(bobby) look what you made me do

Les origines de Bobby… Eh bien autant dire que c’est le bazar. Sur son passeport apparaissent deux nationalités : américaine et sud-africaine, mais elle a également des racines anglaises. Et encore, ce n’est là que la version simplifiée, mais elle n’a jamais vraiment cherché plus loin. (+) Entre Bobby et sa famille, ce n’est pas le grand amour. Depuis toujours, elle tient en quelque sorte le rôle du vilain petit canard. Il faut dire qu’elle ne s’est jamais sentie très à l’aise parmi les siens, qu’il s’agisse de ses parents ou de son frère et sa sœur. Famille riche – très riche – les Carmichael se soucient énormément des apparences, du jugement de leurs pairs. Bobby, déjà plus jeune, aspirait à une vie plus simple, moins superficielle. Au diable les soirées mondaines et les robes de gala, les palaces et les restaurants hors de prix. Elle, elle voulait voir le monde, apprendre, découvrir, et surtout, elle refusait catégoriquement de devenir la marionnette de parents trop exigeants, déterminés à faire d’elle une jolie poupée qu’ils pourraient marier à un bon parti, pour leur gain personnel. (+) Bobby a une sœur jumelle, de qui elle n’a jamais été proche. Comme cela arrive souvent dans le cas de grossesses gémellaires, les deux sœurs sont nées prématurément et si Bobby était en pleine forme, ce n’était pas le cas de sa sœur, née avec malformation cardiaque. Si ce souci a été alors qu’elle était encore une enfant, sa sœur aimait tellement être le centre de l’attention qu’elle trouvait toujours le moyen d’accaparer ses parents ou leur frère aîné, de leur montrer combien elle valait mieux que sa jumelle, Bobby se retrouvant le plus souvent à jouer la cinquième roue du carrosse. (+) Bobby, c’est une ambitieuse. Une passionnée. Quand elle veut quelque chose, elle se donne les moyens de l’obtenir, coûte que coûte. Particulièrement têtue, quand elle a une idée en tête elle ne l’a pas ailleurs et malheur à celui qui se mettra en travers de son chemin car celui qui saura un jour lui dicter sa conduite n’est pas encore né. Ses parents ont bien essayé, et ils ont lamentablement échoué. Froide comme la glace, elle n’a peur de rien ni personne et s’est construit avec les années une carapace en béton armé, un mental d’acier, de sorte que rien ne puisse plus l’atteindre, du moins en apparence. Les seuls auprès de qui elle révèle une facette plus douce de sa personnalité, ce sont les animaux qui valent, à ses yeux, mille fois mieux que la grande majorité des humains qui peuplent cette Terre. Malgré ce caractère très dur, elle n’est cependant pas méchante, encore moins gratuitement. (+) Elle a passé les quatorze premières années de sa vie à Pretoria en Afrique du Sud. C’est là-bas que ses parents se sont rencontrés. Son père travaillait à l’époque à l’ambassade américaine. Lorsque Mr Carmichael obtint un poste à Washington, toute la famille quitta l’Afrique pour les Etats Unis et s’installa à New-York, d’où Mme Carmichael pourrait gérer la grande chaîne hôtelière appartenant à sa famille. Si toute le monde semblait ravie de ce changement, il n’était guère au goût de Bobby. Ce soudain déménagement, sa mésentente avec sa famille et ses problèmes à l’école s’accumulant, c’est à cette époque qu’elle commença à se rebeller. L’époque où elle se laissait faire bien gentiment, encaissait en silence les remarques de ses parents, était révolue. (+) Le lycée fut une période difficile pour Bobby. Inscrite dans un lycée privé rempli de gosses de riches, elle ne s’y sentait pas à sa place et les années qu’elle y passa furent pour le moins compliquées pour elle. En effet, si sa sœur s’y sentait comme un poisson dans l’eau, comptant parmi les élèves les plus populaires, Bobby devint rapidement le sujet de moqueries à tel point qu’elle envoya un jour son poing dans la figure d’une de ces petites garces qui l’avait poussée à bout. Seul son dossier scolaire impeccable et ses notes brillantes lui épargnèrent le renvoi. Les cours, c’est d’ailleurs l’un des seuls domaines où, malgré tous ses efforts, sa sœur ne parvint jamais à la surpasser, ce qui faisait jubiler intérieurement Bobby. (+) Petit talent caché, la blonde joue du piano, et plutôt bien d’ailleurs. Bien entendu, lorsqu’elle a commencé à apprendre, il a fallu que sa sœur s’y mette aussi, et qu’elle devienne la meilleure, comme dans tous les domaines - pas compliqué, sachant que la blonde refusait de rentrer dans son petit jeu. Elle se serait sûrement même mise au tricot si Bobby l’avait fait, juste par principe. Parce que sa sœur, il fallait toujours qu’elle soit la meilleure, la plus belle, la plus aimée de tous. Et puis un jour, Bobby l’a feintée : elle s’est inscrite à des cours de kick boxing. Les sports de combats, voilà bien un domaine dans lequel jamais sa sœur ne la suivrait. Si au départ ce n’était qu’un bon moyen de se débarrasser de sa jumelle, Bobby y a finalement pris goût même si elle est loin d'être une pro dans le domaine. (+) L’amour, Bobby n’y croit plus depuis longtemps. Il faut dire qu’elle n’a pas vraiment grandit avec un bon exemple à la maison car même si ses parents étaient maîtres dans l’art de sauver les apparences, Bobby s’est rapidement rendu compte qu’aucun des deux ne connaissait vraiment le sens du mot fidélité. Son modèle, c'était ses grands-parents, jusqu'au jour où sa mère lui a dit que ça aussi, c’était du flan. Elle a bien été amoureuse, une fois. Un garçon gentil, loin du monde superficiel de ses parents, diamétralement opposé au fils du collègue de son père avec qui ils essayaient inlassablement de la caser dans l’espoir que Mr Carmichael se voit offrir une promotion. Leur histoire dura quelques années, elle survécu au départ vers des universités différentes... Jusqu’au jour où elle le retrouva au lit avec sa sœur. (+) Les parents de Bobby s’imaginaient que leur fille intégrerait une université prestigieuse. Harvard, Yale, ou autre université de l’Ivy League. Qu’elle y étudierait la médecine, le droit, les affaires, ou envisagerait une carrière dans la politique, comme son père… Cela provoqua un grand conflit dans la famille, à tel point qu'ils menacèrent de la renier, ce qui était loin de décourager Bobby. Mais renier un de ses enfants, ça ne fait pas bien auprès des amis, si bien qu'à force d'obstination, Bobby obtint ce qu'elle voulait. Et naturellement, elle choisi le meilleur programme de médecine vétérinaire des Etats-Unis, qui avait l’avantage de se trouver à l’autre bout du pays, à UC Davis en Californie. Au terme de ses études, elle a rejoint Vétérinaires Sans Frontières, auprès de qui elle travaille depuis. (+) Pour elle, chaque nouveau voyage est une nouvelle opportunité d'apprendre quelque chose. Une nouvelle culture, une nouvelle langue... De ce fait, sans les parler couramment, elle a des notions suffisantes dans pas mal de langues, bien au delà de celles apprises à l'école. (+) Bobby n'a pas de régime alimentaire particulier. Il faut dire qu'avec ses voyages dans des coins plus ou moins reculés, elle aurait bien du mal à faire sa difficile. Elle s'efforce cependant, quand elle est chez elle, de toujours acheter des produits bio, cultivés localement. Elle fait également attention à économiser l’eau ou l’électricité. C’est son petit côté écolo. (+) Bobby peut dormir n'importe où, peu importe le degré de confort. C'est une baroudeuse, et elle n'a pas peur de vivre à la dure, ce qu'on pourrait avoir du mal à croire en la voyant en dehors de ses missions. (+) Le seul membre de sa famille de qui Bobby ait été proches, c’est son grand père maternel. Cet homme, c'était son héros. Comme elle, c’était un aventurier dans l’âme, curieux, intelligent, amoureux de la nature et des animaux, il détonnait autant qu’elle au sein de leur famille. C’est chez lui que Bobby passa la plupart de ses vacances, dans un magnifique coin de Tanzanie où cet ancien archéologue avait créé une réserve afin de protéger cette faune et cette flore africaine dont il était tombé amoureux. Récemment décédé il a, pour une raison obscure, demandé à son avocat que son testament ne soit ouvert que lorsque Bobby serait mariée. Loin de courir après l’argent, Bobby aurait refusé cet héritage si, dans le lot, il n’y avait pas cette réserve qu’elle aime tant et qu’elle refuse de laisser aux mains de ses parents. L'argent, ça, ce n’est qu’un bonus. Un moyen de faire enrager sa famille, une petite vengeance pour toutes ces années où ils l’ont traitée en paria. Grande solitaire, elle s’est donc mariée à l’un de ses collègues : Max Odair. Bon, elle ne lui a pas vraiment laissé le choix… Cependant, lorsqu’elle a annoncé la nouvelle à ses parents, ils ont demandé une preuve. Une preuve autre qu’un bout de papier. Ils voulaient rencontrer « l’heureux » élu. Le souci, c’est que le marié a mis les voiles dès qu’il s’est aperçu de la supercherie, obligeant Bobby à aller le rechercher à l’autre bout du monde.