fais part de mes lettres entassées à l’appartement ? Aucune idée. Il adopte un air songeur au visage. Je fronce les sourcils, intrigué par cette réaction plus qu’inédite. Il me dit qu’avec son nom on devrait avoir une chance de le trouver dans une aussi grande ville qu’est Los Angeles. J’ai peur de comprendre ce qu’il sous-entend. En faite j’ai surtout peur de mal comprendre et de me faire des idées qui sont totalement à l’opposé de celles qu’il aborde. Je l’écoute donc attentivement pour être certaine de ne rien manquer. Il veut m’aider à réaliser mon rêve. Je sourie de plus en plus grand au fur et à mesure que j’assimile la proposition de dingue qu’il me fait : celle d’y aller maintenant. _ Tu es sérieux ? Je lui demande encore ébahie. _ Tu parles vraiment de m’emmener à Los Angeles ?! Maintenant ?! J’éclate de rire sous l’euphorie qui m’empare. C’est totalement insensé. _ Nooon. Tu parlais sûrement de s’organiser ça dans un avenir proche je suis sûre. Je tente de rationaliser. Il ne peut pas réellement vouloir partir avec moi sur un coup de tête ! Moi j’en suis capable puisque je vis dans l’instant sans me poser de vraies questions. Mais lui c’est un homme d’affaire. Il doit être plus réfléchit que moi. Enfin qu’est-ce que je raconte ? Depuis hier soir tout ce qu’on vit ensemble est spontané. S’il n’avait pas eu ce petit grain de folie qui me caractérise, qui me rend si extravertie, il n’aurait pas parlé de s’absenter ! Il parle bien de maintenant et… Oh God je ne peux pas me contenter d’un joli sourire pour le remercier. Je me lève prestement de mon siège pour le rejoindre de l’autre côté de la table. Dès que je suis à sa hauteur je le serre dans mes bras. _ Merci merci merci merci merci merci merci merci merci. Je lui souffle surexcitée à l’oreille. _ Tu ne peux pas savoir à quel point j’apprécie ce que tu fais pour moi. Je recule mon visage pour percer de mon regard chocolat le sien. Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine. Je ne sais pas ce qui m’arrive quand je suis avec lui mais, une chose est sûre, je sais que je ne veux jamais que ça s’arrête. Je glisse mes prunelles sur ses lèvres. Je n’y résiste plus. Je m’en empare dans un baiser passionné pendant que mes mains capturent ces joues pour le retenir prés de moi. Je ne me rappelle qu’après un petit moment de l’endroit où sommes. Aussitôt je désunies nos bouches. _ Oups. Je dis en riant. _ Avec tout ça j’ai oubliée que nous ne sommes pas seuls. Ce qui est bien dommage je dois dire. J’aurais été ravie de le remercier d’avantage que d’un baiser, même s’il ne fait pas ça dans ce but. Je me sépare de lui pour retrouver ma place. Maintenant que l’euphorie de la surprise est passée, je songe au fait que je n’ai pas une aussi grande liberté au niveau de mon travail. Si je m’absente, je risque d’avoir des problèmes non seulement avec l’hôpital mais également avec l’université, non ? Ah moins de me faire porter pâle ? Hum… C’est une idée.