selfish (andi)

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famille Faire dans l'atypique, c'est quelque chose que le père d'Andrea aime. Avoir une belle et grande famille avec la femme de sa vie, c'est le rêve de beaucoup de personnes. Mais pas le sien. Pour les histoires d'amour, c'est un bon à rien. Alors que pour faire des enfants, il excelle un peu plus. Pour ça et pour avoir les gardes après ses divorces. C'est sûrement un mal pour un bien, car cela a permis à la jeune femme de grandir entourée : elle peut compter sur son demi-frère, né avant elle, et sa demi-sœur, née après elle.
père En parlant de son père, Andrea a toujours eu une relation particulière avec lui. Même si ça sonne positif, ça n’a pas toujours été le cas. Ancien sportif, il a rapidement dû dire adieu à sa carrière. Alors quand la jeune femme a commencé à briller dans son domaine, il a mis tous ses espoirs perdus en elle. Seulement, à trop vouloir la pousser, il a fini par la briser et Andrea a perdu tout l’intérêt qu’elle avait pour son sport. Elle a arrêté la compétition du jour au lendemain et un fossé s’est creusé entre son père et elle.
origines La mère d'Andrea est d'origine japonaise et même si certains arrivent à le voir sur son visage, la jeune femme ignore beaucoup de choses sur cette partie de son ADN. Malgré les propositions faites par sa mère pour aller au Japon à deux, Andrea n'y a jamais mis les pieds. Il faut dire qu'entre elles, ça n'a jamais été simple. Alors passer plus de deux jours ensemble, dans un pays qu'elle ne connaît pas, non. En réalité, Andrea ne se sent pas légitime pour clamer ce pays comme le sien et donc pour s'y rendre. Mais peut-être que ça changera un jour.
école L'école, ça n'a jamais été son point fort. Alors rapidement, elle s'est tournée vers le sport : un domaine où elle a toujours excellé. Elle aimait cela et on le lui rendait plutôt bien. Dès le lycée, Andi suit un cursus de sport-études qui lui permet d'avoir un emploi-du-temps adapté pour pouvoir gérer les cours et les entraînements. Sans ça, elle aurait certainement laissé ses études de côté pour se consacrer au vélo. C'est d'ailleurs ce qui est arrivé un peu plus tard, lorsqu'elle a eu son diplôme.
cyclisme Son parcours n’était pas tracé d’avance. Comme son père, Andrea s’est essayée au basket-bal. Ce n’est qu’à l’âge de douze ans qu’elle troque le ballon rond pour un vélo. Et là, c’est le coup de foudre, elle ne compte plus les heures où elle pédale et il est difficile de la faire quitter sa bicyclette. La Nouvelle-Zélande étant une grande nation de cyclisme sur piste, Andrea est naturellement amenée à fouler un vélodrome. Elle a seize ans lorsque cela arrive pour la première fois, mais depuis, elle ne compte plus le nombre de fois où c’est arrivé. Passionnée, elle gravit rapidement les échelons, jusqu’à devenir championne du monde junior d’omnium.
déception À vingt ans, Andrea tombe amoureuse. C’est la première fois pour elle et c’est intense. Les deux tourtereaux ne se quittent plus, ou presque. C’est d’ailleurs à cause de cela qu’elle s’éloigne doucement du cyclisme : musicien, il voyage beaucoup et l’emmène un peu partout avec elle, à travers le pays. Après des mois de périples, elle arrive à le convaincre de se poser à Auckland pour commencer une vie à deux. Leur idylle en fait rêver plus d’un et le conte de fée ne fait que commencer, puisqu’après plus de deux ans de relation, le jeune homme demande Andrea en mariage. Une proposition qu’elle accepte, bien sûr. Mais il faut croire que la vie posée ne l’emballait finalement pas, puisqu’il ne s’est pas présenté le jour du mariage, la laissant complément désemparée.
fausse couche Déjà dévastée par le jour qui devait être le plus beau de sa vie, Andrea reçoit un nouveau coup de massue sur la tête lorsque deux barres s’affichent sur plusieurs tests de grossesse, seulement deux jours après son "mariage". Plus seule que jamais, elle ignore quoi faire. Elle met d’ailleurs plusieurs jours avant d’en parler à son demi-frère. Toujours présent à ses côtés, dans les bons comme dans les mauvais moments, il lui promet de continuer à le faire. Quelque peu réconfortée, Andrea finit par accepter ce futur bébé, mais c’était sans compter sur la méchanceté du destin : la jeune femme perd le bébé et ne dépassera pas les trois mois de grossesse.
island bay C’est dans cette ville qu’Andrea a passé la grande majeure partie de son enfance. Cette ville l’a vu grandir et devenir la championne qu’elle a été. Pourtant, dès qu’elle a été en mesure de partir, elle l’a fait. Avec son père et la pression qu’il mettait sur ses épaules, la jeune femme avait l’impression de suffoquer. Néanmoins, seule après son mariage catastrophique, elle ne se voyait pas aller ailleurs. Alors après quelques semaines, elle a fait ses valises et a quitté Auckland pour la banlieue de Wellington.
vivre Cela fait maintenant un an que sa vie a changé, contre son gré. Un an où il a été difficile d’accorder sa confiance. Un an où elle a retrouvé sa ville natale. Un an où elle a décidé de se mettre au premier plan. Adolescente, son père a pris les commandes de sa vie, lui disant exactement quoi faire. Puis c’est son ex-fiancé qui l’a fait, faisant passer sa carrière de musicien avant tout le reste. Mais maintenant, c’est fini. Andrea veut vivre, Andrea veut découvrir ce qu’elle aime vraiment et elle veut le faire par elle-même.
réseaux S’il y a bien quelque chose qui lui fait défaut, c’est ça. Exposer sa vie sur les réseaux sociaux, ce n’est pas elle. C’est d’ailleurs pour cela qu’à une période, si elle décidait de ne pas donner de nouvelles, alors sa famille en avait très peu. Néanmoins, quand elle était championne du monde junior, c’était compliqué, car bien souvent, ça faisait peur aux sponsors qui craignaient de ne pas avoir une publicité à la hauteur de leurs espérances. Aujourd’hui, elle essaye de faire des efforts pour qu’ils puissent la soutenir dans son projet de retour sur le devant de la scène.

en vrac
Elle n’a jamais été attirée par l’alcool. Au départ, c’était à cause de son sport : elle se devait d’avoir une hygiène de vie correcte. Puis avec le temps, elle s’est rendu compte qu’elle n’aimait simplement pas ça. // Elle a adopté un chien il y a quelques semaines, ça lui évite d’être seule et ça l’oblige à sortir plusieurs fois par jour, en dehors des entraînements et de son boulot. Elle l’emmène souvent à sa boutique et il est très à l’aise avec les clients. // Elle passe presque toutes ses matinées au vélodrome de Wellington. // L’école ce n’était pas pour elle, mais elle a toujours su compenser autrement. Andrea est plutôt touche-à-tout : cuisine, bricolage, ménage, etc. À Auckland, elle a dû s’employer pour gagner un peu d’argents et le meilleur moyen pour ça, c’était de faire tous les petits boulots qu’elle trouvait. // Elle a toujours observé son père et ses entraîneurs s’occuper de ses vélos. C’est d’ailleurs grâce à cela qu’elle peut aujourd’hui se permettre d’avoir une boutique qui répare ces engins. // Même si elle s’est éloignée du sport, Andrea a gardé une hygiène de vie correcte. Il lui arrive de faire quelques écarts, mais sinon, elle fait attention à ce qu’elle mange. // Elle n’a pas de télévision chez elle. Si elle doit regarder un film ou une série, elle le fait sur son téléphone. Oui.. ce n’est pas idéal pour les yeux. C’est d’ailleurs peut-être pour cela qu’elle doit porter des lunettes maintenant – quand elle lit ou quand elle est devant un écran. // Depuis son retour à Island Bay, la jeune femme a rejoint une association engagée dans la préservation de l’environnement. C’est quelque chose qui lui plaît et où elle a l’impression d’être utile.