gryffondor. φ so strong and proud as a lion.

Forcément, les esprits bouillonnent. D'abord la gare, puis les quais pour qu'enfin tout le monde se mette d'accord sur la forêt. Et toi, tu trépignes carrément d'impatience de te lancer dans l'aventure. Et tu te rends rapidement compte que tu es entourée de personnes ayant, elles aussi, la tête sur les épaules. Un regard vers Andrew qui te bouscule légèrement pour se saisir de la carte ainsi qu'un léger sourire pour accompagner ton signe de tête. Au moins, tu es un peu rassurée de ne pas te savoir entourée d'inconnus. Ne perdons pas de temps alors. Tu souffles en hochant la tête. Les heures vous sont comptées et tu as bien envie de réussir à percer ce mystère en temps et en heure. Pas de réseau ? Tant pis, tu peux faire sans ton téléphone. Même si tu envoies un message à Hélios histoire de l'avertir de ton escapade. Sait-on jamais ce qui pourrait vous arriver, après tout. Vous n'êtes pas à l'abri d'un revirement de situation. Et puis, quand un homme du groupe parle de chemins pas franchement bien entretenus et mal balisés, ça ne te rassure pas vraiment. On pourrait peut-être se donner un cri d'alerte ? Tu souffles alors que vous avez déjà quitté le cinéma. Si jamais l'un de nous se perd, ou tombe. Ou se fait manger par un loup-garou. L'idée te paraissait plutôt bonne avant que tu la prononces à voix haute. D'ailleurs, quelqu'un a une lampe torche ? Parce que j'doute que nos téléphones tiennent la batterie assez longtemps pour qu'on puisse s'éclairer avec nos flashs. C'est pas que tu as peur du noir, mais un peu quand même. Enfin, disons que tu n'es pas tellement rassurée. Impatiente, ouais. Mais totalement terrifiée à l'idée de te retrouver dans la forêt en pleine nuit. Tu te penches un peu vers l'un de tes camarades. J'ai peur du noir. J'y peux rien, c'est ma plus grande phobie. Les insectes, les serpents, je tolère tout. Mais j'dors encore avec une petite lampe de chevet allumé. C'était dit. Au moins, si tu venais à paniquer, cette personne saurait pourquoi.

La forêt te semble être une meilleure idée à toi aussi. Plus proche que la gare, et ayant un rapport avec la saga. Sauf que ça ne te rassure pas vraiment. Parce que dans les livres, et dans les films, cette forêt est interdite et remplie de créatures en tout genre. Tu te souviens encore du second volet où deux des protagonistes tombent nez à nez avec une araignée aussi grande qu'un dragon. Tu en frissonnes rien qu'à y penser. Ça te fait clairement flipper. Et toi, tu n'es carrément pas partante pour aller t'aventurer dans la forêt alors qu'il fait nuit. Et qui plus est sans que tu puisses utiliser ton téléphone pour lancer un appel à l'aide en cas de besoin. Pas de réseau. Des chemins que tu vois comme impraticable. Super. Tu regrettes vraiment d'être venue. Ouais, encore un peu plus. Et tu penses même à t'échapper de cette pièce en toute discrétion. Ni vu, ni connu. Sûrement que personne ne remarquera ta disparition, après tout. Et puis, ils sont assez nombreux. Tu ne leur manquera pas vraiment. Alors, tu ne sais pas vraiment pourquoi tu les suis jusqu'à la sortie du cinéma. Tu t'approches de Sean, passant ton bras en dessous du sien. Ça ne te dirai pas qu'on s'en aille ? Je t'invite à boire un verre. J'peux même prendre de l'alcool si tu y tiens. Un léger sourire vient étirer tes lèvres. Sait-on jamais, Sean a peut-être lui aussi envie de prendre la poudre d'escampette. J'aime pas ça. La plupart des films d'horreur commencent de la même manière. Et Cade m'en a assez fais regardé quand j'étais gamine pour que j'sois traumatisée. Ça explique ton envie de déguerpir après tout. Mais, tu n'es pas certaine que l'excuse soit valable aux yeux des autres personnes de la bande.

Finalement, la forêt est bien plus proche que tu ne l'aurais pensé. Les minutes s'écoulent, et vous voilà déjà tous à l'intérieur du bois. On va vers le sud alors ? Tu te souviens des explications donnés par un membre de votre clan. Ça t'avait l'air assez intelligent. Et toi, tu ne vois pas d'autres solutions. Hormis parcourir toute la voie. Sauf que vous manquez clairement de temps. Les heures sont comptées.

« Tout le monde est partant pour la forêt? Quelqu'un a une autre idée à partager? » Déjà, une première personne semblait adhérer à ma suggestion dont je n’aurais surement pas pensé sans Jane. Il ne restait plus qu’à convaincre les autres pour que nous puissions prendre cette direction. Ni une ni deux, deux autres personnes, deux hommes, étaient eux aussi convaincus, d’autant qu’ils semblaient se rendre souvent dans la forêt. D’ailleurs, l’un d’eux arrivait à nous décrire en détails ce chemin pédestre. Il s’inquiétait même pour le réseau. « Je ne suis pas sur qu’il y a du réseau si on s’éloigne trop au sud. » Je ne pouvais m’empêcher de lever les yeux vers le ciel face à sa remarque. Ce manque de réseau téléphonique n’allait surement pas me freiner dans le jeu. De plus, nous étions en groupe, rien ne risquait de nous arriver. Je n’étais pas le seul à penser cela : « Il vaut mieux rester groupé, dans les films d'horreur c'est toujours celui qui s'isole qui y passe en premier. » A cet instant, je ne me retenais pas de ricaner légèrement après les propos du jeune homme qui s’inquiétait pour le temps avant ça. « Ce n’est pas plutôt les jolies filles ? » répliquais-je avec un sourire au coin des lèvres. Bref, tous partants à l’idée de découvrir la prochaine énigme, nous ne tardions pas à prendre le chemin de la forêt une fois que nous nous étions entendus à l’unanime. Peut-être que nous étions sur la mauvaise voie, nous ne pouvions que le vérifier par nous-mêmes en nous rendant à ce lieu. Qui ne tente rien n’a rien, après tout. J’espérais tout de même que nous trouvions l’énigme pour connaitre la prochaine étape et ainsi de suite. « On pourrait peut-être se donner un cri d'alerte ? Si jamais l'un de nous se perd, ou tombe. Ou se fait manger par un loup-garou. » Assez bonne idée, ce que je ne tardais pas à faire savoir. « Je suis d’accord, autant se prendre pour des loups. » Après ça, je me faisais attraper par Jane qui ne s’était pas gênée pour se coller à moi avec un léger sourire aux lèvres. « Ça ne te dirai pas qu'on s'en aille ? Je t'invite à boire un verre. J'peux même prendre de l'alcool si tu y tiens. J'aime pas ça. La plupart des films d'horreur commencent de la même manière. Et Cade m'en a assez fais regardé quand j'étais gamine pour que j'sois traumatisée. » Jane me surprenait pour la simple et bonne raison qu’elle pensait à aller boire un verre plutôt que de se focaliser sur le jeu de piste. Pour ne pas perdre une aide précieuse, je lui répondais de façon stratégique : « Si tu veux, mais avant ça il faut terminer ce jeu rapidement, je tiens pas à finir à Azkaban si on perd. Puis, si t’as peur, t’as qu’à te glisser sous mon bras, tu connais le chemin maintenant.» Drôle d’exemple avec la prison, dans le fond autant rester dans le thème. Au final, sans m’en rendre compte, nous étions rapidement arrivés à la forêt. « On doit prendre quel chemin alors ? » demandais-je en espérant que les habitués à se rendre dans la forêt nous guideraient.

Etant du genre très observateur, j'aimais étudier les gens qui m'entouraient. En réalité, dans la mesure où j'étais particulièrement intuitif, j'aimais même à dire que j'étais plutôt doué pour voir au delà des apparences : en d'autres termes, quand je croisais la route d'un inconnu, il n'était pas rare que je puisse lire en lui comme dans un livre ouvert si du moins, je m'en donnais les moyens. Or ,en l'occurrence, j'étais plutôt animé d'un bon pressentiment : rien qu'au premier coup d’œil, on pouvait constater qui régnait une bonne ambiance au sein du groupe bien que pour ma part, j'avais encore du mal à me sentir à ma place pour le moment. En un sens, cela me frustrait à bien des égards car à une autre époque, j'étais déjà persuadé que je n'aurais pas tardé à me faire remarquer en jouant à fond la carte de l'humour. Le problème, c'est que les circonstances avaient bien changé et que désormais, j'avais toujours peur de prendre une initiative par peur de me planter dans les grandes largeurs. Pourtant, ne disait-on pas que le ridicule ne tuait pas ?

Malgré tout, je voulais vraiment croire que cette soirée s'annoncerait sous les meilleurs auspices mais alors que je me montrais résolument enthousiaste, une réalité me sauta soudainement aux yeux. Il faisait nuit et on se préparait à se rendre dans cette forêt que je connaissais assez bien pour savoir qu'il était facile de s'y perdre dans la mesure où il était compliqué de s'y repérer. Autant dire tout de suite que cela refroidissait sérieusement mes ardeurs et pour cause : depuis ma plus tendre enfance, je souffrais de nyctophobie ce qui signifiait qu'en vérité, j'avais une peur bleue du noir. D'ailleurs, depuis toujours, j'avais notamment l'habitude de laisser une lumière allumée à proximité de ma chambre pour la simple et bonne raison que dans le cas contraire, je perdais tous mes moyens et que j'étais incapable de dormir. Déjà que j'avais tendance à me faire tout petit et que je manquais totalement de confiance en moi, j'étais en train de me dire qu'une fois dans la forêt, je risquais d'être tétanisé ou d'avoir du mal à contrôler mes émotions : je sais que cela pouvait prêter à sourire mais il n'y avait rien de marrant à lutter contre une phobie au quotidien.

Seulement, comment pouvais-je en parler aux autres ? Certes, j'avais bien entendu une jeune femme du groupe dire qu'elle avait peur du noir mais la plupart de mes partenaires paraissaient s'amuser de la situation en évoquant notamment les films d'horreur : dans ces conditions, j'avais préféré garder le silence par crainte de passer pour un trouillard.

Après avoir quitté le cinéma, on se mit en route et durant tout le trajet, je me mis à cogiter tout en croisant les doigts pour ne pas perdre pied. Une fois arrivé à destination, le jeune homme qui avait suggéré que l'on se rende en ces lieux prit de nouveau la parole.

« On doit prendre quel chemin alors ? »

Voyant que sur le moment, personne ne réagissait, je décidai de prendre les devants. Tout en m'armant d'une lampe de poche que je gardais toujours sur moi quand je sortais la nuit, j'observai les alentours tout en faisant appel à ma mémoire pour être certain de ne pas me planter.

- C'est par ici, suivez-moi.

Loin de moi l'idée de prendre les rênes du groupe sachant qu'en ce moment, je n'avais pas l'étoffe d'un meneur d'hommes mais disons qu'en agissant de la sorte, je décidais de m'armer de courage afin de faire face à mes angoisses : je n'étais pas certain pour autant que ça allait durer.

D’où je détiens mes informations ? Et bien ayant été durant plusieurs années celui qui attribue les subventions au sein de la société financière, je me rappelle des investissements de la ville afin de remettre en état certains chemins pédestres. Dont le neuf. Rares sont ceux qui connaissent ce détail, donc je serais surpris que ceux qui nous on réunit m’ont choisis parmi le groupe à cause de cela. Je préfère ne pas me prononcer à ce sujet. Je suis les autres sans tarder alors que nous convenons que le temps nous est compté. Je ne suis pas devant, ne connaissant pas précisément la localisation des chemins. Je connais beaucoup de choses sur eux mais pas assez pour guider le groupe. Je laisse donc cela à un autre en observant autour de moi tout en progressant. Il fait assez noir, bon sang. Je ne sais pas comment on est sensé trouver quoique ce soit dans ces conditions. Comme je ne veux pas encore davantage décourager les esprits, je me tais sur ce commentaire. Je suis négatif de nature, donc je dois faire attention. Ma prudence peut être perçue autrement dans ce groupe d’intrépides. Une jeune femme près de moi propose de se trouver un cri d’alerte. Ce n’est pas une mauvaise idée. Elle n’a pas non plus tort pour les lampes de poche. Elle se penche vers moi d’un coup et m’avoue avoir peur du noir. Je l’observe avant de lui offrir un sourire rassurant. « Ne t’inquiète pas, on fait suffisamment de bruits pour effrayer n’importe quel animal à proximité. » Je lui assure en posant une main sur son épaule. Nos pas résonnent forts, nous parlons beaucoup, en effet nous sommes très bruyant. Mon attention est ramené par certains qui se demandent où nous devons nous rendre exactement. Le sud n’est pas si évident à trouver, malgré la boussole qui est en application sur mon téléphone. J’ouvre la bouche pour répondre au moment où l’autre « expert » de la forêt allume une lampe de poche sortie de nulle part et désigne une direction. J’observe où il nous conduit et je finis pas acquiescer à sa suggestion en lui emboitant le pas, accompagné de celle qui a peur du noir. D’ailleurs. « Je suis Brendon, en passant. » Je me présente à la jeune femme en me rapprochant pour qu’elle m’entende correctement. « Pour le cri d’alerte, tu n’as qu’à crier « gryffondor » » Je suggère en pointant son foulard au couleur de cette maison dans Harry Potter. Au moins elle a eut la bonne idée de s’être armé pour le froid de la nuit. Moi je n’ai pas grand-chose pour me protéger. Je remarque qu’on commence à monter progressivement. « On est sur la bonne voie. Le chemin 9 est davantage en altitude. » J’informe le groupe en croisant mes bras sur ma poitrine suite à un frisson. Nous sommes l’été pourtant, mais une sorte d’humidité dans l’air refroidi le vent, on dirait.

Elle trouve la carte mais rien n'est inscrit dessus. Pourtant, elle rameute les autres. Elle a bien fait oui. Parce qu'une brunette s'en empare après lui avoir demandé l'autorisation. Elle la lui a donné sans refus bien sur, elle ne pouvait rien y faire de toute façon. Alors que la brune trouve la solution en griffonnant dessus avec un crayon. Esme sourit, admirative et écoute ce qui est écrit. Elle tique. Le chiffre magique de la gare dans la saga. Pourtant par ici, il ne lui semble pas avoir vu quelque chose de similaire. Mais elle ne connait pas encore très bien le lieu. Heureusement, certains autour d'elle semblent être inspirés par cette énigme. Du numéro de rue au quai du port en passant bien sur par la gare, tout passe dans les cerveaux des habitants d'Island Bay. Jusqu'à cette idée. Une chemin balisé de la forêt. Ca c'est une idée. Ils ont raison, elle est récurrente dans les livres. " Partante pour la forêt. " Pas franchement rassurée, mais elle est partante oui. Elle n 'est pas seule, ils sont un bon groupe. Puis autant les mecs que les nanas ont l'air d'avoir du caractère. C'est une bonne chose pour la vénézuélienne encore un peu paumée dans cette jungle néo-zélandaise. Enfin en l’occurrence elle risque de se paumer dans la forêt. L'une leur apprend qu'elle a peur du noir, l'autre explique que le réseau sera compliqué à trouver, y'a une histoire de rappel de film d'horreur. Esme reste silencieuse. Puis enfin, y'a quelqu'un qui prend l'initiative et elle se met à le suivre. Confiante. De toute façon elle ne va pas rester dans le cinéma seule. Il n'y aurait aucun intérêt à ça. Le cri de ralliement est décidé, Gryffondor. Simple à se souvenir et plutôt amusant vu le thème de la soirée. " Je m'appelle Esmeralda, mais Esme c'est plus court. " Elle sourit aux personnes aux alentours, elle n'en connait pas des masses. A part quelques visages qu'elle a pu croiser par ci par là. C'est assez flou dans sa tête, mais elle est bien décidée à se mêler à ce petit groupe éclectique.

Le chemin monte, comme indiqué par un homme brun qui s'est présenté sous le prénom de Brendon. Elle a l'habitude de marcher, ça ne la dérange pas. Elle reste néanmoins au milieu du groupe, pas la dernière, pas la première non plus. La direction à suivre est pour le moment simple, mais cette histoire de sud ou autre, elle ne peut pas le gérer. " Si c'est un autre indice à trouver, faut penser à lever les yeux. Ou même regarder les arbres. Y'en a ici qui peuvent ressembler aux saules cogneurs ? Ce serait un excellent endroit je pense. " Si déjà la faune d'ici elle ne la connait pas, ce n'est clairement pas en botanique qu'elle est la plus douée.

Tu n'es clairement pas emballée par cette sortie nocturne. Autant dire que l'idée de te promener dans les bois ne t'enchante pas tellement. Mais bon, tu te rends compte que tu n'as pas tellement le choix. Avoir mis les pieds dans ce cinéma a scellé la suite de ta soirée. Et tu t'attends à vivre des péripéties que tu n'aurais pas souhaité. Ouais, tu la sens mal cette nuit. Cette ballade en plein milieu des bois. Tu te souviens de ces films que t'a fait regardé Cade et ça t'hérisse forcément le poil. Alors, forcément, tu te diriges vers la seule personnes que tu connais vraiment. Sean. C'est plus fort que toi. Il est un peu comme un substitut d'un frère à tes yeux. Ou, peut-être un peu plus. Tu n'en sais rien. C'est vrai qu'il t'a toujours un peu attiré, Sean. Alors, tu viens te glisser près de lui. Évoquant l'idée d'aller boire un verre en ville plutôt que de continuer cette escapade. Ça a presque l'air d'être une blague quand tu prononces ces mots. Mais, en réalité, tu apprécierais qu'il accepte. Si tu veux, mais avant ça il faut terminer ce jeu rapidement, je tiens pas à finir à Azkaban si on perd. Puis, si t’as peur, t’as qu’à te glisser sous mon bras, tu connais le chemin maintenant. Tu arques un sourcil, un peu osée sa métaphore. Mais, c'est dans le thème de votre soirée. Alors bon. Tu soupires légèrement, baissant les bras au sens figuré du terme. J'suis pas certaine de vous être d'une grande aide, mais bon. Tu conclues finalement en lâchant son bras. De un parce que tu es terrifiée. Et de deux, parce que tu n'as clairement aucune confiance en toi. Finalement, après être arrivée dans la forêt, tu n'es clairement pas plus rassurée. Alors, tu restes à proximité de Sean. Les plus âgés de la bande prennent les rennes. Et tu les suis sans trop te poser de questions. Moi c'est Jane. Tu souffles assez fort pour que les autres puissent l'entendre. Après tout, autant que chacun fasse les présentations. Vous en avez pour quelques heures à être ensembles. L'idée d'Esma te semble bonne. Alors, tu t'armes finalement de ton téléphone portable, allumant le flash de celui-ci pour pouvoir y voir un peu plus clair. Et puis, ça fera peut-être fuir les créatures ou humains les moins bien intentionnés.

Au bout de plusieurs minutes, tu fouilles déjà dans ton sac pour prendre quelques antalgiques. Tes muscles te font déjà souffrir. Une fois avalés, tu continues ta route. A l'arrière du peloton, tu continues à regarder un peu partout à la recherche d'un indice qui pourrait vous aider à y voir plus clair. Mais, rien. Enfin, jusqu'à ce que tu aperçoives quelque chose de doré planqué un peu plus haut dans un arbre. Hé ! Venez ! Tu commences à crier pour qu'il puisse t'entendre. Tes yeux rivés vers l'objet, ton doigt qui indique la direction. Mais toi, tu n'es clairement pas capable de grimper pour pouvoir aller le chercher.

Arrivés à la forêt, semblable à un décor tout droit sorti d’un film d’horreur, il fallait maintenant trouver la direction du chemin où se trouvait la prochaine énigme, normalement. Bien sûr, en espérant que rien ne vienne nous retarder dans notre recherche. Après tout, nous étions dans un jeu, nous pouvions nous attendre à tout. Pour ne pas perdre davantage de temps, je demandais, essentiellement aux deux hommes connaissant les chemins pédestres de la forêt, où était le chemin que nous cherchions. « C'est par ici, suivez-moi. » Voilà que l’un d’eux se faisait entendre. Sous son conseil, nous le suivions tous. Je n’oubliais pas de jeter un œil de temps à autre sur l’environnement pour apercevoir un indice ou autre chose peut-être. J’écoutais alors les discussions entre les membres du groupe tout en marchant. « Pour le cri d’alerte, tu n’as qu’à crier « gryffondor » » Quelque peu étrange pour un cri d’alerte. D’ailleurs, je ne pouvais m’empêcher de faire une légère grimace en m’imaginant la personne ayant le temps de mourir en utilisant ce cri. Par chance, nous n’étions pas dans un film d’horreur. Néanmoins, il ne citait pas l’une des plus modestes des maisons. A ce que j’en m’en souvienne, Gryffondor représente le courage et l’esprit d’équipe. Cette maison pouvait tout à fait représenter notre groupe. Il ne manquait plus qu’à le prouver. « On est sur la bonne voie. Le chemin 9 est davantage en altitude. » A croire que nous étions partis pour une randonnée. J’étais loin d’être un amateur de cette discipline trop ennuyante à mon goût. Alors, si nous devions faire plusieurs kilomètres de marche, je risquais de rebrousser chemin, peu importe la récompense. « Si c'est un autre indice à trouver, faut penser à lever les yeux. Ou même regarder les arbres. Y'en a ici qui peuvent ressembler aux saules cogneurs ? Ce serait un excellent endroit je pense. » Bonne réflexion, si certains ne s’étaient pas déjà attelés à chercher des yeux notre prochaine énigme. Après ça, je remarquais l’air peu enjoué de Jane avant de soupirer : « J'suis pas certaine de vous être d'une grande aide, mais bon. » Je comprenais que Jane n’était pas du tout confiante. J’essayais donc de la motiver. « Vaut mieux avoir plusieurs têtes penseuses qu’une seule ! » Ainsi donc, je lui faisais réaliser qu’elle pouvait nous aider à avancer avec cette image. D’autant que Jane allait être sur le point de faciliter notre recherche. « Hé ! Venez ! » criait une voix un peu plus loin du groupe. Quelqu’un semblait avoir repéré quelque chose. A cet instant, tout le monde se précipitait vers la personne à l’arrière du groupe, n’étant autre que Jane, avant de regarder en direction de ce qu’elle pouvait pointer du doigt. Quelque chose avait l’air d’être accroché à une branche, sans doute le prochain indice ! Non convaincu par ma souplesse, je demandais alors au groupe : « Y a un ouistiti dans le groupe ? Si personne n’est croisé avec un singe, je peux porter quelqu’un sur mes épaules, sinon. » disais-je à l’ensemble du groupe, attendant que quelqu’un se propose pour aller récupérer l’indice.

 "Il vaut mieux rester groupé, dans les films d'horreur c'est toujours celui qui s'isole qui y passe en premier." Lorena tourne doucement la tête vers Andrew en lui faisant de gros yeux. Elle n'est déjà pas rassurée à l'idée de s'aventurer dans la forêt en pleine nuit en suivant les règles d'un maître du jeu inconnu et Andrew n'améliore pas la situation. Elle force un sourire en marmonnant entre ses dents. "C'est comme ça que tu rassures les femmes Lewis? Très mauvaise technique.." Elle lui donne une petite tape dans le bras et ils se mettent tous en route vers le forêt. Elle prend soin de rester coller à Andrew, son seul repère parmi tous ces gens et elle lui agrippe même le bras pour être sûr de ne pas le perdre en chemin. Les gens s’interrogent au fur et à mesure sur ce qu'ils doivent chercher, un type sort une lampe de poche ce qui a le don d'apaiser légèrement la jeune interne même si ça n'éclaire pas grand chose. C'est d'ailleurs ce même homme qui semble connaître le chemin que tout le groupe se mit à suivre. Lorena commença à regarder autour d'elle en faisant attention à ne pas s'éloigner du groupe. Elle entend plusieurs personnes discutaient et commençaient à faire connaissance alors quand elle revient près du groupe, elle décide de se présenter à son tour. "Je m'appelle Lorena" Les présentations faites, elle se retourne vers la jeune femme qui vient de signaler qu'elle a trouvé quelque chose. Ce jeu est intéressant et il fait monter l'adrénaline en elle mais malgré ça elle a cette boule au ventre d'être au milieu de la forêt en pleine nuit. Notamment quand on sait que dans les films, la forêt interdite n'est jamais un bon endroit où traîner la nuit. Tout le petit groupe s'avance vers elle, curieux de savoir ce qu'elle a bien pu trouver. La jeune interne met un temps avant de repérer ce qu'elle pointe du doigt, les yeux plissés elle discerne une forme dorée coincée entre deux branches. "On a clairement oublié l'équipement du parfait petit Tarzan." renchérit-elle à la remarque de l'homme à côté d'elle. Elle réfléchit quelques secondes et elle finit par s'avancer vers lui. "Bon allez.. J'vais le chercher, fais moi grimper sur tes épaules" Elle n'était pas bien lourde au moins il ne se ferait pas mal au dos. Elle lui adresse un sourire et un signe de la main, elle attend qu'il se positionne correctement et elle se laisse soulever du sol en tendant le bras vers l'objet en question. "Un tout petit peu plus haut... j'y suis presque.." Le bout de ses doigts effleure l'objet et elle finit par l'agripper à pleine main. "Je l'ai !" Une fois redescendu sur terre elle remercie Sean, de ne pas l'avoir fait tomber surtout, et elle tend le bras au milieu du groupe pour leur montrer l'objet et laisser les autres l'examiner à leur tour. "Quelqu'un peut l'éclairer?" Parce que là elle ne voit pas grand chose et elle n'a aucune foutue idée de ce que ça peut être.   

Doucement mais sûrement, on commence donc à s'enfoncer dans la forêt et si je ne laisse rien transparaître, je suis pourtant mort de trouille d'autant plus que dans la mesure où j'ai voulu rendre service, c'est moi qui ouvre le chemin et qui me retrouve donc en première ligne. Ma langue de poche ainsi que la présence de mes partenaires m'aident à ne pas totalement perdre pied mais j'ai l'intuition qu'il me suffirait de peu pour que brusquement je sursaute ou que je sois totalement tétanisé de peur. D'ailleurs, mes yeux se baladent un peu partout comme si j'étais persuadé qu'un danger nous guettait et que je craignais que d'un instant à l'autre, un monstre sorte de nulle part pour nous dévorer. Je sais parfaitement que cette simple pensée est totalement ridicule mais il fait tellement noir autour de nous que mon imagination débordante semble brusquement s'amuser à me torturer l'esprit.

- « Ne t’inquiète pas, on fait suffisamment de bruits pour effrayer n’importe quel animal à proximité. »

Au travers de cette réplique, un jeune homme tente de rassurer l'une des membres du groupe et il a sans doute raison mais j'ai beau me répéter qu'au final, nous ne risquons rien, mon cœur continue de battre à tout rompre dans ma poitrine et si cela ne tenait qu'à moi, je rebrousserais chemin sans plus tarder. Seulement, je refuse de me laisser dominer par mes peurs tout comme il est hors de question à mes yeux d'abandonner le groupe sous prétexte que l'obscurité me terrorise : à mon goût, j'ai déjà trop souvent baissé pavillon dans un passé récent et je refuse catégoriquement de poursuivre sur cette voie. Pour éviter d'être totalement obnubilé par le contexte ambiant, je tente donc d'oublier que l'on se promène dans les bois en pleine nuit et me concentre davantage sur les diverses discussions qui animent notre groupe. D'ailleurs, chacun finit par se présenter aux autres et je décide bien évidemment d'en faire de même.

- Pour ma part, je m'appelle Caleb.

Pour le moment, j'ai toujours du mal à me sentir totalement intégré au groupe mais je suis conscient qu'il ne tient qu'à moi de m'ouvrir davantage aux autres. Malgré tout, je n'ai guère le temps de gamberger car rapidement, Esmeralda nous interpelle.

- " Si c'est un autre indice à trouver, faut penser à lever les yeux. Ou même regarder les arbres. Y'en a ici qui peuvent ressembler aux saules cogneurs ? Ce serait un excellent endroit je pense. "

Le moins que l'on puisse dire, c'est que sa réflexion ne manque pas de nous faire tilt et aussitôt, je pointe ma lampe de poche en direction des arbres qui nous entourent. Dans la foulée, une autre jeune femme du groupe avance qu'elle ne pense pas nous être d'une grande aide. Je me garde bien de rebondir sur ses propos mais à cet instant précis, j'aurais presque envie de lui confier que nous sommes dans le même état d'esprit. Pourtant, cette dernière ne tarde pas à mettre tous nos sens en alerte et nous démontre par la même occasion qu'elle avait tort sur toute la ligne : en effet, le temps de la rejoindre, on comprend qu'elle a repéré un objet dans un arbre.

Très vite, Lorena se porte alors volontaire pour jouer les cascadeuses de service et grimpe alors sur les épaules d'un autre jeune homme afin de récupérer l'objet en question. Après être parvenue à l'attraper, elle s'empresse alors de nous le montrer afin qu'on puisse l'examiner de plus près.

-  "Quelqu'un peut l'éclairer?"

Rapidement, j'éclaire donc l'objet avec ma lampe de poche afin d'essayer de comprendre de quoi il s'agit. Pourtant, je saurais bien incapable de dire ce qu'il représente mais peut-être que ce dernier a un rapport direct avec Harry Potter : or, je suis loin d'être un spécialiste en la matière.

- Personnellement, je donne ma langue au chat.

Je continue de l'observer sous toutes les coutures lorsque mon œil de lynx repère une phrase écrite en tout petits caractères que je pointe immédiatement du doigt.

- Regardez, peut-être qu'il s'agit d'une nouvelle énigme à déchiffrer.

"On pourrait peut-être se donner un cri d'alerte ? Si jamais l'un de nous se perd, ou tombe. Ou se fait manger par un loup-garou." Sierra avait les mots pour la situation. C'est sûr, ils allaient y passer. En tout cas, ce petit groupe qui s'apprêtait à foncer têtes baissées dans la forêt s'en donnait les moyens. Andrew lui avait son air fourbe de quelqu'un qui allait faire une bêtise lorsque Sierra avait parlé de cris. Il allait s'en donner à coeur joie pour faire des feintes.

Un homme approuvait pour le cri, en même temps qu'il lui signifiait que c'était les jolies filles qui y passaient en premier. Il regardait Sierra, Lorena et les autres demoiselles présentes avant d'avoir un large sourire. "Bon bah sur la liste je suis pas trop mal placé."

Il saluait Esme et Jane qui se présentaient, alors que le groupe était en mouvement désormais, Andy restant calé dans les pas de Lorena qui lui agrippait le bras. " C'est par ici, suivez-moi. " Un premier homme dictait la marche à suivre avant qu'un second ne se montre plus précis, mine de rien, il était tombé sur une petite troupe organisée, ce qui lui plaisait. « Hé ! Venez ! » La jeune femme nommée Jane venait de trouver quelque chose dans un arbre et ensuite, Lorena décidait de se mettre en mode tarzan pour l'attraper. "Ah ah ! " Il se moquait un peu d'elle pour l'avouer, mais tout de suite après, il s'intéressait plutôt à la trouvaille. "- Personnellement, je donne ma langue au chat. Regardez, peut-être qu'il s'agit d'une nouvelle énigme à déchiffrer. "

"Oh et moi c'est Andrew au fait" Comme si ce petit objet avait remis son cerveau en fonction. D'ailleurs, ce qu'il lisait en tout petit sur la boule l'interpella. "À Harry James Potter, je lègue le Vif d'or qu'il a attrapé lors de son premier match de Quidditch à Poudlard, pour lui rappeler ce que la persévérance et le talent apportent de récompenses et de bienfaits." En tenant la petite sphère dorée, Andy était persuadé qu'il fallait faire quelque chose avec et qu'il avait déjà lu ça dans les livres. Eurêka, il pensait avoir trouvé, mais il n'avait pas envie de s'y coller. "Bon, il faut me faire confiance, mais je pense que pour avoir la prochaine énigme ou direction, il faut mettre ça dans sa bouche! " Il regardait les personnes autour de lui en montrant la petite boule dorée. "Quelqu'un se dévoue ? " Il devait l'avouer, il n'avait pas envie de passer pour un imbécile si avec ce truc dans la bouche, il ne se passait rien ensuite.

Les uns se présentent, les autres aussi. Chacun y va de son commentaire sur le lieu d'où peut se trouver le prochain indice. Esmeralda n'est pas en reste, elle tient à participer également. Jane semble avoir repérer quelque chose et la brune s'approche pour voir de quoi il s'agit. Il est haut, bien haut. Esme grimpait dans les arbres étant petite, mais ça fait un moment qu'elle ne l'a pas fait. Ce serait dangereux. Mais s'il n'y a pas le choix... Heureusement, quelqu'un se dévoue et s'ensuit une pyramide humaine pour atteindre l'objet brillant. Elle ne met pas longtemps à reconnaître l'artefact de la saga, le petit vif d'or. Avec une inscription, comme on peut le retrouver dans le livre et le film par extension. Elle est lue à haute voix et à nouveau, la similitude avec l'oeuvre est mise en avant. Le dénommé Andrew pointe l'évidence, si c'est la même chose que ce qu'à écrit J.K. Rowling, il faut gober le vif d'or. Même si Esme se dit que ça n'est clairement pas un objet magique alors c'est surement l'humidité de la salive qui doit réussir à l'ouvrir. Malheureusement, personne ne semble avoir amené son pique nique et donc avoir de l'eau sur soi. " Vas y donne. " Elle se dévoue, de toute façon si ça ne fonctionne pas ils sauront au moins que ce n'était pas la chose à faire. Elle attrape l'objet et l'essuie sur le bas de son tee shirt avant de le mettre dans sa bouche. Elle le garde quelques secondes jusqu'à ce qu'un clac se fasse entendre. Délicatement, elle recrache la petite boule dans sa main et l'ouvre pour en extirper un petit bout de papier. " Voilà le nouvel indice. " Sur la papier est inscrit une suite de chiffre et des lettres. " 136 S - 20 NE. " Elle réfléchit et tend le papier à qui veut le lire alors qu'elle place le petit bout de métal dans sa poche. " Un nombre de pas dans une direction donnée ? 136 pas vers le sud et ensuite 20 vers le nord est ? " Elle n'a pas de boussole mais avec le téléphone de nos jours, on trouve une multitude d'applications pouvant rendre la chose possible. En espérant que l'un des joyeux aventuriers en possède une.

Après ma proposition pour prendre quelqu’un sur mes épaules, une jeune femme se portait très vite volontaire pour jouer la funambule en quelque sorte et attraper le prochain indice perché sur une branche. « Bon allez.. J'vais le chercher, fais moi grimper sur tes épaules » Au moins, je ne risquais pas de me casser la colonne verbale avec son poids plume à l’inverse avec l’un des deux hommes les plus âgés et baraqués. J’attendais donc qu’elle me fasse signe pour la porter et lorsque cela était le cas, je l’attrapais par la taille et la mettais sur mes épaules. Après être certain qu’elle était stable, je me rapprochais de l’arbre pour qu’elle puisse attraper l’indice. « Un tout petit peu plus haut... j'y suis presque.. » Cela n'avait pas suffit, car nous n’avions pas réussi à l’avoir. Je m’exécutais alors en me mettant sur la pointe des pieds de façon à la rapprocher davantage de l’objet. « Je l'ai ! » Content d’avoir enfin réussi, je n’hésitais pas à l’exprimer : « Génial ! » Puis je la remettais soigneusement à terre où elle me remerciait. Je lui souriais en guise de réponse. Celle-ci souhaitait partager la trouvaille, mais nous n’avions pas de lumière pour l’éclairer et pouvoir l’examiner sous tous ses angles. « Quelqu'un peut l'éclairer? » Heureusement, quelqu’un trainait avec lui une lampe de poche dont il ne tardait pas à sortir de sa poche. D’abord, je repérais le côté doré de la boule avant de me rendre compte qu’il s’agissait d’un vif d’or comme dans le film. « Personnellement, je donne ma langue au chat. Regardez, peut-être qu'il s'agit d'une nouvelle énigme à déchiffrer. » Au premier coup d’œil, rien ne semblait nous interpeller jusqu’à ce que l’un de nous se concentre dessus et repère quelque chose. « Bon, il faut me faire confiance, mais je pense que pour avoir la prochaine énigme ou direction, il faut mettre ça dans sa bouche! » Ma tête reflétait bien mon état d’esprit, c'est-à-dire étonné. Toutefois, sa suggestion était bonne à prendre, d’autant plus si elle se révélait bonne. « Quelqu'un se dévoue ? » A cet instant, je regardais chacun des membres du groupe. Voyant que personne ne se dévouait pour le moment, je répliquais : « Personnellement, je mets pas ça dans ma bouche, je sais pas où ça a trainé. » Certes, il ne fallait pas compter sur moi, mais si personne ne se jetait à l’eau, peut-être que j’allais revenir sur mes paroles. Autant éviter ça en proposant au groupe une autre idée. « Peut-être qu’il faut tout simplement essayer de le casser ? » Au final, l’une des jeunes femmes se prêtait au jeu et attrapait l’objet avant de le mettre dans sa bouche. Tout le monde avait entendu le bruit provenant de sa bouche. Ce bruit nous faisait alors prendre conscience que le jeune homme ne s’était pas trompé. « Voilà le nouvel indice. 136 S - 20 NE. » Cet indice me parlait vraiment puisque cela ressemblait à des coordonnées géographiques que nous pouvions utiliser lors des entrainements à l’école de police. Je m’emparais du bout de papier qu’elle tendait pour vérifier les écritures. « Un nombre de pas dans une direction donnée ? 136 pas vers le sud et ensuite 20 vers le nord est ? » La jeune femme avait été plus rapide, je confirmais donc ses propos. « C’est ça. Normalement, j’ai une boussole sur mon téléphone. » Je regardais sans plus attendre mon téléphone et retrouvais donc une boussole sous forme d’application. « Il faut partir de l’arbre pour être précis. » Sur ce, je partais de l’arbre et me mettais en chemin en comptant à haute voix le nombre de pas que nous faisions en direction du sud déjà avant de nous mettre vers le nord-est.

Cette étrange chasse au trésor me permet de rencontrer du monde, ça c’est indéniable. Vraiment beaucoup de nouvelles personnes. Tellement que je ne garantie pas que je vais retenir tous leur prénom. Il y en a un peu trop d’un coup. Sierra est celui qui m’importe parmi le groupe pour être honnête. Parce que je lui ai promis en silence de veiller sur elle si jamais la peur de l’obscurité venait à devenir trop forte. Ce qu’il faut trouver est finalement en hauteur, caché dans un arbre. J’observe le reflet dorée qui apparaît clairement sous les rayons des différentes sources de lumière dont s’est armées le groupe. Je ne suis pas l’expert d’Harry Potter, mais je reconnais facilement la symbolique de l’objet. C’est Lorena qui se propose pour aller le récupérer, grimpant sur l’homme devant avoir à peu près mon âge. J’observe le tout en croisant les bras, une pointe d’inquiétude de forcément voir la jeune interne risquer de tomber. Finalement, cela ne se produit pas et elle redescend avec l’objet doré. Je m’approche comme les autres pour mieux distinguer ce que c’est. Je fronce les sourcils lorsqu’Andrew annonce qu’il faut mettre la réplique du vif d’or dans sa bouche pour obtenir la prochaine énigme. Personnellement, je ne suis pas convaincu par l’idée. Tout simplement parce que le but du jeu n’est pas de reproduire les accidents d’Harry, non ? Enfin, j’espère. Esme est celle qui se dévoue et je suis à nouveau spectateur de ce qui suit. À ma grande surprise, cela fonctionne. Un bout de papier est extirpé du vif d’or. Je suis bouche bée, il faut l’avouer. L’autre indice est une indication de distance. Aussitôt, le groupe se met en action et Sean est celui qui se désigne pour exécuter la distance demandée. Je sors mon téléphone pour éclairer davantage sa route tout comme bon nombre des membres de l’assemblée. Lorsqu’il complète les cent-trente-six premiers pas vers le sud, il doit s’orienter vers le nord est pour la suite du trajet. Je suis derrière lui, m’assurant qu’il ne rencontre aucun obstacle durant la transition. Mon attention se porte sur un obstacle majeur qui interrompt le trajet de Sean. Un imposant tronc d’arbre est couché en perpendiculaire au porteur de la boussole, trop massif pour être enjambé simplement. Merde, cela va influencer la précision de ses pas restant, j’ai l’impression. Je m’approche du tronc. Je tente de le déplacer d’un premier coup et même si mes pieds s’enfoncent un peu dans la terre humide, je réussis à remuer l’obstacle. Je me tourne vers Sean qui doit demeurer immobile en attendant qu’on s’occupe de bouger le tronc. Je fais signe à tous ceux qui le veulent de me prêter main forte. « À trois, on pousse. Un… Deux… Trois ! » Avec l’effort combiné, on devrait parvenir à faire rouler suffisamment le tronc pour qu’il ne perturbe plus la direction que doit prendre Sean.

Tu as l'impression de reconnaître l'objet qui se tient entre les branches de l'arbre. De loin, ça ressemble étrangement au vif d'or d'Harry Potter. Celui que le gamin doit attraper lors des matchs de Quidditch. Et ton hypothèse se confirme quand Lorena descend des épaules de Sean. Tu t'approches un peu du groupe afin de constater la même chose que Drew. Il faut que quelqu'un se dévoue pour mettre ce truc dans sa bouche. C'est comme ça que ça marche dans les livres -et dans les films aussi. Alors, tu supposes que c'est aussi comme ça que vous arriverez à résoudre l'énigme. J'suis d'accord avec lui. Tu souffles finalement. Tu es d'accord, mais hors de question que tu mettes ça dans ta bouche. Déjà, tu ne veux pas paraître ridicule si votre hypothèse se révèle fausse. Mais, en plus de ça, ce truc est rempli de microbes. Et hors de question que tu attrapes une autre maladie. La tienne te suffit amplement. Par chance, tu n'as pas besoin de te dévouer puisque Esme le fait rapidement. 136 S - 20 NE. C'était presque trop simple. Mais, tu te décides à suivre le reste du groupe dans cette direction. Tu restes à l'arrière du peloton et remarques rapidement que quelque chose cloche lorsqu'ils s'arrêtent tous. C'est une blague ? Nous faire grimper dans les arbres, pousser un tronc qui fait dix fois notre poids et après quoi ? Tu marmonnes après être arrivée à la hauteur de Brendon. Mais tu ne vas pas le laisser galérer seul, après tout. Et tu as bien envie que cette chasse au trésor se termine rapidement. À trois, on pousse. Un… Deux… Trois ! C'est un effort surhumain que tu donnes. Tes muscles te font bien trop souffrir. Mais, finalement, vous arrivez à pousser le tronc de manière à libérer le passage pour Sean. Une grimace étire ton visage, et tu te remercies d'avoir pensé à prendre tes médicaments quelques minutes plus tôt. Allons-y. Tu souffles à nouveau après t'être mise à côté de Sean pour qu'il continue sa route.