gryffondor. φ so strong and proud as a lion.

Être dans la pénombre, ça n'a rien de rassurant. Et tu ne peux t'empêcher de te confier à Brendon pour qu'il comprenne la raison de ton anxiété. Tu es emballée par cette chasse au trésor. Mais tu aurais préféré que celle-ci se déroule en ville plutôt que dans la forêt. Et en pleine nuit qui plus est. Ce n'est pas pour rien si tu évites les gardes de nuit autant que possible à la prison. Et quand c'est le cas, tu colles aux basques de ton collègue pour éviter de te retrouver seule. Alors, tu as décidé d'en faire de même avec Brendon. Si bien que tu le suis de prêt peu importe où il se dirige. Le brun te rassure un minimum. Il y a finalement ce vif d'or que vous trouvez dans l'arbre. Le nouvel indice qu'il révèle. Et vous continuez votre route jusqu'à ce qu'un obstacle vous empêche de continuer. Toujours aux côtés de Brendon, tu t'exécutes avec le reste du groupe pour pousser le tronc d'arbre. Finalement, Sean et Jane prennent la tête du groupe pour continuer à compter les pas. Et, en peu de temps, vous vous trouvez à la destination donnée par l'indice. Et maintenant ? Tu demandes tout en regardant autour de toi. Tu n'as pas tellement l'impression qu'il y a quelque chose qui puisse vous intéresser ici. Vous êtes toujours au milieu de la forêt. Et tu ne vois rien de plus que des arbres. Tu regardes Sean qui est toujours immobile. C'est ici, à cet endroit précis que le jeu vous mène. On doit creuser. Tu souffles avec une certaine conviction. Tu ne vois aucune autre solution. Alors, tu te mets à genoux sur le sol humide. Tant pis si tes genoux seront remplis de terre après ça. Et puis, puisque tu n'as rien dans ton sac pour t'aider à creuser, tu commences à utiliser tes doigts pour le faire. Bordel, c'est quoi ça ?! Tu hurles finalement alors que tu penses trouver quelque chose. Un doigt.

N'étant pas un fan de Harry Potter au contraire de ma jumelle, j'attends que les experts de le saga fassent fonctionner leurs méninges et très rapidement, Andrew et Esmeralda nous permettent d'y voir plus clair. J'admets être un peu largué de mon côté mais je fais entièrement confiance aux membres du groupe d'autant plus que jusqu'à présent, j'estime que notre équipe s'en sort à merveille. Ainsi donc, la jeune femme trouve rapidement un indice sur un bout de papier qui nous indique une nouvelle direction à prendre par le biais de coordonnées géographiques. Comme souvent depuis le début de cette soirée, Sean montre alors qu'il n'est pas le dernier pour prendre des initiatives et se dévoue pour compter ses pas afin de nous mener jusqu'à la prochaine énigme. Tout le groupe se remet alors en marche tandis que dans le même temps, le vent commence à souffler en rafales comme si un orage se profilait à l'horizon : d'ailleurs, en levant les yeux vers le ciel, je remarque que l'on ne voit plus les étoiles et cela me conforte dans l'idée que bientôt, la pluie sera peut être de la partie.

Tout en suivant Sean, j'éclaire sa route en me servant de ma langue de poche lorsque brusquement un tronc d'arbre nous bloque le passage. Bien évidemment, il n'en faut pas davantage pour que mon esprit torturé commence à imaginer tout et n'importe quoi : il faut dire que j'ai tellement l'habitude de regarder des films d'horreur que dans une telle situation, des scénarios farfelus germent dans ma tête. D'ailleurs, heureusement que nous ne sommes pas en voiture ou sinon, je croirais dur comme fer qu'on nous a tendu une embuscade. Toujours est-il que Brendon est alors le plus prompt à réagir et s'active immédiatement pour bouger ce tronc d'arbre qui encombre le passage. Aussitôt, tous les membres du groupe lui emboîtent le pas et en l'espace de quelques secondes, le problème est finalement réglé : Sean peut alors poursuivre sa route et ne tarde pas à s'arrêter brusquement une fois parvenu à destination. Durant l'espace d'un instant, nos visages en disent alors long sur ce que nous pensons : en effet, nous semblons interloqués car nous avons beau regarder partout autour de nous, il ne paraît pas y avoir la moindre trace d'un indice dans les parages.

Tandis que j'éclaire les alentours pour tenter de trouver quelque chose, Sierra brise le silence ambiant. Creuser ? L'idée me paraît des plus judicieuses et d'ailleurs, la jeune femme se met tout de suite à l'ouvrage. Immédiatement, j’essaye de me rendre utile en pointant ma lange de poche en direction du sol mais au même moment, Sierra pousse un cri qui me glace le sang : je ne sais pas ce qu'elle a découvert mais cela ne me dit rien qui vaille. Loin d'être serein, je jette alors un coup d’œil par terre et aperçoit un doigt : il n'en faut pas davantage pour me faire tressaillir. Si ça se trouve, ce fameux jeu de piste dans lequel on s'est engagé est l'oeuvre d'un psychopathe en puissance ou d'un serial killer dérangé qui nous a amenés dans cette forêt dans l'unique but de nous buter les uns après les autres. Bon d'accord, j'avoue que je pars en plein délire mais j'admets qu'à cet instant précis, on se croirait vraiment dans le décor d'un film d'horreur d'autant plus que brusquement, la ciel se met à gronder et que la pluie fait son apparition.

Tout en poussant un soupir à peine audible, je me décide finalement à prendre le doigt afin de l'observer de plus près et me sens soulagé d'un poids quand je réalise qu'il ne s'agit que d'une simple réplique : il faut dire qu'il est tellement bien imité qu'au premier coup d’œil, il est normal de s'y tromper.

- Pas de panique, aucun cadavre à l'horizon : en revanche, celui qui organise ce jeu de piste a visiblement voulu nous faire une blague de mauvais goût.

Je contemple le doigt sous toutes les coutures mais n'y voit aucune inscription. En revanche, à l'intérieur de ce dernier, se trouve visiblement un petit papier que je m'empresse de récupérer.

- Je crois que j'ai mis le doigt sur quelque chose.

Bon ok, elle était facile mais j'estimais que le moment était bien choisi pour jouer la carte de l'humour. Toujours est-il qu'une nouvelle énigme s'offrait à nous et j'invitais tout le groupe à la lire en ma compagnie sachant qu'encore une fois, ce n'est moi qui risquais de la déchiffrer si elle avait un lien direct avec Harry Potter.

Décidément, nous commencions à avoir des kilomètres au compteur. Nous nous en rendions compte davantage lorsque nous comprenions le nombre de pas à effectuer avec l’indice. Néanmoins, nous étions tous très motivés de découvrir le prochain indice qui nous attendait d’où pourquoi tout le monde se mettait à me suivre alors que je veillais au nombre de pas que nous faisions ainsi que la trajectoire avec ma boussole. Alors que je pensais être tranquille dans ma route, un obstacle assez imposant finissait par nous surprendre. « C'est une blague ? Nous faire grimper dans les arbres, pousser un tronc qui fait dix fois notre poids et après quoi ? » Cette réflexion de la part de Jane me faisait sourire. Je décidais donc de m’arrêter face au tronc afin d’éviter de diminuer nos possibilités de réussite. Très vite, Brendon prenait l’initiative de faire appel au groupe pour bouger le tronc. Tout le monde décidait de mettre la main à la pâte. « À trois, on pousse. Un… Deux… Trois ! » Avec cet esprit d’équipe, l’obstacle était déplacé en toute facilité. « Bien joué ! » Après ça, nous reprenions notre chemin jusqu’à arriver à l’endroit des coordonnées. Justement, mes deux pieds finissaient par être exactement sur l’emplacement. « C’est ici. » disais-je pour mettre au courant le reste du groupe que nous étions arrivés. « Et maintenant ? » Aucun doute, il fallait creuser d’après moi. Je n’étais pas le seul à le penser, d’ailleurs : « On doit creuser. » Aussitôt dit, aussitôt fait, nous creusions en espérant que l’indice n’était pas trop enfoncé dans la terre, avec seulement nos mains pour creuser. Pour ne pas nous aider, il commençait à pleuvoir. Ce jeu était une vraie aventure, en fait ! Puis nous finissions par trouver quelque chose sous les hurlements de Sierra. « Bordel, c'est quoi ça ?! » A moins d’avoir une mauvaise vue pour ne pas le cerner, ce n’était autre qu’un doigt. « C’est un doigt. » répondais-je en ricanant légèrement. A l’inverse de la jeune femme l’ayant trouvé, je n’étais pas réellement étonné puisque je me doutais que l’objet était factice. Après tout, nous étions dans un jeu. Celui nous ayant éclairé lorsque nous creusions s’emparait aussitôt du doigt pour jeter un œil. « Pas de panique, aucun cadavre à l'horizon : en revanche, celui qui organise ce jeu de piste a visiblement voulu nous faire une blague de mauvais goût. » Je pensais également la même chose. Il n’hésitait pas à faire une blague en plus de ça : « Je crois que j'ai mis le doigt sur quelque chose. » J’aurais bien été capable de faire cette remarque, je souriais bien sûr à sa blague. N’oublions pas tout de même notre but ! « Ce n’est pas le doigt de … comment il s’appelle déjà ? » Je n'arrivais pas à trouver son nom avant de rétorquer : « Pettigrow ! » Au final, bien que je n’étais pas un fanatique de la saga, j’arrivais tout de même à me souvenir de ce personnage. « Peut-être qu'il y a autre chose à chercher avec ce doigt ? » Certes, ce doigt, tout seul, ne nous donnait pas réellement d'indications.

Ce truc est lourd. Heureusement que d’autres membres de notre équipe d’infortune s’unissent à mes efforts afin de réussir à déplacer suffisamment le tronc d’arbre pour qu’il ne gêne plus la progression de Sean. Une fois le tout accompli, j’halète comme mes semblables. On ne pourra pas dire qu’on ne s’est pas investie dans cette foutue chasse aux indices ! Je me redresse rapidement puisque notre périple à travers la forêt et la nuit se continue. Je remarque pour la première fois la présence de Jane non loin de Sean. Je garde mes distances pour ne pas l’importunée, préférant reprendre mon souffle plutôt que de retrouver la tête du groupe comme auparavant. Sierra demeure à ma droite tandis que nous arrivons enfin à la destination. Il n’y a rien ici. Le paysage est similaire au reste. Je fronce les sourcils, ignorant la marche à suivre ensuite. Sierra propose de creuser et elle s’y met sans même laisser aux autres la chance de discuter son idée. Sean y met également du sien. Je m’approche pour leur prêter main forte lorsqu’elle hurle d’un coup. Je pose mes mains sur ses épaules par réflexe, comme si cela pouvait la protéger en cas de besoin. Je suis tout aussi horrifié que les autres en découvrant un doigt entre la terre. Dans quoi on s’est embarqué ? Si ça se trouve, il y a un cadavre sous nos pieds. Caleb se saisit du doigt et les traits de son visage se détendent lorsqu’il constate que ce n’est pas un vrai. Je recommence à respirer, ne réalisant que maintenant que je retenais mon souffle. Merci Seigneur, nous n’allons pas être coincés dans un film d’horreur ! À l’intérieur se cache un autre bout de papier. Génial, il ne faudra pas creuser encore plus profondément, c’est une chance comme nous n’avons pas de pelle avec nous. Sierra ne peut tout de même pas user de ses doigts jusqu’à en saigner. Un nouvel indice est donc le bienvenu. Je porte une main à mes cheveux qui commencent à s’humidifier de plus en plus à cause de la pluie. J’espère qu’on ne devra pas passer toute la nuit dehors parce que ça ne va pas le faire. Aucun de nous n’est équipé pour cela. Vivement notre retour au cinéma. Je me penche pour lire les inscriptions du bout de papier trouvé par Caleb. « Suivez la trace des maraudeurs. » Je me saisis du papier. Il n’y a rien d’autre d’écrit. « C’est une blague ? Ça ne veut rien dire. » Je grogne presque en commençant à m’impatienter. C’est là qu’un jet de lumière rebondit dans mon champ de vision. Toutes les lampes torches se tournent en même temps dans la même direction. Des pas craquent à proximité. Il ne faut pas attendre longtemps pour qu’un homme accompagné de six autres personnes se retrouvent devant nous. Non mais, c’est quoi cette histoire ? Les nouveaux venus n’étaient pas avec nous dans la salle de cinéma. D’où sortent-ils, donc ?

Arrivé à la destination mentionnée par la carte, je coupe le moteur de ma voiture. Les six autres passagers entassés sortent un par un tandis que je récupère du coffre trois lampes de poches. Je n’ai pas envie de me rendre dans cette forêt en pleine nuit, sauf que je ne pouvais certainement pas laisser tomber le reste du groupe qui insistait pour se lancer à l’aventure. J’ai répondu à l’invitation moi aussi. Après un coup d’œil à notre guide improvisé, nous nous enfonçons entre les arbres en demeurant groupé. Cela fait une éternité que nous descendons vers le nord, il me semble. Je finis par croire qu’on s’est perdu lorsqu’un éclat dorée attire mon attention vers les branches un peu plus haut. Après de nombreux essais à grimper à l’arbre, l’un de nous finis par accrocher du bout des doigts le vif d’or et à le faire tomber au sol. Il n’y a pas à dire, cette petite boule à un horrible goût de métal rouillé. Je préfère ne pas expliquer pourquoi je sais une telle chose. L’important c’est le nouvel indice qui se cache à l’intérieur. « Je passe devant. » Je propose aux membres de mon groupe en avalant une dixième gorgée de ma bouteille d’eau. Le goût métallique va finir par partir, il faut croire. Je me concentre à nouveau, mémorisant les coordonnées à atteindre pour ne pas avoir à regarder le petit bout de papier en chemin. Les autres m’accompagnent tandis que je compte tout bas. C’est l’impression de distinguer de la lumière mais également des voix droit devant qui me pousse à m’arrêter. Nous tombons tous silencieux, surpris de comprendre que nous ne sommes pas seuls. Quelqu’un propose qu’on rebrousse chemin mais je hoche la tête négativement. « Si ça se trouve, on a simplement des compétiteurs. » Nouveau silence au sein de mon groupe. J’échange un regard avec la dénommée Ellie qui est à proximité de moi. Nous ne sommes pas là pour nous faire voler nos indices. Je continue d’avancer donc, comptant toujours mes pas. Je continue malgré des lumières aveuglantes qui convergent toutes vers moi. Je découvre l’autre groupe un peu plus nombreux et je m’arrête lorsque le bon nombre de pas est atteint. Je baisse les yeux sur un faux doigt qui vient à peine d’être ouvert à l’une des extrémités. L’indice est toujours dans la main de l’un d’eux. « Hum, nous allons avoir besoin de ce petit bout de papier. Il semblerait que nous avons le même objectif. » Je dis en levant les mains pour calmer la tension qui règne forcément entre nos deux groupes. Puisque personne ne me le rend, je conclue que ce n’est pas encore gagné pour la confiance. Je me retiens de soupirer tandis que je chasse la pluie qui s’accumule sur mon front. « Quel est l’indice ? » J’ignore si on va me le donner mais c’est simplement fairplay d’au moins laisser le papier derrière eux quand ils vont se décider à avancer dans la direction de l’indice.

Andy fut soulagé lorsque Esme se désigna dans le groupe pour le mettre dans la bouche. Par chance, c'était ce qu'il fallait faire et la bande pouvait repartir à l'aventure. Une direction, la suite des évènements et c'est Sean qui s'y collait. Il était pratiquement écrit que rien ne serait facile et si Lorena avait dû grimper à un arbre quelques instants auparavant, il fallait maintenant en déplacer un autre à bout de bras. Andrew y avait mit toutes ses forces, trébuchant au passage, mais avec l'effort collectif, ils étaient parvenus à le bouger. "Bordel. "

Le jeune homme était en train de s'enlever feuillage et de la terre causé par sa chute, pendant que les autres continuait à suivre les pas. Andy eut un coup de stress en remarquant qu'il avait été quelque peu largué, mais il se précipita pour faire son retard.

« C'est un doigt. » Quoi ? Ah oui ... un doigt, ben, pourquoi pas ? Comme Caleb, Andy comprenait bien vite que c'était un faux et ça l'amusait beaucoup ce genre de canular. « Peut-être qu'il y a autre chose à chercher avec ce doigt ? » Sean devait avoir raison, mais l'idée de se balader en forêt avec un doigt bizarre lui semblait étrange. Heureusement, l'objet renfermait quelque chose qui leur serait sans doute plus utile. « Suivez la trace des maraudeurs. » Ou pas ... Drew connaissait les maraudeurs bien sûr, mais là ... Son cerveau séchait. Ou alors ..." Vous pensez qu'il peut y avoir une cabane dans le coin ? Une cachette ? Peut-être que ... " Sa réflexion, qui se portait sur le troisième film fut interrompue, alors qu'il entendait du bruit. "Chut, attendez ... " Quelques instants plus tard, un groupe de quelques personnes débarquait et Drew avait le pressentiment que c'était pour le même but qu'eux. « Hum, nous allons avoir besoin de ce petit bout de papier. Il semblerait que nous avons le même objectif. » D'un réflexe, le barman s'emparait du bout de papier. " Le problème c'est que c'est nous qui l'avons trouvé ..." Et si jamais c'était une compétition ? Non, non, il fallait d'abord faire la lumière sur tout ça, avant de partager quoi que ce soit. « Quel est l'indice ? » Mentir, pas mentir ? Il regardait l'homme qui venait de s'adresser à eux avant de repérer Ellie non loin de lui, ce qui le détendait un petit peu. " Ellie ! Tu m'expliques ce que vous faites là ? "

C'est donc bien le nombre de pas ainsi qu'une direction puis une autre qui sont indiqués sur le bout de papier. Ils y vont, suivent le meneur qui compte les pas pour ne pas qu'ils s'embrouillent tous. Pourtant, tout le monde participe, lorsqu'il y a des pièges sur la route, comme ce tronc d'arbre. C'est un véritable travail d'équipe qui se met en place et qui continue jusqu'à ce qu'ils arrivent au point indiqué. Le constat est là. Ils se retrouvent face à ... rien. Enfin y'a des arbres autour, ils sont dans une forêt quoi. Mais rien n'est marquant à l'endroit où ils sont. Forcément la solution, comme l'indique une des filles du groupe, c'est de creuser. Esme aide mais un cri vient vite troubler sa concentration à ne pas foutre de la terre partout autour d'elle. Surtout que la pluie vient de s'inviter à la fête. Un doigt vient d'être découvert. Esme grimace, ça devient glauque, c'est bizarre. Mais toujours en cherchant dans les films et livres, ça lui rappelle quelque chose. Elle pousse un soupir de soulagement lorsque quelqu'un dit que ce n'est pas un vrai doigt. La brunette ricane à la blague sur le doigt, elle est bon public, surtout lorsqu'elle comprend ce qu'on lui raconte. Mais ce n'est pas le plus important. Non, le plus important c'est le petit bout de papier qui apparaît. Encore un, ça aurait été étonnant. Puis un autre groupe arrive, qui semblent être sur la même piste qu'eux. Elle n'a pas le souvenir de les avoir vu avant et en effet lorsqu'elle entend les échanges, quelque chose cloche. Ce ne serait pas étonnant que les organisateurs de ce jeu de piste aient fait en sorte que des équipes s'affrontent, un peu comme les maisons de l'école. Même si au fond, ils se battent visiblement tous pour la même chose. " Bon... on fait quoi ? "

Spoiler:

Visiblement, un papier se cachait à l’intérieur du doigt artificiel, alors que je pensais devoir creuser davantage pour mettre la main sur l’indice. Heureusement, l’un des membres du groupe partageait à haute voix ce dont il était écrit sur le morceau de papier glissé à l’intérieur du doigt, ce qui me faisait prendre conscience que nous détenions déjà l’indice. « Suivez la trace des maraudeurs. » Qu’est ce que ce message voulait nous faire passer ? Que nous devions peut-être suivre des traces marquées sur le sol. Avec ce temps, autant nous dépêcher pour éviter qu’elles s’effacent au fur et à mesure dans ce cas. « C’est une blague ? Ça ne veut rien dire. » Cette phrase ne parlait pas à tout le monde en fin de compte, mais il faisait néanmoins cogiter nos esprits. « Vous pensez qu'il peut y avoir une cabane dans le coin ? Une cachette ? Peut-être que ... » Plutôt intéressante comme réflexion. En effet, il y avait surement une cachette que nous risquions à un moment donné de trouver. « Chut, attendez ... » A ce moment, des lumières au loin, se rapprochant de nous, attiraient toute notre attention oubliant notre quête. Peu à peu, nous découvrions un petit groupe de personnes qui avait tout l’air d’être dans la même optique que notre groupe. « Hum, nous allons avoir besoin de ce petit bout de papier. Il semblerait que nous avons le même objectif. » Je ne m’étais pas trompé. Maintenant, nous devions savoir si nous allions partager l’indice. L’un des plus jeunes semblait avoir son idée sur la question : « Le problème c'est que c'est nous qui l'avons trouvé ... » Après tout, il avait raison de se méfier. Cependant, je n’étais pas aussi méfiant et décidais de trouver un arrangement. « Autant les interroger pour savoir s’ils ne sont pas nos adversaires. » confiais-je à mon groupe alors que l’homme qui s’était intéressé au bout de papier rétorquait : « Quel est l’indice ? » Je fronçais mes sourcils avant d’être prêt à commencer à questionner l’autre équipe. « Ellie ! Tu m'expliques ce que vous faites là ? » J’oubliais très vite mon intention en entendant le prénom qui venait d’être prononcé, serait-ce celle dont je pensais ? J’essayais donc de la percevoir avant de me rendre compte qu’il s’agissait bel et bien de mon amie d’enfance. « Ellie ! » Mon choix était dorénavant fait, ce groupe ne pouvait qu’être de notre côté. « Bon... on fait quoi ? » Face à l'impatience de la jeune femme, je prenais une décision. Il ne fallait pas perdre davantage de temps, nous avions un chrono à respecter tout de même. « Je pense qu’on peut leur faire confiance. » Je m’emparais donc du morceau de papier dans les mains d’un membre de mon groupe pour le donner à l’homme qui n’attendait que ça. « A mon avis, on doit trouver et suivre des traces qui vont nous mener à notre prochaine énigme. Évitez donc de trop piétiner au risque que les traces se mélangent aux nôtres. »

gryffondor

Ellie ne savait pas vraiment ce qu'elle faisait là. Elle avait suivit le groupe, sans dire un mot, se contentant de jouer le jeu en silence. Une belle affaire. Maintenant, ils étaient tous là, dans cette voiture, entassés à l'arrière. Ça lui rappelait ses jeunes soirées alcoolisées où ils finissaient à boire plus que nécessaire et à monter dans une voiture afin de sortir un peu plus loin. Elle n'était plus faite pour ces choses là. Ces muscles n'en pouvaient plus de ce trajet. Et là, ils se trouvaient tous dans cette forêt en pleine nuit, plus que lugubre. La belle n'avait pas pour habitude de se dégonfler, mais elle devait bien avouer que l'envie folle du départ de suivre les indices avait disparu aussitôt la forêt atteinte. Ellie avait froid, enfin, elle avait la chaire de poule mais elle ne savait pas si c'était à cause de la température ou de l'ambiance qui régnait dans ce lieu. Ces camarades étaient montés dans un arbre, tandis qu'elle s'était contentée de contempler la scène, silencieusement. Si ça se trouve, on a simplement des compétiteurs. Son regard finit par suivre la lumière, fronçant les sourcils quant à ce revirement de situation. Quoi ? Ils n'étaient plus tout seul là dedans. Elle ne comprenait plus rien, c'était le fouillis total. Elle lance à son tour un regard vers Ivan, lui semble t'elle. Sans grande conviction, elle finit par le suivre, il semble savoir quoi faire et où aller et ça lui convient parfaitement. Arrivée près du l'autre groupe, le regard baissé sur ses pieds et sur ... Ce fameux doigt. Dégueulasse ! Elle grimace. Son collègue de marche, demande finalement quel est l'indice tandis que l'ambiance fait penser à deux gangs rivaux. Ouais bon. Ellie ! Tu m'expliques ce que vous faites là ? Oh, une voix familière tout à coup. La jeune femme tourne le regard vers le son et ne peux que constater qu'il s'agit d'Andrew. Même dans le noir, elle pourrait reconnaître cette bouille de gamin. Un large sourire fait son apparition sur son visage. Andrew. On marche, on suit les indices. Bref, tout ce qu'il y a de plus normal. Normal. Oui. Pas certain que d'autres personnes trouvent ça normal mais bon. Ellie ! Nouvelle voix familière. Celle de Sean. Là tout de suite, la jeune femme se sentait encore plus rassurée. Décidément, ce ne pouvait pas être des ennemis. Je pense qu’on peut leur faire confiance. Tout à fait ! Y avait pas de quoi s'inquiéter. Andrew et Sean ne pouvaient pas se trouver dans un groupe adverse. Impossible. A mon avis, on doit trouver et suivre des traces qui vont nous mener à notre prochaine énigme. Évitez donc de trop piétiner au risque que les traces se mélangent aux nôtres. Un véritable dialogue de commissaire, ça la fit rire sur le moment. Bon alors, on y va ? Passant une main lasse dans ses cheveux, elle finit par se rapprocher de son ami Sean. C'était plus sûr près de lui et elle se sentait d'avantage en sécurité. Je te suis ! finit-elle par répondre, tout en le regardant avec un large sourire.

Être contraint d’être en compétition avec un autre groupe ne me dérangeait pas, en fait, je trouve cela même beaucoup plus valorisant de gagner dans de tels cas. J’ai l’habitude des courses et des premières places, je sais donc me montrer compétitif et saisir les opportunités dès qu’elles passent. Le problème ici c’est qu’il ne semble y avoir qu’un seul indice pour deux groupes. Il faut donc soit partager, soit se battre pour obtenir le petit bout de papier. Et par là, je n’entends pas de frapper l’un d’eux. Plutôt de profiter d’une distraction pour s’emparer de l’indice, disons. L’un d’eux se saisit du papier que contenait le faux doigt et il semble peu enclin à partager. Puisqu’il le faut, je suis prêt à être celui qui négocie la suite. C’est là qu’il reconnait Ellie, me poussant à tourner la tête vers cette dernière. Mon attention est bien vite ramenée toutefois par l’un des membres de l’autre groupe qui semble d’un seul coup vouloir faire de nous des alliés. Je ne suis pas encore certain que cette tactique soit la meilleure. Nous pourrions très bien être mis à l’écart plus tard ou on pourrait se jouer de nous et nous mener sur une fausse piste éventuellement. Je demeure convaincu que nous sommes dans une compétition, sinon nous serions tous partie ensemble du même point, dans le même groupe, non ? Mon groupe tout comme le leur semble d’ailleurs également avoir des opinions partagées sur le sujet. Allons-nous assister à une division des forces ? Je ne compte pas abandonner les miens en tout cas, ça c’est certain. J’accueille toutefois d’un regard de confiance l’indice qu’il me remet. Je ne vais pas cracher sur un tel cadeau. « Merci. » Je dis simplement à l’autre homme. Je ne tarde pas à donner le petit bout de papier à l’un des miens afin qu’il le lise à haute voix. Personne ne se pose la question, mais ma dyslexie aurait pu me jouer des tours si j’avais été celui qui devait en faire la lecture. Maintenant, nous savons qu’il faut nous orienter vers les célèbres maraudeurs. Suivre leurs traces, dans ce cas-ci. Ce qui implique quelque chose de secret ou encore un lien avec leur capacité à se transformer en animal, après réflexion. L’autre homme pense différemment et nous demande de ne pas piétiner partout au risque de faire disparaître des traces potentielles. Je baisse la tête pour analyser rapidement le sol. Les gens se mettent ensuite en action à la suite de ces instructions et nos deux groupes s’entremêlent pour n’en former au final qu’un. Je tarde à commencer les recherches, intéressé par l’endroit où a été découvert le doigt. Il y a une femme aussi à proximité, dont les mains sont couvertes de terre. Je lui tends ma bouteille d’eau. « Je n’ai pas mieux, mais je vous l’offre. » Je lui propose, afin qu’elle puisse nettoyer ses mains de la saleté. Je m’accroupie par la suite près du trou peu profond et je commence à fouiller dedans par curiosité.

Un autre groupe ? Non, mais c’est une blague ! Un indice qui ne fait pas de sens et maintenant encore plus de personnes à gérer. Je ne comprends plus rien à cette quête qui se complexifie inutilement d’un coup. Je demeure silencieux toutefois alors qu’il y a une première interaction avec les nouveaux arrivants. Andrew et Sean reconnaissent une femme présente dans l’autre groupe. Celle-ci brise la tension qui s’est créée et semble se rallier à nous. Je ne vois pas pourquoi nous ne devrions pas travailler en équipe si notre objectif est similaire. Ça serait bien même d’avoir plus de bras et surtout plus de cerveaux pour résoudre cette énigme qui n’a pas de logique pour moi. Je fais comme tout le monde, commençant à chercher le sol à l’aide de la lumière qu’émet toujours mon téléphone cellulaire. Si au moins je savais ce que je devais chercher au juste, ça m’aiderait à ne pas passer devant des indices potentiels. Je prends donc mon temps, essayant de ne pas piétiner à outre mesure le sol comme l’a indiqué Sean. Il a raison, il ne faut pas détruire la piste à emprunter, surtout que notre nombre à doubler d’un coup. Tout le monde me semble prendre cela très au sérieux et ça me rend confiant sur nos chances de mettre la main sur quelque chose. Je ne prête plus vraiment attention à ceux qui m’entourent, s’ils sont de mon groupe d’origine ou du nouveau. Cela ne me dérange pas vraiment de me mêler à eux. C’est de l’aide apprécié. C’est là qu’en fixant le sol légèrement boueux je remarque quelque chose qui me semble pertinent. Je rapproche mes doigts de la terre et je repousse quelques débris de végétaux et de feuilles mortes, révélant ainsi une trace similaire à celle d’un chien. Je n’en reviens tout simplement pas. Je n’ai aucune idée de ce que cela peut vouloir dire ou si c’est bien ce que je pense que c’est, mais je dois en informer les autres. « Il y a une trace de patte de chien ici. » Je dis suffisamment fort pour que tous puisse me comprendre. Je demeure accroupie au dessus de la trace, me disant que c’est une trace relativement large pour un chien. Je ne sais pas de quelle race il s’agit. Je songe un instant aux fameux maraudeurs. « Hum, le professeur est un loup-garou, non ? » Je ne suis pas sur de ce que j’avance du tout. Mais l’un d’eux est il me semble obligé de se transformer en loup-garou à la pleine lune. Pour prouver que la trace est vraiment grande, je mets ma main à côté pour comparer. Elle est presque aussi large. Bon sang, il n’existe aucune race de chien avec des pattes de cette taille, non ? Je lève la tête vers le ciel. Malgré des nuages invisibles dans le ciel noir, je constate quelque chose qui ne me rassure pas de par sa signification. « C’est la pleine lune ce soir. » Je lâche, fixant l’astre entier haut perché.

Un doigt ? Cette fois, ça devenait clairement n'importe quoi. Enfin, toi aussi tu remarques bien rapidement qu'il s'agit d'un doigt factice. Mais tu trouves que les organisateurs y vont un peu fort quand même. Ce n’est pas le doigt de … comment il s’appelle déjà ? Pettigrow ! L'idée te semble bonne. D'autant plus lorsque Brendon se met à lire le bout de papier. La trace des maraudeurs, ça t'évoque à toi aussi une sorte de cabane perdue et effrayante. Tu commences à réfléchir aux possibilités. Et alors que tu entre-ouvre la bouche pour émettre l'hypothèse qu'une maison abandonnée se trouve peut-être à quelques pas d'ici, tu entends toi aussi un bruit qui provient d'un peu plus loin. Les yeux écarquillés, un autre groupe de personnes s'avancent vers vous. Un groupe à qui vous pouvez faire confiance selon Sean. Alors, disons que ça te va. Et puis, plus il y aura de cerveaux en ébullition, mieux vous avancerez. L'heure tourne, et tu ne sais pas combien de temps il vous reste encore pour parvenir à résoudre l'énigme. Il y a une trace de patte de chien ici. Ton regard glisse sur Brendon tandis que tu viens t'accroupir à côté de lui. Hum, le professeur est un loup-garou, non ? Le professeur Remus John Lupin. Tu souffles pour confirmer sa question. Même si Harry Potter est loin d'être ton univers préféré, tu as retenu ce que tu as pu lire de ces livres. Tu détailles un peu la trace. C'est vrai qu'elle te paraît grossièrement énorme. Et tu ne vois pas de quelle race il pourrait s'agir. C’est la pleine lune ce soir. Bien sûr. Ça ne pouvait pas en être autrement. Lunar, Queudver, Patmol, Cornedrue. Tu murmures pour toi-même faisant appel à ta mémoire. Un loup garou et trois animagis ; le chien, le rat et le cerf. Tu souffles une nouvelle fois après t'être redressée. On a le doigt de Queudver, la trace de Patmol, la lune pour Lunar. Il ne nous reste que Cornedrue. Sauf que après cette réflexion, tu sèches. Tu n'arrives pas à trouver un lien concret à tout ça. Et où est-ce que ces maraudeurs voudraient vous mener, aussi.

Concurrence ou non, il fallait être un tant soit peu sur nos gardes pour ne pas se laisser surprendre. Toutefois, lorsque je discernais le visage d’Ellie, mon appréhension s’était vite envolée. Je n’étais pas le seul à la connaître, elle s’expliquait alors à Andrew qui s'interrogeait sur sa venue. « Andrew. On marche, on suit les indices. Bref, tout ce qu'il y a de plus normal. » Ainsi donc, ils suivaient le même chemin que nous avions empruntés pour trouver chaque indice. J’étais d’autant plus convaincu qu’ils ne pouvaient être que de notre côté. Je n’hésitais donc pas une seule seconde à remettre à l’un d’eux l’indice que nous venions de trouver. « Merci. » me remerciait ainsi l’homme qui n’attendait que ça. Dorénavant, l’indice partageait avec l’autre groupe, je leur laissais un temps pour en prendre connaissance avant de leur faire part de ma supposition concernant cet indice. Suivre des traces, ça me semblait probable. D’ailleurs, je conseillais à tout le monde de ne pas trop piétiner sauf si nous voulions échapper à la victoire. Le ricanement d’Ellie me faisait sourire puisque je savais très bien ce qu’elle pouvait penser. J’espérais convaincre mon groupe avant tout pour que nous puissions atteindre le prochain indice, bien que nous ne formions plus qu’un seul et unique groupe avec le même but : gagner ce jeu. « Je te suis ! » Aucun étonnement de voir acquiescer mon acolyte de toujours. J’étais persuadé que nous pouvions former un duo de choc ensemble comme à l’époque où nous étions partenaires dans notre travail. « Comme au bon vieux temps ? » lui adressais-je tout sourire à mon tour. Il restait maintenant à le prouver à notre groupe, d’autant que le temps nous était compté. Après ça, tout le monde se mettait finalement à chercher des traces. « Il y a une trace de patte de chien ici. » A ce moment, quelqu’un du groupe trouvait des traces. Afin de jeter un œil, je me rapprochais tout en veillant à ne pas marcher dessus et l’effacer. A ma grande surprise, la trace de patte de chien était bien trop grande et son trouveur s’en rendait compte bien vite également. « Hum, le professeur est un loup-garou, non ? » J’essayais tant bien que mal de m’en rappeler. « Le professeur Remus John Lupin. » Heureusement, Jane nous venait en aide et nous rafraichissait la mémoire. « C’est la pleine lune ce soir. » Tout bien considéré, nous étions réellement dans un décor tout droit sorti d’un film d’horreur avec tout cet environnement. Il ne manquait plus notre agresseur ; ce loup-garou en question ? « Lunar, Queudver, Patmol, Cornedrue. Un loup garou et trois animagis ; le chien, le rat et le cerf. On a le doigt de Queudver, la trace de Patmol, la lune pour Lunar. Il ne nous reste que Cornedrue. » Où comment me perdre avec tout ce charabia. Jane était une mordue de cette saga, il n’y avait aucun doute ; son aide était donc précieuse. Voyant que Jane ne trouvait aucun lien, je proposais tout bêtement quelque chose : « Bon, je suis d’avis à ce qu’on suive ces traces. Il doit en avoir d’autres. »

"Andrew. On marche, on suit les indices. Bref, tout ce qu'il y a de plus normal." Andy n'était pas d'un naturel méfiant, au contraire même. D'ordinaire il aurait facilement accordé sa confiance, mais là, en mode compétition, il fixait le nouveau groupe du coin de l'oeil. Même la présence d'Ellie et son explication ne l'avait pas convaincu. " Je pense qu'on peut leur faire confiance. " Sean avait pris une décision et l'ensemble du groupe semblait l'approuver. " Comme vous voulez. " Drew décidait donc, malgré lui et l'air un peu ronchon d'accepter également que les deux groupes fassent équipe commune, non sans traîner la patte et justement ..." Il y a une trace de patte de chien ici. "

Un sacré bestiaux ce chien, Andy se mit à regarder partout au cas ou qu'un animal de cette taille là soit dans les parages. Bien vite, les premières hypothèses fusaient. " Un loup garou et trois animagis ; le chien, le rat et le cerf. On a le doigt de Queudver, la trace de Patmol, la lune pour Lunar. Il ne nous reste que Cornedrue." Jane venait de dresser un bilan de la situation qu'il approuvait. Reste que trouver un cerf dans une forêt relevait pratiquement du miracle. Cependant, il n'y avait pas d'autres solutions, c'était forcément ça.

Ce qu'il fallait faire selon Andy, c'était de suivre la direction imposée par les traces, il n'y avait que ça. Sean le devançait dans cette hypothèse et pour une fois, Drew décidait de prendre les devants. "Allez, on y va, je rappelle que nous sommes chronométré. Au cas ou et puis ... on ne sait jamais qu'on rencontre d'autres imprévus " Il restait sur ses gardes vis-à-vis des nouveaux venus, c'était sans doute la raison de son impulsion. Le problème qui se dressait devant eux après quelques instants de marche, les traces menaient et s'arrêtaient devant une montée imposante. Puis surtout, l'endroit où les arbres étaient les plus denses, quelque chose de très difficile à escalader, de rendu glissant par le feuillage tombé en plus de ça. "Je suis presque certain que c'est derrière cette montée qu'on trouvera ce qu'on cherche. On se tient et on s'aide à monter d'accord ? " Andy tendait la main derrière lui au cas en se lançant à l'aventure.

Un doigt ? Sérieusement. Il ne manquait plus que ça. Et sur le coup, tu es carrément gênée lorsque tu entends les autres se moquer un peu de toi. Ce n'est qu'un bout de plastique mais sur le coup, tu y as vraiment cru. Naïve que tu es. Finalement, les événements s'enchaînent avant que tu ais le temps de te remettre de tes émotions. Un autre groupe de personne s'approche. Tu sens Andrew plutôt réticent à cette idée. Et tu dois avouer que tu l'es toi-même aussi. Est-ce une compétition ? Ça serait bien probable. Déjà que les minutes passent. Mais ça ajoute encore un peu plus de piment à cette escapade. Tandis que plusieurs hommes décident de se toiser du regard avant de finalement s'accepter les uns et les autres. Toi, tu es toujours accroupie vers le trou creuser avec vos propres mains. Je n’ai pas mieux, mais je vous l’offre. Ton regard glisse sur l'homme qui s'est approché de toi. Un des nouveaux arrivants. Tu te saisis de la bouteille d'eau, un Merci que tu murmures tout en déversant le liquide sur tes doigts.

C’est la pleine lune ce soir. Ton regard s'élève vers le ciel. Un sourire étire tes lèvres et tu te souviens de tome de la saga où les Maraudeurs tiennent une place importante. Les idées s'entrechoquent et tu approuves les dires de la blondinette qui se tient non loin de toi. D'ailleurs, tu ne peux qu'admirer sa capacité à se souvenir de tous ces détails. Il ne nous reste que Cornedrue. Le cerf. Ou le père d'Harry Potter. Tu te redresses finalement, mettant tes mains de part et d'autre de ta bouche pour imiter le brâme d'un cerf. Alors que les regards se tournent vers toi, tu hausses doucement les épaules et ris légèrement. On sait jamais, ça aurait pu l'attirer vers nous.

Mais finalement, rien ne vient. Et la décision est prise ; il faut suivre ces traces. Le groupe s'exécute pendant plusieurs minutes. Jusqu'à arriver devant une bute assez impressionnante. Je suis presque certain que c'est derrière cette montée qu'on trouvera ce qu'on cherche. On se tient et on s'aide à monter d'accord ? Tu viens te saisir de la main d'Andrew tout en acquiesçant. On n'a pas de temps à perdre. Tu souffles en jetant un oeil vers le reste du groupe.

Le souffle coupé, tu vois enfin le bout de cette montée infernale. Les genoux et les bras écorchés par quelques chutes et glissades. Tu soupires bruyamment alors que vous êtes les premiers arrivés avec Andrew à son sommet. C'était sûr. Tu murmures en découvrant une cabane devant vos yeux. Un petit chalet de bois perdu au milieu des arbres. Une petite maison abandonnée qui n'a rien de rassurant. Non, vraiment rien.