[Helbian#2] Et merde...

Helsie & Fabian

e suis contente de l’avoir revu. Je sais bien que je ne le montre pas à cause de ma peur des gens, mais c’est la vérité, je suis contente de le revoir. Il est gentil, différent des hommes que je connais. Néanmoins, je me sens tout de même un peu ; pour ne pas dire beaucoup ; intimidé par lui. A dire vrai, je ne sais pas vraiment ce que je pense. Il me plait ? Sans doute. Sinon, je ne me serais pas fait passé pour sa petite amie en le voyant dans une situation fâcheuse vis-à-vis de cette adolescente trop entreprenante. D’un autre côté, quand il avait continué de jouer le jeu dans le petit café, en voulant prendre ma main, j’avais brusquement retiré celle-ci, ma peur ayant repris le dessus. Je m’étais ensuite sentie obligé de lui dire que j’avais du mal avec le contact humain, mais il n’avait pas cherché à en savoir plus. J’en avais été soulagée. C’est pourquoi, quand il me proposa d’aller dîner en ville, j’acceptais sans prendre le temps d’y réfléchir. La vérité, c’est que j’avais envie de le revoir, de faire sa connaissance. Et l’idée de se dire au revoir sans avoir la certitude de le revoir un jour, ça me déprimait. A partir de ça on peut en déduire que oui, il me plaisait beaucoup, mais j’ignorais encore si c’était réciproque. Il sembla ravi que j’accepte, peut-être avait-il peur que je refuse ? Il est vrai qu’en vue de ma réaction quand il a voulu me prendre la main, il y a de quoi se poser des questions. Mais, je n’ai sans doute pas aussi peur que ça, puisque j’ai accepté de dîner en sa compagnie. Certes, j’ai accepté, mais à la condition qu’on aille dans un restaurant, car je ne me sens pas encore assez confiante pour être seule avec lui. Pourtant, je suis convaincue qu’il est différent des autres, qu’il n’a rien à voir avec Lui, qu’il n’est pas comme mon ex. Il me demande ensuite si j’ai une préférence. « Italien ? » hasardais-je, je raffolais de la nourriture italienne.

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ce stade, on ne peut pas dire que l’on se connaissait bien, d’où ma réticence à me rendre chez lui, mais je lui faisais tout de même confiance. En fait, c’est un peu grâce à la présence de son chien. Malgré mon allergie qui faisait que je ne pouvais pas trop le toucher, je l’aimais bien. Il est beau, comme son maitre. Et gentil aussi. Comme son maitre. Du moins, j’espère ne pas me tromper sur ce point, et là, je parlais du maitre. Je ne dis pas que j’accorde facilement ma confiance aux gens, loin de là. Mon passé m’a contrainte à agir comme je le fais, mais généralement, j’arrive suffisamment bien à cerner les gens. Et Fabian, on sent tout de suite que c’est quelqu’un de bien. S’il n’avait pas été comme ça, je m’en serais aperçue. Il est patient et avec quelqu’un comme moi, je pense que c’est un point positif. Il aurait pu prendre la fuite et me prendre pour une folle, mais ça n’a pas été le cas. Il voulait mieux me connaitre et j’en avais envie moi aussi. Mais je ne voulais pas non plus aller trop vite, et c’est pourquoi, je préférais d’abord le voir en tête à tête dans un restaurant plutôt que dans son appartement. Il me proposa alors plusieurs idées et j’optais pour un repas dans un italien, ce qu’il approuva, car c’était aussi ce qu’il préférait. « Ça nous fait un point en commun alors ! » lui dis-je, ravie de cette nouvelle. Nous décidâmes de nous y rendre aussi tôt, après tout, le soir commençait à tomber et je commençais à avoir faim. Et cela, malgré la part de tarte que j’avais englouti un peu plus tôt. Nous nous installâmes en extérieur, moi dos à la foule, car je n’aimais pas du tout qu’on me voit manger. Oui, je pouvais me montrer étrange et bizarre, je le sais bien.

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dire vrai, si je ne l’avais pas rencontré sur la plage il y a déjà quelques mois, je ne me serais jamais arrêté pour lui venir en aide. Je ne l’aurais même probablement pas vu. Parce que je suis comme ça, lorsque je marche dans la rue ou même sur la plage, je ne remarque pas les gens, je reste dans ma bulle, parce que je m’y sens en sécurité. Parler avec des inconnus me terrifie. D’ailleurs, je pense que Fabian devait très certainement se souvenir de la réaction exagérée que j’avais eu sur la plage. Je croyais qu’il me suivait et j’avais vraiment eu du mal à le croire quand il m’avait assuré le contraire. Finalement, je l’avais agrippé par le bras quand le bruit que j’avais entendu s’était à nouveau fait entendre ; j’avais compris que puisqu’il était avec moi ça ne pouvait pas être lui ; et il m’avait aidé à en trouver la cause. Au final, c’était un chat qui avait tout ce boucan et ça nous avait finalement fait rire ; quoique j’étais passé pour une idiote même s’il n’avait pas fait de commentaire. Après quoi, j’étais souvent revenu sur la plage, espérant le revoir, mais sans succès. Jusqu’à aujourd’hui. Etonnamment, ma peur avait foutu le camp lorsque je lui étais venue en aide, avant de revenir au galop à deux reprises. D’abord quand il avait voulu me prendre la main devant la fille hystérique et ensuite, quand il avait laissé entendre que je pourrais venir manger chez lui. Mais j’ai préféré diner dans un restaurant pour commencer. Je lui fais confiance, mais je ne le connais pas encore suffisamment pour me risquer à aller chez lui. Il ne semble pas m’en vouloir et je pense qu’il a compris que je trainais quelque chose d’assez difficile derrière moi. Il n’est pas le genre d’homme à me brusquer et ça fait du bien. « Un risotto ? Vous le faites à quoi ? Aux champignons ? C’est le meilleur ! » répondis-je, simplement. Alors que nous nous installons en terrasses, il m’explique que lorsqu’il vivait à San Diego, son ex compagne avaient des origines italiennes et qu’il s’est mis à cette cuisine pour lui faire plaisir. Je commence à me dire que cet homme n’a que des qualités et c’est assez rare. « Ça me donne envie d’y gouté ! » je réponds alors. Mince, s’il parle de bouffe, je suis sur un petit nuage. C’est l’une des choses que je préfère, manger. Je sais que ça ne se voit pas parce que je suis mince, mais j’aime manger et surtout la bonne nourriture, merci papa. C’est lui qui m’a appris à aimer la cuisine. Ma mère n’était très douée pour ça. Il me demande alors d’où me vient mon amour de la cuisine italienne. « Et bien, comme je vous le disais, mes grands-parents maternels vivent dans le Sud de la France, du côté de Nice. J’ai donc souvent eu l’occasion de passer un peu de temps en Italie, c’est grâce à eux que je suis tombée amoureuse de cette cuisine. » expliquais-je. Un serveur vient à notre rencontre et Fabian lui explique que nous sommes là pour manger. L’homme s’éloigne alors le temps de dresser la table, puis une fois que ceci est fait, nous laisse les cartes pour nous permettre de choisir.

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l y des gens qui vont prendre un kilo rien qu’en lorgnant les vitrines d’une pâtisserie et d’autres qui ne prendront pas un gramme, même en mangeant comme des chancres. Je fais partie de ces gens-là. Quand j’étais gamine, mes parents disaient toujours qu’il valait mieux me payer le cinéma que le restaurant. Si mes cousines réclamaient constamment des nouveaux jeux lorsque nous étions dans les centres commerciaux, moi, c’était de la bouffe. Une glace, une crêpe, une gaufre, un macaron. J’avais toujours faim. Sur ce point, je n’ai pas changé d’un iota. J’aime manger, j’aime parler de nourriture, je pourrais en parler pendant des heures. Ce n’est pas pour rien que ma rubrique au sein du journal ou je travaille, est la rubrique culinaire. Bon d’accord, le plus souvent, je parle de régime et de recettes light, mais c’est uniquement parce que je n’ai pas le choix. Mais c’est évident que je ne vais pas pouvoir parler d’un succulent risotto aux champignons avec des femmes qui grossissent rien qu’en parlant cuisine. Je perdrais ma place à coup sûr ! En tout cas, avec le beau Fabian, je suis servie, car comme moi, il aime la bouffe et puis, il n’est pas gros, donc, je suppose que, soit il est comme moi, soit il fait beaucoup de sport. Cela dit, je suis idiote, il est patineur artistique, donc bien sûr qu’il fait du sport ! Moi aussi, vous allez me dire, mais ce n’est pas parce que je grossis, loin de là. J’ai beau m’empiffrer, je ne grossis pas. Tant mieux. Puisqu’il me parle de risotto, je lui demande aussitôt s’il le fait aux champignons, car à mon humble avis, c’est le meilleur. Quand il me dit que oui, j’en salive de plaisir. Puis il ajoute en préparer également avec du saumon ou encore des crevettes. Il ajoute apprécier le poisson. « Ce n’est pas ce que je préfère, mais ça se laisse manger ! » avouais-je, avec un sourire. « Pour tout dire, j’ai une préférence pour les mets sucrés ! » j’ajoute alors. On dit de moi que j’ai le bec sucré, et c’est vrai. Les gâteaux, c’est mon pécher mignon et je pourrais en manger sur la tête d’un pouilleux. Voilà qui est dit ! « Avec plaisir ! » répondis-je, vivement, quand il proposa de me faire gouter son risotto. Dire qu’il y a encore quelques minutes, j’avais refusé de me rendre chez lui … Ouais, mais c’était avant de savoir qu’il savait faire le risotto aux champignons. Chacun ses priorités, n’est-ce pas ? Comme il me demandait d’où je connaissais la cuisine italienne, j’évoquais mes grands-parents et le fait qu’en allant passer l’été chez eux, dans le Sud de la France, j’avais souvent eu l’occasion de visiter l’Italie. « J’avais de la chance. Je n’y suis plus allée depuis que j’ai quitté l’Irlande ! » répondis-je. Et cette fois, ça n’avait strictement rien à voir avec mon agression, non, c’est tout simplement parce que mes grands-parents maternels n’étaient plus de ce monde. « Je n’en doute pas une seconde ! » pouffais-je, quand il m’indiqua que lorsqu’il se rendait en Italie pendant les tournées, il passait son temps dans les divers restaurants. Parlant de restaurant, je me plongeais dans la lecture de la carte, afin de voir ce qui était proposé. Evidemment, c’est sur la page des risottos que je me rendis en premier, en parler, m’avait mis l’eau à la bouche et, n’en ayant pas mangé depuis longtemps, c’était l’occasion rêver. D’autant que les photographies étaient appétissantes. Vraiment dommage que je ne puisse pas parler des recettes italiennes dans ma rubrique. Vraiment dommage. Mes lectrices ne savaient pas ce qu’elles rataient. Ma patronne non plus d’ailleurs.

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ertains parlent de météo ; mais généralement on parle de météo lorsque l’on ne sait pas trop sur quel type de sujet lancé une conversation ; d’autres vont parler de choses et d’autres, nous, nous avons choisis la bouffe. Mangé, ça a toujours fait partie de mes petits plaisirs. Quand je suis malade et que je dois suivre un régime particulier parce que sinon ça ne va pas mieux, je suis malheureuse, simplement parce que j’aime manger. Pour autant, je ne suis pas une morfale à sauter sur la bouffe comme d’autre vont sauter sur le dernier modèle d’un vêtement en magasin un jour de solde. J’en viens donc à lui que le poisson n’a vraiment pas ce que je préfère, même si je ne dis pas non à du saumon ou de la sole par exemple. Néanmoins, ce n’est vraiment pas ce que je préfère, parce que c’est chiant à manger qu’en plus, à cause des arêtes. L’odeur peut aussi être dérangeante, mais ce n’est pas ce qui repousse, puisque j’adore le fromage, et pas les moins forts si vous voyez ce que je veux dire. « Vous ne devriez pas vous forcer, si vous ne pouvez pas en manger ! » lui dis-je. Moi, même pour mes invités, je ne me forcerais pas à manger un truc qui ne me plait pas. Je peux comprendre qu’on puisse faire plaisir à nos proches, mais manger quelque chose qui nous fait horreur juste pour eux, je ne suis pas tellement d’accord. Je finis par lui dire que j’ai une préférence pour les mets sucrés, surtout ceux à base de chocolat et de préférence sans alcool car je ne suis pas friande d’alcool. Il faut dire aussi que la dernière fois que j’en ai bu, je me suis réveillée dans une cave sans le moindre souvenir du comment j’étais arriver là. « Oui, je vois ça ! » je plaisante, à sa remarque quand il dit que la cuisine, c’est toute sa vie. Je lui dis ensuite que j’ai bien envie de gouter à son fameux risotto, car il m’en a mis l’eau à la bouche et il semble ravie de l’entendre. Il faut croire que j’oublie d’avoir peur aujourd’hui, mais ça risque de me surprendre une fois de plus, au pire moment. Je m’apprête à lui répondre lorsqu’il me propose soudain de l’accompagner en Italie, la prochaine fois qu’il s’y rendra. Je reste muette, tant je n’avais pas vu arriver cette proposition pour le moins surprenante. « Je … euh … peut-être ! » dis-je, mal à l’aise. Je ne voudrais pas qu’il croit que je refuse parce que je ne l’apprécie pas, c’est même tout le contraire, disons qu’on ne se connait pas très bien, et ça me fait un peu peur. Quand je vous disais que ce n’était que passager et que ma peur allait revenir d’un coup au mauvais moment, je n’avais pas tort, pas vrai ? « Et bien, je pense que je vais tenter le risotto au poulet ! » je réponds alors, espérant qu’il ne se vexe pas de ma réaction. Je devrais peut-être lui expliquer que ce n’est pas contre lui, que j’ai juste un passé difficile que je n’arrive pas à oublier.

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’ignore ce qu’il pense de moi, vraiment. Je me dis souvent que je fais peur aux gens, parce qu’eux-mêmes me font peur. J’ai parfois l’impression d’être incomprise et de passer pour une folle, alors que ce n’est pas du tout mon intention première. Mais voilà, je ne peux pas vraiment expliquer pour quelles raisons je suis comme je suis. Bien sûr, je l’ai déjà fait et sans doute que je le referais encore, et même que je me confierais sans doute un jour prochain Fabian, parce que même si je ne le montre pas, j’ai confiance en lui. Simplement, je suis comme ça, je ne veux pas importuner les gens avec mes problèmes, alors je les garde pour moi et j’en parle seulement lorsque l’on me questionne sur le sujet. « C’est très généreux de votre part, de vouloir faire plaisir à vos proches, mais vous avez le droit de penser un peu à vous. Je suis certaine qu’ils ne vous en voudront pas ! » poursuivis-je sur le même ton. Moi par exemple, je ne faisais jamais des choses que je n’aimais pas manger, mais, connaissant les goûts de mes proches, je ne suis cuisinais pas non plus des choses qu’ils n’aimaient pas. Ainsi, tout le monde y trouvait son compte et c’état très bien comme ça. Nous en venons ensuite à parler de l’Italie, un pays que nous apprécions tout les deux, mais je ne sais pas comment répondre à sa proposition, ma peur reprenant le dessus. Il voit sans doute la panique dans mes yeux, car bien vite, il m’indique que je peux y réfléchir et que je n’ai pas besoin de lui donner ma réponse tout de suite. J’avoue être soulagée, mais d’un autre côté, je m’en veux. Je voudrais pouvoir lui dire ce qui cloche chez moi, parce que je l’aime bien et qu’on s’entends bien, tout les deux, que j’ai bien envie d’accepté, mais que, une petite voix dans ma tête me pousse à rester sur mes gardes. « D’accord ! Je vous tiendrais au courant ! » soufflais-je alors. Sous la table, je cherche à tâtons ou se trou Marley, je sais que je l’ai trouvé lorsque je sens son museau humide et je carasse sa belle tête pour me détendre. Caresser un animal, ça détend. Dommage que je ne puisse pas en faire autant avec Le Chat. Malheureusement, le simple fait de le toucher me fait éternuer. Bon sang, ce que ça peut m’énerver de réagir comme ça ! Enfin, comme il me demande si j’ai pris ma décision pour le choix du plat, j’avoue avoir jeter mon dévolu sur le risotto. « Oui, mais je crois que même sans ça, je l’aurais choisi ! » j’avoue, en riant. Il m’indique avoir choisit les lasagnes. « En effet, elles ont l’air délicieuses ! » réponds-je en regardant la photographie qui illustre le plat. Un serveur vient ensuite prendre nos commandes, puis s’éloigne.

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e ne sais pas m’énervée, c’est quelque chose qui est impossible pour moi. Lorsque quelqu’un me fait quelque chose que j’ai du mal à accepter, je prends sur moi, c’est comme ça. En revanche, lorsque j’ai peur, ça se voit à des kilomètres et c’est plus fort que moi, encore une fois. Et c’est frustrant parce que ça m’empêche de faire des choses que j’aime. On m’a pourtant dit à maintes reprises que dire ce que je pense ne ferait pas de moi un monstre, rien à faire, je le garde pour moi. Et c’est la même chose lorsque j’ai peur. Ça serait pourtant bien plus simple que de dire à Fabian que j’ai peur des gens que je ne connais pas et que par conséquent, je m’en méfie. Ça expliquerait beaucoup de chose, car je pense qu’il doit tout de même se poser pas mal de questions sur mon comportement vis-à-vis de lui. Un coup, je suis presque à partir en courant et l’instant d’après, je rigole avec lui, pour de nouveau, me refermée comme une huitre. Oui, il doit sans doute se poser bien des questions sur mon compte. C’est comme toute à l’heure, lorsque je me suis fait passer pour sa petite amie. Je n’ai pas réfléchi et une fois l’adrénaline retombée, je m’en suis voulu. Par bonheur, il n’a pas trouvé mon initiative déplacée. Et heureusement, parce que j’aime bien, je m’entends bien avec lui et j’ai envie de le connaitre mieux. « Je suis un peu pareille, dans le fond ! » finis-je par admettre. Je me pose beaucoup de questions, pas forcément les plus utiles et ça ne m’aide pas à avancer. Pas du tout même. Et c’est vrai que oui, à cause de ça, je ne fais pas certaines choses, parce que même si j’en ai envie, je me dis que ça pourrait ne pas se faire et je recule au lieu d’avancer. C’est exactement comme quand je disais que je disais pas à ce celles et ceux qui m’emmerdes, que je n’apprécie pas et que je compte me fâcher. J’en ai envie, mais je ne dis rien, parce que ça ne se fait pas. Voilà, je réfléchie bien que de trop ! Par la suite, comme j’ai avoué aimer l’Italie, il me propose de me joindre à lui, la prochaine fois qu’il ira là-bas pour sa tournée. La proposition est tentante et je pourrais dire oui sur le champ, mais voilà, ma peur ; encore elle bordel ; revient me titiller et je panique. Je lui dis alors que je vais y réfléchir et que je lui donnerais ma réponse plus tard. Je me mets à rougir comme une tomate lorsqu’il me dit qu’il a hâte de connaitre la réponse. Je caresse quelques secondes la belle tête de Marley, ce qui ne manque pas de me faire éternuée ; bon sang que ça m’énerve ça ! Puis le chien s’éloigne pour aller vers son maitre et je remets mes mains sur la table. Je souri à sa réponse, puis il ajoute que la photographie du plat qu’il a pris, l’a décidé à le prendre. « Parfois, on est déçu lorsque le plat arrive, ça ne ressemble pas du tout à la photo ! » dis-je, à voix basse, comme si je voulais qu’il soit le seul à m’entendre. Je sais de quoi je parle, à plusieurs reprises, j’ai pris des plats qui semblaient appétissants dans les restaurants et j’ai été déçu en le goutant. « Mais, vu la bonne odeur qui se dégage des cuisines, je pense que vous avez eu raison ! » terminais-je. En effet, ça sent vraiment très bon, donc pas de doute à avoir.

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