[Helbian#2] Et merde...

l faisait un temps magnifique. Trop beau et trop chaud pour rester enfermer dans un bureau toute la journée, mais malheureusement, pas le choix. On ne peut pas s’absenter du travail uniquement pour profiter du soleil et du beau temps. Néanmoins, comme je ne suis pas du genre à trainer dehors après le travail, je ne me sens pas spécialement triste de ne pas pouvoir profiter du soleil et du plaisir de s’assoir en terrasse. Aujourd’hui est un peu une exception. En temps normal, je serais rentré chez moi, j’aurais passé un pantalon de survêtement et j’aurais troquer mes escarpins à talons pour une bonne paire de basket et je serais allé courir sur la plage ou dans les bois. Jamais dans la rue, au risque de croiser du monde. Je n’étais pas asociale, mais j’avais peur, pas ma faute. Enfin, voilà, aujourd’hui était une exception parce que j’étais intervenue en voyant Fabian en difficulté avec une adolescente excitée et hystérique. En le voyant aussi malheureux, je n’avais pas pu me retenir d’intervenir. Même s’il m’avait remercié et qu’il m’avait fait savoir que j’avais bien agit, je me sentais toujours aussi stupide de m’être faite passé pour sa petite amie. J’avais peur qu’il ne se pose des questions. Car, à dire vrai, j’aurais pu me faire passer pour une sœur ou une cousine. A la place, j’avais pris l’option petite amie, sans même savoir pourquoi. Etrange. Enfin, inutile de reparler de ça pendant des heures, ce qui est fait, est fait. Nous nous sommes donc installé dans un petit café en terrasse, à cause du beau temps et je ne peux retenir un compliment sur les lieux, car je ne connaissais pas l’endroit. Il faut dire que rare sont les fois où je pousse la porte d’un restaurant ou même d’un bar. Et vu ce qu’il s’est passé la dernière fois, c’est même carrément normal que j’évite ce genre de lieux. « Oui, ça fait du bien ! On a l’impression d’être en vacances ! » dis-je, approuvant ses paroles. Rapidement, un serveur nous apporte une carte que je fixe sans la voir. Fabian me fait revenir sur terre en me demandant si j’ai une idée de ce que je voudrais prendre. J’ouvre donc la carte, car à dire vrai, je ne sais pas vraiment ce qu’il y a et j’hésite toujours entre plusieurs options. Surtout en ce qui concerne les desserts. Je suis gourmande après tout. Tarte aux noix, tarte au citron meringué ou des profiteroles au chocolat. Bref, que des choses très bonnes pour les cuisses et les fesses, mais on s’en moque ! « Une tarte aux noix et un jus de cerise ! » optais-je, finalement.

Helsie & Fabian

e n’ai jamais eu l’habitude de la chaleur, il faut dire qu’en Irlande, là où je vivais avant, là où je suis née, le temps est plutôt frais et humide, même en été. On fait tout de même partis des pays les plus verts. Enfin, ça n’est plus mon pays depuis longtemps maintenant et n’ayant aucunement l’intention d’y revenir un jour, j’ai fini par m’habitué à ici. Le temps me rappelle le Sud de la France, ou je passais mes vacances étant petite fille. Ni trop chaud, ni trop frais, juste ce qu’il faut. Très agréable. De toute façon, je n’aime pas la chaleur et je n’aime pas le froid non plus. Je suis du genre à me claquemurer chez moi si jamais il neige. Oh bien, ça ne change pas de d’habitude, puis dès que j’ai poussé la porte de mon appartement, je ferme la porte à double tour. Peureuse un jour, peureuse toujours. « Oui, sans doute. Je n’ai jamais mis les pieds dans ces pays-là ! » avouais-je. Mais puisqu’il le disait, c’est que c’était vrai, il était patineur professionnel et de ce fait, il avait dû s’y rendre à plusieurs reprises. Un serveur nous apporta la carte et Fabian me demanda après quelques minutes de silence, ce que je souhaitais prendre. Je pris quelques minutes pour faire mon choix, car tout me tentait, mais j’optais pour un jus de cerise accompagné d’une part de tarte aux noix. A l’évidence, le jus de fruits était bon. « J’ai eu raison de le choisir dans ce cas ! » dis-je avec un sourire. Il m’indiqua son intention de prendre un jus de fraise et un fondant au chocolat et au caramel. « Ca à l’air délicieux ! » lui dis-je alors. Je n’avais pas vu ce dessert sur la carte, mais il faut dire que j’avais tout de suite hésiter entre trois alors je n’avais pas parcouru la carte dans son intégralité.

Helsie & Fabian

xcepté le fait que j’ai déménagé à travers toute l’Irlande entre ma naissance et mes dix-sept ans et aussi que chaque été, j’allais chez mes grands-parents maternels en France, je n’ai jamais voyagé. Pour être franche, ça ne m’intéresse pas plus que ça. Les vacances, c’est toujours trop court, alors voyager à l’autre bout du monde, avec le décalage horaire, on va passer deux jours à dormir et quand on sera enfin d’attaque et près à profiter de nos vacances, elles seront déjà terminées et il faudra repartir. Alors, finalement, je préfère rester sur place et partir en vacances dans le pays ou je réside. Ceci dit, depuis que j’ai emménager à Island Bay, je ne suis jamais repartie en vacances. Jamais. Ma peur des autres et plus particulièrement des hommes m’empêche de faire tout ce que j’aimerais pouvoir faire. C’est triste, mais j’en suis encore à regarder derrière moi chaque fois que je sors dans la rue. La peur, la peur ne me quitte pas, elle est toujours là, prête à fondre sur moi comme un rapace dès que je baisse la garde, dès que je me montre trop confiante. Elle est là, tapis dans l’ombre, elle veille. « J’allai dans le Sud de la France quand j’étais enfant. Mais depuis que j’ai déménager ici, je ne suis pas partie ! » avouais-je, au jeune homme, surpris par mes paroles. Oui, lui, avec son travail, il voyage très souvent, il voit du pays. C’est fascinant et effrayant à la fois. Je ne sais vraiment pas comment il fait. Il me parle ensuite des jus de fruits qui sont servi ici et qui sont, en général très bons. Je m’apprête à répondre quand j’aperçois un visage familier. Enfin, familier, façon de parler, disons que c’est précisément à cause de ce visage que je ne suis pas rentrée chez moi après le travail et que je suis assise à la terrasse de ce café en compagnie du beau Fabian. La gamine, l’adolescente hystérique, elle est là. Elle a dû nous suivre jusqu’ici, pas d’autres explications. En tout cas, elle est là. Je soupire. « C’est pas vrai, elle vas pas nous lâcher, celle-là ! » dis-je. Je me demande ce que je dois faire, prendre la main de Fabian et continuer le jeu ? Je fronce les sourcils. « Est-ce que vous courrez vite ? » je lui demande soudain.

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’explique à Fabian que je n’aime pas vraiment voyager, sans doute à cause de mes nombreux déménagements lorsque j’étais enfant. J’ai dû faire deux fois le tour de l’Irlande, en long, en large et en travers, forcément, à la longue, on se lasse de n’être jamais au même endroit. Aujourd’hui, j’ai seulement envie de me poser quelque part et de ne plus bouger. Il faut dire que je suis assez casanière dans mon genre, parce que j’ai toujours cette viscérale en moi, dont je n’arrive pas à me défaire. Mais je ne peux pas lui dire tout ça, je ne le connais pas. D’ailleurs, s’il n’y avait pas eu cette adolescente hystérique, j’aurais sans doute tracé ma route sans le voir, sans lui parlé, pour ne pas le déranger et pour ne pas m’imposer, car à mon humble avis, je n’ai pas dû faire bonne impression la première fois que je l’ai vu. Il n’a rien dit, mais je suis certaine qu’il m’a prise pour une folle furieuse. Une hystérique bien pire que cette fille. « J’y allais tous les étés et j’ai toujours beaucoup aimer. Surtout les champs de fleurs, c’est magnifique ! » fis-je, en me replongeant quelques secondes dans les souvenirs que je garde de ces beaux paysages. La mer aussi. Mais je peux l’admirer ici aussi, bien que ça ne soit pas la même. En revanche, des champs de jasmin, ici, on en trouve pas, tout comme le mimosa en hiver. Je m’apprêtais à ajouter quelque chose, à lui demander quel pays il avait le plus apprécier parmi tous ceux qu’il avait vu depuis qu’il était patineur, mais je remarquais que l’adolescente était toujours dans le coin. Elle avait sans doute fait demi-tour et nous avais suivi. Mon stratagème n’avait sans doute pas fonctionné, à coup sûr, elle était restée tapis dans l’ombre et elle nous avait entendu. Elle savait donc que je n’étais pas la petite amie de Fabian. C’est pourquoi je lui demandais aussitôt s’il courait vite. Sans doute avait-il compris ou je voulais en venir car il me demanda si je voulais qu’on s’enfuie en courant. « Précisément ! » fis-je, avec un petit rire. Cependant, il ne bougea pas et à la place, il posa sa main sur la mienne. Aussitôt, un frisson glacé me parcouru, le frisson de la peur et je me liquéfia sur place, toute raide. Je ne dégageais pas main pourtant, parce que j’espérais qu’il ne remarque pas ma peur. Une peur franchement stupide, car je m’étais retrouvée seule avec lui et son chien à une heure plutôt tardive et il ne m’avait rien fait. Là, il y avait du monde autour de nous, alors forcément, il ne risquait pas de me faire du mal. Cette fille en revanche, c’était une autre histoire.

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e n’ai jamais visité Paris, bien que j’aurais aimé. Un jour, peut-être. Quoique, je n’en sais rien. Une partie de moi refuse de quitter cette île parce que j’ai peur qu’en retournant en Europe, je ne tombe sur LUI et que le cauchemar recommence. Je crois que je ne serais pas capable d’y faire face, si jamais cela arrivait. Je fais croire que tout va bien, que je suis une femme forte, mais en réalité, c’est tout le contraire. Je ne suis pas forte. Je vie avec la peur au ventre, continuellement. Il n’y a qu’à voir la réaction que j’ai eu lorsque j’ai aperçu Fabian la première fois. Une autre que moi aurait juste remarqué qu’il est bel homme. Très bel homme. Mais moi, tout ce que j’ai vu, c’était un type qui me suivait pour s’en prendre à moi. Après, j’ai rapidement compris ; enfin presque ; que j’avais tort et qu’il ne me voulait aucun mal. D’ailleurs, pour quelle raison m’aurait-il voulu du mal, puisqu’on ne se connaissait pas ? D’ailleurs, on ne peut pas dire que l’on se connaisse. Il y a fort à parié, que sil il n’y avait pas eu cette folle, on n’aurait fait que se croisé, nous ne nous serions pas parlé. Ça aurait été dommage. Bien que je ne connaisse pas, je l’aimais bien. « Oui, et ils ont aussi une très bonne gastronomie ! » lui dis-je, évoquant le Sud de la France, que j’avais visité. Finalement, la folle était revenue et, subitement mal à l’aise, j’avais demandé au beau brun, s’il courait vite. Il comprit vite ou est-ce que je voulais en venir, mais étrangement, il ne bougea pas, préfèrent me prendre la main. Ma réaction ne se fit pas attendre et je me raidie aussitôt. Je ne bougeais pas, espérant qu’il ne remarque rien, mais ce ne fut pas le cas et il s’excusa aussitôt. Je me traitais mentalement d’idiote. Comment allais-je faire pour rencontrer quelqu’un, si un simple contact sur ma main me faisait autant frémir de peur ? « Ne vous excusez pas, c’est moi ! J’ai … euh … du mal quand on me touche ! » finis-je par avouer. Cette fois c’est clair, il allait vraiment me prendre pour une folle. Une fada, comme disent les gens du Sud de la France.

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i je sais me battre et me défendre ? Je ne saurais dire. J’ai pris des cours de self défense et de tire pour me sentir davantage en confiance et en sécurité, mais rien ne me dit qu’en cas de véritable attaque, je sois vraiment capable de me servir des techniques que j’ai appris. Il n’y a qu’à voir la façon dont j’ai paniqué, lorsque, après plusieurs mois sans rien faire, Keegan s’est mis dans la peau d’un agresseur potentiel. Oui, j’ai paniqué, comme une fillette ! Il n’y a qu’à voir avec quelle facilité, je me suis imaginée que Fabian pouvait être un violeur en série alors qu’il promenait simplement son chien. Chien, qui, depuis que nous sommes assis, bave abondamment sur mon pantalon. Je lui parle alors de la France, de ses paysages et de ses spécialités culinaires. Les spécialités du Sud sont celles que je préfère. Je donnerais ma paye du mois pour pouvoir m’envoyer une assiette de petits farcis niçois. « Si vous êtes gourmands, alors oui, ça devrait vous plaire ! » lui dis-je, en souriant. Je marque une pause, jusqu’à remarquer que la gamine est toujours là. Je me demande parfois à quoi ça ressemble une vie paisible. Fabian tente de poursuivre le jeu, c’est-à-dire celui ou je suis supposée être sa petite amie, mais voilà, sa main sur la mienne me fait frémir. Et ça n’a rien à voir avec une quelconque excitation. Pourtant, il est agréable à regarder, il est gentil, c’est un mec bien. Mais voilà, le contact humain, me fait peur. Surtout lorsque je n’en suis pas l’instigatrice. Lorsque je lui explique les raisons de mon comportement, il se montre compréhensif et n’insiste pas, à ma plus grande joie. Il se lève finalement avant de déposer de quoi payer sur la table. Je le regarde d’abord sans comprendre, avant qu’il ne me demande si je souhaite y aller. Je me rappelle alors de ma proposition de partir en courant et un sourire se dessine sur mes lèvres. Toutefois, avant de me lever, j’engloutie ce qu’il me reste de gâteau et je me redresse, le jean couvert de bave de chien. « Allons-y ! » dis-je alors, recouvrant une attitude normale. Celle-là même que j’avais lorsque je l’ai pris par la main toute à l’heure, lorsqu’il était en difficulté face à cette petite imbécile.

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l est gourmand alors. C’est ce que je constate lorsqu’il m’indique aimer la bonne nourriture. Aussi, il devrait forcément apprécier le Sud de la France, car on y mange très bien. Mon cœur se sert tout de même un peu car j’admets que j’aimerais y retourner un jour. Seulement, je sais que c’est impossible. Revenir en France, c’est revenir auprès de ce type qui a fait de ma vie un enfer, qui a mis brutalement fin à mon adolescence heureuse et m’a privé de ma mère. Mille et une thérapie n’y changeront rien, je sais ce que j’ai perdu et je sais que je ne le retrouverais jamais. Je me contente de sourire lorsqu’il me dit qu’il est certain d’y aller un jour. Son sourire est communicatif et si je n’avais pas aussi peur, il me ferait craqué. Oui bon d’accord, je le trouve craquant, mais je suis une fille beaucoup trop bizarre pour que l’on s’intéresse à moi et à coup sûr, j’ai dû le vexé à fond lorsque j’ai retiré ma main toute à l’heure. A coup sûr, ça n’a pas échappé à l’autre folle, mais le mal est fait. Comment ai-je réussi a surmonté ma peur toute à l’heure ? Je l’ignore encore, l’adrénaline, sans doute. En tout cas, maintenant, oui, j’ai peur et mon explication bancale, il ne l’a sans doute pas cru, parce que bon, même pour moi, c’est étrange. Finalement, comme la fille est toujours là, il me propose de nous en aller, après tout, initialement, c’était mon idée. J’engloutis ce qu’il reste de mon gâteau, puis nous quittons le café. Un temps, je suis tentée de le prendre par la main, mais je m’en empêche. Ma peur m’en empêche et puis, il ne comprendrait sans doute pas étant donné que deux minutes plus tôt, j’ai retiré ma main en expliquant que j’avais du mal avec le contact humain. Il a dû croire que j’étais dégoutée et je ne sais pas quoi dire ou quoi faire pour lui prouver que ce n’est pas le cas, que j’ai seulement peur parce qu’on m’a agressée dans le passé. Et puis, de toute manière, il a sans véritablement une copine qu’il attend et si jamais elle apprend que je me suis fait passé pour elle, je suis dans la merde. Dois-je rentré ? Resté encore un peu ? Et lui, que veut-il ? San doute que je déguerpisse le plus loin possible de lui, malheureusement.

Helsie & Fabian

’est étrange, d’ordinaire, lorsque je suis avec quelqu’un, qu’il s’agisse d’un ami ou d’une connaissance, qu’il s’agisse d’une femme ou d’un homme, j’ai toujours hâte que la conversation prenne fin pour pouvoir à nouveau respirer normalement, simplement parce que j’ai peur. Et là, alors que je sens que Fabian va repartir de son côté et moi du mien, parce que j’y serais bien obligée, je me sens mal. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai envie de rester encore un peu avec lui. Il ne me laisse pas indifférente, c’est évident et ça ne m’était jamais arrivé. En dehors de l’Autre ; je n’ai même pas envie d’utiliser son prénom ; et d’un flirt au temps de l’université, je n’ai jamais été vraiment attirée par un homme. Je ne suis même jamais tombée amoureuse, alors ça me fait un peu bizarre de me dire que Fabian me plait. Et pourtant, c’est le cas. Il est gentil, attentif et surtout, bien qu’il sente que j’ai peur, il ne me le fait pas remarqué, il ne me juge pas. Et surtout, il ne ressemble pas du tout à l’Autre. L’Autre était blond aux yeux bleus. On ne peut pas faire plus éloigné que ça, puisque Fabian à les yeux sombres et qu’il est bruns. Alors, quand nous quittons le salon de thé, c’est en prenant mon temps et en trainant la pâte, que je le fais, histoire de retardé le moment de se dire au revoir. Parce que bon, on s’est croisé à chaque fois par hasard et rien ne me dit que ça se reproduira un jour. Malheureusement, je suis bien obligée d’admettre que le moment est venu, sauf que, à mon grand plaisir, au lieu de m’annoncer qu’il doit rentrer, il me demande si j’ai des choses de prévues et il me propose de diner en ville. Ou chez lui. Ou plus tard, si je préfère. Je me mets à sourire comme une idiote, ravie. Et étant donné que j’allais rentrée m’écroulée sur mon canapé, sa proposition tombe à pic. « Et bien, j’ai rien de prévu ! » avouais-je. De toute façon, je n’avais jamais rien de prévu, ma vie sociale était presque inexistante, même si j’avais tout de même quelques amis sur lesquels compter. « Je préfère en ville. Je ne sors presque jamais ! » finis-je par ajouter. Ceci dit, dans le fond, c’était aussi pour ne pas être totalement seule avec lui. J’avais beau lui faire confiance, je restais tout de même méfiante. Car, l’Autre aussi, je lui avais fait confiance, avec le résultat que l’on connait.